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680. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « SUR ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 497-504

Or, un tel rôle était beau dans des circonstances encore paisibles et au milieu de cette espérance unanime de progrès ; c’était, avec plus de candeur d’âme et avec plus d’efforts aussi et d’artifice de talent, quelque chose du rôle d’Horace introduisant dans la langue latine le génie lyrique de la Grèce et enrichissant le Capitole.

681. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Les peuples latins sont tout prêts.

682. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »

Camille Mauclair Un berger ivre de soleil et de thym, mais dont les moutons auraient égaré leurs bêlements sur le chemin de la lumineuse Damas, c’est peut-être tout Saint-Pol-Roux, poète simple à la ferveur gaie, en qui se recèle un adorateur farouche de la Pourpre… Voici un homme au cœur vrai, pour qui le monde visible existe, tumultueux traineur d’images de pierreries dans la sèche politesse de nos logiques latines, j’ai dit ailleurs : le Monticelli des lettres.

683. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre II. « Faire de la littérature » » pp. 19-26

. — D’ailleurs, c’est bien le moins que le français rembourse au fils ce que, en dix ans de répétitions, le latin fit débourser au père.

684. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Pyrrhus répond, qu’après avoir pris Home, il conquerra le pays latin, la Sicile, Carthage, la Libye, l’Égypte, l’Arabie.

685. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 124-134

Il ne doit pas être plus attaché à ce qu’il a avancé pour prouver l’impossibilité où nous sommes de bien écrire en latin.

686. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207

Son épitaphe par Ménage est fameuse* :             Les graces d’Etrurie,             Les muses d’Ibérie, La syrene Latine & l’Apollon François, L’enjoûment, les amours & la plaisanterie, Les ris, les jeux, l’esprit, tout ce qu’on vit jamais D’agrémens inspirés par la galanterie,         Au même tombeau descendu,         Avec Voiture a disparu.

687. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236

On peut dire des sujets de tragedie ce que l’ésope latin dit des fables.

688. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet art qu’après les françois et les flamands » pp. 464-478

La méprise vient de que Roland Lassé a pris à la tête de plusieurs oeuvres dont les paroles sont latines, le surplus d’Orlandus Lassus , en latinisant son surnom suivant l’usage de ce temps-là.

689. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 3, de la musique organique ou instrumentale » pp. 42-53

Si Monsieur Le Fevre de Saumur avoit pû voir ce dernier livre avant que de faire imprimer son commentaire sur Terence, peut-être n’y auroit-il pas inseré les beaux vers latins qu’il avoit faits contre la flute antique, et contre ceux qui veulent entreprendre d’en expliquer la structure et l’usage.

690. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Mais, à dater de Scaliger, et sans cesser tout à fait encore d’être teintées d’un peu de grec, l’éducation et la culture deviennent éminemment, et bientôt après exclusivement latines. […] Et si le pédantisme n’en est pas encore tout à fait absent, du moins y est-il autre, moins barbouillé de grec et de latin. […] En effet, la langue latine, par exemple, qu’ont écrite Cicéron et Virgile, était déjà fort changée du temps de Quintilien et encore plus du temps d’Aulu-Gelle. […] Si nous avons surpassé les Latins dans la tragédie ou dans le roman, nous pouvons également espérer de les surpasser dans l’ode ou dans la comédie. […] Dans l’Allemagne de Mme de Staël, ce grand goût n’est plus que le goût français, ou le goût latin, qu’elle oppose au goût teutonique.

691. (1923) Nouvelles études et autres figures

Les Musulmans, les Grecs, les Latins avaient appris à se tolérer. […] Le latin fut plus dur à ébranler. Le collège était, une cité latine. Écrivains latins, poètes latins, les Pères s’efforçaient de former des latinistes. […] Mais il en était du latin comme du grec : on l’apprenait pour lui-même.

692. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Il n’avait plus de domicile légat et logeait, à la nuit, dans les vagues hôtels garnis du quartier latin et de la butte Montmartre. […] Paul Verlaine erra comme un fantôme dans les ruelles du quartier Latin. […] Il connaît peu les Grecs, les Latins et les classiques français ; il ne s’attache pas à une tradition. […] Je m’assis un jour, en une vague brasserie du quartier Latin, à côté d’un disciple de Stéphane Mallarmé. […] Les mille revues du quartier latin sont autant de cassolettes où brûle en son honneur l’encens des louanges.

693. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Il ne manifeste aucune malveillance contre l’Italie, ni en général contre les races latines, ni contre l’humanisme et le réveil de l’antiquité. […] Anatole France réunit en un volume intitulé Génie latin diverses notices qui avaient servi de préfaces à des éditions d’auteurs fameux. […] C’est un acte de foi et d’amour pour cette tradition grecque et latine, toute de raison et de beauté, hors de laquelle il n’est qu’erreur et trouble. […] Il ne le savait pas du tout ; il a lui-même avoué qu’il avait lu Platon pour la première fois à trente-deux ans, dans une traduction latine ! […] Lacta, qu’on nous dit « fille du sol latin », personnifie la joie et la douceur de vivre, une sorte de paganisme ingénu.

694. (1924) Critiques et romanciers

C’est le « génie latin » : goûtez-le et protégez-le. Sous le titre du Génie latin, M.  […] Le génie latin, c’est le génie français qui le préserve. […] Et le devoir de la critique est la défense du génie latin dans la littérature française. […] À présent, ce ne sont plus le grec et le latin qui mettent en péril notre langue ; et les sévérités de Boileau ne seraient plus si opportunes, il aurait d’autres sévérités.

695. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Ils parlent le langage wagnérien comme les lauréats du concours général parlent le langage latin, qui ont abouté, en leurs discours, les phrases copiées de leurs cahiers d’expressions. […] L’esprit allemand allait avec Luther s’imposer au monde, lorsque la guerre de Trente ans détruisit la nation allemande ; la légèreté latine envahit le monde ; mais dans le peuple l’esprit national persista, et il créa la musique allemande de Sébastien Bach, le Gœtz de Goethe, l’art allemand qui, à son tour, refera la nation allemande. […] Il croit que Wagner attendait plus d’une France ennemie de l’Allemagne que d’une Allemagne dont le génie germanique est affaibli. — Il découvre le second motif dans le trait essentiel du caractère allemand, lequel est le penchant prononcé pour la critiqué, tandis que l’amour de l’action est plus marqué dans les races latines. « En règle générale, c’est l’Allemagne qui pense, et la France qui réalise la pensée allemande. » — Enfin, M. de Letamendiau a la conviction que chaque race humaine produit des grands hommes de deux catégories opposées : les uns sont la quintessence de leur race, les autres en sont la contradiction absolue. […] On ajoutera l’utilisation de « thèmes caractéristiques », la puissance de l’instrumentation, les développements symphoniques… Ils parlent le langage wagnérien comme d’autres le latin.

696. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Collé aime le latin et en sème volontiers ses lettres : souvent il cite de l’Horace ; une fois il cite de l’Ovide ou plutôt il le parodie : c’est pour s’avertir soi-même qu’il est temps de finir et de ne pas pousser trop loin sa carrière d’auteur : « Crois-moi, vieillard : celui qui se tait fait bien, et chacun doit plutôt rester au-dessous que viser au-dessus de son âge : « Crede, senex : bene qui tacuit bene fecit, et infra Ætatem debet quisque manere suam. […] Dans sa Correspondance avec le jeune homme, seule partie assez intéressante du volume et qui ne l’est encore que médiocrement, Collé se montre à nous avec la douce manie des vieillards ; il revient sur le passé, sur ses auteurs classiques, sur Horace « le divin moraliste » qu’il cite sans cesse et qu’il a raison d’aimer, mais tort de parodier en de mauvais centons latins ; il voudrait que son jeune financier apprît le grec « à ses heures perdues », ce qui est peu raisonnable.

697. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Son étude elle-même, dans sa direction habituelle, est presque toute tournée à la théologie, aux citations des Pères : à peine Virgile et Horace se laissent-ils quelquefois deviner à travers cette sombre culture ; M. de La Mennais lisait le latin, mais il était peu capable de l’écrire ; il l’avait appris solitairement et ne s’était formé à aucun des exercices qui, ne fussent-ils bons à autre chose, disposent du moins à apprécier, à goûter avec justesse la belle fleur de l’antiquité109. […] Le génie ne traduit pas, M. de La Mennais savait fort mal le latin et attribuait la complète incapacité où il était d’écrire dans cette langue à l’étude qu’il en avait faite solitairement.

698. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Au moyen âge elles sont peu puissantes, peu nombreuses ; on n’en compte guère que cinq foyers principaux, l’antiquité profane et surtout latine, l’antiquité juive et chrétienne, le monde celtique, la civilisation germanique, l’Orient musulman. […] Au xvie  siècle, le français doit se défendre contre un terrible assaut des langues anciennes et des modernes ; le latin essaie d’abord de le supplanter ; puis, débouté de cette prétention, il réussit du moins à pénétrer en masse dans le vocabulaire, à compliquer l’orthographe, à changer pour un temps ou pour toujours le genre de certains substantifs, la forme de quelques comparatifs et superlatifs, le système de la versification.

699. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

On vit donc en Fontenelle, presque dès l’enfance, un bel esprit déjà compliqué et très compassé, faisant des vers latins ingénieux et subtils, puis des vers français très galants, n’ayant de goût que pour les choses de l’intelligence et de la pensée, y portant une analyse curieuse, une expression fine et rare30. […]  » Fontenelle est le premier secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences qui ait écrit en français ; son prédécesseur Du Hamel écrivait encore en latin.

700. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

, dans un éloge en latin de Fraguier, nous le représente au moment où il voulut écrire en français et se former au bon goût de notre langue : À cet effet, dit d’Olivet que je traduis, il s’en remit de son éducation à deux muses ; l’une était cette célèbre La Vergne (Mme de La Fayette), tant de fois chantée dans les vers des poètes, et l’autre qu’on a surnommée la moderne Leontium (Ninon). […] — Savez-vous bien, me dit un plaisant à qui je viens de faire lire ce même passage en latin, qu’à la manière dont parle votre abbé d’Olivet, je vais conclure qu’au xviie  siècle Mme de La Fayette et Mlle de Lenclos, par leur fonction d’oracles du goût dans le monde, ont été les deux premiers vicaires de Boileau ?

701. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

En parlant des Romains, la langue de Montesquieu s’est faite comme latine, et elle a un caractère de concision ferme qui la rapproche de la langue de Tacite ou de Salluste. […] Elle mit d’abord les rois dans le silence et les rendit comme stupides. » Stupides est pris là aussi dans le sens latin et primitif pour signifier la stupeur physique.

702. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

[NdA] Et si l’on réimprimait ce Testament politique, il y faudrait joindre une dédicace latine qui se trouve au tome 101 de la Collection Bréquigny. (Bibliothèque du roi) ; elle est ou de Richelieu ou rédigée sous ses yeux, d’un latin raffiné et aigu, mais pleine de vives et fortes pensées : Abiturus e vita loquor veritatem eo momento quo nemo mentitur… Electus in primarium Regis mei ministrum, id primum intendi ut Regem meum facerem primum Regem : volui Christianissimum esse et potentissimum ; volui primogenitum esse Ecclesiae et Europae ; volui esse justum ut sua orbi restitueret, et orbem sibi.

703. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

Garrick a perdu de même, c’est mademoiselle Violetti, sa femme, qui le raconte, le manuscrit de Forbes, avec ses lettres en latin. […] Dryden, catholique converti, avait deux fils huissiers de la chambre de Clément XI, il faisait des tragédies dignes d’être traduites en vers latins, comme le prouvent les hexamètres d’Atterbury, et il était le domestique de ce Jacques II qui, avant d’être roi pour son compte, avait demandé à Charles II son frère : Pourquoi ne faites-vous pas pendre Milton ?

704. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Il joignit des remarques pour éclaircir quelques endroits de l’ouvrage même, l’un des plus difficiles que nous ayions & que les différentes versions latines ont encore obscurci. […] Si des Grecs nous passons aux Latins, nous trouvons d’abord Ciceron qui fut le maître, ainsi que le modèle ; de la véritable éloquence.

705. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

Celui du mot étranger, entre mille autres, a évolué jusqu’à signifier uniquement, pour nous : ce qui n’appartient pas à notre nation, tout ce qui est de l’extérieur, du dehors (ce que les Latins nommaient extraneus), toute question d’amitié ou d’inimitié étant écartée. « Les peuples de l’antiquité vivent isolés, se défient les uns des autres et n’ont entre eux d’autres rapports que ceux de la guerre », tandis que « aujourd’hui les peuples civilisés forment une véritable société »44. […] N’est-ce pas une prescience de cette vérité qui nous fait employer ces expressions servant à désigner les groupements plus larges que les groupements nationaux : « monde oriental », « monde latin », « monde européen » ?

706. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIX » pp. 117-125

On est singulièrement frappé, en le lisant, de la longueur interminable des phrases ; Patin, qui professe avec distinction la poésie latine à la Faculté des Lettres, est un charmant et fluide improvisateur, mais il en porte trop les habitudes dans ce qu’il écrit.

707. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Sur l’École française d’Athènes »

Sur l’École française d’Athènes On a récemment parlé d’un projet qui honorerait à la fois le Gouvernement français et le Gouvernement grec : il s’agirait d’établir un lien régulier entre l’Université de France et la patrie renaissante des Hellènes, de mettre en rapport l’étude du grec en France avec cette étude refleurie au sein même de la Grèce, d’instituer en un mot une sorte de concordat littéraire entre notre pays latin et la terre d’Athènes.

708. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’état de la société parisienne à l’époque du symbolisme » pp. 117-124

Contemporain d’Alphonse Allais, demeuré célèbre au quartier latin, durant trois générations d’étudiants, par ses farces funambulesques et sa manie de mystifier les gens.

709. (1890) L’avenir de la science « VII »

Quel fait immense dans l’histoire de l’esprit humain que l’initiation du monde latin à la connaissance de la littérature grecque !

710. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence du barreau. » pp. 193-204

Les orateurs, les historiens, les poëtes Grecs & Latins, l’écriture sainte, les pères de l’église, étoient un repertoire de passages.

711. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XV »

Emile Faguet a consacré à notre dernier livre, dans la Revue latine 48, un spirituel et consciencieux article.

712. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VII »

Le jeune parçon resta jusqu’à sa onzième année dans la maison paternelle ; son père lui enseignait les premiers éléments du latin, et un oncle lui apprenait l’anglais.

713. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

Quand un étranger arrive le soir, c’est là qu’on va chercher le maître, et qu’on le trouve, à la lueur d’une lampe qui s’use, attablé, la plume à la main, devant un texte grec ou latin, anglais ou italien, qu’il quitte avec joie pour accueillir un ami, sûr de retrouver son texte et sa pensée à la même place le lendemain ! […] Les langues hébraïque, latine, grecque surtout, lui étaient aussi familières que l’idiome de famille. […] Ils traitaient ensemble dans la langue classique grecque et latine les affaires secondaires qui sont, sous un ambassadeur négligent, des détails de la compétence des secrétaires dans les grandes ambassades.

714. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Par leur science et leur culte de l’antiquité latine, ils servirent efficacement la cause de l’art classique ; par leur connaissance du grec, qui nulle part ne fut enseigné comme à Port-Royal, ils travaillèrent à mettre l’art classique en contact avec les plus parfaits modèles, à le rapprocher de la plus simple beauté ; ils lui offrirent un moyen de s’élever encore au-dessus de lui-même. […] Ces vigoureux pamphlets firent une impression profonde : le Parlement de Provence les condamna, Rome les condamna (sept. 1657) : à Paris, en 1660, sur le rapport d’une commission ecclésiastique, le Conseil d’État fit brûler la traduction latine que Nicole, sous le pseudonyme de Wendrocke, avait donnée des Provinciales : il est vrai que l’arrêt visait surtout une note du traducteur, où l’on vit une offense à Louis XIII. […] latine de Wendrocke (Nicole), Cologne, N.

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