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1361. (1763) Salon de 1763 « Peintures — La Tour » p. 223

Ces deux pastels représentent l’Innocence sous la figure d’une jeune fille qui caresse un agneau, et le Plaisir sous la figure d’un jeune garçon enlacé de soie, couronné de fleurs et la tête entourée de l’arc-en-ciel.

1362. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXII » pp. 242-243

Thomas, jeune professeur à Dijon, a publié un volume qu’on dit piquant, intitulé : Une province sous Louis XIV.

1363. (1875) Premiers lundis. Tome III «  Les fils  »

Saint-Marc Girardin, et en recommandant un jeune patricien d’une haute espérance : « C’est un si beau talent dans un si beau nom ! 

1364. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nolhac, Pierre de (1859-1936) »

Antony Valabrègue M. de Nolhac faisait partie, il y a une quinzaine d’années, d’un groupe de jeunes esprits attirés pour la plupart vers le haut enseignement, et qui, comme M. 

1365. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valade, Léon (1841-1884) »

Sainte-Beuve Sous le titre : Avril, Mai, Juin, j’ai reçu, il y a deux ans, un recueil de sonnets ou deux jeunes amis se sent mis à chanter de concert tout un printemps et sans livrer au public leurs noms ; je ne les ai moi-même appris qu’à grand peine (Léon Valade et Albert Mérat).

1366. (1894) Propos de littérature « Bibliographie » pp. 144-146

Collaboration à Lutèce, aux Écrits pour l’Art (1re série), aux Entretiens politiques et littéraires, à la Jeune Belgique, à l’Art Moderne, au Mercure de France, à Floréal, à l’Ermitage, à la Société Nouvelle, à la Revue Blanche, etc.

1367. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 102-104

Le jeune Poëte répondit : Oui ; mais c’est une maison de force.

1368. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Non pas qu’elle se souvînt de l’Ulysse de ses jeunes ans, désormais irrémédiablement démantibulé, hélas ! […] Et l’on pouvait encore passer pour jeunes, se couronner des roses de l’espérance et prophétiser des splendeurs. […] de Musset « qui feignit toute sa vie d’être jeune et qui ne le fut jamais ». […] Il n’y a peut-être jamais eu d’exemple d’une aussi totale configuration d’un jeune écrivain à son modèle. […] Et ce Dieu ne serait pas haï, détesté, méprisé par tout ce qui est jeune et vaillant !

1369. (1874) Premiers lundis. Tome II « X. Marmier. Esquisses poétiques »

Ceci est bien : les jeunes cœurs tendres et ouverts aux sympathies ont dû passer par cette phase mélancolique à leur entrée dans un monde égoïste et oisif ; livrés à des occupations sans rapport avec leur vocation secrète, ils ont dû placer leur idéal dans cette vie opulente et facile dont ils sont les témoins un peu jaloux : ils rêvent un véritable paradis à deux, dans le parc de quelque vieux château, à l’ombre des hautes futaies ou des charmilles.

1370. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Girardin, Delphine de (1804-1855) »

Édouard Fournier Ce qui restera de Mme de Girardin, avec les deux petites pièces… (La joie fait peur et Le Chapeau d’un horloger), ce sont quelques-uns de ses poèmes, dont celui qu’elle préférait, Madeleine, n’est malheureusement pas achevé, et quelques poésies, comme celle consacrée à la mort de la jeune Rémy, tombée parmi les victimes de l’attentat Fieschi.

1371. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gide, André (1869-1951) »

Maurice Le Blond Je pourrais citer de jeunes auteurs… qui n’ont pas plus de vingt-cinq ans, et qui tentent en France des poèmes de vie et de nature comme M. 

1372. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valéry, Paul (1871-1945) »

. — Poèmes (dans les Jeunes Revues, de 1891 à 1897).

1373. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 89-91

Corneille ne crut pas s’abaisser en traduisant en Vers François son Poëme de Louis XIV, & fit l’éloge du jeune Poëte, lorsqu’il présenta sa Traduction au Roi.

1374. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 424-425

Il faut sur-tout renvoyer nos ingénieux Mécréans à celle d'un prétendu Militaire à un jeune Impie, placée à la fin de l'Ouvrage, pour les mettre à portée de juger sainement du cas qu'on doit faire de la déplorable gloire attachée à la Philosophie.

1375. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 444-446

Ne peut-on pas, d’après les autres détails de sa vie, ajouter encore pour l’instruction des jeunes Poëtes, & les prémunir contre les écarts de leur imagination, que Villon ne respecta dans ses Ecrits ni la Religion, ni le Gouvernement, ni les personnes ; qu’il se permit sans honte les injures les plus grossieres & les libelles les plus dangereux ; qu’il avilit ses heureuses dispositions, & particuliérement le talent de la plaisanterie, en se jouant de tout dans ses Vers, & même de son honneur ; qu’enfin ces excès, après lui avoir ravi le repos pendant sa vie, ont entiérement éclipsé sa gloire dans la postérité ?

1376. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Ainsi, la comédie, sans cesse renouvelée, s’est maintenue jusqu’à nous, jeune et souriante. […] Mais si tous deux sont également les maîtres d’une jeune école philosophique à laquelle correspond une jeune école littéraire, celle-ci, sans qu’on puisse se dissimuler combien elle a avec M.  […] Il est incroyable, par cet exemple-ci, quelle action les odeurs peuvent exercer sur la destinée d’une jeune mère de famille civilisée. […] Jeune et maître de son patrimoine, il voyagea. […] Il est jeune, volage et sans suite ; son vice est jeune, volage et décousu comme lui.

1377. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

Pour comble, il esquissa un traité de l’éducation, où il proposa d’enseigner à tous les élèves toutes les sciences, tous les arts, et, qui plus est, toutes les vertus. « Le maître qui aura le talent et l’éloquence convenables pourra, en un court espace, les gagner à un courage et à une diligence incroyables, versant dans leurs jeunes poitrines une si libérale et si noble ardeur que beaucoup d’entre eux ne pourront manquer d’être des hommes renommés et sans égaux449. » Milton avait enseigné plusieurs années et à plusieurs reprises. […] Un peuple entier se précipitait aux genoux d’un jeune libertin incapable et traître. […] Bientôt paraissent des chants tristes sur la mort d’un jeune enfant, sur la fin d’une noble dame ; puis de graves et nobles vers sur le Temps, à propos d’une musique solennelle, sur sa vingt-troisième année, « printemps tardif qui n’a point encore montré de boutons ni de fleurs. » Enfin le voici à la campagne chez son père, et les attentes, les rêveries, les premiers enchantements de la jeunesse s’exhalent de son cœur, comme en un jour d’été un parfum matinal. […] Elle se mutine avec une petite pique de vanité fière, comme une jeune miss qu’on ne voudrait pas laisser sortir seule. […] Dieu est si bien rabaissé jusqu’à la condition de roi et d’homme, qu’il dit (à la vérité ironiquement) des vers comme ceux-ci : « Lest unawary we lose This place, our sanctuary, our hill. » Son fils, un jeune chevalier qui va faire ses premières armes, lui répond : If I be found the worst in heaven, etc.

1378. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Un de nos jeunes et curieux amis a fait, il y a bien des années déjà, une étude de Naudé en cette Revue 223 ; il s’est appliqué à toute sa vie, s’est étendu sur ses divers ouvrages, et a pris plaisir autour de l’érudit. […] Tant de découvertes successives et croissantes, canons, imprimeries, horloges, un continent nouveau, tout récemment l’économie des cieux cédant ses secrets aux observations d’un Tycho-Brahé et aux lunettes d’un Galilée, voilà ce que Naudé, jeune, avide de toute connaissance, eut d’abord à considérer, et il s’en exalte avec Bacon. […] Ce qu’il parvint à réaliser à grand-peine vingt ans plus tard avec le cardinal Mazarin, il le concevait, jeune, auprès du président de Mesmes ; il préludait à cette création (car c’en fut une), à cette espèce d’institution et d’œuvre. […] Jeune, d’ordinaire, on en sent moins le prix ; on les ouvre, on les lit, on les rejette aisément. […] Jeune, d’ordinaire on estime l’humanité en masse, et l’on est plutôt de la politique libérale.

1379. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Qu’on ne suppose pas non plus qu’il n’apparaisse jamais aucunes différences dans la constitution des jeunes plantules de Haricots ; on a publié un compte rendu constatant au contraire que certains semis se montraient beaucoup plus résistants que les autres. […] Or, j’ai déjà établi que l’hypothèse la plus probable pour rendre compte de la réapparition d’anciens caractères perdus, c’est qu’il existe chez chacune des jeunes générations successives de l’espèce une tendance perpétuelle à reproduire ces caractères, et que, par des causes inconnues, cette tendance prévaut quelquefois. Ainsi que nous l’avons vu tout à l’heure chez plusieurs espèces du genre Cheval, les rayures sont plus apparentes et plus fréquentes chez les jeunes sujets que chez les vieux. […] Des changements dans le jeune âge affectent généralement le même organe ou l’organe correspondant pendant les phases suivantes du développement de l’individu ; et il existe beaucoup d’autres corrélations de croissance dont nous sommes encore absolument incapables de comprendre la nature. […] En tout cas on peut dire que toute variation qui se produit chez un jeune individu et qui l’éloigne du type de ses parents n’est que la résultante des causes qui ont agi sur lui à travers les deux lignées généalogiques ramifiées de ses ancêtres paternels ou maternels.

1380. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

En 1797, le trait principal de la figure de Bonaparte, qui se détache, dans sa jeune beauté de tête de Méduse, sur le bouclier de la Victoire, c’est le silence et l’impénétrabilité. […] Sans cette grande personnalité de Napoléon Bonaparte, ébauchée par les événements qui l’achèveront, sans ce jeune astre qui émerge de l’horizon d’Italie, on n’aurait pas, pour reposer les yeux et la pensée, une seule figure digne des respects de l’histoire dans ce trifouil immonde au milieu duquel l’historien a eu le courage de pénétrer. […] Jeune, très jeune, et précisément parce qu’il sentait intérieurement sa force, et que jeune on en abuse toujours (c’est une manière de se la prouver), il débuta dans les lettres par des paradoxes retentissants et demeurés fameux. […] Esprit profondément historique d’instinct, de connaissances et d’études, le jeune Granier trouva devant lui, après 1830, un pays si opiniâtrement monarchique encore qu’il avait refait immédiatement un trône avec les débris du trône qu’il avait renversé ; et le polémiste qui, jusque-là, n’avait été que littéraire, se dévoua à défendre ces quatre planches qui sont un trône, — disait Napoléon, — mais qui n’avait plus son velours fleurdelisé, usé par les siècles et déchiré par la Révolution !

1381. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Ce qu’il y a de certain, c’est que, la croyant plus mal, M. de Talleyrand était accouru, et il avait paru étonné de la trouver passablement : « Que voulez-vous, dit-elle, c’est d’un bon effet pour les gens. »  M. de Talleyrand, après un moment de réflexion, reprit : « Il est vrai qu’il n’y a pas de sentiment moins aristocratique que l’incrédulité52. » La duchesse avait donné à sa fille, pour lui enseigner la religion, un jeune abbé, homme d’esprit et dont la réputation commençait à s’étendre. […] D’un côté, des hommes politiques vieux et jeunes, des hommes d’État aux cheveux gris, se pressaient autour du foyer et causaient avec animation ; de l’autre, on remarquait un groupe de jeunes gens et de jeunes dames, dont les œillades et les gracieux murmures échangés à voix basse formaient un triste contraste avec les gémissements suprêmes du mourant. » La bibliothèque, dont la porte donnait dans la chambre mortuaire, était remplie également des gens de la maison et de domestiques aux aguets : de temps en temps la portière s’entrouvrait, une tête s’avançait à la découverte, et l’on aurait pu entendre chuchoter ces mots : « Voyons, a-t-il signé ? […] Il les considérait comme des truchements et, jusqu’à un certain point, des apologistes de sa politique auprès des jeunes générations dont ils étaient les princes par le talent.

1382. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Elle fut retrouvée par moi ; elle consentit à déchirer en ma faveur le voile de veuve et le linceul de ses jeunes souvenirs ; elle m’envoya son fils d’un second lit, jeune homme d’un nom sans tache, d’un rang élevé, d’un cœur filial, d’une conversation aussi discrète qu’instructive. […] Fils de royaliste, royaliste moi-même de naissance, de tradition, d’éducation, pendant mes jeunes années, si Robespierre n’était pas mort, mon père n’aurait pas vécu, et toute ma famille aurait été victime de son système de rénovation de la France par l’extermination. […] Je crois que la jeune fille de l’entrepreneur Duplay, hôte de Robespierre, avait eu la pensée de devenir l’épouse du jeune et beau proconsul, fanatique séide de ce Mahomet d’entresol, quand la révolution que Robespierre croyait accomplir serait enfin close par cette bergerie plébéienne et sentimentale que Saint-Just et son maître croyaient établir à la place des inégalités nivelées et des échafauds abolis. […] Robespierre l’avait nommé médecin en chef et en même temps agent principal de sa confiance à cette École de Mars, corps de jeunes janissaires personnels de Robespierre, logés au Champ de Mars, qui gardaient de loin la Convention et veillaient surtout sur Robespierre lui-même, prêts à voler à son secours dans le cas où ses collègues, fatigués de sa domination, viendraient à lui livrer combat dans l’Assemblée ou dans la capitale.

1383. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

Journal intime d’une jeune personne. […] « Je retourne à la salle loin de papa ; j’écrivais ceci au chant des jeunes poulets qui piquent l’herbe sous ma fenêtre, au bruit joyeux des moissonneurs qui sont dans les chènevières. […] C’est cette petite reine Jeanne Gray, décapitée si jeune, si douce, si charmante, à qui je pense. » Le 10 août. […] Nous sortons, nous courons. » XXX Elle va à Paris ; elle assiste à tout ; elle soulage tout. — Avant de retourner au Cayla rejoindre son père, elle va passer quelques semaines en Nivernais chez une charmante amie digne d’elle, jeune, belle, lettrée, Mme de Maistre.

1384. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

À la fin, madame Récamier, suivie par deux amis dévoués, Ballanche et Ampère, et par une jeune et charmante parente dont elle avait adopté l’enfance, part inopinément pour l’Italie, où elle passe deux ans. […] Plus l’homme est grand, plus grand est le vide, plus il est impossible de le remplir, excepté par la vertu ou par l’amour ; aussi, voyez comme ce vide est vaste en lui ; il croit le combler par la gloire, il l’acquiert jeune et elle lui laisse un profond ennui ; il passe à la politique, à l’ambition même coupable, la politique et l’ambition le laissent plus ennuyé que jamais ; de rien à une ambassade, ennui ; d’une ambassade au ministère, ennui ; d’un ministère à une révolution, des Tuileries à Gand en 1815, ennui ; de Gand à Rome au retour, ennui ; de Rome à Londres, ennui, ennui toujours ; il s’impatiente et croit s’en défaire par ses vices ; il se met à attaquer ce qu’il a défendu, il renverse ce qu’il a construit ; il triomphe, et l’ennui triomphe avec lui ; il redevient royaliste et recherche une popularité équivoque, mais il est vaincu, et l’ennui de son impuissance le ressaisit pour la dernière fois ; il s’adresse à la plus belle des femmes, et croit aimer ; mais l’ennui est plus constant que l’amour ; il se livre tard aux voluptés de la jeunesse, l’ennui l’obsède ; il revient repentant à la femme aimée, puis il meurt à la fin d’ennui. […] Atala était le roman de l’espérance et de l’immortalité ; c’était la séve nouvelle qu’un jeune émigré chrétien était allé chercher sous les lianes des forêts vierges, pour rajeunir une littérature épuisée en Europe et lui rendre la vitalité de la nature. […] Quelques esprits secs, jaloux, et chicaneurs avec leurs propres sensations, essayèrent de rire et de nier ; mais les larmes prévalurent, et elles écrivirent le nom de Chateaubriand en traits de splendeur et de feu dans tous les cœurs jeunes.

1385. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

  En outre, deux bourses de voyage de 130 marks chacune furent données, par l’administration du Fonds des Bourses de voyage, à deux jeunes musiciens membres de l’Association, habitant à Paris. […] Les professeurs de piano recommandent quelques-unes de ses sonates — en raison de leur caractère inoffensif — aux jeunes demoiselles qui leur sont confiées. […] Les jeunes wagnéristes seuls lui reprochent un usage immodéré de la grosse basse ; avouant d’ailleurs qu’il était, pour son temps, un maître vraiment fort, et, même pour le nôtre, un précurseur. […] Schumann fut un inquiet : ses romans, d’une prétentieuse simpletterie, occupent les doigts et les larynx, des pâles jeunes femmes ; mais point davantage en ses œuvres sérieuses il n’a exprimé une émotion réelle.

1386. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Un peu plus loin, dans la même Saga, nous trouvons les épreuves que le jeune Sigurd fait des épées qu’on lui forge (Siegfried, acte I). […] Aux jours de la jeune vaillance des âmes, le gazouillement magique appelait les héros aux vocations les plus hautes. […] Son œuvre est jeune pour les siècles, et il en sera de même de l’œuvre de Wagner. […] Durant quatre soirées la salle ne désemplît point et le succès le plus décisif accueille l’œuvre géante que le jeune chef d’orchestre Anton Seidl conduit merveilleusement.

1387. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

      Du jeune Enghien à la grande âme Comme il suit tous les pas, de carnage fumants ! […] Il n’y a point de discours qui puisse représenter le trouble et l’orage où se voit une jeune femme qui ne vient que de sortir de la maison de son père, qui ne sait point les affaires, et qui, étant plongée dans l’affliction, doit prendre de nouveaux soins, dont la faiblesse de son âge, et celle de son sexe, sont peu capables. […] Ceux qui sont jeunes peuvent espérer de vieillir ; mais, à mon âge, je n’ai plus que la mort à attendre. […] Là, rougissoit l’Hymen ; ici l’adolescent, Beau comme son offrande, et comme elle innocent, Consacroit au Seigneur, modeste tributaire, De jeunes fleurs, des fruits, prémices de la terre.

1388. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »

Alphonse Lemerre Bien que jeune, M. 

1389. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 322-324

La Religion, sur-tout, n'étoit point respectée dans les saillies qui lui échappoient au milieu des Sociétés ; ce qui ne contribua pas peu à le faire rechercher de la jeune Noblesse de son temps, qui prétendoit allier les excès de la débauche aux agrémens du bel-esprit.

1390. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 430-432

Peu d'hommes ont débuté avec plus d'éclat dans la carriere des Sciences, & y ont acquis, plus jeunes, des titres à la reconnoissance publique.

1391. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Au dernier siècle, quand de jeunes Français allaient à Rome où le cardinal de Bernis résida comme ambassadeur de France à dater de 1769, et où il ne mourut qu’en 1794, un de leurs premiers désirs, c’était de lui être présentés, et une des premières choses qu’ils trouvaient d’ordinaire à lui dire, c’était de le remercier du plaisir que leur avaient fait ses jolis vers ; ils s’étonnaient ensuite que le prélat ne répondît point à ce compliment comme ils auraient voulu, et qu’il gardât toute son amabilité et toute sa grâce pour d’autres sujets de conversation. Nous n’imiterons pas ces jeunes Français de 1780, et nous nous garderons de la confusion où ils tombaient. […] En ce qui était des vers en particulier, comme on venait de représenter pour la première fois La Métromanie (1738), Bernis donnait cours à ses réflexions : « Il est difficile d’être jeune et de vivre à Paris sans avoir envie de faire des vers. » Et de ce qu’on en fait avec plus ou moins de talent, il ne s’ensuit pas que ce talent entraîne avec lui toutes les extravagances qui rendent certains versificateurs si ridicules : Heureux, s’écriait-il avec sentiment et justesse, heureux ceux qui reçurent un talent qui les suit partout, qui, dans la solitude et le silence, fait reparaître à leurs yeux tout ce que l’absence leur avait fait perdre ; qui prête un corps et des couleurs à tout ce qui respire, qui donne au monde des habitants que le vulgaire ignore !

1392. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345

Sa famille paternelle était originaire de Strasbourg, et lui-même, jeune, il épousa une demoiselle Guaita de Francfort. […] Le jeune Roederer, à cet âge où le jeune homme embrasse d’un coup d’œil tout l’avenir, voulait donc un champ plus vaste à son activité et à ses aptitudes ; il voulait une réputation étendue, sinon la gloire. […] Telle était la religion du siècle, les jours où le siècle était sérieux ; telle fut celle du jeune Roederer à l’âge de dix-huit ans.

1393. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

Chaque place, chaque allée, chaque banc lui rappelaient les douces heures passées dans l’entretien de celui qui n’était plus : « Depuis que j’ai perdu ce pauvre Deyverdun, s’écriait-il, je suisseul, et, même dans le paradis, la solitude est pénible à une âme faite pour la société. » Vers ce temps, il songea assez sérieusement ou au mariage, ou du moins à adopter quelqu’une de ses jeunes parentes, une jeune Charlotte Porten (sa cousine germaine, je crois) : « Combien je m’estimerais heureux, écrivait-il à la mère de cette jeune personne, si j’avais une fille de son âge et de son caractère, qui serait avant peu de temps en état de gouverner ma maison, et d’être ma compagne et ma consolation au déclin de ma vie ! 

1394. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Mme de Maintenon, toute gagnée qu’elle était par eux, reconnaissait avec son bon sens qu’il fallait y remédier et ne pas laisser abonder dans cette veine de jeunes et tendres esprits dont quelques-uns avaient commencé à s’éprendre. […] Pendant les guerres, il sait qu’il a à Saint-Cyr dans ces jeunes âmes, filles de Saint-Louis et de la race des preux, « des âmes guerrières, bonnes religieuses et bonnes Françaises ». […] Sa langue même si pure se répandait sur ces jeunes personnes qui l’écoutaient, et sa grâce inimitable se renouvelait avec naturel dans leur bouche.

1395. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Balzac, jeune, fut un Malherbe en prose : il put se vanter, et avec raison, « d’avoir trouvé ce que quelques-uns cherchaient, c’est-à-dire de savoir un certain petit art d’arranger des mots ensemble et de les mettre en leur juste place ». […] Il a jugé que cette sorte d’éloquence ne pouvait souffrir deux Balzacs, non plus que l’empire d’Asie deux souverains, et le monde deux soleils ; que même la nature, je dis la jeune nature, lorsqu’elle était la plus féconde en miracles34, eût eu de la peine de produire en France deux hommes faits comme vous, et que sur son déclin, pour vous donner au monde, elle a épuisé ses derniers efforts. […] [NdA] Costar se souvient ici du beau passage et de la belle expression de Sénèque, peignant dans toute leur sève et leur jet vigoureux les premiers grands hommes encore voisins de l’origine des choses, et qui en avaient retenu je ne sais quel souffle divin : « … Alti spiritus viros et, ut ita dicam, a Diis recentes. » La jeune nature, c’est le « Mundus nondum effetus » qui vient après (Lettres à Lucilius, XC).

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