Le mot précis, l’épithète imprévue, le refrain piquant, le vers lancé comme à pleine voix, il a tout ce qui fait le charme de ce délicieux poème si français, la ballade. [Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
Arsène Houssaye, mêle à son inspiration française une veine de poésie allemande ; il a un sentiment domestique et naturel qui lui est familier, et l’on dirait qu’il a eu autrefois une des sylphides des bords du Rhin pour marraine. […] Théophile Gautier La Mariska, de Nicolas Martin, cet esprit à la fois si allemand et si français, qui éclaire son talent d’un rayon bleu de lune germanique.
Ils sont Norvégiens, Finlandais, Russes, Danois, tout ce qu’on voudra, excepté Français. […] Dans la langue française, l’amplification donnait de meilleurs résultats. […] Sujet de discours français développé par un bon élève. […] C’est le père de la prose française et du style d’idées. […] C’est un des plus grands écrivains de la langue française.
Elle occupe une telle place dans l’histoire de la pensée française depuis un demi-siècle ! […] Vous apercevez alors la profonde vérité, psychologique de ce portrait d’un jeune Français de 1830. […] Les lettres françaises ont une dette de gloire à payer à Théophile Gautier. […] C’est le Français sans ironie. […] Le débutant est devenu un des maîtres des lettres françaises actuelles, — disons même, des lettres françaises de tous les temps.
L’exportation française, qui en 1720 était de 106 millions, en 1735 de 124, en 1748 de 192, est de 257 millions en 1755, de 309 en 1776, de 354 en 1788. […] C’est lui seul qui a inoculé chez les Français la doctrine de la souveraineté du peuple et de ses conséquences les plus extrêmes. […] Tel sergent aux gardes françaises brode la nuit des gilets pour gagner de quoi acheter les nouveaux livres […] Les étrangers qui sont de sang-froid et qui assistent à ce spectacle, Mallet du Pan, Dumont de Genève, Arthur Young, Jefferson, Gouverneur Morris, écrivent que les Français ont l’esprit dérangé. […] Baron de Barante, Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle, 312.
C’est une histoire coloniale de l’esprit français dans toute l’Europe, pendant que l’esprit français rayonnait de Paris sur le monde quelques années avant qu’il fît explosion par la révolution française. […] Sayous est là, pour le dire sans l’offenser, un statisticien moral, un fureteur de génie épiant et découvrant le beau et le bon dans tous ces recoins de l’Europe où de petits cénacles littéraires, français de langue et d’esprit, depuis Copenhague, Pétersbourg, Berlin, Dresde, jusqu’à Lausanne, Coppet, Ferney, Genève (il aurait pu y ajouter Turin et Chambéry, colonie des deux frères de Maistre, l’un naturel et arcadien, l’autre emphatique et olympien), devaient bientôt appeler l’attention sur leur nom et sur leurs œuvres. […] Sayous donc furète avec beaucoup de loyauté et beaucoup de bonheur ces découvertes dans tous ces recoins du monde français, et nous fait des portraits fins, vrais, originaux, critiques de toutes ces figures d’hommes et de femmes qui gravitaient en ce temps-là dans la sphère de l’esprit français, de la langue française et de la philosophie française.
Ronsard, qui ne l’aimait pas, à cause de ses traits contre les superstitieux d’antiquité, lui en fait une en vers français, dont les derniers sont piquants. […] Là sont les premières traditions et la première image de l’esprit français, depuis que, dans ce le commerce si fécond avec l’antiquité, il est devenu l’esprit humain. Ces grandes pensées sur l’éducation, sur la paix et la guerre, sur la justice, sur les lois, sur les devoirs des princes ; ces vues si justes et si élevées sur les rapports qui lient les hommes dans une société bien réglée, sont autant de nouveautés dans la littérature française. […] Les partisans de son mépris des choses fortuites, c’est-à-dire de ce qui lui est commun avec le vieil esprit français, forment une suite de libres penseurs qui commence à Montaigne, et qu’a continuée de notre temps Paul-Louis Courier. […] Ils se mêleront plus tard et leur union fera la perfection même de l’esprit français.
André Lemoyne Pour résumer en quelques mots l’impression sur les œuvres du poète, nous dirons que sa muse, très française et souvent gauloise, nous apparaît comme une svelte et riche meunière, dont le moulin commande un petit cours d’eau, frais, voisin de la mer ; la belle paysanne peut suivre de l’œil la grande courbe du goéland dans son vol et saluer de regards amis l’émeraude filante du martin-pêcheur sous les saules verts-cendrés. [Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
Avant cette traduction, en effet, le Ramayâna complet n’existait pas plus dans la langue française que dans les autres langues de l’Europe. […] C’était donc, quel que soit le poème en lui-même, un grand service rendu aux lettres qu’une traduction intégrale du Ramayâna en français. […] Les détails mêmes, les arabesques si chères à la Fantaisie, à cette Belle au Bois dormant qui s’est assoupie au branle monotone de la littérature de Louis XIV et que la gloire du xixe siècle sera d’avoir réveillée, toutes ces choses qui ne sont pas la poésie elle-même, mais qui y touchent, ne paraissent point là en réalité ce qu’on les croyait à distance : « Pour faire un paradis persan, — disait Lord Byron en plaisantant, — il faut beaucoup de ruisseaux de limonade et des milliers de longs yeux noirs. » Pour faire un poème indien, la méthode ne serait peut-être pas beaucoup plus compliquée… Les fragments de Colbrooke et la Sacountala, quoique traduite avec la bégueulerie française par M. de Chézy (un homme qui aurait appris la Trénis aux Bayadères), ont suffisamment montré que la métaphore indienne était vite épuisée, comme il doit arriver toujours chez les peuples immobiles, qui n’observent pas, qui n’agissent point, et qui vivent de la vie végétale de l’humanité. […] Le Ramayâna, traduit pour la première fois du sanscrit en français, par M.
C’est que son style est si français, si alerte, si fringant ! […] Pourquoi plus Français que Molière, par exemple ? […] La poésie française ne date que de Ronsard. […] Où donc est la comédie qui doit rajeunir la scène française ? […] Or je ne connais pas d’époque où le français ait été plus français qu’alors, et M.
Réception à l’Académie française. […] Pendant que les destinées du pays, sa stabilité comme sa gloire, se trouvent plus que jamais remises en question par l’aveuglement d’une coterie triomphante ; pendant que les violences succèdent aux fautes, que les leçons de quarante années de révolution se perdent en un jour, et que les constitutions naissantes auxquelles on croyait quelque vie reçoivent, de la main de leurs auteurs, d’irréparables ébranlements ; pendant, en un mot, que la capitale de la France est en état de siège, et que les conseils de guerre prononcent peut-être quelque nouvelle condamnation à mort, aujourd’hui mardi, l’Académie française tenait sa séance solennelle, et M. […] Dans la situation toute secondaire où est descendue l’Académie française et d’où il est difficile qu’elle se relève, n’ayant ni action directe, ni but propre, elle paraît décidée à se recruter en grande partie parmi les hommes politiques, comme autrefois elle faisait parmi les grands seigneurs, et elle aura raison, pourvu que, de temps à autre, elle ne dédaigne pas d’ouvrir ses invalides à quelque littérateur pur et simple qui aura la témérité de se mettre sur les rangs.
Rien ne manque à ce charmant jardin d’un autre âge… [Les Poètes français, recueil par Eug. […] Marcel Prévost Marceline Desbordes-Valmore incarne le type classique de la femme française, lettrée et sensible, de son temps. […] Georges Rodenbach Marceline Valmore est la plus grande des femmes françaises.
The Pagan Review, parodie anglaise des revues symbolistes françaises (Rudgwick — Sussex). […] Revues : L’Académie française (Saint-Georges de Bouhélier). — Le Cœur (Jules Bois). — La Croisade (Émile Boubert). — Le Procope (Théo). — La Revue anarchiste (Charles Chatel et André Ibels). — L’Ère nouvelle (Georges Diamandy). — L’Escarmouche (Georges Darien). […] Paul Fort : Ballades françaises.
Prévenu à temps, il gagna la campagne et resta errant jusque vers le commencement de 1806, soit dans le Jura français, soit en Suisse178. […] Chacun de ces rapides écrits était comme un écho français, et bien à nous, qui répondait aux enthousiasmes qui commençaient à nous venir de Walter Scott et de Byron. […] Nodier peut être dit un frère cadet (bien Français d’ailleurs) des grands poëtes romantiques étrangers, et il le faut maintenir en même temps original : il était en grand train d’ébaucher de son côté ce qui éclatait du leur. A l’égard de l’école française moderne, ce fut un frère aîné des plus empressés et des plus influents. […] En 1834, l’Académie française, réparant de trop longs délais, le choisit à l’unanimité en remplacement de M.
Tel fut, au crépuscule de la révolution française, J. […] Rousseau, presque Allemand par la Suisse, sa patrie, presque sectaire par le fanatisme de Genève, son berceau, presque factieux par l’esprit de démocratie humiliée respiré dans la boutique de l’artisan son père, presque Français par la vigueur de sa langue et par le classicisme de l’éloquence française, contigu à la Suisse, frontière d’idées comme de territoire ; républicain dans une petite république toujours en fermentation ; ennemi des grands et des riches, parce qu’il était petit et pauvre, J. […] Rousseau fut le premier écrivain français de sentiment. […] Ce style, qui n’était ni grec, ni latin, ni français, mais helvétique, ravit par sa nouveauté toutes les oreilles : musique alpestre qui semblait un écho des montagnes, des lacs et des torrents de l’Helvétie. […] Si le livre de la révolution française eût été écrit par Bacon, par Montesquieu, ou par Voltaire, trois grands esprits politiques, ce livre aurait pu réformer le monde sans le renverser ; le catéchisme de la révolution française, écrit par J.
J’ai dit, p. 382 : « Il y a pourtant plus de six cents ans qu’il a écrit dans le français qu’on jargonnait alors… » Ce mot de jargonnait me chiffonne ; il me donne après coup des scrupules, et je sens le besoin de faire jusqu’à un certain point réparation à Villehardouin et à nos bons aïeux de la seconde moitié du xiie siècle. […] La question paraît aujourd’hui résolue pour ceux qui ont étudié de plus près les textes, et qui en sont arrivés à observer ou à induire un tel type de langue française romane offrant son genre de perfection à son moment et très reconnaissable sous la plume des bons clercs.
Un spectateur (ou qui voulait l’être, et qui n’a pu obtenir de billet à la porte) a fait incontinent un procès à la Comédie française. […] Il paraît bien que c’est beau, mais surtout solennel, écrit Janin : en bon français ennuyeux.
[Tableau historique de l’état et des progrès de la littérature française depuis 1789 (éd. de 1834).] […] [Discours de réception à l’Académie française (1855).]
Jammes ignore la syntaxe, le français et les règles les plus élémentaires de la poésie. […] Il n’en est pas un qui ne mette la gloire de la littérature française au-dessus de sa renommée personnelle. […] Y a-t-il encore une conscience française, telle est la question que se pose M. […] Ils ont raison encore de tenir Pierre de Ronsard pour l’un des plus grands poètes français. […] Ces écrivains, tous deux originaires de Belgique, contribuent à illustrer la littérature française.
La poésie française n’a pas d’autres raisons d’être que sa difficulté. […] La poésie française n’a pas d’autres raisons d’être que sa difficulté. […] Il avait écrit beaucoup de vers français et périgourdins. […] Le Français n’a pas la tête épique, mais il a certainement la tête tragique. […] Aicard a écrit en français et Mistral est un poète provençal.
La publication du Romantisme français. […] Les Français se dépouillèrent alors de leur privilège, unique au monde, d’être enthousiastes sans être dupes. […] Jeté par un coup de vent sur les parties les plus délicates de la société française, que demande-t-il ? […] Un Constant chez Voltaire, c’est un oiseau de nuit qui va blesser ses yeux à des étincelles païennes et françaises. […] La logique et la langue française sortent brisées de cette perpétuelle identification des contraires.
C’est la langue française, dit M. […] Meissner fait de Heine avec Rousseau, l’un, esprit français parmi les Allemands, l’autre, âme allemande parmi les Français. […] Un Français, M. […] Il en résulta une œuvre qui n’était ni française, ni allemande. […] » Ce paquet contenait une imitation française du roman.
La tradition latine en poésie, y a-t-il rien de plus français ? […] Ce sont, je suppose, ces scènes qui doivent le plus surprendre un auditoire français. […] De tous les voyageurs français qui ont écrit sur la Suède, M. […] Le journaliste français retourna encore en Russie au printemps de 1899. […] » L’hôte français risque timidement une objection et murmure l’interrogation : “Même Anna Karénine ?”
Le peuple français, particulièrement, est doué en ceci d’une façon incurable. […] D’un autre côté, le mouvement formidable de la Révolution française, trop foudroyant et trop promptement enrayé, n’a rien produit dans l’Art. […] En réalité, l’influence de notre renaissance moderne a été nulle sur l’esprit français, et les professeurs de rhétorique disent vrai. […] La virtuosité du peuple français est et sera toujours une chimère éternelle, car, dans le monde de l’art, le peuple français est aveugle et sourd. […] Il faut réduire à ce qu’elle vaut cette prétention comique, propre aux Français, de penser et d’exiger qu’on pense.
Il connut Conrart, secrétaire perpétuel de l’Académie française, et qui se plaisait à produire les talents nouveaux. […] Nous y voyons Fléchier au début et appliquant à la poésie latine quelques-uns des mérites de diction qu’il transportera ensuite dans la prose française. […] Ce mariage fut célébré poétiquement par Fléchier, qui était déjà dans la maison ; il fit à ce sujet une élégie en vers français dans le goût d’alors qui précédait la venue de Despréaux. […] Quelques mois après, l’Académie française lui ouvrait ses portes, en remplacement de l’évêque de Vence Godeau. […] Taillandier a développé ses preuves dans une dissertation, insérée dans l’Athenaeum français du 24 novembre 1855, qui ne laisse rien à répliquer.
Soumet, Guiraud, Jules Lefèvre, faisaient donc partie de ce premier cénacle qui a devancé l’autre de presque dix ans, et qui s’est prolongé en expirant jusque dans la Muse française. […] Eux, du moins, par quelque côté, par certaines analogies, on peut les rattacher à la poésie française antérieure. […] Chez M. de Vigny, à part les imitations évidentes d’André Chénier, qui sont une étude en dehors, on cherche vainement union et parenté avec ce qui précède en poésie française. […] Ces poëtes, à en juger par lui, étaient, en effet, des âmes orphelines, sans parents directs en littérature française. […] Il nous conviait à venir entendre un drame de Shakspeare, traduit en vers français par lui et par Émile Deschamps : « 28 mars 1829.
Le vrai nom de Mme d’Holwede était Mlle de Colomel, du nom d’une famille française de la Bourgogne réfugiée en Allemagne après la révocation de l’édit de Nantes. […] Une société d’Allemands et de Français illustres réunis autour de Guillaume le suivirent au pied du volcan. […] L’Anglais s’étonnait de la pureté et de la douceur avec laquelle il parlait l’anglais ; le Français, de son côté, trouvait la langue française très agréable dans sa bouche. […] On craignait de voir dans le jeune et sage ministre un envoyé démagogue du socialisme français. […] (Lettre écrite en français.)
Qui ne se rappelle en ce moment cette autre entreprise conduite par un jeune général partout victorieux, cette flotte française, si française toujours, mais si différente dans l’inspiration et le but, portant avec elle la science, l’Institut d’Égypte, les instructions d’un Volney, la tête méditative de Monge, le génie de Bonaparte ? […] Natalis de Wailly eut l’heureuse idée, en 1865, de donner l’Histoire de saint Louis de Joinville dans un texte rapproché du français moderne et mis à la portée de tous : et il fit cette sorte de traduction avec une précision scrupuleuse, en homme qui ne se contente pas d’à-peu-près et qui sait à fond la vieille langue. […] Il s’est donc décidé à donner, en 1867, les Œuvres de Jean Sire de Joinville comprenant l’Histoire de saint Louis, le Credo et la Lettre à Louis X, avec un texte rapproché du français moderne mis en regard du texte original (un vol. grand in-8º). […] Meyer accorde d’ailleurs, en terminant, cet éloge à l’édition de M. de Wailly : « Tous ceux qui s’intéressent au développement des études romanes accueilleront avec reconnaissance l’œuvre nouvelle de M. de Wailly, car sans parler du progrès notable qu’elle fait faire au texte de Joinville et à son interprétation, c’est la première tentative qui ait été faite afin de mettre un ouvrage du Moyen Âge français à la portée du grand public sans que la science y ait rien perdu. » Mais on entrevoit que ce c’est qu’un « progrès » encore. […] [NdA] On peut lire un beau et touchant passage d’un autre chroniqueur sur les adieux de Blanche et de saint Louis, dans Le Romancero françois de M.
Casaubon, né à Genève de parents français réfugiés, y professait le grec depuis l’âge de vingt-trois ans ; il était gendre de Henri Estienne, et sa femme, la plus féconde des mères, lui donnait chaque année un enfant ; il y avait quatorze ans déjà qu’il enseignait, et il s’était fait connaître au dehors par des ouvrages de première qualité en leur genre, notamment par ses travaux sur Strabon, sur Théophraste, lorsque le président de Thou eut l’idée, sur sa réputation, et l’estimant le premier des critiques, de l’attirer en France et de le rendre à sa patrie : après les ravages des guerres civiles, les études y étaient comme détruites, et l’on avait bien besoin d’un tel restaurateur des belles-lettres. […] Le chancelier d’Aguesseau, félicitant Rollin de son Traité des études, dont le français est excellent, quoique jusqu’alors le savant recteur et professeur n’eût composé que des opuscules latins, lui disait agréablement : « Vous parlez le français comme si c’était votre langue naturelle. » Ce n’est certes pas à Casaubon qu’on aurait pu faire le même compliment : quand il parlait le français, on aurait dit que c’était un paysan, et le peu qu’il en met dans son journal est tout à fait informe ; c’est seulement quand il parlait latin qu’il semblait parler sa langue. […] Convenons-en, il y a même un peu trop, par moments, de ce qu’on appellerait (s’il écrivait en français) des jérémiades. […] Non seulement il rencontra un bon et flatteur accueil auprès d’un roi qui ne craignait point de paraître savant jusqu’au pédantisme, et avec qui il conversait en français ou en latin (Casaubon ne savait pas l’anglais), non seulement il fut gratifié d’une pension et de deux prébendes à Cantorbéry et à Westminster, mais il trouva une sorte d’apaisement à ses inquiétudes morales et un point d’appui à ses tendresses de conscience dans le culte anglican qui était comme fait à sa mesure, tant pour la part de réforme introduite que pour celle d’antique tradition conservée.
Peintre de l’armée française, peintre d’histoire d’une grande époque et de tous les généreux souvenirs qui s’y rattachaient, comme de tous les brillants faits d’armes qui en continuaient la tradition, il était de plus un homme d’esprit, un caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée. […] Bivouac français ; un jeune tambour qui commence à battre, un vieux grognard, le menton appuyé sur son fusil ; derrière lui, un officier assis à terre, étudiant sa carte. […] Artillerie, cavalerie, aucune arme n’est oubliée. — Un Soldat français instruisant les Grecs à la manœuvre de la pièce de canon. […] Thiers ; je ne vois pas qu’il y ait grande comparaison à établir entre eux, sinon en ce qu’ils ont tous deux traité des mêmes époques avec une âme et une intelligence bien françaises, un coeur national, et aussi avec clarté et netteté. […] Ainsi, dans la Bataille de Fontenoy, bien meilleure (1828), d’un ton vif, d’un tour si français et qui se rapproche de nous, l’œil est agréablement attiré sur un anachronisme spirituel, le groupe du fils embrassant son père et tenant à la main la croix de Saint-Louis qu’il vient d’obtenir.
Gilles Boileau, avocat et rimeur, qui fut de l’Académie française vingt-cinq ans avant Despréaux, était de ces beaux esprits bourgeois et malins, visant au beau monde à la suite de Boisrobert, race frelone éclose de la Fronde et qui s’égayait librement pendant le ministère de Mazarin. […] Vous écrivez au hasard ; sur dix vers, sur vingt et sur cent, vous n’en avez quelquefois qu’un ou deux de bons, et qui se noient dans le mauvais goût, dans le style relâché et dans les fadeurs. » L’œuvre de Boileau, ce fut, non pas de revenir à Malherbe déjà bien lointain, mais de faire subir à la poésie française une réforme du même genre que celle que Pascal avait faite dans la prose. […] Le dessein critique et poétique de Boileau se définirait très bien en ces termes : amener et élever la poésie française qui, sauf deux ou trois noms, allait à l’aventure et était en décadence, l’amener à ce niveau où Les Provinciales avaient fixé la prose, et maintenir pourtant les limites exactes et les distinctions des deux genres. […] Qu’on se représente l’état précis de la poésie française au moment où il parut, et qu’on la prenne chez les meilleurs et chez les plus grands. […] Boileau, vieillissant et morose, jugeait déjà le bon goût très compromis et déclarait à qui voulait l’entendre la poésie française en pleine décadence.
— Trente sous. » Il venait d’acheter et de fonder la nouvelle philosophie française. […] Le dernier des philosophes français, il écrivit simplement, sans mots abstraits ni phrases allemandes, à la manière du dix-huitième siècle. […] Personne n’eut une plus belle occasion pour faire la conquête des opinions françaises. […] Royer-Collard, vous allez rendre les Français révolutionnaires, — Je n’en sais rien. Est-ce qu’il y a des Français ?
Mettez l’une à côté de l’autre une famille anglaise et une famille française. […] Bowen, directeur de la « division moderne », a fait au voyageur français les honneurs de sa maison. […] Car, si Bonaparte eût été trop méchant, la littérature française eût été privée d’un trésor. […] Paul Hervieu choisit ses jeunes premiers à l’École française d’Athènes. […] C’est sur ce point que la science française a pris sa revanche.
Et voici les nouvelles parures de l’âme française ; admirez-les. […] Pour évoquer le martyre intellectuel et moral d’une génération française, un jeune Français moins extraordinaire ne valait-il pas mieux ? […] Alfred Capus, moraliste français, et de la bonne lignée. […] — on remarque un fléchissement de l’esprit français. […] … La poésie française avait, pour ainsi parler, du chagrin.
Molènes a écrit sa note précautionnée et amphigourique sous le sourcil jaloux de Buloz, le commissaire royal des Français, le directeur rival opposé aux succès de l’Odéon. […] Lettres sur le clergé français : — De la liberté de conscience.