Passé, présent, avenir de l’Humanité ; Adam, Jésus, le règne de Dieu, voilà les termes d’une série où tout est clair, lié, enchaîné ; série où le monde réel d’alors, le monde de l’inégalité et du malheur, se trouve expliqué, entre un passé qui l’a produit, et un avenir réparateur. […] Tous dites que tous les hommes sont égaux : dites-moi donc pourquoi tant d’hommes sont marqués au front toute leur vie du stigmate de leur naissance ; expliquez-moi cette horrible fatalité qui pèse sur les dix-neuf vingtièmes de l’espèce humaine. […] Paul qui explique ce grand mot de la Bible : « Vous serez deux dans une même chair » ; l’explique-t-il par l’égalité ? […] Il l’explique par l’esclavage de la femme.
Ce sont là comme ces locutions ou idiotismes que soulignent des italiques, qu’explique une note du traducteur. […] Il est plaisant qu’en cette histoire le bourgogne explique et glorifie les merveilleux enfants du vignoble rival. […] Ainsi l’humanité explique, exalte, puis replie avec elle les aspects successifs du monde. […] Il s’est expliqué là-dessus avec netteté, dans maintes préfaces. […] Quant à la première étude, il a montré, expliqué d’une main légère ce qu’il y a d’artificiel et de caduc dans la méthode de M.
Mais la corruption si hâtive des Romains et l’influence de la Grèce sur la littérature latine peuvent expliquer cette bizarrerie. […] La justice de ce blâme et l’infériorité de Lucrèce s’expliquent naturellement par l’influence de la philosophie qu’il a chantée. […] Cette illusion peut s’expliquer par l’amour de la patrie autant que par la vanité. […] Et l’écrivain ne sera-t-il pas conduit à fausser les traits, pour créer des ressemblances, et à subtiliser, pour expliquer les différences ? […] On aperçoit, dans le Paradis perdu, des traces fréquentes de fatigue et de négligence, qui peuvent expliquer ce défaut particulier, dont un étranger n’est pas juge.
Poursuivons pourtant : « Ayant ainsi expliqué les mots, j’arrive maintenant à la proposition qu’ils forment, à savoir que la religion est le meilleur des savoirs et la meilleure des sagesses. […] Ils viennent pour qu’on leur explique l’Écriture et qu’on leur prouve la morale. […] Il expliquait le mot εὐχαριστεῖν en chaire avec tous les agréments d’un dictionnaire, commentant, traduisant, divisant et subdivisant comme le plus hérissé des scoliastes829, ne se souciant pas plus du public que de lui-même, si bien qu’une fois ayant parlé trois heures et demie devant le lord-maire, il répondit à ceux qui lui demandaient s’il n’était pas fatigué : « Oui, en effet, je commençais à être las d’être debout si longtemps. » Mais le cœur et l’esprit étaient si pleins et si riches que ses défauts se tournaient en puissance. […] Il n’y a point d’art ici ; tout l’artifice de l’orateur consiste dans la volonté de bien expliquer et de bien prouver ce qu’il veut dire. […] Dans ces Églogues les dames expliquent en bon style que leurs amies ont pour amants des laquais : Her favours Sylvia shares amongst mankind ; Such gen’rous Love could never be confin’d.
C’est ce qui explique ce volume et son titre d’Essais sur l’école romantique. […] Rien d’ailleurs ne s’explique et ne se conçoit mieux. […] Je m’explique. […] J’explique ces scrupules sans les partager. […] On pourrait même expliquer par la supériorité de M.
Il peint à grands traits, n’explique pas, ne cherche pas à expliquer. […] C’est là, pour la première fois en France, que Dieu, que nos poètes ont tant fait parler, se définit et s’explique d’une manière digne de lui. […] Tout nom qui m’est donné me voile ou me profane Mais pour me révéler le monde est diaphane Rien ne m’explique, et seul j’explique l’univers : On croit me voir dedans, on me voit à travers. […] De tels vers expliquaient le sens profond de ce beau « mystère » qu’il rêvait, et, du même coup, ouvraient toutes grandes à la poésie française des voies nouvelles. […] Elle s’explique cependant par ceci que les hommes de 1840 avaient fait l’éducation de leur oreille avec Lamartine.
On ne s’explique vraiment pas l’espèce de crédit que semble conserver encore le recueil de La Beaumelle. […] Et cela s’explique. […] Voilà ce que je ne comprends, pour ma part, que d’une manière vague et générale, à la condition que vous ne m’interrogiez pas, et voilà ce qu’il faudrait m’expliquer. […] Voilà encore ce qu’il faudrait m’expliquer. […] Voilà encore, voilà toujours ce qu’il faudrait m’expliquer.
Car, selon le mécanisme que nous avons décrit et expliqué, d’un côté, l’image qui constitue un souvenir semble projetée en arrière et recule au-delà des sensations ou images répressives, ce qui la sépare d’elles ; et, de l’autre côté, la même image, se situant avec précision, semble se souder par son extrémité postérieure à l’extrémité antérieure des images ou sensations répressives, ce qui la joint à elles ; en sorte que nos événements nous apparaissent comme une ligne continue d’éléments contigus. […] Nous l’admettons et sans grand scrupule, sinon sur une démonstration directe, du moins d’après un cortège de confirmations innombrables et comme une hypothèse que justifie tout l’ensemble de l’expérience, des vérifications et des prévisions humaines. — Cela posé, il nous suffit de l’expliquer, et nous n’avons qu’à regarder le mécanisme décrit pour comprendre la justesse presque infaillible de son jeu. […] Voilà le fait brut ; pour se l’expliquer, il suffit de se reporter aux opérations de la mémoire. — Il y a deux sensations qui n’ont jamais manqué de se succéder en nous : d’un côté, celle d’une obscurité de plusieurs heures ; de l’autre côté, celle d’un globe lumineux surgissant au bord oriental du ciel.
Le pape, sans s’expliquer, le consola de cette disgrâce, en montrant à ses amis l’intention secrète de le réserver pour d’autres fonctions plus élevées et plus intimes. […] Cette circonstance nous fournit la plus opportune occasion de nous servir de lui pour faire naître dans l’esprit du cardinal chef de ce parti les idées que nous venons d’expliquer tout à l’heure. […] Quant au cardinal Braschi, il s’abstint de toute démarche pour les motifs expliqués plus haut.
Flaubert explique l’homme par son éducation, disant que ces trois éducations, ces trois institutions de l’homme : l’éducation religieuse, l’armée, l’école normale, marquent d’un cachet indélébile l’individu. […] Je m’explique. […] Les gens qui l’aiment, font des livres où ils racontent ce qu’ils ont souffert à propos d’elle, car on n’aime que ce dont on souffre. — Oui, lui disons-nous, cela explique la maternité !
Il est un humoriste ; c’est ce que les Anglais répondent à toutes les critiques que nous adressons au dernier de leurs conteurs, et c’est ce qu’il s’agit de comprendre si l’on veut expliquer tout Dickens, déterminer la nature singulière de son art, de son esprit, et analyser ainsi complètement, en un type extrême, une propriété mal connue de l’âme chez toute une catégorie d’êtres plus émotifs que raisonneurs. […] Dombey fasse un voyage en chemin de fer, qu’un poney témoigne dans Le Magasin d’antiquités de son naturel indiscipliné en faisant vaguer où il lui plaît la carriole qu’il traîne ; qu’un bedeau, dans Olivier Twist, se chauffe le gras des jambes devant un bon feu, dans le bureau de la garde de l’hospice des pauvres ; que le romancier ait simplement à expliquer que M. […] Pas un billet qu’il écrive pour proposer une promenade en commun, pour inviter à dîner, pour expliquer une affaire, qui ne soit conçu en termes rapides, d’un style concité, frémissant de passion, de vitalité, d’exubérante bonne humeur ; il y narre à ses correspondants les petits faits qui arrivent chez lui, avec autant de drôlerie et de vivacité qu’il en met dans ses livres ; ses pages les plus célèbres ne sont ni meilleures ni autres que la lettre dans laquelle il raconte au pied levé, avec tout l’humour des grandes occasions, le lamentable trépas d’un corbeau familier qu’il tenait à sa villa.
Enfin, les rares passages de passion et de poésie pure qui éclatent çà et là dans son œuvre et que la forme statique ne saurait expliquer, procèdent de son autre type de phrase, le périodique, que nous avons vu alterner avec son style habituel. Cette réduction de tout un développement intellectuel, en l’ascendant de quelques formes verbales, la contradiclion entre les facultés d’un esprit expliqué, par la contradiction entre les diverses parties d’un système de style, c’est, dans l’investigation du mécanisme intellectuel de Flaubert, passer de la psychologie à la théorie du langage. […] L’influence des acquisitions verbales sur les idées me semble le seul moyen d’expliquer l’unité des écoles littéraires, surtout de la romantique, l’unité même d’une nation formée d’éléments ethniques divers et notamment l’assimilation rapide des étrangers naturalisés.
VI J’en ai fini avec la métaphysique ; mais vous allez voir qu’elle était nécessaire même pour vous expliquer pourquoi l’Europe moderne n’avait pas et ne pouvait pas avoir de poème épique. […] Aussi (et remarquez bien ici un fait qui nous explique le peu d’originalité dont on accuse très justement la littérature française), quand il fallut choisir définitivement sa langue, au moment où, sous les Valois, la nation fut assez formée et assez policée pour avoir une littérature, que fit-elle ? […] Regardez bien un visage, et tâchez de vous expliquer à vous-même pourquoi ce visage vous charme ou vous repousse, ou vous laisse indifférent ; le secret de cette indifférence, de ce charme ou de cette répulsion est-il dans tel ou tel trait du visage ?
Laissez-le s’expliquer sur tout ce qui le touche. […] J’adore le Seigneur ; on m’explique sa loi ; Dans son livre divin on m’apprend à la lire, Et déjà de ma main je commence à l’écrire. […] Elle fit une résistance inutile ; le roi expliqua sa volonté en termes si précis qu’il fallut obéir.
L’enseignement d’une science, quelle qu’elle soit, pouvant être fait dans la langue de la nation, je conçois bien l’inconvénient, mais je suis encore à sentir l’avantage d’ajouter à la difficulté des choses celle d’un idiome étranger, dans lequel il est souvent difficile, quelquefois impossible, de s’expliquer sans employer des tours et des expressions barbares. […] Je m’explique : prendre une page traduite d’un bon auteur, ou dans sa langue, ou dans quelque autre langue qu’on sache. […] Il me semble qu’on pourrait retourner ainsi la proposition de Diderot : Faire un thème, c’est chercher dans la langue qu’on ignore les moyens de rendre les paroles de la langue qu’on sait ; faire une version, c’est employer la langue qu’on sait à s’expliquer celle qu’on ignore.
C’est là une grande prédisposition pour l’historien en tant que narrateur et peintre, et, s’il peut joindre à cette faculté première et indispensable une réflexion plus secrète, la recherche des causes, ce sera tant mieux, et il s’élèvera alors à toute la hauteur de sa mission, quoiqu’il y ait toujours un peu à craindre qu’avec cette qualité de plus, avec ce fonds philosophique, le tableau du premier plan ne perde quelque chose de sa sincérité et de sa fraîcheur, et que la représentation des événements qu’on est jaloux d’expliquer ne conserve pas la même netteté involontaire, la même franchise. […] [NdA] On s’explique peu cette conduite et cette inutilité du duc d’Orléans avec son corps d’armée durant l’action ; ce qui a fait dire à quelqu’un : « C’est le Grouchy de l’affaire. » 28.
Rien n’était, à ses yeux, plus respectable et plus significatif qu’un fait, rien aussi de plus amusant quand le fait était puisé à bonne source et environné de tout ce qui l’explique et ce qui l’appuie. […] Montesquieu, le plus grand nom et le plus considérable d’alors avec Fontenelle, n’est pas très goûté de Marais ; il y a à cela des raisons qui s’expliquent de près et qui forment même une assez jolie anecdote littéraire.
Il y avait d’abord, à une pareille assertion, de quoi surprendre et étonner ; mais ici nous étions à la source même, à portée des renseignements, et bientôt tout s’est expliqué et vérifié. […] C’est ainsi qu’on s’explique que Mme Navier, portée à la charité, ait pris de plus en plus le goût, l’habitude, le besoin des bonnes œuvres.
Dans les dispositions morales où était La Mennais quand il aborda l’abbé Carron116, on s’explique comment ce digne prêtre prit tant d’influence sur lui pendant ces années et véritablement le gouverna. […] Carron m’ait plusieurs fois recommandé de me taire sur mes sentiments, je crois pouvoir et devoir m’expliquer avec toi, une fois pour toutes.
… J’écris une longue épître à l’Empereur pour lui expliquer tous les motifs de ma démarche… Je n’ai pas besoin de vous dire où je vais ; le souverain généreux qui m’a donné asile en 1 810 doit disposer dès aujourd’hui de la dernière goutte de mon sang. […] Pour expliquer ces variantes de récit de la part de témoins bien informés et qui se prétendent sincères, n’oublions pas aussi que ces ordres dictés par l’Empereur, et que nous lisons aujourd’hui si nettement dans un livre, n’arrivaient pas tous à point à leur destination ; qu’il y avait des interruptions, des intervalles remplis d’incertitudes, durant lesquels il fallait conjecturer, deviner, commencer à se décider de son chef ; que le major général Berthier interprétait lui-même un peu les ordres de l’Empereur en les transmettant et les développant, et qu’il avait bien pu, le 13 mai, accentuer davantage encore la possibilité qu’il y aurait pour Ney d’avoir bientôt à faire un à gauche sur Berlin.
Quand il aura triomphé, les critiques expliqueront comme quoi en effet, dans son imprévu même, il avait des points communs avec ses grands prédécesseurs ; mais les critiques réguliers et restrictifs auront surtout vu, à son début, les différences. […] Comme je tiens à ne point paraître vouloir flatter même un mort, ni vouloir encore moins blesser, sans raison, des vivants, j’expliquerai toute ma pensée : je n’ai prétendu ici que relever chez M.
L’art d’observer les caractères, d’en expliquer les motifs, d’en faire ressortir les couleurs, est d’une telle puissance sur l’opinion, que, dans tout pays où la liberté de la presse est établie, aucun homme public, aucun homme connu ne résisterait au mépris, si le talent l’infligeait. […] Les idées philosophiques donnent lieu souvent à tant d’interprétations absurdes, que j’ai cru nécessaire d’expliquer positivement, dans la préface de la seconde édition de cet ouvrage, ce que j’entends par la perfectibilité de l’espèce humaine et de l’esprit humain.
J’étudierai d’abord les pays, qui dans tous les temps ont été gouvernés despotiquement, et motivant leurs différences apparentes, je montrerai que leur histoire, sous le rapport des causes et des effets, a toujours été parfaitement semblable ; et j’expliquerai quel effet doit constamment produire sur les hommes, la compression de leurs mouvements naturels par une force au-dehors d’eux, et à laquelle leur raison n’a pu donner aucun genre de consentement. […] Mais à vingt-cinq ans, à cette époque précise, où la vie cesse de croître, il se fait un cruel changement dans votre existence ; on commence à juger votre situation ; tout n’est plus avenir dans votre destinée ; à beaucoup d’égards votre sort est fixé, et les hommes réfléchissent alors s’il leur convient d’y lier le leur ; s’ils y voient moins d’avantages qu’ils n’avaient cru, si de quelque manière leur attente est trompée ; au moment où ils sont résolus à s’éloigner de vous, ils veulent se motiver à eux-mêmes leur tort envers vous ; ils vous cherchent mille défauts pour s’absoudre du plus grand de tous ; les amis qui se rendent coupables d’ingratitude, vous accablent pour se justifier, ils nient le dévouement, ils supposent l’exigence, ils essayent enfin de moyens séparés, de moyens contradictoires pour envelopper votre conduite et la leur d’une sorte d’incertitude que chacun explique à son gré.
Expliquer une de ces actions, c’est en démêler les éléments, montrer leur ordre, fixer les conditions de leur naissance et de leur combinaison. […] C’est pourquoi, si l’on veut compromettre le travail mental que provoque l’image en son état de réduction et d’avortement, il faut examiner le travail mental qu’elle provoque en son état de plénitude et de liberté, imiter les zoologistes qui, pour expliquer la structure d’un bourrelet osseux inutile, montrent, par la comparaison des espèces voisines, que c’est là un membre rudimentaire ; imiter les botanistes qui, augmentant la nourriture d’une plante, changent ses étamines en pétales et prouvent ainsi que l’étamine ordinaire est un pétale dévié et avorté. — Par des rapprochements semblables et d’après des hypertrophies analogues, nous découvrons que l’image, comme la sensation qu’elle répète, est, de sa nature, hallucinatoire.
Les géants ou le dragon que Tristan combat, le bateau sans voile et sans rames dans lequel il se couche, blessé, pour aborder en Irlande où vit la reine, qui seule peut le guérir, cette fantastique broderie ne distrait pas le regard de la passion des deux amants : passion fatale que rien n’explique, qui n’est pas née d’une qualité de l’objet où elle s’adresse, qui ne va pas à la valeur de Tristan, à la beauté d’Yseult, mais à Tristan, mais à Yseult : passion si irraisonnée, si mystérieuse en ses causes, que seul un philtre magique en provoque et figure le foudroyant éclat. […] L’idéal de la galanterie chevaleresque, c’est Lancelot, et le roman de la Charrette en explique le code, mis en action et en exemples.
Ou en cite deux : le Mystère du siège d’Orléans, œuvre orléanaise, qui n’est pas de beaucoup postérieure à la délivrance de la ville, ou tout au moins ne l’est pas à la réhabilitation de Jeanne d’Arc : on s’explique suffisamment le sentiment de piété locale qui fit choisir ce sujet, d’autant que la fête anniversaire du 8 mai était devenue la vraie fête patronale de la ville d’Orléans. […] Il sera facile de louer ce débat de la Miséricorde et de la Justice, qui encadre le mystère et la Passion, en lie les scènes, et en précise le sens : ce drame symbolique, se jouant dans le ciel au-dessus du drame humain qui l’explique, est une haute invention.
Il épingle sur chaque fait, sur chaque personnage une petite note, précise, topique, substantielle, qui les explique ou les caractérise : il en fait des vérités intelligibles, jamais des réalités prochaines. […] Faire éclater l’absence d’une intelligence divine dans le tissu des événements humains, expliquer les faits par des liaisons mécaniques et fatales, mettre en lumière la puissance des petites causes, la souveraineté du hasard, voilà le dessein de Voltaire.
Je l’ai expliqué, tous deux ont employé le symbole, mais dès qu’ils l’abandonnent M. de Régnier s’approche de l’allégorie, M. […] Mais, bien qu’elle commande irrésistiblement la sympathie, je ne m’attarderai pas à expliquer en détail la personnalité de M.
Expliquez-moi donc un peu comment vous faites pour croire. […] Mais j’explique cela.
Bargé part sans s’être expliqué. « C’est l’expiation qui commence ! […] Les deux frères se sont expliqués, quelques paroles ont tout éclairci entre eux.
Madame de Septmonts, indignée, répond à ce cartel de sa plus belle encre. « Elle recevra mistress Clarkson qu’elle n’a pas l’honneur de connaître, si elle lui est présentée par un homme de sa société. » Il se fait un de ces silences que les Allemands expliquent par la présence d’un ange qui traverse le salon. […] Elle vient s’expliquer avec Nourvady.
Malesherbes dut se mettre en garde lui-même par un Mémoire justificatif qu’il adressa aux principaux conseillers de la petite cour du Dauphin, où Pompignan se vantait d’avoir des amis : « Après tout, disait-il en concluant, de ce que les encyclopédistes sont répréhensibles à beaucoup d’égards, il ne s’ensuit pas que leurs adversaires ne doivent être soumis à aucune loi. » Et il expliquait d’un seul mot comment, avec des intentions bienveillantes et une équité qui péchait plutôt par l’indulgence, il réussissait à mécontenter tant de gens : « C’est que je refuse très peu de choses, mais je tâche de refuser les mêmes choses à tout le monde. » L’Encyclopédie fut une des plus grosses affaires de l’administration de M. de Malesherbes. […] On voit ici à nu quelle était la pensée bienveillante de Malesherbes à l’égard de cette grande entreprise, quand il s’en expliquait avec des hommes dont il était sûr et qui étaient philosophes comme lui.
Ils se revirent, ils s’expliquèrent, et le temps perdu fut réparé. […] Vous désirez que je m’explique plus clairement, c’est me le permettre.
Mais aujourd’hui nous sommes en face d’un homme d’une immense, d’une incontestable renommée, et dont l’œuvre est bien autrement difficile à comprendre et à expliquer. […] On ne peut donc pas trouver mauvais que, pour expliquer la sensation de certains tempéraments artistiques mis en contact avec les œuvres de M.
Il y en a une qui est d’affirmer qu’elle est essentiellement nécessaire à la vie en masse, à la vie des sociétés ; il y en a une autre qui consiste à la nier radicalement dans son principe ; il y en a une troisième enfin qui consiste à l’expliquer. […] Voici comme je m’explique son intention profonde.