Plein du sentiment religieux qui s’élève dans son cœur, il mêle sa voix à celle de la nature ; et du sommet d’une montagne, ou dans un vallon écarté, au bruit des fleuves et des torrents qui roulent à ses pieds, il chante une hymne en l’honneur de la divinité dont il éprouve la présence, et qui le fait exister et sentir. […] Tout ce qui vit, tout ce qui rampe, tout ce qui existe de mortel sur la terre, nous naquîmes de toi, nous sommes de toi une faible image ; je t’adresserai donc mes hymnes, et je ne cesserai de te chanter.
L’âme sans corps est une chimère, puisque rien ne nous a jamais révélé un pareil mode d’exister. […] Dieu existera de plus en plus ; plus il existera, plus il sera juste. […] La possibilité de faire exister de nouveau ce qui a déjà existé, de reproduire tout ce qui a eu de la réalité ne saurait être niée. […] Ajoutons que si le mouvement a existé de toute éternité, on ne conçoit pas que le monde n’ait pas atteint le repos, l’uniformité et la perfection. […] « Dans quelques années, si nous existons et si quelque chose existe, nous pourrons reprendre ces questions et voir en quoi se sera modifiée notre manière d’envisager l’univers.
Je pense que cette sorte d’individus n’existe que depuis peu de temps : on la rencontre dans les Parlements comme dans les milieux littéraires ou dans n’importe quelle autre carrière. […] Les libraires auraient donc le droit de vendre comme il leur plaît des manuscrits de tous les politiciens, savants, poètes qui ont laissé des textes depuis que le parchemin existe. […] A l’heure présente, il n’existe, en fait, aucune loi concernant les lettres-missives. […] » Comme si la gloire était une publicité irrespectueuse et qui ne devient décente que longtemps après le deuil, lorsque le cadavre, témoin gênant, devenu pourriture, n’existe plus ! […] Il en existe de tels, nous en sommes convaincus… mais sont-ils la majorité ?
Hélène a-t-elle existé ? […] Car elle a certes existé et elle existe encore dans l’imagination des hommes. […] Ce n’est pas non plus en suppliant Dieu d’exister, comme le fait M. […] Cela n’existe pas. […] De jeunes agités s’efforcent de le déboulonner pour faire place à leur propre statue, qui n’existe et n’existera jamais que dans leurs rêves.
» Il serait assez convenable que le public apprenne enfin qu’il existe une génération plus jeune et aussi originale que celle dont les maîtres furent Baudelaire et Mallarmé. […] Et comme il nous aide à reconnaître cet écrivain, hanté de la pénultième, qui en une conférence, à Oxford, laissait tomber cette parole : « La littérature seule existe. » La littérature seule existe ! […] Il ne pense pas que pour le poète, la littérature doive, seule, exister ; mais il croit qu’aux révolutions esthétiques nous devons chercher les causes plus profondes. […] Il existe, sur ce sujet, dans la série d’études sur les Romanciers Naturalistes, des passages d’une intuition supérieure. […] Quelle analogie, quelle communauté existe-t-il entre les morceaux factices et ornementés de MM.
Ainsi l’homme libre commande à l’esclave tout autrement que l’époux à la femme et le père à l’enfant ; et pourtant les éléments essentiels de l’âme existent dans tous ces êtres, mais ils y sont à des degrés bien divers. […] « Aujourd’hui même on retrouve dans quelques cités des traces de ce système, qui prouvent bien qu’il n’est pas impossible ; et, surtout dans les États bien organisés, où il existe en partie, où il pourrait être aisément complété. […] Avec cette unité poussée à un certain point, l’État n’existe plus ; ou, s’il existe, sa situation est déplorable ; car il est toujours à la veille de ne plus être. […] « Ce que nous disons de la République de Platon serait encore bien autrement évident si l’on voyait un gouvernement pareil exister en réalité. […] « Ainsi nous avons démontré qu’à côté de la monarchie, de la démocratie et de l’oligarchie, il existe encore d’autres systèmes politiques.
De ce principe que les choses ne sont qu’en tant que sensations, que rien n’existe si ce n’est des sensations, que la vie est une suite de sensations, de ce principe (évident, quelles que soient les métaphysiques, quelles que soient les théologies qu’on y joigne ou qu’on y insère) toute dialectique doit descendre ; l’homme, étant d’essence sensationnel, vivant de sensations, est nécessairement besogneux de sensations, et, besogneux de sensations, il veut les séries sensationnelles plus intenses ; or, une série sensationnelle sera plus intense si elle est plus homogène, c’est-à-dire si, parmi les sensations qui la composent, les sensations du même ordre logique admettent l’entremêlement d’un moins grand nombre de sensations d’un ordre logique différent. […] Un mot est une abstraction ; l’art littéraire ne peut être que l’art des abstractions ; un mot ne représente pas un objet, il représente une généralisation ; le mot « arbre » est un mot abstrait, étant collectif, le mot « grandeur » est abstrait, étant qualificatif ; un « arbre » n’existe pas plus que de la « grandeur », il ne désigne à l’esprit rien de concret ; car quelle espèce d’arbre exprime-t-il ? […] Car ces deux faits sont : un artiste né peintre, fait littérateur par les circonstances, et tourmenté dans ses littératures du besoin de sensations picturales, et torturant les mots pour leur exprimer des concrétions ; encore, un artiste charmé uniquement des difficiles technicités, et s’usant à ce que les mots sonnent musicalement, comme des musiques, pour les sentimentalités imprécisées ; et, s’il existe un art définissable des noms de « décadence » et « déliquescence », que ce soit celui-là. […] les paroles y chantées : vagues, sans précision littéraire, presque quelconques (discours des amants, discours de Mark), elles n’existent (hors deux ou trois explications de l’anecdote établie) que parce que le musicien voulait faire chanter à ses voix des paroles articulées. […] Songez aussi que les décorations, absolument inutiles à la signification musicale, n’existent que pour compléter le livret dramatique ; puisqu’il y avait forme dramatique, il fallait bien qu’il y eût décors ; et, si Wagner a voulu magnifiques les décorations, c’est qu’obligé à des décorations il voulut des panoramas dignes du déploîment très spécial au théâtre où son œuvre s’ouvrait.
On dit : c’est qu’il existe des signes locaux, et, dans un cas, un plus grand nombre sont intéressés. — Sans doute ; mais comment interpréterions-nous ces signes, si nous n’avions pas à quoi les rapporter ? […] Si leurs sensations, relativement très passives, ne provoquent pas d’une façon assez nette des efforts moteurs, il n’en existe pas moins jusque dans ces sensations une certaine part d’activité, et d’activité motrice : on tend l’oreille pour mieux entendre, on meut les narines et on aspire l’odeur pour mieux sentir, on réagit contre une chaleur ou un froid trop vif par des mouvements dans les parties affectées. […] Delbœuf a montré que si une conformation analogue, jointe à une mobilité analogue, existait pour les autres sens, nous pourrions avoir un œil odorant ou, si l’on préfère, un nez voyant, placé par exemple au bout d’une antenne mobile : nous verrions alors les choses sous forme de lignes odorantes, de surfaces odorantes, de solides odorants. […] Lachelier, qui nous garantit que le premier objet continue à exister derrière le second ? […] Il peut donc très bien exister, jusque dans la sensation, outre le courant afférent, un courant nerveux efférent qui se combine avec le premier et contribue à rendre la sensation distincte, limitée, définie, perçue.
J’appris par hasard que l’auteur existait encore, aussi vivant à quatre-vingt-quatre ans qu’il avait pu l’être à trente ans. […] La société est obligée de pourvoir à la subsistance de tous ses membres, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. […] Effacez le sang, il reste la vérité. » VII La jeunesse qui lira ces axiomes, dont la plus grande partie est véritablement évangélique, doit en effacer avec précaution trois choses destructives de toutes vraies notions sociales : 1º Les droits naturels et imprescriptibles, qui ne sont en réalité ni naturels ni imprescriptibles, attendu que les droits sociaux ne peuvent exister avant la société qui les confère et qui les garantit. […] « Encore quelques mois d’un pareil gouvernement, et la France, à demi conquise par l’étranger, reconquise par la contre-révolution, dévorée par l’anarchie, déchirée de ses propres mains, aurait cessé d’exister et comme république et comme nation. […] Le peuple crut user en cela de son droit suprême, du droit d’exister.
Quant à toutes les autres classifications proposées, il suffira d’observer que les différentes discussions élevées à ce sujet ont eu pour résultat définitif de montrer dans chacune des vices fondamentaux, tellement qu’aucune n’a pu obtenir un assentiment unanime, et qu’il existe à cet égard presque autant d’opinions que d’individus. […] Elle consiste dans le défaut d’homogénéité qui a toujours existé jusqu’à ces derniers temps entre les différentes parties du système intellectuel, les unes étant successivement devenues positives, tandis que les autres restaient théologiques ou métaphysiques. […] Au degré de développement déjà atteint par notre intelligence, ce n’est pas immédiatement que les sciences s’appliquent aux arts, du moins dans les cas les plus parfaits il existe entre ces deux ordres d’idées un ordre moyen, qui, encore mal déterminé dans son caractère philosophique, est déjà plus sensible quand on considère la classe sociale qui s’en occupe spécialement. […] Mais un travail qui les embrasserait conjointement avec celles fondées sur les sciences proprement dites, serait aujourd’hui tout à fait prématuré ; car ces doctrines intermédiaires entre la théorie pure et la pratique directe ne sont point encore formées ; il n’en existe jusqu’ici que quelques éléments imparfaits, relatifs aux sciences et aux arts les plus avancés, et qui permettent seulement de concevoir la nature et la possibilité de semblables travaux pour l’ensemble des opérations humaines. […] Comme de telles conditions sont bien rarement remplies de nos jours, et qu’aucune institution régulière n’est organisée pour les accomplir, nous pouvons dire qu’il n’existe pas encore, pour les savants, d’éducation vraiment rationnelle.
Il existe nécessairement dans la nature une langue intellectuelle commune à toutes les nations ; toutes les choses qui occupent l’activité de l’homme en société y sont uniformément comprises, mais exprimées avec autant de modifications qu’on peut considérer ces choses sous divers aspects. […] Il a existé des géants dans l’antiquité, tels que les voyageurs disent en avoir trouvé de très grossiers et de très féroces à l’extrémité de l’Amérique dans le pays des Patagons. […] Lorsque les peuples sont effarouchés par la violence et par les armes, au point que les lois humaines n’auraient plus d’action, il n’existe qu’un moyen puissant pour les dompter, c’est la religion. […] Ces concessions de terres constituèrent la première loi agraire qui ait existé, et la nature ne permet pas d’en imaginer, ni d’en comprendre une qui puisse offrir plus de précision. […] Le même axiome établit la différence qui existe entre le droit naturel des Hébreux, celui des Gentils, et celui des philosophes.
Tous les droits doivent être conquis, et ceux qui ne peuvent pas les conquérir prouvent qu’ils ne sont pas mûrs pour ces droits, que ces droits n’existent pas pour eux, si ce n’est en puissance. […] L’humanité, en effet, n’existerait pas comme unité, si elle était formée d’unités parfaitement égales et sans rapport de subordination entre elles. L’unité n’existe qu’à condition que des fonctions diverses concourent à une même fin ; elle suppose la hiérarchie des parties. […] Exemple : il a été essentiel pour l’humanité que la nation juive existât et fût dure, indestructible, toute d’airain comme elle a été.
Il mesure l’écart qui existe en chaque individu entre l’imaginaire et le réel, entre ce qu’il est et ce qu’il croit être. […] Si donc Emma Bovary, telle que le romancier la met en scène, se montre en quelque mesure déterminée par les circonstances, il n’en existe pas moins, au premier plan de sa psychologie, une prédisposition personnelle à laquelle il convient d’accorder la première place. […] Cette confusion de mobiles n’existe plus dans les actes exécutés par Bouvard et Pécuchet. […] Par cette disproportion, ils montrent à nu, avec une exagération qui résulte de leur médiocrité, ce fait essentiel : l’écart prodigieux qui existe, parmi toutes les espèces animales, chez la seule espèce humaine, entre l’apport individuel du meilleur de ses représentants et la richesse qui lui est transmise par l’être collectif Humanité.
Elle n’existe pour ainsi dire pas. […] Ce que nous disons exister, certains le déclarent impossible et inexistant, au nom des principes. […] L’existence de romans populaires n’est pas une preuve ; il faut prouver qu’ils ont le droit d’exister. […] Non seulement je repousse, comme erronée, l’affirmation qu’il ne saurait exister de grande littérature et de grand art populaire, mais je me demande si notre littérature, et particulièrement le roman français, n’a pas perdu beaucoup à se confiner dans les salons, à se spécialiser, à ne pas s’adresser à ces vastes publics qui exigent tant de clarté, de tendresse et de salubrité.
Il a existé au Moyen Age, ou plutôt à la veille du Moyen Age, une époque intermédiaire, confuse, où il n’y avait pas de langue et où il n’y avait partout que des patois, des jargons. […] Je laisse aux Legonidec, aux Le Huërou, s’il en existe encore, et à leurs successeurs, je laisse à mon savant confrère, M. de La Villemarqué, de décider si le breton en est pur et classique, s’il est digne du siècle d’Arthur. […] Telle qu’il la sentait et la pratiquait, habile au métier, charmé des sons, amusé aux syllabes, rien n’existait pour lui en dehors de cette poésie ; il y mettait tout son soin comme toute sa pensée : il n’avait pas de prose.
« Nos idées naissent ou existent dans l’ordre où ont existé les sensations dont elles sont les copies. » Telle est la loi générale de l’association des idées. […] Je crois que Saint-Paul, que j’ai vu ce matin, existe encore ; ce qui équivaut à dire que si l’on plaçait moi ou l’un de mes semblables dans un certain endroit de Londres, nous aurions la sensation de l’église Saint-Paul.
Il n’en reste pas moins qu’il existe une pathologie du Bovarysme, c’est-à-dire que le pouvoir de se concevoir autre, dont les bénéfices sont répartis d’une façon fort inégale à ceux qui en tirent profit, est pour beaucoup d’autres individus la cause d’égarement et le principe de ruine pu de ridicule que l’on a décrits. […] Cet emprunt à un modèle étranger ne contrarie en lui aucune disposition déjà prise, ne brise rien qui déjà existe, ou vaille la peine d’être conservé, ne se heurte à rien qui, par le fait d’avoir duré, ait acquis des droits à vivre et à persévérer dans sa forme propre. […] Aussi importe-t-il de confesser ici que si l’on a pu montrer, dans la première partie de cette étude les quelques déviations subies, du fait de ce formidable phénomène de suggestion, par quelques activités originales, on ne saurait mettre ce dommage en ligne de compte avec l’extraordinaire enrichissement qui fut réalisé par la Renaissance au bénéfice de l’humanité tout entière Si le pouvoir de se concevoir autre, de s’appliquer les bienfaits de notions et d’une culture que l’on n’a pas soi-même inventées, s’exerce en cette circonstance au détriment de quelques variétés humaines particulières, il faut proclamer qu’il se montre ici, avant tout, le moyen même du phénomène humain, sans lequel ces variétés n’existeraient point.
Ce qui est immédiatement présent à soi-même, ce qui existe pour soi, comme disent les Allemands, voilà le sujet, voilà l’esprit. […] Si nous passons maintenant à l’être qui se connaît lui-même, on peut se demander d’abord s’il existe un tel être ; mais la réponse est donnée dans la question même, car celui qui demande cela sait bien qu’il le demande, il sait donc qu’il pense, il sait donc qu’il est. […] Rien ne l’autorise à croire qu’il ait toujours existé.
Les personnages allegoriques sont des êtres qui n’existent point, mais que l’imagination des peintres a conçus et qu’elle a enfantez en leur donnant un nom, un corps et des attributs. […] Nous sommes en habitude de nous prêter à la supposition que ces divinitez aïent existé veritablement dans ces tems-là, parce que les hommes croïoient alors leur existence. […] Je l’ai déja dit, les livres qui firent l’occupation de notre jeunesse, la vrai-semblance qu’on trouve à voir un heros secouru par les dieux qu’il adoroit, nous mettent en disposition de nous prêter sans aucune peine à la fiction. à force d’entendre parler durant notre enfance des amours de Jupiter et des passions des autres dieux, nous sommes en habitude de les regarder comme des êtres qui auroient autrefois existé, étant sujets à des passions du même genre que les nôtres.
Tout ce qui existe est actuel ou pourra le devenir. […] Dire que la matière existe indépendamment de la représentation, c’est prétendre que sous notre représentation de la matière il y a une cause inaccessible de cette représentation, que derrière la perception, qui est de l’actuel, il y a des pouvoirs et des virtualités cachées : enfin c’est affirmer que les divisions et articulations visibles dans notre représentation sont purement relatives à notre manière de percevoir. […] Ensuite il n’existe que pour la personne qui l’évoque, tandis que l’objet fait partie d’une expérience commune.
Quoi de plus enfantin et de plus grossier que cette invention, qui ne peut être, pour être quelque chose, qu’une mauvaise plaisanterie exécutée avec une conscience et un sérieux sans égal par l’homme le moins gai, pour ne pas dire le plus sombre, par l’esprit le plus complètement et le plus férocement anglais, quoique Irlandais, qui ait jamais existé ! […] On sait que, vieux, cet anglais, chez qui tout fut si anglais, fut aimé de deux femmes, dont l’étrange passion ne pouvait aussi exister que dans deux cœurs de femmes anglaises.
« C’est — dit Henri Heine — le plus grand critique et surtout le plus grand polémiste qui ait jamais existé. […] C’était Shakespeare, sans lequel rien n’existerait : ni Goethe, ni Schiller en Allemagne, ni même Victor Hugo en France !
Oui, à en croire cette déclaration, onctueusement superbe, où le Père suprême, qui n’est plus vêtu de bleu, mais de noir, parle doux, comme l’huissier de Molière : Il est vêtu de noir et parle d’un ton doux, à en croire cette déclaration, l’Église saint-simonienne existerait. Et non seulement elle existerait, mais elle ferait ses œuvres de miséricorde ; elle fonctionnerait, elle officierait comme Église parmi nous qui ne la voyions plus et qui la tenions pour morte et déshonorée sous des jugements de police correctionnelle, genre de martyre, celui-là, qui n’aurait pas convaincu Pascal !
Nestor Roqueplan, en dehors de Paris et de sa parisine — hommes, bêtes et choses — rien n’existait. Ou, si cela existait, c’était à un tel état de vie obscure, de vie embryonnaire, qu’on pouvait affirmer que, réellement, ça n’existait pas. […] Non, il expliqua que « ça n’existait pas ». […] Existe-t-il dans le monde vingt personnes qui la connaissent ? […] Et si les opinions préalables n’existent point, alors la critique se tait.
Par bonheur, les causes permanentes qui l’abâtardissent, et qui le tueront, n’existent pas pour les autres genres, ou, si elles existent, elles peuvent être évitées. […] En réalité, d’ailleurs, elle n’a jamais existé et M. […] Son génie n’est qu’à l’état embryonnaire : mais pourtant il existe. […] Sa psychologie s’est étendue dans un domaine tellement vaste qu’on a fini parfois par ne plus l’apercevoir, et que certains ont conclu de ce chef qu’elle n’existait pas. […] Encore un pas, il n’existera pour ainsi dire plus : nous arrivons à Bouvard et Pécuchet.
Il en existe à peu près sur chaque auteur un peu en vue. […] Ça n’existe pas ». […] Cette distance n’existait pas pour Faguet. […] La vie n’aurait aucun sens, si Dieu existait. Et, s’il existe nous verrons bien.
Le désir et la crainte, la tristesse et le souci n’existent plus On se sent d’accord, sans agitation, sans tension quelconque. […] Exister pour eux c’est se rendre utile ». […] Aucun tableau n’existe pour lui-même, aucune description ne se fait valoir pour sa beauté propre. […] Ce miroir impersonnel où se reflètent les choses existe en tout homme à des degrés divers d’étendue et de perfection. […] Rien n’existe.
Elles existent certainement dans une pièce appelée l’Inutile Révolte.
Il s’attacha principalement à des discussions sur plusieurs Saints, qui, selon lui, n’avoient jamais existé.
Chaque race existe à l’aise ; point de propriété, point de loi, point de froissements, point de guerres. […] Il ne lui prescrit rien, il ne la connaît point, elle n’existe point pour lui ; l’art donne des ailes et non des béquilles. […] La nature et l’art sont deux choses, sans quoi l’une ou l’autre n’existerait pas. […] Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art. […] L’œuvre artificielle de ces hommes-là, quelque talent qu’ils aient d’ailleurs, n’existe pas pour l’art.
Macbeth a existé. […] Existe-t-il un plus frappant exemple de l’empire du préjugé et de la convention ? […] Il n’existe vraiment pas comme force initiale ; il résiste, et il suit. […] « Le public n’existe pas » : c’est aussi l’avis de M. […] Cette espèce existe pourtant.
Il existe une littérature à l’usage des touristes et des gens du monde. […] Il est certain que ce ton n’existait pas avant lui en littérature. […] Le bien et le mal, le pur et l’impur ont toujours existé côte à côte dans la société, comme ils existent côte à côte dans chaque individu. […] Il ne s’agit pas de créer de l’idéal qui n’existe pas ; il s’agit d’idéaliser ce qui existe. […] Il existe encore, Dieu merci !
Mais dès qu’en ouvrant le livre on s’est vu introduit dans un monde vrai, vivant, nôtre, à cent lieues des scènes historiques et des lambeaux de moyen âge, dont tant de faiseurs nous ont repus jusqu’à satiété ; quand on a trouvé des mœurs, des personnages comme il en existe autour de nous, un langage naturel, des scènes d’un encadrement familier, des passions violentes, non communes, mais sincèrement éprouvées ou observées, telles qu’il s’en développe encore dans bien des cœurs sous l’uniformité apparente et la régularité frivole de notre vie ; quand Indiana, Noun, Raymon de Ramière, la mère de Raymon, M. […] Cette force d’indifférence n’existe pas réellement, même au cœur du plus ingénieux égoïsme.
Devant saint Paul, Anacréon et Horace n’existent pas ; la ceinture de Vénus est à quitter pour l’austère cordon. […] Athènes enfin n’est pas si anéantie qu’on s’en vante là-bas : elle existe, je ne dis pas à l’Académie tous les jours, ni dans le gros des journaux ; mais, bien qu’éparse, c’est un plaisir de plus de la savoir là et de la retrouver.
Les querelles de religion auraient pu replonger l’Angleterre, au dix-septième siècle, dans l’état dont l’Europe était enfin sortie ; mais les lumières qui existaient déjà et dans les autres pays, et dans l’Angleterre même, s’opposèrent aux funestes effets de ces disputes vaines. […] Quoiqu’il existât des lois chez les anciens, l’autorité populaire avait souvent le droit et la volonté de tout détruire ou de tout recréer.