L’avenir prend de l’importance, L’horizon paraît s’élargir, On entend à large distance La mer éternelle mugir Sur les rives de l’existence !
À la rigueur, il ne devrait venir qu’à la seconde ; car c’est Marseille et non pas l’Orient qui est la pensée première et centrale de ce livre ; c’est Marseille, la clef du monde dans le présent, dans le passé et dans l’avenir.
Les visions de l’avenir sont un des divertissements favoris de notre époque. […] Mais ce n’est pas, pour aujourd’hui, du moment actuel qu’il s’agit, il s’agit de l’avenir. […] Il plonge par le passé dans l’éternel et dans l’éternité par l’avenir. […] Mais l’avenir leur était muré. […] Mais remarquez combien les vues de Bismarck portaient loin dans l’avenir.
Sans doute ils ne se valent pas tous, et l’avenir fera son choix entre eux. […] Elle promet à un genre de roman que l’on a taxé quelquefois d’étroitesse un avenir comme illimité, puisque son progrès se lie manifestement à celui de la complexité croissante de la vie. […] Bien loin d’être dans le passé, c’est dans l’avenir que serait l’unification de l’espèce humaine. […] Le fût-elle pour le passé, nous avons en nous ce qu’il faut pour faire que l’avenir ne ressemble pas au passé. […] vous en êtes la preuve et les garants, il n’est donc pas vrai que le respect ou l’amour du passé ne se puisse allier à la curiosité du présent, comme au souci de l’avenir !
Cependant Pratinas se voit dans l’avenir l’un des rivaux d’Eschyle, et Pratinas n’est plus qu’un mot, à peine un nom. […] Les femmes se jetaient sur lui, le consultant sur leurs affaires, leurs migraines, l’avenir de leur dernier-né. […] Les parents sont heureux d’être délivrés de leur responsabilité et les maris, sans illusions sur l’avenir, épousent une fillette pour s’assurer du moins un ou deux enfants légitimes. […] J’ai très mal répondu à vos questions, mais c’est que je vois très mal dans l’avenir. […] Ainsi Tolstoï, dont les paroles m’épouvantent, aura raison dans l’avenir, — à moins que l’avenir échappe aux constructeurs de sociétés, à moins qu’il ne ressemble, tout bonnement, et au présent et au passé.
Mais qu’importe l’avenir ? […] Comme s’il y avait un avenir ! […] On a fait des livres sur la religion et même sur l’irréligion de l’avenir. […] L’avenir n’est pas plus clair pour nous qu’il ne l’était pour Cicéron au temps qu’il se riait des Augures. […] Des jeunes gens fort bien doués se sont fermé toutes les portes, ont gâché, par la puérile vanité du style, le plus bel avenir littéraire.
Enfin, où est l’avenir ? […] » — Où en est l’avenir ? […] Mais sachons quelle fonction s’est donné l’art de l’avenir. […] Il est étranger à tout ce que l’avenir prépare. […] Ernest Renan a bien compris que l’avenir est à Caliban.
et, si nous essayons de lire dans l’avenir, que de temps où nous ne serons plus ! […] l’avenir est à Dieu. […] L’avenir ! l’avenir ! […] L’avenir nous le dira ; mais, en attendant, quelques points me paraissent dès à présent assurés.
Que les esprits amoureux du présent et convaincus des magnificences de l’avenir se réjouissent dans leur foi, je ne les envie ni ne les félicite, car nous n’avons ni les mêmes sympathies ni les mêmes espérances. […] Le génie de Béranger est à coup sûr la plus complète des illusions innombrables de ce temps-ci, et celle à laquelle il tient le plus ; aussi ne sera-ce pas un des moindres étonnements de l’avenir, si toutefois l’avenir se préoccupe de questions littéraires, que ce curieux enthousiasme attendri qu’excitent ces odes-chansons qui ne sont ni des odes ni des chansons. […] L’autre épopée, les Misérables, fut écrite à une époque plus avancée de sa vie, durant les années de l’exil, années immortelles qui ont produit tant de chefs-d’œuvre, où sa pensée se dirigea plus spécialement vers la destinée faite aux déshérités et aux victimes de la civilisation ; où, du haut du rocher de Guernesey, illustre désormais, il répandit sur le monde, en paroles enflammées, ses protestations indignées, ses appels multipliés au droit, à la justice, à la liberté ; où il stigmatisa, dans le présent et dans l’avenir, tous les attentats, toutes les tyrannies, toutes les iniquités.
Cette fin vaut mieux qu’un séjour prolongé dans cette île avec l’avenir qui m’y attend.
un crédit très-mobilier, — d’avenir final, sont-elles à jamais impossibles ?
Les poètes anglais qui ont succédé aux Bardes écossais, ont ajouté à leurs tableaux les réflexions et les idées que ces tableaux même devaient faire naître ; mais ils ont conservé l’imagination du Nord, celle qui plaît sur le bord de la mer, au bruit des vents, dans les bruyères sauvages ; celle enfin qui porte vers l’avenir, vers un autre monde, l’âme fatiguée de sa destinée.
C’est une erreur de croire que l’école historique ait accompli tout le bien qu’elle avait à faire, et que le devoir de la critique de l’avenir soit de lui faire la place petite.
On est grand quand, à travers les huées, les colères et les trahisons, on donne à l’art et à la société une forme nouvelle, quand, par le livre ou par l’action, et mieux par les deux ensemble, on ouvre une porte fermée de l’avenir, quand on entre le premier dans l’inconnu, quand on est le conducteur d’un demi-siècle.
Mais je me demande ce que j’aurais auguré de l’avenir de l’auteur des Musardises , s’il m’eût fallu faire obligatoirement, à propos de ce premier volume, quelque prédiction.
Nous aurons eu l’oeuvre humi-liante et laborieuse ; et pourtant, quand l’avenir nous aura dépassés en profitant de nos travaux, on reprochera peut-être aussi durement à la science du XVIIIe et du XIXe siècle d’avoir été minutieuse et pragmatique que nous reprochons aux anciens d’avoir été sommaires et hypothétiques.
Le peuple, qui a l’avenir et qui n’a pas le présent ; le peuple, orphelin, pauvre, intelligent et fort ; placé très bas, et aspirant très haut ; ayant sur le dos les marques de la servitude et dans le cœur les préméditations du génie ; le peuple, valet des grands seigneurs, et amoureux, dans sa misère et dans son abjection, de la seule figure qui, au milieu de cette société écroulée, représente pour lui, dans un divin rayonnement, l’autorité, la charité et la fécondité.
Quelques fourbes adroits mirent à profit le desir que nous avons tous de connoître l’avenir : ils se donnèrent pour des hommes inspirés, & rendirent des oracles.
Il savait bien, le grand ministre, qu’elle ne serait jamais, dans l’avenir comme dans le présent, autre chose qu’une moyenne d’intelligences distinguées de différent degré, avec, de temps en temps, l’aérolithe de quelque homme de génie qui lui tomberait du ciel, quand elle aurait l’esprit de le ramasser.
Ses facultés ont en effet, dans ce livre, la nouveauté d’une perfection définitivement atteinte… L’énorme talent que ses innombrables feuilletons ont prouvé vient de réaliser enfin un de ces chefs-d’œuvre qui fixera sa renommée dans le silence de l’avenir, quand les turbulents bavardages du temps présent auront passé.
C’est la différence qui marque les deux sociétés, les deux révolutions, et qui, continuant, marquera, si l’on n’y prend garde, l’avenir prochain de la société française d’un signe terrible, qui n’a jamais marqué les temps les plus mauvais de l’Angleterre.
Après la Marseillaise de la liberté, son livre était, comme l’a dit Brucker, « la Marseillaise de la miséricorde », et on comptait certainement sur celle-là pour faire lever les Révolutions de l’Avenir !
Ce n’est pas lui qui aurait dit cette netteté, par exemple : « Les philosophes, voilà les seuls prêtres de l’avenir !
Martin sur l’efficacité et la solidité de cette morale, qui doit dans un avenir heureux remplacer glorieusement ces drôlesses de religions, chez tous les peuples !
Dans l’impossibilité de le suivre en ces neuf stations qu’il traverse, nous nous permettrons de signaler à l’homme d’idée le sermon final de son Carême, parce qu’il résume en somme toutes les questions agitées dans les autres et qu’il pose celle-là qui nous couvre, nous protège et doit nous défendre dans les éventualités que l’avenir nous garde, c’est-à-dire, la restauration et l’affermissement de l’Empire.
Après la Marseillaise de la liberté, son livre était, comme l’a dit Brucker, « la Marseillaise de la miséricorde », et on comptait certainement sur celle-là pour faire lever les Révolutions de l’Avenir !
Enveloppé dans la grande parole de Leibnitz : le passé est gros de l’avenir , comme dans un talisman de vérité, il a cherché dans le passé la clef du difficile problème qu’on pose en ce moment, comme un sphinx qui le garderait au seuil d’une société à reconstruire.
Des jeunes gens, ainsi que lui sans renommée alors, ayant comme lui toute leur vie devant eux et sans autre existence que l’avenir, se réunirent, un jour, à l’allemande, au fond d’une vieille maison de la vieille rue du Doyenné, maintenant détruite, dans un but d’amusement, de rêverie, d’art facile et de libre littérature.
Mais sous ce morceau de paillon que l’auteur des Odes funambulesques attache à l’épaule de sa Muse, il y a bien plus important qu’un poète, fût-il charmant dans le passé et eût-il pu devenir grand dans l’avenir : il y a la poésie, — la poésie telle qu’elle est acceptée, saluée et malheureusement comprise par beaucoup d’esprits de ce temps.
Il faudra que la Critique sérieuse de l’avenir compte avec ce Mauvais Garçon… Mort à l’âge où le talent n’est que le bouton entr’ouvert d’une rose qui aurait été délicieuse, si elle se fût épanouie, l’auteur du Myosotis aurait pu être pleuré par un Virgile, et ce n’est pas cependant une simple espérance que Virgile eût pleurée.
Promettre à ce poète que l’avenir le vengera un jour de son temps, ce serait prendre sur soi d’affirmer que la Poésie n’est pas perdue.
IV L’auteur, je le crois, hors son livre, a beaucoup d’avenir, mais, qu’il me permette de lui dire, et qu’il ne l’oublie pas, c’est à la condition expresse de se dépêtrer le plus tôt possible de ce réalisme qui l’étreint et colle à sa pensée, comme la fange étreint dans ses plis mollement tenaces l’homme qui y est tombé.
Cela l’engagera à se conduire, ainsi qu’il l’a fait pour toi, envers quelques jeunes gens studieux qui, peut-être, sans lui, auraient eu leur avenir compromis. […] La phrase empruntée à l’Avenir de la Science, que je citais tout à l’heure, parle de « l’universalité des choses ». […] … » Écoutez-le encore parlant à ce fils : « Qu’est-ce que la vie d’un homme, qu’est-ce que ma vie, si le passé et l’avenir ne leur donnaient leur véritable sens ? […] Parlant de lui-même et de son avenir, dans sa correspondance avec son fidèle Tributien, Barbey disait : « Portrait dépaysé, je cherche mon cadre. » C’était vrai, au physique aussi bien qu’au moral. […] Léon Daudet au dix-neuvième siècle mérite d’être suivi de très près par tous les bons Français à qui six changements de régime et quatre invasions durant ces cent années laissent une inquiétude sur le prochain avenir.
3° Philosophe et penseur, se rattachant à quelques égards aux écoles du progrès et de l’avenir, à la religion de l’esprit, il repoussait, par une sorte de contradiction au moins apparente, les voies et moyens de ce progrès moderne et plusieurs des résultats ; il s’en prenait aux débats publics, aux discussions éclatantes, à ces chemins de fer qui créent ou qui centuplent les communications humaines et les échanges de la pensée, au développement accéléré et aux conquêtes de la démocratie. […] Les filles du Destin se croient dépossédées du coup et vaincues ; elles remontent au ciel pour y prendre le nouveau mot d’ordre et demander la loi de l’avenir ; mais elles redescendent bientôt sous un nouveau titre : la Grâce les renvoie et les autorise de nouveau. […] Un grand désespoir est l’inspiration générale de ces pièces des dernières années, — un sentiment d’abnégation, combattu par je ne sais quel autre sentiment qui dit au poète d’espérer en l’esprit, en l’avenir de l’esprit, et contre toute espérance même.
Littérature morale et politique de la Chine I C’est une chose triste à dire, mais vraie en histoire : à une très grande distance de temps les peuples disparaissent, et il ne reste d’eux que leurs grands hommes : effet de perspective qui diminue les médiocrités et qui grandit les supériorités au regard de l’avenir. […] « Ces cérémonies honorifiques, dit le Père Amyot, furent instituées pour glorifier dans l’avenir le sage et ses soixante et douze disciples. […] Le nombre ne prouve rien, dit-on ; on se trompe : trois ou quatre cents millions d’hommes vivant, multipliant, pensant, travaillant au moins depuis vingt-cinq siècles sur le même point du globe, attestent, dans la pensée et dans les lois qui les maintiennent en société, un ordre que nous ne connaissons pas en Europe, et que l’Amérique seule pourra peut-être présenter un jour à nos descendants, si le principe de la liberté républicaine est aussi civilisateur et aussi conservateur dans l’avenir que le principe de l’autorité paternelle.