Nulle idée ne lui paraissait plus vraie ou fausse mais vraie et fausse tour à tour ou tout ensemble. […] Un seul état d’esprit paraissait intolérable ; c’est ce qu’on appelait entre initiés “l’horrible certitude”. […] Le premier numéro parut en mars 1896. […] nous voulons simplement dire ce qu’il nous paraît beau et nécessaire de dire. […] Fontanes, en son temps, paraissait un classique pur à ses amis ; voyez quelle pâle couleur cela fait à vingt-cinq ans de distance.
Son ton, son goût s’était fixé dès lors, et, à la différence de Mmes de Sévigné et de La Fayette, elle ne le modifia guère en avançant : de là, dans ses poésies, une mode qui pouvaît, dès les années finissantes du siècle, paraître un peu vieillie. […] Mais puisque nous en sommes à ce qui est fini, il est une femme poëte, plutôt nommée que lue, qui me paraît à certains égards de l’école dont j’ai parlé, et en reproduire qualités et défauts, avec la différence des époques, Mme Dufrénoy. […] Les premières élégies de Mme Dufrénoy commencèrent de paraître dans les recueils poétiques aux environs de 89. […] Il paraît qu’elle ne rejoignit son mari dans les Pays-Bas que plusieurs années après. […] On a dit qu’elle plut au prince de Condé, et il paraît bien qu’il y eut en effet quelque chose entre eux d’assez particulier.
La santé du roi, le soin qu’il en avait, sa vigueur, paraissaient devoir éloigner cet événement, quand tout à coup il arriva au moment où on s’y attendait le moins. […] Quatorze personnes, dont chacune a le droit d’approcher et de visiter un malade, me paraissaient un vrai supplice. […] La manière dont les médecins avaient annoncé à Mesdames la petite vérole du roi leur parut, non pas un présage, mais une assurance de guérison. […] Son affaissement, le peu d’inquiétude qu’il témoignait, lui qui était l’homme du monde le plus douillet et le plus penaud, me paraissaient la preuve la plus décisive du danger de son état à ajouter au danger seul de la nature de sa maladie. […] M. le Dauphin, qui s’était montré triste et inquiet la veille au soir, le paraissait encore davantage le matin.
. — La représentation faiblit et cesse de paraître objet réel. — Même lorsque la représentation demeure nette et colorée, elle cesse de paraître objet réel. — Mécanisme général de cette dernière rectification. — Elle consiste en une négation. — Elle se fait par l’accolement d’une représentation contradictoire. — Divers points sur lesquels peut porter la contradiction. […] Il est une illusion, en ce que l’image actuelle qui le constitue est prise non pour une image actuelle, mais pour une sensation passée, et qu’ainsi elle paraît autre qu’elle n’est. […] Si, conformément à sa tendance naturelle, elle paraissait sensation, il y aurait contradiction entre elle et ce groupe. […] VII Il nous reste à considérer le dernier état de l’image, celui dans lequel elle cesse non seulement de paraître sensation actuelle, mais encore de paraître sensation passée ou future. […] Nous la dédoublons parce qu’elle a deux moments, le premier, dans lequel elle paraît objet extérieur ou événement passé, rideau de peupliers ou sensation visuelle antérieure, le second, dans lequel, étant rectifiée, elle paraît événement interne et présent, fantôme optique actuel et inclus en nous-mêmes.
Aussitôt que l’ouvrage parut en 1707. […] Le premier parut en 1690. […] Cet ouvrage parut pour la premiere fois en 1688. […] Il en a déja paru 7. vol. […] Racine, dont les deux premiers volumes parurent en 1758.
Comme eux, il paraissait n’avoir rien à craindre d’un pouvoir élevé si fort au-dessus de lui, et son obscurité pourtant ne lui a pas servi d’asile. […] En conséquence, tous leurs moyens extérieurs, quelque multipliés qu’ils paraissent, ne sont que des accessoires. […] Ce meurtrier de sa mère paraît même avoir tout à fait oublié le forfait qu’il a commis. […] Pourquoi cet ébranlement intime, qui paraît nous révéler ce que nous cache la vie commune, serait-il à la fois sans cause et sans but ? […] Un sentiment sincère, complet, sans bornes, leur paraît non-seulement excuser ce qu’il inspire, mais l’ennoblir, et, si j’ose employer cette expression, le sanctifier.
Elle ne paroît même en avoir produit que depuis le regne d’Alexandre. […] Il paroît de plus persuadé que l’Espagne leur doit les mêmes découvertes. […] Il paroît même faire la critique de tous ses aînés. […] Par là, ils rendirent très ridicule ce qui avoit paru très agréable. […] Vint un autre scrutateur qui parut faire dans le cœur humain de nouvelles découvertes.
Sa thèse, parue en 1912, porte sur l’Antinomie entre l’individu et la société. […] Son premier recueil, Quelques vers, paraît en 1906. […] Il est l’auteur d’un roman paru en 1919, Le Cadran solaire. […] Le Sujet (Der Untertan), écrit en 1914, paraît en 1918. […] En 1921 paraît l’étude La Sculpture africaine, plus ethnologique.
L’Auteur a su y placer à propos plusieurs remarques piquantes sur l’origine des Loix, des Usages, sur les Mœurs & la Politique ; en cela, il paroît s’être véritablement proposé l’instruction du Lecteur. […] Il paroît trop éclairé, pour ne pas savoir que dans tous les temps & dans toutes les classes d’hommes, il y a eu des erreurs & des vices ; que c’est être Juge injuste & mauvais raisonneur, que de vouloir faire rejaillir sur les membres actuels d’un Etat quelconque, les fautes de quelques-uns de ses membres, dans les Siecles précédens. […] Avec un grand appareil de pensées, rien n’y paroît senti. […] Millot paroît plus fait pour les Ouvrages d’analyse, que pour ceux qui exigent de l’imagination & du sentiment.
Il nous paraîtra manquer de la maîtrise de soi-même, quoiqu’il s’évertue à l’acquérir. […] André Gide », paru dans la Revue universelle, a fait quelque bruit. […] Il paraît que tout ordre est nécessairement arbitraire et factice, si nous ne l’avons pas inventé. […] Il m’échappe, il me paraît changer à toute heure. […] Gide en a paru flatté.
C’est ici que le littérateur pour nous commence à paraître. […] La lettre de Chapelain se termine par deux ou trois remarques de détail dont il paraît que Fléchier a tenu compte78. […] Ce petit recueil se compose de quelques pièces de vers et de prose qui auront paru trop galantes et trop légères pour entrer dans les Œuvres imprimées81. […] On était alors au plus fort de la querelle religieuse ; il n’y avait pas dix ans que Les Provinciales avaient paru : Fléchier, on le sent, les a beaucoup lues, et son ironie en profite ; mais il garde son jugement libre, et il se moque doucement des deux partis. […] [NdA] Le conseiller Ménard essaya de la publier dans le tome second des Œuvres de Fléchier, dont il se fit l’éditeur en 1763 ; mais de cette édition, le tome premier seul a paru.
Il vient un moment dans la vie où La Rochefoucauld plaît beaucoup et où il paraît plus vrai peut-être qu’il ne l’est. […] Buckingham et ses royales aventures paraissent lui avoir fait un point de mire, comme Catilina au jeune de Retz. […] Les Réflexions ou Sentences et Maximes morales parurent en 1665. […] Qu’importe si aujourd’hui j’ai paru y croire ? […] Le premier journal littéraire qui ait paru ne paraissait encore que depuis trois mois, et déjà on y arrangeait soi-même son article.
Tout support paraît accidentel et fantastique, tout pilier, plein de gaîté. […] Ce sont là raisons pour moi d’apprécier ce recueil d’articles parus à la Revue de Paris. […] Son premier recueil, Trèfles-à-quatre-feuilles paraît en 1915. […] Son premier recueil paraît en 1914 : Je respire. […] La même traduit Les Hommes accusent qui paraît l’année suivante chez Flammarion.
Le début de cette liaison, telle qu’elle se traduit même en poésie, ne paraît différer en rien de la marche de tant d’autres séductions vulgaires. […] Tel a été son entortillage, que ce point a paru problématique à quelques personnes ; mais ce doute seul déciderait la question, et prouverait que M. […] On le retrouvait déjà dans le petit poëme d’Isnel et Asléga qui parut d’abord en un chant (1802) et que l’auteur développa plus tard en quatre. […] Il parut le comprendre et ne fit à peu près rien depuis ce temps, rien que des bagatelles plus ou moins gracieuses, dont la négligence ne pouvait compromettre sa gloire. […] Serait-il donc, par hasard, retourné à Bourbon vers 1778-1779, dans le temps où paraissaient à Paris les premières éditions de ses poésies ?
Aucun site ne paraissait mieux choisi pour une pareille lecture. […] Elle devrait vous paraître un siècle. […] Sans paraître s’occuper de moi, elle veillait sans cesse à ce qui pouvait me faire plaisir. […] qu’elle me parut déserte, sombre, effroyable ! […] Tout ce qui s’était passé dans la soirée me paraissait un rêve.
Léonard avait dix-huit ans lorsque parut en France (1762) la traduction des Idylles de Gessner par Huber, laquelle obtint un prodigieux succès et enflamma beaucoup d’imaginations naissantes. […] Le pays était beau, les fonctions médiocrement assujettissantes ; il paraît les avoir remplies avec, plus de conscience et d’assiduité que de goût. […] Il y a là un autre M. de Léonard qui n’est pas le nôtre, mais une espèce d’ingénieur du Prince, et qu’il s’agit de capter en tout honneur : une boîte d’or avec portrait de Sa Majesté paraît produire un effet merveilleux. […] Il me parut peiné du délai qu’entraînerait cette délicatesse qu’il juge outrée, puisque c’est seulement à titre de poëte distingué qu’il s’acquitte envers lui du plaisir qu’il a dû à la lecture de ses Idylles. […] Léonard faillit être assassiné ; il paraît même qu’il n’échappa que blessé.
L’idée paraît alors une âme qui cherchant son corps l’a rencontré, elle pousse autour de l’image une cristallisation vivante. […] Trop de philosophes, d’historiens de la philosophie paraissent encore demeurer à un stade de leur science analogue à celui où en étaient je ne dis pas les historiens, mais les auteurs de manuels d’histoire au temps de l’histoire-batailles. Ils restreignent à on ne sait quel cercle noble étrangement choisi la suite des noms qui leur paraissent compter. […] S’il faut entendre, comme cela paraît raisonnable, par histoire de la psychologie, l’histoire de la suite qui a contribué à notre connaissance de l’homme intérieur, peu de noms y compteront plus éminemment que Stendhal. […] Depuis le livre de Stendhal rien n’a paru sur ce sujet de considérable qu’après la physiologie de M.
Quand il paraît des vers de M. […] Musset va aussi paraître ; si M. […] Janin parut. […] Il paraît que M. […] Émile de Girardin, y paraît fort peu.
Elle échappe par sa subtilité ; elle se fait épargner par ses beaux prétextes ; elle est d’autant plus dangereuse qu’elle le paraît moins. […] Cette jeunesse sérieuse d’alors, qui n’imitait point les exemples dissolus d’alentour, avait pour inconvénient d’être ou de paraître trop triste, trop appliquée, trop particulière, comme on disait. […] Fénelon lui-même a été, comme son élève, une espérance ; il a pu paraître en politique une de ces lumières un peu flottantes que le souffle de l’opinion fait vaciller d’un côté ou d’un autre, selon qu’on aime à s’en emparer et à s’en décorer. […] Le Fénelon qui, en 1711, paraît désirer et appeler de ses vœux une Assemblée des notables, mais qui, en même temps, est tout occupé à combattre le jansénisme, même le jansénisme mitigé, à réfuter M. […] Léopold Monty (1844) : les conclusions seulement m’en paraissent trop positives.
L’homme naturel, l’homme robuste, en pleine possession de la vie, et censé le mieux portant aux yeux du naturaliste, lui paraît, comme à saint Augustin, le grand malade qu’il s’agit de convaincre qu’il est malade et de guérir. Tout ce qui est bon et facile aux yeux de la nature lui paraît, à elle, périlleux ou mauvais, vu des yeux de la grâce ; et réciproquement. […] Tout cela, je l’avoue, mis en regard des pensées de Mme Swetchine, m’a paru plus vrai, plus naturel, plus vraisemblable, sans mener d’ailleurs nécessairement à des conclusions rigoureuses. […] Ce traité de la Résignation, qui n’est qu’un Essai inachevé, me paraît représenter l’entière maturité et la perfection de Mmc Swetchine, en tant qu’écrivain spirituel. […] J’aurais désiré, pour que la promesse se réalisât plus sûrement, qu’on eût fait paraître en premier lieu la correspondance avec les personnes célèbres, avec M. de Maistre (s’il y a des lettres à lui), avec M. de Montalembert, avec M.
Mme de Staël prit dès lors la résolution de quitter Paris et de ne pas attendre le retour de l’Empereur : « Elle partit, dit M. de Lavalette, peu avant le 20 mars, et l’Empereur, à qui j’en parlai, parut contrarié de son éloignement. […] Le raisonnement me paraît peu probant. […] J’avoue qu’ils me paraissent très dignes de Mme de Staël : ils portent tous sur le désir de la paix, sur les forces et les ressources que la France peut trouver en elle pour soutenir une guerre, pour maintenir son indépendance. […] Enfin, il paraît bien certain, d’après la lettre de M. […] Thiers, qui cherche avant tout la vérité, mais qui la cherche sans froideur, avec vivacité, avec prédilection, s’est posé la question au sujet du Napoléon des Cent-Jours, et il a singulièrement animé la conclusion qui lui a paru la plus probable.
Patru, en publiant les siens (1670), les a limés au point de les faire paraître comme usés. […] Il paraît que Christine, malgré la beauté de la harangue de Patru, avait peu songé à lui depuis lors ; il en prend son parti en philosophe, et nous le retrouvons dans sa nature véritable. […] Dès que la reine parut, une question d’étiquette s’éleva tout d’abord, c’était de savoir si la compagnie se tiendrait debout ou s’assoirait devant elle. […] Il avait fait, en y entrant, un Remerciement qui avait paru si beau et si flatteur, qu’on en voulut encore, et qu’on avait obligé depuis tous ceux qui étaient reçus d’en faire autant. […] Il ne paraît point, pourtant, que les avis de Patru aient prévalu dans tout ce qui était du premier Dictionnaire : M.
Telle est la morale que je recueille dans Montesquieu, et elle ne me paraît pas sans application. […] Montesquieu lui-même paraît avoir plutôt un sentiment juste des convenances qu’un respect réfléchi de la loi. […] En politique par exemple, il ne me paraît pas avoir été si utopiste que le dit M. […] Tel est le fond de la théorie classique, et c’est là ce qui nous paraît incontestable dans la théorie de M. […] Il lui paraissait meilleur de recruter la magistrature par l’argent que par la faveur.
(du maréchal de Clérembaut et du chevalier de Méré) avait paru en 1669, l’année même des Pensées de Pascal. […] La première est longue ; mais, je ne sais si je m’abuse, elle me paraît charmante, et elle a semblé telle à de bons juges sur qui je l’ai essayée. […] Il paraît s’être retiré à une certaine époque dans son manoir des champs et n’avoir plus été du monde. […] Ninon paraît aussi avoir fait grand cas de l’esprit du maréchal. […] Mais la 17e, qui est une lettre de rupture, ne saurait se qualifier autrement que de brutale, et elle paraîtrait aujourd’hui indigne d’un honnête homme.
Il y a dedans beaucoup de phrases, de bassesse et de fausseté ; malgré cela, j’ai cru devoir en paraître la dupe et croire à tout ce qu’il disait. […] Le choix des nouveaux ministres paraît à Marie-Thérèse, comme à tout le monde, très-convenable : celui de M. de Maurepas seulement l’étonne. […] Ce qu’une reine paraît être importe plus encore, humainement parlant, que ce qu’elle est. […] Je faisais ici allusion à un article qui avait paru sous ce titre : l’Impuissance du roi. […] Ce reproche paraît s’adresser surtout à Mesdames, filles de Louis XV, et il est même un peu réversible, en remontant dans le passé, sur la feue reine, épouse de Louis XV, Marie Leczinska.
Je ne vois pas qu’on ait fait assez d’attention à ces volumes dans le moment où ils parurent, et c’est une omission à réparer. […] Une fois ou deux il parut embarrasser Mirabeau, et il eut l’honneur de le tenir en échec. […] Ses parents professaient la religion réformée ; mais il ne paraît y avoir rien puisé, en aucun temps, qu’une certaine habitude réfléchie et grave. […] On l’avait considéré d’abord comme l’aide de camp de Mounier, il fit ce qu’il fallait pour se détacher et paraître lui-même. […] Je ne dirai pas que toutes les idées m’en paraissent également nettes, dégagées et venues à terme ; il en est qui ne sont évidemment qu’à l’état d’essais.
Dans la Législation primitive, le corps du livre, qui ne se compose que d’une suite de propositions et d’axiomes souvent très contestables, rangés et numérotés comme les pierres d’un édifice non construit, ou comme une table de matières, a paru et paraîtra toujours d’une lecture difficile et ingrate. […] Car il lui paraîtrait absurde et sacrilège de penser que Dieu a laissé un seul moyen de connaissance et de vérité aux hommes, et que ce moyen est à jamais détourné ou intercepté. […] Voltaire ne lui paraît que le plus grand des beaux esprits . […] Philosophiquement (si j’ose avoir un avis), il me paraît bien supérieur à ce qu’il est comme politique. […] Ils paraissaient plus unis que jamais pour la défense des mêmes principes, dans Le Conservateur, mais les vues et les arrière-pensées différaient.
Il ouvre la porte, et Mme Wilton paraît. […] Il y paraît. […] C’est en elles que Jésus paraît divin, et c’est en elles seules qu’il le peut paraître. […] Et, pourtant, que nos ouvrages ne paraissent pas aux autres ce qu’ils nous ont paru à nous, ce n’est pas une si grande affaire. […] Ce qu’il me proposait me paraissait manquer de piment.
D’où vient alors que « ma perception de l’univers » paraisse dépendre des mouvements internes de la substance cérébrale, changer quand ils varient et s’évanouir quand ils sont abolis ? […] En d’autres termes, le cerveau nous paraît être un instrument d’analyse par rapport au mouvement recueilli et un instrument de sélection par rapport au mouvement exécuté. […] Ces mouvements nous ont paru intéresser l’action, et l’action seulement ; ils restent absolument étrangers au processus de la représentation. […] D’où vient qu’elle ne paraît pas être en soi ce qu’elle est pour moi ? […] Mais ce sont les lois elles-mêmes qui paraissent de plus en plus problématiques.
de Sallo, Conseiller au Parlement de Paris, qui fit paroître le Journal des Savans, l’an 1665. sous le nom de Hédouville. […] Depuis 1665., on en a vu paroître & disparoître plus de deux cens, écrits en diverses langues. […] De tous les Journaux qui parurent ensuite en Hollande, aucun ne fut mieux écrit que le Journal Littéraire commencé à la Haye en 1713. […] Son premier ouvrage en ce genre parut sous le titre de Nouvelliste du Parnasse. […] On a vu, pendant plusieurs années, une foule de journaux s’élever à l’envi ; tous n’ont fait que paroître.
Devant les efforts d’un individu pour s’enrichir, les scrupules moraux cèdent, le respect de la vie privée paraît insignifiant. […] Fera-t-il paraître le texte intégral ? […] Cependant le délai de vingt ans est expiré et le Journal a paru. […] Vient de paraître, juin 1927. […] Pierre-Quint sont annoncées en 1928 (voir la liste des ouvrages à paraître, ci-dessus) qui ne verront pas le jour.
Mais ce souvenir même ne paraît pas avoir existé. […] Cela ne paraît pas vraisemblable. […] Morpurgo paraît lui prêter l’hypothèse inverse, et en tout cas il la fait sienne. […] Cela me paraît d’autant plus admissible qu’Eudes Rigaut était un grand conteur d’histoires et avait même, paraît-il, composé des « livres de facéties », qui malheureusement ne nous sont pas parvenus. […] Erich Schmidt, parue dans le numéro de novembre 1892 de la revue allemande Nord und Süd.
Nous ne connoissions ni sa personne, ni ses Ouvrages, lorsque la premiere édition de celui-ci parut. […] Nourri de la lecture des Anciens, dont il paroît s'être pénétré ; appuyé sur les principes invariables de la nature, qui sont ceux du vrai & du beau ; toujours armé du flambeau de la raison, l'Auteur parcourt d'un pas noble & ferme les différens âges du Génie Littéraire de la France, découvre les causes qui l'ont retenu long-temps captif dans les chaînes de l'ignorance & du mauvais goût, & nous montre par quels secours il en a triomphé. […] L'Introduction qu'il a mise à la tête de la Bibliographie de du Verdier, & qui paroît une suite naturelle du Discours sur les progrès des Lettres, est un morceau de critique qui ne fait pas moins d'honneur à son discernement & à sa plume. […] Ce Mémoire, souvent réimprimé, parut pour la premiere fois en 1750.
» Toutefois il paraît que la facilité de madame de Sévigné était contraire à l’usage, puisque Bussy-Rabutin ajoute encore ce trait de satire : « Il n’y a guère que l’usage qui la pourrait contraindre ; mais elle ne balance pas à le choquer plutôt que les hommes 29. » Il paraît que Voiture, après avoir reçu de Julie une leçon de réserve, se crut en droit d’en donner de semblables à d’autres. […] Toutefois, cet ouvrage qui, selon Corneille, peint si naïvement la conversation des honnêtes gens, et qui par ce mérite obtint tant de succès, paraîtrait aujourd’hui un peu recherché. […] La qualification de naïf, que Corneille donne au style de ses interlocuteurs, style fort différent de celui des personnages de Molière, qui est aussi estimé naïf, m’a paru rendre nécessaires quelques observations sur la naïveté. […] Le bel esprit a essayé de nos jours d’accréditer un paradoxe qui me paraît blesser tout ensemble la vérité, la morale et le goût.
cette lettre ordinairement lue, ou plutôt récitée avec trop de volubilité, paraît longue et insignifiante. […] La comédie de L’École des femmes parut à Paris le 26 décembre. […] Enfin, P. de la Croix fit paraître La Guerre comique, ou la Défense de l’École des femmes. […] Jamais plus à propos vit-on puces paraître ? […] Dès ce moment, les ennemis de Molière ne parurent pas terrassés par le mérite de son ouvrage, mais par la toute-puissance.
Il est vrai que ce mode de représentation paraît tout indiqué lorsqu’il s’agit de sensations dont la cause est évidemment située dans l’espace. […] En vain on alléguera l’exemple des combinaisons chimiques, où le tout paraît revêtir, de lui-même, une forme et des qualités qui n’appartenaient à aucun des atomes élémentaires. […] Mais la conception d’un milieu vide homogène est chose autrement extraordinaire, et paraît exiger une espèce de réaction contre cette hétérogénéité qui constitue le fond même de notre expérience. […] Il est vrai que lorsqu’on fait du temps un milieu homogène où les états de conscience paraissent se dérouler, on se le donne par là même tout d’un coup, ce qui revient à dire qu’on le soustrait à la durée. […] Mais comme ce moi plus profond ne fait qu’une seule et même personne avec le moi superficiel, ils paraissent nécessairement durer de la même manière.
Elle me parut plus éclatante, mais non plus gracieuse que le matin. […] Moïse à Pharaon parut moins formidable. […] Éliacin a paru devant elle ? […] Paraissez, cher enfant, digne sang de nos rois ! […] Il parut rester aussi grand, mais stationnaire, comme un astre à son apogée.
Tel paraissait être en effet le caractère de cette fondation, et c’est ce qui en fit une nouveauté, non seulement pour la France, mais pour l’Europe civilisée. […] L’esprit de piété et beaucoup d’honneur en tempérèrent les mouvements, et il n’en parut aucun excès dans ses écrits. […] Il ne paraît d’Arnauld que sa fécondité prodigieuse, et cette science du sacré et du profane, amassée pendant plus de soixante ans. […] Les quelques hardiesses qui s’en détachent nous paraissent aujourd’hui de la langue générale, faute d’en connaître la date. […] La Logique ne parut qu’après la mort de Pascal.
La Bruyère et Fénelon parurent et achevèrent, par des grâces imprévues, la beauté d’un tableau qui se calmait sensiblement et auquel il devenait d’autant plus difficile de rien ajouter. […] On pencherait plutôt pour cette supposition moindre, en voyant la forme de l’édition dans laquelle parurent d’abord les Caractères, et combien Théophraste y occupe une grande place. […] Comme il nous dessine dans un jour favorable la petite ville qui lui paraît peinte sur le penchant de la colline ! […] Mais enfin il paraît bien qu’il était très-gai par moments. […] Il paraît qu’une première fois, en 1691, et sans le solliciter, La Bruyère avait obtenu sept voix pour l’Académie par le bon office de Bussy, dont ainsi la chatouilleuse prudence (il est permis de le croire) prenait les devants et se mettait en mesure avec l’auteur des Caractères.
Orelli, dans son exquis commentaire latin d’Horace, autant que j’en puis juger, me paraît le modèle du genre. […] Mais cette explication paraît insuffisante à M. […] Benoist change aussi le texte à sa manière, mais il ne me paraît pas sûr d’avoir trouvé le mot de l’énigme. Dans le doute, je préfère encore et l’ancien texte que confirment les manuscrits, et l’ancienne version qui ne me paraît pas si contraire au goût. […] Cela me paraît une contorsion.
Il se garde de rien attaquer, de rien fronder hautement ; mais il doute ou paraît douter. […] Saint-Évremond est assez philosophe pour ne pas craindre par moments de paraître croyant. […] Le piquant, c’est qu’il a Shakspeare sous sa main, à deux pas, et que ni lui ni les beaux esprits du temps de Charles II ne paraissent s’en douter. […] Cet article a paru d’abord dans le Journal des Savants. […] Camille Rousset, on lit un couplet sur Ninon, et en marge une annotation curieuse d’un anonyme contemporain qui paraît des mieux informés.
., parut un siécle après Pétrarque. […] Quand il n’a pu sans supprimer des incidens qui lui ont paru agréables, consommer l’action en un jour, il en a pris deux. […] Cette version parut en 1729. en 3. vol. […] Ce qui paroît obscur, n’est peut-être qu’extrêmement profond ; & l’on peut appliquer à M. […] Haller ont paru en 1752. en un vol.
Votre Majesté ne saurait croire avec quelle noblesse, quelle présence d’esprit, Mme la dauphine s’est conduite ; et M. le dauphin paraissait un écolier auprès d’elle. Aucune faiblesse ni enfanterie n’a paru dans aucune de ses actions, mais une fermeté noble et tranquille a accompagné toutes ses actions : et certes il y a des moments où il faut toute l’assurance d’une personne formée pour soutenir avec dignité ce rôle. […] Louis XV ne devait paraître de sa personne et se mettre à la tête des troupes que lorsqu’on lui aurait tout disposé pour une affaire royale, à laquelle il mettrait la main. […] Il avait l’imagination grande : on a taxé de chimères bien des idées de lui, qui n’eussent point paru telles peut-être, s’il lui avait été donné de les amener à un commencement d’exécution. […] Dans une lettre du 26 octobre 1747 au roi son frère, le maréchal paraît croire « qu’on ne le chicane un peu que sur la forme » ; mais il y avait autre chose encore.
Il paraît bien qu’après le premier tumulte toute la fin de la lettre avait été entendue assez patiemment ; Robespierre tira de là son exorde : « J’ignore quelle impression a faite sur vos esprits la lettre dont vous venez d’entendre la lecture ; quanta moi, l’Assemblée ne m’a jamais paru autant au-dessus de ses ennemis qu’au moment où je l’ai vue écouter avec une tranquillité si expressive la censure la plus véhémente de sa conduite et de la Révolution… Je ne sais, mais cette lettre me paraît instructive dans un sens bien différent de celui où elle a été écrite… Je suis bien éloigné de vouloir diriger la sévérité, je ne dis pas de l’Assemblée, mais de l’opinion publique, sur un homme qui conserve un grand nom ; je trouve pour lui une excuse suffisante dans une circonstance qu’il vous a rappelée, je veux dire son grand âge. […] Cet épisode des Mémoires, sans rien apprendre de bien nouveau, est curieux et s’ajoute, pour le confirmer, à ce que l’on connaît de Barnave : « Je savais, dit Malouet, où il en était vis-à-vis du roi ; je savais qu’il y avait de sa part conviction de ses erreurs, désir sincère de les réparer ; mais il ne convenait pas de paraître instruit de ses projets, s’il évitait de s’en expliquer avec moi. […] « J’ai dû vous paraître bien jeune, me dit-il, mais je vous assure que j’ai beaucoup vieilli depuis quelques mois. » Je lui répondis qu’en effet je le croyais maintenant arrivé à la maturité de l’âge dont il lui restait la vigueur ; qu’il était temps d’en faire un bon usage, et qu’il en avait les moyens. […] La démonstration paraît complète en effet. […] Il vint au-devant de moi, il paraissait ravi.
Nous hâtons de tous nos vœux cette publication. » C’est ce travail, fruit de plusieurs années d’une recherche suivie et d’un culte patient, qui paraît aujourd’hui et qui justifie amplement notre promesse. […] Il ne paraît pas soupçonner combien ce jeune Anacharsis, qu’il appelle un Scythe glacé , dut paraître agréable à son début ; et quand il fait de celui qui conçut cet ingénieux ouvrage un vieil abbé, membre de l’Académie des Inscriptions, il méconnaît l’hôte spirituel de Chanteloup, le savant supérieur qui, entre autres choses, savait vivre, savait écrire et causer. […] Eynard me paraît sortir du vrai. […] Valérie parut en décembre 1803. […] Mme de Staël, dans le roman de Delphine, qui venait de paraître.
L’architecture greque, au contraire, paroît uniforme ; mais comme elle a les divisions qu’il faut & autant qu’il en faut pour que l’ame voye précisément ce qu’elle peut voir sans se fatiguer, mais qu’elle en voye assez pour s’occuper ; elle a cette variété qui fait regarder avec plaisir. […] Les graces se trouvent plus ordinairement dans l’esprit que dans le visage ; car un beau visage paroît d’abord & ne cache presque rien : mais l’esprit ne se montre que peu-à-peu, que quand il veut, & autant qu’il veut ; il peut se cacher pour paroître, & donner cette espece de surprise qui fait les graces. […] L’exacte proportion de la fameuse église de Saint Pierre, fait qu’elle ne paroît pas d’abord aussi grande qu’elle l’est ; car nous ne savons d’abord où nous prendre pour juger de sa grandeur. […] Il fit donc sur ce modele le dôme de Saint-Pierre : mais il fit les piliers si massifs, que ce dôme qui est comme une montagne que l’on a sur la tête, paroît leger à l’oeil qui le considere. […] Tous les contrastes nous frappent, parce que les choses en opposition se relevent toutes les deux : ainsi lorsqu’un petit homme est auprès d’un grand, le petit fait paroître l’autre plus grand, & le grand fait paroître l’autre plus petit.
Quand il parut, la duchesse lui dit sèchement qu’il lui avait fait perdre plus d’une heure à l’attendre : « Eh bien ! […] Les deux premiers volumes parurent en 1715, l’année même de la mort de Louis XIV. […] Ce vieillard décrépit, qui se refait et se repeint chaque matin, a pour ami un autre vieillard qui, au contraire, affecte d’être vieux et s’en vante, et met sa vanité à le paraître, autant que l’autre affecte de paraître jeune. […] Lesage le savait ; mais, pour paraître à tous ce qu’il était, il ne consentit jamais à se poser à leurs yeux lui-même. […] Lesage avait soixante-sept ans quand parut le dernier volume de Gil Blas.
Telle la Sapho du Marais put paraître un moment à des yeux prévenus, dans le temps où Chapelain passait pour un grand poète épique et la comparait intrépidement à la Pucelle, et le jour où Pellisson, le plus laid des beaux esprits, lui fit sa déclaration passionnée. […] Elle y parut aussitôt avec avantage, y fut accueillie, célébrée dans les meilleures sociétés, et commença à écrire des romans, sans y mettre toutefois son nom et en se dérobant sous celui de son très glorieux frère. Ibrahim ou l’Illustre Bassa commença à paraître en 1641 ; Artamène ou le Grand Cyrus, en 1650 ; et la Clélie, en 1654. […] Parler aujourd’hui des romans de Mlle de Scudéry et les analyser, serait impossible sans la calomnier, tant cela paraîtrait ridicule. […] Elle a fait plus tard, et quand ses romans étaient déjà passés de mode, des extraits de ces conversations dans de petits volumes qui parurent successivement jusqu’au nombre de dix (elle ne procédait guère jamais que par dix volumes).
Lu aujourd’hui, Bourdaloue nous paraît avant tout fructueux : c’est le caractère principal qu’il eut aussi de son temps. […] Bourdaloue parut, et, sous sa forme grave, il eut un à-propos, une adresse, une justesse d’application qui fit que toutes ces passions en scène se reconnurent, que toutes ces sensibilités tressaillirent, et que la doctrine théologique rivale eut désormais un adversaire digne d’elle, un émule et parfois un juge. […] On y verrait que dans le sermon Sur la sévérité de la pénitence, prêché le quatrième dimanche de l’Avent en 1670, Bourdaloue, après avoir montré dans le premier point que la sévérité est nécessaire, et dans le second qu’elle doit pourtant se tempérer toujours de consolation et de douceur, n’avait paru d’abord accorder quelque chose aux docteurs jansénistes que pour le leur retirer ensuite plus expressément. […] [NdA] Voici ce passage où je conjecturais qu’il pouvait bien être fait allusion aux Contes de La Fontaine : « Paraît-il un livre diabolique qui révèle ces mystères d’iniquité, c’est celui que l’on recherche. » Mais, en y réfléchissant, il me paraît bien plus probable qu’il s’agissait de quelque autre ouvrage plus raffiné, peut-être de l’Aloisia, dont la publication coïncide assez bien avec la date probable de ce sermon, et que semblait également avoir en vue le chanoine Maucroix, l’ami de La Fontaine, quand il écrivait en février 1682 à un autre chanoine de Reims : « Oh ! […] [NdA] On m’indique dans la Revue d’Édimbourg (décembre 1826) un article sur « L’éloquence de la chaire », qui paraît être de lord Brougham : Bourdaloue y est mis fort au-dessus de Bossuet par une suite de raisons qui, toutes bien déduites qu’elles sont, prouvent seulement le genre de goût et de préférence de la nation et du juge : en France, c’est le sentiment immédiat qui nous décide, et dans le cas présent il n’hésite pas.
Ses facultés, à elle, ne paraissent nullement avoir été inférieures à celles de ce frère si éminent. […] Son père paraît souvent fort mal de santé durant ces années, et lui sur le point d’être roi. […] La margrave, en se mariant, avait désiré avoir près d’elle les nièces de Mme de Sonsfeld, sa gouvernante, les demoiselles de Marwitz ; plus tard, voyant que son mari paraissait distinguer l’une d’elles, elle fut jalouse et désira la marier. […] Il ne manque uniquement que votre chère personne pour couronner l’œuvre… » À défaut de la princesse, l’œuvre ne lui parut couronnée que lorsque, dix ans après, il eut Voltaire. […] Il y a d’autres âmes qui paraissent tellement au niveau des misères de la vie humaine, qu’il semble que l’étoffe manquerait si l’on voulait faire d’elles autre chose que ce qu’il faut pour la vie actuelle ; et ces âmes paraissent au premier coup d’œil démentir la doctrine de l’immortalité.
Mais il lui manque cette curiosité attentive de recherche et d’étude qu’on appelle l’érudition ; il se garderait surtout de paraître viser à l’exactitude du détail, qui est pourtant le fond de la trame en ce genre de portraits et de biographies littéraires. […] Mais comment concevoir que dans un livre où l’auteur paraît sentir si bien le prix de l’art et où il se pique de faire valoir ses poëtes, de nous les faire admirer presque à la loupe, les négligences soient poussées au point où on les voit ici ? […] L’historien de Louis XIII, dans le compte exact et fin qu’il nous rend des vicissitudes du poëte, n’a pas de peur plus grande que celle de paraître l’admirer ; sa parole discrète et correcte est comme armée à demi-mot d’une épigramme continuelle. […] Ses œuvres, telles qu’on les a aujourd’hui, publiées par lui après l’accusation et dans un but avoué d’apologie, paraissent, je le sais bien, assez innocentes, mais, par là même, elles manquent à chaque instant de franchise, de relief, des qualités ou défauts qu’on est le plus tenté d’y réclamer. […] La seule que je trouve, et qui me paraisse satisfaire peut-être à cette condition d’anthologie, se compose en tout de cinq stances : Quand tu me vois baiser tes bras, etc.
Cela se voit partout, même, il paraît, dans la politique Il y en a qui gardent le goût des femmes, voire des petites femmes, jusque dans un âge avancé ? […] Mais ici l’injustice paraît si grande qu’elle vient peut-être d’un sentiment plus profond et plus réfléchi qu’on ne croit. […] L’aventure d’Astier-Réhu me paraît tout bonnement impossible. […] Il me paraît même que les colères soulevées par l’Immortel ont été aussi disproportionnées que les sentiments de M. […] Mais tout lui paraît préférable à l’exposition liée, unie, discursive.
Je dis cela de Paul et Virginie plutôt que de La Chaumière indienne qui, malgré sa grâce et sa fraîcheur, me paraît seulement offrir sous forme exquise les banalités de la morale de 91. […] Nommé professeur de morale à cette École normale qui fut improvisée en l’an III, il parut deux ou trois fois dans sa chaire, et y recueillit des applaudissements pour ses moindres paroles. […] Villemain, à cette occasion, ne me paraissent point avoir été très nettes ni très pures, je serai d’autant plus net à mon tour. […] Je ne sais s’il le lut mal, mais ce discours très long et plein de hors-d’œuvre, venant après trois discours consécutifs, parut peu agréable à l’assemblée. […] Je n’ai rien retenu de la dernière partie du discours qu’une longue nomenclature de noms et de personnages qu’on ne s’attendait point à voir paraître en cette occasion.
La discussion de l’Adresse pourrait bien après ne paraître qu’un jeu. […] et combien il faudrait peu de chose pour l’intercepter, pour l’éteindre, cette civilisation dont on est si sûr, aux lieux mêmes où elle paraît le plus brillante ! […] Mais, si mûr qu’il fût alors, il ne l’était pas encore assez pour paraître simple. […] Il s’est fait, dans les luttes parlementaires dernières où il a paru se surpasser, un genre à lui qui n’a rien d’ambitieux et qui persuade. […] Ces œuvres ont paru (1842, 2 vol. in-8°) ; elles contiennent plusieurs lettres intéressantes adressées à M.
S’ils peuvent lui paraître rigoureux, ils ne devront pas du moins lui paraître injustes. […] Le Départ, il est vrai, me paraît dicté par un sentiment naturel et gracieux. […] Enfin les strophes de la seconde Messénienne commencent et finissent toutes par un vers masculin ; cette licence ne me paraît point suffisamment consacrée par l’exemple de Racine et de J. […] L’action a paru lente : ce n’est pas évidemment de ce côté que l’auteur a voulu porter ses forces. […] J’avoue qu’elle me paraît suffisante pour défrayer l’action dans ce genre de comédie qu’a voulu M.
2º Il me paraît impossible de répondre à votre seconde question. […] Le public, paraît-il, lui témoigne un profond respect. […] — qu’est l’Académie en soi ne me paraîtrait pas moins indésirable et lamentablement anachronique. […] Il avait, paraît-il, des promesses. […] À ce point de vue, son recrutement me paraît suffisamment éclectique.
Le mot classique, pris en ce sens, commence à paraître chez les Romains. […] Dante avait paru, et de bonne heure sa postérité l’avait salué classique. […] L’important aujourd’hui me paraît être de maintenir l’idée et le culte, tout en l’élargissant. […] Il y a plus : il n’est pas bon de paraître trop vite et d’emblée classique à ses contemporains ; on a grande chance alors de ne pas rester tel pour la postérité. Fontanes, en son temps, paraissait un classique pur à ses amis ; voyez quelle pâle couleur cela fait à vingt-cinq ans de distance.
Il consiste à ranger tellement ce qu’on a à dire, que du commencement à la fin, les choses se servent de préparation les unes aux autres, et que cependant elles ne paraissent jamais dites pour rien préparer. […] En un mot, tout est art du côté de celui qui arrange une action théâtrale ; mais rien ne le doit paraître à celui qui la voit. […] Cette circonstance, toute nécessaire qu’elle est, cesse de vous le paraître, parce que, dans un moment que le spectateur ne pouvait point la prévoir, Tancrède a déjà résolu de partir sans voir Aménaïde. […] Dans le Fanatisme, il paraît nécessaire que Séide arrive dans la Mecque avant Mahomet. […] Rotrou parut en même temps que Corneille ; Racine, Molière et Quinault vinrent bientôt après.
Si le siècle lui paraissait infect, tout cloître, en revanche, était, à ses yeux, pur, céleste, innocent et sublime : autre manière d’illusion ! […] Pierre Leroux me paraît être ici dans la réalité. […] Sully Prudhomme ne paraît appartenir à aucune des écoles aujourd’hui distinctes et définies ; il aurait plutôt la noble ambition de les concilier, d’en tirer et de réunir en lui ce qu’elles ont de bon. […] Sully Prudhomme, qui paraît en connaître les chefs, ne les imite pas et ramène les choses au vrai point. […] On trouvera cette visite au monastère de Haute-Combe, à la page 201 et suivantes du tome premier et unique des Œuvres de Pierre Leroux qui a paru en 1850.
Les passions que ces derniers ouvrages prétendent nous développer, paraissent bien froides à un cœur inaccessible aux passions, et peut-être plus froides encore quand on en a une ; quelle distance on trouve alors entre ce qu’on lit et ce qu’on sent ! […] Il était loué par les uns, déchiré par les autres ; mais par malheur ceux qui lui rendaient justice louaient d’autres ouvrages que j’avais lus, et qui ne valaient pas mieux ; j’ai vu qu’il n’y avait rien à apprendre dans la lecture des journaux, sinon que le journaliste est l’ami ou l’ennemi de celui dont il parle, et cela ne m’a pas paru fort intéressant à savoir. […] Le trésor des remèdes de l’âme ; mais le trésor des remèdes de l’âme ne me paraît pas plus riche que tant de vastes pharmacopées qui annoncent des remèdes pour tous les maux du corps, et qui guérissent fort peu de malades. […] J’envierais le bien-être dont ils jouissent, s’il n’était pas fondé sur la sottise et l’orgueil ; mais ce genre de félicité me paraît trop fade, et je sens que je ne veux point être heureux à ce prix-là. […] Tant pis pour vous cependant, si Corneille et Bossuet ne vous ont pas élevé l’âme, si Racine ne vous a pas arraché des larmes, si Molière ne vous a pas paru le plus grand peintre du cœur humain, si vous ne savez pas.
Dans un ouvrage composé il y a quelques années, j’avais rassemblé les diverses remarques que j’avais été à même de faire sur le grand écrivain, sur son talent prodigieux et son caractère singulier : lorsque ce livre parut, il choqua quelques admirateurs de M. de Chateaubriand, comme si j’avais voulu nuire à cette admiration dans la partie où elle mérite de persister et de survivre. […] Je n’ai pas assez comparé les deux pays pour être juge ; mais ici le monde catholico-légitimiste qui avait pourtant connu Chateaubriand aussi bien que moi, et qui, dans le particulier, ne s’exprimait pas autrement sur son compte, parut se scandaliser et s’insurgea sur toute la ligne. […] Il paraît qu’il se proposa ou qu’on lui proposa de bonne heure, pour dernier terme d’ambition, l’honneur d’être un homme de cour. […] poursuit-il, avec la même franchise et la même sévérité de jugement je vous dirai, et en opposition avec les circonstances, que, s’il me paraît inévitable qu’un tel homme fasse quelques étourderies, il ne me paraît pas possible qu’il commette des fautes graves, des fautes qui méritent une disgrâce ; il y a, et il y aura toujours en lui, un fonds d’enfance et d’innocence qui le rendent aussi incapable de torts sérieux que de bienfaits suivis. […] P. de Raynal, bien connu des hommes de sa génération pour la distinction de ses goûts littéraires, et aujourd’hui avocat général près de la Cour de cassation. — La lettre que j’indique et qui paraît pour la première fois se trouve au tome Ier, page 106.
L’une d’elles, Marie de Magdala, qui a rendu si célèbre dans le monde le nom de sa pauvre bourgade, paraît avoir été une personne fort exaltée. […] Les deux fils de Zébédée, Jacques et Jean, paraissent en avoir fait partie en première ligne. […] Jean, surtout, paraît avoir été avec Jésus sur le pied d’une certaine familiarité. […] Il paraît avoir vécu jusque vers l’an 100. […] Il faut supposer, quelque bizarre que cela puisse paraître, que ces deus noms ont été portés par le même personnage.
Il paraît que j’y rencontrai Maupassant un jour, au moment où il repartait pour Paris. […] Les Soirées de Médan venaient de paraître, mais je ne les avais pas lues, la douceur du ciel et la délicieuse paresse du climat ayant glissé en moi une certaine incuriosité des choses imprimées. […] J’étais conquis à Maupassant ; je lus ce qui avait paru de lui à cette époque, et je l’admirai d’autant plus que je lui devais une réparation et qu’un peu de remords se mêlait à cette sympathie soudaine — et forcée. […] L’indifférence de l’auteur paraît d’ailleurs égale pour l’une et pour l’autre ; car la vie de celui-ci n’est, comme la vie de celle-là, qu’une série d’événements produits par des forces fatales, et fatalement enchaînés entre eux. […] Mais, ici, le supplice paraît plus cruel encore, étant plus profondément et plus minutieusement décrit, et les âmes suppliciées étant plus nobles et plus tendres.
Le Scapin Le Scapin parut en 1885, sous la direction de M. […] Elles ne peuvent exister, ce nous paraît, qu’en poursuivant la recherche d’inconnues. […] Stéphane Mallarmé me paraît être le plus étonnant artiste de ceux-là… Chacun de ses poèmes est un drame musical comme les drames de Wagner et expriment parfaitement dans son unité la Vie, ce qui est, certes, le but suprême à atteindre. […] La Vogue Le premier numéro de la Vogue parut le 11 avril 1886. […] La plupart des œuvres annoncées ont paru.
On voit combien ce nom et le souvenir d’une ancienne grandeur en imposaient encore : « L’orateur, dit-il, craint de faire entendre devant les héritiers de l’éloquence romaine, ce langage inculte et sauvage d’au-delà des Alpes, et son œil effrayé croit voir dans le sénat les Cicéron, les Hortensius et les Caton assis auprès de leur postérité pour l’entendre. » Il y a trop d’occasions où il faut prendre la modestie au mot, et convenir de bonne foi avec elle qu’elle a raison ; mais ici il y aurait de l’injustice : l’orateur vaut mieux qu’il ne dit ; s’il n’a point cet agrément que donnent le goût et la pureté du style, il a souvent de l’imagination et de la force, espèce de mérite qui, ce semble, aurait dû être moins rare dans un temps où le choc des peuples, les intérêts de l’empire et le mouvement de l’univers, qui s’agitait pour prendre une face nouvelle, offraient un grand spectacle et paraissaient devoir donner du ressort à l’éloquence : la sienne, en général, ne manque ni de précision, ni de rapidité. […] L’orateur parle avec éloquence de tous les maux que nos ancêtres ont soufferts sous ce tyran ; il peint les brigandages et les rapines, les riches citoyens proscrits, leurs maisons pillées, leurs biens vendus, l’or et les pierreries arrachées aux femmes ; les vieillards survivant à leur fortune ; les enfants mis à l’enchère avec l’héritage de leurs pères ; le meurtre employé comme les formes de justice, pour s’enrichir ; l’homme riche invoquant l’indigence, pour échapper au bourreau ; la fuite, la désolation ; les villes devenues désertes et les déserts peuplés ; le palais impérial, où l’on portait de toutes parts les trésors des exilés et le fruit du carnage ; mille mains occupées jour et nuit à compter de l’argent, à entasser des métaux, à mutiler des vases ; l’or teint de sang, posé dans les balances, sous les yeux du tyran ; l’avarice insatiable engloutissant tout, sans jamais rendre, et ces richesses immenses perdues pour le ravisseur même qui, dans son économie sombre et sauvage, ne savait ni en user, ni en abuser ; au milieu de tant de maux, l’affreuse nécessité de paraître encore se réjouir ; le délateur errant, pour calomnier les regards et les visages, le citoyen qui de riche est devenu pauvre, n’osant paraître triste, parce que la vie lui restait encore, et le frère, dont on avait assassiné le frère, n’osant sortir en habit de deuil, parce qu’il avait un fils. […] Après la victoire de Théodose sur Maxime, parurent plusieurs autres panégyriques latins en l’honneur de ce prince. […] À examiner en général le règne de ce prince, ses succès, ses triomphes, son application au gouvernement, enfin le mérite qu’il eut, et qu’il partagea avec si peu de souverains, de devenir meilleur en montant sur le trône, il paraît avoir mérité une partie de ces hommages. […] « Si l’accusé, dit-il, a parlé par légèreté, il faut le mépriser ; si c’est par folie, il faut le plaindre ; si c’est pour nous faire outrage, il faut lui pardonner. » Cette loi paraît être l’ouvrage de la grandeur d’âme et de l’humanité unies ensemble.
Il a cependant joui, sous ce dernier titre, d’une grande réputation, qu’il paroît conserver encore dans les Provinces & dans quelques pays Septentrionaux. […] Libres de s’exercer dans la sphere des combinaisons, ils ne se sont point élancés dans le Monde poétique, où ils auroient paru étrangers ; ils se sont bornés aux plaisirs arides & immenses du calcul, sans songer à venir ravager les campagnes fleuries qu’arrose le Permesse. […] Quoique ces morceaux aient leur mérite, à l’inexactitude près, l’Auteur ne trouvera pas étrange qu’on leur préfere la traduction de M. l’Abbé de la Bleterie, qui a paru depuis, & sur-tout celle de feu M. […] d’Alembert n’attribuera pas à un abus de critique le jugement que nous portons sur ce qui nous paroît répréhensible dans ses Ouvrages. […] Il paroît, sur-tout dans son Abus de la critique en matiere de Religion, qu’il s’attache plus aux raisons, ou, pour mieux dire, à couvrir ses raisons, qu’aux graces de style.
Qu’y a-t-il d’étonnant qu’une idole de bois ne réponde pas à nos vœux, et que, renfermant de l’or, l’or paraisse quand vous brisez la statue ? […] C’est Phèdre qui a substitué le geai à la corneille, et La Fontaine a suivi ce changement, qui ne me paraît pas heureux. […] Ces deux fables me paraissent assez médiocres, et on se passerait fort bien du dicton picard. […] tout le monde paraît à sa besogne et ne fait rien qui vaille. […] Cela ne paraît guère vraisemblable, et voilà pourquoi cela est excellent.
Le jeune homme doit paroître livré pleinement à tel spectacle que l’homme d’experience ne doit voir qu’avec une legere attention. […] Un homme de courage, attaqué d’une grande douleur, laisse bien voir sa souffrance peinte sur son visage ; mais elle n’y doit point paroître telle qu’elle se montreroit sur le visage d’une femme. […] Un des juifs qui lapide le saint a les cheveux roussâtres, le teint haut en couleur, enfin toutes les marques d’un homme bilieux et sanguin, et il paroît transporté de colere. […] Ce prince, contre la verité qui nous est connuë, paroît donc beau comme une femme dans ce tableau. […] L’observation de la vrai-semblance me paroît donc après le choix du sujet la chose la plus importante dans le projet d’un poëme ou d’un tableau.
Le journal de Didier, l’État, a cessé brusquement de paraître après quelques numéros, on ne sait ce que cela veut dire. […] (Il paraît qu’on perdait mille francs par jour ; le gérant, qui était un des actionnaires, a refusé de verser et a dit holà. […] — Il paraît qu’il n’y a rien ! […] On ferait M. de Salvandy ministre de la marine (car il paraît prouvé que rien ne nuit tant à ce ministère qu’un marin et un homme du métier) ; on éliminerait M.
Toutes les pensées magnanimes, toutes les vérités utiles peuvent paraître dans cette assemblée. […] On doute, en rassemblant les traits qui le composent, qu’il ait paru dans notre siècle. […] Pourquoi donc sa gloire parut-elle décroître au moment où il la méritait davantage ? […] Les circonstances où parut cet écrivain contribuèrent à sa renommée. […] Le jeune prince parut un autre homme.
Elle paraît à un moment où le nom et l’influence de Mallarmé ont atteint le plus vif éclat. […] Le vrai mystificateur cherche à ne pas le paraître, mais à l’être. Au contraire Mallarmé mit une paradoxale conscience à paraître mystificateur pour ne pas l’être. […] Il me paraît d’ailleurs un des plus parfaits, techniquement, de Mallarmé. […] Et le premier paraît plus fort, le second nous devient plus cher, de cette captivité même.
Le second acte, ou tout au plus le commencement du troisième, paraissent en être la place naturelle. […] Les tragiques grecs paraissent n’avoir fait qu’ébaucher cette partie de leur art. […] Nulle autre passion, en effet, ne paraît plus favorable à la comédie. […] Il paraît triste et sombre ; il ne sait s’il doit lui apprendre ou lui cacher son sort. […] 2º La vérité paraît au-delà des limites, quand elle passe la vraisemblance ordinaire.
Tout y est choix et tout y paraît abandon. […] Dans ce domaine du vrai sans plus, à côté de Degas, Flaubert paraît toujours un peu appliqué. […] Tout le monde joue-t-il son rôle, et se fait-il commun et inconséquent de peur de paraître fou ? […] Le passage cité se trouve au tome II : Florence, p. 30, [paru en 1926. […] Elle a paru chez Payot en 1923, elle est l’œuvre de l’excellent traducteur F.
C'est un chapitre de l’ouvrage qui paraît en même temps : Histoire de la littérature française ; les deux premiers volumes sont en vente. […] Nisard est un écrivain de talent, sérieux et peut-être un peu trop occupé de le paraître, qui s’attache à faire valoir les grandes figures, à défendre et à venger les réputations classiques, à démontrer en toutes choses, à glorifier les propriétés et les avantages de ce qu’on appelle l’esprit français, c’est-à-dire raison, clarté, etc. […] — La comédie sur laquelle on comptait beaucoup au Théâtre Français, Une Femme de quarante ans, a réussi, et a paru agréable, mais non pas aussi neuve qu’on aurait pu le croire d’après les promesses. […] Je n’ai jamais eu qu’une idée, c’est que tous mes ouvrages posthumes parussent en entier, et non par livraisons détachées, soit dans un journal, soit ailleurs.
Si je laisse de côté les premiers vers, balbutiements incertains et légers de l’âme qui sourit à elle-même et salue en chantant son éclosion dans la vie, cette occasion me paraît être, pour plusieurs poètes lyriques de cette époque, le sentiment d’une vision nouvelle des choses. […] Vielé-Griffin et de Régnier ont dû s’éblouir tous les deux de cette magique surprise, mais chez celui-ci la maturité paraît s’être précocément montrée ; l’artiste a très vite contenu le poète, on l’aperçoit dès les livres du début, et dans les Sites déjà le vers est nombreux, ferme de lignes, enrichi d’élégantes images savamment serties qui annoncent l’harmonie des strophes futures. […] Griffin — s’il l’a bien démêlé, ce dont je ne suis pas sûr, — paraît être l’Énergie qui, à travers le flux des choses, se détermine immédiatement en l’Amour comme l’Amour se concrétise chez l’homme en des actes. […] Dans maints poèmes, assez obscurs il est vrai, l’Idée paraît seule participer de l’Etre et le moi ne serait donc qu’un moment de l’Idée, vivante émanation du Soi universel. […] Cependant la plupart de ceux-ci me paraissent sur tout très proches de M. de Régnier.
Le Livre sans nom, qui parut en 1695 et qui est attribué à Cotolendi, contient le passage suivant : « Si les comédiens italiens n’eussent jamais paru en France, peut-être que Molière ne serait pas devenu ce qu’il a été. […] Il faudrait donc supposer que les Italiens eussent joué cet intermède bien avant leur pièce du Triomphe de la médecine, qu’ils s’en fussent emparé presque aussitôt qu’il parut sur le théâtre de Molière, ce qui serait surprenant sans doute, mais non impossible dans les libres usages de l’époque. […] Il paraît que ce nom rappela aux Italiens leur ancien type, si important sur le théâtre des Gelosi. […] Le roi parut prendre tant de plaisir à cette entrée, que Dominique la fit durer le plus longtemps qu’il lui fut possible, et il s’y échauffa tellement, que, n’ayant pu changer de linge au sortir du théâtre (parce qu’il lui fallut exécuter son rôle tout de suite), il lui survint un gros rhume qui se tourna en fluxion de poitrine. […] On voit ci-contre l’habit de Pierrot, tel qu’il parut en 1673, reproduit d’après la planche 18 de l’Histoire du Théâtre italien de Riccoboni.
Il est sans contredit un de nos premiers auteurs pour la prose ; notre langue paroît avoir dans ses écrits un caractère particulier, qu’on ne lui connoissoit pas encore. […] Le meilleur livre de morale philosophique qui ait paru de nos jours, est celui que M. […] Après le Turc, Dufresni fit paroître un Siamois dans ses Amusemens serieux & comiques ; & ce nouveau venu parut mieux instruit, plus poli & plus ingénieux. […] Dans les lettres où il examine des sujets intéressans, il fait paroître cet esprit philosophique qui sait tout apprécier & tout approfondir, en paroissant glisser sur la surface. […] Je ne sçais si le Chinois les corrigera ; mais il paroît que lui-même auroit besoin d’être corrigé.
— Oui, quand il a paru en feuilletons. […] Cette réflexion parut l’avoir calmé. […] Cette île me paraissait désolée, sinistre et ne me déplaisait pas. […] Si noble que fût son gendre, un bien médiocre lui eût paru fâcheux. […] Tout cela me paraissait charmant.
Cependant, ces deux premiers volumes parus, M. […] Thiers ne nous paraîtrait pas devoir soulever toutes ces questions qui, ainsi posées, jurent plutôt avec la forme de cet entraînant récit. […] Quant à la partie historique, qui lui paraissait irréprochable, il en disait : « M. […] Thiers : il fonde le National avec ses amis, Mignet, Carrel, Sautelet, et le premier numéro paraît le 3 janvier 1830. […] Aucun n’est sacrifié, et Sieyès n’a jamais paru plus profond, plus sagace qu’au sortir de cet échec qu’il essuie dans son système.
Le Dieu s’arrange, en attendant, pour profiter de l’hospitalité, des dîners et régals de la famille Bossuet, qui l’accueille chaque fois en ami ; il affecte, sur les papiers et projets d’écrits du grand évêque, de paraître en savoir plus qu’il n’en dit, d’avoir des manuscrits ou du moins des copies à lui, et meilleures que celles qu’on a. […] qui allons faire une visite à Fénelon : J’étais donc dans la grande salle du billard, près de la cheminée : dès que je l’y vis entrer, j’approchai en grand respect ; il me parut au premier abord froid et mortifié, mais doux et civil, m’invitant à entrer avec bonté et sans empressement. « Je profite, lui dis-je, monseigneur, de la permission qu’il a plu à Votre Grandeur de me donner de venir ici lui rendre mes respects, quand j’en aurais la liberté. » C’est ce que je dis d’un ton modeste, mais intelligible ; j’ajoutai plus bas, et comme à l’oreille, que je lui apportais des nouvelles et des lettres de Mme de La Maisonfort. « Vous me faites plaisir, dit-il ; venez, entrez. » Alors parut M. l’abbé de Beaumont, qui me salua avec embrassades, d’une manière fort aisée et fort cordiale. Le prélat était en habits longs violets, soutane et simarre avec des parements, boutons et boutonnières d’écarlate cramoisi : il ne me parut pas à sa ceinture ni glands ni franges d’or, et il y avait A son chapeau un simple cordon de soie verte ; des gants blancs aux mains, et point de canne ni de manteau. […] Le maître d’hôtel me parut homme de bonne mine, entendu et autorisé dans la maison. […] Le Dieu ne paraît pas se douter qu’après la mort de Bossuet, et sauf le compte rendu de ses écrits posthumes, son journal n’a plus d’objet.
Les Rêveries sur la nature primitive de l’Homme parurent en 1799. […] Le bruit grandiose des sapins et des torrents, le bruit de ses propres sensations et de sa sève bouillonnante, avaient couvert pour lui cette éruption de volcan dont il ne paraît pas s’être directement ressenti ni éclairé dans la déduction de ses rêves. […] À partir de là, tout lui paraît déviation et chute, désastre et abîme. […] Oberman, qui parut en 1804, n’en était pas venu encore à cette simplification du moraliste. […] Que les Parsis, les Hindous, les races d’Orient, se soient rencontrés dans certaines croyances, diversement produites, de chute et de réparation, de sacrifice et d’attente, de baptêmes, de confessions, de nativités singulières, cela lui suffit encore, mais cette fois pour rejeter ; de sorte que la conformité d’opinion de quelques sages lui paraît une preuve déterminante en morale, et que la convergence universelle des peuples vers certaines croyances ou pratiques lui paraît une objection victorieuse contre toute religion.
Il ne paraît pas que, hors de la scène, elle eût des beautés bien frappantes et bien extraordinaires ; mais elle en avait l’ajustement naturel, l’ensemble et l’harmonie. […] Lorsque celle-ci parut, elle n’eut d’autre modèle que son goût, et elle créa. […] À partir du moment où elle l’aima, et malgré les infidélités dont il ne se faisait pas faute, il paraît bien que Mlle Le Couvreur ne se considéra plus comme libre. […] L’abbé ajoutait qu’il avait paru consentir à tout, et qu’il venait demander ce qu’il devait faire. […] Quelques-unes des pastilles parurent douteuses ; mais la quantité n’était pas suffisante, disait le chimiste, pour permettre de constater les expériences et d’asseoir un jugement.
Le fameux Dialogue de Sylla et d’Eucrate, qui parut quelques années après les Considérations sur les Romains (1745), ne s’en sépare guère : il fut composé pour l’espèce d’Académie des sciences morales et politiques en germe, qui s’assemblait dans un entresol de la place Vendôme, chez l’abbé Alary. […] Montesquieu, aux abords de sa publication, nous paraît, par sa correspondance, dans toute la douleur et la fatigue extrême de l’enfantement. […] En peignant si en beau le gouvernement des Anglais, qu’il avait pourtant vu de près avec ses ombres, il ne paraît pas s’être demandé de quel effet ces tableaux seraient en France. […] Dans L’Esprit des lois, Montesquieu paraît trop oublier que les hommes, les Français restent tels qu’il les a vus et peints dans les Lettres persanes, et, bien qu’il parle continuellement, et avec une conviction vertueuse, de gouvernement modéré, il ne se dit pas assez tout bas que cette modération n’est pas de ces qualités qui se transplantent. […] Dupin dit, dans sa préface, que, dès que L’Esprit des lois parut, deux de ses amis et lui se mirent à le lire en l’examinant ; il ajoute que ce n’est pas pour le public qu’on a fait imprimer ces Observations, qu’on ne les destine qu’à un certain nombre d’amis, et que pour cette raison on n’a tiré l’édition qu’à un petit nombre d’exemplaires.
Griswold doit faire paraître prochainement une biographie de M. […] » Non, il ne paraît pas que Poe ait eu non plus cette chance-là. […] Et White, lui aussi, paraît avoir gardé pour son ancien collaborateur une sincère estime. […] Depuis le moment où il a paru, journaux et revues n’ont cessé de s’en occuper ; déjà M. […] La part qu’il s’est choisie me paraît la plus belle.
Cela a paru même aller quelquefois jusqu’à la faiblesse et à la peur ; ils en sont bien mal payés aujourd’hui. […] Il ne paraît donc pas pressé de faire pencher toute la balance du côté de son Université, cette fille bien-aimée. […] — Il peut paraître bizarre et il n’est qu’exact de dire que, dans le moment, l’indifférence même des croyances et le manque de convictions morales tournent plutôt au profit du clergé. […] — Cousin, toujours en quête et en action, a publié, dans la Revue des Deux Mondes du 15, un morceau inédit de Pascal sur l’amour : le morceau est beau dans sa subtilité et paraît bien authentique. […] — Le troisième volume des Études sur les tragiques grecs de Patin a paru et complète son ouvrage : c’est celui de Schlegel refait, sans invention, avec plus de détails et bien moins de grandeur.
Les Nouvelles de Prosper Mérimée sont toujours bonnes à lire, puisqu’elles sont parfaites, mais, à vingt ans, elles paraissent un peu sèches. […] Cela ne paraît pas « écrit », et cela est sans défaut. […] On dirait que sa sécheresse la conserve. « La mort n’y mord. » Et, quand nous relisons ces ouvrages d’une aussi harmonieuse pureté, nous sommes étonnés de tout ce qu’ils contiennent sans en avoir l’air ; nous sommes ravis de cette exacte et précise traduction des choses, où rien d’essentiel n’a été omis, où n’a été admis rien de superflu ; nous en développons la richesse secrète ; nous nous apercevons que dans ces nouvelles, dont quelques-unes ont été composées voilà cinquante ou soixante ans, se trouvent déjà tous les sentiments, toutes les façons de voir et de concevoir le monde qui ont paru depuis et qui paraissent encore le plus originales. […] Et, si je ne devais m’en tenir aux récits rassemblés dans ce volume, combien d’autres où il paraît se complaire dans la peinture ou plutôt dans la notation tranquille de la stupidité, de la férocité et de la misère humaines !
Section 30, objection tirée des bons ouvrages que le public a paru désapprouver, comme des mauvais qu’il a loüez, et réponse à cette objection On dira qu’on voit quelquefois une mauvaise farce, une Thalie barbouillée amuser le public long-temps, et attirer encore des spectateurs à une vingtiéme représentation. […] En un mot, ces deux tragédies qui parurent dans le même mois, lutterent durant plusieurs jours avant que l’excellente eut terrassé la mauvaise. […] Ainsi le public accoutumé depuis long-temps à un comique grossier ou gigantesque, qui l’entretenoit d’avantures basses ou romanesques, et qui ne faisoit paroître sur la scéne que des plaisans barboüillez et grotesques, fut surpris d’y voir une muse, qui sans mettre de masque à grimace sur le visage de ses acteurs, ne laissoit pas d’en faire des personnages de comédie excellens. […] La meilleure preuve qu’on puisse avoir de l’excellence d’un poëme quand il commence à paroître, c’est donc qu’il se fasse lire, et que tous ceux qui l’ont lu en parlent avec affection, quand bien même ce seroit pour lui reprocher des fautes. […] Quand la pucelle de Chapelain parut, elle avoit pour elle les suffrages des gens de lettre étrangers et françois.
Daru et lui survenant au lendemain de la bataille de la Moskova et à la veille de l’entrée à Moscou, quand il partageait avec le général Mathieu Dumas tous les soins de l’intendance générale de l’armée, elle pouvait assurément lui paraître une question de luxe, sujette à un ajournement ou du moins à une discussion très abrégée. […] Aussi rapidement que solidement exécutée, l’Histoire entière parut pour la première fois en 1819 ; l’auteur depuis ce temps n’a cessé de la revoir et de l’améliorer. […] Au moment où parut cette Histoire, la nouvelle école française qui s’inspirait de Walter Scott ou de Froissart, et qui avait déjà produit des œuvres en partie originales et en partie spécieuses, était régnante. […] Dans cette ligne politique qu’il suivait avec réserve et dignité, on me dit qu’il eût pu, en de certains moments et à de certaines conditions, rentrer au ministère de la Guerre : peut-être lui-même, dans quelque combinaison qui lui eût paru utile et favorable, y eût-il consenti. De loin, et à voir les choses et les personnages en perspective, il est mieux, je le crois, que cela n’ait point été ; qu’après avoir paru si entièrement l’homme d’une autre époque, M.
Que la journée ouverte si matin Vous paraît longue ! […] Il a de la jeunesse je ne sais quelle idée qui la lui fait paraître plus longue et plus inépuisable qu’elle ne l’est. […] Comme tout paraît vide ! Comme tout paraît vain ! […] Je ne voudrais pourtant pas, en l’annonçant et la louant comme je l’ai fait, paraître aucunement demander grâce pour elle.
Ce que nous appelions progrès, il y a peu d’années encore, nous paraîtrait plutôt une déviation aujourd’hui, non pas peut-être qu’au dehors l’état de choses du talent ait beaucoup changé, mais parce que surtout nous le revoyons nous-mêmes avec moins de soleil. […] Malgré des incorrections de détail et des longueurs, l’essai était charmant ; ce dut paraître un très-heureux commencement pour les poëmes à venir, comme Hernani avait pu paraître, dans ses hasards, un heureux prélude pour des drames futurs. […] Je ne connais pas l’épître, mais il me paraît impossible que M. […] On voudrait qu’il crût, qu’il parût croire davantage à l’avenir de sa poésie : il compte si fort sur l’avenir en toutes choses ! […] J’aurais beaucoup à ajouter ; je pourrais poursuivre en détail dans les conceptions, comme dans le style et dans le rhythme, cette influence singulière, inattendue, ce triomphe presque complet des défauts de l’école dite matérielle sur le poëte qui en était le plus éloigné d’instinct et qui y parut longtemps le plus contraire de jugement ; triomphe d’autant plus bizarre qu’elle-même paraissait déjà comme vaincue : mais est-ce bien à moi qu’il conviendrait d’y tant insister ?
Le défaut de l’ouvrage nous paraît être dans sa classification des phénomènes affectifs. […] Bain paraît trouver la cause du rire dans un sentiment de pouvoir ou de supériorité, et dans l’affranchissement d’une contrainte. […] Son court article sur la physiologie du rire nous paraît l’un des meilleurs de ses Essais. […] La conception d’une loi supérieure paraît surtout lui répugner, parce qu’elle se présente comme un fait supra-sensible, en désaccord avec ses habitudes empiriques. Si le langage de la philosophie allemande ne devait paraître déplacé ici, nous dirions en un seul mot, que la morale de M.
Boileau, à dater de 1677, époque de son épître à Racine, jusqu’en 1693, temps où parut la satire des Femmes, ne publia aucun autre écrit que son discours de réception à l’Académie française, en 1684. […] Voici nos observations sur la première : En 1677, quand Phèdre a paru, il y avait trente-deux ans que la société de Rambouillet était dissoute par le mariage de Julie : il y en avait douze que la marquise n’existait plus ; huit que la duchesse de Montausier, dernier reste de la famille passait au lit une vie malade et sans espérance ; si, qu’elle était morte. […] Nous remarquerons sur la seconde assertion qu’on ne connaît d’écrits, où Boileau ait pris à défense de Racine contre Pradon, que son épitre à Racine, qui, comme je l’ai dit, parut en 1677 dans la même année que Phèdre ; et sa satire contre les femmes, dont j’ai parlé aussi, et qui est de 1693. […] Il n’aurait pas dit qu’elle manquait de goût, car il a laissé échapper ce mot dans les notes qui ne paraissent pas avoir été destinées à l’impression. […] Ce mot de reconnaissance ne peut regarder que madame de Sévigné, et les éloges qu’elle se plaisait à donner aux fables du poète, à mesure qu’elles paraissaient, surtout dans les cercles du duc de La Rochefoucauld, qui en était charme comme elle.
Mais Mazarin, gorgé de richesses, ne voulait pas du moins que d’autres l’imitassent, et, dans ses dernières années, il paraît s’être préoccupé de réparer les licences dont lui-même avait tant profité et vécu. […] Si prévenu qu’il fût des profusions et des splendeurs de Vaux, Louis XIV en arrivant fut étonné et ne put s’empêcher de le paraître. […] Louis XIV, par une suite de rigueurs qui doivent enfin paraître excessives, jugea à propos de commuer plus sévèrement la peine, et de changer le bannissement en une prison perpétuelle. […] C’est ainsi qu’on avait tiré conjecture et présage d’une comète qui avait paru dans le temps de son procès. […] [NdA] Il paraît prouvé aujourd’hui, d’après les recherches de M.
Il a fait paraître l’Histoire des origines du gouvernement représentatif en France dans un moment où l’on était bien peu disposé à en goûter les fruits, et où l’arbre, à force de monter en folles branches, compromettait toutes ses racines. […] C’est dans cette prétention, secrète ou affichée, qu’a paru le danger, et c’est de ce côté qu’a porté le fort de l’attaque. […] Ainsi il ne paraît pas soupçonner ce qu’il y avait de charlatan dans le philosophe Campanella, et il louera Turgot à l’excès, sans faire la part de ce qu’il y avait de gauche et de peu applicable en lui. […] Vous paraissez vous plaindre que l’esprit ait le dessous en ce moment. […] Guizot prenait part ; ou bien encore, ce sont d’anciennes préfaces et introductions qui avaient paru en tête de collections que M.
Avec cela, Mme de La Fayette avait grand soin (Segrais nous en avertit encore) de ne faire rien paraître de sa science ni de son latin, pour ne pas choquer les autres femmes. […] Elle craignait surtout de paraître inspirer ou sentir la passion à cet âge où d’autres l’affectent. […] Ce lui étoit une grande douleur de voir qu’elle n’étoit plus maîtresse de cacher ses sentiments, et de les avoir laissés paroître au chevalier de Guise. […] Il paraît aussi que, pour remplir les heures, Mme de La Fayette se laissa aller à plusieurs écrits, dont quelques-uns ont pu être égarés. […] Cela, en effet, lui devait paraître à la fois trop dogmatique et trop alambiqué.
Il paraît que j’avais été trop moral. […] Enfin, Jeanne paraît, conversant avec Pétrarque. […] L’idée a paru bizarre. […] Il me paraît d’une grande vérité. […] Aux uns, le dénouement n’a pas paru clair ; aux autres, il n’a pas paru satisfaisant.
Le cinquième volume paraît en ce moment. […] La Cour n’a jamais paru plus tranquille et plus brillante […] Il paraît croire, d’ailleurs, que si Louvois n’était pas mort à propos ce jour-là, les ordres étaient donnés pour le conduire à la Bastille. […] La campagne de 1692 fut la dernière de Louis XIV qui mérite ce nom ; car celle de l’année suivante ne parut qu’un voyage brusquement interrompu. […] [NdA] Cet article et les trois suivants ont été insérés dans L’Athenaeum qui paraissait le samedi.
Dans une lettre à Saint-Vincens, après la maladie de ce dernier, et en réponse à un récit que le convalescent paraît lui avoir fait de ses dispositions et impressions en présence de la mort, on lit : Je ne suis point surpris de la sécurité avec laquelle tu as vu les approches de la mort ; il est pourtant bien triste de mourir dans la fleur de la jeunesse ! […] C’est un neutre indulgent et parfois sympathique ; et quant à ces traités particuliers sur le libre arbitre et sur d’autres sujets où il a paru imiter le style et suivre les sentiments de Pascal, il nous en donne la clef un peu plus loin dans cette lettre même (10 octobre 1739) ; car, après un assez long développement et qui vise à l’éloquence, sur les combats du remords et de la foi au lit d’un mourant, il ajoute : J’aurais pu dire tout cela dans quatre lignes, et peut-être plus clairement ; mais j’aime quelquefois à joindre de grands mots, et à me perdre dans une période ; cela me paraît plaisant. […] Vauvenargues a eu ses orages et ses enthousiasmes, mais il ne paraît pas qu’il les ait eus en ce sens ; il y faut renoncer, et ne voir définitivement dans les morceaux tant discutés, et jusqu’ici restés énigmatiques, que les essais d’un écolier généreux, sincère en tant qu’apprenti, mais non les convictions vives de l’homme. […] Cette mauvaise fortune, et cette extrême délicatesse morale qu’il y conserve, le rendent un peu susceptible dans ses rapports avec Saint-Vincens ; et lorsque celui-ci, qui paraît encore plus aimé de Vauvenargues qu’il ne l’aime, et qui est assez irrégulier dans ses lettres, tarde un peu trop à lui répondre, Vauvenargues s’alarme, il suppose que le souvenir de l’argent prêté entre pour quelque chose dans ce ralentissement, que son ami en a besoin peut-être et n’ose le lui dire ; il se plaint, il offre de s’acquitter, et il a ensuite à se justifier envers son ami qui a cru voir de l’aigreur dans la chaleur de ses reproches : Je te supplie, du moins, de croire qu’en t’offrant, comme j’ai fait, de m’acquitter avec toi, je n’ai jamais été fâché un seul moment de te devoir. […] Le Vauvenargues ferme et digne, tel qu’il se présentait à ses autres amis, même au milieu de ses plus affreuses gênes et de ses souffrances de tout genre, le Vauvenargues héros et stoïcien comme l’appelle Voltaire, celui que nous avaient légué la tradition et l’amitié enthousiaste, ne paraît point ici.
Et son universalité fait tort à sa violence : partout forcenée, elle ne paraît sérieuse nulle part. […] Les opinions que paraît avoir M. […] Ajoutez que la vie de ce grand railleur (comme son style) paraît se moquer fortement de ses opinions. […] Rien ne change, même quand tout paraît le plus changé. […] La profondeur de leur crédulité doit lui paraître d’un comique inépuisable et quelque peu effrayant.
Et il y paraît en effet. […] Peut-être vous a-t-il paru inhumain et mal plaisant. […] Oui, il paraît établi que Molière eut un bon cœur. […] Que ce son est faux et qu’il paraît lointain ! […] Il paraît désintéressé.
Lorsque Le Cid parut, Julie avait vingt-neuf ans. […] Tous ces chefs-d’œuvre parurent en dix ans. […] Ici il suffit d’observer qu’il y eut à la cour d’Anne d’Autriche plus de galanterie que de bel esprit, et plus d’intrigues d’amour que d’intrigues littéraires ; et enfin qu’à l’époque dont nous parions, la galanterie des Amadis, qu’on appela très improprement chevaleresque, était fort en désarroi depuis le Don Quichotte qui avait paru au commencement du siècle. […] J’observe, en finissant ce chapitre, que vers la fin de la période dont il traite (en 1637) parut le premier ouvrage de Descartes, celui qui l’ait son plus incontestable titre de gloire ; je parle de son Discours sur la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences.
Louis Roche, dont je vous recommande le livre, qui n’a pas paru, qui va paraître seulement comme il va paraître la semaine prochaine, je l’ai déjà lu, bien entendu M. […] Gustave Michaut, dans un autre livre qui va paraître lui aussi et que j’ai lu pareillement, puisque M. […] Il paraît n’être resté dans cette espèce d’exil, faux ou vrai, que très peu de temps, environ six mois. […] Il en avait paru quelques-unes isolément auparavant. […] Ils paraissent aussi grands dans leur vie, aussi grands dans leur façon d’être que dans leur façon d’écrire.
L’école doctrinaire paraît avoir réussi plus qu’aucune dans la solution politique actuelle ; mais c’est beaucoup plus peut-être dans l’apparence en effet, et dans la forme, que dans le fond ; elle-même le sait bien et paraît aujourd’hui s’en plaindre, un peu tard. […] Une bonne part des prédilections et de la philosophie de la société actuelle paraît être de ce côté. […] Des noms paraîtraient nécessaires peut-être pour préciser, mais le présent est trop riche et le passé trop pauvre en échantillons. […] Mais je m’arrête ; je ne voudrais pas avoir l’air badin, ni paraître rien rabaisser dans mes comparaisons. […] » Il paraissait faire plus de cas de lui pour cette conquête que pour toutes celles de 89.
La poésie parée, civilisée, celle des époques brillantes, ne lui paraissait, comme à Mérimée, qu’une poésie de secondes ou de troisièmes noces : il la laissait à de moins curieux et à de moins jaloux que lui. Cependant l’expression de romantique, surtout à mesure que s’est prononcé le triomphe des idées et des œuvres modernes, et que ce qui avait paru romantique la veille (c’est-à-dire un peu extraordinaire) ne le paraissait déjà plus, s’est particulièrement concentrée sur une notable portion de la légion poétique la plus riche en couleur, la plus pittoresque, la plus militante aussi, et qui, après avoir conquis bien des points qu’on ne lui dispute plus, a continué d’en réclamer d’autres qui ont été contestés ; je veux parler de l’importante division de l’école romantique qui se rattachait à l’étendard de Victor Hugo. […] Lacaussade, ont paru plus d’une fois protester contre un excès qui n’est pas le leur. […] C’est ce sentiment qui vit dans leurs cœurs, et que moi-même (si je puis me nommer) j’ai embrassé à mon heure et nourri dans le mien, que je voudrais maintenir, expliquer et confesser encore une fois devant ceux qui ne paraissent point l’admettre et le comprendre. […] Je passe sur ce qui me paraît ou trop cherché, ou trop mélangé, pour ne m’arrêter qu’à ce qui est bien.
L’étude de ce dernier, probablement la plus ample et la plus approfondie qui ait encore paru sur ce sujet, nous semble cependant la partie faible de son ouvrage44. […] Ce sont là, à notre avis, autant de lacunes qui peuvent s’expliquer en partie par l’époque où parut l’ouvrage. […] Combien d’hommes chez qui l’amour de la famille, des amis, du pays, de l’humanité, paraît complètement impuissant, quand il est en lutte avec leur avarice ou leur ambition. […] « Considérés en gros, le sentiment du beau et le sentiment du sublime paraissent parfaitement simples53. […] Les exemples donnés paraissent plutôt rentrer dans l’agréable.
I C’est en 1865 que parut, — si cela s’appelle paraître, — sans vitrine et sans nom d’éditeur, ce livre en deux volumes intitulé : Vie de la Révérende Mère Térèse de Saint-Augustin, Madame Louise de France. […] Ce grignoteur de livres n’est que le trotte-menu de la raison, et cela lui en paraît le comble de séculariser une religieuse et une sainte, et d’expliquer son entrée en religion par les motifs les plus humains. […] et quoique tous les historiens et tous les biographes fassent paraître ici une singulière crédulité. […] nous sommes bien loin du pauvre Bonhomme, qui, quand on lit ces pages, paraît délicat avec Madame Louise, et qui a la bonté d’excuser la sainte en faveur de l’écuyère. […] Sous la soie rose de ces mœurs pompon et pompadour qui s’y étalaient, elle avait, à l’insu des plus fins, glissé la serge de la carmélite, sans que rien en parût moins rose sur son corps et sur son esprit.
Il ne paraît pas que la Révolution française, en éclatant, ait dérangé la vie et la tournure, encore toute mondaine, de celle que plus tard les événements de la fin devaient tant exalter. […] Valérie parut en l’an XII (1804), sans nom d’auteur, à Paris201. […] Ils sont vrais à moitié, aux trois quarts ; mais il faut les continuer, les achever par l’idéal, ce qui exige une attention extrême, pour ne pas cesser de paraître naturel. […] Dans toute cette dernière partie de son apostolat, Mme de Krüdner ne me paraît pas différer des nombreux sectaires qui s’élèvent chaque jour en Angleterre et aux États-Unis d’Amérique : l’originalité de son rôle est finie. […] Eynard a paru, et nous a donné lieu d’écrire un article qui rectifie et corrige à plus d’un égard celui-ci.
Il lui paraissait donc légitime de tout rapporter à lui. […] Ils vivent, mais d’une vie qui ne paraît plus humaine. […] Ce contraste d’une philosophie très cruelle et d’un cœur très humain me paraît charmant. […] Il ne me paraît pas très bien comprendre ni définir l’esprit de M. […] Seulement, il ne paraît pas s’en douter.
Certaines des pièces de vers paraissent dénuées de tout contenu. […] Les remords de conscience lui paraissent aussi anciens que le crime. […] Et quant à son idée sur la métempsychose rétributive, rien ne paraîtra plus confus. […] Dans certaines poésies même, comme Mélancholia, les misères sociales paraissent décrites et déplorées véritablement. […] Mais cette localisation qui paraît juste pour le mécanisme musculaire de la parole, ne peut-être celle du langage.
Rousseau lui parurent fournir, l’une une meilleure définition du fait, l’autre le germe d’une solution nouvelle du problème. […] De Bonald paraît avoir conçu son système philosophique entre 1796 et 1802, date de la publication de la Législation primitive. […] A cette date, Bonald ne paraît connaître que Condillac et J. […] Cette dernière proposition me paraît impliquée dans les textes suivants : Législ. prim. […] Fournié ne paraît pas adopter la description de Bain ; le mouvement dont il parle souvent (p. 89, 94, 315-316, 336, 344, 432) paraît être un mouvement nerveux cérébral et non un mouvement musculaire ou l’image d’un tel mouvement.
La sensation de plein-air, dont il parle, nous paraît comparativement moderne. […] Lorsque parut le premier volume de M. […] Palgrave paru récemment dans le Nineteenth Century ? […] » Tout ce qui n’est pas flatterie paraît injustice à la femme. […] Cela nous paraît vide.
Arnault, qui lui succéda et qui eût continué le même air d’une voix plus rauque, ne fit que paraître et disparaître au fauteuil de secrétaire perpétuel ; mais, avec M. Villemain qui vint s’y asseoir dès 1835, l’Académie, comme par enchantement, dépouilla le vieil homme : elle parut, d’un jour à l’autre, avoir changé subitement d’esprit comme de ton. […] La poésie, en effet, paraît fuir depuis longtemps ces concours et s’abstenir des sujets proposés : elle n’y est que de nom. […] Elle y met une certaine maturité, mais elle y cède avant de paraître résister. […] Lacordaire a paru plus bizarre qu’heureuse.
C’est ce qu’avaient cherché, en s’assujettissant à un ordre, en suivant une méthode, saint François de Sales et Charron : c’est ce que parut réaliser Balzac. […] Cela fit hâter le Prince, dont tous les amis de Balzac disaient merveilles, et qui parut en 1631. […] Cet aveu n’en prouve que mieux l’impatience du public sur ce qui lui paraissait être le progrès de la langue. […] L’année 1656 allait en voir paraître un autre, les Lettres provinciales. […] Soit frivolité, soit plus de justesse d’esprit, il parut n’abonder dans les fautes de son temps que pour y être plus à l’aise.
Ce qui est triste pour nous et ingrat, ce qui est terne et gris, leur paraissait relativement gai, riche, fin et incomparable. […] Les docteurs, depuis si vigilants sur l’article de la philosophie, ne paraissaient pas se douter en 1715 qu’ils distribuaient un premier poison. […] Mais, quand la vignette parut, le Système était à vau-l’eau, la Banque était tombée en discrédit, et l’éloge se tournait dès lors en une sanglante satire. […] Ce qui dut paraître alors à quelques-uns, et certainement à Mathieu Marais, qui vivait encore, une énormité et un blasphème, devint bientôt un jugement tout simple, qui résumait le dernier mot de l’avenir. […] — Dans la seconde édition qui aura quatre volumes, j’ai été plus explicite encore sur cette femme, etc. » Ce qui reste vrai, c’est que, dans la première édition, la part faite à Gabrielle par le sévère historien laissait sans doute à désirer ; si cette femme paraît, elle paraît bien peu.
Au printemps de 1824 parut l’Histoire de la Révolution française : ce fut un immense succès et un événement. […] On eût accordé au seul prêtre parlant du haut de la chaire au nom de la Providence ce droit qu’un historien, procédant dans la froideur et la rectitude philosophique, parut usurper. Mais cette usurpation ne parut telle qu’aux intéressés et aux blessés encore saignants du combat. […] Ce qui lui paraît en général le plus facile, c’est le récit. […] Cette morale politique peut paraître fort rapprochée, je le sais, de celle de Hobbes, de Hume, de Machiavel ; mais, s’il y a un machiavélisme qui est petit, le véritable ne l’est pas.
Dans les Cygnes, dans la Chevauchée, le poète veut s’énoncer avant tout ; il parle d’une voix ingénue et libre, et le plus souvent ne paraît rien devoir qu’à lui-même ; comme M. […] Rome faisait des vers selon la Grèce et nous faisons des vers selon Rome ; l’esprit d’un peuple d’arrangeurs et d’adaptateurs a engendré un peuple digne de lui et à l’envi nous pratiquons « l’instar » qui pourtant nous paraît ailleurs ridicule. […] Van Lerberghe me paraissent bien moins qu’autrefois attirés par cet idéal morbide. […] La règle du premier paraît être : rien de trop peu ; il prétend exprimer toute la pensée, toute l’image, avec toutes leurs nuances, avec toutes leurs complémentaires musiques. […] En revanche, sa prose paraît très malaisée.
Si la démocratie est une cause de hasard, destinée à paraître et à disparaître dans le monde, les peuples s’y précipiteront en aveugles pour jouir dès l’heure présente des prétendus biens qu’elle promet. […] C’est ici que l’école doctrinaire paraît prêter le flanc à nombreuses objections. […] Cependant il ne paraît pas croire que l’on puisse accuser un tel état social d’être fondé sur le privilège et l’inégalité. […] Il semble qu’ici l’auteur laisse un peu trop paraître son dédain pour les sociétés démocratiques, puisqu’il les juge complètement incapables d’entendre parler de la vertu d’une manière désintéressée. […] Pourquoi, à mesure que les hommes devenaient individuellement plus humains, plus justes, plus tempérants, plus chastes, paraissaient-ils devenir chaque jour plus étrangers à toutes les vertus publiques ?
Comment ils paraissent simultanés. […] 1° Quand nous lisons, la parole intérieure et les idées qu’elle éveille paraissent d’ordinaire contemporaines ; si quelque intervalle les sépare, il est inappréciable ; la parole intérieure est immédiatement comprise. […] Or ce qui est aujourd’hui notre langage usuel a commencé par nous être étranger ; nous avons appris lentement notre langue maternelle ; et les pensées qui ne sont plus pour notre esprit exercé ni subtiles ni profondes paraîtraient telles à un enfant. […] Une fois trouvée la formule qui paraît douée de cette vertu, le processus est achevé. […] En attendant que ce progrès soit accompli, l’enfant paraît précoce, il paraît dire ou penser des choses au-dessus de son âge, quand il dit ce qu’il ne peut comprendre et quand on voit clairement qu’il comprend en lui-même certaines choses et ne sait comment les dire ; en réalité, rien n’est plus enfantin ; il n’y a là de précoce que la hardiesse à parler quand même ; chez les enfants timides, les mêmes faits doivent se produire, mais ils font moins de bruit et n’attirent pas l’attention.
Deux faits me paraissent hors de doute. […] Alexis et Méténier m’a paru intéressante. […] Le prince paraît en cet instant. […] Il me paraît d’une grande vérité. […] Et il paraît ici certain que M.
En 1797, paraît Hatsou Wakana, Les Primeurs des légumes verts. […] En 1816, paraît encore le septième volume de la Mangwa. […] En la même année 1834 paraît le douzième volume. […] Trois volumes, dont deux consacrés aux peignes, avaient paru en 1822, et dont le troisième, consacré aux pipes, paraissait en 1823. […] Des 100 planches, qui devaient former la collection, 27 seulement ont paru.
Un ambassadeur vénitien, qui était à la source de tous les bruits dans les Pays-Bas et qui paraît bien informé, écrivait vers ce temps au Sénat de Venise : « Le prince don Carlos est âgé de douze ans. […] Il paraît devoir être très-hardi et extrêmement porté pour les femmes. […] Ainsi, quand des personnes qui lui paraissent de peu de considération se présentent devant lui, il leur fait donner le fouet ou la bastonnade, et il n’y a pas longtemps qu’il voulait absolument que quelqu’un fût châtré. […] S’éveillant en sursaut et voyant paraître le roi derrière ses ministres : « Qu’est ceci ? […] Shakespeare, dont le drame a parfois égalé ou ressuscité l’histoire, a paru à la limite des âges modernes et des âges nébuleux.
Les quatre derniers, c’est-à-dire les tomes VIl, VIII, IX, X, viennent de paraître il y a un mois. […] Son extérieur était noble, gracieux et imposant : la vivacité de sa conception me parut grande ; il saisissait d’un trait les plus graves questions. […] Cet acte de vigueur frappa vivement et consterna, paraît-il, les Turcs. […] Ce que je puis dire, c’est que Jomini paraissait tenir beaucoup à ce Précis inédit, qui devait présenter la relation complète et dernière de ses propres années les plus critiques et les plus combattues. […] Dans l’un et l’autre cas, je lui ai paru trop hésitant sur la rigoureuse exactitude du récit oral et un peu trop sceptique.
Il y gagnait, dans son exception même, de paraître avec plus d’originalité, d’être un phénomène dramatique plus scintillant. […] Vue en elle-même et prise indépendamment de la scène, l’auteur paraît en avoir assez médiocre souci. […] mais, avec un. rien d’étoffe, comme elles paraissent ! […] Il paraît de tout temps s’être très-peu occupé de la presse, qu’on ne l’a vu braver ni solliciter. […] La conspiration à la scène avait le dessous, et ne paraissait plus qu’un froid plagiat.
La première édition des Caractères, publiée en 1688, est fort différente de la neuvième, qui parut huit ans après103. […] La quatrième édition, qui parut trois ans après la première, offrait déjà une plus juste proportion entre les portraits et les réflexions morales ; tout l’ouvrage s’était accru de plus d’un tiers. […] S’il s’indigne, c’est si à point et si sobrement, qu’il paraît bien que cette indignation est le soulagement d’un esprit honnête et délicat, et non la complaisance d’un esprit chagrin pour sa mauvaise humeur. […] Son secret, c’est de ne lui demander aucun effort et de paraître pouvoir s’en passer. […] Tant d’habileté et d’adresse, une expression si vive, un tour si ingénieux, des images si frappantes, n’ont pas réussi à nous imprimer ces passages dans la mémoire ; ce qui paraît si arrêté n’est pas définitif.
D’autres contemporains paraissent avoir été plus frappés de ses défauts : L’abbé Galiani s’en retourne à Naples, écrivait le sage et fin David Hume à l’abbé Morellet ; il fait bien de quitter Paris avant que j’y aille, car je l’aurais certainement mis à mort pour tout le mal qu’il a dit de l’Angleterre. […] Il paraît même que ce fut à quelque plaisanterie qu’il se permit à ce sujet et qui atteignait M. de Choiseul, pour les concessions que ce ministre faisait aux idées nouvelles, qu’il dut son rappel de France, sollicité près de sa cour par M. de Choiseul même. Quoi qu’il en soit, Galiani, en partant, lança sa flèche ; il laissa en manuscrit ses Dialogues sur le commerce des blés, qui parurent en 1770, et dont Diderot revit les épreuves. […] Cette Naples, qui a tant d’attraits pour qui l’a vue une fois, et où l’on voudrait mourir, ne lui paraît qu’un exil. […] Il veut sans cesse paraître amusant, étincelant, et il n’est pas tous les jours en veine : « Je suis bête ce soir… Je n’ai rien de drôle à vous mander d’ici… Je ne suis pas gai aujourd’hui, et ma lettre ne sera pas à imprimer. » Cela revient perpétuellement sous sa plume et nuit au naturel.
Soumet paraissait être son modèle. […] À y bien regarder, la contradiction n’est pas si grande qu’elle paraît ; l’un, je le sais, menait à l’autre ; mais qu’il y a donc à rêver sur les sinuosités du chemin ! […] Quand elle ne veut avoir que beaucoup d’esprit (et elle n’a pas même à vouloir pour cela), elle paraît avoir assez d’imagination dans l’expression. […] Mlle Rachel avait paru à la Chambre des députés, puis à un bal de ministre, et elle avait été accueillie avec toutes sortes d’égards. […] De tous ses romans, celui (s’il m’en souvient) qui m’a paru offrir les qualités de l’auteur avec le plus d’avantage, est Le Lorgnon.
Needham ne leur aurait pas paru philosophe, et l’auteur du Système de la Nature n’eût été regardé que comme un discoureur par l’empereur Marc-Aurèle. » (Quest. encycl. […] Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. […] » Je ne réprouve pas moins ce livre comme citoyen : l’auteur paraît trop ennemi des puissances. […] Il est fort impertinent de deviner qui il est et pourquoi il a fait tout ce qui existe ; mais il me paraît bien hardi de nier qu’il est. » (Corresp. gén. […] Cependant un homme de beaucoup d’esprit et de goût, et à qui l’on doit toute déférence, a paru douter de l’assertion.
Cela ne nous paraît pas bien joli. […] La France paraît prospère (oh ! […] Il me paraît le premier des héros romantiques. […] Mais sa rage de présider et de paraître l’emporte. […] Et c’est ce sacrifice qui me paraît prodigieux.
Mais ils ne doivent, paraît-il, fonder aucune espérance sur la direction de MM. […] Énorme nous paraîtra, d’abord, la différence des doctrines. […] Sur les pratiques questions de la Morale, de l’Art, égale paraît la différence. […] Telles paraissent les deux œuvres, — lues, comme dans ce pays nous lisons, vivement, et d’apparence. […] La relation entre Tolstoï et Wagner ne paraît pas aujourd’hui aller de soi.
Charles Asselineau M. de Gramont paraît avoir eu de bonne heure le don de la précision rythmique. […] Les premiers vers du marquis, par exemple, traduction remarquable du Livre de Ruth, parurent en 1843 dans le même volume que la traduction en vers du Livre de Job par le comte Ferdinand. […] La première Sextine du comte de Gramont parut à la célèbre Revue parisienne de Balzac, qui, se faisant critique pour une telle circonstance, se chargea lui-même d’expliquer aux lecteurs ce que c’est qu’une sextine et de les édifier sur le goût impeccable et sur la prodigieuse habileté d’ouvrier qu’elle exige du poète.
Aujourd’hui même le moment ne me semble pas encore venu pour chercher et pour donner la clef de cette organisation d’artiste et de poëte qui est assurément la plus extraordinaire et la plus inattendue qu’ait vue paraître la littérature française . Que si ma pensée se reporte, non plus sur le poëte, mais sur l’homme auquel tant de liens de ma jeunesse m’avaient si étroitement uni et en qui j’avais mis mon orgueil, ressongeant à celui qui était à notre tête dans nos premières et brillantes campagnes romantiques et pour qui je conserve les sentiments de respect d’un lieutenant vieilli pour son ancien général, je me prends aussi à rêver, à chercher l’unité de sa vie et de son caractère à travers les brisures apparentes ; je m’interroge à son sujet dans les circonstances intimes et décisives dont il me fut donné d’être témoin ; je remue tout le passé, je fouille dans de vieilles lettres qui ravivent mes plus émouvants, mes plus poignants souvenirs, et tout à coup je rencontre une page jaunie qui me paraît aujourd’hui d’un à-propos, d’une signification presque prophétique ; je n’en avais été que peu frappé dans le moment même. […] Je vous approuve de tout ce que vous avez fait, en regrettant que la protestation n’ait pas paru. […] Ainsi ce ne fut point à l’occasion du Cromwell que j’allai pour la première fois chez Victor Hugo (en janvier 1827) ; le Cromwell n’avait point encore paru, et l’auteur devait seulement en faire prochainement lecture, ou en partie, dans le salon de son beau-père. […] La conversation, dès les premiers mots, roula en plein sur la poésie ; Mme Hugo me demanda à brûle-pourpoint de qui donc était l’article un peu sévère qui avait paru dans le Globe sur le Cinq-Mars de De Vigny : je confessai qu’il était de moi.
« L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales » Ce qui me paraît constituer l’œuvre propre de Taine, c’est qu’il a contribué plus que personne à introduire et à vulgariser en France une tradition philosophique qui, avant lui, ne comptait parmi nous que bien peu de représentants : c’est ce qu’on pourrait appeler l’empirisme rationaliste. […] Mais comme ils n’accordent au complexe qu’une demi-réalité, des moyens simples leur paraissent suffisants, pour arriver à leur but. […] De lui, l’idée passa en partie à Spinoza et c’est de Spinoza que Taine paraît l’avoir reçue 1. […] Si pendant ces temps derniers, elle paraît avoir souffert d’un certain discrédit, c’est pour avoir été mal comprise. […] Or, ils ne paraissent pas se douter des recherches qui sont faites dans ce sens.
Les beaux lieux vus autrefois paraissent ordinaires et avoir été surfaits par on ne sait qui. Les vieux amis paraissent un peu ennuyeux. Les beaux livres paraissent un peu décolorés. Pour ce qui est des vieux amis, s’ils paraissent ennuyeux, c’est peut-être qu’ils le sont devenus. […] On le continue, parce qu’on ne s’en rappelle pas le dénouement et qu’on veut le connaître ; mais on est sûr que l’impression finalement ne sera pas agréable, et l’on s’en veut de céder à la curiosité, ce qui fait paraître le livre plus mauvais qu’il n’est réellement.
On appela les charpentiers… Comme le roulis m’empêchait de dormir, je m’étais jeté sur mon lit en bottes et en robe de chambre : mon chien paraissait saisi d’un effroi extraordinaire. […] Il ne paraissait au-dessus ni mât ni manœuvre. […] Le vent venait de l’ouest, où l’horizon paraissait d’un rouge ardent, comme si le soleil eût voulu se lever dans cette partie ; le côté de l’est était tout noir. […] Elles étaient si élevées que du gaillard d’arrière elles nous paraissaient plus hautes que les hunes. […] En un mot, dans une classification (si elle est possible) des esprits, Chapelle me paraît appartenir à une tout autre famille, et à une famille moins noble.
Louis XIV paraît d’abord un peu dupe du jeune ambitieux ; et, en général, M. […] Il n’était genre d’autorité, de considération, de vertu, de talent, qui ne lui fût suspect et ne lui parût comme rebelle et factieux, s’il n’avait été créé ou tout au moins consacré par la volonté royale. » Le seul reproche que je ferai à M. […] Quoi qu’il en soit, Louvois parut de bonne heure à Louis XIV un des instruments les plus utiles dont il aurait à se servir pour l’œuvre royale qu’il méditait. […] La concentration des troupes à l’improviste devant Gand, en 1678, parut alors un prodige de combinaison et de manœuvres, et reste un beau fait de stratégie. […] Les deux premiers volumes qui vont jusqu’à la paix de Nimègue, avaient seuls paru.
Les frères Le Nain, nés et élevés à Laon, eurent pour premier maître un étranger et probablement un Flamand, qu’on ne nomme pas ; ils étaient trois, Antoine, Louis et Mathieu, « vivant, est-il dit, dans une parfaite union » ; ils offraient, dans l’application de leur pinceau, des différences, qui paraissent avoir été de dimension plutôt que de manière. […] Reiset, hésite pourtant encore à leur refuser tout à fait cette belle peinture et paraît incliner provisoirement en leur faveur. […] Le côté angélique et le fond céleste de la scène paraissent vagues et laissent fort à désirer. […] Je ne fais qu’indiquer la Légende du Bonhomme Misère 17, si en vogue sur la fin du Moyen Age, et qui paraît contemporaine de la Danse des Morts. […] Il paraît que les archivistes l’ont découvert en effet ; on a retrouvé un acte notarié qui constate l’existence d’un quatrième frère dont on ne sait rien de plus.
Mme Roland, en personne, était et paraissait avant tout fort aimable. […] Prosper Faugère (car je reçois à l’instant et j’ai sous les yeux les bonnes feuilles de son édition des Mémoires de Mme Roland qui va paraître) m’avertit que les souvenirs de M. […] Une femme paraissait là un peu déplacée ; mais elle ne se mêlait point des discussions ; elle se tenait le plus souvent à son bureau, écrivait des lettres, et semblait ordinairement occupée d’autre chose, quoiqu’elle, ne perdît pas un mot. […] Cela me paraît guindé et tendu encore plus que familier et tendre. […] peut-être ce qui nous déplaît, à nous, paraîtra-t-il charmant à d’autres.
Il y en a qui s’amollissent en avançant dans la vie et se corrompent par le repos ou par les honneurs : lui, il resta intègre jusqu’au dernier jour, et si la sagesse était née avec lui, on peut dire que sa vertu ne parut jamais plus pure qu’au sortir de l’action et dans ces années de retraite où il se disposait à mourir. […] On s’adressa dès 1677 à l’un de ses ministres, le comte Mattioli, qui se prêta aux ouvertures, promit beaucoup au nom du duc et parut donner entièrement les mains au projet. […] Mattioli le croyait seul ; on s’enferma à trois dans une chambre ; on parut traiter sérieusement de l’affaire, et, à un moment, l’abbé d’Estrades étant sorti sans affectation, donna le signal : des dragons qui étaient apostés entrèrent brusquement, se saisirent de Mattioli, le bâillonnèrent, le garrottèrent, et une demi-heure après il était dans la citadelle de Pignerol. […] On envoya donc en Dauphiné, au commandant de la province et à l’intendant, avec ordre de donner passage et logement, des contrôles fort enflés et uniquement destinés à faire au-dehors tout le bruit que le duc de Mantoue désirait pour paraître céder à la menace. […] Us se sont regardés comme des hommes perdus et déshonorés, s’ils paraissaient si promptement consentir à une entière dépouille de leur maître.
L’ajustement du plan ne paraît pas s’y être produit, comme dans l’Odyssée, du premier jet et du premier coup. […] Les fatales conséquences de la colère d’Achille ne paraissent pas avant la fin du VIIIe livre et ne se déclarent qu’au moment où les Troyens, favorisés de Jupiter, se saisissent décidément de la victoire. […] Et de loin, à la distance où nous sommes, et où était déjà un Solon ou un Pisistrate, ces deux grands Homères ne faisaient qu’un seul et même astre, qu’une étoile : il a fallu l’instrument des modernes pour les décomposer, pour découvrir que ce qui de loin paraissait simple, et qui le paraît encore à l’œil nu, n’est qu’une réunion, un rapprochent de deux astres, une étoile double. […] Librairie internationale de Lacroix et Verboeckhoven, boulevard Montmartre, 15. — Les quatre premiers volumes avaient paru. […] Il paraît de plus qu’il était un grand bavard, ce qu’on appelle un moulin à paroles.
Jusqu’en 1600, aucune de ces pièces n’a paru devant un vrai public, sur une vraie scène ; elles n’étaient pas faites pour cela. […] Par exemple, pour une pièce perdue de Hardy, le décorateur de la comédie note ainsi la mise en scène : « Il faut au milieu du théâtre un beau palais, et à un des côtés une mer où paraît un vaisseau garni de mâts, où paraît une femme qui se jette dans la mer, et à l’autre côté une belle chambre qui s’ouvre et ferme, où il y ait un lit bien parc avec des draps309 ». […] Cela ne parut pas raisonnable, ni croyable. […] Les Sentiments de l’Académie parurent en 1638 : c’est une œuvre de critique étroite, chicanière, sans vues générales ni élévation d’esprit. […] Il fit paraître ses tragédies de 1568 à 1580
Il ne me paraît pas que l’auditoire soit aussi brillant, à beaucoup près, qu’au temps de Lacordaire ou même du Père Hyacinthe, alors qu’un grand nombre de ceux qui comptent dans la littérature ou dans la politique se pressaient, comme on dit, autour de la chaire. […] Ils ont l’enfance du cœur qui permet de s’amuser à des riens Quelquefois aussi (et alors elle est moins aimable et sonne un peu faux aux oreilles des profanes), cette gaieté laisse entrevoir une arrière-pensée d’édification ; elle paraît commandée et voulue ; elle s’étale comme un argument en faveur de la foi, comme un défi à la tristesse ou aux rires mauvais des pécheurs. […] Enfin, comme c’est par l’accroissement de leur propre puissance qu’ils cherchent le bien spirituel des âmes, il leur arrive, à leur insu, de s’attacher au moyen plus qu’à la fin et de ne pas paraître entièrement désintéressés. […] Il s’est rendu compte, en partie, des conditions faites par la misère des temps à la prédication chrétienne, et c’est à cause de cela que son Carême nous a paru intéressant. […] Je sais bien que l’optique de la chaire, dans une aussi vaste basilique, exige, comme l’optique du théâtre, une sorte de grossissement ; mais la mesure me paraît quelquefois dépassée.
Plus tard, dans la publication des écrits historiques posthumes du roi de Prusse, l’exactitude, pour mille raisons, n’avait pas été mieux observée, et l’on peut dire, en considérant l’édition qui se publie aujourd’hui à Berlin par les ordres du gouvernement prussien, et en la comparant aux précédentes, que les Œuvres de Frédéric paraissent aujourd’hui pour la première fois dans un texte authentique et dignement reconnaissable. […] Il expliquera avec la même netteté et la même franchise les motifs qui lui firent prendre les devants sur ses ennemis au début de la guerre de Sept Ans, et qui le décidèrent à paraître agresseur sans l’être. […] Les Mémoires de Brandebourg sont la seule partie qui ait paru de son vivant. […] Il a pour les héros un attrait visible ; il ne parle qu’avec respect et avec un instinct de haute fraternité, des Gustave-Adolphe, des Marlborough, des Eugène ; mais il ne se méprend pas à la grandeur, et n’en prodigue pas le mot : la reine Christine, avec son abdication par caprice, ne lui paraît que bizarre ; le duel de Charles XII et de Pierre le Grand à Poltava lui paraît celui des deux hommes les plus singuliers de leur siècle. […] et ne paraît-il pas qu’il y a un certain je ne sais quoi qui se joue avec mépris des projets des hommes ?
Le roman de Delphine venait de paraître, et soulevait bien des questions et des querelles. […] C’est là qu’il faut réunir toutes les qualités d’un esprit attachant pour y paraître longtemps aimable. […] Avec le Consulat et l’Empire, la femme militaire paraît, celle qui aime franchement la gloire, qui l’admire et qui s’honore de la récompenser ; qui a les sentiments en dehors, la parure d’éclat, le front haut, les épaules éblouissantes, l’esprit (quand elle en a) franc, naturel et pas trop compliqué. […] Je voudrais, dans les éloges qu’on peut lui accorder, en choisir quelques-uns qui parussent incontestables. […] Voici les vers faciles et maternels qu’elle avait écrits en tête de l’exemplaire donné à Mme de Canclaux, qui venait de se marier au moment où le roman parut : À ma fille Aglaé.
Le fond du système a toujours été ce qui m’a paru le plus probable, mais j’avoue que je n’ai pas une grande envie que cela me soit démontré. […] Le reste, si beau que cela parût, lui tenait moins à cœur. […] Les Arabes ont paru de l’autre côté des Pyrénées ; mais, eux du moins, ce ne sont pas des barbares. […] Ils ont paru depuis (3 vol. in-8°, 1846). […] Ces trois volumes comme on l’a déjà dit, ont paru.
C’est pourquoi mon présent me paraît être chose absolument déterminée, et qui tranche sur mon passé. […] D’où vient alors qu’une existence en dehors de la conscience nous paraît claire quand il s’agit des objets, obscure quand nous parlons du sujet ? […] Mais c’est ce qui paraîtra clairement si l’on se reporte aux origines tout utilitaires de notre perception des choses. […] Qu’on réfléchisse, en effet, à la destination de notre système nerveux, telle qu’elle paraît résulter de sa structure. […] Le rêve et l’aliénation ne paraissent guère être autre chose.
Il y avait dans cette ville une troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée dès que celle de Molière parut. […] Son valet paraît plus étourdi que lui, puisqu’il n’a presque jamais l’attention de l’avertir de ce qu’il veut faire. […] Autant Molière paraît surpasser Plaute dans cette espèce de plaisanterie que les Romains nommaient urbanité, autant paraît-il aussi l’emporter dans l’économie de sa pièce. […] Mais on ose dire que Plaute n’a point assez profité de cette situation, il ne l’a inventée que pour la manquer ; que l’on en juge par ce trait seul : l’amant de la fille ne paraît que dans cette scène ; il vient sans être annoncé ni préparé, et la fille elle-même n’y paraît point du tout. […] Il mit dans cet ouvrage deux personnages qu’il n’avait point encore fait paraître sur son théâtre, un astrologue, et un fou de cour.
Beuchot paraît attribuer à notre auteur, mais qui fut désavoué dans le temps (1818). […] Leur latin était inconnu la veille du jour où ils parurent. […] Lorsque Delphine parut, la critique ne put se contenir : elle avait trouvé un riche sujet. […] Corinne parut en 1807. […] On était, quand parut Corinne, à la veille et sous la menace de cette censure absolue.
Il paraît que Bailly n’était point du tout un aveugle et qu’il s’acquitta de son entreprise de manière à perfectionner sur un point la science newtonienne, à faire rentrer sous la loi universelle de l’attraction une province restée jusque-là assez rebelle. […] Le premier volume de l’Histoire de l’astronomie, traitant de l’astronomie ancienne depuis son origine jusqu’à l’établissement de l’école d’Alexandrie, parut en 1775 ; Bailly s’y montre pour la première fois dans toute sa maturité comme écrivain. Les tomes suivants parurent en 1779, 1782, 1787. […] Il adressa donc à Voltaire des Lettres sur l’origine des sciences et sur celle des peuples de l’Asie ; ce volume, en tête duquel on lisait les lettres de Voltaire à l’auteur, parut en 1777. N’ayant pas cru faire assez, Bailly revint encore sur ce sujet dans de nouvelles Lettres sur l’Atlantide de Platon et sur l’ancienne histoire de l’Asie, qui ne parurent qu’en 1779, après la mort de Voltaire, mais qui lui étaient également adressées comme s’il était toujours présent.
Les Dernières Aventures du jeune d’Olban sont une imitation et une sorte de contre-épreuve de Werther qui venait de paraître. […] Un bon nombre des élégies de Ramond parurent, en effet, dans ce même Journal des dames (avril 1778), sous ce titre : Les Amours d’un jeune Alsacien. […] « Ce traducteur, disait La Harpe, est un homme qui paraît versé dans l’étude de l’histoire de l’antiquité. » — « Nous ne craignons point d’assurer, disait Grimm, que la traduction est fort supérieure à l’original ; ce que M. […] Bodmer ressemblait physiquement à Voltaire : Cette ressemblance, dit Ramond, me parut frappante, et j’appris qu’elle semblait telle à tous ceux qui avaient vu l’un et l’autre. […] Ainsi, parlait le naturaliste philosophe un an avant que parût le Génie du christianisme.
On ne sait rien de l’auteur qu’on n’a même eu l’idée d’appeler Longus que parce qu’on avait mal lu, à ce qu’il paraît, le titre d’un ancien manuscrit. […] Cette panique, qui peut tenir à l’effroi des imaginations frappées autant qu’à la réalité même, cette espèce de bacchanale universelle de la nature physique, telle qu’à la rigueur elle peut paraître à des gens ivres et être vue à travers le vertige, est décrite avec une vraie verve d’orgie. […] Mais lui-même, avec son tact rapide, il a trop glissé, il est allé bien vite, et la peur de paraître embarqué en un sujet frivole l’a empêché d’insister autant qu’il l’aurait pu : « Que renferme la jolie pastorale de Longus ? […] Chassang, qui paraît être d’avis que c’est bien une méprise et qu’il n’y a pas de Longus. — Je dois dire pourtant que cette conjecture, dès longtemps émise par Schoell, et qui s’appuie d’une citation légèrement inexacte, a paru invraisemblable à l’excellent critique Frédéric Jacobs, et qu’elle le paraît également à un savant grec, philologues des plus précis et des plus sagaces, qui s’occuper en ce moment à donner à son tour une édition critique de la jolie pastorale, le docteur Piccolo. […] — Cet ouvrage de Jacobs parut en mars 1832, date de la mort de Gœthe.
Cette première partie seule a paru ; et elle-même se compose de trois parties inégales et fort différentes, qu’il importe de bien distinguer pour avoir l’intelligence du monument inachevé et plus grand encore par le dessein que par l’art. […] Celui-ci qui, dans ses Cours, avait eu à repasser sur les mêmes canevas, qui savait la difficulté de la tâche, et que la sobriété n’effraye pas, est même allé jusqu’à louer cette première partie à l’égal des deux autres : en quoi il me paraît excéder un peu la mesure de ce qui est dû. Quoi qu’il en soit, voici le passage qui rend on ne saurait mieux l’admiration traditionnelle : « L’Histoire universelle de Bossuet parut en 1684. […] Bossuet, à aucun jour, ne paraît s’être posé à lui-même les questions, — la question essentielle et première. […] Le premier avait paru ; le second devait paraître très-prochainement. — Didier, quai des Augustins, 35.
J’ai, sans paraître téméraire, Juste la taille militaire ; Mais en largeur, c’est différent. […] Il faut bien aussi que je fasse mon métier de critique grave, d’écrivain de grand journal, et que je ne donne pas raison en tout, que je ne paraisse pas rendre les armes à mon auteur d’aujourd’hui, à ce « premier d’entre les petits journalistes », ainsi que je l’ai entendu qualifier, et qui sans cela pourrait bien se rire de nous. […] Il paraît bien que, dans sa paresse, il acceptait volontiers des extraits tout faits de certains auteurs ; il ne refusait pas en cadeau les tabatières et autres petits objets, et tirait argent de tout ; il est évident que sa feuille où il préconise des bandagistes, des oculistes, des remèdes contre la goutte, etc., était aussi une feuille d’annonces, et, comme on dirait, une industrie. […] L’Écossaise n’avait point encore paru, mais j’avais lu quelques feuilles de l’Année littéraire qui m’avaient révolté. […] Arrêtons-nous nous-même, de peur d’être bien long sur un auteur court et de paraître pesant à propos d’un esprit léger.
On disait d’abord (sans doute parce que le Temps n’était pas d’une nuance assez foncée pour paraître rouge) que c’était un journal orléaniste. […] Sainte-Beuve, de tous ces tiraillements et conflits, qui suspendaient la publication d’un article déjà imprimé et corrigé, tout prêt à paraître, qui voulut bien se charger d’avertir M. […] Il parut tel quel. […] Le ministre, paraît-il, est vivement irrité. […] Dalloz, qui était sa première raison de refus, n’a été qu’une des mille et une raisons qu’il garde par-devers lui et qu’il lui a paru plus poli de ne pas dire.
Quand mes œuvres parurent en livre, il contribua beaucoup à les répandre : la diversité de nos vocations nous sépara plus tard, il était entré au séminaire et moi dans le monde des affaires. […] Royer-Collard me parut embarrassé ; il rougit, et prenant un accent plus bas et plus intime de confidence : « Eh ! […] Royer-Collard ne trouva pas de bonnes raisons pour défendre l’adresse, et me parut un homme qui avait voulu conserver sa popularité à un prix trop dangereux et flatter les 221 au-delà de leur droit. […] Il parut alors changer de principes en changeant de rôle : il émigra, non pas pour combattre son pays, mais pour se réfugier dans les larmes de ceux qui, en voulant faire beaucoup de bien, ont ouvert la porte à beaucoup de mal. […] Ce fut dans ces hautes fonctions que la mort le surprit et parut mettre le sceau à la sainteté de sa vie.
Préface de la seconde édition Quand ce livre parut pour la première fois, il souleva d’assez vives controverses. […] Il paraît, en effet, inadmissible que la matière dont sont faites les représentations n’agisse pas sur leurs modes de combinaisons. […] Tout ce qu’il importe, c’est de choisir celle qui paraît la meilleure pour le but qu’on se propose. […] Sur les autres controverses qu’a suscitées cet ouvrage, il nous paraît inutile de revenir ; car elles ne touchent à rien d’essentiel. […] C’est pourquoi il nous a paru utile de le mettre une fois de plus en relief, en le dégageant de toute question secondaire.
Section 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant La destinée des écrits de Ronsard ne me paroît pas à craindre pour les ouvrages de nos poetes françois. […] En effet, notre langue me paroît être parvenuë depuis soixante et dix ans à son point de perfection. […] Or, quoiqu’il y ait déja plus de quatrevingt ans que D’Ablancourt a écrit, son stile ne nous paroît point vieilli. […] Dans la premiere de ces scénes ajoûtées, Phoenix paroît avec une nombreuse suite, à laquelle il ordonne de poursuivre Oreste. […] Ceux qui avoient vû le Cid avant que la critique de l’académie françoise parut, avoient senti des défauts dans ce poeme, même sans pouvoir dire distinctement en quoi consistoient ces défauts.
Il vient de paraître à la librairie des Didot quatre volumes d’une publication, matériellement très soignée. […] … Les quatre volumes, qui doivent être suivis de huit autres, à ce qu’il paraît, sont des in-8º de 500 pages, à larges marges, d’une distinction qui fait honneur à la maison Didot, et pour que tout en attire l’acheteur, la couverture satinée est d’un vert charmant et tendre — la couleur de l’espérance : — mais, hélas ! […] Rappelez-vous Stendhal et sa joie cruelle quand parut la première édition de ce Dangeau, qu’on a complété depuis, et dont on nous donnera tout. […] C’était bien suffisant, et Dangeau n’aurait jamais paru, que l’histoire n’eût pas été volée. […] Juger douze volumes par quatre paraîtra peut-être bien léger aux esprits graves ; mais je les supplie de remarquer que ce n’est pas du tout le texte, en soi, de ces quatre volumes publiés qui me fait induire le texte des huit qui vont suivre, c’est quelque chose d’un peu plus profond.
On remarque et l’on sent tous les repos de son imagination : au lieu que les discours de son rival, et peut-être tous les grands ouvrages d’éloquence, sont ou paraissent du moins comme ces statues de bronze que l’artifice a fondues d’un seul jet. […] Il paraît avoir une connaissance profonde des hommes ; partout il les juge en philosophe, et les peint en orateur. […] En général, l’éloquence de Fléchier paraît être formée de l’harmonie et de l’art d’Isocrate, de la tournure ingénieuse de Pline, de la brillante imagination d’un poète, et d’une certaine lenteur imposante qui ne messied peut-être pas à la gravité de la chaire, et qui était assortie à l’organe de l’orateur. […] Ici Fléchier, comme on l’a dit souvent, paraît au-dessus de lui-même ; il semble que la douleur publique ait donné plus de mouvement et d’activité à son âme ; son style s’échauffe, son imagination s’élève, ses images prennent une teinte de grandeur ; partout son caractère devient imposant. […] L’une a l’empreinte de la fierté, et semble l’ouvrage d’un instinct sublime ; l’autre dans son élévation même, paraît le fruit d’un art perfectionné par l’expérience et par l’étude.
est-ce désir de paraître un vrai Parisien ?) […] Il me paraît par sa méthode plus théologien que philosophe. […] Il n’y paraît que trop ! […] Croiriez-vous qu’il n’en paraît pas même un par semaine ! […] Regardez par une vitre enfumée : tout vous paraîtra sombre.
j’ai là mon armée derrière moi, et il me faut marcher. » — Les brigues auxquelles il est presque nécessaire de se livrer pour quiconque aspire au fauteuil académique, paraissent devenir de plus en plus exigeantes et onéreuses à mesure que les habitudes politiques et parlementaires pénètrent jusque dans la littérature. […] — Le sixième volume de l’Histoire de France de Michelet a paru ; il contient le récit de la lutte entre Louis XI et Charles le Téméraire. […] — Il a paru également un ouvrage sur les Rapports de la littérature française avec la littérature espagnole (2 vol. in-8°), par M. de Puibusque, ouvrage qui a obtenu un des prix que décerne l’Académie française ; c’est une monographie curieuse et une sorte de dissection particulière et savamment poussée. […] Ajoutez le mouvement du jour de l’an ; jamais le courant à cette entrée du détroit n’aura paru plus tourbillonnant ni plus tumultueux.
Dans le même temps parut aussi à l’hôtel de Rambouillet mademoiselle de Coligni, qui fut depuis la comtesse de la Suze, du même âge que mademoiselle de Bourbon-Condé, dix-sept ans. […] Mais elle n’avait encore rien publié alors ; ses premiers écrits n’ont paru qu’après le mariage de mademoiselle de Rambouillet et la mort de Louis XIII, en 1643 : elle fut jusque-là accueillie à l’hôtel de Rambouillet, non comme auteur, mais comme fille d’esprit, convenablement élevée, sœur d’un homme de lettres fort répandu, et aussi comme une personne peu favorisée de la fortune, dont la société, agréable à Julie qui était du même âge, n’était pas sans quelque avantage pour elle-même33. […] En 1631, parut à l’hôtel de Rambouillet le duc de la Rochefoucauld, âgé de 18 ans. […] Il paraît que les romans qu’elle fit plus tard lui étaient nécessaires pour vivre.
Avertissement de la première édition imprimée en 1818 L’Essai que l’on présente au public était destiné à paraître sur la fin de l’année dernière, avant l’ouverture des Chambres. […] Au reste, ce qui aurait dû être changé ou modifié dans cet écrit, pour qu’il se trouvât au niveau du moment où il paraît, n’en est ni le fond, ni même une partie essentielle. Le retard qu’il a éprouvé ne peut donc lui avoir été nuisible sous ce rapport ; peut-être est-il vrai de dire plutôt qu’il lui a été favorable, car plusieurs des choses qu’il contient nous paraissent avoir reçu quelque lumière et quelque force de toutes les discussions qui viennent d’avoir lieu sur les théories sociales.
Mais voici que l’invocation suprême s’élève : « Seigneur, fais que, dans cette enceinte, paraisse enfin mon défenseur ! […] Le chevalier au cygne ne doit nullement paraître effrayé lorsque Ortrude et Frédéric interviennent. […] En attendant les résultats, rétablissons quelques points d’Histoire qu’on paraît trop oublier. […] Le même jour où paraissaient ces lettres au Figaro, le 16 avril, M. […] Le gouvernement était décidé, paraît-il, à interdire les représentations de M.
J’en viens à la partie du volume que je suis plus à même d’apprécier, et qui me paraît pouvoir s’adresser à tous ; elle se compose de sept morceaux capitaux ou portraits : « Joseph de Maistre », « Lamennais », « Le père Gratry », « M. […] Il en est pour qui il me paraît bien indulgent, tandis qu’il est sévère à l’excès pour d’autres. […] En ce sens, il est vrai de dire que de Maistre, le plus catholique des esprits, paraît le moins chrétien des cœurs. […] Au point de vue religieux et quand il s’y plaçait lui-même, son système du consentement universel donné comme base et mesure de l’orthodoxie était une invention insoutenable, tout au moins une innovation étrange ; et cependant il ne paraissait pas se douter qu’il y eût lieu seulement de la mettre en question, de la discuter. […] Le retrouvant au printemps de 1846, il avait oublié quelques critiques de moi un peu vives, et me les avait pardonnées ; il me parut aimable, gai, comme il l’était volontiers dans ses bonnes heures, fécond de vues et jeune d’esprit ; et entre autres choses, il me dit ces propres paroles qui étaient une manière d’apologie en réponse à des objections qu’il devinait au-dedans de moi et que je me gardais bien d’exprimer ; je ne donne d’ailleurs l’apologie que pour ce qu’elle vaut : « J’ai reçu de la Providence, me disait-il, une faculté heureuse dont je la remercie, la faculté de me passionner toujours pour ce que je crois la vérité, pour ce qui me paraît tel actuellement.
L’abbé de Saint-Pierre ne me paraît point tout à fait, comme à M. […] Quant à son engagement ecclésiastique pur et simple, il ne paraît point s’en être préoccupé à aucun moment comme d’un obstacle, et il sut en effet interpréter sa profession de telle sorte qu’elle ne le gêna en rien. […] La curiosité lui vint, vers ce même temps, d’aller chez La Bruyère, dont Les Caractères avaient paru depuis peu et étaient le grand succès du moment ; mais là il lui arriva malheur. […] Walcknaer paraît douter si l’abbé de Saint-Pierre méritait en effet qu’on lui appliquât le portrait : c’est qu’il n’avait pas considéré de près le personnage, et dans ses écrits mêmes et dans tout ce qu’on rapporte de lui. […] Toute ironie lui paraissait incompatible avec le sérieux.
Entré adolescent chez les Jésuites, il en sortit pour être soldat ; puis il y rentra comme novice, pour en sortir encore ; il revint aux armes, il les quitta de nouveau, et parut vouloir faire une fin , en prenant l’habit de bénédictin en 1724. […] J’ai toujours été persuadé, mon Révérend Père, qu’on ne risque rien à vous louer beaucoup, et que les effets ne peuvent que faire honneur à mon jugement quand votre ouvrage paraîtra. […] Je suppose néanmoins qu’elle ne tardera pas trop longtemps ; car on me presse beaucoup de faire paroître la mienne. […] Ce qui paraîtra plus digne d’un homme, c’est cette réflexion si juste, que la moitié du monde vaut bien l’autre , et que ce qu’on perd dans l’opinion sur une rive de l’Escaut, on le regagne en estime sur l’autre rive. […] Collé, au tome III de son Journal (décembre 1763), annonçant la mort du grand romancier, s’exprime sur son compte en termes bien durs, bien flétrissants ; mais il en parle d’après d’anciens ouï-dire et en homme qui ne paraît point l’avoir personnellement connu.
. — Il nous paraît difficile d’admettre à aucun moment une socialisation aussi complète de l’individu. […] Cette théorie, fort différente de celle de Guyau, et même, à certains égards, opposée à celle de Guyau ne nous paraît pas plus exacte. […] Durkheim nous paraît différer à la fois de celle de Guyau et de celle de Spencer. […] La contrainte et l’obéissance forcée nous paraissent jouer un plus grand rôle dans la morale de M. […] Draghicesco qui nous paraît un simple jeu de mots.
La victoire paraît vouloir se décider pour la première, mais l’exemple du roi, et le désordre de la cour, et les habitudes générales, la suspendent encore. […] La marche d’une telle fortune m’a paru digne d’être étudiée. […] Il paraît qu’après y être restée quelque temps, elle prit un petit logement rue Saint-Jacques, et qu’elle y fut meublée par ses amis. […] Il me paraît présumable qu’elle ne les avait pas entendues sans émotion ; déjà la vue du roi l’avait frappée et peut-être disposée à un sentiment profond. […] En 1650, quand elle parut dans le monde, à son retour de la Martinique, âgée de quatorze ans, on la citait sous le nom de la belle Indienne.
La plus grande collection que nous ayons en ce genre, est celle de M. l’Abbé Prevot qui parut sous ce titre : Histoire générale des voyages, depuis le commencement du XVme. […] Le premier volume de cette continuation a paru & on l’a trouvé digne de l’ingénieux Abbé Prevot. […] Ses voyages traduits de l’Allemand en François parurent à Amsterdam in-fol. […] L’auteur qui a été Curé dans cette partie de l’Afrique, a tout vu de ses yeux, & il paroît par son livre qu’il voyoit en homme intelligent. […] Cette description est la plus complette qui ait encore paru.
Barre a employé une méthode d’autant plus dangereuse qu’elle paraît d’abord très naturelle. […] De ces trois « maîtres », le seul qui paraît à M. […] Il me paraît les apprécier de façon très inexacte. […] En un certain sens, l’usage classique paraît bien ici avoir donné des indications précises. […] L’alexandrin, de douze syllabes, serait pareillement notre vers le plus long, à l’exception de lui-même, quand il en paraît treize.
Il paraît que Libanius n’eut que l’ambition des lettres et de cette espèce de gloire qui est indépendante de la fortune et des princes. […] Julien, qui avait témoigné d’abord beaucoup d’empressement à le voir, parut dans la suite le négliger. […] Telle était la situation des esprits, lorsque Julien parut. […] Alors le génie de l’empire lui parut triste et désolé, et la tête couverte d’un voile. […] La critique qu’on fait ici du caractère de Julien, a quelque rapport avec celle qui en a été faite dans un ouvrage très estimable, plein de connaissances, de vues et d’esprit, qui a paru depuis peu, et qui est intitulé : De la félicité publique.
Ceci me paraît acquis. […] Et ici, il ne me paraît pas qu’il ait si grand tort. […] Son éternel dessein de réforme morale paraît sérieux cette fois. […] … Il paraît enfin, en mai 1762. […] Mais il paraît qu’il a réfléchi.
Tant qu’elle fut jeune pourtant, Mme de Ferriol parut fort recherchée, et elle eut rang parmi les femmes en vogue du temps. […] « Mais le cœur n’a pas la faculté de toujours sentir, il a des temps de repos ; alors le Chevalier paraît ne plus exister. […] En un mot, le Chevalier paraît plus sensible que tendre. […] Je vous parus un objet qui méritait de la compassion, et qui était coupable sans trop le savoir. […] Haidée, Aïssé, paraissent n’être que des variantes de transcription d’un même nom de femme bien connu chez les Turcs.
La vie du monde lui faisait peur ; celle de l’Église lui paraissait douce. […] Il n’avait rien dans son apparence extérieure qui, au premier abord, parût de nature à charmer. […] Le volume parut en 1855 avec de charmantes illustrations de Gustave Doré. […] Il s’y consacra tout entier en 1868 et 1869 et l’ouvrage parut en janvier 1870. […] Un volume de Derniers essais de critique et d’histoire a paru en 1894.
Les gens me disaient : — Comment, monsieur, vous lisez tous les livres qui paraissent ! […] Que paraisse un livre original, il est immédiatement apprécié par le tout petit groupe resté fidèle au livre. […] Voilà ce qui me paraît la réalité actuelle, pour Paris et les plus grandes villes françaises. […] Ce n’est point l’avis du public, qui se précipite, paraît-il, sur les suppléments de L’Illustration. […] Aussi me paraît-il naturel que, malgré les mérites qu’il offre encore, il puisse contenter la société contemporaine.
Un tel point de départ me paraît le comble de l’absurdité ; et cependant il faut bien descendre jusque-là. […] Cela peut être vrai de l’écriture hiéroglyphique, qui sans doute eut une énergie propre, mais cela me paraît au moins très douteux pour l’écriture syllabique. […] Cependant je le crois un des génies les plus investigateurs qui aient jamais paru. […] Quoi qu’il en soit, tel qu’il est, il me paraît la pensée même du grand ouvrage de Pascal, réalisée quant à la partie philosophique. […] Des langues synthétiques paraissent les premières dans l’histoire du genre humain, et les langues analytiques sont toutes de formation secondaire.
C’est dans ces écrits périodiques que Desfontaines a paru aux yeux de ses partisans l’Aristarque de nos jours : c’étoit à leur gré un critique judicieux, qui avoit le tact sûr, avec un talent singulier pour saisir les beautés & les endroits foibles d’un ouvrage ; pour les présenter au public dans leur vrai point de vue, pour les lui présenter d’une manière élégante & enjouée ; un observateur qui mettoit de l’intérêt dans les moindres choses, qui sçavoit l’art d’amuser & d’instruire, de fondre habilement, dans l’occasion, toute cette érudition qu’il avoit puisée dans les meilleurs écrivains anciens & modernes. […] Lorsque la comédie de l’Enfant prodigue parut, tout Paris fut partagé pour deviner le nom de l’auteur, qui ne se déclaroit pas. […] Quoique Sémiramis, Rome sauvée, l’Orphelin de la Chine, Tancrède, l’Essai sur l’Histoire générale, le Siècle de Louis XIV & la Pucelle, poëme dans le goût de l’Arioste pour l’invention & pour la singularité, n’eussent point encore paru du vivant de l’abbé Desfontaines, il avoit cependant assez vu de productions de ce génie brillant & fécond, pour avoir remarqué qu’il étoit aussi créateur. Cette maligne disposition de notre prétendu Aristarque à l’égard du premier écrivain de la nation, ne parut pas à celui-ci devoir mériter de l’indulgence. […] Il parut des libèles contre lui en 1743, lorsqu’au grand étonnement de la France & de toute l’Europe, il n’obtint pas une place vacante à l’académie Françoise.
Un tel langage eût été grand dans la bouche des Scipions, mais il dut paraître ridicule dans la bouche d’Octave, qui savait assassiner et ne savait point combattre, et ne versa jamais que le sang des citoyens. […] Il paraît que tous les empereurs en montant sur le trône, faisaient eux-mêmes l’éloge de leur prédécesseur ; c’est ainsi que Claude fut loué par Néron. […] » Cependant l’usage de louer les empereurs après leur mort subsistait toujours ; jamais cette institution ne dut paraître plus noble, que lorsque l’éloge funèbre d’Antonin fut prononcé dans la tribune par Marc-Aurèle : c’était la vertu qui louait la vertu ; c’était le maître du monde qui faisait à l’univers le serment d’être humain et juste, en célébrant la justice et l’humanité sur la tombe d’un grand homme. […] Il est agréable, mais plein de contrastes et d’antithèses : il paraît d’un genre d’éloquence où il y a plus d’esprit que de goût. […] Il paraît que son discours était écrit avec soin : il le lut au lieu de le réciter.
Madémoiselle Rachel a récité chez elle, à l’un de ses jeudis soirs, une scène ou même un acte de Judith qui a réussi, et un de Bérénice qui a paru moins satisfaire. — Ne mettez jamais trop d’épigrammes contre madame de Girardin, je vous en prie ; car je ne veux pas paraître un traître à ses sourires. […] — Il vient de paraître des Mémoires du maréchal de La Force du temps de la Ligue, de Henri IV et de Louis XIII, qui contiennent, dit-on, beaucoup de choses inédites, lettres de Henri IV et autres ; enfin c’est un supplément utile aux Mémoires de ce temps.
Et puis, il se peut que ce « génie », qui paraît tel à Pierre, n’en soit pas un pour Paul. […] Çà et là des ouvrages ont paru dénotant ces tendances. […] André Theuriet et au livre qui vient de paraître chez Charpentier. […] La nouvelle école (s’il en est une) paraît traiter M. […] Voilà ce que je disais quand a paru le recueil.
En général, la nation parut révoltée. […] La main qui’l’a composé lui paroît la plus criminelle. […] Son article parut le résultat de ses conversations avec eux. […] Il fit paroître vingt autres pseaumes dans le goût des premiers. […] où nous fourerons-nous, quand ce livre viendra à paroître ?
Ce crayon a paru suffisamment ressemblant et d’une touche très heureuse. […] Sandeau avait parlé du roman avec modestie pour son propre compte, mais avec une sorte de fierté pour le genre : il avait eu le bon goût de paraître étonné et confus d’être le premier romancier proprement dit appelé à l’honneur de siéger à l’Académie, lorsqu’autrefois ni Le Sage ni l’abbé Prévost n’y avaient été admis, et que, de nos jours, M. de Balzac et d’autres encore avaient brillé par leur absence. […] Sandeau d’avoir su plus qu’un autre s’y soustraire, y échapper ; il l’a presque félicité d’avoir su se préserver au milieu de la contagion, et d’avoir paru dès sa jeunesse à l’épreuve du feu, comme les trois enfants dans la fournaise. […] Brifaut souffre beaucoup, mais son courage ne se dément pas ; ce qui pourrait paraître frivole dans son esprit devient admirable dans sa triste situation. » 60.
En même temps que ce poème, parut, sous la forme d’une préface, le résultat complet des réflexions théoriques du Maître sur le théâtre idéal. […] Mais déjà en ses premiers opéras, comme en ses premiers écrits théoriques, le Maître avait paru songer à la destination de l’art. […] Aussi, naturelle paraît l’émotion que ressentit Wagner lorsque, vers 1857, il connut l’œuvre philosophique d’Arthur Schopenhauer. […] Saëns, nous paraissent faussement hauts ou bas ; en réalité ils ne sont qu’aigus, (c’est-à-dire pointus), ou graves, (c’est-à-dire lourds). […] Avant la révolution dresdoise de 1849, des articles de peu d’importance paraissent dans la Revue et gazette musicale.
Ce livre paraît d’abord tout en omissions bizarres et en bizarres admissions. […] Même à ceux-là il risqua de paraître « étrangement disproportionné ». […] Je choisis un volume paru en 1902 sous ce titre, La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire. […] Ce n’est pas que la vénalité des chargés déplaise beaucoup à Faguet : elle lui paraît, au contraire, empêcher la vénalité du juge. […] Faguet, sorbonnard, distribue des diplômes à ceux dont le français lui paraît suffisant ; puisque M.
Dans les trois Ouvrages dont nous venons de parler, il paroît instruit, judicieux, méthodique, & capable de rendre ses connoissances utiles ; ses idées sont nettes, son style est simple. […] Il est d’autant plus naturel d’espérer qu’il acquerra ces deux qualités essentielles, qu’il paroît avoir du goût pour les bons modeles & du zele pour les défendre. […] Peu content d’exposer ses propres idées, qui nous ont paru solides & toujours conformes à la saine Morale, il a rassemblé dans cet Essai ce que nos Ecrivains les plus célebres ont écrit de plus ingénieux sur le bonheur, & qu’un d’entre eux définit le passage d’un état agréable à un plus agréable.
Il s’est exposé à ce qu’un journal malin qui avait, découvert la fraude et qui connaissait l’ancien texte du roman, en fit paraître un jour un chapitre en disant : « Nous donnons ici le feuilleton que M. […] Celui-ci lui envoie en manière d’hommage les livres qu’il publie, même quand ils sont pleins de chiffres : « Ce qui est à ma portée, dit-elle, me paraît dolent et plein de désir. » Là s’arrête son épigramme. […] Ce mariage, qui paraît avoir été assez heureux, fut de courte durée, et la laissa veuve à vingt-six ans (1744) avec un fils unique ; une fille qu’elle avait eue était morte peu après sa naissance. La vie de cœur de Mme de Créqui paraît s’être concentrée, durant ses belles années, sur deux personnes, ce fils unique et son oncle le bailli de Froullay. […] La considération de l’éternité forme la limite habituelle et assez rapprochée de son horizon ; c’est là qu’elle porte les yeux dès qu’elle veut anéantir le présent et amortir en elle quelque peine, quelque regret qui remue encore : « Ce ne sont là que des dégoûts, se dit-elle en songeant aux procédés de son fils ; le détachement suit, et alors l’éternité paraît et absorbe tout. » Elle ne nous dit jamais comment elle anime et elle éclaire cette éternité.
Enfin, s’il est lourd, balourd (comme on disait), maladroit, et s’il dut souvent le paraître aux petits-maîtres d’alors, nous devons à cette maladresse d’apprendre de lui, à l’état cru, quantité de choses que de plus habiles auraient dissimulées ou arrangées à notre usage. […] On a remarqué récemment, et l’on a paru découvrir avec un étonnement, selon moi un peu excessif4, qu’il y avait dans l’Ancien Régime, dès le xviie siècle et depuis Richelieu surtout, des parties déjà très semblables à ce que devait être le gouvernement reconstitué à neuf après la Révolution. […] Jeune et dans son intendance, il nous paraît tout à son avantage ; ce pouvait être un homme d’État pratique, qui se débrouillait et se formait pour une plus grande carrière. […] Il est de l’école royale en même temps que démocratique, et, si je puis employer cette formule moderne, d’Argenson, vu à sa source, est un royaliste plus socialiste que libéral. — Tel du moins il me paraît dans sa jeunesse et d’après cette première partie du Journal. […] Redevenu simple conseiller d’État, ce métier de juge, disait-il, « où l’on n’a guère qu’un suffrage pour la trentième partie d’un arrêt », lui paraissait un faible dédommagement de sa petite vice-royauté en Hainaut.
que M. de Pontmartin, si l’on en juge par le manifeste alarmiste que je viens de citer, a donc rencontré dans sa vie de ces sauterelles qui lui ont paru de formidables dragons ! […] Je le suppose entrant dans un salon ; un livre nouveau vient de paraître, personne ne l’a lu encore ; on l’interroge : Qu’en pense-t-il ? […] Mais cette jeune fille si pure, si candide, oublie bien vite ce Jules, son ami, presque son fiancé d’hier ; il paraît complètement mis de côté par elle en moins de trois jours. […] Pour moi, cette petite Aurélie se conduit très mal en ce moment, et si je faisais comme M. de Pontmartin et que je montasse sur mes grands chevaux, je dirais qu’il est affreux, qu’il est indécent de nous montrer une jeune fille si pure, qui paraît justifier par son procédé ce vilain propos d’un poète : « Toute femme a le cœur libertin. […] C’est une de ces dernières que M. de Pontmartin a préconisée dans ce petit roman, dont franchement la morale me paraît détestable, parce qu’elle est inhumaine.
« Outre qu’elle parut infiniment aimable, nous dit un témoin, on s’empressait de la voir comme un objet rare et merveilleux ; on lui faisait un mérite de sa curiosité de voir l’Angleterre ; car on remarquait qu’elle était la seule dame française de qualité qui fût venue en voyageuse depuis deux cents ans. […] « Sa petite belle-fille a de l’esprit, mais elle est bizarre, folle, et je la trouve insupportable ; sa belle-mère est son esclave et paraît l’aimer avec passion. » Ce qui est dit là de la comtesse Amélie et de sa bizarrerie ne paraît pas trop fort. […] Ces pauvres dames ont peur évidemment de ne point paraître assez patriotes ; les dons civiques de leur part vont se succéder. […] Elle a toujours paru désirer la victoire des patriotes. […] Au milieu du lever, entra une jeune femme avec trop de sans-façon, me parut-il, pour être autre qu’une proche parente.
Mme Roland parut plus grande assurément plus tard ; mais fut-elle plus sage, plus profonde, plus attachante jamais qu’à ces heures de jeune et intime épanchement ? […] Mme Roland aurait pu vivre jusqu’au bout dans cette donnée première de la destinée et n’y point paraître trop déplacée encore. […] Saint François de Sales, qui a l’air de permettre quelques affiquets aux filles en vue d’un honnête mariage, lui paraît trop indulgent. […] Roland aussi commence à paraître, rare, austère, assez redouté d’abord. […] Dès le premier jour, celle qui est destinée à illustrer historiquement son nom tient à son estime et se soucie de lui paraître avec avantage ; mais l’esprit seul et la considération sont engagés.
Pour arriver à mieux, il renie la maternelle nature : le peintre agence des lignes qui n’obéissent plus à la divine concordance ; le littérateur écrit « la Justice » et paraît oublier que le vers est rythme et image. […] Au contraire, il paraît si proche de notre vie qu’on pourrait hésiter à saisir l’élan de sa pensée, et qu’assurément l’on s’en étonne d’abord. […] Elle paraît très fâcheuse parfois, comme dans ces Lavandières que j’ai déjà citées ; cependant lorsqu’elle ne domine point M. […] Ce mot, emblème, paraît être compris de façons bien diverses, il est vrai. […] L’emblème est une image admise de tous avec sa signification, et qui finit par se lier indissolublement à elle au point de paraître en quelque manière semblable au symbole.
Elle avait près de trente ans à l’époque où parut La Nouvelle Héloïse : c’est l’âge où les plus sages des femmes commencent à oser. […] Il y avait deux années déjà que La Nouvelle Héloïse avait paru, et qu’elle enflammait de toutes parts, qu’elle ravageait les imaginations sensibles. […] » Tout cela, lu aujourd’hui à froid, par des hommes d’une génération qui n’a point eu les mêmes enthousiasmes, paraît un peu singulier et provoque le sourire. […] Mme de La Tour avait pourtant bien mérité de lui dans une circonstance mémorable, et lui-même avait paru apprécier son dévouement. […] Quant au fond des idées, tout est douteux chez lui, tout peut paraître à bon droit équivoque et suspect ; les idées saines se combinent à tout instant avec les fausses et s’y altèrent.
Sa jeunesse paraît avoir été assez violente et fougueuse : mais, quel qu’eût été l’emploi de sa soirée, il se faisait réveiller le matin à une heure dite pour se remettre à l’étude. […] Son Esprit des lois paraissait en même temps que les premiers tomes de Buffon. […] Par exemple, parlant du cerf : Le cerf, dit-il, paraît avoir l’œil bon, l’odorat exquis et l’oreille excellente. […] Milton et Bossuet l’eussent fait, et leur tableau n’en eût paru que plus grand. […] Montesquieu vieillissant était fatigué, et le paraissait : Buffon ne l’était pas.
Lorsque les Mémoires de Mme de Motteville parurent pour la première fois en 1723, les journalistes et critiques du temps, en y louant le ton de sincérité, jugèrent qu’il y avait trop de détails minutieux, trop de petits faits. […] Elle ne paraît pas avoir songé jamais à se remarier, ni avoir connu de tendres faiblesses. […] On se demande d’abord de Mme de Motteville, comme de toute femme, si elle était belle, et il paraît bien qu’elle l’était. […] Si la reine Anne d’Autriche était pour nous plus intéressante qu’elle ne nous paraît en somme d’après l’histoire, nous pourrions emprunter à Mme de Motteville des variétés de portraits qu’elle a tracés d’elle et qui sont pleins de beauté noble et de majesté. […] Cette parure, avec son voile noir, la fît paraître belle et de bonne mine, et en cet état elle plut à toute la compagnie.
Le second volume de ces œuvres ayant paru avant le premier, nous en avons parlé dans la Revue de Paris du 11 juin dernier ; la publication actuelle du premier volume, qui contient des fables, des poëmes académiques et quelques autres poésies, ne pourrait que modifier très-peu notre premier jugement, et nous n’y insisterions pas aujourd’hui, si la Vie de Victorin Fabre, que l’honorable éditeur, M. Sabbatier, a mise en tête du volume, ne nous paraissait trop singulière à bien des égards pour devoir être passée sous silence. […] Pour qu’en 1845 une telle opinion puisse sérieusement se produire et qu’elle trouve place dans un esprit aussi cultivé que paraît l’être celui de l’éditeur, il ne suffit pas d’une dose d’illusion ordinaire ; c’est un phénomène qui exige une explication plus appropriée ; Victorin Fabre a eu ses dévots, et M. […] Bientôt la Révolution commença, et, « quelque étonnant que cela puisse paraître, nous dit le biographe, Victorin était déjà en état d’en comprendre les vastes scènes. » On avouera qu’en effet c’était une précocité assez étonnante chez un enfant qui n’avait que quatre ou cinq ans. […] Auger et de Feletz, aient essayé, à certain jour, d’effleurer de leur plume un écrivain qui ne leur paraissait ni aussi neuf ni aussi pur qu’à d’autres ; le biographe en prend occasion de s’exprimer sur le compte de ces deux critiques, l’un strictement judicieux et l’autre agréable, d’une façon qui ne se ressent en rien assurément du goût ni de l’aménité littéraire.
Il y en a à Saint-Germain, mais ils n’ont pas encore paru. » Sans doute on travaillait à préparer l’esprit de la reine à les recevoir, et on ne voulait pas qu’ils parussent dans le monde avant cette espèce d’adoption d’un genre nouveau. Il paraît résulter de ces lettres, que les enfants habitaient encore la maison de Paris ; que, cependant, l’aîné, âgé de quatre ans, qui amusait déjà ses parents, était fréquemment amené à Saint-Germain ou à Versailles, par madame Scarron ; qu’ainsi le roi avait habituellement occasion de la voir, et n’avait plus besoin, pour s’en donner le plaisir, d’aller en cachette à Paris, Madame Scarron avait donc une raison de moins de tenir sa maison de Paris fermée ; ce qui faisait qu’on la voyait un peu. […] Ils ne me paraissent pas aussi pressés de m’établir que je le suis de les quitter. […] « J’en parlai hier au matin à madame de Montespan, et je lui dis que je priais le roi et elle de ne point regarder la mauvaise humeur où je leur paraissais être, comme une bouderie passagère contre eux ; que c’était quelque chose de plus sérieux ; que je voyais à n’en pouvoir douter que j’étais très mal avec elle et qu’elle m’avait brouillée avec le roi. » Brouillée avec le roi ! […] « Il me parut qu’il entendait les miennes. » Comment un ministre courtisan n’aurait-il pas entendu les raisons d’une femme qu’il savait ne pas déplaire au roi ?
À vrai dire, il me paraît fou. […] L’amour de la couleur, quand il s’accompagne d’une indifférence aussi complète au dessin et d’une aussi effroyable impuissance logique, me paraît un symptôme sûr de la manie destructive. […] La morale, dans ces lueurs d’orage, ne lui paraît plus la même qu’à l’aube de l’espérance et au soleil du bonheur. […] Elle me paraît suffisante à faire sentir la grave faute commise par Thomas Hardy en confiant à un personnage aussi flottant que Suzanne le soin de nous enseigner la vérité morale. […] Mais l’auteur est impuissant à les nouer en faisceau ; il ne paraît même pas les apercevoir simultanément et chacune, à l’instant où il l’exprime, semble pour lui l’explication totale.
M. de Boze, médailliste, antiquaire, et de plus, écrivain correct et facile, a composé trois volumes d’éloges prononcés dans l’Académie des Inscriptions, dont il était secrétaire : le mérite de ces éloges est d’être très simples et naturels ; peut-être aujourd’hui cette simplicité paraîtrait trop uniforme, et ce naturel ne serait point assez piquant. […] On a beaucoup parlé de l’esprit de Fontenelle ; ce genre d’esprit ne paraît nulle part autant que dans ses éloges. Il consiste presque toujours dans des allusions fines, ou à des traits d’histoire connus, ou à des préjugés d’état et de rang, ou aux mœurs publiques, ou au caractère de la nation, ou à des faiblesses secrètes de l’homme, à des misères qu’on se déguise, à des prétentions qu’on ne s’avoue pas ; il indique d’un mot toute la logique d’une passion ; il met une vertu en contraste avec une faiblesse qui quelquefois paraît y toucher, mais qu’il en détache ; il joint presque toujours à un éloge fin une critique déliée ; il a l’air de contredire une vérité, et il l’établit en paraissant la combattre ; il fait voir ou qu’une chose dont on s’étonne était commune, ou qu’une dont on ne s’étonne pas était rare ; il crée des ressemblances qu’on n’avait point vues ; il saisit des différences qui avaient échappé ; enfin, presque tout son art est de surprendre, et il réussit presque toujours. […] En l’écoutant, l’enthousiasme se communique : le sentiment, quoique exagéré, paraît vrai. […] Depuis que cet ouvrage est écrit, il a paru des éloges d’un mérite distingué dans différents genres, et justement accueillis du public.
Il ne paraît pas qu’il se soit occupé du roman rustique. […] Où parut la première lumière de l’esprit moderne ? […] La langue latine y paraît fort différente de ce que vous la voyez dans les livres. […] L’une nous paraît infiniment plus vraie que l’autre. […] L’histoire y paraît déjà politique, sous des formes très naïves.
Toute cette partie de la Satire Ménippée est un fruit du pur esprit français, tel qu’il paraît dans nos trouvères, dans Villon, dans Marot ; cultivé, mais non transformé par la Renaissance. […] J’ai peur que ce ne soit pour s’aimer, que Montaigne est si affamé de se connaître, et que le mauvais qu’il voit en lui ne lui paraisse simplement une chose différente du bon. […] C’est en 1601 que parut, à Bordeaux, le livre qui a fait sa gloire, la Sagesse, publiée pour la première fois sous le titre de Petit traité de la Sagesse. […] Après la mort de Charron, le parlement voulut supprimer le livre, et la faculté de théologie le censurer en forme ; mais, grâce à quelques changements qu’y fit le président Jeannin, la seconde édition put paraître en 1604. […] L’introduction à la vie dévote parut en 1608.
Mais ces deux derniers me paraissent d’une solidité et d’une vérité remarquables. […] Paul Adam sont tombées, sur quelques points, plus juste qu’il ne paraît. […] (10) et qui me paraît curieux. […] La distinction paraîtra plus claire si on considère des exemples-limites. […] Massis nous paraîtra-t-il si injuste que cela ?
Et surtout les années 1914 et de la guerre me paraissent les plus héroïques de l’histoire de France. […] Mais le xvie me paraît de beaucoup dépassé par les trois siècles qui l’ont suivi. […] La plupart pourtant des écrivains de ce siècle me paraissent avoir été guidés et soutenus, moins par l’intelligence que par le lyrisme du sentiment et du moi. […] Nul homme ne me paraît assez bête pour avoir prononcé ce mot de façon réfléchie et désintéressée. […] Comme ils ont surtout le souci de paraître sérieux, ils prendront honte de leur espièglerie.
Nous avons noté la maîtrise de cet artiste à décrire tous les spectacles presque que peut présenter la terre et l’homme, par des perceptions si vraies et si immédiates qu’elles paraissent neuves. […] Le sixième au contraire, Edgar Poe, nous a paru caractérisé par un tempérament presque absolument intellectuel. […] Il nous a paru que nous avions saisi ainsi, la condition même de cette tendance à la sur-analyse, et par suite à l’impuissance volitionnelle, qui se marque chez un grand nombre de travailleurs de l’esprit. […] Paul Bourget nous paraît avoir obéi aux mêmes tendances dans son premier recueil de vers. […] Henri Heine parut encore trop divisé au public entre tous ces mouvements d’âme contradictoires, trop peu sincère et franc.
Mais que paraisse Hoffmann ! […] Ces Mémoires même, depuis qu’ils ont paru, ont donné lieu à de vives attaques. […] Bientôt paraît Burns, et Burns est le contemporain de Goethe. […] Et que Sabine lui paraît fade avec ses langueurs et son art de conserver les nappes ! […] Werther paraît, qui s’excuse poliment de son inconvenance.
Lorsque parut l’édition donnée par le neveu de Massillon et conforme en tout aux manuscrits, elle réunit donc tous les suffrages et satisfît à un grand désir des chrétiens et des gens de goût. […] Quand Massillon parut, Bourdaloue terminait sa carrière : Bossuet, comme auteur de sermons, avait clos la sienne au moment même où Bourdaloue commençait. […] Massillon qui paraissait pour la première fois devant Louis XIV, et qui y venait précédé d’une réputation d’austérité, savait mêler le compliment et l’hommage à la leçon même. […] Toutefois j’avoue que les plans de ces Sermons de Massillon ne me paraissent point particulièrement mesquins, ils sont fort simples, et en ces matières c’est peut-être ce qui convient le mieux : le mérite principal et le plus touchant consiste dans l’abondance du développement qui fertilise. […] Renvoi au biographe futur. — L’abbé Bayle, un biographe récent de Massillon, ne paraît nullement douter du fait même de cette retraite à Sept-Fons.
Il n’était pas un grand seigneur ni un gentilhomme ; ce n’était qu’un bourgeois très comme il faut, qui ne pouvait paraître dans ce grand monde de Versailles que moyennant une charge. […] La montagne que l’on trouve à droite est la plus élevée ; la ville qu’elle porte sur sa croupe se nomme Invention ; elle est superbe en tours et en édifices dont la structure paraît merveilleuse. […] Cette singularité ne serait chose avérée que s’il avait inventé le sujet, ce qui ne paraît pas probable. […] On peut relire cette épigramme trois et quatre fois, sinon vingt ; elle soutient l’épreuve indiquée par Le Brun ; elle paraît aussi bonne et meilleure que la première. Sénecé vécut assez pour voir paraître bien des mémoires sur le xviie siècle et sur l’ancienne Cour.
Destailleur, telle qu’elle s’offre à nous sous cette dernière forme, me paraît très voisine de la perfection qu’on est en droit de réclamer dans tout ce qui se rapporte à La Bruyère. […] Il paraît avoir passé par les écoles et peut-être par la congrégation de l’Oratoire. […] En jugeant de si près les hommes et les choses de son pays, il paraît désintéressé comme le serait un étranger, et déjà un homme de l’avenir. […] Lorsqu’on sut que l’Académie songeait à lui encore plus qu’il ne songeait à elle, ce furent des cris d’indignation, des rires ironiques ; on parut croire que c’était impossible. […] Destailleur, racontant le fait, en tire-t-il cette conclusion que « La Bruyère ne paraît pas avoir connu tout le prix de son œuvre, ni en avoir pressenti le prodigieux succès ?
Bien qu’il eût quelque chose de Buckingham, il ne paraît pas qu’il ait entretenu aucune liaison particulière avec la reine avant l’année 1643. […] La modération que le cardinal fit paraître le lendemain de cet acte de vigueur, sembla à tous de la clémence. […] Le Français étant ainsi défini, Retz en paraît, de son temps, le plus brillant modèle, et dès lors il est aussi le plus excellent auteur de mémoires. […] J’observai que le cardinal parut fort touché de la liberté d’un homme en qui il n’en avait jamais vu. […] Tel paraît avoir été, du moins, l’état vrai de la reine à un certain jour.
Il paraît que le même chanoine qui avait prêté à notre La Fontaine des livres de piété, le voyant peu propre à cette profession, l’aida à en sortir et lui fit épouser une de ses parentes. […] On a paru s’étonner de ce succès si prompt de La Fontaine dans ce monde de cour. […] C’est dans le second recueil, dans celui de 1678, que La Fontaine me paraît avoir atteint à toute la plénitude et la variété de son génie sous la forme à la fois la plus animée, la plus légère et la plus sévère. […] la fable me paraît un petit genre, et assez insipide. […] Et de plus M. de Lamartine représente une poésie sentimentale, élevée, un peu métaphysique, qui était nouvelle en France au moment où il parut, et qui se trouvait opposée à l’esprit français en ce que celui-ci a toujours eu de positif, de malin, de moqueur.
Il ne faut donc pas le produire à l’instant où il vient de se faire cette cruelle opération : il n’est point alors en état de paraître en public. […] Ce vers leur paraît un des plus jolis et des plus sensés que Voltaire ait faits dans sa vieillesse : c’est outrager la vieillesse de Voltaire. […] Il y a beaucoup d’acteurs glacés et inanimés qui opèrent ce miracle, et font paraître sur la scène des corps morts, sans mériter pour cela qu’on les félicite. […] Du reste, si elle a volé ensanglantée parmi les combattants, elle ne paraît pas du moins ensanglantée aux yeux des spectateurs. […] Cela pouvait paraître hardi en 1747.
Il y paraît. […] C’est là que parurent ses premiers vers, entre autres La Pastorale de Conlie, Veder Napoli (24 mai), Cris d’aveugle (20 septembre), Le Fils de Lamartine et de Graziella, Vésuves et Cie (27 septembre). Il réunit la même année tous ses poèmes et les fit paraître en une édition de luxe, qu’il orna d’un étrange frontispice à l’eau-forte.
Ballanche, elle trouva donc toutes ces belles formes éparses, ces antiques images déjà préparées ; quand le Dieu parut, il y avait des marbres et des statues pour un temple. […] Il alla voir tout aussitôt M. de Chateaubriand dont le Génie du Christianisme avait paru, et il lui proposa de donner une Bible française avec des discours. […] Quand le poëme parut l’année suivante, dans les pompes de la Restauration, un sentiment général y voulut reconnaître une princesse orpheline, la fille des rois. […] Le 20 mars, rechute terrible, dernier et violent assaut des forces antisociales, ne parut à M. […] Coëssin, en souverain pontife, ne paraissait pas et se dérobait derrière son nuage.
Le genre qu’il importait chez nous fut à l’instant suivi et pratiqué avec succès par plusieurs ; les juges compétents paraissent reconnaître que, de nos romanciers de mer, le plus exact à la manœuvre est M. […] Quoi qu’il en soit, dans la préface d’Arthur, et auparavant dans celle de Latréaumont, l’auteur semble près de s’amender ; il ne croit plus au mal absolu ni à son triomphe inévitable sur le bien ; du point de vue plus élevé d’où il juge, « les illusions du vice lui paraissent, dit-il, aussi exorbitantes à leur tour que lui paraissaient jadis celles de la vertu. » L’auteur arrive évidemment à sa maturité d’éclectisme et de scepticisme. […] Toute la partie de la femme y est délicatement traitée ; mais Noirville, l’époux de Cécile, a paru de beaucoup trop chargé et d’un comique par trop bas. […] Villars, vainqueur d’Hochstedt, y fut employé, et y parut tenu en échec un moment. […] Eugène Sue était ou voulait être surtout un romancier aristocratique, plus ou moins raffiné, ne s’adressant qu’aux personnes du monde, sans paraître viser à être populaire.
Et cependant parler, je le sens, est bien difficile ; venir contredire dans sa forme, dans sa tendance et dans ses conclusions, le Rapport que vous avez entendu dans la séance de vendredi et qui est l’ouvrage d’un savant collègue, d’un esprit pratique et positif, que je respecte tout particulièrement et qui m’a toujours montré de la bienveillance, ce n’est pas chose aisée, et il n’est pas agréable, je vous l’assure, de paraître prendre en main, ne fût-ce même qu’incidemment, une cause qui est déclarée détestable, funeste, perverse ; de paraître le moins du monde s’associer à ce qu’on a appelé les efforts des méchants. […] Extraire ce qu’il y a de bon dans le socialisme pour le soustraire à la Révolution et pour le faire entrer dans l’ordre régulier de la société, m’a toujours paru une partie essentielle et originale de la tâche dévolue au second Empire. […] Cette affaire, d’ailleurs, est claire comme le jour, et tous en possèdent les éléments ; elle est de celles qui me paraissent devoir se traiter uniquement par voie de discussion, d’opinion librement contradictoire et de publicité. […] Troplong, il n’y attribua pas le sens qu’elle paraît avoir. […] Quant à la préoccupation de trouver des docteurs des armes, permettez-moi de vous dire que vous paraissez vous méprendre sur le rôle réservé à vos témoins, appelés comme nous à examiner avant tout avec calme et impartialité la valeur des griefs qui ont donné lieu à cet échange de correspondance.
C’est bien dans cette occasion qu’on pourrait appliquer et détourner à notre Bussy ce que Saint-Évremond a dit de son homonyme (le Bussy d’Amboise du xvie siècle), qu’il paraissait quelque chose de vain et d’audacieux dans sa bravoure. […] Bussy paraît croire qu’il manqua de se concilier l’amitié du grand capitaine, faute d’un compliment qui eût été de convenance le premier jour, et il fait son mea culpa là-dessus. […] À l’ouïr parler dans un conseil, il paraissait l’homme du monde le plus irrésolu ; cependant, quand il était pressé de prendre son parti, personne ne le pouvait ni mieux ni plus vite. […] , même en le traduisant, il a pu paraître ne raconter que des vérités et des particularités contemporaines. […] Il en souffre, il en est ulcéré ; il va jusqu’à s’en étonner, lui qui paraissait estimer si peu le sexe.
Pour qui a respiré, même sur des ruines, le souffle créateur de la Grèce, quelle doit paraître en idée la magnificence d’un tel spectacle, la grandeur et la succession de ces trois états de la vie humaine personnifiés dans un témoin immortel ! […] Mais, après lui, la gravité morale du Chœur paraîtra plus majestueuse encore, plus calme, plus rapprochée de la hauteur des cieux qu’elle invoquait, moins menaçante enfin et plus instructive pour tes humains, dont elle plaignait les maux et les fautes. […] Si, trop jeune, il n’avait pas combattu à Salamine, il avait paru dans le chœur d’adolescents qui chanta l’hymne de cette grande journée sur la place publique d’Athènes. […] Quel intérêt n’aurait pas pour nous, postérité lointaine, un témoignage décerné à l’historien Hérodote par ce même Sophocle, dont Thucydide a cité le nom dans les incidents de la guerre du Péloponèse, sans paraître même penser à son génie poétique ! […] Mais l’œuvre conservée de Sophocle où le caractère religieux du chœur paraît avec le plus de majesté, c’est le second Œdipe, l’Œdipe à Colone.
Elles nous permettent d’abréger beaucoup le temps que l’évolution biologique paraissait réclamer. […] Si radicale que notre thèse elle-même puisse paraître, la finalité est externe ou elle n’est rien du tout. […] Il est vrai que la cause paraît alors insaisissable. […] Dans ces diverses expériences, l’agent extérieur paraît bien se comporter comme une cause de transformation. […] Telle est du moins l’hypothèse qui nous paraît la plus vraisemblable.
Il paraissait confus quand il n’avait pas l’action en main pour s’éclaircir. […] » À l’Académie française, où il allait quelquefois, et le plus souvent qu’il le pouvait, il a laissé d’assez bons souvenirs : « Il paraissait, a dit d’Alembert, s’intéresser à nos exercices, opinait avec autant de goût que de dignité sur les questions qui s’agitaient en sa présence, et finissait toujours par témoigner à la compagnie les regrets les plus obligeants de ce que la multitude de ses autres devoirs ne lui permettait pas de s’acquitter, comme il l’aurait voulu, de celui d’académicien. » Un jour, dans un de ces moments d’effusion comme il en avait volontiers, il demanda à ses chers confrères la permission, ne pouvant être aussi souvent qu’il l’aurait voulu parmi eux, de leur être présent au moins en peinture et de leur envoyer son portrait. […] On sait qu’à l’une des premières représentations d’Œdipe, le poète parut sur le théâtre portant la queue du grand-prêtre. […] La maréchale de Villars, qui devait finir dans la vieillesse par une grande dévotion, paraît avoir été spirituelle autant qu’aimable. […] Le maréchal, qu’on nous peint si jaloux, ne paraît pas avoir été du tout inquiet de Voltaire.
Note Je ne me dissimule pas, en les relisant, que ces articles sur Béranger peuvent aujourd’hui paraître un peu disproportionnés. Il y avait en moi, dans ces années, un trop-plein de sensibilité et d’enthousiasme, un besoin d’admirer et de pousser à l’idéal chaque objet de mon culte, tellement qu’il n’aurait pas été inutile, pour continuer de paraître vrai, que l’objet disparût presque aussitôt, et moi-même peu après. […] Si ce tiers n’a su de quoi il était question, comme cela a dû lui paraître, je ne le sais pas davantage ; et, en général, ce qui m’a été le plus clair depuis plusieurs mois, c’est que vous pensiez avoir quelque sujet de plainte sur mon compte et le disiez assez volontiers à beaucoup de personnes. […] Cela d’abord m’a paru difficile, car je puis vous assurer en toute bonne foi que vous n’êtes pour rien dans aucun de ces portraits. […] Si vous vous rappelez les circonstances, trop rares pour moi, d’une liaison que j’ai tant désirée et que j’ai bien moins cultivée que je n’aurais voulu, il doit vous paraître qu’elle a été de ma part toute de respect, et, j’ose dire, de déférence empressée, et fort peu exigeante en retour pour toutes choses, hormis un sentiment sûrement bienveillant de votre côté.
Elle anime ses images, elle préside à son harmonie, elle répand la vie et une grâce sublime sur les fonds qui représentent ses idées ; souvent elle donne à son style ce caractère céleste que les artistes grecs donnaient à leurs divinités ; comme l’Apollon du Vatican, comme le Jupiter olympien de Phidias, son expression est grande et calme ; son élévation paraît tranquille comme celle des cieux : on dirait qu’il en a le langage ; son style ne s’élance point, ne s’arrête point ; les idées s’enchaînent aux idées, les mots qui composent les phrases, les phrases qui composent les discours, tout s’attire et se déploie ensemble ; tout se développe avec rapidité et avec mesure, comme une armée bien ordonnée qui n’est ni tumultueuse, ni lente, et dont tous les soldats se meuvent d’un pas égal et harmonieux pour s’avancer au même but. […] Le premier de ces trois discours est l’Apologie ; qu’on se peigne un vieillard de soixante-dix ans, qui toujours a été vertueux et juste, paraissant dans les tribunaux pour la première fois ; intrépide et simple devant ses juges, comme il l’était dans les actions ordinaires de sa vie, dédaignant l’artifice et les vains secours de l’éloquence, n’en connaissant d’autre que la vérité, et jurant de parler son langage jusqu’au dernier moment, priant ses juges avec l’autorité d’un vieillard et d’un homme de bien, d’examiner si ce qu’il va leur dire est juste ou ne l’est pas, parce que c’est là leur fonction, comme la sienne est de dire la vérité, parlant de ses accusateurs sans colère comme sans dédain, du reste, tranquille sur son sort, qu’il soit condamné ou qu’il soit absous, abandonnant à Dieu le succès, et se justifiant pour obéir à la loi : tel paraît Socrate dans son début. […] C’était la coutume que les accusés eussent recours aux prières et aux larmes ; ils faisaient paraître leurs enfants, leurs proches et leurs amis, pour obtenir par la compassion ce qu’ils n’auraient pas toujours obtenu par la justice. « Et moi aussi, dit Socrate, j’ai une famille, j’ai trois fils, dont l’un est sorti de l’enfance et les deux autres ont encore besoin des secours de leur père ; je n’en ferai cependant paraître aucun pour vous attendrir, et ce n’est ni par mépris ni par orgueil, ces sentiments ne peuvent entrer dans le cœur de Socrate ; mais la gloire de ses juges, la sienne, celle de la république lui défendent de donner un tel exemple, à son âge surtout, et avec le nom qu’il porte ; car, dit-il, que ce nom soit mérité ou ne le soit pas, on est persuadé que Socrate est au-dessus des hommes ordinaires. […] La mort d’un homme juste est un objet sublime par lui-même ; mais si ce juste est opprimé, si l’erreur traîne la vérité au supplice, si la vertu souffre la peine du crime, si en mourant elle n’a pour elle-même que Dieu et quelques amis qui l’entourent, si cependant elle pardonne à la haine, si de l’enceinte obscure de la prison où elle meurt, ses regards se tournent avec tranquillité vers le ciel, si, prête à abandonner les hommes, elle emploie encore ses derniers moments à les instruire, si enfin, au moment où elle n’est plus, ce soit le crime qui l’a condamnée qui paraisse malheureux et non pas elle, alors je ne connais point d’objet plus grand dans la nature : et tel est le spectacle que nous présente Platon, en décrivant la mort de Socrate ; il y joint tous ces détails qui donnent de l’intérêt à une mort célèbre et qui en reçoivent à leur tour.
L’imagination de Chateaubriand à côté de cela ne paraît que de la décoration. […] Je donnerai ces lettres dans l’ordre qui me paraît le plus naturel. […] Il m’a paru bien de santé et, grâce au ciel, dans une assez agréable disposition. […] J’ai brûlé votre lettre, et je ne ferai point paraître mon livre sur le continent. […] Le roman de Delphine parut à la fin de 1802.
A l’intensité se rattache, quant la parole intérieure nous paraît la nôtre, la présence du tactum buccal, plus ou moins nettement imaginé, selon que le son intérieur est plus ou moins fort, plus ou moins semblable à un son extérieur. […] Il ne paraît pas que chacun d’eux ait eu un timbre de voix particulier ; elle les distinguait par les noms qu’ils se donnaient et surtout par des signes visibles. Il ne paraît pas non plus que chacun des saints ait eu, comme conseiller de la jeune fille, son rôle spécial. […] Les souvenirs seuls ont la valeur de documents historiques ; les passages qui nous paraissent présenter ce caractère sont courts ; nous y trouvons d’abord plusieurs définitions générales du phénomène, définitions plus ou moins explicites, mais concordantes ; puis l’indication d’une de ses applications habituelles ; enfin, un seul exemple particulier nous paraît pouvoir être reçu comme authentique. […] Des locutions semblables en apparence nous paraissent avoir une autre étymologie : ainsi une injustice criante est une injustice qui peut et doit faire crier à haute voix.
J’ai ajouté que la méthode inverse me paraissait préférable. […] Toutefois, chez cet animal, il paraît souvent un peu moins coagulable. […] À propos de ce concours parurent deux ouvrages, l’un de MM. […] Chez cet animal, l’injection d’huile paraît douloureuse. […] Immédiatement après l’animal ne parut pas malade.
Mais le jeune Rodolphe Töpffer paraît avoir été d’abord comme un enfant de la pure cité de Genève et de la vieille souche. […] On conçoit le charme et le profond de l’idée ; mais dans toute la première partie, le jeune homme, qui est un élégant de là-bas, ne nous paraîtra pas tout à fait tel ici. […] Töpffer, et que j’ai exprès réservé jusqu’ici, me paraît être le premier livre du Presbytère. […] Prévère paraît avoir été plutôt inspiré de la manière de Réguis, éloquence simple et mâle, et qui rappelle la belle école française123. […] du grand poëte de ce nom et fille elle-même de l’aimable poëte Browles, une toute petite pièce qui me paraît compléter la pensée de M.
Il ne paraît pas qu’elle ait été jamais bonne ; les meilleurs moments ne furent que des suspensions d’assez vives souffrances. […] Il dut lui paraître étrange que la lumière de la révélation eût été refusée au monde ancien, et qu’à deux âges différents du genre humain, la morale eût eu deux principes contradictoires. […] Ce qui ne l’empêcha pas de faire paraître un traité où Pascal était attaqué jusqu’à l’injure. […] Mais, quel que soit le mérite de composition dans les Provinciales, l’invention m’en paraît la partie la plus admirable. […] Le plus grand nombre de ses questions et de ses réflexions a ce caractère de double entente, si plaisant au théâtre, par lequel on blâme ce qu’on paraît approuver, et on loue ce qu’on paraît blâmer.
Ceux-ci ne nous parlent que des Poëtes qui ont écrit dans un certain genre, ou qui n’ont paru que dans un pays particulier. […] Il parut après sa mort en 1739. […] couronné de laurier, une lyre à la main, y paroît sous la figure d’Apollon. […] Cette idée nous paroît plus subtile que vraie. […] Elles venoient de paroître, & par conséquent tout le monde affectoit d’en dire du mal.
Boileau est l’homme du goût littéraire et classique, le satirique judicieux qui s’attaque surtout aux livres et aux formes en usage au moment où il paraît, et qui se rattache à la tradition délicate et saine de la belle Antiquité. […] La musique ne le touchait pas ; il semblait même qu’ellel’ait irrité (témoin ses colères contre Lulli et contre Quinault), et tout ce qui se chantait lui paraissait aisément fade, lubrique ou extravagant. […] Sur tous les points de la querelle, Perrault et Fontenelle qui lui vint promptement en aide me paraissent avoir raison, — sur tous, excepté un seul, l’art grec, la poésie et peut-être l’éloquence. […] Un homme qu’il est bon d’interroger quand on veut savoir à quoi s’en tenir, un savant, qui n’est pas pourtant de l’Académie des Inscriptions, mais qui me paraît composer à lui seul toute une académie d’érudits, M. […] La mesure de Perrault, encore une fois, me paraît la bonne.
Marie, qui parut en 1831, à travers la tourmente politique, annonça aux rares lecteurs attentifs ces qualités de cœur et d’art ménagées dans toute leur grâce. […] Tous les noms de bourgs, de fleuves et de montagnes, qui d’abord s’étaient écrits à la française, revêtirent l’orthographe celtique, et purent paraître bizarres, d’harmonieux qu’ils étaient. […] Le trait vraiment original du recueil me paraît être (qu’on me passe le terme) au point d’intersection, dans l’âme du poëte, de ses souvenirs de Bretagne et d’Italie. […] Il paraît que les poésies en langue celtique que M. […] Ce poëme a paru depuis, et il justifie la meilleure part de nos vœux et de nos espérances.
Si nous prenons au sens le plus large les mots « couleur » et « ligne », celui-ci me paraît désigner un phénomène plus subjectif que celui-là. […] Les Parnassiens ont péché par exclusivisme ; chez eux le poème paraît avoir eu pour objectif la plastique en soi plutôt que la poésie — lorsqu’ils ne cherchaient pas « l’art » seul, au sens restreint, c’est-à-dire « le métier », de préférence à la Beauté qui le divinise. […] Mais remarquons-le, beaucoup d’entre eux l’exaltent au détriment du geste, qu’ils paraissent nier, ou plutôt ignorer trop fréquemment. […] Celle-ci, dans l’action même, évoque le repos, en ce sens que chacun de ses mouvements paraît pouvoir se fixer en attitude ; au contraire une attitude élégante paraît vouloir se résoudre en un geste. […] Bien qu’elle indique moins la spontanéité que l’entente de l’harmonie, l’œuvre de M. de Régnier peut paraître d’une certaine façon plus subjective que celle de M.
Cette réponse était parfaitement naturelle ; mais le respect exagéré dont le vieux pontife était entouré la fit paraître audacieuse ; un des assistants y répliqua, dit-on, par un soufflet. […] Là eut lieu un entretien dont les détails précis nous échappent, aucun témoin n’ayant pu le redire aux disciples, mais dont la couleur paraît avoir été bien devinée par Jean. […] Ces débats les ennuyaient et leur paraissaient dénués de sens. […] Il parut de nouveau sur le bima, et proposa à la foule de relâcher « le roi des Juifs. » La proposition faite en ces termes avait un certain caractère de largeur en même temps que d’ironie. […] Jean (XVIII, 40), qui en fait un voleur, paraît ici beaucoup moins dans le vrai que Marc.
Il paraîtrait qu’avant l’issue du procès Neumann, M. […] Il paraîtrait d’un autre côté que, tout récemment, la famille Wagner aurait déclaré aux directeurs de la Monnaie qu’elle n’autoriserait la représentation des différents drames de la Tétralogie que dans leur succession régulière : il faudrait avoir joué le Rheingold pour monter la Walkure. […] (Traduction de l’article qui a paru en espagnol dans les Bayreuther Festblaetter.) […] Sa pièce La Fille aux mains coupées, y parut en 1886 avec le Traité du verbe de René Ghil. […] Il est l’auteur de Richard Wagner, les étapes de sa vie, de sa pensée et de son temps, paru de façon posthume (Paris, Hachette, 1923).
Il est une manière d’envisager Marie-Antoinette qui me paraît la vraie, et que je voudrais bien définir, parce que c’est de ce côté que me paraît devoir être aussi le jugement définitif de l’histoire. […] Ce qui me paraît plus sûr et plus souhaitable pour cette touchante mémoire de Marie-Antoinette, c’est qu’il puisse se dégager, de la multitude d’écrits et de témoignages dont elle a été l’objet, une figure belle, noble, gracieuse, avec ses faiblesses, ses frivolités, ses fragilités peut-être, mais avec les qualités essentielles, conservées et retrouvées dans leur intégrité, de femme, de mère et par instants de reine, avec la bonté de tout temps généreuse, et finalement avec les mérites de résignation, de courage et de douceur qui couronnent les grandes infortunes. […] Son idéal de bonheur évidemment (chacun a le sien) était, au sortir des scènes de cérémonie qui l’ennuyaient, de trouver un monde aimable, riant, dévoué, choisi, au sein duquel elle parût oublier qu’elle était reine, tout en s’en ressouvenant bien au fond. […] Comme elle parut, à un certain moment, s’éloigner un peu du cercle Polignac et s’habituer dans le salon de Mme d’Ossun, sa dame d’atour, « un habitué du salon Polignac (que M. de La Marck ne nomme pas, mais qui paraît avoir été un des plus considérables de ce cercle) fit contre la reine un couplet très méchant, et ce couplet, fondé sur un infâme mensonge, alla circuler dans Paris ». […] Ces deux personnes qu’elle a particulièrement distinguées en des temps différents, paraissent avoir été le duc de Coigny d’abord, homme prudent et déjà mûr, et en dernier lieu M. de Fersen, celui-ci colonel du régiment Royal-Suédois au service de France, caractère élevé, chevaleresque, et qui, aux jours du malheur, ne s’est trahi que par son dévouement absolu.
» Cette méthode si défectueuse paraît cependant avoir fourni quelques résultats importants, et M. le docteur Broca affirme que le degré de capacité des crânes correspond au degré d’intelligence des différentes races. […] Quelques faits très saillants paraissent, à vrai dire, autoriser l’hypothèse que Gratiolet condamne si sévèrement. […] Ces trois propositions sont au nombre des plus importantes que la science positive ait établies en cette question, et il ne paraît pas qu’elles aient été depuis ni contestées, ni ébranlées. […] Une dernière difficulté contre l’hypothèse d’une corrélation déterminée entre la forme et les fonctions du cerveau se tirera du fait même qui paraît le plus favorable à cette hypothèse, — la similitude du cerveau chez le singe et chez l’homme. […] Gratiolet : il consiste en ce que, chez les singes, le lobe moyen du cerveau paraît et s’achève avant le lobe frontal, tandis que chez l’homme les circonvolutions frontales apparaissent les premières, et celles du lobe moyen ne se dessinent qu’en dernier lieu.
On ne doit donc pas se faire une règle de traduire littéralement, dans les endroits même ou le génie des langues ne paraît pas s’y opposer, quand la traduction sera d’ailleurs sèche, dure et sans harmonie. […] Les principes de l’art de traduire, exposés dans ce discours, sont ceux que j’ai cru devoir suivre dans la traduction que je donne de différents morceaux de Tacite : quelques-uns de ces morceaux avaient déjà vu le jour ; le public m’a paru les avoir goûtés et en désirer davantage ; c’est pour le satisfaire que j’en ajoute ici un beaucoup plus grand nombre ; c’est le fruit de quelques moments de loisir que m’ont laissé des travaux très pénibles et d’un genre tout différent. […] En général, lorsque le sens m’a paru disputé ou douteux, j’ai choisi le plus beau, parce qu’il y a toujours lieu de croire que c’est celui de Tacite. […] Quelquefois enfin j’ai pris la liberté d’altérer un peu le sens, quand il m’a paru présenter une image ou une idée puérile ; car ma juste admiration pour Tacite ne m’aveugle pas jusqu’au point de me fermer les yeux sur un petit nombre d’endroits où il me paraît au-dessous de lui-même. Tel est, par exemple, à mon avis, ce passage de la vie d’Agricola, où Tacite oppose la rougeur du visage de Domitien à la pâleur des malheureux qu’il faisait exécuter en sa présence, et où il remarque que cette rougeur étant naturelle, préservait le visage du tyran de l’impression de la honte ; circonstance petite et frivole, qui ne me paraît digne ni du génie de l’historien, ni du tableau odieux et touchant que présente le spectacle de tant d’innocentes victimes, et du tyran qui les voit expirer.
La paix d’Utrecht fut célébrée ; on vit même paraître un éloge historique du roi en 1714, par un abbé de Bellegarde. […] Ce n’est pas que je confonde toutes les époques de ce règne célèbre : la France fut heureuse, ou parut l’être jusqu’à la guerre de 1688 ; mais après cette époque tout change. […] On ne peut douter que cette foule de grands hommes qui parurent alors, ne fût le fruit d’un gouvernement attentif et éclairé. […] Il fut plus laborieux, plus appliqué, plus roi que François Ier ; mais il n’eut point ces grâces fières et aimables, ni cette valeur éblouissante qui parut à Marignan, et qui fit pardonner Pavie. […] Louis XIV paraîtrait, animant tout de ses regards : et au bas de sa statue la postérité écrirait ces mots : sous lui les Français furent grands.
Souvenez-vous de ce que je vous dis maintenant, surveillez-le (Napoléon), et si jamais il vous paraît marcher au despotisme, ne croyez plus ce que je vous dirai dans la suite. […] Tel il était en réalité, tel il paraissait alors aux hommes de notre génération. […] Cet Adolphe n’eut point de succès quand il parut. […] Benjamin Constant, populaire, mais peu considéré, dut souffrir de cette mésestime hautement témoignée par un homme si considéré qu’il en parut un moment quasi populaire. […] La nécessité d’écrire tous les jours me paraît, il est vrai, l’écueil du talent.
Il avait paru tout à coup à son siècle, un livre à la main. […] Il parut plaire à Bonaparte, peu habitué à un coup d’œil d’égal à égal. […] Ce dernier ouvrage, très-annoncé à l’avance, était déjà connu sous ce titre avant de paraître. […] Dans la Préface d’Atala qui parut peu après cette Lettre d’attaque, l’auteur consignait à la fin une sorte de rétractation, mais dont les termes mêmes laissent à désirer. […] C’est dans ces dispositions qu’il se résolut d’écrire et de faire paraître Atala, en attendant le Génie du Christianisme, qu’il achevait.
Les Ruines, ou Méditation sur les révolutions des empires, parurent en août 1791. […] murs jadis glorieux, paraissez dans la cause de la nature même ! […] Cette page me paraît le beau idéal dans le genre de la statistique48. […] Ses dernières années paraissent avoir été assez heureuses. […] Je ne sais si je m’abuse, mais il me paraît être sa vivante image ; il rappelle son ton apprêté, sa manière sentencieuse et lente de s’exprimer.
Souvent il s’agit d’un détail oublié, d’un souvenir qui paraissait aboli et qui se dissimulait en réalité dans les profondeurs de la mémoire. […] À l’état de veille, nous avons bien des souvenirs qui paraissent et disparaissent, réclamant notre attention tour à tour. […] Ainsi, parce que le sens paraissait l’exiger, il aura vu se détacher en pleine lumière des lettres inexistantes. […] Le mécanisme de l’opération paraît être le même dans les deux cas. […] La rapidité de déroulement de certains rêves me paraît être un autre effet de la même cause.
Renan paraît être l’universalité. […] Du moins, son mépris ne parut jamais. […] Il paraît cependant que M. […] Il paraît qu’on en redemande. […] Léon Bloy paraît avoir renoncé à ce projet.
Paraître sot aux sots n’est guère compromettant. […] Proudhon ne paraît pas le plus fort, et se laisse cogner. […] En 1856 parurent les contes posthumes d’Hoffmann. […] Quant à la question, elle paraît toute tranchée par le fait. […] Théophile Gautier, qui ne me connaît pas et qui m’a paru décoré.
Si le père Massillon, du temps qu’il était à Saint-Honoré (ou à Saint-Magloire), avait paru bien humble et occupé uniquement de l’éternité, l’évêque vieillissant semblait avoir légèrement oublié son sermon Sur le petit nombre des élus. […] La série d’extraits qu’on va lire me paraît fort curieuse pour fixer le premier temps de son éloquence, les débuts modestes, convaincus, touchants. […] Vuillart a bien de la peine à se décider entre les deux ; le prix même des chaises, assez significatif dans son inégalité, ne lui paraît pas concluant : il tient tant qu’il peut pour celui qui prêche dans son quartier à lui, et qu’il est le plus à portée d’entendre. […] Il n’y a pas de fumée sans feu, et comme dit le proverbe du Midi : « Quelque chose il y a, quand le chien aboie. » Nier tout me paraît donc bien difficile ; j’ai cherché l’explication morale, à la fois la plus douce et la plus naturelle.
Le premier journal littéraire qui ait paru ne paraissait encore que depuis trois mois, et déjà on y arrangeait soi-même son article. […] Cousin racontait la même anecdote que moi à l’occasion des Maximes ; et voici en quels termes (Madame de Sablé, 2e édit., 1859, page 177) : Pour soutenir et achever la comédie, La Rochefoucauld demanda à Mme de Sablé de lui faire un article dans le seul journal littéraire du temps, qui commençait à paraître cette année même, le Journal des savants, et la complaisante amie écrivit un article qu’elle lui soumit. […] Celle-ci, à ce qu’il paraît, n’y put réussir, et elle adressa de nouveau son projet d’article à La Rochefoucauld, lui avouant qu’elle a laissé ce qui lui avait été sensible, mais l’engageant à user de son article comme il lui plairait, à le brûler ou à le corriger à son gré.
Le 2e et le 3e vol. parurent un an après le premier ; le 4e parut en 1620 ; le 5e, qui ne parut qu’en 1625, n’est pas de d’Urfé16. […] À peine le Ier volume de L’Astrée parut, qu’on y reconnut, dit Patru, une pastorale allégorique , un assemblage d’histoires des amours de d’Urfé avec Marguerite de Valois, avec Diane de Châteaumorand, et d’autres amours du temps.
— « Et maintenant, dit-il, ces deux âmes pieuses (Michel Le Tellier et Lamoignon), touchées sur la terre du désir de faire régner les lois, contemplent ensemble à découvert les lois éternelles d’où les nôtres sont dérivées ; et si quelques légères traces de nos faibles distinctions paraît encore dans une si simple et si claire vision, elles adorent Dieu en qualité de justice et de règle. » Au milieu de cette théologie, combien d’autres genres de beautés, ou sublimes, ou gracieuses, ou tristes, ou charmantes ! […] » Viennent des réflexions sur l’illusion des amitiés de la terre, qui « s’en vont avec les années et les intérêts », et sur l’obscurité du cœur de l’homme, « qui ne sait jamais ce qu’il voudra, qui souvent ne sait pas bien ce qu’il veut, et qui n’est pas moins caché ni moins trompeur à lui-même qu’aux autres197. » Mais la trompette sonne, et Gustave paraît : « Il paraît à la Pologne surprise et trahie, comme un lion qui tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces. […] » Le poète (on nous pardonnera de donner à Bossuet un titre qui fait la gloire de David), le poète continue de se faire entendre ; il ne touche plus la corde inspirée ; mais, baissant sa lyre d’un ton jusqu’à ce mode dont Salomon se servit pour chanter les troupeaux du mont Galaad, il soupire ces paroles paisibles : « Dans la solitude de Sainte-Fare, autant éloignée des voies du siècle, que sa bienheureuse situation la sépare de tout commerce du monde ; dans cette sainte montagne que Dieu avait choisie depuis mille ans ; où les épouses de Jésus-Christ faisaient revivre la beauté des anciens jours ; où les joies de la terre étaient inconnues ; où les vestiges des hommes du monde, des curieux et des vagabonds ne paraissaient pas ; sous la conduite de la sainte Abbesse, qui savait donner le lait aux enfants aussi bien que le pain aux forts, les commencements de la princesse Anne étaient heureux200. » Cette page, qu’on dirait extraite du livre de Ruth, n’a point épuisé le pinceau de Bossuet ; il lui reste encore assez de cette antique et douce couleur pour peindre une mort heureuse.
Guerrier, pourtant, trop confiant en Mme Guyon, ne nous paraît pas avoir assez éclairci cette histoire. […] Et encore ses leçons eussent-elles paru bien faibles de doctrine ! […] Les choses qui vous offensaient ont été supprimées ; et celles qui vous paraissaient dures, adoucies. […] Il me parut sensible à cette attention. […] « L’ouvrage lui a paru dur, sec, plein d’humeur et pauvre d’idées.
Il paraît que le don sommeille par instants. […] Ennius m’a paru singulièrement moderne. […] Il paraît que cela est du théâtre, et du meilleur. […] C’est du théâtre, paraît-il. […] Or, ces morceaux ont paru languissants.
Arrivée à Édimbourg, elle parut reprendre courage dans l’excès de son humiliation […] La reine Élisabeth parut voir avec alarme le triomphe de la révolte contre une reine. […] Elle parut peu effrayée. […] Elle dormit un peu, et même alors, au mouvement de ses lèvres, son sommeil paraissait une prière. […] Il était neuf heures lorsque la reine parut dans la salle funèbre.
Duclaux, un fragment de séance qui lui parut d’une violence effrayante. […] Sa mère, à laquelle il paraît qu’il ressemblait beaucoup, vivait encore, et il l’entourait de respects touchants. […] À Saint-Sulpice de Paris, avec sa nullité théologique et son ardente imagination mystique, il eût paru étrange. […] Prêtre ou professeur de philosophie écossaise dans l’Université lui paraissait la même chose. […] Gosselin, car, certainement, la seule pensée de quitter le séminaire pour l’École normale lui eût paru une idée de perdition.
Nous venons de donner du signe une définition qui peut paraître à bon droit contestable. […] C’est ainsi que le signe paraît toujours conduire le groupe et précéder ses concomitants ; sa plus grande intensité lui confère une apparence d’antériorité. […] Si donc alors ils figuraient dans l’idée consciente à l’état quelque peu distinct, ce qui nous paraît nécessaire, ce n’est pas le souvenir qui nous l’apprend ; nous devons recourir pour l’affirmer à une hypothèse fondée elle-même sur un raisonnement. […] La reconnaissance, qui fait que le souvenir nous paraît un souvenir et non un état nouveau [ch. […] Durant le sommeil, la parole intérieure est incohérente, et quand elle nous paraît intérieure, et quand nous l’externons par un jugement erroné (c’est le propre de l’hallucination [voir chap.
Il paraît cependant que M. […] Enfin, une chose qui paraît si évidente à M. […] Il me paraissait que cela était convenable. […] Il paraît que c’est l’habitude du pays. […] Une servante paraît.
Les états que nous rejetons de nous à chaque instant sont tous des états qui nous paraissent posséder la qualité de l’étendue. […] Telle nous paraît être la genèse de la perception externe en matière de sons et de paroles. […] L’accord aussi complet qu’imprévu de deux psychologues sans parti pris paraîtra, je l’espère, fournir une preuve de plus en faveur de la thèse que j’ai soutenue. […] Taine, « pour qu’une image soit reconnue comme intérieure, il faut qu’elle subisse le contre-poids d’une sensation ; ce contrepoids manquant, elle paraîtra extérieure » (De l’intelligence, I, II, I, 4) ; or ce « réducteur » fait défaut à la parole intérieure au moins dans la méditation ; elle paraît alors intérieure eu dépit de l’absence de tout son matériel. […] A nos yeux, l’existence de la parole intérieure n’est qu’une explication partielle de ces locutions ; nous avons négligé les exemples où l’autre cause paraît la principale.
Que son père le rembarre solidement, cela nous paraît tout simplement ce que nous ferions tous, et, donc, Perraud ne paraît pas avoir changé. […] Et ici, enfin, Perraud nous paraît avoir évolué. […] Elle lui a paru une désertion. […] Il me paraît assez naturel. […] Mais il est important, paraît-il, en soi-même.
« Allez aux cérémonies de nos Pères et croyez ce qui vous paraîtra le plus poétique. » C’était toute sa morale ; l’empire l’adopta ; Chateaubriand en devint le grand prêtre. […] L’histoire des peuples modernes est sèche et petite, sans que les peuples soient plus heureux. » « Avant la fin du siècle, il a pourtant paru cet homme dont la force sait détruire, et dont la sagesse sait fonder ! […] Que mes éternelles inquiétudes vous paraîtront misérables ! […] Jamais elle n’avait paru si belle. […] Une petite lumière paraissait à la fenêtre grillée.
La vague en a paru rouge et comme enflammée. […] Il paraît que la question est excitante, car elle m’a valu tout un paquet de lettres. […] Mais non, il paraît que ce n’est pas lui. […] non, il paraît que ce n’est pas non plus Saint-Marcellin. […] Quant à l’Alice de la rue Miromesnil, cela me paraît fruit vert destiné à devenir fade.
Elle paraît l’avoir aimé avec emportement. […] Il paraît au premier abord fort simple. […] Bournisien nous paraît presque au-dessous d’un pope de l’Église orthodoxe. […] Il voudrait voir paraître sa Bovary tout de suite. […] Le coup, paraît-il, vient du ministre de l’Intérieur.
L’armée s’en trouve bien, et, si le gentilhomme a paru s’abaisser un moment à des soins peu dignes, il se relève aux yeux de tous par l’emploi et le résultat. […] La défection à main armée du connétable de Bourbon parut presque à tous odieuse. […] Cette sollicitude de Henri IV pour la conservation de Rosny paraîtra encore, après que celui-ci sera devenu grand maître de l’artillerie. […] Il a, un jour, avec Henri IV une conversation très curieuse sur la culture des mûriers et les manufactures de soie, que Henri IV veut introduire en France : ces menus plaisirs du roi paraissent peu solides à Sully. […] Il paraît avoir été surtout sensible au passé, à ce qui s’était perdu, selon lui, d’irréparable.
Près d’elle, grâce à je ne sais quelle particularité obscure, ce roi de 22 ans n’osait être un homme ; il ne paraissait pas songer à donner au trône un héritier. […] On en a vu de très vives et agréables sur son intérieur, quand elle n’était que Dauphine ; il ne paraît pas qu’elle ait continué avec ce détail depuis qu’elle était reine. […] L’acquittement honorable du cardinal qui avait eu d’elle une pareille idée diffamante, lui parut l’outrage personnel le plus sanglant. […] Vouloir étouffer l’affaire, c’était laisser le champ libre à toutes les suppositions les plus odieuses et paraître craindre le grand jour. […] Évidemment, un jour que l’office lui avait paru trop long, elle avait eu l’idée de faire ainsi arranger le volume pour le prendre une autre fois et se désennuyer en le lisant.
Les sentiments sont tout purs, tout désintéressés, ce qu’ils doivent être du moment qu’ils s’expriment ; les raisonnements généraux, de la manière dont ils sont présentés, paraissent justes ; ils s’appuient à d’excellentes maximes politiques : nous ne sommes pas très bons juges de l’application ni de bien des détails. […] Il s’agissait de montrer à l’Europe, dans la guerre inégale où l’on s’était engagé sur le pied d’auxiliaires et sans volonté ni plan arrêté au début, que la France avait décidément un roi, et de porter Louis XV à faire comme ses glorieux et redoutés prédécesseurs, à paraître à la tête de ses armées. […] Le maréchal de Noailles, qui sentait mieux que personne les difficultés et la faiblesse de la situation à la fin de la campagne de 1743, se gardait bien de prendre le roi au mot et de lui conseiller de paraître à l’armée ; il répondait sur ce point évasivement, et de manière à remettre le bon vouloir à une meilleure occasion. […] IV Je reviens au langage de Louis XV ; il me paraît caractéristique. […] Malgré tant de remarques critiques auxquelles j’ai peut-être trop paru me complaire, cette publication qui éclairera désormais plus d’un point d’histoire resté jusqu’ici obscur ou caché, et pour laquelle on doit des remerciements à M.
C’est sans doute faute d’avoir fait ces remarques et de s’être rendu compte de la différence des temps, que plusieurs esprits distingués de nos jours paraissent assez portés à juger avec autant de légèreté que de rigueur un des plus délicieux génies qui aient existé. […] Quand on a bien analysé et retourné en cent façons cet inépuisable amour de mère, on en revient à l’avis et à l’explication de M. de Pomponne : « Il paroît que Mme de Sévigné aime passionnément Mme de Grignan ? […] Et, maintenant, si dans tout ce qui précède nous paraissons à quelques esprits difficiles avoir poussé bien loin l’admiration pour Mme de Sévigné, qu’ils nous permettent de leur adresser une question : L’avez-vous lue ? […] Veuve de bonne heure, aux belles années de sa jeunesse, elle paraît n’avoir jamais aimé d’amant. […] Le fils, un peu libertin, nous paraît bien plus aimable.
Ceci pourrait nous conduire à réfléchir sur l’emploi et l’effet de ce style symbolique que Jean Paul paraît affectionner, et qui est aujourd’hui aussi commun en France qu’en Allemagne. […] Delécluze, fit paraître il y a deux ans quelques réflexions sur ce sujet4. […] Qui ne se rappelle de quelle étrangeté parurent toutes ces formes symboliques que l’auteur de René et d’Atala introduisait presque le premier dans notre langue avec tant d’audace et de magnificence ? […] Ainsi parée, sa pensée lui plaît davantage : si elle est neuve, elle lui paraît plus neuve encore ; et si elle est commune, il croit la rajeunir. […] D’abord paraît Protée, ensuite la Pythonisse, deux objets de comparaison qu’il décrit avec un soin égal et en très beaux vers.
Ceci est pour dire qu’à aucun moment le goût de M. de Chateaubriand n’a été très mûr et tout à fait sûr, bien que, dans un temps, à juger par quelques-uns de ses écrits, il ait paru tel. […] Aussi, cette partie est-elle de beaucoup la plus légère de touche et la plus pure, et j’ose dire qu’elle le paraîtrait plus encore s’il n’y avait fait mainte fois des surcharges en vieillissant. […] Ses Mémoires, dans leur partie politique, n’ont pas pris le temps de se calmer, de cuver leur rancune, pour ainsi dire, et d’attendre au moins, pour paraître, la parfaite tiédeur de l’avenir : ils ont gardé de la colère et de la flamme, du pamphlet. […] Cette préoccupation de montrer le contraste de sa misère et de son opulence, de son obscurité et de sa célébrité, me paraît d’une profondeur puérile, presque bête ; le mot est la clé. […] Par la nature de défauts qu’il démêle si bien dans les Mémoires et par les beautés de premier ordre qu’il y relève aussi, il me paraît résumer toute la vérité sur l’ensemble.
Lui, si épris de la gloire de l’action, et qui se sentait une capacité innée pour la guerre ou pour les affaires, il paraît avoir eu besoin de quelque raisonnement pour s’en détourner et pour s’acheminer ainsi à devenir auteur. […] Son génie lui parla ; un état médiocre ne lui parut point valoir assez pour être mis en balance avec cette destinée nouvelle qu’il tenait entre ses mains : « Il vaut mieux, pensa-t-il, déroger à sa qualité qu’à son génie » ; et, se reportant aux grandes actions qu’il avait été donné à d’autres plus heureux d’exécuter, il se dit : « Qu’il paraisse du moins, par l’expression de nos pensées et par ce qui dépend de nous, que nous n’étions pas incapables de les concevoir. » Cette prédominance, cette préoccupation toujours présente de l’action et de l’énergie vertueuse, supérieure et préférable à l’idée elle-même, est un des caractères du talent littéraire de Vauvenargues, et elle contribue à conférer aux moindres de ses paroles une valeur et une réalité qu’elles n’auraient pas chez tant d’autres, en qui l’auteur se sent à travers tout. […] L’esprit de l’homme lui paraît en général plus pénétrant que conséquent, et d’ordinaire embrassant plus qu’il ne peut lier. […] La fortune qui l’a réduit à les écrire me paraît injuste. […] Une trop longue paix lui paraît funeste : « La paix, dit-il, rend les peuples plus heureux et les hommes plus faibles. » Et il ajoute excellemment : « La guerre n’est pas si onéreuse que la servitude. » Ce n’est pas tant de la servitude du dehors qu’il s’agit ici que de celle du dedans et de la lâcheté qui envahit les âmes : « La servitude, dira-t-il encore, abaisse les hommes jusqu’à s’en faire aimer.
En 1563 parut un éloge qui dut intéresser la nation : c’était celui de ce François de Guise, assassiné par Poltrot, devant Orléans. […] Le nom de ce prince avait de l’éclat en Europe ; et tant qu’il ne régna point, il parut digne de régner. […] Quiconque, dans des moments d’orage, n’est pas un grand homme, paraît même au-dessous de ce qu’il est. […] Les éloges parurent en foule ; mais il y en eut un plus remarquable que les autres. […] Enfin, je citerai encore un de ces discours, dont l’exorde m’a paru aussi simple que touchant.
Cet homme, qui paraît avoir été honnête et de bonne foi, se sentit attiré vers le jeune Galiléen. […] Quant aux docteurs célèbres du temps, Jésus ne paraît avoir eu de rapports avec eux. […] Une pensée du moins que Jésus emporta de Jérusalem, et qui dès à présent paraît chez lui enracinée, c’est qu’il n’y a pas de pacte possible avec l’ancien culte juif. […] Les Esséniens, qui étaient à peine des juifs, paraissent aussi avoir été indifférents au temple et aux observances mosaïques. […] L’orgueil du sang lui paraît l’ennemi capital qu’il faut combattre.
Le fait qu’il s’en occupe lui paraît suffire à indiquer qu’il les regarde comme doués de mérite ou comme significatifs, et, cette attitude attentive ou admirative une fois prise, il s’attache à résoudre les deux problèmes qu’il envisage à propos de livres et d’artistes : celui du rapport de l’auteur avec son œuvre, et celui du rapport des auteurs avec l’ensemble social dont ils font partie, questions délicates et fécondes que M. […] Ces causes paraissent à M. […] C’est ainsi qu’il essaie de dériver le génie particulier des écrivains anglais des propriétés originelles de l’esprit de la race anglo-normande, que la sculpture grecque, la peinture hollandaise et flamande lui paraissent refléter exactement les pays et les époques auxquels elles appartiennent. […] Paul Bourget a publié des Essais de Psychologie d’une valeur littéraire que l’on s’est empressé justement de reconnaître ; mais il ne paraît pas que ces essais contiennent des vues scientifiques originales, ni que l’auteur tienne à défendre les thèses qu’il énonce. […] Pernot, à paraître en 2011 sur le site de Fabula.
L’Angleterre surtout s’était fait avec ce genre de composition collective une gloire à part dans sa gloire littéraire, si grande déjà… La génération de 1830, qui, comme masse de talents et somme de vie, n’a pas encore été remplacée et attend toujours ses successeurs, crut, quand la Revue des Deux Mondes parut, tenir sa Revue d’Édimbourg. […] Religion, philosophie, roman, critique, histoire, économie politique, tout dut prendre ce galant uniforme et s’en habiller, comme le Spectre d’Hamlet de sa toile cirée… Et tout cela s’est exécuté ponctuellement, et la Revue des Deux Mondes a toujours paru le même intéressant recueil à ses abonnés impassibles. […] Voilà un procédé qui paraîtrait encore plus insupportable à Buloz qu’une belle page. […] Guizot, dont le genre de talent, chauve-souris pour la couleur et buffle pour la gravité, doit paraître presque auguste à un homme organisé comme Buloz, n’y a jamais écrit davantage. […] Il paraît qu’avant 1831 il y avait une larve qui s’appelait la Revue des Deux Mondes.
Quoique de tels efforts, s’ils étaient suivis avec constance, soient de ceux qu’il y a presque obligation à favoriser, et quoique l’auteur de Christine ait paru un moment vouloir les poursuivre, nous croyons que c’est au théâtre surtout que l’effort ne doit point paraître trop prolongé. […] Mais nos parterres, ni même nos orchestres, ne sont pas tout à fait composés de Talleyrands : le dialogue paraît donc suffisamment vrai ; s’il étonnait par moments, on se dirait : C’était comme cela alors. […] « Vous êtes inquiet, dirait mademoiselle de Belle-Isle au chevalier ; allons donc ; sachez (mais ne le dites pas) que je n’ai point passé la nuit ici ; j’ai promis de ne pas dire où je suis allée ; j’ai donné ma parole à a madame de Prie ; ne me pressez pas trop, car je vous dirai tout. — Vous insistez, vous paraissez douter : Raoul, je suis allée, cette nuit, à la Bastille… Faites que je ne vous ai rien dit. » Mais toute la force du serment s’est réfugiée de nos jours à la scène. […] Voilà dix ans à peu près que Henri III a paru, et que les premières promesses du drame moderne ont brillamment et bruyamment éclaté.
Elle ne le paraissait pas davantage, certainement, aux auteurs dramatiques de toute école et de toute nuance, qui n’aiment jamais à entrer en partage, surtout quand le nouveau venu est suspect de griffe de lion, et, sans mettre le cœur humain au pis, on peut supposer que ces auteurs de tous bords qui surveillent une première représentation, n’auraient pas voté à pensée ouverte pour un succès non marchandé. […] En général, il faut le dire, si l’on excepte madame Dorval, qui est toujours à excepter, et Geffroy, qui souvent a été bien, la pièce nous a paru jouée d’une manière insuffisante, sans ensemble, sans célérité, comme si les acteurs entraient peu dans leur rôle. […] C’est ainsi que je m’explique surtout comment bien des délicatesses ont été peu senties et bien des finesses ont paru échapper. […] Quelques inexpériences de mise en œuvre, inévitables à un début, ne me paraissent pas expliquer suffisamment le peu de relief que la première représentation a donné à des détails tels que ceux-là. […] Une certaine fraction du public paraissait s’attendre à un genre d’extraordinaire qui n’est pas venu ; cette sorte d’attention, nécessairement fort défavorable, lorsqu’elle a cherché à se porter et à se faire jour sur certains mots du dialogue, a été bientôt déjouée, car la suite ne répondait en rien à l’intention qu’on supposait voir percer et qu’on introduisait plus sottement encore que malignement.
Mon honneur m’oblige à le déclarer : c’est bien en soi que votre tragédie m’a paru détestable. […] Mais il paraît que Prétextat, vieux prêtre blanchi dans le saint ministère, et plein d’une terrible expérience, — d’ailleurs préparé au choc par les précédents aveux de la reine, déjà si semblables à de cyniques défis, — doit être surpris par sa dernière révélation, au point d’en perdre subitement et complètement la tête. […] Et, pour en pouvoir exprimer votre immense dépit, non seulement par un papier public, — de quoi se fût contenté tout autre que vous, — mais dans des conditions choisies par vous, sous la même couverture où parurent les pages honnêtes qui vous ont fait saigner, et « à la même place et dans les mêmes caractères typographiques », vous avez dépensé plus d’obstination et plus d’énergie qu’il n’en faut pour faire son salut. Mais tout cela ne fera pas ni que j’aie outrepassé mon droit de critique, ni que Frédégonde soit autre qu’elle n’est, ni qu’elle me paraisse autre qu’elle ne me paraît.
Le besoin de vengeance pour la cour et pour lui-même, et de précaution contre des malveillances au moins incommodes, se montrent fort à découvert dans des scènes où paraissent les deux savants et surtout dans celle où Clitandre, homme de la cour, les traite avec le plus insultant mépris. […] Voltaire, qui, à la vérité, avait une bonne raison pour ne pas aimer que l’on décriât les femmes savantes (c’était son attachement pour la marquise du Châtelet), observe fort judicieusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, « Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni le peuple à qui ce ridicule paraissait être également étranger, et qu’elle fut reçue d’abord assez froidement. […] Bret, autre commentateur, est venu et a remarqué qu’à l’époque où avait paru la pièce, la marquise de Rambouillet était morte ; elle l’était en effet depuis sept ans. […] Bret, pour redresser la citation, prétend qu’il faut substituer le nom de madame de Montausier, Julie de Rambouillet, à celui de sa mère ; et il se trouve que madame de Montausier, à l’époque où parurent Les Femmes savantes, 1672, était morte aussi depuis deux ans ou environ ; M. […] Quant à l’imputation d’avoir été de la coterie qui soutenait Pradon, ou, ce qui est la même chose, qui dépréciait Racine, comment pourrait-elle justifier Molière d’avoir attaqué madame de Sévigné dans Les Femmes savantes qui sont de 1672, puisque le premier débat qui a éclaté entre Pradon et Racine a eu lieu à l’occasion de Phèdre, qui n’a paru qu’en 1677 ?
Émancipation de la pensée Si la première partie de ce chapitre a pu paraître un peu trop affirmative, c’est parce que je me suis cru appuyé de l’autorité des siècles et des traditions. […] M. de Maistre et M. de Bonald, qui ont suivi la même route dans les errements de la société ancienne, paraissent avoir méconnu les faits nouveaux de l’esprit humain. […] Je ne veux parler que de la musique telle que nous la connaissons, parce qu’il paraît que la musique ancienne, celle qui opéra tant de prodiges, d’après le témoignage même des plus graves historiens ; celle qui pénétrait également tous les hommes et non point quelques hommes mieux organisés que d’autres ; celle qui agissait sur l’âme au lieu de n’ébranler que les sens ; il paraît, dis-je, que la musique des âges primitifs avait le secret d’une harmonie essentielle. […] Mais, quoi qu’il en soit, j’ai besoin de le redire, et je voudrais faire passer dans mes lecteurs la conviction intime où je suis que Dieu ayant fait l’homme pour vivre en société, la providence de Dieu ne cessera point de veiller sur les sociétés humaines ; quoi qu’il en soit, répéterons-nous, s’il est vrai que jusqu’à présent Dieu se soit servi de la parole pour diriger les destinées du genre humain, si la parole enfin a été jusqu’à présent une révélation toujours subsistante au sein de la société, et que ce moyen ait cessé de lui paraître utile ou nécessaire, il saura bien en faire sortir un autre de la force même des choses, en supposant que celui-là manquât d’une manière absolue, ce que je suis loin d’admettre, ainsi qu’on a pu le voir, ou en supposant qu’il soit devenu insuffisant, ce qu’on sera beaucoup plus porté à croire.
Depuis que les morceaux, recueillis dans le premier volume de cet ouvrage23, ont paru en 1832, l’auteur s’est trouvé insensiblement engagé à en composer dans le même genre un plus grand nombre qu’il n’avait projeté d’abord, et il n’a pas tardé à concevoir la réunion de ces divers Portraits ou articles critiques comme pouvant former une galerie un peu irrégulière, assez complète toutefois, et propre à donner une idée animée de la poésie et de la littérature contemporaine. […] Bien qu’écrits dans le but d’être rassemblés, ces morceaux qui ont paru successivement, gardent trace, en plus d’un endroit, de circonstances et de dispositions qui se sont modifiées et ils offrent ainsi de légers désaccords. […] Dans l’Avertissement placé en tête des second et troisième volumes de cet ouvrage24, qui parurent en 1836, j’ai dit, et il m’avait semblé, en effet, qu’un quatrième volume me suffirait pour épuiser les noms d’auteurs que je tenais à traiter encore. […] Un collectionneur des plus distingués, à qui nous devons beaucoup pour cette publication, nous signale une note relative encore aux Critiques et Portraits littéraires, dans un petit volume paru sans nom d’auteur en 1812 et qui n’est qu’un choix de Portraits, extraits des œuvres de M.
Le sujet d’Œdipe ayant paru au jeune poëte digne d’être traité de nouveau, il se hâta d’y mettre la main. […] Les brillans succès de celui qui le consultoit parurent lui donner de l’ombrage. […] Il publie & brode, je ne sçais quelles scènes qu’il disoit s’être passées, tantôt à l’église des Sablons, tantôt chez madame de Prie, tantôt chez la princesse de la Tour, & généralement dans tous les endroits où le célèbre poëte avoit paru. […] Ces beautés sans nombre dont la Henriade est remplie ; caractères vrais & soutenus ; tableaux frappans des discordes civiles présentés sans partialité ; amour du bien public recommandé sans cesse ; ressors des passions humaines développés habilement ; intérêt croissant de chant en chant ; magie des vers poussée aussi loin que l’imagination peut aller : tout cela parut un crime aux yeux de Rousseau.
Ou par desespoir d’y réussir, ou par d’autres motifs que je ne devine point, il paroît que les italiens négligent depuis long-temps la poësie dramatique. […] Il suffisoit qu’ils fissent parade d’une morgue bien noire et bien sombre, ou qu’ils parussent livrez à des transports de fureur qui les fissent extravaguer. […] Qu’on demande à l’actrice qui joüe le rolle d’Andromaque, si la scéne dans laquelle Andromaque prête à se donner la mort, recommande Astianax, le fils d’Hector et le sien à sa confidente, ne deviendroit pas encore plus touchante en y faisant paroître cet enfant infortuné, et en donnant lieu par sa présence aux démonstrations les plus empressées de la tendresse maternelle qui ne sçauroient paroître froides en une pareille situation.
Il y avait là un échange de félonie dont personne n’était dupe, et dont cependant tout le monde paraissait satisfait. […] L’horizon offrait tous les signes d’une longue tempête ; la mer y paraissait confondue avec le ciel. […] Un rayon de consolation parut sur le visage de ces deux malheureuses mères. […] Dès que l’ouvrage eut paru il fut immortel. […] car le livre n’eût pas plutôt paru qu’il eut deux éditions immédiates et jusqu’à cinquante contrefaçons en deux ans ?
Besogne beaucoup plus modeste qu’elle ne le paraît d’abord, espèce de « rapport » où nous ne serons que greffier. […] Son vol est moins élevé qu’il ne le paraît : des liens qu’on finit par connaître l’attachent à la terre. […] Ils passent à côté l’un de l’autre sans paraître se voir ! […] Il me paraît plutôt leur frère inférieur. […] Mais ensuite, la veine de Goethe paraît épuisée de nouveau.
Le Roman de Zaïs, qui parut d’abord sous le nom de Segrais, & fut attribué, après la mort de cet Auteur, à Madame de la Fayette, est aujourd’hui la matiere d’un problême. […] Huet, Evêque d’Avranches, c’est au beau sexe qu’il faut en attribuer l’honneur ; & voici les preuves qu’il en donne : « Madame de la Fayette négligea si fort la gloire qu’elle méritoit, qu’elle laissa sa Zaïde paroître sous le nom de Segrais ; mais lorsque j’eus rapporté cette anecdote, quelques amis de Segrais, qui ne savoient pas la vérité, se plaignirent de ce trait, comme d’un outrage fait à sa mémoire. […] Comment imaginer, après cela, qu’il ait eu la malhonnêteté de se donner pour l’Auteur d’un Ouvrage qu’il n’avoit pas fait, & sur-tout d’un Ouvrage composé par une femme dont le nom avoit paru à la tête d’autres Productions moins estimées & moins estimables, telles que la Princesse de Montpensier, les Mémoires de la Cour de France, & Henriette d’Angleterre ?
Mais notre recherche nous parut bientôt offrir un intérêt plus général. […] Non seulement les thèses d’Einstein ne paraissaient plus contredire, mais encore elles confirmaient, elles accompagnaient d’un commencement de preuve la croyance naturelle des hommes à un Temps unique et universel. […] Il nous parut utile de le dire.
L’intelligence heureuse s’y joue sans paraître s’y briser sur aucun point, comme la lumière s’y joue sans se heurter à aucun angle. […] Les cantiques du culte protestant ne me parurent pas trop longs cette fois, car, tandis que tout le monde chantait, je m’enivrais du bonheur de regarder cette adorable jeune fille. […] Dans le premier cas le livre n’attend pas son succès une heure : il est l’étincelle sur la poudre des imaginations ; dans le second cas il paraît comme s’il n’avait pas paru, et il attend son public pendant des années ou pendant des siècles. […] Il en paraît bien épris. […] À l’entendre ainsi, la chose peut paraître raisonnable ; cependant j’y trouve encore du louche, car tu n’as point de christianisme.
C’était un repos, après tant de portraits parisiens compliqués ou qui veulent paraître compliqués. […] Michel Corday, le roman social paraît être en défaveur. […] L’histoire rétrospective de Gillette ne paraît pas non plus à sa place. […] Ce dernier parut neuf jours avant sa mort. […] Il paraît annuellement de 350 à 400 romans.
Et cette époque était celle où avait déjà paru Shakespeare ! […] Comme acteur, il ne se distingua point, à ce qu’il paraît, parmi ses émules. […] Schlegel, qui paraît décidé à les lui attribuer. […] L’ordre, la régularité, le développement naturel et facile en ont paru bannis. […] Cette dernière hypothèse me paraît la plus probable.
Il a paru préférable de les laisser, à peu de chose près, telles qu’elles étaient venues. […] Osons dire qu’ici elle paraît plus grande et plus simple. […] » Il me paraît que M. […] Elle était, à ce qu’il paraît, des plus simples et des plus ordinaires. […] Et c’est encore un point par où Corneille devait paraître téméraire.
Ces Considérations parurent en 1839. […] L’effervescence d’imagination qui lui inspira presque de l’enthousiasme pour le suicide doit lui paraître maintenant blâmable. […] Et si la mort nous paraissait plus glacée, pour ainsi dire, chez lui, nous découvrions aussi plus manifestement en lui l’esprit immortel qui, à travers le tombeau, retrouvera la Vie. […] Croirait-on qu’il y a déjà soixante-six ans que ce type original de la poésie du spleen a paru dans le monde ! […] Elle parut en 1829.
Il nous a paru intéressant de mettre ensemble celles des partisans des prix, et puis celles des adversaires. […] Cela seul me paraîtrait conforme à l’esprit de justice d’une démocratie. […] avec tous les livres parus d’un bout de l’année à l’autre et les lire ! […] … Il paraît que c’est ça la « jeune littérature » ! […] Voici la réponse de M. de Bouhélier, parue dans Le Gil-Blas, le 2 janvier 1907, à laquelle il fait allusion.
Il paraît même qu’il suivit les cours de l’école d’Orléans, et qu’il revint à Paris se faire recevoir avocat. […] La maison de madame de Rambouillet offrit un nouvel attrait lorsque Julie d’Angennes, sa fille, commença à paraître dans le monde. […] Mais il paraît que le maréchal duc de La Feuillade sut se contenir moins que tout autre. […] Voici le fait : La Fontaine fit paraître en 1664 son conte intitulé Joconde. […] Beauval, c’était son nom, parut à la jeune Bourguignon un sujet précieux pour le mariage : aussi convinrent-ils de s’unir.
— C’est le roman de Nana qui va paraître. […] Depuis le moment où parut L’Assommoir, sa vie publique est connue de tous. […] Et, je l’avoue, le terrain de l’Assommoir me paraissait détestable. […] La liste des nouveaux décorés de la Légion d’honneur parut. […] et Lucrèce, qui paraît de toutes les fleurs de la poésie la science la plus ardue, quelquefois la plus amère !
Mais pour les détracteurs du Maître, toute arme paraît bonne. […] Malheureusement la supériorité qu’il a acquise l’a marqué d’un trait indélébile ; il ne peut pas ne pas paraître merveilleux. […] Lohengrin et Tannhaeuser de Richard Wagner, in-8°, paru à Leipzig, en 1851 ; ouvrage maintenant épuisé et tout à fait introuvable. […] Richard Wagner et Tannhaeuser a Paris, par Charles Baudelaire, brochure in-12, parue en 1861, à Paris, également introuvable aujourd’hui. […] Le texte de Franz Liszt, (créateur de Lohengrin), paru en 1851, est intéressant en ce qu’il établit un lien entre les sens.
Les mœurs de la bourgeoisie, de la finance, y sont bien décrites ; celles de la noblesse et du grand monde m’y paraissent moins heureusement saisies et sont comme brusquées. […] On parle du livre que celui-ci vient de faire paraître ; il en demande son avis à l’officier, qui lui répond d’abord : « Je ne suis guère en état d’en juger ; ce n’est pas un livre fait pour moi, je suis trop vieux », donnant à entendre qu’en vieillissant, le goût, comme le palais, devient plus difficile. […] Dans sa feuille périodique Le Spectateur français, parlant des Lettres persanes qui venaient de paraître, il les loue pour l’esprit, mais les critique sur un point. […] Mais ce qui était bien véritable aussi et frappant, c’est que tout ainsi que Montesquieu pouvait dire : « L’esprit que j’ai est un moule, on n’en tire jamais que les mêmes portraits », l’esprit de Marivaux, à plus forte raison, devait paraître un patron d’où il avait tiré à la fin toutes les broderies et toutes les dentelles. […] Une vieille amie, Mlle Saint-Jean, se dévoua à le soigner et à tenir sa maison, en y mettant du sien sans qu’il parût s’en douter.
Dans sa langue, il est d’un siècle plus âgé que Joinville, qui nous paraît plus aimable ; mais Villehardouin était certainement plus fort […] C’est ce que les députés, dès leur arrivée, parurent très bien savoir. […] Les commissaires, après vingt-quatre heures de réflexion, en passèrent par ces articles, qui ne leur parurent avoir rien d’excessif, et qu’on ne voit pas qu’ils aient songé à débattre. […] C’est alors que, sur la proposition de Villehardouin, qui paraît avoir été l’homme de conseil et de ressource en ce moment critique, on s’adressa à Boniface, marquis de Montferrat, lequel accepta l’honneur et le fardeau. […] [NdA] Ne pas oublier que ces articles paraissaient au Moniteur dam le moment même de l’expédition d’Orient.
Mesnard, paraît incomplète, infidèle, et chacun porte en soi, selon sa manière de sentir, le besoin d’une traduction nouvelle. […] Il me paraît plein de gravité, d’énergie et d’images fortes, mais profondément tristes ; aussi je n’en lis guère, car il me rend l’âme toute sombre. […] et que d’appareils, que de machines il fallut pour le remorquer en quelque sorte, jusqu’à ce qu’il pût entrer librement et voguer, comme il paraît faire aujourd’hui, dans ce lac supérieur ! […] [NdA] Moi-même, dans la pièce xviiie du recueil de poésies intitulé Les Consolations, qui parut en mars 1830. […] Mesnard aurait désiré, sur sa traduction, un plus grand nombre de ces remarques de détail : c’est la convenance seule, et je dirai, la politesse qui m’a empêché de les multiplier de peur de paraître déprécier un travail dont l’ensemble est satisfaisant et dont l’intention avant tout est recommandable.
Il a, sur nos écrivains du grand siècle, et sur Boileau notamment, considéré comme auteur de satires, des opinions qui ne laisseraient pas de surprendre si on les citait, et qui ne me paraissent pas manquer de vérité dans leur entière indépendance. […] Mais le prix que l’auteur y met au bien et au mal, au bien surtout, paraît moins partir du cœur que de la tête, comme aussi l’effet que ses satires font va plus à la tête qu’au cœur. […] La plupart des hommes croiraient ne savoir pas vivre s’ils les entretenaient naturellement et d’autre chose que d’elles-mêmes ; il leur paraît que de ne pas dire à une femme, du moins de temps en temps, qu’elle est belle et qu’elle a de l’esprit, ce serait lui faire entendre que la beauté et l’esprit lui manquent. […] C’est ainsi que la biographie de Georges Le Sage, esprit plus singulier encore qu’original, et qui d’ailleurs n’a rien produit, me paraît tenir trop de place, venant après les études sur Charles Bonnet et sur l’illustre Saussure, les deux noms qui forment le véritable couronnement de ce beau siècle littéraire et scientifique de Genève. […] [NdA] Il s’agit de la statue que les Romains auraient élevée à Simon le Magicien comme à un dieu, au dire de Justin Martyr et de Tertullien, qui paraissent bien s’être mépris et avoir fait un quiproquo.
Dans l’Antiquité, il était trop petit et en herbe quand Aristote parut, et Quintilien ne le vit jamais, s’il le vit, que du haut de sa grandeur. […] Il est évident dès l’abord que Clotilde ne paraît que pour être sacrifiée. […] Sibylle avait pour lors sept ou huit ans, et le jeune homme paraissait en avoir vingt. […] Dès qu’un de ses romans paraît chez son éditeur, il faut voir, nous dit-on, comme son public, à lui, se dessine ; d’élégantes lectrices viennent en foule et elles viennent en personne ; les équipages se succèdent : en général, on ne demande pas un, mais plusieurs exemplaires du roman nouveau. […] N’y a-t-il donc pas moyen pour un auteur aimé de garder tout son public, et de continuer de le charmer, sans paraître lui donner des gages comme à un parti ?
Comme le Traité de grande Tactique s’était imprimé sur ces entrefaites, et que les deux premiers volumes avaient paru, Jomini avait glissé ces volumes dans le paquet des dépêches du maréchal, en y joignant une lettre d’envoi qui appelait l’attention de Napoléon sur un chapitre capital où les dernières guerres, et notamment la campagne de 1800, étaient invoquées et comparées aux opérations du grand Frédéric. […] La critique de détail, chez lui, paraît donc des plus avancées ; mais, malgré tout, la science proprement dite était comme dans l’enfance au commencement du xviiie siècle. […] On y lit en tête ces lignes, qui traduisent sa vraie pensée : « Cet ouvrage est un des plus distingués qui aient paru sur ces matières. […] C’est encore sous ce titre, et comme suite, que parut en 1806 et par anticipation un volume intitulé : Relation critique des campagnes des Français contre les coalisés depuis 1792, qui commençait l’Histoire des guerres de la Révolution. Puis, en 1807, parut une troisième partie du Traité, mais avec un changement avoué de plan, et il s’intitula dès lors Traité de grandes opérations militaires : une quatrième partie, sous ce même titre, parut en 1809.
Le jour où elle paraît dans une nation comme une des branches de sa littérature, ce jour-là l’esprit particulier de cette nation commence à soupçonner qu’il est l’esprit humain. […] Il parut quelquefois malhonnête, où il n’avait été que maladroit. […] Il a paru utile de toucher quelque chose de cette dangereuse distinction de la forme et du fond, en traitant de l’auteur le plus loué comme écrivain et le plus contredit comme penseur. […] Quand son ouvrage parut, on ne manqua pas de l’accuser de trop de sévérité. […] C’est la première fois que la morale universelle s’exprime en France dans un langage définitif ; car, à l’époque où parurent les Maximes, on ne connaissait pas encore les Pensées de Pascal.
Dans l’intervalle, et il y a près d’un an (1850), a paru une Histoire de Marie Stuart par M. […] L’Écosse, durant tout ce temps, ne lui parut que comme un pays barbare et sauvage, qu’elle espérait bien ne jamais revoir, ou du moins ne jamais habiter. […] La politique de Mme de Longueville, durant la Fronde, me paraît de cette force-là. […] La reine et son favori, avant qu’ils parussent s’en douter, étaient pris dans un réseau. […] Elle ne paraît pas plus s’en souvenir que du bruit des vagues et de l’écume des flots sur ces lacs brillants qu’elle a traversés.
Bossuet se décidait alors à les faire paraître. […] Dans ces études recommencées, la part des poètes paraît avoir été la plus grande. […] Il parut durant cette querelle divers écrits en vers ou en prose ; le bon sens public y donnait gain de cause à Bossuet. […] Tronson, une piété qui paraissait inaccessible à des solitaires comme l’abbé de Rancé. […] S’il paraissait au lecteur que je n’en ai pas trop dit, ce serait une preuve que je n’en aurais pas dit assez.
Que nous faudra-t-il faire pour éclaircir ce qui nous paraît y rester de désordre ? […] Corneille paraît : cet homme jette les yeux de son génie sur le théâtre de son siècle. […] C’est le prodige du talent que d’avoir si bien assorti deux intrigues, qu’elles paraissent identiques. […] il ne vous paraît pas hors de vraisemblance qu’Émilie et Cinna conspirent dans la chambre même où vient Auguste tenir conseil ! […] Mais cette seconde division me paraît superflue, étant comprise dans la première.
Sa Préface, comme il est arrivé quelquefois aux poètes, nous paraît démesurément plus grande que l’œuvre. […] Je ne sais point de plus beau sonnet en ce genre élégiaque que le seizième des Regrets, et qui paraît adressé à Ronsard. […] Il était temps que Du Bellay repassât les monts et revînt en France : les derniers mois de son séjour à Rome paraissent lui avoir été tout particulièrement odieux et insupportables. […] Le côté le mieux touché de cette notice me paraît être dans l’exposé des relations du poète et de la reine Marguerite. […] Marty-Laveaux, paraîtra dans le courant de septembre.
Flaubert ; tous les renseignements que l’antiquité nous a transmis sur les Phéniciens de l’Afrique, tous les commentaires qu’y ont ajoutés les modernes, il paraît les connaître. […] Il vous a paru commode de réduire l’Olympe punique à ces deux figures, d’opposer la Vénus à demi ascétique au minotaure toujours affamé, les prêtres-eunuques aux prêtres gorgés de sang, Tanit à Moloch. […] Gesenius, l’illustre orientaliste, me parle d’une déesse à laquelle sont dédiées plusieurs des inscriptions votives de Carthage ; elle s’appelait, dit-il, Tholath, et paraît correspondre à la Junon des Hellènes. […] Et voilà les sujets que l’art nouveau se plaît à étaler sous nos yeux, voilà les problèmes qui lui paraissent dignes d’étude et les beautés qu’il veut qu’on admire ! […] Flaubert, j’ai regret à le dire, a passé à côté d’un grand sujet sans paraître en soupçonner la valeur.
En général, il paroît animé du feu de son Modele. […] Ses Observations en général nous ont paru très-judicieuses, mais un peu trop séveres ; car si, comme il le dit lui-même dans un Ouvrage qu’il a donné depuis, les anciens Poëtes ne sauroient jamais être traduits que très-difficilement & toujours très-imparfaitement, on doit avoir de l’indulgence pour un Traducteur qui a su faire passer dans notre langue une partie des beautés de son original. […] Delille, & auquel nous n’avons rien changé depuis la premiere édition des Trois Siecles, nous a fait ranger, par cet Auteur, au nombre de ses ennemis, dans le VI vol. de sa Philosophie de la Nature, qu’il fit paroître un an après la premiere publication de notre Ouvrage.
Né avec des talens propres à le faire exister par lui-même, après avoir donné deux bons Ouvrages de son propre fonds, il s’est attaché à des Compilations, & par malheur il ne paroît pas avoir su bien choisir ses matériaux. […] Le premier Philosophe de l’Europe y paroît dans un raccourci qui étonne, & d’une sécheresse plus que géométrique, ce qui n’est pas propre à faire honneur à la Philosophie. […] Mais ne sait-on pas que tous ces beaux Siecles ont dégénéré, quand ces météores ont paru ?
Deux points paraissaient inacceptables à ces chrétiens plus rigides. […] Il paraît qu’il y en a de plus grands. […] Même la succession m’en paraît instructive. […] est-ce pas alors surtout que la vie paraît bonne ? […] Les jansénistes ont paru triompher un moment, et les cartésiens, un moment, ont paru s’unir aux jansénistes.
Pour moi, je me suis laissé conduire à ma matiere ; il m’a paru qu’elle me donnoit lieu à des reflexions judicieuses sur la critique. […] Cette conduite n’est pas si hardie qu’elle le paroît. […] Cela lui paroît presque un sacrilege. […] Est-elle défectueuse comme elle me l’a paru ? […] Il me paroît toûjours que ce sentiment est trop froid, et que ce n’est pas assez en cette occasion d’une préférence si peu animée.
Si rien, chez M. de Tocqueville, n’annonce un regret, ni encore moins une antipathie contre cette loi de développement qu’il reconnaît et proclame comme providentielle, si dans le savant tableau qu’il nous retrace des États-Unis et du principe qui y triomphe, il se laisse aller parfois à un sentiment d’admiration grave, tel que le philosophe politique peut en exprimer, nous devons dire qu’il paraît moins rassuré en ce qui concerne l’Europe et la France. […] L’élément fondamental et naturel des institutions démocratiques paraît être à M. de Tocqueville la Commune, et il en expose la formation et l’existence en Amérique, et particulièrement à la Nouvelle-Angleterre, de manière à nous transporter tout d’abord dans le secret même de cette société qui se gouverne elle seule. […] La première, la centralisation gouvernementale, lui paraît salutaire et nécessaire à la force d’un État, au maintien de son unité ; elle existe aux États-Unis plus forte qu’on ne croit, trop forte même dans beaucoup d’États selon lui ; elle existe à côté de la décentralisation administrative la plus éparse. […] S’il devait arriver en France que la monarchie ou la république (peu importe), en s’armant de ce mot de centralisation mal entendu, fissent prévaloir, constamment la régularité administrative, soit douce, soit rigoureuse, sur la vie réelle, morale, animée de chaque point du pays ; si l’on ne parvenait enfin à introduire et à fonder parmi nous les institutions démocratiques en ce qu’elles ont d’essentiel, d’élémentaire et de vivace, c’est-à-dire l’existence communale, M. de Tocqueville paraît craindre qu’une des chances naturelles de cette égalité croissante ne fût un jour, tôt ou tard, l’assujettissement de tous par un seul, du moment qu’on n’aurait plus à espérer le gouvernement de tous par eux-mêmes. […] Lorsque son livre de la Démocratie parut, j’en écrivis quelques mots d’éloge que je fis insérer dans le journal le Temps, dirigé alors par M.
Une rallonge lui parut encore nécessaire ; il la frappa de nouveau, et elle doubla d’étendue, — « Alors — dit le Vendidad — les bœufs, les bêles de somme et les hommes ont marché en avant à leur fantaisie et comme ils l’ont voulu. » Au cinquième siècle avant notre ère, les Rois de Perse avaient presque réalisé l’exploit fabuleux attribué à leur grand ancêtre ; leur lance avait ébranlé et conquis la terre. […] Xerxès y parut, sans doute, coiffé de la tiare droite que le monarque seul avait droit de ceindre, et vêtu de cet habit chargé de diamants, qu’un historien grec, vantant la force de son successeur, le loue d’avoir pu porter tout une matinée, sans qu’il eût faibli sous son poids. […] Sa présence frappait de mort l’audacieux qui osait paraître devant lui sans avoir été appelé. — « J’irai donc chez le Roi » — dit à Mardochée Esther, la reine favorite, la « Perle », comme il l’avait surnommée, — « J’irai chez le Roi, ce qui est contre la loi. […] Elle parlait une langue si mélodieuse et si lumineuse que tout autre idiome auprès d’elle paraissait un jargon grossier. […] Celle sommation d’un despote barbare, traduite dans leur langue généreuse et libre, leur parut un crime de lèse-majesté.
Nous avançons dans notre carrière, et La Fontaine avance vers la vieillesse ; car tous les livres de cette seconde partie n’ont pas été donnés à la fois : même la plupart des fables du douzième livre ne parurent que plusieurs années après les autres, et quelques-unes de ces derniers livres se ressentent de l’âge de l’auteur ; il y en a qui rentrent tout-à-fait dans la moralité des fables précédentes ; d’autres qui ont une moralité vague et indéterminée ; d’autres enfin qui n’en ont pas du tout. […] C’est-à-dire, de prolonger les souffrances de la mort : cela ne me paraît pas heureusement exprimé. […] Si ce sont de petits princes, alors ils servent dans un grade militaire considérable, ont de grosses pensions, de grandes places, etc… Enfin, cette fable me paraît s’appliquer beaucoup mieux à cette espèce très-nombreuse d’hommes timides et prudens, ou quelquefois de fripons déliés qui se servent d’un homme moins habile, dans des affaires épineuses dont ils lui laissent tout le péril, et dont eux-mêmes doivent seuls recueillir tout le fruit. […] L’objet de cette fable me paraît, comme celui de la précédente, d’une assez petite importance. […] Un loup parut, tout le troupeau s’enfuit.
Jusque-là elle paraît subsister en parasite sur l’esprit qui la nourrit, elle ne vit pas encore de sa vie propre. […] D’autres fois, au contraire, c’est à peine si quelques-uns des éléments du processus paraissent dépasser les autres en importance. […] Et sans doute, au fond, la différence des deux cas fut moindre qu’elle ne le paraît d’abord. […] D’ailleurs le germe paraît bien acquérir le caractère précis qu’il conservera et qui en fera l’originalité. […] En certains cas aussi, l’évolution paraît bien s’accomplir régulièrement, sans déviation notable.
Le monde entier alors me parut barbare. […] Il parut si pieux, qu’on le garda et qu’on le fit prêtre. […] Mon incapacité d’être méchant, ou seulement de le paraître, vient d’eux. […] Sa résignation, sa mine souriante, paraissaient une vision d’un autre monde. […] Victor Hugo a paru depuis.
Taine paraît admettre une certaine influence directe des lieux sur les artistes qui les habitent. […] Il serait facile de multiplier ces exemples à un tel point que le cas d’artistes en opposition avec leur milieu social parût être plus fréquent que le contraire. […] Cette assertion paraît évidente et elle l’est en effet, bien qu’on ne la prenne pas d’habitude au sens absolu où nous la posons. […] Nous avons pris le réalisme et le roman comme bases de notre raisonnement, car ces cas sont ceux où le caractère individuel, les facultés, les capacités du lecteur paraissent réduits à jouer le moindre rôle. […] Le culte des héros et l’héroïque dans l’histoire (1841), traduit par le philosophe Jean Izoulet (1854-1929), paraît pour la première fois en français en 1888, soit la même année que La Critique scientifique.
Cela me paraissait très loin. […] Le père Gautier, comme on l’appelait, me parut très terrible tout d’abord. […] L’institution de Mlle Lavenue parut tout à fait convenable. […] Il y avait des broderies, des jours, des rubans ; cela me parut très joli. […] Elles paraissaient très pressées, et très contentes de m’emmener.
Il me paraît évident qu’il faut dater ce billet de 1834 et non de 1836. […] L’article paru le 15 septembre. […] Troubat qui me paraît bien étrange. […] Il cherche à voir ce qui ne cherche pas à paraître. […] Quinet, comme expression de désespoir, m’avait paru bien triste ; comme expression d’orgueil, il me paraît bien plus triste encore.
Cette nouvelle édition de l’Histoire de Venise a paru l’année dernière, précédée d’une notice sur M. […] lui écrivait-il de Marseille le 30 décembre 1785, vous me paraissez avoir beaucoup gagné depuis un an, et vos derniers vers, ainsi que votre dernière lettre, sont d’un ton bien supérieur à tout ce qui a précédé. […] Si mon ouvrage paraît jamais, vous aurez sans doute envie de le lire, et je crois que cette lecture vous fera du bien. […] Il lui conseille, comme antidote à l’impatience de publier trop tôt, de jeter les yeux sur le Petit almanach de nos grands hommes qui venait de paraître et qui raillait toutes ces vaines renommées d’un jour. […] Rien d’abord ne paraît plus simple ; on se met en campagne ; on trouve bien des chemises de gens qui l’offrent d’eux-mêmes, et qui se piquent de parfait bonheur : aucune n’opère.
Les Jésuites, sûrs de lui et ne le craignant point parce qu’il les craignait, et que sa conduite, qui pouvait leur donner toujours prise sur lui, le mettait dans leur dépendance, le laissaient assez faire ce qu’il voulait, d’autant plus qu’il avait toujours l’habileté de les mettre dans sa confidence et de paraître agir de concert avec eux. […] Le contraste ne parut pas trop criant. […] Je m’y attachai, d’abord, parce que le roi l’avait ainsi désiré de moi ; après, par un grand fonds de mérite qu’il faisait paraître dans toutes les séances de l’Assemblée avec une si grande distinction, que personne, bien loin de prétendre le pouvoir surpasser, ne pouvait l’égaler. […] Legendre, qui paraît fort au fait des circonstances et des phases de la querelle dont le dernier résultat fut l’excommunication académique de Furetière, avait été chargé sans doute par l’archevêque de le mettre lui-même au courant de la question. […] Il paraît qu’à propos du prélat on avait aussi jasé de Mme de La Meilleraye ; c’étaient des histoires déjà anciennes que le scandale présent ravivait.
Entre Beugnot et Chateaubriand, ces deux témoins de son désappointement, l’un si spirituel, l’autre si amer et si ennemi, Talleyrand observé, démasqué, percé au vif à ce moment, passe devant la postérité un mauvais quart d’heure, et, ce qui lui eût été le plus pénible, il y paraît même un peu ridicule. […] Les circonstances étaient bien autrement difficiles, et, après avoir montré quelque fermeté au début vis-à-vis du roi et de son frère, M. de Talleyrand parut manifestement au-dessous de sa tâche. […] Pasquier, son collègue dans ce cabinet, lorsqu’ils paraîtront, le diront assez en détail. […] Je crois que je vous écrirai encore une fois d’ici. — Il me semble que tout le monde a quitté Paris : il n’en arrive point de lettres, de telle sorte que je ne saurai plus comment va le monde, surtout s’il y a censure. — L’affaire Maubreuil, que je lis dans les journaux35, me paraît se réduire à ceci : Donnez-moi de l’argent ou je ferai du scandale. […] On faisait des difficultés, parce que Talleyrand n’avait, paraît-il, traité avec Ferdinand que déjà assuré de la décision du congrès qui rétablissait les Bourbons de Naples.
Cette observation préalable sur le sujet, et sur la manière dont Raynouard l’a envisagé, est très juste et le paraîtra à tous ceux qui reliront la tragédie et les preuves historiques qui y font cortège. […] mon ami, répondit-il, si je les faisais plus forts, le dernier vers ne paraîtrait pas si beau. » C’était ce système d’économie poétique qui lui avait réussi dans Les Templiers, mais qui ne lui réussit pas deux fois. […] Or, il lui parut que ces premiers indices de la langue moderne qui perçaient chez les auteurs, appartenaient à sa langue du Midi plutôt qu’à la future langue française du Nord ; il en conclut aussitôt que son cher idiome provençal avait commencé par s’étendre au nord beaucoup plus haut et plus avant qu’il ne put se maintenir plus tard. […] Ce défaut, que ne corrigeaient pas suffisamment son bon sens et son exactitude de détail, me paraît essentiel dans la forme de son esprit. […] L’Empereur en a paru convaincu, et a dit qu’ayant été trompé une fois à la lecture d’une tragédie, il n’en laisserait désormais jouer aucune qu’elle n’eût été préalablement représentée sur le théâtre de la Cour. » (Journal et souvenirs de Stanislas Girardin, t.
Michaud l’ont fait dignement, avec équité et bienveillance, je dois excepter un seul article, c’est celui qui a paru dans le Supplément de la Biographie universelle, publiée par le frère même de M. […] Il est vrai que ces quatorze années paraissent n’être plus rien à l’auteur lorsque plus tard, au lendemain de la chute de l’Empire, il fit réimprimer sa brochure en 1814. […] Michaud parut hésiter et tâtonner dans l’application de son esprit. […] Poujoulat, parut en sept volumes (1833-1835), et elle offre un intérêt très varié et très doux, quoiqu’on y pût désirer plus de naturel et de familiarité encore. […] Michaud, et qui parut dans La Quotidienne du 21 août.
Un trait d’Homère, un vers de Virgile, fondus rapidement dans sa pensée, lui paraissaient la mieux achever et la consacrer sous forme divine. […] Les Lettres persanes parurent sans nom d’auteur en 1721, et elles eurent à l’instant un succès qui marquait une date et qui en fit le livre de l’époque. […] Aujourd’hui, cette partie nous paraît morte, artificielle ; et, pour peu qu’elle se prolongeât davantage, elle ennuierait. […] Il avait trente-cinq ans à cette date, et il a écrit : « À l’âge de trente-cinq ans, j’aimais encore14. » Mais les amours de Montesquieu ne paraissent pas l’avoir jamais beaucoup troublé ni attendri. […] Il paraît n’être pas éloigné lui-même de croire à une révolution prochaine ; mais on sait comment les mœurs politiques, très abaissées au temps de Robert Walpole, se relevèrent patriotiquement et se retrempèrent avec Chatham.
» Cette méthode un peu scotique et sophistique, à laquelle Socrate lui-même ne me paraît pas avoir entièrement échappé, fut un des travers de jeunesse de Franklin ; il s’en guérit peu à peu, se bornant à garder volontiers dans l’expression de sa pensée la forme dubitative et à éviter l’apparence dogmatique. […] Lorsqu’un autre avançait quelque chose que je croyais une erreur, je me refusais à moi-même le plaisir de le contredire brusquement et de démontrer à l’instant quelque absurdité dans sa proposition ; et, en répondant, je commençais par faire observer que, dans certains cas ou circonstances, son opinion pouvait être juste, mais que, dans le cas présent, il me paraissait, il me semblait qu’il y avait quelque différence, etc. […] Le frère de Franklin commença vers 1720 ou 1721 à imprimer un journal ; c’était le second qui paraissait en Amérique. […] Il y reviendra, après ses premières licences, d’une manière sincère et touchante : je ne sais aucun déiste qui témoigne un sentiment de foi plus vif que Franklin ; il paraît croire, en toute occasion, à une Providence véritablement présente et sensible ; mais là encore, qu’est-ce qui a le plus contribué à le ramener ? […] Dans la première partie de sa vie, bien qu’il paraisse plein d’inventions et un grand promoteur en toute matière d’utilité publique, Franklin ne l’est jamais que dans la mesure immédiate qui est applicable ; il ne sort point du cadre ; il est avant tout pratique.
Ce que vous avez dépensé d’ingéniosité, de pénétration, de patience, de ténacité, à l’exploration de la terra incognita des phénomènes psychiques m’a toujours paru en effet admirable. […] D’abord parurent l’astronomie et la mécanique, sous la forme mathématique que les modernes leur ont donnée. […] Bref, l’hypothèse d’un parallélisme rigoureux entre le cérébral et le mental paraît éminemment scientifique. […] Et tel paraît être, à première vue, le cas des faits qui intéressent la « recherche psychique », ou tout au moins de beaucoup d’entre eux. […] Ce qui me paraît se dégager de l’étude attentive des faits, c’est que les lésions cérébrales caractéristiques des diverses aphasies n’atteignent pas les souvenirs eux-mêmes, et que par conséquent il n’y a pas, emmagasinés en tels ou tels points de l’écorce cérébrale, des souvenirs que la maladie détruirait.
Ceux que j’ai connus m’ont toujours paru de bonne humeur. […] Celui-là était, paraît-il, un vilain bonhomme qui avait le nez rouge et l’œil féroce. […] Si étrange que cela puisse paraître, je crois la question insoluble. […] Ainsi expliqué, l’aphorisme paraîtra contestable aux fanatiques de la vérité. […] Cependant, épisode assez peu connu, il paraît qu’une commission fut formée à ce sujet par M.
On a peine, malgré tout, à croire que ce Panégyrique de saint Paul, tel que nous l’avons, soit précisément celui qu’il a prononcé dès 1657 à l’âge de trente ans, et qu’il ne l’ait pas retouché plus tard : dans ce cas il aurait été dès cet âge le grand orateur qu’il a paru depuis, et il n’aurait fait dans la suite que s’égaler, sans jamais se surpasser. […] Il s’épura par degrés et ne tarda pas à paraître dans toute sa magnificence : semblable à un fleuve qui en s’éloignant de sa source dépose peu à peu le limon qui troublait son eau, et devient aussi limpide vers le milieu de son cours qu’il est profond et majestueux. […] Bossuet, déserté dans sa chaire, me paraît une des plus grandes injures qu’on ait faites à l’éloquence. » Je ne crois pas que Bossuet ait jamais oublié de se représenter devant qui il parlait, ce qui est la première condition et, pour ainsi dire, le premier tact de l’orateur. Qu’il y ait eu des jours où Bossuet ait paru fatigué en voulant prêcher ; que les gens de Meaux, accoutumés à leur évêque, n’aient pas assez senti le prix de chacune de ses paroles, c’est possible, c’est même probable, et je croirais volontiers qu’il y a quelque chose de vrai dans le dire du cardinal de Luynes.
Les grandes âmes confiantes et largement épandues qui avaient abreuvé nos grands-pères de poésie et de chimères paraissaient bien naïves à leurs petits-fils et leur étaient devenues presque indifférentes. […] Mais chaque fois elle se sentait reprise par l’impérieux devoir de sa vocation littéraire ; et ces interruptions faisaient qu’elle aimait souvent et qu’elle ne paraissait pas aimer longtemps. […] La vue du monde mauvais, nous nous y complaisions par une étrange maladie d’orgueil : nous préférions que le monde fût laid, pour paraître forts en le voyant et en le disant. […] Si George Sand a paru reconnaître, dans ses premiers romans, le droit absolu de la passion, c’est uniquement de celle qui est « plus forte que la mort » et qui la fait souhaiter ou mépriser.
En 1896, au cours d’une préface, déjà, violemment, j’écrivais : « L’excès de sensibilité où vont se porter de nouveaux auteurs, les défaillances qu’ils montreront, les larmes, les soupirs, les sanglots dont ils paraîtront tout à fait prodigues, incommoderont fort le public. […] Jammes a ravi les âmes, et une multitude d’écrivains sanglotants et doux ont paru. […] Les phrases d’elles-mêmes paraissent lassées, tant leur rythme est morne et uni. […] Tout au contraire, ils me paraissent les pires modèles.
Avant-propos Le livre que nous publions ici, dans cette bibliothèque hospitalière, libéralement ouverte à toutes les écoles de philosophie, est la réimpression amplement développée de deux articles qui ont paru dans la Revue des Deux-Mondes, aux mois de juin et juillet 1865. […] On me dit : Vous paraissez craindre que si certains rapports précis et certains étaient trouvés entre l’intelligence et le cerveau, la doctrine spiritualiste fût par là compromise et l’existence de l’âme mise en péril. […] Fort bien ; j’admets cette conclusion qui me paraît en effet le résultat le plus clair des investigations scientifiques dans cette question. […] Il n’est pas moins clair que deux musiciens qui, à mérite égal, auraient à se faire entendre sur deux instruments inégaux paraîtraient être l’un à l’autre dans le rapport de leurs instruments.
Viennet L’article suivant, qui a paru dans le Constitutionnel du 8 juin 1866, ne messiéra peut-être pas en regard de celui qui précède sur l’Académie française. […] Il fut un temps où il paraissait de bon goût de railler l’auteur de Clovis et d’Arbogaste. […] L’ouvrage qu’il publie aujourd’hui et où il a résumé en un corps de récit toute son Étude ecclésiastique et politique depuis saint Pierre jusqu’à Innocent III, depuis la barque du pêcheur jusqu’aux gloires du Vatican, n’eût peut-être jamais paru, si l’auteur n’avait en quelque sorte été provoqué et piqué personnellement.
Ce Recueil contient un grand nombre d’observations intéressantes, instructives, lumineuses, dont plusieurs étoient certainement neuves lorsqu’elles parurent. […] Il n’est permis de suivre toutes les années d’un Prince, & toutes ses actions en détail, que quand on entreprend d’écrire sa Vie en particulier ; alors on peut ne parler des affaires, que pour le faire paroître tel qu’il a été : mais en écrivant l’Histoire d’une Nation, il ne faut parler des Princes, que pour faire paroître quels ont été les différens ressorts de l’Etat.
Achille va paraître pour venger Patrocle. […] C’est l’Éternel qui se peint lui-même : « Sa colère a monté comme un tourbillon de fumée ; son visage a paru comme la flamme, et son courroux comme un feu ardent. […] Alors les eaux ont été dévoilées dans leurs sources ; les fondements de la terre ont paru à découvert, parce que vous les avez menacés, Seigneur, et qu’ils ont senti le souffle de votre colère. » « Avouons-le, dit La Harpe, dont nous empruntons la traduction, il y a aussi loin de ce sublime à tout autre sublime, que de l’esprit de Dieu à l’esprit de l’homme.
Ces temps ont été courts, bien qu’ils aient pu paraître longs à ceux qui avaient à les traverser. […] Qu’est-ce qui nous paraît plus suranné, plus ridicule que les disputes du jansénisme et du molinisme ? […] Grenier ne me paraît guère, sous forme physiologique, qu’un janséniste foudroyé par des molinistes. […] Je ne m’amuserai pas à détacher quelques-uns des passages de cette remarquable thèse ; mais ils vous paraîtraient formels, à coup sûr. […] Ce qui n’est que liberté en Belgique, envisagé d’ici, vous paraît licence.
On paroît insinuer dans ce Prospectus, que cette Edition se fait de l’aveu & par les soins de l’Auteur, tandis qu’il n’y a pas la moindre part. […] Je ne sais si vous en penserez comme moi ; mais cet article me paroît sage. […] A peine les Trois Siecles ont-ils paru, que tout l’Olympe Philosophique & tous les marais du Parnasse se sont soulevés contre moi. […] Après les Epigrammes, ou plutôt en même temps, ont paru les Critiques : & quelles Critiques ! […] Cette nouvelle Edition, prétendue de ma façon, n’a pas laissé de paroître en trois petits volumes in-12.
La nature leur parut vengée. […] Il parut des brochures sous ce titre singulier : Tragédie pour rire, & Comédie pour pleurer. […] Le goût du public parut si décidé pour elles, que les critiques furent réduits à se taire. […] Aucun de ceux qu’on fait contre les spectacles ne lui paroît fondé. […] Le talent d’acteur & d’auteur de comédie lui paroît celui d’un homme abominable.
Godefroy, président de la Chambre des comptes de Lille, qui paraît très bien instruit, et qui dit des vérités fort nues et même un peu cyniques. […] Il y eut, peu après ce moment, un nouvel assaut, et sinon un échec, quelque atteinte du moins portée en réalité à la réputation de Fontenelle, à cette existence considérable qui nous paraît de loin si tranquille et si établie. […] Je crois l’avoir dit ailleurs, l’explication morale qu’il convient de donner de Massillon me paraît plus simple. […] Imprimé avec approbation et privilège, il a paru pendant la semaine sainte, et on en a été scandalisé. […] Il légua ses journaux manuscrits au président Bouhier pour aller dormir au fond de sa bibliothèque, en attendant l’heure de paraître, qui pouvait bien ne jamais venir.
Il est possible pourtant que l’ordre daté de Dresde, le 13 mai au soir, ait paru indiquer plus probablement au maréchal cette direction de Berlin, et que Jomini ait dû alors insister auprès de lui par toutes les raisons stratégiques qui tendaient à la contre-indiquer. […] On lui attribua ainsi qu’à Moreau un principe que les Alliés parurent s’être fait dès ce moment, à savoir, de combattre le moins possible Napoléon en personne, mais d’attaquer partout ses lieutenants en son absence. Napoléon, au reste, était le premier à en faire la remarque à cette date dans sa Correspondance (22 août 1813) : « En général, disait-il, ce qu’il y a de fâcheux dans la position des choses, c’est le peu de confiance qu’ont les généraux en eux-mêmes : les forces de l’ennemi leur paraissent considérables partout où je ne suis pas. […] L’occasion lui parut bonne pour remettre sur le tapis l’unité de commandement et pour stimuler l’empereur Alexandre, qui s’en était jusque-là trop aisément dessaisi. […] Jomini se retrouvera Suisse encore et fidèle de cœur dans deux Épîtres adressées à ses compatriotes en 1822, à l’occasion de quelques phrases légères et malheureuses prononcées à la tribune française, où l’Opposition elle-même avait paru faire bon marché de l’indépendance de la Suisse et de sa considération en Europe.
L’Empire, contre qui il s’était mis en lutte, l’étouffait : quand le colosse parut chanceler, Chateaubriand tressaillit ; quand tout croula, il poussa un cri, un cri de joie sauvage. […] Decazes a pu paraître atroce. […] Je leur donne le pouvoir de détruire ceux qui leur paraîtront devoir être détruits…, etc., etc. […] [NdA] Il paraît que Louis XVIII avait dit à neuf heures du matin : Je ne veux plus voir cet homme. […] Quelle que soit l’explication, ce fut une chose fâcheuse pour la royauté que M. de Chateaubriand, aux yeux de l’opinion, parût non pas renvoyé, mais chassé.
Comme, d’autre part, rien n’est plus aisé que de raisonner géométriquement, sur des idées abstraites, il construit sans peine une doctrine où tout se tient, et qui paraît s’imposer par sa rigueur. […] Combien serait préférable une philosophie plus modeste, qui irait tout droit à l’objet sans s’inquiéter des principes dont il paraît dépendre ! […] À vrai dire, il n’y a pas d’être vivant qui paraisse tout à fait incapable de mouvement spontané. […] Que d’ailleurs ces deux existences — matière et conscience — dérivent d’une source commune, cela ne me paraît pas douteux. […] Mais cette nécessité paraît expliquer les arrêts de la vie à telles ou telles formes déterminées, et non pas le mouvement qui porte l’organisation de plus en plus haut.
Elle me paraît cependant urgente. […] Mais il paraît que la France n’enseigne pas cela. […] Cette vie me paraît singulièrement belle par sa simplicité même. […] Ce qui me paraît évident, c’est qu’il faut la trouver. […] Il paraît que c’est une idée qui n’était encore venue à personne.
Voyez-le au moment où il sort et où il paraît : il n’a rien à renverser, à bouleverser autour de lui, comme quand on se produit après coup ; il n’éclate point à tort et à travers ; il ne rompt pas, il se détache avant tout engagement. […] Jeune homme, vous vous contenterez de ce raisonnement, de cette démonstration, vous parût-elle insuffisante ; vous irez jusqu’ici en ces hautes matières, mais vous n’irez pas plus loin. […] Après avoir donné à la revue qui paraissait sous le titre de La liberté de penser un morceau très-remarqué entre autres, De l’Origine du langage (1848), il signala bien tôt son entrée à la Revue des Deux Mondes (1851), et presque en même temps au Journal des Débats (1852), par une suite d’essais ou d’articles, parfaits, excellents, où se produisait sur maint sujet d’histoire, de littérature ou d’art, et sous une forme également grave et piquante, cet esprit savant, profond, délicat, fin, fier et un peu dédaigneux. […] Partout où il avait passé, les choses paraissaient autres après qu’auparavant ; il vous apprenait à voir le pays comme du haut d’une colline. […] Mais ce qui me paraît résulter du spectacle général du monde, c’est qu’il se bâtit une œuvre infinie, où chacun insère son action comme un atome.
» Mais si un autre jour, et cela a dû arriver bien des fois, on disait à quelqu’un de ces hommes d’État qui ne comptaient point dans leur spécialité l’opinion, qui n’en paraissaient pas même soupçonner l’existence et les courants cachés persistants : « Mais prenez garde ! […] Il y a, sous tous les régimes, des plumes qu’il vaut mieux avoir contre soi que pour soi ; vous n’avez jamais paru en douter. […] Ces pages, intitulées Notes et remarques, paraîtront dans un volume ultérieur, devant servir de complément aux Causeries du lundi. […] « L’article du National au lendemain de la blessure de Carrel dans son duel avec Lahorie, article qui fut accepté également de la Tribune, et qui parut à la fois dans les deux journaux, est de moi. […] J’ai fait au Moniteur l’article qui a paru le lendemain des funérailles de Béranger (M.
N’ayant nulle idée du monde, accoutumé à son aimable communisme galiléen, il lui échappait sans cesse des naïvetés, qui à Jérusalem pouvaient paraître singulières 947. […] Cette vue frappait d’admiration les étrangers ; au lever du soleil surtout, la montagne sacrée éblouissait les yeux et paraissait comme une masse de neige et d’or 963. […] Les chefs d’écoles et de sectes étaient trop nombreux pour qu’on fût fort ému d’en voir paraître un de plus. […] Malheur à vous, car vous êtes comme les tombeaux qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir 982 ! […] La forme la plus authentique de ce mot paraît être dans Marc, XIV, 38 ; XV, 29.
Charmant dans un cercle de courtisans & de femmes, de sçavans & de beaux esprits, souhaité partout, & ne se livrant qu’à des amis intimes, aimant & rendant aimable la vertu, fait pour le peuple & le grand monde, la ville & la cour, il n’y parut que pour en être l’idole. […] Le livre des Justifications de madame Guyon parut alors. […] La lecture en parut édifiante, & propre à une dévotion tendre. […] En quinze mois, il parut vingt éditions du Télémaque. […] Bossuet, dont le triomphe parut plus humiliant que la défaite de son rival, mourut également dans son diocèse, avec la réputation d’un prélat zélé, laborieux & charitable.
Ce Ministre y fit les corrections qu’il jugea à propos, c’est-à-dire que la vérité n’y parut qu’autant qu’il voulut, & comme il voulut ; aussi l’Apologiste du Maréchal d’Ornano appeloit-il l’Histoire de ces deux Regnes, l’Histoire des fourberies du Cardinal de Richelieu. […] Le Traducteur n’a pas toujours suivi littéralement son Original, parce que son Original n’est pas toujours propre à se soutenir dans notre Langue ; il a cru devoir adoucir certains traits qui nous eussent paru singuliers, & supprimer des traits ennuyeux ou extravagans, qui refroidissent l’intérêt & choquent les gens de goût. […] L’Introduction, entre autres, à la Description de la Lorraine & du Barrois, qui forme un volume in-8° de plus de cinq cents pages, peut être regardée comme un des meilleurs Ouvrages qui aient paru en ce genre : c’est une véritable Histoire, mais abrégée, de la Lorraine & du Barrois, depuis la plus haute antiquité jusqu’à la mort du dernier Duc, le feu Roi de Pologne, Stanislas I.
Elle ne sera mise définitivement en circulation qu’avec la seconde partie, que j’espère pouvoir faire paraître à la fin de l’année 1830. […] L’expression philosophie positive étant constamment employée, dans toute l’étendue de ce cours, suivant une acception rigoureusement invariable, il m’a paru superflu de la définir autrement que par l’usage uniforme que j’en ai toujours fait. […] Mais l’adjectif positive par lequel j’en modifie le sens me paraît suffire pour faire disparaître, même au premier abord, toute équivoque essentielle, chez ceux, du moins, qui en connaissent bien la valeur.
Cet auteur paroît s’attacher principalement à la vérité de l’histoire. […] Les premiers volumes parurent en 1700. […] La distribution en chapitres a paru d’une petite maniere. […] La premiere édition de ce savant ouvrage parut en 1719. en un seul vol. in-fol. ; & tout exact qu’il parut alors, il y avoit bien des fautes à corriger.
Il paraît que sa famille était distinguée et même illustre. […] Le repas terminé, il leur demanda lequel des deux jours leur paraissait préférable. […] Ils ont adopté la circoncision par recherche de propreté, et paraissent faire plus de cas d’une pureté de corps parfaite que de tout autre ornement. […] Hercule, Neptune, les Dioscores, suivant Hérodote, paraissent avoir la même origine grecque par la navigation. […] Les Spartiates ou Lacédémoniens paraissent en scène par la naissance de Léonidas.