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47. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Comment j’ai été amené à l’entreprendre, c’est ce que s’expliqueront aisément ceux des lecteurs qui savent que j’ai publié une édition des œuvres de Molière avec toutes les recherches et tous les développements qu’une telle publication comporte1. Il y a, à mon avis, deux manières de concevoir une édition des œuvres de Molière : ou publier le texte dans sa nudité magistrale, ou fournir en même temps tout ce que peut recueillir sur l’homme et sur ses ouvrages une érudition spéciale. […] Les ouvrages de Louis Riccoboni dit Lelio, dans la première moitié du dix-huitième siècle, l’Histoire de l’ancien théâtre italien, publiée par les frères Parfait en 1753, celle de Des Boulmiers en 1769, les Annales d’Antoine d’Origny en 1788, les études de Cailhava d’Estandoux, faites précisément au même point de vue que le mien, constituent toute une série de travaux d’histoire et de critique littéraire, qui témoignent que c’est déjà d’ancienne date que l’attention s’est portée en France sur cette sorte d’invasion comique que je vais décrire à mon tour. […] Maurice Sand, publiés en 1862 ; un article de M. 

48. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIX » pp. 227-230

 » — Thiers aurait dit encore : « Qu'on nous donne en France les colléges des jésuites, et dans vingt ans je vous promets un Voltaire. » — Quinet va publier un volume, résultat de ses leçons de l’année, et qui a pour titre : l’Ultramontanisme. […] Au même moment, dans un Recueil intitulé : Revue du Midi, et qui se publie à Montpellier, un professeur de philosophie, l’abbé Flottes, plaide en faveur de Pascal contre Cousin ; il a déjà publié deux articles développés, et en promet un troisième.

49. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Dès l’abord, avouons-le, si, au sortir de la lecture de l’Illustration, nous ouvrons le petit volume de Poésies qu’il se hâta de publier dans le même temps, nous tombons de haut. […] Certainement, si l’on n’avait que le premier volume de Du Bellay, publié par M.  […] Poétiquement, il employa les années qui suivirent son retour à mettre en ordre ses derniers vers et à les publier : vers français, vers latins, il donna tout. […] Voyant donc qu’il n’y avoit autre remède et qu’il m’étoit impossible de supprimer tant de copies publiées partout, pour ce que le feu roy (que Dieu absolve !) […] Le volume d’étrennes qu’il se réjouissait d’envoyer à chacun de ses amis ce jour-là, et qu’il avait lui-même préparé, ne leur arriva point de sitôt ; il ne fut imprimé et publié que quelques années plus tard.

50. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Il publia des observations qui renferment une critique vive, des peintures choquantes dont cet ouvrage est rempli. […] On a publié à Amsterdam en 1732. en deux volumes in-12. […] Le succès de ces deux volumes détermina l’auteur à donner la suite, & il publia successivement treize volumes. […] Mais ces taches sont légeres, & le savant éditeur qui a publié en 1766. l’édition in-4°. en a fait disparoître une partie. On a publié en 1762. deux vol. pour servir de continuation à son histoire ; mais ils ne sont pas dignes de lui.

51. (1925) Portraits et souvenirs

Il avait publié déjà les deux drames Morgane, Elen, et préparait son Isis. […] Sa correspondance, publiée par M.  […] Ils publient beaucoup et leur apport dans la production littéraire annuelle est considérable. […] En 1856, il avait publié une petite plaquette consacrée à l’histoire du sonnet (chez Poulet-Malassis), dont le texte fut ensuite repris en guise d’introduction à un choix de sonnets publié chez Lemerre en 1874. […] La Moll Flanders de Defoe (1722), pour sa part, traduite par Marcel Schwob, a été publiée chez Ollendorff en 1895.

52. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »

Nous avons donc l’amour de la crapule pour la crapule, comme on disait l’amour de l’art pour l’art, dans les temps bêtes… Publiées par Ballanche pour faire contraste aux romans infects du Directoire, les Lettres intimes de Mademoiselle de Condé republiées par M.  […] Il n’était pas moins instant de les publier. N’y aurait-il qu’une âme — une seule âme — qui sentît la beauté de ces lettres et le charme de leur pureté, qu’il faudrait les publier pour cette seule âme ! Et n’y en aurait-il plus — tout serait-il fini dans le cœur humain — qu’il faudrait les publier encore, comme on élève un autel dans la solitude, pour l’honneur de Dieu ! II Quand Ballanche les publia, ces lettres, pour la première fois, non seulement il donnait à ce qui restait de cœurs purs en France, après les impuretés du xviiie  siècle, une sensation divine bien au-dessus de toutes les sensations que le Génie lui-même peut donner, mais en plus il préservait Mademoiselle de Condé des derniers outrages de ce xviiie  siècle expirant… L’amour de Mademoiselle Louise de Condé pour La Gervaisais, d’une princesse du sang de France pour un petit officier des carabiniers de Monsieur, cet admirable et chaste amour, discret, englouti dans deux âmes d’élite qui eurent également leur renoncement dans l’amour, cette chose rare qui achève l’amour dans ce qu’il a de plus sublime, avait transpiré comme un parfum qu’on percevrait mieux dans une atmosphère empestée, et cette transpiration d’un sentiment ineffablement pur au milieu d’une société corrompue, cette société avait dû en faire ce qu’elle faisait de tout.

53. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

C’est l’attention qu’a eu M. l’Abbé Auger, auteur d’une nouvelle traduction, publiée à Rouen 1768. […] Nous avons de lui cinq volumes de Sermons, qui furent publiés en 1704., par le Pere Bretonneau, son confrere. […] Ses plaidoyers publiés en 1696. ont eu l’honneur de la réimpression en 1718. en 2. vol. […] Il vaut mieux passer à des ouvrages plus connus, aux différens éloges historiques qu’on publie dans la Capitale. […] Freret, de Bougainville & le Beau, Secrétaires de la même Académie, ont publiés ensuite.

54. (1911) Nos directions

Henri de Régnier (1864-1936) a commencé à publier des vers dès 1885. […] Une trentaine de réponses ont été publiées, commentées de façon parfois acerbe par Clouard. […] Achevé dès 1898 par Gide, Saül est publié en volume en 1903. La Jeanne d’Arc, de Péguy, a été publiée en 1897. […] Le poème Un Soir à Hernani a été publié en 1902 chez Fasquelle.

55. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Les plus vifs disaient que c’était un trésor ; que ce serait rendre un bon office à l’Église que de les publier, et qu’il n’y avait que lui, Le Dieu, qui fût en mesure de faire un tel ouvrage. […] Floquet en dernier lieu, et, quoique si souvent cités et mis à contribution, la lecture, lorsqu’on les a récemment publiés. […] Les deux derniers volumes qu’on vient de publier nous font mieux connaître l’abbé Le Dieu en lui-même, dans son fonds de nature, et l’on doit rétracter les éloges qu’on avait été trop prompt à lui donner d’après les premiers dehors et les commencements. […] L’abbé Bossuet, que l’ambition dissipe et qui n’est guère pressé de publier, ne s’avance pas jusque-là avec Le Dieu, et la famille se borne à le combler de soins, d’attentions, à le recevoir, à le défrayer pendant les voyages qu’il fait à Paris, au moins une ou deux fois l’an. […] Si l’on publie quelque écrit posthume sans le consulter (comme par exemple la Lettre aux religieuses de Port-Royal), il laisse faire, et, quand c’est fini, il dit : « Pourquoi ne s’est-on pas adressé à moi ?

56. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie de Maupertuis, par La Beaumelle. Ouvrage posthume » pp. 86-106

La Beaumelle répliqua par un petit volume de lettres, qui sont, de l’aveu du même La Harpe, le meilleur ouvrage polémique qu’on ait jamais publié contre Voltaire : « Elles sont pleines d’esprit et de sel. […] La Beaumelle avait acheté de Racine fils, en 1750, un recueil manuscrit de lettres de Mme de Maintenon ; il les publia en 1752. […] C’est ce faux goût et cette absence de tout scrupule que nous avons de nouveau à constater et qui se vérifie trop bien dans l’ouvrage posthume de lui qu’on vient de publier. […] Dans l’édition aujourd’hui terminée des Œuvres de Frédéric, qui s’est publiée à Berlin sous les auspices du gouvernement et par les soins de M.  […] Feuillet de Conches, après collation exacte : La correspondance réelle de Frédéric et de Maupertuis reste tout entière à publier.

57. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIX » pp. 76-83

Cousin, infatigable et de plus en plus meneur dans tous les sens, a donné les lettres du Père André qu’il avait déjà publiées dans le Journal des Savants : ce Père André est un jésuite qui fut persécuté par ses supérieurs parce qu’il se montrait un peu cartésien dans son enseignement. […] Par suite de la même activité, qui se porte actuellement sur de l’inédit, Cousin a publié ses Fragments littéraires, anciens discours académiques, ou éloges mortuaires, auxquels il a ajouté pour assaisonnement les lettres inédites de madame de Longueville (chassant ainsi sur mes terres et me tuant sans façon mon gibier) ; il a ajouté un petit commentaire à ces lettres, dont il s’est, je crois, exagéré un peu l’importance littéraire ; comme étude d’âme et de confessionnal, c’est curieux, (et j’en avais tiré parti dans mon étude). « Au fond, il n’y a de véridique, dit-il, si quelque chose l’est entièrement, que les correspondances intimes et confidentielles, les mémoires eux-mêmes sont toujours destinés au public, et ce regard au public, même le plus lointain, gâte tout ; on s’y défend ou on attaque, on se compose un personnage, on pense à soi, on ment. » — Ceci est dit à merveille comme Cousin sait dire, dans sa langue excellente et digne du xviie  siècle ; mais que serait-ce si on appliquait cette vérité à son éclectisme officiel, qu’il défendait et qu’il préconisait hier tout en attaquant Pascal ? […] Les huit ou neuf volumes publiés ont été payés à l’auteur trente mille francs, je crois. […] Ces demoiselles de Saint-Cyr, contemporaines de madame de Caylus, sont de vraies lorettes comme on dit ; il semble que Dumas ait détaché un chapitre du livre qu’il publie sous ce titre.

58. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — I. Sur M. Viennet »

Est-il nécessaire d’ajouter que la signature sous laquelle il fut publié dans le journal n’est qu’un prête-nom ? […] L’ouvrage qu’il publie aujourd’hui et où il a résumé en un corps de récit toute son Étude ecclésiastique et politique depuis saint Pierre jusqu’à Innocent III, depuis la barque du pêcheur jusqu’aux gloires du Vatican, n’eût peut-être jamais paru, si l’auteur n’avait en quelque sorte été provoqué et piqué personnellement. […] Il s’est cru dégagé, comme il l’explique dans sa Préface, d’un scrupule excessif et il publie ce livre : l’Histoire de la puissance pontificale 179, lequel, d’ailleurs, ne renversera rien, mais instruira les esprits sérieux qui aiment, sans trop de détail, à se rendre compte de la suite des choses et à s’expliquer les résultats.

59. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »

Dubochet se propose de publier comme un tome second des Voyages en zigzag. […] Son séjour à ces tristes bains produisit un charmant cahier de paysages qui fut publié au bénéfice des pauvres baigneurs de l’endroit. […] Lorsqu’on aura publié ce dernier voyage de 1842, on aura sous les yeux la série de toutes ses courses depuis 1837. Il restera encore à publier quelques-unes de celles d’auparavant, qu’il avait également disposées pour l’impression. […] Ces pages ont été écrites pour être publiées d’abord en tête du roman même.

60. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Voltaire est évidemment dans l’erreur : c’est seulement en 1664 et 1665 que Boileau, pour la première fois, a publié des épigrammes contre Chapelain. […] « Il les publie, dît-il dans sa préface, pour faire valoir l’esprit de ses illustres amies, et pour ne rien ôter à si reconnaissance et à leur gloire. » Il ajoute : « Je leur dois rendre le témoignage que leurs innocentes faveurs ont adouci tout le chagrin de ma vie et m’ont mis en état de me passer plus aisément de ce qu’on appelle fortune… Les femmes de qualité ont poli mes mœurs et cultivé mon esprit ; et comme je ne leur ai jamais eu d’obligation pour ma fortune, je n’ai jamais souffert auprès d’elles de servitude ni de contrainte. » Ces paroles ne sont pas d’un homme méprisable. […] Dans les lettres publiées on voit un peu trop peut-être la mère de madame de Grignan ; et malgré le charme des narrations, la justesse des observations, la finesse naïve des expressions, la grâce des tours, et enfin la solidité des pensées que répand en courant sa plume légère, on ne peut se dissimuler qu’il y règne au fond un peu de monotonie. […] Madame de la Sablière disait de lui : « Il m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » C’était à l’occasion des Maximes, publiées en 1665, qu’ils faisaient l’utile échange de leurs sentiments et de leurs pensées. […] Madame de La Fayette, auteur de Zaïde, de La Princesse de Clèves, a aussi publié La Comtesse de Tendes, La Princesse de Montpensier, l’Histoire d’Henriette d’Angleterre, les Mémoires de la Cour de France de 1688 et 1689.

61. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Balzac »

I C’est au moment où l’on publia les Mémoires de Philarète Chasles, auquel je reprochais d’avoir écourté le portrait de Balzac, qui, pour être ressemblant, aurait dû être colossal, que parut la Correspondance de ce grand homme de lettres, comme une immense réplique à Philarète Chasles et à tous ceux qui se sont permis de parler, avec plus ou moins de renseignements ou de fatuité étourdie, de l’auteur de la Comédie humaine. […] Balzac, en effet, Balzac est tout entier, de pied en cap, de fond et de surface, dans cette Correspondance, publiée, avec raison, comme le dernier volume de ses Œuvres, — les éclairant par sa personne, — les closant par l’homme, — et démontrant la chose la plus oubliée dans ce temps où le talent voile si souvent la personne de son rayon et lui fait malheureusement tout pardonner, c’est que l’homme égalant l’artiste le rend plus grand et en explique mieux la grandeur. […] Lorsque même cette Correspondance fut publiée, ne sont-ils pas revenus à la charge, comme mouches qu’on chasse, et n’ont-ils pas essayé de prendre une dernière sucée dans la célébrité de l’illustre romancier, — qui va leur échapper ? […] L’homme n’existe dans ses mérites divins que par le cœur et par l’esprit, et les lettres d’amour de Balzac devaient être publiées, parce qu’elles importent au Cœur humain comme le système de la gravitation importe à l’Esprit humain, et devrait être publié si, Newton mort, il était resté inédit.

62. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Le premier est Le Royaume de Coquetterie, de l’abbé d’Aubignac publié en 1654 ; le second est le roman de l’abbé de Pure, intitulé La Précieuse, ou Les Mystères des ruelles, publié en 1656, un vol. in-8° ; le troisième est le Dictionnaire des Précieuses, publié en 1660 par Somaise, secrétaire de la princesse Colonna, un vol. in-18 ; le quatrième est Le Grand Dictionnaire des Précieuses, publié par le même Somaise en 1661, deux volumes in-12. […] Grimarest, auteur d’une Vie de Molière, rédigée sur les témoignages de Baron, et publiée en 1705, l’affirme. […] Avant cette époque elle avait fait des romans, mais elle sciait bien gardée de les publier sous son nom. […] En 1650 encore, elle publia, toujours sous le nom de son frère, Artamène ou Le Grand Cyrus, en 10 vol. Mais quand sa ruelle fut bien accréditée, elle publia sous son nom le roman de Clélie, en 1656, 1658, 1660.

63. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [V] »

Cette Réplique au général Stuart, si l’on y joint un deuxième Appendice publié plus tard en réponse à des attaques allemandes, faites au nom du général Toll (car Jomini passa sa vie au moral entre deux feux), définit parfaitement son rôle à l’armée des Alliés en 1813. […] J’ai publié depuis mon retour de 1817 : Un Traité des grandes Opérations militaires en 3 volumes ; Une Histoire militaire des Guerres de la Révolution en 40 volumes. […] Le plus grand éloge qu’on puisse faire de ce livre, c’est qu’après tout ce qu’on a publié de Napoléon et de ses textes authentiques, il se lit encore avec intérêt, et que les curieux qui sont de loisir trouveront à y apprendre. […] Rien n’a été publié sur la part qu’il y a prise. […] On m’assure que par suite d’une volonté dernière ils ne seront publiés que dans dix ans.

64. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [I] »

Un relevé complet de tout ce qui s’est publié depuis 1830 concernant ces poètes, dissertations, notices, réimpressions entières ou partielles, nous mènerait trop loin, et je me bornerai à l’essentiel. […] Le Bulletin du Bibliophile, publié chez Techener à partir de 1834, est semé de ces diversités agréables : je ne fais qu’indiquer, en passant, Vauquelin de La Fresnaye, par M.  […] Frédéric Chavannes a inséré, en 1847, dans la Revue suisse, qui se publiait à Neufchâtel. […] Il y avait eu un Choix des œuvres et poésies de Ronsard, publié par M. Paul Lacroix en un volume (1840), et il y a, de 1862, un autre Choix en deux volumes publié chez M. 

65. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Une pièce de lui sur le Bonheur de l’Étude eut un accessit à l’Académie française ; il la publia avec d’autres poésies en 1817. […] Commencé depuis bien des années, laissé ou repris plus d’une fois à travers les occupations d’une vie que les affaires réclament, cet Érostrate était déjà imprimé, et non publié, quand le poëme de M. […] On s’en ressouvient aujourd’hui pour lui, et ce volume que l’amitié publie est le seul héritage de ses deux filles. […] Outre les articles critiques de Loyson, le Lycée publia de lui des vers qui n’ont pas été recueillis ailleurs. […] On peut dire de lui ce que Rancé écrivait du poëte Santeuil : « Ce pauvre garçon s’attachait aux lieux où il passait, quand il lui plaisaient. » (Lettres de Rancé, publiées par M.

66. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Feuilles d’automne » (1831) »

Sans doute, en un pareil moment, au milieu d’un si orageux conflit de toutes les choses et de tous les hommes, en présence de ce concile tumultueux de toutes les idées, de toutes les croyances, de toutes les erreurs, occupées à rédiger et à débattre en discussion publique la formule de l’humanité au dix-neuvième siècle, c’est folie de publier un volume de pauvres vers désintéressés. […] Non ; s’il publie en ce mois de novembre 1831 les Feuilles d’Automne, c’est que le contraste entre la tranquillité de ces vers et l’agitation fébrile des esprits lui a paru curieux à voir au grand jour. […] C’est maintenant le lieu de répondre à la question des personnes qui ont bien voulu demander à l’auteur si les deux ou trois odes inspirées par les événements contemporains, qu’il a publiées à différentes époques depuis dix-huit mois, seraient comprises dans les Feuilles d’Automne. […] Il attend pour le publier un moment plus littéraire.

67. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre I. Les travaux contemporains »

Un autre savant, le docteur Lélut (de l’Institut), s’est aussi fait une place dans la science par ses belles études sur la physiologie de la pensée, et il a publié récemment un intéressant ouvrage sur ce sujet, suivi de quelques mémoires spéciaux pleins de faits curieux. […] Vogt, professeur à Genève, a publié des Leçons sur l’homme, sa place dans la créatio. […] Cette Société publie des annales trimestrielles, où se trouvent de nombreux mémoires dignes du plus haut intérêt. […] Flourens a publié sous forme populaire plusieurs ouvrages qui se rapportent à notre sujet : De la vie et de l’intelligence, De l’instinct et de l’intelligence des animaux, De la phrénologie et études vraies sur le cerveau.

68. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231

Louis Xavier de Ricard publia Le Fédéralisme. […] En octobre 1898, elle émigrait à Montpellier où paraissait déjà La Coupe (1895-1898), de Richard Wémau, Louis Payen, Loubet, etc… L’Aube méridionale organisa le premier congrès des Poètes60 ; — L’Aube Méridionale publiait (avril 1899), un numéro spécial des Jeunes Poètes du Midi. […] Éon, Léon Deubel, Floris Delattre, etc… À Nancy se publie la Grange lorraine, qui mêle en ses sommaires au nom de M.  […] … Et nous rappellerons les strophes du mélancolique évocateur des Landes de Gascogne, Marc Varenne dont les trop rares vers publiés apportaient dans la nostalgique évocation du sol natal une note personnelle.

69. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Louandre »

Louandre10 La littérature nous a offert dans ces derniers temps quelques livres supérieurs à ce qui se publie d’ordinaire, et nous les avons examinés avec le soin et la conscience que tout homme qui a le respect du travail et de l’effort ne manquera jamais d’avoir, même quand il s’agirait d’œuvres surfaites. […] Assurément, s’il est un homme fait pour mieux que le petit livre, c’est Louandre, le robuste traducteur de Tacite, un des érudits les plus râblés de ce temps, et dans tous les temps l’homme le plus capable d’œuvres fortes, noblement laborieuses et difficiles ; et cependant, obéissant, malgré lui sans doute, aux exigences de ce siècle superficiel et pressé, Louandre publie aussi un petit livre, comme s’il appartenait, lui, à la race des écrivains sans haleine qui ont inventé la phrase courte, le hachis des petits paragraphes et les écrits de quelques pages à l’usage d’une société qui ne lit plus ! […] Le livre que cet écrivain vient de publier rappelle trop les articles de revue qu’on doit à sa plume, car il est ce qu’on appelle en Angleterre un excellent reviewer ; mais ce qui suffit pour un travail de revue suffit-il pour un livre, et pour un livre qui, comme le sien, porte dans son titre les plus étranges mystères et les plus horribles obscurités de l’histoire ? […] Or, sans se préoccuper en ce moment du fond des choses, c’est-à-dire des jugements et des conclusions de l’auteur, nous affirmons qu’indépendamment de toute conclusion et de tout jugement il y avait là une grande et intéressante histoire à écrire, et que jamais moment n’aurait été mieux choisi pour la publier.

70. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Note. »

Ce travail sur Benjamin Constant, publié d’abord en avril 1844, a eu des conséquences qu’il n’est pas inutile de noter. […] Mais, non satisfaite encore de cette première apologie de Benjamin Constant qu’elle avait inspirée, Mme Récamier songea à faire publier les lettres qu’elle avait reçues de cet homme distingué, autrefois fort amoureux d’elle ; elle confia à cet effet un choix de ces lettres à Mme Louise Colet, qui devenait ainsi l’avocate officielle de l’ancien tribun. […] Je pars pour l’Angleterre par Bruxelles, 31 octobre 1815, etc., etc. » Et maintenant, quand on publiera les lettres d’amour de Benjamin Constant à Mme Récamier, quand on relira la biographie flatteuse qu’il a tracée d’elle pour lui plaire et la charmer, quand on le verra prodiguer les larmes, les soupirs, faire jouer les feux follets de l’imagination et même les légères vapeurs du mysticisme (car tout est bon pour s’insinuer), on aura le revers ; on saura ce qu’il était avant et après ; avant, tant qu’il eut le désir, et après, quand il eut cessé d’espérer.

71. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Elle n’a été publiée qu’en 1873, dans le neuvième volume des Écrits et poemes de Richard Wagner. […] Wilder ne pourra même pas publier son texte. […] Religion et Art, publié en 1880 dans la livraison d’octobre des Bayreuther Blaetter. […] Le premier volume seul fut publié. […] Vers écrits par Wagner pour conclure Parsifal, et supprimés par lui dans le texte publié.

72. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Mayer, publiée dans les Récits de moyen âge de Biisching et citée dans la Mythologie du nord de H. […] Charles Tardieu une série d’excellents articles publiés dans l’Indépendance belge et réunis plus tard en un volume97. […] L’ouvrage débute par la reproduction d’un article de l’auteur dans le Figaro d’août 1886, article d’ailleurs publié ensuite en une brochure du même titre. […] Les notes réunies sous ce titre auront leur développement en un volume qui sera publié ultérieurement. […] C’est dans cette Revue et Gazette musicale de Paris que Wagner publia ses premiers textes, essais, critiques musicales et nouvelles.

73. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

Adner, « si, de 1836 à 1866, il a été publié en France cent volumes de grec, on peut hardiment affirmer que Dübner, pour sa part, en a revu au moins quatre-vingt-dix. » — Né dans le duché de Saxe-Cobourg-Gotha, le 21 décembre 1802, sorti de l’Université de Gœttingue, élève et ami des Mitscherlich et des Jacobs, il fut appelé à Paris dès 1832, pour y travailler au Thesaurus entrepris par M.  […] Didot. rencontre-t-on deux autres sortes de travaux auxquels il s’adonna : la série des classiques publiés par M.  […] Didot, mais encore dans de nombreuses lettres et des articles publiés dans les journaux ou revues de l’Instruction publique, Dübner a proposé des sens nouveaux, des corrections piquantes et autorisées. […] Mais, au fond, il avait sur le cœur certain article sévère que Dübner avait publié à l’occasion de son livre des Journaux chez les Romains 136. […] Miller, de l’Académie des Inscriptions, dans la préface de ses Mélanges de Littérature grecque publiés en 1868, a rendu un juste hommage à Dübner, et en des termes ingénieux qui méritent d’être rapportés : « Feu Dübner, dont la science philologique déplore la perte encore récente, était, depuis un grand nombre d’années, le confident et le conseiller de mes travaux.

74. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

L’individualité de l’auteur s’y révélant bien moins que dans la publication d’un ouvrage, jusque-là inédit, les réimpressions sont des espèces de renseignements sur l’esprit public que le libraire suit toujours plus qu’il ne le précède… Mais quand, de plus, elles sont une rénovation de l’œuvre déjà publiée, quand l’auteur y apparaît derrière le libraire, quand, riche du bénéfice des années, l’écrivain change le caractère d’un livre qu’il juge et condamne, du haut des acquisitions de sa pensée, les réimpressions prennent alors une importance que la Critique est obligée de signaler. […] Ce livre est Le Maçon, publié il y a vingt-six ans (un quart de siècle déjà !) […] Il publia une épître de Jeux mille vers, adressée à M.  […] Depuis, en 1848, il publia ce terrible Testament, avec une préface expiatoire. […] Incorrigiblement littéraire à travers ses travaux de parole, il publiait les Docteurs du jour, un livre qui eut un grand succès de jeunes gens et de séminaire et devant lequel la presse eut l’injustice ou la petite rouerie, si connue, du silence.

75. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336

Le contraste des livres qu’il publia avec les romans et les contes qu’il avait publiés, servit énormément à ses premières publications, et en augmenta rétrospectivement la valeur. […] Dans la Correspondance de Stendhal, publiée après sa mort, nous trouvons des lettres à M.  […] … Depuis, ne s’est-il pas inspiré de la poésie des chants de la Grèce moderne, publiés par Fauriel, pour nous donner une fausse poésie illyrique ? […] L’autre Mérimée, l’homme de la double vocation, l’historien et l’antiquaire viendront ailleurs… En ces derniers temps, celui-ci a publié deux livres d’histoire, où la vocation de l’ancien romancier, — indécise comme toute vocation partagée, — se trahit encore dans le choix des sujets qu’il a essayé de traiter.

76. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »

M. de Senfft, à qui Lamennais adressait quantité de lettres, publiées également dans ces dernières années, était familier avec la France où il avait assez longtemps résidé en qualité de ministre de Saxe ; il est, avec M.  […] La politique était sa passion ; il avait publié, à différentes époques, des ouvrages qui en traitaient. […] Quoi qu’il en soit, quand on crut devoir publier un précis de cet entretien, M. de Champagny s’adressa particulièrement à lui pour lui demander communication de son Rapport. M. de Senfft veut bien convenir que dans l’entretien mémorable tel qu’il fut publié, si l’on s’écarta plus d’une fois des paroles originales qu’il avait transmises, on resta assez en accord avec la vérité pour le fond. […] Un vol. in-18, chez Dentu, Palais-Royal ; publié par les soins de M. le baron Ernouf, gendre de M. 

77. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M.  […] C’est alors que le vicomte de Ségur publia les Mémoires de Bezenval, que M. Craufurd publia ceux de Mme du Hausset, et qu’on vit paraître cette suite de petits volumes chez le libraire Léopold Collin : Lettres de Mmes de Villars, de Tencin, de Mlle Aïssé, etc., etc. […] A peine la duchesse du Maine fut-elle morte a son tour, qu’on se disposa à publier les Mémoires : ils parurent en 1755 ; on n’attendit même pas que le baron de Staal eût disparu. […] Cet Allemand, qui s’appelait Juste Zinzerling , a publié son voyage sous ce titre : Jodoci Sinceri Itinerarium Galliae…, 1616.

78. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLVIII » pp. 188-192

 — Le spectacle de ces manœuvres parlementaires, de ces luttes qui n’ont aucune grande inspiration et ne méritent pas d’autre nom que celui d’intrigue, donne un à-propos tout particulier au travail que M. de Viel-Castel vient de publier dans la Revue des Deux Mondes du 1er mars sur lord Chatham. […] Il a fort connu dans sa jeunesse Bernardin de Saint-Pierre, dont il a publié la vie et les écrits, dont il a même épousé la veuve. […] Son ouvrage sur l’Éducation par les mères de famille, publié il y a une dizaine d’années, renferme quelques belles pages ou du moins élégantes, mais peu d’idées.

79. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXI » pp. 281-285

Au reste, toutes les explications industrielles que nous pourrions donner en diraient moins que le prospectus publié par la Presse elle-même dans son numéro du 1er décembre, et ses colossales annonces ici même dans tous nos journaux. […] Thiers va publier l’Histoire du Consulat dans quelque temps, on espère exciter par là Chateaubriand à détacher de ses Mémoires toute la partie relative au duc d’Enghien et au Consulat ; le désir de rétablir les faits à son point de vue et la démangeaison de contredire Thiers feraient ainsi passer l’illustre écrivain sur la détermination, qu’on disait invariable, de ne rien laisser publier, avant sa mort, de son livre tant convoité.

80. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

Il entassait comme des ballots tous ces livres de pacotille et d’imitation vaniteuse que l’Amérique, cette société démocratique et mercantile, qui se croit une littérature parce qu’elle fait de la production littéraire, a publiés depuis quelques années avec un redoublement d’ardeur, et, de cette plume éclatante, amoureuse du beau et trompée, qui se vengeait alors, il écrivait une méprisante étiquette sur toute cette marchandise littéraire destinée à s’avarier si vite sur le chemin de la postérité. À cette époque, il est vrai, l’Amérique n’avait pas encore publié la Case de l’Oncle Tom, mais cet ouvrage, qui est moins un livre qu’autre chose, serait-il même un livre grand comme sa renommée, qu’un livre isolé ne prouve rien de plus que la force individuelle de celui qui l’a écrit, et la littérature américaine n’en resterait pas moins une littérature d’avortement, l’amas confus d’organes ébauchés qui ne constituent pas la vie. […] Le peu de livres qui se publient (nous parlons de livres, entendons-nous !

81. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »

Correspondance inédite publiée par M. le comte Paul Vogt d’Hunolstein. Lettres de Louis XVI, de Marie-Antoinette et de Madame Élisabeth Publiées par M.  […] D’autre part encore, dans une lettre du jour de l’an 1778, publiée par M.  […] On assiste une fois de plus à ce spectacle dans cette Correspondance aujourd’hui publiée, et il n’y a que des esprits bien prompts, bien peu historiques, qui puissent y voir matière à une glorification sans ombre et sans mélange. […] Louis Lacour, qui avait publié le catalogue des Livres du Boudoir de la reine, et M. 

82. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Vers l’âge de vingt ans, il écrivit ces pages du Sentiment qui furent publiées en 1801. […] Le livre du Sentiment, publié en 1801, ne passa point sans être remarqué de quelques-uns ; les journaux de Paris s’en occupèrent. […] Dans l’Essai sur les Institutions et dans les écrits qui suivirent, dans le Vieillard et le Jeune Homme, publié en 181910, dans l’Homme sans nom, publié en 1820, dans l’Élégie, les formes, les locutions du style monarchique et bourbonien abondent ; mais elle ont toujours un sens particulier à l’auteur. […] Ballanche publia, en 1819, le Vieillard et le Jeune Homme, enseignement philosophique plein d’autorité et de grâce. […] Cette expression publié est inexacte pour les écrits de M.

83. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

Voilà pourtant ce qui serait immanquablement arrivé à la relation des Grands Jours si on l’avait publiée plus tôt83. […] Ce résumé des impressions reçues durant ces quatre mois de haute judicature, et du rôle que chacun y a tenu, est d’un écrivain qui ne laisse rien au hasard, et qui sait comment on termine un ouvrage même facile, et qu’il ne publiera pas. […] [NdA] Ce morceau a servi d’introduction à l’édition des Grands Jours, publiée chez M.  […] Un des plus charitables et des plus savants curés de Paris, me parlant de cette relation des Grands Jours publiée par M.  […] [NdA] Le conseiller Ménard essaya de la publier dans le tome second des Œuvres de Fléchier, dont il se fit l’éditeur en 1763 ; mais de cette édition, le tome premier seul a paru.

84. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « M. Boissonade. »

Ses articles de critique littéraire recueillis et publiés par M.  […] Un jour Beuchot, un homme excellent, mais de peu de vue, voulait publier en 1814 je ne sais quoi de satirique contre des hommes qui étaient la veille au pouvoir ; M.  […] « Il fallait, — à moi du moins, — pour le publier convenablement, disait M.  […] Sa place était marquée, ce semble, dans les deux volumes qu’on vient de publier : il y brille par son absence. […] Voici en deux mots l’histoire, telle qu’elle nous est donnée par les Lettres de Wyttenbach (Wyttenbachii Epistolæ) publiées par Mahne à Gand, 1829.

85. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

M. de Chateaubriand commença sa carrière politique avec la Restauration en 1814 ; il avait quarante-cinq ans, il avait publié tous ses grands ouvrages littéraires, et il se sentait dans un certain embarras pour appliquer désormais ses hautes et vives facultés. […] Dans les Réflexions qu’il publiait en décembre 1814, il revenait sur cette idée : « Qui pourrait donc s’opposer, parmi nous, à la généreuse alliance de la liberté et de l’honneur ?  […] Carnot avait publié en 1814 un Mémoire au roi, plus ou moins opportun de sa part, mais qui était dicté par un sentiment patriotique honorable et un désir manifeste de conciliation. […] Au moment où cet article est écrit, les journaux anglais publient le codicille du testament de sir Robert Peel, qui a rapport à la publication de ses Mémoires et papiers d’État. […] Qu’on ouvre maintenant Le Congrès de Vérone, publié du vivant de l’auteur, et les Mémoires publiés le lendemain de sa mort, et qu’on juge de la différence des esprits.

86. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61

Depuis que les Mémoires de Saint-Simon sont publiés en entier, je ne dirai pas que les pages de chronique qu’on doit à Madame ont pâli, mais elles ont cessé d’étonner ; on y a reconnu de bonnes peintures naïves, un peu hautes en couleur et un peu grosses de traits, chargées et grimaçantes parfois, mais au fond ressemblantes. […] À cet égard, les Nouvelles lettres publiées dans le texte allemand par M.  […] Il existe des lettres très intéressantes, dit-on, adressées par Madame à cette seconde institutrice, Mme de Harling ; il en a été publié un extrait à Dantzig en 1791, avec une biographie de la princesse en tête. […] Elles n’ont pas été publiées, et M.  […] Ces lettres qu’elle écrivait à Leibniz seraient précieuses à recouvrer et à publier.

87. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — I. » pp. 301-321

Sa correspondance qu’on doit bientôt publier nous le montrera en plus d’une occurrence mémorable, et notamment à Moscou, en 1812. […] Je prends Beyle en 1814, et dans le premier volume qu’il ait publié : Lettres écrites de Vienne en Autriche sur le célèbre compositeur Joseph Haydn, suivies d’une Vie de Mozart, etc., par Louis-Alexandre-César Bombet. […] En 1817, il publiait l’Histoire de la peinture en Italie, dédiée à Napoléon. […] Je n’ai point parlé de son livre De l’amour, publié d’abord en 1822, ni de bien d’autres écrits de lui qui datent de ces années. […] Outre des ouvrages relatifs à la numismatique et à l’archéologie, Schlichtegroll a publié pendant dix ans une Nécrologie contenant les détails biographiques des hommes remarquables morts dans le courant de l’année.

88. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Celle, en effet, dont M. de Courchamps a publié en dix volumes les prétendus mémoires et Souvenirs, d’ailleurs spirituels et amusants, n’est pas du tout la marquise de Créqui, laquelle n’a servi que de prête-nom. […] Grâce aux lettres qui vont être aujourd’hui publiées, on a d’ailleurs à ajouter aux preuves qu’il donne des preuves nouvelles, non moins décisives, et qui parlent plus sensiblement aux esprits et d’une manière peut-être plus animée que de simples dates. […] Celui-ci lui envoie en manière d’hommage les livres qu’il publie, même quand ils sont pleins de chiffres : « Ce qui est à ma portée, dit-elle, me paraît dolent et plein de désir. » Là s’arrête son épigramme. […] Or on a, dans les lettres aujourd’hui publiées, le récit même, le vrai récit de la marquise au moment de cette scandaleuse nouvelle. […] J’ai nommé Senac de Meilhan ; c’est à lui en effet que sont adressées la plus grande partie des lettres ou billets qu’on publie (au nombre d’environ 80).

89. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

On a publié depuis sa mort des poésies françaises de sa façon, presque toutes dirigées contre nous ; elles ne tournent que contre lui, tant elles décèlent une absence complète de goût et de sentiment français ! […] Deluc ayant, en 1837, préparé un ouvrage où il discutait les questions historiques qui se rattachent aux Évangiles, Guillaume Favre le détourna de le publier, et, dans une belle lettre adressée à l’auteur, il exposa ses motifs, qui sont ceux d’un vrai sage en même temps que d’un chrétien éclairé. […] [NdA] Mélanges d’histoire littéraire, par Guillaume Favre, avec des lettres inédites d’Auguste-Guillaume de Schlegel et d’Angelo Maï, recueillis par sa famille et publiés par M.  […] [NdA] Les Œuvres de Schlegel écrites en français ont été publiées en trois volumes, par M.  […] [NdA] Notice et souvenirs biographiques, du comte Van der Duyn (ancien ambassadeur et administrateur hollandais), recueillis et publiés par le baron de Grovestins ; — imprimés à Saint-Germain-en-Laye (1852), p. 379.

90. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Enfin, il a publié les Jeudis de Madame Charbonneau, qui ont fait un bruit terrible ; il a, pour la première lois, eu un succès réel, — de scandale, qu’importe ? […] dit-il, je publie, il y a près de trois ans de cela, des articles dans un journal (la Semaine des Familles) ; je dois supposer qu’on les lit. Or personne ne se récrie, personne ne réclame ; ne suis-je donc pas tout naturellement autorisé à les mettre en volume, surtout quand des amis m’y engagent et de temps en temps me disent comme pour m’agacer : « Vous avez là les matériaux d’un joli volume ; quand le publierez-vous ?  […] Ce qui est publié est publié. […] Delécluze, recueille dans sa vieillesse ses Souvenirs, les publie alors, dépeigne à ses contemporains de ce temps-là les gens avec qui il a dîné trente ou quarante ans auparavant, cherche même à les montrer en laid et à se donner le beau rôle, il n’y aurait rien à cette façon de faire que d’assez simple, d’assez conforme à la loi des amours-propres et d’assez reçu, en effet, dans cette libre et babillarde république des Lettres.

91. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Respectueux des droits de la Critique, je m’étais, jusqu’à ce jour, interdit de répondre aux articles publiés contre mes livres. […] Lanson, entre autres, publie en ce moment dans les Annales un petit ouvrage de démonstration littéraire qu’il a d’abord intitulé fraternellement : l’Art de la prose en vingt-cinq leçons. […] Ce sont les prosateurs faciles qui publient chaque année de nombreux articles et de gros volumes. […] S’est-on jamais avisé de demander à un professeur de style de publier des chefs-d’œuvre ? […] Il vous est loisible de trouver mes œuvres médiocres, bien que ce point reste à débattre entre la critique et le public ; mais enfin j’aurais pu ne rien produire, ne rien publier du tout, avant d’enseigner l’Art d’écrire.

92. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

Faire une édition est un accident qui peut arriver à tout le monde ; on a eu besoin d’argent, ou bien l’on voulait publier les matériaux d’une histoire qu’on préparait. […] Faute de pouvoir la rétablir ou la remplacer, il s’est contenté d’exposer les diverses philosophies ; il a publié une foule de documents sur Descartes et son école ; il a retrouvé la dialectique d’Abailard, et raconté les commencements de la scolastique. […] Il s’approprie et publie une seconde fois, avec corrections, la correspondance de Malebranche et de Mairan, qui venait d’être publiée. […] Cousin, Peu d’hommes ont publié autant de documents nouveaux et utiles. […] Le premier, il a eu la patience de déchiffrer l’indéchiffrable manuscrit de Pascal, de deviner les abréviations, les renvois, les mots demi-effacés, demi-formés, de comparer mot à mot le texte vrai avec les éditions publiées, de noter ligne par ligne toutes les erreurs, tous les contre-sens, toutes les fautes de goût des éditeurs, de montrer le plan de l’ouvrage, d’en marquer l’esprit, et de ranimer enfin la figure souffrante, passionnée et sublime de Pascal.

93. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »

Goethe I22 Depuis longtemps aucun livre n’avait aussi vivement frappé l’attention que les quelques lettres inédites publiées par Kestner en Allemagne, quand elles parurent. […] Dans la correspondance publiée, il est une lettre datée du 21 novembre 1774, qui montre amèrement comment la vanité console. […] Il aurait publié le texte dans lequel elles respirent. C’est comme celles de Balzac, quand l’idée viendra à un éditeur de publier les Femmes de Balzac. […] Lettres inédites, publiées par Kestner et traduites par M. 

94. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Note »

On peut voir dans la Correspondance, publiée par M. […] Autant vaut qu’elles soient publiées par moi qu’après moi.  […] Il me  faudrait deux ou trois mois pour mettre à fin des pièces commencées ou projetées qui, avec ce que j’ai déjà, seraient un troisième volume à ajouter à Joseph Delorme et aux Consolations, volume que je ne publierai pas quand il sera achevé, mais qui alors me laissera libre pour quelque autre essai poétique. […] Piccolos, Grec de mérite, avec qui j’ai été vous visiter à la Force en 1829, a traduit grand nombre de vos chansons en grec moderne (il est à Bucharest actuellement, où il a rendu de grands services comme médecin et dans l’instruction publique) ; il voudrait publier son recueil de traductions avec toutes les notes d’un érudit minutieux.

95. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Une petite revue ésotérique » pp. 111-116

Papus a grandement raison quand il pense qu’on peut tout publier parce que, seuls, comprendront ceux qui doivent comprendre. […] Il y publia les Minutes de sable mémorial et de curieuses fantaisies. […] À côté des collaborateurs attitrés, Albert Mérat, Eugène Ledrain, Narcisse Quellien, Théodore Maurer, Izambard, Jean Bourguignon, Cazals, Charles Houin, Jean Court, Léon Frapié, Paul Sébillot, Lucien Hubert, Léon Riotor, Paul Fleurot, Léon Maillard, Charles Saunier, Poinsot, figurent les signatures de Rachilde, Francis Jammes, Charles Morice, Lionel des Rieux, Moréas, Maurice du Plessys ; Gustave Kahn… C’est là que furent publiées les Joyeusetés d’Aimé Passereau.

96. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Woodberry doit renoncer à les publier en entier. […] À vingt ans, il imprima et publia un journal hebdomadaire, le Long-Islander. […] Whitman publia la lettre d’Emerson, il publia à droite et à gauche des appréciations enthousiastes de son livre, qu’il rédigea pour la plupart lui-même. […] Depuis deux cents ans qu’il a été publié, son livre n’a point converti deux cents personnes. […] C’était son Hedda Gabler, publiée et représentée quelques mois plus tard.

97. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Il a fait encore en partie un Globe-affiche publié et placardé le jeudi. […] Et puis la pensée politique le retint aussi ; il avait droit de pressentir son avenir, il pouvait être ministre un jour ; c’était inutile de rien publier que ce qui serait compatible avec cette carrière-là. […] Cependant, ayant pris goût au jeu, il se passa encore la fantaisie de faire une Saint-Barthélemy (1826), dans le genre des scènes publiées cette même année par M.  […] L’auteur fut mis en demeure de publier. […] Mais, quoi qu’il publie ou de tout nouveau ou de composé déjà, il ne fera certainement par ses écrits qu’entrer en possession de la place qui lui est dès longtemps reconnue dans l’opinion.

98. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Céard n’a publié aucun roman. […] Gyp n’avait pas encore publié Autour du mariage. […] Pigeon n’a rien publié depuis Femme jalouse. […] Voir aussi les vives et fines impressions de voyage publiées par M.  […] Publiées dans Le Monde illustré, d’abord.

99. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Il publia des traductions de tragédies grecques, des traductions du latin, une étude sur « le système de la Mythologie » ; par une curieuse coïncidence, quelques-uns de ces écrits furent imprimés à Bayreuth. […] Cet article est la suite d’articles publiés dan » le Musikalisches Wochenblatt : il sera l’objet d’une étude spéciale. […] Les éditeurs Breitkopf et Haertel ont publié, sous ce titre, un volume de notes recueillies dans les papiers du Maître. […] Nous recevons à ce sujet, — trop tard pour la publier, — de notre collaborateur M.  […] Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler qu’aux auteurs seuls appartient la responsabilité des jugements et des théories exposées dans les articles que nous publions (La Red.).

100. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Le 19 novembre, le Figaro publie une chronique de Caliban (M.  […] Besson publia, le 10 décembre, dans l’Événement, l’information : On nous apprend que M.  […] Celui qui écrit ces lignes a bien le droit de parler ainsi, car je n’ai pas attendu que Wagner fût mort et enterré pour exprimer mon avis sur le pamphlet plus imbécile qu’odieux qu’il a publié sur la capitulation de Paris. […] Saint-Saëns publie dans la France du 24, ne se rapporte qu’indirectement à la question, M.  […] La Nouvelle Presse libre de Vienne, publie une lettre que M. 

101. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Ce fut dans cette année que l’Abbé Mervesin, de l’Ordre de Cluni non réformé, publia son Histoire de la Poésie Françoise, in-12. […] L’Histoire du Théatre de l’Opera comique, publié en 1769. en deux vol. […] Elle a paru sous le titre de Parnasse François à Paris en 1732., & l’auteur a publié ensuite divers supplémens, qui n’ont pas été à l’abri de toute critique. […] M. l’Abbé Sabatier, professeur au Collège de Tournon, est justement célébre par les Odes nouvelles qu’il publia en 1766. […] Le meilleur & le plus court est intitulé : Anthologie Françoise, ou Chansons choisies publiées par M.

102. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Préface » pp. -

Préface (Réponse à Monsieur Renan) Monsieur Renan me faisait l’honneur de me dire, il y a des années, qu’une lettre fausse avait été publiée par Le Figaro, comme émanant de lui, et que son dédain de l’imprimé était tel, qu’il n’avait pas réclamé. […] À propos de vieilles conversations de 1870, rapportées dans mon Journal : voici la lettre, que le Petit Lannionnais publiait de l’auteur de la Vie de Jésus-Christ. […] « Oui, je le répète, insista M. de Goncourt, avec un geste et un accent de conviction et de sincérité frappante, je n’en ai nulle honte, car depuis que le monde existe, les Mémoires un peu intéressants n’ont été faits que par des indiscrets, et tout mon crime est d’être encore vivant, au bout des vingt ans où ils ont été écrits, et où ils devaient être publiés — ce dont, humainement parlant, je ne puis avoir le remords.

103. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Romans et nouvelles » pp. 3-80

Ces pensées nous avaient fait oser l’humble roman de Sœur Philomène, en 1861 ; elles nous font publier aujourd’hui Germinie Lacerteux. […] Quant aux Frères Zemganno, le roman que je publie aujourd’hui : c’est une tentative dans une réalité poétique11. […] « Enfin cette description d’un salon parisien meublé de japonaiseries, publiée dans notre premier roman, dans notre roman d’En 18.. […] Édition illustrée de dix eaux-fortes, gravées par James Tissot, un volume grand in-8º, publié chez G.  […] Taine, publiée dans l’Événement du 7 octobre 1883.

104. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article »

A son retour de la Chine, il publia des Mémoires sur l’état de cet Empire. […] L’Histoire de la Chine, publiée depuis par le Pere du Halde, son confrere, ne les a point fait oublier.

105. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

Duclos a publié sous le titre de Considérations sur les mœurs de ce siécle ; c’est l’ouvrage d’un honnête homme, qui pense finement & fortement, & qui s’exprime comme il pense. […] Il ne faut pas confondre ce Dictionnaire philosophique, avec un autre publié sous le même titre, & dans lequel on ne s’est attaché qu’à détruire la Religion ou à la rendre ridicule. […] M. le Chevalier d’Arcq a publié ensuite Mes loisirs, qu’on a lus avec plaisir ; ce sont les loisirs d’un homme d’esprit & d’un philosophe aimable. […] On crut que pour donner du Montesquieux il suffisoit de lancer des traits contre la Religion & ses Ministres, & de publier ces traits sous un nom étranger.

106. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »

Alfred de Vigny vient de publier ses Œuvres complètes. Publier ses Œuvres, c’est résumer sa vie et tout à la fois l’épurer. […] Alfred de Vigny aurait pu se dispenser de publier ses autres œuvres poétiques. […] Enfin, il y a un admirable artiste encore dans beaucoup de Poèmes antiques ou modernes du recueil publié aujourd’hui, par exemple, Dolorida, poème byronien, un bas-relief pour la netteté avec des personnages modernes pour la passion et pour le geste ; Suzanne au Bain et la Toilette d’une Dame romaine, intailles qu’on eût crues gravées par André Chénier ; Le Cor, la ballade de Roncevaux, où se trouvent de ces vers jaillis comme l’eau, d’une source, et quoi que deviennent les littératures décadentes qui se tordent dans leur convulsive agonie, éternellement limpides, jaillissants et frais : Oh !

107. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

Duclos a fait quelques ouvrages qui prouvent ou supposent de l’érudition : comme membre de l’Académie des inscriptions et belles-Lettres, il y lut plusieurs mémoires sur des points d’Antiquité ou de Moyen Âge ; mais la première production importante, par laquelle il rompit avec les romans et se déclara un écrivain tout à fait sérieux et solide, fut son Histoire de Louis XI, publiée en 1745 avec la nouvelle année. C’étaient là pour le public des étrennes tout autres que le conte d’Acajou publié l’année d’auparavant : elles ne prirent pas moins bien. […] Duclos reconnaissait d’une manière ouverte les obligations qu’il avait au recueil de l’abbé Le Grand, déposé dès lors dans la Bibliothèque du roi : « Son travail m’a été extrêmement utile et m’en a épargné beaucoup ; c’est une reconnaissance que je lui dois, et que je ne saurais trop publier. […]  » Mais dans ses Mémoires secrets, dans cette histoire de son temps, qu’il a retracée en qualité d’historiographe, et qui n’a été publiée que longtemps après sa mort (1790), c’est là que Duclos, dit-on, s’est montré lui-même : « On y trouve, dit Grimm, ce qu’il sut pour ainsi dire toute sa vie, ce qu’il sut mieux que personne ; très répandu dans la société, M.  […] Je ne sais si on publiera jamais le travail de l’abbé Le Grand sur Louis XI comme on vient de publier celui de Tillemont sur saint Louis ; dans tous les cas le livre de Duclos, déjà mis de côté, n’en sera qu’assez obscurément écrasé et enterré : mais Saint-Simon, avec lequel Duclos s’est trop comporté comme s’il ne devait jamais être publié, a des revanches éclatantes et soudaines.

108. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

Nous voulons seulement ajouter aux recherches connues, aux documents publiés, l’inconnu et l’inédit, nous réservant de raconter d’un bout à l’autre, de peindre en pied, les personnages oubliés ou dédaignés par l’histoire. […] Des copies que nous possédions, nous rencontrions des extraits, publiés d’après les originaux, dans les catalogues de vente de lettres du 3 février et du 14 mai 1845, du 16 avril 1849, du 10 mars 1847, du 2 mars 1854. […] Addition à la préface de l’édition de 1860, qui se trouve dans l’édition en trois volumes in-18, publiés par G.  […] Addition à la préface de la première édition, publiée dans l’édition illustrée donnée par Dentu en 1877, petit in-4º. […] Addition à la préface de la première et de la deuxième édition, donnée dans l’édition publiée par G. 

109. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Le livre de Colette, racontant l’éducation sensuelle et sentimentale de Claudine, publié en 1900 par Ollendorf sous le nom de son mari Willy, eut un grand succès. […] En 1915, il lui confie la direction de la revue, où Benoit publie Apollinaire et Suarès. […] -1886), pseudonyme d’Emma Elizabeth Crouch, courtisane célèbre de l’Empire qui a publié ses Mémoires en 1886 (Paris, Jules Lévy). […] Il collabore de 1916 à 1921 à la revue Die Aktion et publie dans la revue luxembourgeoise La Voix des jeunes un article en six parties sur le futurisme entre septembre 1917 et avril 1918. […] Il a publié, après la deuxième guerre mondiale, plusieurs anthologies consacrées à l’expressionnisme.

110. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivet, Gustave (1848-1936) »

Gustave Rivet vient de publier dans un journal où se sont produits tant de véritables poètes : le Chat Noir… qui vient de publier le Petit Testament d’Hector Lestraz, escholier de Paris, par M. 

111. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Il a fait voir la conformité des deux langues, et leur égale industrie à cet égard, dans ses Observations philologiques et grammaticales sur le Roman de Rou, publiées en 1829. […] Son livre pourrait être meilleur que le mien, mais il a un défaut, c’est qu’il ne le fera pas ; il n’a jamais rien publié, et il est incapable d’amener rien à terme. […] Cet article, publié par M.  […] Bekker a publié, à Berlin, quelques-uns de nos vieux romans de chevalerie. — M. Michelant est allé publier l’un des plus célèbres de ces vieux poëmes à Stuttgart. — En Angleterre, il faut citer, au moins, M. 

112. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Il avait manifesté, depuis, sa manière de sentir et de voir sur tout sujet dans l’ouvrage qu’il avait publié à Londres en 1797, l’Essai historique, politique et moral sur les révolutions, et dont quelques-uns de ses amis, les gens de lettres de Paris, avaient eu connaissance. […] Ce document, voici en quoi il consiste : Chateaubriand avait publié à Londres son Essai sur les révolutions en deux volumes qui n’en faisaient qu’un, un énorme in-8º de près de 700 pages ; il y avait versé toute son érudition historique juvénile, tous ses rapprochements d’imagination, toutes ses audaces de pensée, ses misanthropies ardentes et ses douleurs rêveuses ; livre rare et fécond, plein de germes, d’incohérences et de beautés, où est déjà recèle tout le Chateaubriand futur, avant l’art, mais non avant le talent. Quand je dis qu’il y avait tout mis et tout versé de lui-même, je me trompe : il y avait des points sur lesquels il s’était montré moins explicite et moins décidé qu’il ne l’était au fond réellement Aussi, quelques mois après avoir publié cet écrit et quand il comptait en donner une seconde édition, il avait noté de sa main en marge sur un exemplaire diverses modifications à y introduire, et, oubliant bientôt que l’exemplaire était destiné à des imprimeurs, il s’était mis à y ajouter pour lui-même en guise de commentaires ses plus secrètes pensées. […] Je publierai mes Sauvages, je reverrai toute ma société. […] [NdA] Il comptait publier son livre à Londres, chez MM. 

113. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Renan, qui publie cette Vie de Jésus, laquelle est à bien des égards une version et interprétation de l’Évangile, telle que le Vicaire savoyard l’eût conçue et désirée en ce temps-ci, vit tranquille, prend les bains de mer en Bretagne avec sa famille, et voit son livre se débiter, se lire, se discuter dans tous les sens. […] Renan qui, depuis des années, avait formé le dessein de donner une histoire critique des origines et des progrès du christianisme pendant les trois premiers siècles, crut devoir modifier un peu son plan de campagne : il pensa qu’il serait bon et opportun de détacher le premier volume et de le donner hardiment sous forme de récit, presque de cinquième Évangile ; il publia la Vie de Jésus, qui vient de mettre le feu aux poudres et de passionner le public. […] Rousseau disait dans la préface de la Nouvelle Héloïse : « J’ai vu les mœurs de mon temps, et j’ai publié ces lettres. » M. Renan a dû se dire de même : « J’ai vu les croyances de mon temps, et j’ai publié mon livre. » Rousseau ajoutait, en parlant des mêmes lettres de Saint-Preux et de Julie : « Que n’ai-je vécu dans un siècle où je dusse les jeter au feu !  […] On ferait toute une bibliothèque de ce qui a déjà été publié pour et contre, à l’occasion de l’ouvrage de M. 

114. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Ce dernier écrivain a depuis publié son manuscrit45. […] Marty-Laveaux, il n’en a encore donné que le Discours préliminaire46, se réservant de produire son Lexique augmenté et perfectionné, comme annexe et appendice à la nouvelle édition dont il est chargé dans la Collection des Classiques français publiés chez M.  […] L’histoire de la Vie et des Ouvrages de Corneille, publiée de nouveau en 1855 par M.  […] En admettant que l’anecdote de Mme de Motteville ait quelque fondement, et si dans sa vieillesse, à un moment quelconque, cette aimable femme d’esprit eut besoin, en effet, d’être vengée, il est tout simple qu’on se soit emparé, ce soir-là, des vers de Corneille déjà publiés et connus, et qu’on les ait accommodés à la circonstance présente en supprimant la stance du grison ; c’était une manière d’à-propos. […] Les grands Écrivains de la France, nouvelles éditions publiées sous la direction de M. 

115. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Mémoires de Malouet Publiés par son petit-fils M.  […] Les mémoires et rapports dans lesquels il a consigné les résultats de son enquête et de son administration, publiés depuis plus de soixante ans, ne sont pas sans offrir un certain côté littéraire ; administration à part, ils sont agréables de diction et élégants. […] Son Voyage à la Guyane vient bien après le Voyage à l’Ile de France de Bernardin de Saint-Pierre (publié en 1773), et avant celui de Chateaubriand au pays des Natchez. […] Les voyages de Malouet, même avant d’être publiés, étaient connus ; il les racontait volontiers. […] Ce petit volume de Chabanon, publié par Saint-Ange, paru dans le même temps que les Œuvres de Chamfort, données par Ginguené.

116. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Cabanis lui dit un jour : « Vous voulez publier un ouvrage de morale, un ouvrage sérieux ; commencez plutôt par donner un roman. […] Droz publia l’Essai sur l’art d’être heureux (1806). […] Un an auparavant (1823), il avait publié, de moitié avec Picard un roman : les Mémoires de Jacques Fauvel ; c’est un Gil Blas refait, demi-gai, demi-sentimental. […] Il ne publia les deux premiers volumes de son travail qu’en 1839, et le troisième qu’en 1842. […] Les excellents Mémoires publiés sur Mirabeau par son fils adoptif, M. 

117. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Joseph Scaliger, et Scioppius. » pp. 139-147

Tant d’horreurs, publiées sur la famille de Scioppius, ne lui semblèrent qu’une invitation à mieux faire. […] Il publia contre la société plus de trente libèles diffamatoires dont on a la liste. […] Ils publièrent contre tous ses rivaux quantité de libèles, comme autant de trophées élevés en son honneur.

118. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Introduction »

Mon travail est déjà fort avancé ; pourtant il me faudra encore deux ou trois ans pour l’achever, et, ma santé étant loin d’être bonne, je me suis hâté de publier cet extrait. […] Cet extrait, que je publie aujourd’hui, est donc nécessairement incomplet. […] Personne ne sent plus vivement que moi la nécessité de publier plus tard toutes les observations et tous les renseignements sur lesquels ces conclusions se fondent, et j’espère le faire prochainement ; car je sais parfaitement qu’il est à peine une seule des opinions discutées dans ce volume, à laquelle on ne puisse opposer des arguments conduisant, en apparence, à des conclusions directement opposées.

119. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Toisoul, Arthur »

Arthur Toisoul, qui signait naguère un premier livre de vers, vient de publier dans la collection du Coq rouge une œuvrette en prose (Opéra), délicieusement rythmée et d’attitude très spéciale. […] Georges Rency Arthur Toisoul qui, avant Opéra, cette douce merveille, avait publié déjà Mai, livre de pure grâce et de délicate beauté, dont on a trop peu, oh !

120. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 98

Plein de zele pour la Religion & doué du talent d’écrire avec onction, il a publié plusieurs Ouvrages en faveur du Christianisme, contre les attaques multipliées de la nouvelle Philosophie, où, par des raisonnemens solides & à la portée de tous les Esprits, il prouve la vérité, l’utilité & la nécessité de la Religion. […] On ne peut lire ces Réflexions, sans en aimer l’Auteur, qui les a publiées sous le nom d’un Militaire, pour se rendre moins suspect aux Militaires mêmes à qui elles sont adressées.

121. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Hippolyte Souverain doit le publier incessamment. […] Le livre une fois imprimé, l’éditeur le publie comme et quand il veut, avec le nom de M.  […] Puis, moyennant 500 fr. le volume, de publier ce livre avec son propre nom pour se faire gloire. […] Ainsi, l’éditeur qui avait publié le dernier ouvrage de M.  […] Malgré les lettres de l’île de Caprée, publiées par M. 

122. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 386

Pour se dédommager du peu de succès de son éloquence au Barreau, & réparer les débris de sa fortune qui étoit médiocre, il prit le parti de se mettre aux gages d’un Libraire, & publia volume sur volume, ce qui n’est pas le moyen de faire de bons Ouvrages. […] Richer, Avocat au Parlement de Paris, a évité l’un & l’autre excès dans l’Ouvrage qu’il a publié sous le même titre & fait sur le même plan, & où le mérite d’un style noble & précis se trouve réuni à l’intérêt des matieres.

123. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 399

Il a publié une Histoire de Languedoc, en cinq volumes in-folio, Ouvrage qui suppose non seulement les recherches les plus profondes & les plus multipliées, mais encore de l’habileté dans la maniere de les digérer & de les présenter. Quoique son style ne soit ni noble ni élégant, il ne laisse pas d’être supérieur à celui de la plupart des Histoires publiées par ses Confreres ; car il est net, coulant, précis, & toujours égal.

124. (1925) Comment on devient écrivain

On a beau le solliciter : « Pourquoi ne publiez-vous rien ?  […] Il avait publié un roman dont personne ne parlait. […] Ils écriraient un poème épique, si on en publiait encore. […] Tout le monde s’est mis à publier des souvenirs. […] (On a publié des livres là-dessus.)

125. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

On a publié, il y a quelques années, un ouvrage mathématique de Descartes, qu’on ne s’attendait pas à rencontrer : il peut en être ainsi, à plus forte raison, de ses savants prédécesseurs du xvie  siècle, de Viète, par exemple. […] Mais on s’attachera principalement au xiie  siècle : 1º parce que c’est l’ère véritable de la scolastique ; 2º parce que c’en est surtout le commencement en France ; 3º parce qu’il y a très peu d’écrits philosophiques de ce temps qui aient été publiés. […] Guillaume de Conches était aussi à cette époque un maître célèbre dont il n’a été publié que peu d’ouvrages. […] L’Opus majus a été publié ; les deux autres écrits, l’Opus minus et l’Opus tertium, ne l’ont pas été.

126. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Louis Racine nous apprend que ce même Despréaux fut sa satire sur Le Festin, publiée en 1665, chez le comte de Brancas en présence de madame Scarron et de madame de La Sablière, dont nous parlerons dans un moment. […] Nos biographes n’en parlent point ; mais les mémoires de Tallemant-des-Réaux, qui viennent d’être publies, la vengent de cet oubli, à la vérité de manière à faire désirer qu’un autre chroniqueur la venge de ses injures. […] Cependant, on voit par une multitude de lettres adressées par le duc de La Rochefoucauld à madame de Sablé, dans le temps qu’il complétait, corrigeait, soumettait à la critique les Maximes qu’il a publiées en 1665, que madame de Sablé les jugeait, et les modifiait très judicieusement ; on voit de plus qu’elle les soumettait au jugement d’autres femmes célèbres, de ses amies, notamment à la maréchale de Schomberg, Marie d’Hautefort, alors âgée d’environ 49 ans, anciennement l’objet de cette passion religieuse de Louis XIII, qui a été tant célébrée, et à son amie la comtesse de Maure ; qu’elle rédigeait elle-même des maximes, ou, pour parler plus exactement, des observations sur la société et sur le cœur humain, observations dont il paraît que le recueil de La Rochefoucauld renferme quelques-unes ; et enfin que cette dame avait de la fortune, une bonne maison, une excellente table, citée alors pour son élégante propreté ; qu’elle donnait des dîners dans la maison qu’elle occupait à Auteuil ; et que le duc de La Rochefoucauld allait souvent l’y voir. […] (Publiée en 1678.)

127. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

L’auteur de Coppet et Weymar est la même personne qui publiait, il y a trois ans, une correspondance de Mme Récamier, dont nous n’avons point à parler ici, et cette personne, on la connaît, malgré sa voilette. […] Quand Mme Le Normand publia les Souvenirs de Madame Récamier, nous nous jetâmes tous, comme des enragés, sur son livre, attirés que nous étions par la touffe de fleurs de ce nom ! […] Voilà cependant, à peu près, le genre de lettres qu’on publie sous ce nom qui fait supposer tant de choses, sous ce nom de Mme de Staël ! […] … S’il n’y avait que des illusions, Mme Le Normand n’aurait publié que les quelques lettres de Mme de Staël que je trouve dans son livre, avec le mot d’avertissement convenable pour annoncer qu’on allait éclairer Mme de Staël d’un jour plus vrai, et pour se féliciter de la position particulière qui a permis de faire le cadeau de ses lettres au monde !

128. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame Du Deffand »

Personne dans son temps, dans aucun temps, personne, fût-ce Voltaire, qui ne s’ennuya jamais, lui, ne fut plus intéressant et plus charmant que cette vieille, son égale en esprit et en grâce, dont l’ennui si intéressant pour nous fut si cruel et si tenace pour elle ; et ces deux volumes, en attendant ceux qui viendront encore, sont de nature à confirmer sur cette femme, la plus singulière de son siècle, ce que les volumes précédemment publiés nous avaient appris. […] IV Du reste, les lettres publiées par le marquis de Saint-Aulaire ne sont peut-être pas les plus intéressantes de la collection de Madame Du Deffand, qui restent encore à publier et qu’on publiera.

129. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »

Collé Lettres inédites de Collé, publiées par M.  […] Honoré Bonhomme a dans ses jugements sur Collé un embarras et des timidités inconnus aux éditeurs, ces gaillards d’aplomb (et quelquefois de plomb), qui ne doutent de rien, qui vont toujours ravir le monde avec le livre qu’ils publient et se faire nommer comme Titus : les délices du genre humain ! […] Honoré Bonhomme, qui pourtant la confirme par les Lettres inédites qu’il publie, mais qui semble regarder cette autre vocation comme un par-dessus le marché du talent de chansonnier dans Collé, tandis qu’au contraire c’était le talent du chansonnier qui était par-dessus le marché, dans cet homme apte aux choses sévères. […] » Folâtre, jaloux, agaçant mais amusant, coq en colère, chien qui jappe, c’est toujours le Collé de la Chanson qui force son talent, c’est toujours le Collé de la parade, de la calembredaine, mais ce n’est pas le Collé du Journal et des Lettres inédites, et puisqu’on les publiait, ces Lettres inédites, c’est ce Collé-là qu’on était tenu de nous donner !

130. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 439-440

M. de Caraccioli a encore publié un Dictionnaire critique, pittoresque & sentencieux, où l’on est fâché de trouver un langage qui ne ressemble en rien à celui auquel il s’étoit d’abord attaché. […] On sait que M. de Caraccioli a publié sous le nom du Pape Clément XIV, trois volumes de Lettres familieres ; mais les doutes sur l’authenticité de ces Lettres ne sont pas dissipés.

131. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 479-480

Cet Ouvrage est ce que nous avions de plus complet, de mieux digéré & de plus exact sur ce vaste Empire, avant qu’on en publiât l’Histoire générale, traduite du texte Chinois par le P. de Mailla. […] On a de lui un Recueil de Poésies & de Harangues Latines, publiées pendant qu’il étoit Professeur de Rhétorique au Collége d’Harcourt, & qui ne peuvent être estimées que de ceux qui ne connoissent pas les bons Poëtes & les bons Orateurs.

132. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — II. (Fin.) » pp. 213-233

Mézeray, qui venait de publier ce travail considérable, et de qui la réputation était faite, passe pour avoir été un Frondeur des plus actifs. On lui a généralement attribué la série de pamphlets publiés sous le nom du sieur de Sandricourt (1652). […] Qu’on se figure bien ce que pouvait être l’ordre et l’habitude d’idées d’un homme qui venait de publier l’année d’auparavant son in-folio historique sur le xvie  siècle, et des nombreux lecteurs parisiens qui l’avaient goûté. […] On a publié les lettres de Mézeray à Colbert au sujet de cette affaire32 ; elles sont lamentables, et ne doivent point être jugées au point de vue de ce temps-ci. […] Dans sa dernière maladie, Mézeray, qui n’obéissait en rien au respect humain ni à l’esprit de système, fit amende honorable devant témoins sur les points capitaux de la croyance : « Oubliez, dit-il, ce que j’ai pu autrefois vous dire de contraire, et souvenez-vous que Mézeray mourant est plus croyable que n’était Mézeray en vie. » Il mourut le 10 juillet 1683, laissant un testament qu’on a publié et qui prête aux commentaires.

133. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. de Stendhal. Ses Œuvres complètes. — II. (Fin.) » pp. 322-341

Le premier en date fut Armance ou quelques scènes d’un salon de Paris, publié en 1827. […] La duchesse de Duras avait récemment composé d’agréables romans ou nouvelles qui avaient été très goûtés dans le grand monde ; elle avait de plus fait lecture, dans son salon, d’un petit récit non publié qui avait pour titre Olivier. […] Le Rouge et le noir, intitulé ainsi on ne sait trop pourquoi, et par un emblème qu’il faut deviner, devait paraître en 1830, et ne fut publié que l’année suivante ; c’est du moins un roman qui a de l’action. […] L’Abbesse de Castro, publiée d’abord dans la Revue des deux mondes (février et mars 1839), appartenait probablement à cette série d’historiettes sombres et sanglantes. […] [1re éd.] elle avait de plus fait lecture d’un petit récit non publié qui avait pour titre Olivier.

134. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires d’outre-tombe, par M. de Chateaubriand. » pp. 432-452

La première partie des Mémoires, celle qui offre la peinture des jours d’enfance et d’adolescence, se rapporte pourtant, par la date de composition, à la plus heureuse époque de la maturité de M. de Chateaubriand, à cette année 1811 dans laquelle il publia l’Itinéraire. […] Pour le prouver, il suffirait d’opposer à M. de Chateaubriand lui-même ses propres souvenirs et ses témoignages, qu’il a consignés dans le livre de l’Essai, publié en 1797. […] Il faut se rappeler que Mme de Staël avait publié, en 1800, un ouvrage sur La Littérature considérée dans ses rapports avec la société. Dans ce livre elle ne nommait pas M. de Chateaubriand, par la raison très simple que M. de  Chateaubriand était alors parfaitement inconnu et qu’il n’avait rien publié en France à cette date, Atala ne devant paraître qu’en 1801, et le Génie du christianisme en 1802. […] de n’avoir pas nommé M. de Chateaubriand dans ce livre publié avant que M. de Chateaubriand fût connu, dans ce livre que M. de Chateaubriand a commencé lui-même par attaquer afin de se faire connaître.

135. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand. (Berlin, 1846-1850.) » pp. 144-164

C’est ainsi qu’il faudra un jour, et bientôt, que la France publie les Œuvres de Napoléon, œuvres aujourd’hui dispersées, ramassées sans méthode et sans suite, non falsifiées, mais en général presque aussi négligemment imprimées que l’avaient été jusqu’ici celles de Frédéric. […] Quoi qu’il en soit, le gouvernement prussien et le roi régnant ont pensé qu’il y allait de leur honneur de publier un recueil complet des écrits de l’homme qui fut tout ensemble le plus grand roi et le premier historien de son pays. […] Frédéric, avant de publier son livre, aurait fait corriger ces vétilles-là par quelqu’un de ses académiciens français de Berlin. […] Enfin, s’il est permis d’entrer dans ces particularités, qui ne laissent pas d’avoir leur importance pour le lecteur, je me plaindrai, au nom de la France, qu’il n’existe pas à Paris un seul exemplaire complet des volumes jusqu’ici publiés. […] À côté de la grande édition in-4º, il s’en publie une en plus petit format, à l’usage du commun des lecteurs ; cette petite édition, qui se vend, est plus facile à trouver.

136. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Il a publié un recueil de Nouvelles anglaises, dont, par parenthèse, quelques-unes sont charmantes. […] Ce sera l’homme de ces Essais publiés dans la Revue d’Édimbourg, de 1820 à 1840, qu’on n’a songé à traduire en France (même les républicains) que quand Macaulay a été nommé Lord par son gouvernement, mais qui, pour être négligés et presque inconnus, n’en étaient pas moins ses meilleures œuvres. […] Mais la tige est assez belle pour qu’on regrette ce qu’eût été le fruit et pour qu’on l’imagine ; mais ces Essais, qui furent l’honneur de la Revue d’Édimbourg, et qui témoignent d’un talent plus grand dans le jeune homme qui les publia que les pages de sa maturité, disent suffisamment ce que Macaulay aurait pu être s’il n’avait pas préféré les faits politiques aux faits esthétiques, et s’il n’eût pas abandonné la littérature pour l’histoire. […] … Dans son morceau sur Milton, dont je reparlerai encore, car il est le morceau tout à fait supérieur des deux volumes publiés jusqu’à présent, ne définit-il pas l’erreur, comme Milton, du reste (mais si les bêtises des gens d’esprit sont plus grandes que celles des sots, que ne sont pas celles des hommes de génie !) […] VIII Eh bien, voici qui n’arrivera pas pour les Essais littéraires traduits et publiés par M. 

137. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

Après sa mort, qui limita ses œuvres, en les interrompant, et les fit complètes, on pensait tout tenir de cet esprit puissant, qui s’était concentré, dans une époque où presque personne ne se concentre, mais où tout le monde s’avachit ; et, de fait, ce qu’il avait publié suffisait à la plus grande gloire religieuse du xixe  siècle et à une des grandes de tous les siècles ! […] À mon sens, très humble, mais très convaincu, philosophiquement ou plutôt théologiquement, ce que de Maistre a exprimé dans tous ses livres est absolument vrai, et, littérairement, c’est absolument beau, — et d’une beauté à lui, qui n’imite et ne rappelle personne…·Ce livre-ci n’ajoute rien à cette Immensité, mais n’en diminue rien non plus, il devait être publié (tout ce qu’une pareille plume a tracé appartient au monde), et il l’a été avec intelligence. […] VI Les Quatre chapitres inédits sur la Russie n’ont pas eu, quand ils ont été publiés, le retentissement auquel ils avaient droit avec le nom et le génie de leur auteur. […] Si le livre que voici avait une origine suspecte, s’il avait été publié par un homme opposé d’opinion ou de religion au comte de Maistre, dans le but d’abaisser sa gloire ou de la lui voler, ah ! […] C’est là l’intérêt animé des Quatre chapitres qu’on a publiés.

138. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Note »

J’avais déjà publié mon Tableau de la Poésie française au xvie siècle, les Poésies de Joseph Delorme, et des articles dans le Globe et dans la Revue de Paris ; il me prit tout d’abord à partie sur un des derniers articles, celui de Jean-Baptiste Rousseau. […] Lorsque je publiai les Consolations en mars 1830, je les envoyai à M. de Chateaubriand, qui répondit à mon envoi par la lettre suivante (30 mars 1830) : « Je viens, monsieur, de parcourir trop rapidement vos Consolations : des vers pleins de grâce et de charme, des sentiments tristes et tendres se font remarquer à toutes les pages. […] Lorsque je publiai, en 1834, le roman de Volupté, M. de Chateaubriand m’écrivit la lettre suivante : « Paris, 14 juillet 1834.

139. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »

Au jour le jour, il prenait des notes qu’on vient de publier. […] Taine, au crayon, sur de petits carnets, prenait ces notes que les siens publient respectueusement et sans rien y retrancher, il était un grand travailleur arraché pour quelques semaines à son labeur, à son milieu, contraint à se déplacer à travers toutes les régions de la France. […] Ce livre qu’on vient de publier, c’est, avec une élévation de ton qui nous éloigne trop des parades fameuses de Rodolphe Salis pour qu’on y songe tout d’abord, une charge à fond contre le bourgeois, contre le philistin, issue exactement de cette même sensibilité qui constitue le dédain « artiste » des cabarets de Montmartre pour les « ronds-de-cuir ».‌

140. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVII » pp. 264-265

La Presse a publié dans les premiers jours d’octobre une lettre de Volney à Bonaparte, sur sa santé ; cette lettre doit être de peu postérieure au retour de l’expédition d’Égypte. […] Lemercier (Népomucène) racontait l’avoir vu, après un dîner chez Bonaparte, et tandis que celui-ci causait, l’arrêter par le bras au moment où il allait boire son café trop chaud, prendre la tasse, la poser sur un guéridon, et de temps en temps, quitter la conversation pour s’assurer du degré de chaleur de la tasse, puis la rapporter au général qui avait continué de causer avec feu sans trop s’apercevoir de ce manége. — La lettre publiée rentre bien dans le sens de cette anecdote.

141. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 16-17

On fait cas de sa Grammaire Hébraïque, composée pour l’instruction de ses Eleves, aussi bien que de son Dictionnaire géographique portatif, publié sous le nom de Vosgien, où il a su réduire à de justes notions, les détails trop diffus de celui de la Martiniere. Son Dictionnaire historique portatif conservera toujours sa supériorité sur tous les Ouvrages de ce genre qui l’ont précédé, & sur ceux même qu’on a publiés depuis.

142. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIX. Du Jardinage & de l’Agriculture. » pp. 379-380

Les principaux ouvrages auxquels on doit donner la préférence sont l’excellent livre du célébre la Quintinie, publié sous ce titre : Instructions pour les Jardins fruitiers & potagers, traité des orangers & réfléxions sur l’agriculture, à Paris, deux vol. […] Duhamel du Monceau dans les traités qu’il a publiés sur la culture des terres.

143. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Joseph de Maistre »

L’extrait de correspondance qu’on publie porte sur le livre du Pape et sur celui de l’Église gallicane, qui en formait primitivement la cinquième partie et que l’auteur avait fini par en détacher. […] Sur la Défense de la Déclaration, je céderai peu, car, ce livre étant un des plus dangereux qu’on ait publiés dans ce genre, je doute qu’on l’ait encore attaqué aussi vigoureusement que je l’ai fait. […] Les soirées de Rothaval, nouvellement publiées à Lyon, ne sont pas un pur hommage à M. de Maistre, comme l’écrit de M.  […] Nous ne saurions rien, de l’auteur anonyme des Soirées de Rothaval, sinon, qu’il nous semble un esprit droit, scrupuleux et lent, un homme religieux et instruit ; mais une petite brochure publiée en 1839, et qui a pour titre : M. le comte Joseph de Maistre et le Bourreau, nous indique M. 

144. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

… Robert Emmet est publié depuis 1858, et cela n’a guère fait plus de bruit que si cela avait été publié dans le fond d’une cave. […] Ainsi, en critique, depuis quelque temps et de plus en plus, le vent est aux femmes, et peut-être, ici, trouveront-elles qu’il n’est pas très doux… J’en suis désespéré pour ces dames, mais aussi pourquoi publient-elles… Pourquoi viennent-elles presque fièrement se placer sous le tranchant de la Critique, si c’est pour lui crier dès qu’elle les effleure : « On ne touche pas à la reine !  […] Je me trompais donc et je m’en aperçois à temps, lorsque je disais plus haut qu’il n’y avait pas, en ces deux volumes publiés sur Byron, une seule idée nouvelle.

145. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »

… Si tous les amis de France s’avisaient de publier tous les papiers laissés par leurs amis morts, lesquels, eux, de leur vivant, se gardaient bien de les publier, de quel déluge de choses médiocres et même plates ne serions-nous pas inondés ? […] … Voilà ce que nous nous demandions en lisant ces deux gros volumes d’Alexis de Tocqueville (qui, nous annonçait-on, devaient être suivis, dans un temps donné, de plusieurs autres), publiés sous le vieux nom éternel d’Œuvres et Correspondances inédites. […] III Telles sont cependant cette Correspondance et ces Œuvres inédites d’où l’on a tiré un Tocqueville de pure fantaisie et qui nous en ont dévoilé un autre, lequel, lui, avait la sienne, pendant que le Tocqueville de la réalité était, de fait, moins grand dans ces Œuvres inédites et cette Correspondance que dans les livres officiels, écrits laborieusement pour le public, et qu’il a lui-même publiés.

146. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

Hoffmann20 I En principe, on peut louer le genre de livre publié par Champfleury sur Hoffmann. […] En descendant des idées religieuses aux idées littéraires, Cazotte avait publié son Diable amoureux et mouillé la lèvre de l’imagination contemporaine d’un philtre qui n’avait pas, dans la coupe de l’enchanteur français, une bien grande magie, mais dont la saveur excitait et préparait à des saveurs plus pénétrantes… Au Nord comme au Midi, l’Europe, dégoûtée de matérialisme et de littérature positive, avait soif de surnaturel, la vraie poésie. […] Les Contes qu’il ajoute aux Contes publiés n’enrichiront pas la collection. […] Outre les sept Contes posthumes dont nous avons parlé, il contient la notice biographique par le conseiller Frédéric Rochlitz, qui fut publiée en 1822 par la Gazette de Leipzig, quelques traits sur la caractéristique d’Hoffmann, une correspondance de sa jeunesse, des extraits de son livre de notes, sa correspondance musicale, enfin des portraits et des dessins de ce singulier tohu-bohu vivant d’artiste, qui avait en lui trois aptitudes auxquelles il se suspendait tour à tour, ne sachant s’il devait être poète, musicien ou peintre, — embarras que, par parenthèse, n’éprouve point un homme de génie, dont la vocation est l’immaîtrisable élan de ses facultés !

147. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

M. de Montalembert22 [Le Pays, 14 août 1860] I M. le comte de Montalembert a publié les deux premiers volumes d’un livre qu’on n’attendait pas, à la place d’un livre qu’on n’attendait plus, Les Moines d’Occident se sont dégagés, peu à peu, de la pensée de leur auteur. […] Probablement ce furent les émotions et les applaudissements sur place de la tribune qui empêchèrent, pendant vingt années, M. de Montalembert de publier son Saint Bernard et de prétendre à une gloire moins instantanée et plus sévère. […] Cela doit être triste pour nous, car ce qu’il publie ne vaut pas ce qu’il eût publié, s’il avait écrit sur saint Bernard, et voici pourquoi.

148. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

I C’est en 1814 que le cardinal de Bausset publia cette Vie de Bossuet qui le conduisit à l’Académie. […] À toutes les vies qu’on publiait alors, ce qui manquait, c’était précisément la vie ! […] Si l’on en juge par ce qu’il publie là et ce qui lui reste à publier encore, Floquet ne serait guères plus qu’au tiers de la tâche qu’il s’est imposée.

149. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

I Alphonse Lemerre, l’heureux et brave éditeur qui, chaque jour, prend une place plus large dans la publicité et dans la préoccupation de ceux qui, par ce temps industriel et maudit, pensent encore à la littérature, achève de publier, en ce moment, une édition des Œuvres de La Fontaine. […] C’est la mode maintenant, à ce qu’il paraît, de nous donner des Introductions qui n’introduisent plus aux livres, mais qui suivent les livres qu’on publie. […] Walckenaer a publié un livre exact, ramassé partout où il y avait un renseignement à prendre, et dans lequel il a répété, en digne érudit, c’est-à-dire en cultivateur exclusif de la faculté de la mémoire, toutes les formules de l’admiration classique sur La Fontaine, sans une phrase nouvelle ni un aperçu nouveau. […] Nous verrons comme elle s’en tirera… En attendant, l’éditeur a publié en eaux-fortes par les plus habiles aquafortistes de ce temps, les dessins d’Oudry sur La Fontaine ; Oudry, l’animalier du xviiie  siècle, spirituel, fin, ayant du Watteau dans les fables tendres, et du Poussin dans quelques-uns de ses paysages de deux pouces, quand le sujet de la fable est grandiose.

150. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Publiée en 1830, sa première pièce fut cette fameuse Curée, qui, sans préparation, sans grondement antérieur, tomba, comme la foudre, dans la publicité, et y embrasa tous les esprits, y alluma toutes les curiosités… Depuis, je crois, le grand Corneille, personne n’avait donné un pareil tressaillement d’admiration aux entrailles de tout un pays. […] S’il ne grandit point dans l’Art, puisque j’ai dit que dès le premier coup il y fut complet, comme dans la gloire, il s’y féconda et il publia successivement ces merveilles : Le Lion, L’Émeute, La Popularité, Melpomène, Le Rire, Desperatio, Les Victimes, Terpsychore, L’Amour de la mort, La Reine du monde, La Machine, Le Progrès et L’Idole, L’Idole, qui, dans la préférence que l’on donne à des beautés égales, me semble ce qu’il y a de plus beau. […] L’auteur des Iambes publia des Odelettes, dans lesquelles le terrible et noir Archiloque, voulant faire de l’Anacréon, culbuta dans le Fidèle Berger de la rue des Lombards. […] On y trouve beaucoup de pièces d’avant La Curée, que l’auteur gardait en portefeuille, qu’il aurait bien dû y laisser, et qu’il a publiées pour ne rien perdre.

151. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Tandis que nous ne trouvons plus même cet effort en ces trois volumes publiés à la fois, et qui ne sont, du reste, que le même roman en trois parties distinctes. […] Évidemment, je n’appelle pas romans-feuilletons tous les livres publiés en feuilleton, tels chefs-d’œuvre qui, comme les Parents pauvres, par exemple, auraient été ou seraient obligés de passer par cette porte basse de la publicité, sous cette fourche caudine de l’imagination publique. […] Jamais on n’aurait trouvé dans Fanny, dans Catherine d’Overmeire, ni dans Daniel (le plus mauvais de ses romans avant ceux d’aujourd’hui), quelque chose de comparable au commencement d’Un Début à l’Opéra, qui est purement et simplement une dissertation technique et numérotée sur l’intérieur de l’Opéra, l’administration supérieure, le directeur, les sujets de la danse, les protecteurs du corps du ballet, les auteurs, compositeurs, professeurs, maîtres de ballet, les habilleuses, les coiffeurs, les chefs de claque, les abonnés, les feuilletonistes ; et qui, placée là en dehors du roman, comme un feuilleton à part, pouvait se publier toute seule, puisqu’elle ne se rattache en aucun lien appréciable à l’économie du récit qui va suivre. […] Puisqu’il se plaint dans sa préface, avec un rire couleur un peu gomme-gutte, des chicanes de moralité qu’on lui a faites, je veux bien les lui épargner, et ne considérer que littérairement les nouveaux livres qu’il publie, trop dégoûtants, du reste, pour pouvoir être dangereux !

152. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

René Ghil, qui a publié un livre appelé : le Traité du verbe. […] Jean Moréas publiait, samedi dernier, au « Figaro », un soi disant « manifeste littéraire » de l’Ecole Symbolique. […] Puisqu’il cédait, à regret, sur le programme, leur Directeur se réserva de publier au premier numéro mon portait. « J’ai l’intention, m’écrit-il le 28 Nov. 86, de publier un portrait de vous dans le premier numéro. […] » Deschamps pouvait-il publier les œuvres complètes de Verlaine ? […] Je la publierai comme réponse aux imbéciles.

153. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Bug-Jargal » (1826-1832) — Préface de 1826 »

L’épisode qu’on va lire, et dont le fond est emprunté à la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1791, a un air de circonstance qui eût suffi pour empêcher l’auteur de le publier. […] L’épisode que l’on publie ici faisait partie de cette série de narrations ; il peut en être détaché sans inconvénient ; et d’ailleurs l’ouvrage dont il devrait faire partie n’est point fini, ne le sera jamais, et ne vaut pas la peine de l’être.

154. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »

Philippe Gille Un vrai poète, Jean Rameau, vient de publier la Chanson des étoiles, un de ses plus beaux livres. […] Philippe Gille Dans le Satyre, que Jean Rameau vient de publier, je trouve un peu de tout, et surtout de la poésie, bien que le livre soit un roman écrit en vile prose.

155. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Châtiments » (1853-1870) — Préface de 1853 »

Il a été publié, à Bruxelles, une édition tronquée de ce livre, précédée des lignes que voici : « Le faux serment est un crime. […] H. » Les quelques lignes qu’on vient de lire, préface d’un livre mutilé, contenaient l’engagement de publier le livre complet.

156. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Les premiers écrits publiés de Buffon sont deux traductions de l’anglais. […] Après dix ans de travaux préliminaires, dans lesquels il s’était adjoint Daubenton pour la partie descriptive et anatomique, il publia en 1749 les trois premiers volumes in-4º de son Histoire naturelle. […] Depuis ce moment, les tomes de cette Histoire monumentale continuèrent de se publier régulièrement et successivement au nombre de trente-six, jusqu’à l’époque de la mort de Buffon (1749-1788). […] Celui qui contient Les Époques de la nature, publié en 1778, est considéré comme le chef-d’œuvre de Buffon. […] Les hommes du métier remarquent ce genre de progrès dans son travail sur les gazelles publié en 1764 (tome XII), et surtout dans sa nomenclature des singes (1766 et 1767, tomes XIV et XV).

157. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Monsieur Michaud, de l’Académie française. » pp. 20-40

On a souvent essayé, dans les représailles de partis, de s’armer contre lui de quelques opuscules qu’il publia alors4. […] Michaud, avec préface, publiée dans La Décade de la fin de 1794 (t.  […] Michaud publia son Printemps d’un proscrit, précédé d’une préface sur le genre descriptif, et suivi de plusieurs Lettres à Delille sur la pitié (1803), l’ouvrage eut un succès d’à-propos. […] Deux brochures qu’il publia en 1800, sous le titre d’Adieux à Bonaparte, montrent combien il eut peine à entrer dans l’esprit et le génie de l’époque consulaire. […] Michaud commençait de publier son travail ; l’honneur en appartient à M. 

158. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gobineau » pp. 67-82

Dans l’indigence de la pensée publique qui se rue si badaudement aux Expositions, et le néant des œuvres qu’on publie, la Critique est heureuse de pouvoir, en se retournant, mettre la main sur un livre resté dans l’obscurité de son mérite, — le destin, d’ailleurs, de tout ce qui est élevé en littérature. Ce livre du comte de Gobineau, quand il le publia, a fait moins d’effet sur le pauvre public qu’on patine avec des journaux, que Le Bouton de rose, par exemple, de l’odoriférant M.  […] L’auteur, qui a toujours beaucoup voyagé et qui a vécu depuis à l’étranger, avait le charmant dandysme d’abandonner ses livres à eux-mêmes et de n’y plus penser, quand ils étaient publiés. […] Le second, un Abélard et une Saint-Barthélemy publiés dernièrement.

159. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Sabran et le chevalier de Boufflers »

(En a-t-elle écrit, cependant, et la haute pruderie de sa famille n’oserait-elle les publier ?) […] Rappelez-vous encore les Lettres à une inconnue, du triste Mérimée vieilli, devenu le croquemort de lui-même, et celles à la Princesse, de Sainte-Beuve (Trissotin à la princesse Uranie), et vous sentirez sur-le-champ la différence qui existe entre les lettres intimes de la comtesse de Sabran, écrites en toute vérité de sentiment et sans aucune préoccupation de la galerie, et toutes ces raclures de secrétaire et de chiffonnière que publient, après la mort des gens, des éditeurs intéressés ou badauds. […] C’est Elzéar de Sabran lui-même qui a désiré que les Lettres de sa mère fussent publiées, et les éditeurs se sont conformés à ce désir. Évidemment, un homme qui aurait eu une notion plus mâle de la famille n’aurait pas songé à publier ces lettres, qui ne sont pas adressées à son père, et il se serait souvenu davantage qu’il était Sabran, et non Boufflers… Mais ce ne sont pas là nos affaires… Le livre a paru, et c’est une chose charmante !

160. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Montmaur, avec tout le Parnasse Latin & François. » pp. 172-183

Il ne faut point s’en rapporter totalement à ce déluge d’écrits publiés contre sa personne. […] Plusieurs, à la voix de Ménage, se joignirent en effet à lui ; d’autres, ne voulant pas combattre ouvertement, se contentèrent de publier des libèles anonymes. […] L’indifférence de ce grand parleur à publier des libèles en réponse à ceux qu’on multiplioit contre lui, fit qu’on eut recours à d’autres armes.

161. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mauclair, Camille (1872-1945) »

Maurice Beaubourg Camille Mauclair vient de publier Éleusis, notes d’esthétique parues chez l’éditeur Perrin. […] Il y a aussi un volume presque de ces poésies éparses (Sonatines d’automne) dans différentes publications, parmi lesquelles ces inoubliables vers libres publiés par la Revue blanche.

162. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 502-504

On a aussi publié, après sa mort, l’Histoire de Timur-Bec, connu sous le nom du grand Tamerlan, Empereur des Mogols & Tartares. […] On a aussi de lui des Lettres critiques, sur les Mémoires du Chevalier d’Arvieux, publiées sous le nom d’un Secrétaire de Mehemet Effendi, qui prouvent qu’il étoit très-digne de le remplacer ; avantage peu ordinaire aux enfans, qui n’ont pas toujours le bonheur d’hériter des talens de leur pere.

163. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henriette d’Angleterre » pp. 7-9

Henriette d’Angleterre Madame de La Fayette, Histoire de Madame Henriette d’Angleterre, première femme de Philippe de France, duc d’Orléans, publiée par feu A. […] Un écrivain dont nous regretterons longtemps la perte, — un esprit assurément moins original, moins profond, moins artiste que Stendhal, mais qui était de la même race, qui en avait l’acier, moins damasquiné mais aussi pur, et surtout le fil, — Bazin, l’auteur du Louis XIII, ce sobre historien que les imbéciles peuvent croire sec, avait entrepris de restaurer le livre de madame de La Fayette, et c’est cette restauration, accomplie avec le tact d’une connaissance approfondie, que l’éditeur Techener a publiée.

164. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

C’est là qu’il commença ses études entomologiques, ses collections, s’attachant aux coléoptères particulièrement : il y acquit des connaissances réelles, découvrit l’organe de l’ouïe chez les insectes : une dissertation publiée à Besançon en l’an VI (1798) en fait foi. […] Il a lu aussi les dernières Aventures du jeune d’Olban, publiées en 1777, et il s’en ressent d’une manière sensible. […] Séjournant en Suisse et dans une sorte d’exil commandé, à ce qu’il semble, par quelque passion malheureuse, il publia à Verdun, en 1777, les Aventures du jeune d’Olban qui finissent à la Werther par un coup de pistolet, et l’année suivante il publia encore, dans la même ville, un volume d’Élégies alsaciennes de plus de sentiment et d’exaltation que d’harmonie et de facture ; on y lit cette rustique approbation signée du bailli du lieu : Permis d’imprimer les Élégies ci-devant. […] Il publia Jean Sbogar en 1818, Thérèse Aubert en 1819, Adèle en 1820, Smarra en 1821, Trilby en 1822 : je ne touche qu’aux productions bien visibles. […] Le petit volume de Poésies qu’il publia en 1827 vint montrer tout ce qu’il aurait pu, s’il avait concentré ses facultés de grâce et d’harmonie en un seul genre, et combien cette admiration fraternelle qu’il prodiguait autour de lui était négligente d’elle-même et de ses propres trésors par trop dissipés.

165. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire littéraire de la France. Ouvrage commencé par les Bénédictins et continué par des membres de l’Institut. (Tome XII, 1853.) » pp. 273-290

Ce volume in-4º de près de mille pages, publié sous la direction de M.  […] Il publiait en 1723 le Nécrologe de l’abbaye de Port-Royal-des-Champs, avec les éloges et épitaphes des fondateurs, bienfaiteurs et amis de ce monastère détruit. […] Durant les années de sa retraite au Mans, le docte religieux avait successivement publié les huit premiers volumes de son Histoire littéraire de la France (1733-1748) : le 9e, qui était de lui encore, ne parut qu’après sa mort, en 1750. […] Chabaille a publié, en 1835, un volume supplémentaire contenant quelques branches nouvelles, et surtout beaucoup de variantes et des corrections utiles qui se rapportent au texte publié par M. 

166. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire de la littérature française à l’étranger pendant le xviiie  siècle, par M. A. Sayous » pp. 130-145

Sayous est la suite de celui qu’il publia, il y a quelques années, sur la Littérature française à l’étranger pendant le xviie  siècle. […] Frédéric le Grand est un étranger, Français par l’éducation, qui adopte le français dans ses écrits ; il écrit et compose dans notre langue par choix et par goût ; ainsi faisait la grande Catherine, dont on a publié depuis peu les curieux Mémoires. […] Ce n’était plus un Genevois ou de naissance ou d’adoption ; c’était, je crois bien, un Bernois que le Suisse de Muralt, auteur d’intéressantes Lettres sur les Anglais et les Français, publiées pour la première fois en 1725, mais dont la composition, antérieure de près de trente ans, remonte par conséquent aux dernières années du xviie  siècle. […] Sayous, qui a autrefois extrait et publié, des Voyages de ce savant, les parties pittoresques et descriptives, propres à être goûtées de tous les lecteurs. […] [NdA] On peut lire pourtant encore une Lettre à une dame de Dijon touchant les dogmes de l’Église romaine, où il y a bien des choses justes et fines : comme on oppose toujours aux protestants l’Exposition de la foi catholique, par Bossuet, Abauzit fait très bien remarquer que ce livre si vanté, auquel on renvoie toujours et qui fut publié dans des circonstances et dans des vues qu’on n’ignore pas, « est moins une exposition qu’un adoucissement de la foi catholique », que l’on s’efforce de rapprocher de la protestante : « Ainsi le livre de M. de Meaux ne nous regarde pas, mais il est excellent pour son Église qui devrait en profiter ; et ce n’est pas tant une apologie dans les formes que des excuses qu’il nous fait.

167. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

Edouard Lefebvre de Behaine, premier secrétaire d’ambassade à Berlin, en a disposé une seconde édition qui doit prochainement paraître, et il y a joint divers morceaux ou chapitres très-développés qui avaient été publiés par l’auteur dans la Revue des Deux Mondes ; le tout formera une Histoire diplomatique du Consulat et de l’Empire presque sans interruption et sans lacune, depuis 1800 jusqu’en 1814. […] Quelque temps auparavant, un décret du 7 septembre 1854 avait institué la première Commission chargée de publier la Correspondance de Napoléon Ier : M.  […] Il avait publié, dès avril 1838, dans la Revue des Deux Mondes un grand morceau de son travail, qui comprenait l’histoire politique des Cours de l’Europe, depuis la paix de Vienne (1809) jusqu’à la guerre de Russie (1812) ; il s’était hâté de détacher ce travail pour ne pas se laisser devancer par M.  […] Armand Lefebvre le comprit ; il ne visa point à une concurrence impossible avec l’historien national et populaire ; seulement, par provision, pour sauvegarder son droit et réserver l’originalité de ses vues, il se hâta de publier les trois volumes qu’il avait tout prêts, et qui parurent de 1845 à 1847 ; ces volumes comprenaient les événements politiques et diplomatiques accomplis depuis 1800 jusque dans l’été de 1808, c’est-à-dire depuis les premiers jours du Consulat jusqu’au drame espagnol de Bayonne. […] Voir le volume de Correspondance de Gœthe et de Reinhard, publié à Stuttgard, en 1850 3.

168. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Pour Taine, les Études qu’il publia — en 1858 — dans les Débats, sur Balzac et sur Racine, vous interdisent de lui offrir la moindre lieutenance. […] Ses antécédents du Figaro n’ont point empêché Henry Schaunard de publier des romans au Moniteur et à la Revue des Deux-Mondes ; — Monselet a donné de la copie à La Presse (on a même trouvé qu’il n’en donnait pas assez) ; et toi-même, malgré toutes les chroniques dont tu es atteint et convaincu, n’es-tu pas arrivé à L’Opinion nationale ? […] — Le voisinage de ton ménechme Sarcey ne me tente pas davantage : tu te rappelles sans doute l’éreintement de Champfleury et du Réalisme que ce critique publia, il y a quelques mois, dans le Figaro ; et voilà qu’aujourd’hui le même Sarcey demande — entre deux feuilletons du même Champfleury — l’avènement du Champfleurisme au théâtre ! […] Voici ce qui arriva : Un matin de janvier, Banville-l’Ingénu s’en allait — insoucieux — corriger ses épreuves, lorsque Sarcey-le-Farouche l’arrêta par la basque de son habit et lui demanda de quel droit il publiait des Odes funambulesques, puisque Voltaire ne s’était jamais permis de rien faire sous ce titre ? […] Et Poulet-Malassis, qui vient de publier une nouvelle édition d’Émaux et camées !

169. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bertrand, Aloysius (1807-1841) »

Sainte-Beuve Son rôle eût été, si ses vers avaient su se rassembler et se publier alors, de reproduire avec un art achevé, et même superstitieux, de jolis ou grotesques sujets du moyen âge finissant de nous rendre quelques-uns de ces joyaux, j’imagine, comme les Suisses en trouvèrent à Morat dans le butin de Charles le Téméraire. […] [Les Poètes français, recueil publié par Eugène Crépet (1861-1863).]

170. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 474-476

Ses Recherches historiques & physiques sur les maladies épizootiques, publiées par ordre du Gouvernement, ne sont pas de notre ressort, quoiqu’écrites d’un style qu’un homme de Lettres ne désavoueroit pas ; mais son Histoire de la petite vérole, en 2 vol. […] Il s’étoit attendu à des critiques du moins spécieuses, & on n’a publié contre lui que des Libelles, où l’invective, le sarcasme, l’injure, & les traits de mauvaise foi, tiennent la place des raisons.

171. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Préface »

Un certain nombre de voyageurs, de missionnaires, de fonctionnaires et d’officiers ont rapporté d’Afrique des contes, des fables et des légendes et les ont publiés dans des ouvrages divers ou dans des articles de revues. […] Les deux principaux mérites de son travail, à mon avis, se résument en ceci : d’une part la multiplicité et la variété des contes publiés, d’autre part les considérations générales dont il fait précéder sa publication et qui l’éclairent d’un jour tout spécial.

172. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — III. (Fin.) » pp. 371-393

Et comme il était question un peu de tout avec Napoléon, et que sa pensée se portait en mille sens, je trouve encore, dans une de ces conversations, du 6 mars 1809, ce brusque jugement sur les unités et la règle des vingt-quatre heures, à propos de la tragédie semi-romantique de Walstein qu’avait publiée Benjamin Constant. […] Roederer, qui perçaient déjà dans quelques-uns de ses ouvrages sur Louis XII et François Ier, publiés en 1825 et 1830, n’acquirent tout leur développement et leur piquante évidence que par l’impression de son Mémoire sur la société polie, en 1835. […] La politique se mêla encore à ses derniers jours : il avait écrit un petit livre : L’Esprit de la Révolution de 1789 ; il en communiqua le manuscrit au duc d’Orléans (depuis roi) en 1829, et il le publia en 1831. […] [NdA] Ce caractère et ce cachet de journaliste en Roederer déplairont à Napoléon devenu empereur, comme on peut le voir dans les Mémoires récemment publiés du roi Joseph, t.  […] Dans ses Mémoires qu’on a récemment publiés (1866), il ne dissimule nullement cette sorte d’antipathie de nature et cette discordance de ton (t. 

173. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Aujourd’hui, ce sont non pas des lettres, mais des conversations proprement dites de Gœthe avec un de ses admirateurs et disciples pendant les dernières années de sa vie, que publie M.  […] Il avait pu cependant publier, à l’aide de souscriptions, un recueil de poésies dont il envoya un exemplaire à Gœthe, en y joignant quelques explications personnelles. […] Plaçant alors devant Eckermann deux volumes du Journal littéraire de Francfort, dans lequel il avait publié, très jeune, des articles de critique en 1772, 1773 : « Ils ne sont pas signés, dit-il, mais comme vous connaissez ma manière de penser, vous les distinguerez bien des autres. […] Vous les publierez d’abord dans les Almanachs, dans les Revues, mais ne vous conformez jamais à des idées étrangères ; agissez toujours d’après votre inspiration propre. […] Saint-René Taillandier a publié par articles, dans le Magasin de librairie, et doit donner en volumes dans la Bibliothèque-Charpentier cette Correspondance de Goethe et de Schiller, réduite à ce qui est jugé pour nous intéressant, et avec les suppressions estimées nécessaires.

174. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. J. J. AMPÈRE. » pp. 358-386

Fauriel, soit enfin en son propre lieu, dans la chaire du Collége de France, d’appliquer à l’histoire littéraire moderne les résultats de ses instincts divers, de ses études variées, et il a fini par les concentrer exclusivement sur l’histoire de la littérature française, dont il publie une introduction développée et approfondie pour les temps qui précèdent le douzième siècle164 ; dans le moment actuel de son enseignement oral, il en est arrivé au seizième. […] Cette portion capitale de son enseignement n’est pas publiée encore ; mais nous qui l’avons entendu dans sa chaire, il nous est permis d’en juger. […] Ampère, dans une petite composition à part, non encore publiée, mais que plusieurs amis ont entendue, a essayé d’en recomposer une scène entière, un coin de tableau, au moment de l’incendie de Trèves par les Francs. […] Dans son chapitre sur le semi-pélagianisme, il s’autorise, contre les augustiniens outrés, du livre intitulé Prædestinatus, « et qu’un semi-pélagien, dit-il, a publié en l’accompagnant d’une réfutation. » Mais je trouve, dans les querelles jansénistes du dix-septième siècle, que ce fut le Père Sirmond, docte jésuite, qui eut de Rome une copie de ce manuscrit et la publia. […] Là-dessus le Père Sirmond, loin de se tenir pour battu, publia au long l’histoire de cette secte que les contradicteurs ne continuèrent pas moins d’appeler fabuleuse.

175. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Une note de cet Essai mentionne avec éloge l’Esprit des Religions, ouvrage commencé dès lors par Benjamin Constant, et publié seulement trente ans plus tard. […] (Voir page 88 du livre intitulé Notice et Souvenirs biographiques du comte Van Der Duyn, etc., recueillis et publiés par le baron de Grovestins, 1852.) […] Sismondi en a trop dit dans ses lettres, publiées depuis, pour qu’on ne perce pas les masques plus qu’on n’aurait voulu. […] (Voir les Mélanges de M. de Feletz, tome VI, page 280, et le volume ultérieurement publié de Jugements, page 352.) […] Geffroy dans la Revue des Deux-Mondes du 1er novembre 1856 ; le volume intitulé Coppet et Weimar, publié par Mme Lenormant en 1862 ; l’ouvrage qui a pour titre la Comtesse d’Albany, et le recueil des Lettres inédites de Sismondi, publiés par M.

176. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « AUGUSTE BARBIER, Il Pianto, poëme, 2e édition » pp. 235-242

AUGUSTE BARBIER, Il Pianto, poëme, 2e édition 1833 Ce poëme, dont la Revue des Deux Mondes a publié la première édition, et qui ne va pas à moins de douze cents vers, a été conçu par l’auteur des Iambes, durant un voyage qu’il a fait récemment en Italie. […] Jules Lefèvre, le même qui a combattu naguère sous Varsovie, dans un poëme intitulé le Clocher de Saint-Marc, publié il y a environ sept ans, avait essayé une peinture sincère, expressive, mais que trop de labeur avait trahie et que les souvenirs récents de Byron avaient surchargée ; les personnes, enfin, qui épient attentivement le progrès de la chose poétique, savaient que M. Antony Deschamps avait composé sur Rome et Naples plusieurs pièces de vers intitulées Italiennes, dont on vantait le ton grandiose, naturel, même un peu cru : mais ces morceaux ne sont pas encore maintenant publiés.

177. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

En effet, s’il le médita et le couva dès auparavant, il ne dut point commencer à l’écrire avant le mois de septembre 1773, c’est-à-dire un an après son départ de Wetzlar, et lorsqu’il eut publié son drame de Götz n. […] C’est fait, c’est publié ; pardonnez-moi si vous pouvez. […] Il est impossible de ne pas remarquer que, Werther fait et publié, la correspondance se ralentit aussitôt et ne consiste plus qu’en billets de plus en plus rares. […] Au moment de les publier lui-même, ce fils de Charlotte mourut, mais les autres membres de la famille ont voulu accomplir son vœu, et c’est ainsi que l’ouvrage a paru l’année dernière en Allemagne. […] J’ai pris soin ailleurs (article sur Charles Nodier, Portraits littéraires, tome Ier) d’en noter le contrecoup dans notre littérature, depuis Ramond, auteur des Aventures du jeune d’Olban, publiées en 1777, jusqu’à Nodier lui-même qui donnait Le Peintre de Salzbourg en 1803.

178. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Dans l’étude très remarquable qu’il vient de publier, M.  […] Pierre Bonnier (Extrait du Bulletin Scientifique du département du Nord, publié en une brochure de 20 pages.) […] Conte publié dans le dernier numéro de la Revue Contemporaine (25 juillet). […] Il est question ici tout particulièrement du texte de Villiers de l’Isle Adam, Akëdysséril, publié pour la première fois en 1886. […] Le 8 août 1885, Mallarmé n’a rien vu de Wagner mais il avait lu les Quatre poèmes d’opéras traduits en prose française, précédés d’une lettre sur la musique, publiés en 1861.

179. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 465-468

Malgré le goût du Siecle pour les choses frivoles, on a accueilli, avec autant d’admiration que de reconnoissance, le savant Ouvrage qu’il a publié sous le titre d’Histoire véritable des temps fabuleux, dans lequel il nous apprend que tout ce qu’Hérodote, Manéthon, Eratosthène & Diodore de Sicile racontent de l’Egypte & des Egyptiens, n’est qu’une imitation défigurée & pleine d’erreurs des endroits de l’Ecriture-Sainte, qui concernent cette nation & la contrée qu’elle habitoit. […] Les trois gros Volumes qu’il a publiés n’en forment que la premiere partie.

180. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 90-93

Dans un autre Ouvrage, qui est aussi une espece de Rhétorique, publiée en 1666, cet Auteur donne cet avis à la fin de sa Préface : Ceux qui auront besoin de quelques Discours, Harangues, Lettres, Complimens, &c, pourront s'adresser à moi ; je loge dans la Place Dauphine, à la Renommée, deuxieme appartement. […] Voici celui d'un de ses derniers Ouvrages publiés en 1680 ; il donnera en même temps une idée de sa maniere d'écrire.

181. (1901) Figures et caractères

Leconte de Lisle vieilli ne publie plus guère. […] André Hallays publia un Beaumarchais chez Hachette en 1897. […] Il publie en 1897 deux romans Penses-tu réussir ! […] Par Trelawnay, compagnon et ami de Lord Byron, et publié en 3 volumes en 1832-1833, puis réédité en 1834. […] Sous l’impulsion de Gustave Kahn, La Vogue publia pour la première fois certaines des Illuminations de Rimbaud, puis elle fut la première revue à publier des vers libres, au cours de l’été 1886.

182. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

En 1809, lorsqu’il publia son imitation de Walstein, il réclama et reçut de lui des observations détaillées pour en faire son profit en vue d’une seconde édition ; c’était le moment même où Fauriel allait publier de son côté sa traduction de la Parthénéide de Baggesen. […] Un autre travail plus considérable, qui date du même temps, est une Notice sur La Rochefoucauld ; elle n’a jamais été publiée. […] Cette traduction, précédée d’un Discours préliminaire très-remarquable, parut, après bien des retards et des ajournements, dans l’été de 1810 ; c’est le seul ouvrage proprement dit que Fauriel ait publié avant l’époque de la Restauration, et, fidèle à son rôle modeste, il le publia sans même se nommer. […] Ce ne fut qu’en 1836 qu’il publia le second des trois grands ouvrages qu’il avait de longue main préparés sur l’histoire du midi de la France. […] Daunou se trouve imprimée dans les Documents biographiques sur Daunou, publiés par M.

183. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Ces côtés un peu ternes et un peu difficultueux se trahirent dans les deux derniers volumes de La Démocratie en Amérique, publiés quelques années après (1840). […] La Correspondance, aujourd’hui publiée, nous édifie complètement à ce sujet. […] Le dernier ouvrage publié par M. de Tocqueville en 1856, sous le titre de L’Ancien Régime et la Révolution, porte surtout l’empreinte de cette espèce de combat intérieur. […] La correspondance et les écrits qui sont publiés aujourd’hui sont d’un intérêt très varié et nous remettent tout à fait dans le vrai avec M. de Tocqueville.

184. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »

Tout en continuant de s’occuper de philosophie, d’entretenir ses disciples, de surveiller son école et de publier avec soin ses anciens écrits, ses anciens cours, il tourna presque brusquement à la littérature. […] Sainte-Beuve la lettre suivante que nous trouvons publiée dans le numéro du Figaro d’hier, et que pour cette raison nous croyons pouvoir reproduire, quoiqu’elle n’ait été nullement destinée à la publicité : « Paris, 20 janvier 1837. […] Naville), qui crut que ce serait de sa part un mauvais procédé de les publier. […] Elle savait d’original bien des choses, et son esprit exact et vrai n’altérait rien. » Depuis que ceci est écrit, on a publié de Mme de Boigne deux romans posthumes, d’après sa permission ou sa volonté dernière.

185. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339

— de ces lettres qu’on ne publie jamais, qui restent au fond des tiroirs et des cassettes inviolables, à moins que quelque main indiscrète ne les arrache au cercueil qui devrait toujours les emporter… Les Lettres de mademoiselle de l’Espinasse, morte en 1776, qui étaient des lettres d’amour, écrites à un homme qu’elle avait ardemment et cruellement aimé, n’ont été publiées qu’en 1809. […] Comment donc a-t-on osé sitôt les publier ? […] Allez boire, à cette source mystérieuse, le voluptueux et pur breuvage qui ensorcelle… Elle l’a bu, elle, et elle en est morte, nous dit-on à la fin de ce livre, fait avec les fleurs d’une âme qui ne devaient s’épanouir que pour l’amour seul… Il faut bien qu’elle soit morte, puisqu’on l’a publié !

186. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

En 1853, il publie ses Souvenirs d’un naturaliste. […] Spencer a publié à Londres entre 1873 et 1881 les 8 volumes de sa Descriptive Sociology, en collaboration avec David Duncan, Richard Scheppig, et James Collier. […] Théodule Ribot publie en 1873 chez Ladrange son essai sur L’Hérédité, sous-titré « étude psychologique sur ses phénomènes, ses lois, ses causes, ses conséquences ». […] En 1895, il publia ses Souvenirs d’un auteur dramatique. […] Rappelons que Binet et Féré venaient tout juste de publier leur livre sur le « magnétisme animal » (Alcan, 1887), relançant le débat sur cette vieille question qui a traversé tout le xixe  siècle.

187. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

On demandait l’oubli à la lecture : la quantité de romans qui se publiaient est incroyable, jusqu’à cinq et six par jour ; « un marchand de nouveautés au Palais du Tribunal (Palais-Royal) reçut dans une matinée quatorze romans, mis en vente pour la première fois ». […] Amélie, ainsi que René, expulsée du toit paternel, n’avait pas de fortune ; les maris étaient extrêmement rares, si les filles à marier abondaient sur le marché ; à elles seules, elles constituaient une des questions sociales de l’époque, que dans sa plate utopie Olbie, publiée en 1800, J. […] Ossian avait mis l’Écosse à la mode et l’on parlait de la Grèce dont on rapportait à Paris les statues dérobées en Italie par Bonaparte ; le nombre considérable de voyages pittoresques, scientifiques et de découvertes publiées à l’époque indiquait clairement le goût du public. […] Les volcans préoccupaient les imaginations : on publiait en l’an VIII deux traductions simultanées des Aventures de mon père, de Kotzebue, qui faisait fureur au théâtre. […] Publié quelques semaines après la chute des thermidoriens.

188. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIV » pp. 141-143

Arthur Ponroy qui a publié incognito un volume de poésies intitulé : Formes et Couleurs, où il y a quelques beaux vers, mais de l’école de Victor Hugo, d’ailleurs avec beaucoup de prétention et d’emphase. […] — La fille du poëte Alexandre Soumet, madame d’Altenheim, vient de publier (il y a deux mois) un poëme de six mille vers, intitulé Berthe et Bertha.

189. (1875) Premiers lundis. Tome III « Senac de Meilhan »

Il en publia les deux premiers livres en 1790. […] Opuscule publié par M. 

190. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemaître, Jules (1853-1914) »

Alphonse Lemerre A publié, en 1880, les Médaillons, recueil en vers, dont les meilleures pièces se recommandent par un mélange de sensibilité et d’ironie, que l’on retrouve avec plus de sûreté d’exécution dans les Petites Orientales (1882). […] Marcel Fouquier Il publiait deux recueils de poésies : Les Médaillons et les Petites Orientales.

191. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49

Avant sa conversion, il avoit publié un Commentaire sur les Poésies d’Anacréon. […] L’intérêt de la vérité exige que nous apprenions à ceux qui l’ignorent, que toute la part que l’Abbé de Rancé prit à ces démêlés, se réduit à deux Lettres très-courtes adressées à l’Evêque de Meaux, & publiées contre le gré de celui qui les avoit écrites.

192. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

Pierre Louÿs osa publier en feuilleton un roman hors du temps et de la réalité. […] Esclave est un des meilleurs livres publiés récemment. […] Binet-Valmer n’a rien publié. […] Il a publié quatre romans délicieux où ne se trouve nulle métaphysique compacte — ce qui dénote de la modestie — et qui ont le rare mérite d’être écrits en français. […] André Beaunier a publié Les Trois Legrand et cet inoubliable Roi Tobol.

193. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M.  […] Niel, bibliothécaire au ministère de l’Intérieur et amateur éclairé des arts et de l’histoire, publie depuis 1848 une suite de portraits ou crayons des personnages célèbres du xvie  siècle, rois, reines, maîtresses de rois, le tout formant déjà plus d’un volume in-folio. […] On a publié, il y a quelques années70, une notice historique sur l’Inventaire des biens meubles de Gabrielle d’Estrées, inventaire dont le manuscrit est conservé aux Archives impériales : rien n’égale la richesse, la somptuosité et les recherches d’art et de magnificence dont s’environnait Gabrielle tant dans son ameublement que sur sa personne. […] Et se faisant gausseur à son tour, il propose pour dernier moyen de faire publier par tout le royaume « que tous les pères, mères ou tuteurs qui auraient de belles filles de haute taille, de dix-sept à vingt-cinq ans, eussent à les amener à Paris, afin que sur icelles le roi élût pour femme celle qui plus lui agréerait ». […] [NdA] Ce qu’il y a de plus compromettant se trouve dans les Nouveaux mémoires de Bassompierre, publiés en 1802, p. 175 et suivantes.

194. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

La traduction de l’Iliade par Mme Dacier, publiée en 1711, amena une des guerres littéraires les plus vives et les plus curieuses qu’on ait vues, et comme il s’en produit quelquefois en France quand les esprits sont reposés et qu’on n’a rien de mieux à faire. […] Elle publia, avant la fin de cette même année 1714, son livre intitulé Des causes de la corruption du goût, une des productions solides de l’ancienne critique française, et où il y a plus d’esprit qu’on ne pense : La douleur, dit-elle en commençant, de voir ce poète si indignement traité, m’a fait résoudre à le défendre, quoique cette sorte d’ouvrage soit très opposée à mon humeur, car je suis très paresseuse et très pacifique, et le seul nom de guerre me fait peur ; mais le moyen de voir dans un si pitoyable état ce qu’on aime et de ne pas courir à son secours ! […] » publia en deux volumes sa Dissertation critique sur l’Iliade (1715) ; il y a du mérite et de l’originalité. […] Un savant jésuite, le père Hardouin, s’était jeté aussi à la traverse dans le combat et avait publié une Apologie d’Homère (1716) : mais quelle apologie ! […] Le père Buffier notamment avait publié en ce sens et dans ce but son Homère en arbitrage, c’est-à-dire deux lettres adressées à la marquise de Lambert avec une réponse de celle-ci (1715).

195. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

Vers 1800, un peintre appelé Duperreux fit un tableau de la grotte de Gèdre, et ce paysage, que je ne connais pas, excita alors une assez vive opposition chez les juges de profession et les critiques, Ramond, dans ses Voyages au Mont-Perdu, publiés en 1801, prenait hautement parti pour Duperreux. […] Dans les premières Observations, publiées en 1789, je signalerai deux grands endroits. […] Les Voyages au Mont-Perdu et dans la région adjacente, publiés en 1801, nous rendent une partie seulement de ces résultats et de ces impressions : Ramond avait depuis augmenté cet ouvrage ; il avait voulu consigner dans un dernier récit tout ce que des lieux, tant de fois visités par lui, lui avaient inspiré d’intérêt et d’affection. […] Pour nous qui ne l’avons pas connu, quelques lettres de lui publiées depuis sa mort et adressées à un Languedocien de ses admirateurs, M.  […] Ramond a donné en 1849 un tome Ier des Œuvres complètes de son père, classées et publiées par ses soins.

196. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

En attendant, Charron continuait son office de théologal et d’homme d’Église et combattait avec sincérité les protestants : il composait à Bordeaux, pendant ces années de troubles, et il publiait en 1595 son livre intitulé Les Trois Vérités. C’était une réponse un peu tardive à un livre (le Traité de l’Église) que Du Plessis-Mornay avait publié en 1578, et qu’il avait dédié à Henri IV, alors simple roi de Navarre et défenseur du parti calviniste. Au moment de la conversion de Henri IV, Charron pensa qu’il était bon et opportun de publier une réfutation de cet ancien traité, et qui fût en même temps une exhortation claire et démonstrative, une sorte de manifeste résumant le vœu de tous les bons Français et leur désir de voir les principaux compagnons du roi de Navarre imiter l’exemple de leur roi. […] Charron était âgé de soixante ans et avait titre théologal et chantre dans l’église cathédrale de Condom, lorsqu’il publia à Bordeaux, en 1601, son célèbre ouvrage intitulé De la sagesse, qui n’est guère qu’une rédaction plus méthodique et une ordonnance régulière de tout ce qu’on trouve dans les Essais de Montaigne. […] Sapey, dans un Essai sur la vie et les ouvrages de Guillaume du Vair, publié en 1847, a relevé ces imitations ou plutôt ces copies qu’a faites Charron de certaines pages de du Vair, et pour qu’on en pût mieux juger, il a rangé les unes et les autres sur deux colonnes parallèles, par exemple : du Vair Philosophie morale des Stoïques.

197. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Enfin, il faut bien le dire, le zèle des véritables amis restés les plus dévoués à sa mémoire n’a pas été prudent ni discret : à peine avait-il fermé les yeux qu’on a publié coup sur coup des souvenirs, des conversations de lui, des commérages de coin du feu, toute une série de petits livres à sa dévotion, toute une littérature Bèrangèrienne, visant à la légende. […] » Son ami l’académicien Arnault, à qui il fait l’histoire de ces remaniements sans rien lui en communiquer toutefois, s’étonne de tant de constance et de son peu d’empressement à se faire connaître ; il l’invite à publier ses ouvrages : « Je n’en ferai rien que je ne les aie portés au point de la perfection où je sens que puis arriver ; ensuite il en sera tout ce qui plaira au sort ; mais je ne crois pas recueillir jamais le fruit des peines que je me donne. […] L’homme de lettres, s’il avait été un moment primé par l’homme de passion et de combat, se réveilla alors en lui avec toutes ses inquiétudes, et il essaya de donner un dernier témoignage de soi, de ses idées et de son talent dans une production suprême ; il y réussit en 1833 par quelques pièces fort belles du Recueil qu’il publia, et qui, moins populaire que les précédents, eut un succès poétique et littéraire. […] Le chansonnier, alors dans toute sa vogue de popularité, lui rend hommage et, avant de l’appeler son ami, l’appelle son maître ; il le secourt de sa bourse, il lui cherche des souscripteurs pour je ne sais quel recueil qui ne se publiera jamais25 ; il le remonte surtout moralement. […] On me fait observer qu’il s’agit probablement du recueil publié en 1825, les Chants français ; mais il me semble qu’il est aussi question dans la suite des lettres d’un recueil manuscrit.

198. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. »

Sa vie et ses œuvres publiées par M. de Falloux. Ses lettres, publiées par le même. […] Les Lettres dont on vient de publier deux volumes promettaient, à en juger d’après les extraits donnés par M. de Falloux dans la Vie de Mme Swetchine, d’être la partie la plus intéressante de ses œuvres. […] L’éditeur a cru devoir en agir autrement, et il y a bien de l’inégalité d’intérêt dans les branches publiées jusqu’ici. […] Je le crois bien qu’elles ne lui appartiennent pas : elles sont de moi-même, — oui, de moi indigne, — qui dans un article sur les Lettres de l’abbé de Rancé, publiées par M. 

199. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Ce sont les derniers papiers de famille provenant des deux poètes du nom de Racine, que l’abbé de La Roque, homme instruit et capable de les bien encadrer, publie aujourd’hui. […] Ce bon sujet en effet, qui « ne voulut jamais rien faire imprimer contre les règles », devait trouver, à publier ses vers tout édifiants, bien plus de difficultés que le charmant libertin Voltaire à débiter les siens si profanes : pour leur donner la clef des champs, Voltaire n’avait qu’à entr’ouvrir sa fenêtre ; ils avaient des ailes et s’envolaient d’eux-mêmes. […] Ce sont les lettres à sa femme, écrites avant et depuis son mariage, qu’on publie aujourd’hui ; elles sont convenables et ce qu’elles doivent être ; mais il n’y a rien de bien vif ; jamais une vraie gaieté, une vraie grâce. […] D’autres lettres de lui, publiées il y a quelques années17, et se rapportant la plupart au dernier temps de son séjour en province, à Soissons, l’avaient montré littérateur instruit, sachant même un peu d’hébreu, lisant les langues modernes, l’italien, l’anglais, citant à propos ses auteurs, et justifiant le mot de Voltaire qui le définit quelque part « un homme laborieux, exact et sans génie. » Ce n’est pas de celui-là qu’on dira que l’esprit lui sortait par tous les pores. […] Indépendamment de tout ce qu’on trouve sur Louis Racine dans le présent volume, M. l’abbé de La Roque avait publié, il y a quelques années, une Vie de Louis Racine plus développée (Firmin Didot, 1852).

200. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Sa première littérature, ses ouvrages publiés sous Louis XVI, avant 89, ont tous un rapport direct à l’éducation : le Théâtre d’éducation proprement dit (1779) ; Adèle et Théodore (1782) ; Les Veillées du château (1784), etc., etc. […] Elle publia dans le sens constitutionnel des Conseils sur l’éducation du Dauphin, et ne craignit pas de livrer à l’impression, sous le titre de Leçons d’une gouvernante (1791), une partie des Journaux confidentiels qui se rapportaient à l’éducation des enfants d’Orléans, en assaisonnant le tout de réflexions patriotiques à l’ordre du jour. […] Après sa sortie de France et ses voyages à l’étranger, Mme de Genlis, rentrée à l’époque du Consulat, publia, de 1802 à 1813, quelques ouvrages qui tiennent à sa veine sentimentale et romanesque plus qu’à sa veine pédagogique, et dont quelques-uns ont obtenu un vrai succès : les Souvenirs de Félicie, première esquisse agréable, qu’elle a délayée depuis dans ses intarissables Mémoires ; une nouvelle qui passe pour son chef-d’œuvre, Mademoiselle de Clermont, et quelques romans historiques, La Duchesse de La Vallière, Madame de Maintenon, Mademoiselle de La Fayette : ce fut son meilleur moment. […] Pour faire un vrai portrait de Louis-Philippe, il faudrait le surprendre dès cette première éducation et dans l’extrait de Journal qu’on a publié de lui (1790-1791), et qui en est la suite naturelle. […] Mademoiselle de Clermont, une très courte nouvelle publiée en 1802, passe pour son chef-d’œuvre en effet : moi-même j’ai longtemps aimé à croire que c’en était un, mais je viens de la relire, et il m’est impossible de ne pas reconnaître que ce qu’il y a eu là-dedans d’agréable, de touchant et d’à demi bien, est désormais tout à fait passé.

201. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Le doute cruel qui attristait déjà la fin de l’étude sur l’esprit allemand, se retrouve dans un magnifique article publié sous ce titre : Voulons-nous espérer ? […] C’est l’étude publiée sous le titre : Art et Religion (Bayreuth, 1880). […] Il vient, tout récemment encore, de traduire en français, pour la première fois, des fragments autobiographiques dus à la plume de l’illustre maître, et de les publier chez l’éditeur Charpentier, sous le titre de Souvenirs. […] Monodat, publiée dans la Revue politique et littéraire du 17 février 1883, Wagner écrivait : « Quant à une vive agitation en Allemagne, je n’y crois pas. » Le célèbre professeur d’anatomie de l’université de Barcelone tâche de s’expliquer cette phrase du Maître. […] Dans la presse étrangère, notons le « Musical Courrier » de New-York, qui publie, actuellement, une grande étude sur Richard Wagner, par M. 

202. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

Sosthène de La Rochefoucauld, duc de Doudeauville, vient de publier un volume d’Esquisses et Portraits, où figurent un grand nombre de femmes du monde : le livre semble très-peu digne d’un homme, d’un gentilhomme qui doit savoir les convenances. […] — L'auteur a déjà publié il y a quelques années un recueil de Maximes ; il a cru devoir cela à son nom de La Rochefoucauld.

203. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gourmont, Remy de (1858-1915) »

Albert-Aurier Remy de Gourmont, cet esprit si rare qui vient de publier, sans qu’on s’en doute, un roman (Sixtine) qui est quasiment un chef-d’œuvre. […] Yvanhoé Rambosson Remy de Gourmont vient de publier à petit nombre et avec un rare souci de bibliophile quelques strophes amères, tourmentées et d’une sorte de perversité sacrilège, intitulées : Oraisons mauvaises.

204. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388

Ingres marquait quelques-unes de ses toiles du style antique, il avait publié de Properce une traduction en vers vraiment complète, et menée à fin avec une étude passionnée, il aurait mérité de voir attacher son nom à un des noms qui ne peuvent périr, et d’être appelé invariablement le traducteur de Properce, tandis qu’il ne peut être appelé qu’un amateur de Properce. […] Il a traduit pour le volume des Lyriques grecs, publiés par M. Lefèvre (1842) les Odes d’Anacréon, et pour le volume des Romans grecs, publié par le même éditeur, ce joli conte de L’Âne, attribué à Lucius de Patras ; il a traduit Properce en prose dans la collection des Auteurs latins, dirigée par M. 

205. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

M. de Maistre publia successivement vers cette époque : 1° Des Lettres d’un Royaliste savoisien à ses Compatriotes. […] Le pamphlet publié et distribué à Chambéry en août 95, sous le nom de Jean-Claude Têtu, est une Provinciale savoyarde à la portée du peuple, une petite lettre de Paul-Louis en style du cru. […] Son fameux ouvrage du Pape, publié en 1819, semblait au contraire rétrécir et rehausser singulièrement le seuil du temple. […] Cet examen de Bacon, publié seulement en 1836, aurait-il été modifié, complété, c’est-à-dire adouci par lui, s’il l’avait lui-même donné au public ? […] On en a pu juger d’après le peu qui s’est échappé çà et là, et qu’on a publié dans divers journaux217.

206. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Louÿs, Pierre (1870-1925) »

Méléagre, l’auteur de la première anthologie grecque, s’est d’abord fait connaître comme directeur de la Conque, anthologie des plus jeunes poètes où lui-même publia des poèmes exquis. […] Pierre Louÿs lui-même, en guise d’avant-propos aux Lectures antiques, que depuis quelque temps il publie régulièrement dans le Mercure de France, nous a conté qu’un savant professeur de faculté, ancien élève de l’École d’Athènes, et à qui il avait envoyé son ouvrage, lui répondit qu’il avait, avant lui, lu l’œuvre de Bilitis.

207. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mérat, Albert (1840-1909) »

Albert Mérat vient de publier un nouveau volume de vers, fins, délicats, légers et, de plus, amusants ! […] Mérat a publié les Chimères, les Villes de marbre, que l’Académie française orna de son vert laurier, Au fil de l’eau et les Poèmes de Paris.

208. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Préface » pp. -

Daudet prenait plaisir à la lecture, s’échauffait sur l’intérêt des choses racontées sous le coup de l’impression, me sollicitait d’en publier des fragments, mettait une douce violence à emporter ma volonté, en parlait à notre ami commun, Francis Magnard, qui avait l’aimable idée de les publier dans Le Figaro.

209. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Autobiographie » pp. 169-176

Daudet prenait plaisir à la lecture, s’échauffait sur l’intérêt des choses racontées sous le coup de l’impression, me sollicitait d’en publier des fragments, mettait une douce violence à emporter ma volonté, en parlait à notre ami commun, Francis Magnard, qui avait l’aimable idée de les publier dans le Figaro.

210. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Sa Correspondance a été publiée, partie par Eug.  […] On y a depuis ajouté : Vie de Napoléon, 1876 ; et les cinq ou six volumes publiés par M.  […] Brunetière, L’Évolution de la poésie lyrique, 1895 ; — Lettres d’Alfred de Musset et de George Sand, publiées par M.  […] Sa Correspondance, très intéressante, a été publiée par Gustave de Beaumont, son compagnon de voyage aux États-Unis. Ses Œuvres complètes ont été publiées par Mme de Tocqueville, Paris, 1864-1868, en neuf volumes in-8º, dont les deux volumes publiés par M. 

211. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Qui est-ce qui, de nos jours, a découvert, publié, commenté le plus grand nombre de documents ? […] Des érudits très bien informés d’ordinaire ont imprimé comme inédits des textes déjà publiés et négligé des documents qu’ils auraient pu connaître. […] Publier, conformément aux règles de la critique, des documents inédits, ou, jusqu’à présent, mal publiés, c’est rendre aux études historiques un service essentiel. […] Que de comptes rendus de séances de tout genre publiés par des reporters qui n’y ont pas assisté ! […] Le même besoin a fait naître en France l’Album historique, qui se publie sous la direction de M. 

212. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gregh, Fernand (1873-1960) »

Fernand Gregh, de son côté, y publia (nº du 1er février 1896) et sous le titre : Paul Verlaine, quelques pages au cours desquelles il reproduisait, en indiquant bien qu’il en était l’auteur, le court poème intitulé : Menuet, et qu’on trouvera après ces lignes. […] Voulant sans doute l’augmenter de citations nouvelles, le critique du Temps, hâtivement, et peut-être même parmi la correction de ses épreuves, parcourut alors quelques-unes des études publiées sur le poète qu’il connaissait si mal.

213. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 516-521

Le même Auteur avoit commencé une Géographie Histori-Politique de l'Allemagne, dont il parle dans son livre de l'Office des Rois d'Armes ; & l'on doit peu regretter qu'il ne l'ait point achevée, depuis que M. l'Abbé Courtalon, Précepteur des Pages de Madame, a publié un Atlas élémentaire de cet Empire, où l'on voit sur des Cartes & des Tableaux sa description géographique, & l'état actuel de sa constitution politique. […] Büscing, entre autres, qui a consigné dans ses Ecrits Polémiques, publiés à Berlin, l'estime particuliere qu'il fait de son Atlas : il le regarde comme le meilleur Ouvrage de Géographie & d'Histoire Politique qui ait paru en France sur l'Allemagne.

214. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Préface »

Ce n’est pas le livre que nous publions aujourd’hui qui la fera. […] Les Poètes donc au xixe  siècle, tel est le sujet de la nouvelle série d’études que nous publions aujourd’hui.

215. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Il a été écrit en 1869, et publié dans la Tribune (26 décembre), à propos de l’exécution au concert Pasdeloup, de l’ouverture des Maitres Chanteurs. […] L’étude qui va être publiée, dans cette revue sur l’œuvre de Bayreuth, donnera des détails sur cette grande institution. […] Le compte-rendu en sera publié la prochaine fois. […] Il publia en 1876, À propos des Fêtes de Bayreuth, une fantaisie sur l’inauguration du palais des festivals (à laquelle il n’avait d’ailleurs pas assisté) dans la revue Paris à l’eau forte. […] Il fut enfin publié dans Histoires insolites sous le titre de La légende moderne.

216. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Les deux Nouvelles que publie la Bibliothèque des chemins de fer laissent le regret que les œuvres complètes d’Edgar Poe n’aient pas rencontré un traducteur qui nous mît à même de juger l’auteur américain dans toute la variété de ses inspirations et chaque scintillement de son génie. […] » ces Histoires extraordinaires, publiées pour la première fois dans le Pays, en feuilletons éparpillés, produisirent — si on se le rappelle — un effet de surprise que l’audace imprudente de leur titre ne put diminuer. […] Sans Ligeia et Morella, où le poète inattendu et puissant jaillit d’une idée ridicule, que le monde moderne, qui n’a pas d’idées à lui, a trouvée dans le bagage de l’Orient et de l’Antiquité, — la métempsycose, — il n’y aurait pas un seul des Contes publiés là qui pût être considéré autrement que comme les tours de force d’un jongleur. […] Beaucoup de Contes publiés déjà ressemblent à cette syrène. […] Il publiait isolément ses Contes, calculés pour produire l’étonnement, qui est la gloire en Amérique, mais ils ne furent jamais que de brillants sillages, bientôt effacés, sur le gouffre de la misère immense qui, finalement, l’engloutit.

217. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

J e vous prie, Monsieur, de m’accorder une place dans votre Journal, pour réclamer contre les faits & les Pieces citées dans une brochure qu’on vient de publier. […] Il publie à présent que les Articles que vous avez ajoutés à votre Ouvrage depuis la mort de l'Abbé Martin, sont d'un vieux Médecin de Franche-Comté : il n'est point d'absurdité que l'excès de sa haine ne lui fasse débiter contre vous. […] Cette Lettre a été publiée la même année 1773, dans le Journal des Beaux Arts, dans le Mercure de France, & dans plusieurs autres Feuilles périodiques. […] Cette Lettre & celle qui suit ont été publiées dans l’Année Littéraire. […] Ouvrages que j'ai publiés avant les Trois Siecles.

218. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

Dans les derniers temps de sa vie, Villemain, qui était (en date seulement) le premier critique du siècle, a publié un choix d’études sur la littérature contemporaine, et quoique ce choix ressemble à un pêle-mêle et que la plupart des travaux qu’il remet en lumière aient déjà paru, la Critique (ce n’est point la nôtre), qui a tant de fois salué M.  […] Nous l’avons déjà dit, mais nous le répétons : Villemain a peu écrit relativement aux années et au loisir d’un homme heureux qui ne fut que littérateur, et qui tira de sa littérature jusqu’à ses fonctions politiques ; et cependant, malgré leur petit nombre, les quelques volumes de critique et d’histoire qu’il a publiés ne justifieront point, par leur valeur, le temps qu’il lui a fallu pour les produire. […] Ce fut dans les derniers temps de sa vie que Villemain publia un Essai sur Pindare, qui, sous sa plume de scoliaste, devint un énorme livre de six cents pages. […] … Les quelques notices qu’on vient de publier nous vengent-elles, au moins, par l’expression, des oublis pires que les erreurs de ce livre sur la tribune moderne où l’on ne trouve ni classement, ni comparaison, ni hiérarchie établie entre les talents qu’il veut juger ? […] Il faut être la fille de l’auteur pour oser publier, dans une illusion de tendresse, ce livre posthume que son père avait abandonné… En littérature, ce n’est pas suffisant, les vertus domestiques !

219. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

Plusieurs revues et journaux de toutes nuances ont fait de cet ouvrage de grands éloges, en même temps que le Moniteur officiel publiait des articles qui tendaient à en faire la critique. […] « Michel Lévy vient de publier un autre volume de Tocqueville, intitulé : Nouvelle Correspondance, dont il a dû vous envoyer un exemplaire. […] Ampère me disait souvent qu’il croyait la Correspondance de Tocqueville supérieure par le style à tout ce qu’il avait écrit pour le publier. […] S’il y a l’ombre d’un inconvénient, ne me le dites pas. » Mes articles faits et publiés (ceux qu’on vient de lire), le digne ami de Tocqueville et qui était bien près alors d’aller le rejoindre lui-même, aussitôt sa lâche pieuse accomplie, M. de Beaumont m’écrivait de Tours, a la date du 6 janvier 1866 : « On dit que les auteurs ne sont jamais complètement satisfaits de ce qu’on publie même de plus louangeur sur leurs œuvres. Mais n’est-on pas encore plus ombrageux et plus exigeant quand on est simplement éditeur et qu’on publie les ouvrages d’un ami ?

220. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

Sans parler des poésies publiées et connues, comme le recueil des Deux Voix 7, il y a bien de jeunes espérances, et qui ne se gâtent pas jusqu’ici de fausses ambitions. […] Comme pasteur et prédicateur évangélique, sa doctrine et sa manière se peuvent approfondir dans ses Discours sur quelques sujets religieux, dont la troisième édition, publiée en 1836, contient de remarquables additions. […] Dans le journal le Semeur, fondé depuis 1830, on a publié divers extraits de ces productions de M. […] Dans son Précis, il a écrit sur Quesnel une phrase de vif éloge, qui semble indiquer qu’il n’a pas été étranger à l’heureux choix des pensées de cet auteur, que le Semeur a publié. […] Il a publié en 1841 un volume de Nouveaux Discours religieux ; ses nombreux articles littéraires dans le Semeur ont appris à nos écrivains célèbres qu’ils avaient là-bas un juge de haute pensée, le plus attentif, le plus bienveillant, mais dont l’indulgence elle-même trouve, quand il le faut, ses limites.

221. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Il n’avait pas publié à cette époque son tableau de la Révolution française ; il n’était connu que par son prix récent à l’Institut et par les témoignages enthousiastes de quelques amis. […] Sous air de publier un simple recueil de dépêches, il a trouvé moyen de dresser toute une histoire politique du grand règne. […] On continuera donc probablement, comme par le passé, de publier des recueils de pièces, traités et correspondances, avec plus ou moins de liaisons et d’éclaircissements : à M.Mignet restera l’honneur d’avoir presque élevé un simple recueil de ce genre jusqu’à la forme et au mouvement de l’histoire80. […] Dans la collection des Documents historiques ; il y a jusqu’ici quatre volumes in-4° publiés (1835-1842) : l’ouvrage entier en aura probablement huit. […] voici du reste ma remarque de lecteur dans toute sa simplicité et sa sincérité : « Je suis pour le moment en plein Louis XIV, je lis les Négociations d’Espagne publiées par M.Mignet ; je vois de près l’ordinaire et le tous-les-jours de ce grand style que nous sommes accoutumés sans cesse à glorifier d’après quelques échantillons.

222. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — I. » pp. 495-512

Au xviie  siècle, Claude Ménard crut avoir trouvé un bon manuscrit et s’appliqua à le publier plus fidèlement (1617) ; ce n’était pourtant qu’un texte encore inexact et fort rajeuni, ou plutôt privé en partie de sa jeunesse. […] Trois savants s’y mirent successivement, et, deux étant morts à l’œuvre, le troisième, Capperonnier, acheva de publier un vrai et pur Joinville (1761). C’est ce texte qu’on retrouve dans le 20e volume du Recueil des historiens de France, publié par MM.  […] Toute aventure nous est sûre : si nous sommes vaincus, nous monterons au ciel en qualité de martyrs ; si nous vainquons au contraire, on publiera la gloire du Seigneur ; et celle de toute la France, ou plutôt de toute la chrétienté, en sera plus grande. […] [NdA] Voir au tome III, p. 239, de la Vie de saint Louis, par Tillemont, publiée seulement de nos jours par M. de Gaulle pour la Société de l’histoire de France (1847-1851).

223. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324

Puis de nouveaux fragments furent publiés, le recueil se grossit par degrés, et l’on put craindre de voir s’étendre indéfiniment l’héritage d’une destinée poétique dont le fil avait été sitôt tranché. […] e Latouche publia en 1819 les Poésies d’André Chénier, quelques personnes n’auraient pas été fâchées de croire ou de donner à entendre que ces poésies étaient, au moins en partie, du fait du célèbre éditeur ; il est dommage que M. […] e Chateaubriand, qui a publié le premier la Jeune Captive ; M. […] remy veut bien nous demander si nous croyons que ces poésies, publiées aujourd’hui pour la première fois, occuperaient dans l’attention publique le rang qu’elles obtinrent il y a vingt-cinq ans. […] Croyez-vous donc que l’Aristonoüs, publié vers 1788 ou vers 1819, eût produit de grands miracles de goût ?

224. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

Thiers, j’ai osé toucher à Napoléon législateur et conquérant ; aujourd’hui, à propos de ces nouveaux Mémoires très authentiques, publiés il y a deux ans par les fils du général Bertrand et restés, je ne sais pourquoi, inaperçus, je voudrais dire quelque chose de Napoléon écrivain et l’un des maîtres de la parole. […] Je trouve, racontée au long, une de ces conversations, qu’il tint à Ancône pendant la première campagne d’Italie, et je la trouve là où l’on s’y attendrait le moins, dans les notes d’un poème (La Chute de Napoléon) publié par M.  […] Les deux volumes présents, qui traitent de l’expédition d’Égypte et de Syrie, ajoutent beaucoup à ce qui avait été dit de cette entreprise dans les Mémoires de Napoléon, précédemment publiés. […] Ces deux volumes sont à joindre comme un complément indispensable aux neuf volumes des Mémoires publiés par les généraux Gourgaud et Montholon, et dont M.  […] Ils sont à mettre à côté du curieux volume sur les guerres de Jules César, publié par M. 

225. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Ses Nouvelles publiées par M.  […] On a publié ses Lettres avec beaucoup de soin52 ; dans l’édition qu’on a donnée des Poésies de François Ier 53, elle s’est trouvée mêlée presqu’autant que son frère, et elle a contribué pour sa bonne part au volume. […] Génin a publiées. […] Génin a publié un volume de Lettres de Marguerite en 1841, et l’année suivante un nouveau volume de Lettres d’elle, adressées particulièrement à François Ier. […] [NdA] Les Poésies de François Ier, jointes à d’autres pièces de vers de sa sœur et de sa mère, ont été publiées en 1847 par M. 

226. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat »

Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M.  […] Les Sermons, publiés après les autres ouvrages et en plein xviiie  siècle (1772), provoquent l’opinion hautement favorable et le suffrage enthousiaste de l’abbé Maury ; mais, tout en sentant les choses de l’éloquence en orateur, Maury est d’ailleurs un critique un peu léger, tranchant, décisif, affirmatif ; il ne fait autorité qu’à demi. […] Dans les trois volumes publiés jusqu’à ce jour sur la Vie de Bossuet, et qui ne comprennent cependant encore qu’un premier tiers de sa carrière publique jusqu’en 1670, il épuise les sources, les informations ; il ne laisse rien d’inexploré. […] — Enfin on a publié depuis lors (1856) les Mémoires mêmes, si souvent cités et invoqués, et le Journal tout entier de l’abbé Ledieu, ce secrétaire de Bossuet, dont le nom et le renom valent mieux que la personne, qui n’est pas l’exactitude ni la délicatesse même, mais qui aimait, somme toute, son évêque, qui l’admirait, et qui, ayant songé de bonne heure à tirer parti de son intimité pour écrire ce qu’il voyait et ce qu’il entendait, nous a rapporté bien des choses qui se ressentent du voisinage de la source, et que rien ne saurait suppléer.

227. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59

Stendhal7 I La librairie Lévy a publié dernièrement la correspondance de Stendhal (Beyle). Beyle ou Stendhal (car les éditeurs lui ont conservé, à ce maniaque de pseudonymes, le nom de guerre sous lequel il a écrit ses plus beaux ouvrages) fut un écrivain très-peu connu de son vivant, qui a publié, de 1820 à 1841, les livres les plus spirituels. […] Depuis que cette Correspondance est publiée, beaucoup d’esprits ont travaillé à la gloire de Stendhal. […] Du reste, cette force dans le talent qui distingue Stendhal, il l’avait dans l’âme, et la Correspondance qu’on publie montre combien son caractère rayonnait dans le même sens que son esprit.

228. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

Or, c’est ce tableau, ou plutôt ce livre, que nous demanderons aujourd’hui à deux voyageurs contemporains qui viennent chacun de publier son voyage, tous deux appartenant à cette race d’écrivains préoccupés du pittoresque, qui ne vivent que pour le pittoresque, et qui vont l’un et l’autre justifier, l’un malgré des qualités souvent charmantes, et l’autre par ses défauts très réels et très persistants, ce que nous venons de dire des livres de voyages. […] Seulement ils ne les publient pas. Celles d’Eugène Fromentin valaient-elles donc réellement la peine qu’il a prise de les publier ? […] Voilà en quelques mots (et il ne mérite pas davantage) ce livre sur la Hollande que du Camp vient de publier, et, comme tout livre de voyageur n’est jamais au fond que le voyageur lui-même, voilà aussi le voyageur !

229. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Oberman, édition nouvelle, 1833 »

Oberman, édition nouvelle, 1833 Oberman fut publié pour la première fois au printemps de 1804, dans les derniers mois du Consulat ; il avait été composé en Suisse durant les années 1802 et 1803. […] Sorti de Paris à dix-neuf ans, dès les premiers jours de la Révolution ; retenu par les circonstances et la maladie en Suisse, au lieu des longs voyages qu’il méditait ; marié là et proscrit en France à titre d’émigré, M. de Sénancour n’était rentré que furtivement, à diverses reprises, pour visiter sa mère, et s’il s’était hasardé à séjourner à Paris, sans papiers, de 1799 à 1802, ç’avait été dans un isolement absolu : il avait profité toutefois de ce  séjour pour publier, dès 1799, ses Rêveries sur la nature primitive de l’Homme. […] Tout récemment, dans les feuilles d’un roman non encore publié, qu’une bienveillance précieuse m’autorisait à parcourir, dans les feuilles de Lélia, nom idéal qui sera bientôt un type célèbre, il m’est arrivé de lire cette phrase qui m’a fait tressaillir de joie : « Sténio, Sténio, prends ta harpe et chante-moi les vers de Faust, ou bien ouvre tes livres et redis-moi les  souffrances d’Oberman, les transports de Saint-Preux.

230. (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »

Ce dernier, dans l’ouvrage qu’on vient de publier, et qui est l’extrait d’une Correspondance écrite par lui pendant ces deux dernières années, laisse percer à chaque page ce caractère originel du satirique et du poète. […] Ainsi, dans les excellents articles qu’il a publiés sur la littérature allemande, le Ion a pu choquer les personnes les mieux disposées à ces points de vue nouveaux. […] Heine, qu’on vient de publier, traite des événements politiques de la France depuis la fin de 1831 jusqu’à la fin de 1832.

231. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

Saint-René Taillandier qui publie à son tour, un volume d’histoire et de philosophie — religieuse aussi : c’est comme un écho ! […] Aujourd’hui, dans les huit articles de revue dont il a composé le livre qu’il publie, M.  […] Le livre qu’aujourd’hui il publie n’ajoutera rien à l’opinion qu’on a, depuis qu’on la lit dans la Revue des Deux-Mondes, de cette plume de peine de M. 

232. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor de Laprade. Idylles héroïques. »

Victor de Laprade vient de publier un dernier volume de poésies sous ce titre d’Idylles héroïques, un beau titre, n’est-il pas vrai ? […] II Il nous est impossible de croire qu’il n’y a point pensé un peu… S’il ne nous avait donné que des poésies dans le livre qu’il publie aujourd’hui, nous dirions : « C’est une grâce d’état, une inspiration particulière que cette poésie perpétuellement grave, que cette cornemuse, perpétuellement enflée du même vent. » La poésie de M. de Laprade, grave et vide, ressemble à la barbe de cet ambassadeur de Venise, dont Paul III disait, croyant qu’il n’y avait rien derrière cette barbe, pleine de gravité : Bella barba ! […] Victor de Laprade publie aujourd’hui.

233. (1875) Premiers lundis. Tome III « Viollet-Le-Duc »

Viollet-Le-Duc1, le possesseur spirituel et érudit de cette bibliothèque vient de publier un curieux volume d’histoire et de biographie littéraire encore plus que de bibliographie. […] Dans l’ouvrage qu’il publie aujourd’hui, l’auteur, en décrivant à la manière des bibliographes sa collection précieuse, trouve surtout dans ce travail un prétexte à des renseignements biographiques, à des appréciations littéraires, à des citations.

234. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Montesquiou, Robert de (1855-1921) »

Chacun des deux volumes qu’il a publiés contient environ six mille vers. […] Dans l’un de ces ouvrages, M. de Montesquiou a réimprimé en partie le texte d’un petit volume, Félicité, par lui publié antérieurement sur Marceline Desbordes-Valmore.

235. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pilon, Edmond (1874-1945) »

Edmond Pilon a publié des vers d’une complication ingénieuse et d’une belle arabesque décorative et sentimentale. […] Mais je m’attarde à ces Poèmes de mes soirs, et déjà dans de jeunes revues Edmond Pilon publie les premiers vers de sa Maison d’exil, plus libres, plus francs encore et plus aimables que ceux des Poèmes de mes soirs, et qui détruisent les légères critiques qu’on pourrait adresser à son premier livre, puisque dépassées.

236. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Roumanille, Joseph (1818-1891) »

Joseph Roumanille publia son premier recueil de poésies provençales, Li Margarideto. […] C’est lui qui, avec Mistral, rallia les poètes, renouvela la langue et publia L’Armana prouvençau, dont le succès annuel ne s’épuise point.

237. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 220-226

DUPLEIX, [Scipion] Historiographe de France, né à Condon en 1569, mort dans la même ville en 1661 ; le premier Auteur qui ait publié en François un Ouvrage de Philosophie scholastique, & le premier Historien qui ait cité en marge les sources où il a puise les faits qu’il rapporte. […] Après avoir donné plusieurs Ouvrages utiles sur des matieres de Jurisprudence & d’Administration, il a publié des Mémoires historiques, qui lui assurent le droit de figurer parmi les Littérateurs estimables de ce siecle.

238. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IX. Des Epistolaires ou Ecrivains de Lettres. » pp. 265-269

On trouve dans les mémoires de Racine le pere, publiés par son fils un grand nombre de Lettres, qui donnent de ce poëte une idée beaucoup plus avantageuse. […] La même raison qui nous fait restreindre l’usage du Modèle des Lettres, nous empêche de conseiller un Choix des Lettres des plus célébres écrivains, qu’on a publié à Paris, en deux vol.

239. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Avertissement de l’auteur »

Cette première partie n’a point encore été formellement publiée, mais seulement communiquée par la voie de l’impression, à un grand nombre de savants et de philosophes européens. […] J’ai cru nécessaire de constater ici la publicité effective de ce premier travail, parce que quelques idées, offrant une certaine analogie avec une partie des miennes, se trouvent exposées, sans aucune mention de mes recherches, dans divers ouvrages publiés postérieurement, surtout en ce qui concerne la rénovation des théories sociales.

240. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Le Père Bouhours publie ses Dialogues sur la manière de bien penser dans les ouvrages de l’esprit. […] Foucher de Careil a publié deux volumes de Supplément aux œuvres de Descartes, Paris, 1859-1860, Durand. […] Rapin [faisant suite à son Histoire du jansénisme, et s’étendant de 1644 à 1669], publiés par M.  […] Chapelain, Correspondance, publiée par M.  […] Le Père André : Vie du Père Malebranche, publiée par le Père Ingold, Paris, 1886.

241. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Il y faut ajouter cent cinquante ou soixante Lettres familières (exactement 152 dans l’édition Laboulaye) ; — et trois volumes d’Œuvres inédites, publiés par le baron de Montesquieu [Paris et Bordeaux, 1892, 1894, 1896]. […] Il existe deux éditions des Œuvres de Prévost, jointes à celles de Le Sage, formant ensemble 54 volumes, dont 39 pour Prévost, et publiées à Paris, l’une en 1783, et l’autre de 1810 à 1816. […] On a publié de lui en 1810 un poème posthume, en vers libres, Le Parrain magnifique. […] Tous les jours en effet on publie de nouvelles lettres de Voltaire. […] [publiée pour la première fois en 1888 par M. 

242. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Jules Claretie vient de publier chez Dentu. […] Maurice Talmeyr vient de publier chez Plon. […] Catulle Mendès, l’élégant écrivain, vient de publier chez Charpentier. […] Georges Rodenbach, vient de publier chez Charpentier un nouveau recueil de vers. […] Ernest Raynaud vient de publier à la Bibliothèque artistique et littéraire.

243. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

La Logique de Bossuet (publiée en 1827) a dû être composée, comme le Traité de la connaissance de Dieu (publié en 1722), vers 1675. […] Nous citons d’après l’édition in-8° publiée chez Adrien Le Clere, 1853 et 1857. […] Publié en 1828. […] Ecrit en 1818, à l’occasion des Recherches philosophiques ; publié par Naville, dans les Œuvres inédites. […] Il publie en 1877 un petit mémoire De l’alphasie, observation d’hémiplégie gauche avec perte absolue de la parole, guérison.

244. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVI » pp. 301-305

On s’était arrangé avec un libraire américain pour lui envoyer les bonnes feuilles et lui permettre de publier la traduction là-bas en même temps que l’ouvrage paraîtrait en France. Il a abusé de cette confiance et a publié à la fois texte et traduction.

245. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

Jean-Jacques Weiss Nous possédons de lui un volume de vers, Amours et haines, qu’il a publié en 1869, quand il était déjà lancé en pleine carrière. […] Vous aviez une robe blanche Et deux gentils brins de pervenche,         Oui, de pervenche,         Dans les cheveux… … À la fin du Théâtre chez Madame, il a publié (depuis) plusieurs sonnets d’une désespérance absolument bouddhique.

246. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

René, publié dans le corps même du Génie de 1802, contribua à son triomphe. […] Jusqu’en 1806, Napoléon l’eût sans doute laissé publier. […] Craintif, froissé, valétudinaire et coquet, il ne publia pas une ligne. […] Vigny cesse de publier, Musset bientôt n’écrit presque plus de vers. […] Il cesse de publier.

247. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française Depuis les origines jusqu’à nos jours Publié sous la direction de M.  […] Je ne veux parler en ce moment que du quatrième et dernier volume récemment publié, et qui est tout entier rempli des poëtes contemporains et vivants, Lamartine ouvrant la marche et le cortège. […] Il n’a manqué aux deux recueils de poésies qu’il a publiés en 1854 et 1855 que peu de chose, et je ne sais quel rayon venu à propos, pour être plus en vue et pour attirer l’attention.

248. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Paul de Saint-Victor » pp. 217-229

I Ces Deux Masques avaient été, je crois, publiés, avant de l’être en volume, dans une suite de feuilletons sous le titre de « Théâtre grec ». […] En réponse, un jour, Paul de Saint-Victor publia Les Dieux et les Hommes, et, malgré la forme de cet ouvrage, on recria : Ce n’est là que des feuilletons encore ! — Eh bien, aujourd’hui, voici que Saint-Victor, impatienté, publie enfin un vrai livre, un livre avec son unité de sujet, de composition et de portée : — c’est Les Deux Masques, Il faut croire que l’on se taira, à présent !

249. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

Sous ce modeste titre d’Études biographiques sur la Révolution d’Angleterre 6, Guizot a publié un volume d’histoire qui aurait bien eu le droit, à ce qu’il me semble, quand on pense au nom et au talent de l’auteur, de porter un titre plus orgueilleux. […] Un esprit de cette gravité, de cette conscience, dédaignerait, après les grands travaux qu’il a publiés, de jeter au public les larves d’une pensée qui vivrait ailleurs, forte, organisée et complète. […] Et, pour moi, Guizot l’a si bien compris ainsi, son expérience d’homme d’État et de philosophe l’ont si bien convaincu qu’en Histoire la plus forte des influences n’était ni les choses, ni les idées, ni les missions providentielles, comme disent les confidents indiscrets de la Providence avec d’inexprimables fatuités, ni toutes ces forces chimériques inventées lâchement pour sauver l’homme du danger de sa responsabilité, — espèce de laurier à électricité négative qu’on lui plante sur la tête pour repousser la foudre de Dieu et la condamnation des siècles, — que, dans les biographies récemment publiées, l’illustre historien n’a pas même pris la vie des hommes éclatants, des personnages décisifs de la Révolution d’Angleterre.

250. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394

Là est le mérite de ce mort d’hier dont on a publié l’œuvre. […] Et il le savait peut-être bien, cet homme qui, de son vivant, n’a pas voulu publier ce livre de toute sa vie et qui n’est plus maintenant qu’un livre tumulaire ! […] C’est, après sa mort, son fils qui l’a publié.

251. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »

Ventura a publié les sermons qu’il a prononcés devant Sa Majesté l’Empereur, à la chapelle des Tuileries, en 1857, et l’illustre théatin, dont la pensée, — comme l’on sait, — est toujours une pensée d’ensemble et d’unité profonde, les a publiés sous un titre collectif qui dit bien, en un seul mot, le sens particulier de ces discours. […] II C’est sous l’empire de ces pensées que nous avons ouvert le livre publié aujourd’hui par le R. 

252. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Henri Heine »

Henri Heine I Il y a un certain nombre d’années déjà que la première partie d’une Correspondance de Henri Heine (complétée en 1877) a été publiée, et, il faut en convenir, ces deux premiers volumes de Correspondance ne grandissaient pas Henri Heine comme talent et le diminuaient comme caractère. Aussi une voix (celle de la veuve du poète allemand) s’éleva-t-elle contre cette Correspondance indûment publiée, qui déshonorait ou du moins qui n’honorait pas assez la mémoire de l’homme dont elle portait le nom. […] Tel est l’homme que la postérité verra plus dans ses œuvres que dans toutes les correspondances indiscrètes qu’un intérêt quelconque, fût-il fondé, dans un temps où l’on veut tout savoir, publiera désormais après lui.

253. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Il a publié autrefois un livre qui eut son retentissement et qui s’appelle Rome souterraine. […] Charles Didier devait publier ses récits d’aujourd’hui sans les lier entre eux et sans leur demander l’effet d’ensemble qui est le but le plus élevé de l’art, ou, les liant et voulant les ployer et les embrasser dans une unité qui les contienne et les concentre, il était tenu, de rigueur, à nous donner un livre bien autrement construit que celui qu’il nous a donné. […] Seulement l’originalité et le sens de ce petit roman, digne d’être publié à part, ne sont pas dans la passion criminelle du pasteur protestant et dans les détails de sa chute ; ils sont dans la situation de cet homme supérieur, dont le cœur est dévoré, les sens enivrés, mais dont, malgré ces tumultes, la haute raison touche au génie, et qui succombe, entraîné par la nature humaine, parce que son Église, à lui, ne l’a pas gardé, en faisant descendre dans sa vie la force de l’irrévocable !

254. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Les ouvrages qu’il a publiés depuis, n’ont plus un caractère polémique. […] Mais il en a entièrement changé la forme dans les autres éditions publiées de son vivant. […] On ne peut s’en étonner lorsqu’on sait comment elle fut publiée. […] Elles ont été publiées récemment. — Les pièces inédites publiées, en 1818, par M.  […] Cataldo Jannelli, employé à la bibliothèque royale de Naples, qui a publié, en 1817, un ouvrage intitulé : Essai sur la nature et la nécessité de la science des choses et histoires humaines.

255. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Quel droit a-t-il de publier un ouvrage composé par Costar et adressé à Balzac ? […] Rose, alors premier secrétaire du cardinal Mazarin, en ayant lu des passages à Son Éminence, Costar reçut, sans savoir à qui il était redevable de ce bon office, une gratification de cinq cents écus ; il faisait bon en ce temps-là de défendre la mémoire de Voiture, cet auteur chéri dont Sorbière disait : « On est forcé de louer Hobbes, Descartes, Balzac, mais on est bien aise de louer Voiture. » Coslar ne se tenait pas de joie ; une fois en veine, il ne crut pas devoir s’arrêter, il ouvrit et desserra tous ses lieux communs et publia en 1654, sous ce titre un peu prétentieux : Les Entretiens de M. de Voiture et de M.  […] Il était bien dans son droit : il n’avait écrit sa dissertation latine sur Voiture qu’à la demande de Balzac, il n’avait jamais songé à l’imprimer ; c’était Costar qui avait publié la réfutation avant la pièce même à laquelle il répondait, et qui ensuite avait donné au public la dissertation elle-même : J’entre, disait Girac en commençant, dans un combat que je n’ai pu éviter, y étant provoqué de la plus pressante manière qu’on le puisse être ; car, quelque ennemi que je sois de toute sorte de contestation, le défi qu’on m’a fait étant public, et mon adversaire se présentant comme en triomphe à la vue du peuple, il ne m’a pas été libre de demeurer sans lui repartir. […] Mais l’intention de Costar se démasqua de plus en plus dans les écrits suivants qu’il publia dans cette querelle après la mort de Balzac. […] Costar a publié des libelles contre l’auteur sans en avoir eu sujet ; que c’est un calomniateur… » « Que l’auteur a été obligé, pour sa défense, de découvrir les impuretés de M. 

256. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Il a fort puisé, pour ce travail, dans un volume précédemment publié à Genève (1857), et dans lequel on a recueilli, avec des fragments du Journal intime de Sismondi, une série de lettres confidentielles et cordiales adressées par lui à deux dames de ses amies, l’une italienne, l’autre française, et au célèbre réformateur américain Channing : on y voit le cours de ses sentiments en politique, en religion, en toute chose, le fond même de son âme. […] Sismondi est né à Genève, il est Italien de race et aussi un peu de tempérament, il ne vient à Paris que tard et en passant ; et pourtant, à travers bien des interpositions et des obstacles, il nous aime : non-seulement il écrit ses ouvrages en français, mais toute la seconde moitié de sa vie sera consacrée à écrire l’Histoire des Français dans la plus copieuse compilation qui ait été faite ; mais dans son premier ouvrage de jeunesse, publié en 1801, et tout entier relatif à l’Italie, il ne se sépare pas de notre nation, de celle à laquelle il avait alors l’honneur d’appartenir ; il dit nous. […] Il publia en 1801 son Tableau de l’Agriculture toscane, dans lequel, à côté des détails précis, techniques et tels que les peut désirer tout lecteur propriétaire rural, se trouvent des peintures véritables inspirées par la beauté des lieux, et qui ne se rencontreront plus jamais ensuite sous sa plume. […] C’était le temps où Ramond publiait ses Voyages au Mont-Perdu et aux Pyrénées, où Bernardin de Saint-Pierre écrivait les Harmonies ; il y avait dans l’air un certain style, de certaines formes de descriptions. […] Un vol. in-18, publié avec une Introduction de M. 

257. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Correspondance inédite publiée par M.  […] Il fallait donc un prétexte, et la Correspondance qui se publie nous fournit ce prétexte et même mieux, car elle n’est pas sans mérite, et sans intérêt. […] Laissons donc vite l’introducteur qui aurait eu si beau jeu pourtant à publier modestement, correctement, cette cinquantaine de lettres, imprimées qu’elles sont d’ailleurs avec le luxe typographique qui distingue les presses de M.  […] Plus tard, lorsqu’on publia son Journal posthume, où il avait consigné pour lui, au courant de la plume, les anecdotes du jour et ses propres jugements, comme on n’y retrouvait plus le Collé des vaudevilles et des chansons, il y eut alors des critiques qui, tout bien considéré, déclarèrent que Collé n’était pas gai. […] Les Lettres de Collé, qu’on publie aujourd’hui, mettent dans tout leur jour cette différence.

258. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par. M. le Chevalier Alfred d’Arneth »

Leur correspondance publiée par M. le Chevalier Alfred d’Arneth60 Lundi 13 février 1865. […] « Son infatigable activité, nous dit-il, et l’habitude qu’elle avait de correspondre, non-seulement avec les nombreux membres de sa famille, mais avec les princes étrangers, avec ses conseillers et avec une foule d’autres personnes, me permettaient de penser que je ferais une ample moisson, et j’espérais pouvoir publier toute la Correspondance de Marie-Thérèse. » Malheureusement, M. d’Arneth dut renoncer en partie à ce projet : il rencontra des refus auprès de la plupart des familles nobles d’Autriche. […] M. d’Arneth eut communication entière des lettres de l’Impératrice à la plus illustre et la plus intéressante de ses filles, Marie-Antoinette, et c’est cette Correspondance tout intime qu’il publie aujourd’hui. […] Tout récemment, la Correspondance publiée par M.  […] Mais, encore une fois, c’est là un petit côté de la Correspondance nouvellement publiée : ce qu’on y doit considérer comme essentiel, c’est tout ce qui révèle la tendresse, la vigilance, le tact et le bon sens de la grande souveraine, s’adressant dans l’intimité à la plus jeune de ses filles qu’elle voit entourée de périls et de pièges, au milieu d’une Cour légère et à la tête d’une nation mobile, aussi prompte dans ses aversions que dans ses amours.

259. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Œuvres inédites de F. de La Mennais Publiées par M.  […] Mais l’originalité individuelle de La Mennais s’y marque de bonne heure tout entière, et quand on a vu s’accomplir toute la destinée de l’homme, ce tableau du commencement, publié le dernier, devient comme une justification frappante et un abrégé vivant qui contenait toute la suite. […] Les essais d’écolier qu’a publiés de lui M.  […] Voir un petit volume intitulé Béranger et La Mennais, Correspondance, Entretiens et Souvenirs, publié en 1861 par M. le pasteur Napoléon Peyrat. On y trouve des confidences fort directes et authentiques, recueillies avec beaucoup de sincérité par un témoin respectueux et impartial jusque dans son enthousiasme, Cet opuscule, si on le rapproche des deux volumes publiés par M. 

260. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

Le travail publié dans cette Revue 85 sur la jeunesse de Benjamin Constant et ses relations avec madame de Charrière a produit son effet, l’effet que permettaient d’en attendre la quantité et la qualité des documents intimes versés pour la première fois dans le public. […] Hier encore, un estimable journal, du très-petit nombre de ceux dont les jugements comptent, le Semeur 86, tout ému de charmantes lettres d’amour écrites en 1814 par Benjamin Constant, et dont M.de Loménie a publié des extraits, semblait en conclure que nous avions perdu notre cause, comme si nous nous étions mêlé de cette délicate matière, et comme si nous avions rien dit qui pût faire injure à ces tendres billets. […] Or, dans ces extraits de correspondance de Benjamin Constant qui ont été publiés, on a pu apprécier et peser le bagage du jeune homme au début, évaluer la quantité de fonds, au moral, qu’il emportait en se mettant en route dans la vie. […] Et tout d’abord, par exemple, sans sortir de cette relation même avec madame de Charrière, il y avait un mari, très-peu gênant et très-peu visible, comme la plupart des maris, pourtant il y en avait un, bon homme, obligeant ; on voit, par une lettre de Benjamin, que celui-ci lui avait emprunté quelque argent à son départ pour Brunswick et qu’il devait lui envoyer un billet ; rien de plus simple ; mais, si on lit des lettres de madame de Charrière à Benjamin Constant publiées depuis, on y trouve ce passage87 : « ….. […] Si jamais on publie ses lettres à cette Julie Talma dont il a tracé un si charmant portrait, je suis certain qu’elles seront charmantes elles-mêmes, et ici elles pourraient avoir, sans mentir en rien, les couleurs de l’attachement continu et du dévouement.

261. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Il a, dans ces dernières années, publié une suite d’études aussi remarquables par la clarté de l’exposition que par la simplicité élégante du style, sur Georges Cuvier, sur Fontenelle, sur Buffon, qui n’était pas secrétaire perpétuel, mais qui était digne de l’être. […] Cependant, dès le premier ouvrage en prose qu’il publia (les Nouveaux dialogues des morts, 1683), l’esprit philosophique de Fontenelle commençait à se produire et à donner des gages de ce qu’il serait un jour. […] Les Lettres diverses de M. le chevalier d’Her***, que Fontenelle publia en 1683, dans le même temps que ses Dialogues, sont du Benserade tout pur, et elles semblaient faites exprès pour donner gain de cause à ses ennemis. […] En recherchant moins l’agrément, mais en ne s’attachant pas moins à l’extrême clarté, les Buffon, les Cuvier, les Humboldt eux-mêmes en français, n’ont pas craint de composer quelques portions de leurs écrits en vue des ignorants, et de les publier à l’usage de toutes les classes de lecteurs. […] » Fontenelle avait quarante ans quand il fut nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences (1697) ; il avait publié tous les ouvrages qui le distinguent sous sa première forme littéraire, et il va durer soixante années encore sous sa forme plus épurée, plus contenue, plus sérieuse : le grand esprit va désormais prendre le pas sur le bel esprit, ou du moins ne plus permettre qu’on l’en sépare.

262. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Ce que je dis là du premier écrit de M. de Bonald se peut dire de tous les écrits qu’il a publiés depuis. Rentré en France sous le Directoire, il fut de ceux qui, sous le Consulat, travaillèrent à relever les ruines morales de la société, et il publia en 1802 son traité Du divorce et sa Législation primitive. […] Lui-même il a publié en 1817 un volume de Pensées, mais dans lequel, comme tous les auteurs en ce genre, il en a laissé passer un trop grand nombre. […] Ses lettres à Joseph de Maistre, récemment publiées, nous le montrent simple en effet, suivant de tout point ses idées et les pratiquant, très occupé des détails, et revenant souvent d’une manière naturelle, mais cependant marquée, à ses soucis de famille et d’intérêts domestiques. […] Quand on lui parlait de la différence de succès qu’il y avait eu entre la Législation primitive et le Génie du christianisme publiés dans le même temps, il disait : « C’est tout simple : j’ai donné ma drogue en nature, et lui, il l’a donnée avec du sucre. » 58.

263. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Ce formidable duc, aux mœurs sévères et aux éternelles écritures, qui avait passé toute sa vie à écrire, sans rien publier, contre Louis XIV et son siècle, et qui l’avait effrayé, lui ! […] Ce ne fut que sous Louis XVIII, qui se donnait l’air d’un lettré parce qu’il savait un peu de latin, qu’un Saint-Simon obtint, parce qu’il était Saint-Simon, l’autorisation de publier ces Mémoires, dont quelques fragments, arrachés à la surveillance de leurs eunuques, avaient été publiés déjà, plus mutilés, il est vrai, que la Vénus de Milo, mais dont les mutilations faisaient ardemment désirer la splendeur révélée de leur beauté intégrale. […] il les a courageusement publiées. […] Écrits inédits de Saint-Simon, publiés par Faugère (Constitutionnel, 18 mai et 30 novembre 1880).

264. (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58

Mais afin de conserver les pensions acquises, il garda ses vers en portefeuille jusqu’en 1866 : ils sont publiés dans Les Chansons des rues et des bois sous le titre : « Écrit en 1827 ». […] Sous le pseudonyme de Genty, le général Hugo publiait en 1818 une brochure où se mêlent avec bonheur les préoccupations de l’industriel et du philanthrope15. […] Sous Louis XVIII et Charles X, il adorait Napoléon dans son cœur, et l’insultait dans les vers publiés, pour plaire à ses patrons légitimistes. […] Lorsque l’Événement, l’organe de la Fraternité hugoïste, publia son apologie du luxe, deux mois à peine s’étaient écoulés depuis l’insurrection de juin, ce « protêt de la misère » et le sang de la guerre civile rougissait encore le pavé des rues. […] Dans une épître en vers de 1818, mais publiée en 1863, Hugo dit en parlant de lui-même : « … J’ai seize ans… Je lis l’Esprit des lois et j’admire Voltaire. » (Victor Hugo rac.

265. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Lettres d’Eugénie de Guérin, publiées par M. Trébutien. »

Lettres d’Eugénie de Guérin publiées par M.  […] Un critique très-distingué de ce temps l’a fait déjà : Camille Selden (un pseudonyme et une femme) a donné dans un volume qui se publie en ce moment45 une analyse exacte et forte de trois femmes, à peu près contemporaines : — une Française catholique, Eugénie de Guérin précisément ; — une Anglaise et protestante, Charlotte Brontë, auteur du beau et douloureux roman de Jane Eyre  ; — une Allemande et juive convertie, la célèbre Rahel de Berlin, Mme de Varnhagen. […] Je le trouve dans une personne qui, sans être Française de nation, Test par la langue, dans une Genevoise qui a publié, depuis bien des années, quantité d’écrits remarquables, saisissants, éloquents avec une pointe d’étrangeté : il me faut bien la nommer, quoiqu’elle n’ait point inscrit son nom en tête de tous ses nombreux et piquants ouvrages ; elle voudra bien m’excuser de cette liberté, car je ne suis pas comme M. de Rémusat qui, dans la Revue des Deux Mondes, a pu parler d’elle hier à merveille et à fond, en toute discrétion cependant, pour des lecteurs déjà au fait et initiés aux sous-entendus. […] Or, Mme la comtesse Agénor de Gasparin, — c’est elle en toutes lettres, — femme d’un homme de cœur et d’un homme de bien, Genevoise de famille et de naissance, de la haute bourgeoisie ou de l’aristocratie de cette république (c’est tout un), passant certaines saisons à Paris, mais établie et vivant plus ordinairement en son château ou manoir au pied du Jura suisse, dans le canton de Vaud, dans le pays de Glaire d’Orbe, a publié, en ces dernières années surtout, une série d’esquisses, d’impressions morales ou pittoresques, de tableaux paysanesques ou alpestres avec intention et inspiration chrétienne très-marquée46, toute une œuvre qu’il est naturel de rapprocher des Lettres et Journaux d’Eugénie de Guérin.

266. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »

La Fontaine fait ses débuts dans la littérature à trente-trois ans, par l’Eunuque (1654) ; il a plus de quarante ans quand il écrit Joconde, son premier Conte ; il a quarante-sept et cinquante-sept ans, quand il publie ses deux principaux recueils de Fables. […] En 1654, il publie une traduction de l’Eunuque de Térence. […] En 1669, il publie son roman de Psyché. […] Segrais (1624-1701) fut secrétaire des commandements de Mademoiselle ; s’étant brouillé avec elle, il passa de Mme de la Fayette, à qui il prêta son nom pour publier ses romans.

267. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

En attendant, les feuilles politiques à tirage faible continuent à publier des petits comptes rendus qui, d’ailleurs, ne déterminent aucun de leurs lecteurs à un achat quelconque, et qui sont griffonnés par n’importe qui. […] La Revue Bleue et la Revue Encyclopédique publient de temps à autre une « revue des livres récents ». […] Ils publieraient dans les revues, ou dans un organe spécial qui serait une sorte d’encyclopédie maniable, les résultats synthétiques des talents contribués à la littérature, ils suivraient à travers les livres les développements des grands sentiments humains. […] Au lieu que chacun publie des recueils d’articles portant fâcheusement les tares de l’au-jour le jour, les uns vieillis, les autres disparates, ces critiques composeraient chacun un chapitre complet d’un livre d’essais qui serait annuellement la synthèse même de la cérébralité française.

268. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Parmi les écrits qui peuvent donner une juste idée de la reine Marie-Antoinette et de son caractère aux années de sa prospérité et de sa jeunesse, je n’en sais pas qui porte mieux la conviction dans l’esprit du lecteur que la simple Notice du comte de La Marck, insérée par M. de Bacourt dans l’Introduction de l’ouvrage récemment publié sur Mirabeau. […] C’est la plainte perpétuelle qui revient sous la plume du comte de La Marck dans la Correspondance secrète qu’on vient de publier : La reine, écrivait-il au comte de Mercy-Argenteau (30 décembre 1790), la reine a certainement l’esprit et la fermeté qui peuvent suffire à de grandes choses ; mais il faut avouer, et vous avez pu le remarquer mieux que moi, que, soit dans les affaires, soit même simplement dans la conversation, elle n’apporte pas toujours ce degré d’attention et cette suite qui sont indispensables pour apprendre à fond ce qu’on doit savoir pour prévenir les erreurs et pour assurer le succès. […] Les lettres qu’on a déjà publiées d’elle, d’autres qu’on publiera un jour, permettront d’établir cette portion de l’histoire avec certitude.

269. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

Paul Stapfer a publiée ; c’est une œuvre de critique, même avant d’être une biographie. […] Cependant, dans le portrait qu’a publié M.  […] [13 juin 1871] V8 Ce serait un heureux événement si le livre intitulé : le Koran, traduit et publié pour la première fois par M.  […] Hédouin, il n’est guère possible de se faire illusion sur le livre qu’il a publié.

270. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — Notice sur M. G. Duplessis. » pp. 516-517

Il lisait constamment dans ces diverses littératures ce qu’il y avait d’ancien, de plus rare ou de plus oublié, et ne se tenait pas moins au courant de ce qui s’y publiait de nouveau. […] Duplessis, pour obliger un éditeur de sa connaissance, a mis la main à quantité de petits recueils très bien faits, très agréablement assortis et honnêtement récréatifs, publiés la plupart sous le pseudonyme d’Hilaire le Gai. — Il préparait dans les derniers temps une édition des Pensées de La Rochefoucauld, qui doit paraître chez le libraire Jannet119.

271. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

Lorsqu’il eut publié ce recueil, intitulé Fleurs du mal, il n’eut pas seulement affaire à la critique, la justice s’en mêla ; elle prit fait et cause au nom de la morale publique, comme s’il y avait véritablement danger à ces malices enveloppées et sous-entendues dans des rimes élégantes. […] Cette lettre a été publiée depuis peu par les éditeurs des Œuvres de Baudelaire, mais avec des fautes d’impression selon l’usage ; j’ai tenu à les corriger.

272. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

. — Je dirai tout de suite que pour avoir sous les yeux tout ce que j’ai écrit ex professo sur La Mennais, il faudrait y joindre l’article sur la Correspondance publiée par M. Forgues au tome I des Nouveaux Lundis, et les articles sur la Correspondance publiée par M.

273. (1875) Premiers lundis. Tome III « Maurice de Guérin. Lettre d’un vieux ami de province »

Peu après André Chénier, et, avant qu’on eût publié ses poèmes, M. de Chateaubriand, dans les Martyrs, retrouvait de grands traits de la beauté grecque antique ; dans son Itinéraire, il a surtout peint admirablement le rivage de l’Attique. […] Sainte-Beuve dans la note qui sert de Préface à ces Mélanges, nous extrayons cette lettre de la belle Étude de George Sand sur l’auteur du Centaure (voir le volume intitulé Autour de la table, publié par Michel Lévy.

274. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghil, René (1862-1925) »

René Ghil, qui, dans l’édition du Traité du verbe publiée en 1888, avait exposé complètement et définitivement la philosophie de son œuvre, laquelle philosophie partait du transformisme et donnait comme substratum à l’idée poétique l’idée scientifique. […] Et la deuxième partie est commencée avec le Pas humain, publié en 1898.

275. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197

En 1667, on publie cette fameuse ordonnance concernant la procédure civile, qui est encore le fond de notre législation actuelle sur la matière. […] En 1662, La Fontaine publie Joconde, ouvrage composé pour l’amusement de la duchesse de Bouillon.

276. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

On a donc publié de lui le Vieux Château, le poëme des Pyrénées, en vue de sa biographie d’âme, sinon de leur mérite même, et quoique ce soit un peu comme si l’on publiait pour la première fois le Voyageur de Goldsmith après que Byron est venu. […] M. de Chateaubriand arrivait lui-même en France au mois de mai 1800, et s’apprêta à publier. […] S’il se garda bien de divulguer l’Ode au Duc d’Enghien, il s’abstint aussi de publier l’Ode sur les Embellissements de Paris. […] A diverses reprises, avant ses grandeurs, il avait songé à recueillir et à publier ses œuvres éparses ; il s’en était occupé en 89, en 96, et de nouveau en 1800. […] Les Mémoires du savant botaniste de Candolle, récemment publiés (1862), contiennent une anecdote singulière sur Fontanes, laquelle se rapporte à cette époque voisine de fructidor.

277. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

J’ai dans mes papiers et je publierai peut-être un jour une lettre qu’il m’a adressée à l’occasion de l’article que je fis sur lui dans le Constitutionnel le 31 décembre 1849. […] L’abbé Lacordaire m’avait recommandé alors la discrétion sur ce genre de communication ; lorsque le livre fut terminé, publié, et qu’il en eut fait la lecture, il trouva qu’au total les convenances morales et même ecclésiastiques (puisque le récit est censé fait par la bouche d’un prêtre) avaient été suffisamment observées. […] William Reymond, ancien bibliothécaire de l’Académie de Lausanne, ayant publié à Berlin en 1864, sous le titre de Corneille, Shakspeare et Gœthe, une Étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle, voulut bien me demander de lui écrire une Lettre qu’il put joindre à son livre en manière de Préface. […] Lorsque Mérimée publia sa Clara Gazai, il ne connaissait l’Espagne que par les livres, et il ne la visita que plusieurs années après. […] Pons a publié à la librairie Garnier un Dictionnaire de la Langue française, fort bien digéré et digne d’estime.

278. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

En revanche, les Mélanges du prince de Ligne, arrangés et publiés par Mme de Staël, « une vraie crème fouettée », obtiennent un succès fou ; ils ont jusqu’à trois et quatre éditions de suite dans la même année (1809) : « Et toute cette gloire, remarque Sismondi, a un peu consolé le vieux général des malheurs de sa patrie. » C’était l’année de Wagram en effet, et ce succès disproportionné qu’on faisait à un livre léger s’explique très-bien par la générosité française, j’aime à le croire, et aussi par ce goût d’opposition naturel de tout temps à certains salons. […] Il apprécie donc Fauriel, sa conscience, son savoir, et même cette sorte de génie d’investigation et d’initiative que, lui, il était loin d’avoir au même degré ; puis il ajoute avec plus de finesse qu’on ne lui en croirait : « Son livre pourrait être meilleur que le mien, mais il a un défaut, c’est qu’il ne le fera pas ; il n’a jamais rien publié, et il est incapable d’amener rien à terme. […] Fauriel ne fit jamais son livre ; mais on eut des pages de son livre découpées en leçons, quand il eut à faire un Cours à la Faculté des lettres ; ce fut la seule manière dont on put les lui arracher, et, tels quels, ces précieux cahiers ont été publiés après sa mort (1846). […] « Quant à l’homme qui tombe aujourd’hui, écrivait-il en mars 1814, j’ai publié quatorze volumes sous son règne, presque tous avec le but de combattre son système et sa politique, et sans avoir à me reprocher ni une flatterie ni même un mot de louange, bien que conforme à la vérité ; mais au moment d’une chute si effrayante, d’un malheur sans exemple dans l’univers, je ne puis plus être frappé que de ses grandes qualités. » Et dans une page mémorable où l’éloquence de l’âme se fait sentir, il balance ces hautes qualités et les énumère. […] Napoléon, recevant Sismondi dans le jardin de l’Élysée et s’y promenant avec lui, commença par l’assurer du plaisir qu’il avait trouvé à la lecture de ses ouvrages, « lus tous et dès longtemps avec beaucoup d’intérêt. » Sismondi, en répondant, insista sur la conviction qui avait dicté son dernier écrit (l’Examen de la Constitution française, publié dans le Moniteur), et se montra affligé de l’opposition violente avec laquelle cette Constitution avait été accueillie.

279. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Poésies et correspondance recueillies et publiées par M.  […] Le recueil des Poésies de François Ier, que vient de publier M.  […] Eh bien, ce qu’il a fait dans son nom, il l’a fait dans ses œuvres ; il a traduit les pièces de théâtre que publiaient à Florence ou ailleurs ses parents les Giunti. […] Le Recueil publié par M.  […] 19. » Les Poésies de François Ier, fort louées de son vivant, rentrèrent dans l’obscurité après lui ; elles y restèrent, et personne alors ne songea à les publier.

280. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

Il pensait à un autre livre, la Politique de la Restauration, publié deux ans après. — Ce livre est une répétition des anecdotes littéraires analysées par nous au commencement de cette étude. […] Quoi qu’il en soit, M. de Chateaubriand, après que Napoléon fut bien tombé, publia une brochure qu’il portait, dit-il, depuis quelques semaines sur son cœur sous son habit, et qui ne voulait pas se tromper d’heure. […] Molé, révélée aujourd’hui même pour la première fois, et publiée par M.  […] Je ne les partageai que dans la mesure de mon bon sens ; cependant je publiai moi-même le poème du cinquième chant de Childe Harold, imité assez servilement du beau poème de lord Byron. […] C’est alors qu’il publia ses six volumes de la traduction de Nonnos, travail obstiné, mais malheureux.

281. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

Aux yeux de qui sait reconnaître le fond et la forme d’un livre qui n’est que les variations d’un autre, exécutées avec plus ou moins de talent, l’ouvrage en dernier publié de Michelet a été bien plus inspiré par le souvenir d’un succès que par une idée nouvelle ou une vigoureuse fécondation d’une idée ancienne. […] C’est ce Michelet, nul en dehors de l’Histoire, disparu déjà en partie des livres qu’il a publiés, ces livres d’enfant faits par un vieillard : L’Amour, L’Oiseau, La Femme et autres bucoliques chenues ; c’est ce Michelet-là dont vous ne retrouvez pas trace dans ce livre, où il n’y a plus que des lavis effacés et des restes de palette épuisée et qu’il a intitulé : Nos fils, avec un rengorgement paternel… des plus comiques pour le mari de madame Michelet, qui n’a point d’enfants ! […] IX Un autre livre de Michelet, qu’on a publié sous le titre de l’Étudiant, est son Cours de 1847, publication très curieuse et très instructive, mais ceux qui l’ont faite se doutaient-ils de sa portée ? […] Publié sous ce titre de l’Étudiant, qui est un bon titre, l’Étudiant est, en effet, le sujet du livre. […] … Seulement, ceux qui l’ont publié, ce malheureux Cours, ne se sont donc pas servis des leurs pour se convaincre de ceci : c’est qu’un ennemi de Michelet n’aurait pas mieux fait qu’eux contre sa mémoire en ressuscitant ce Cours inconsistant, utopique et niais, quoique très éloquent, — car l’éloquence n’est qu’une servante de l’esprit, toujours prête à tout faire, — et en ne voyant pas que Michelet en reste sur place, comme prévision politique, absolument déshonoré !

282. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

La Critique, obligée à suivre le mouvement intellectuel de chaque jour, ne peut passer sous silence un livre écrit par un homme d’une célébrité acquise et d’une position faite, sous prétexte que le livre qu’il publie ressemble, plus ou moins, à tous ceux qu’il a publiés… Tel est le cas pour Octave Feuillet. Je n’ai jamais manqué de parler de lui quand il a publié quelque chose, et j’aurais, je l’avoue, aimé à me taire sur son nouveau livre, parce que ce livre n’ajoute pas aux qualités de son auteur et à l’estime que je fais de lui. […] Il publie Les Amours de Philippe. […] ce n’est personne, et Octave Feuillet, certainement, n’en a pas fait quelqu’un… Clarisse aussi n’était personne, quand Richardson la publia. […] VIII Et, en effet, c’est l’inappuyé qui est le défaut de la littérature d’Octave Feuillet et son caractère, si on peut appeler caractère précisément de n’en pas avoir ; mais c’est, d’ailleurs, peut-être ce défaut de l’inappuyé qui lui a valu ses succès rapides, à peine contestés, jamais interrompus, dans le monde énervé et mou de Paris, dont, malgré la province, il est encore, et dont il a fait, depuis si longtemps, son publie.

283. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Mémoires du comte d’Alton-Shée »

Il publiait en ce temps-là ses Mémoires. […] Un essai fort dramatique, le Duc Pompée, publié par la Revue des Deux Mondes, témoignait d’une aptitude remarquable ; une pièce composée depuis en vue du Théâtre-Français, l’ivresse, n’a pu s’y faire jour. […] C’est seulement dans l’autre partie, signée de son nom, publiée d’abord dans la Revue moderne avant d’être recueillie en volume, qu’il a mis ses opinions plus sérieuses sur les choses et sur les hommes politiques.

284. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

Un grand avantage du livre de M. de Tocqueville, et ce qui le distingue complètement des autres écrits publiés jusqu’à ce jour sur les États-Unis, c’est de n’être à aucun degré ni un plaidoyer, ni une insinuation pour ou contre telle ou telle forme de gouvernement ; et pourtant, M. de Tocqueville l’a composé en vue de notre Europe, dans un but élevé d’enseignement, et sous l’impression, comme il l’avoue lui-même, d’une sorte de terreur religieuse que lui inspirait la marche fatale des sociétés. […] En louant ce livre si récemment publié, on ne fait au reste qu’enregistrer le jugement, déjà établi, qu’en ont porté toutes les personnes compétentes et graves. […] A l’occasion de cet article, nous croyons utile de reproduire une lettre ancienne de M. de Tocqueville, bien qu’elle ait été déjà publiée par M. 

285. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Taine » pp. 231-243

Depuis quelque temps on n’a guère entendu sur les livres qui se publient que la vile réclame ou les quatre mots de l’amitié… Excepté le Shakespeare de M.  […] Il a publié deux Études assez courtes, mais très substantielles, qu’il a dû détacher de son volume sur la littérature de l’Angleterre actuelle, et ces deux Études, dont l’une traite de l’Idéalisme et l’autre du Positivisme anglais contemporains, méritent vraiment de la Critique le coup d’œil à part, qu’à part elles sollicitent… En effet, elles font connaître mieux que des tendances d’esprit générales, mais deux individualités fort curieuses et fort intéressantes, dont la renommée, qui n’est pas encore de la gloire, commence de s’importer chez nous… L’une de ces deux individualités intellectuelles n’est rien moins que Thomas Carlyle, l’intraduisible Carlyle, comme disent ces fats d’Anglais, lesquels croient leurs grands esprits inabordables comme leur île, mais à qui M.  […] … III Il n’y a pas que l’amour des pendentifs et de l’antithèse qui ait fait publier à M. 

286. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »

M. de Rémusat publiait aussi de son côté deux gros volumes qu’il intitulait pompeusement : Abailard, sa vie, sa philosophie, sa théologie, — et comme si ce n’était pas assez que ces deux hommages du Rationalisme moderne, offerts à l’un de ses précurseurs, l’éditeur de M. Rémusat publie aujourd’hui un nouveau volume dont Abailard est le sujet et même le héros. […] c’est précisément dans les lettres d’Abailard et d’Héloïse, dans ces lettres qu’aujourd’hui l’on traduit et l’on publie, qu’il nous a été impossible de les découvrir !

287. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

Médecine Tessier28 [Le Pays, 4 février 1856] I Les Études de médecine, dont M. le docteur Tessier a publié la première partie, sont, avant tout, un livre de discussion ardente, sous des formes sévères, une polémique corps à corps et mortelle contre des hommes célèbres et des doctrines malheureusement professées ; mais cette discussion est, en bien des points, si détaillée et si spéciale, le langage qui l’exprime est d’une propriété si technique et si profonde, qu’au premier abord elle semblait, par cela même, échapper à notre examen. […] Tessier publie aujourd’hui. […] le Matérialisme a continué d’être à peu de chose près, à cette heure, ce qu’il était quand La Mettrie publiait cette Histoire naturelle de l’âme, qui fit tant de bruit, et cet Homme-machine qui n’en fit pas moins !

288. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »

Lemon, trouva, tout en faisant sa charge, parmi les dépêches que Milton avait rédigées dans le temps qu’il était secrétaire d’État au département des affaires étrangères, un large manuscrit latin, qui fut immédiatement publié, par ordre du gouvernement anglais, sous le titre : « Traité de la doctrine chrétienne d’après les seules Écritures (Treatise on Christian doctrine compiled from the Holy scriptures alone) ». […] M. de Guerle ne s’est pas demandé si le moment était favorable pour publier son volume : il l’a publié.

289. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Max Lyan, qui a donné un premier roman en 1891, vient à peine de se décider à en publier un second. […] Et quelques-unes de ces vaillantes ont publié quarante, soixante, jusqu’à cent volumes. […] Claire Sidon publia dans le Journal des vers difficiles à distinguer de ceux de son futur. […] Esther de Suze a publié Cœur brisé, longue nouvelle d’un romantisme désolé. […] La voyante du boulevard Montmorency publie des communications d’Hermès Trismégiste lui-même.

290. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — II. (Fin.) » pp. 109-130

Il publia en 1790 une brochure : Des principes et des causes de la Révolution en France. […] En cette même année 1790, M. de Meilhan publia un petit roman ou conte philosophique dans le goût de Zadig, et intitulé Les Deux Cousins, histoire véritable ; il l’avait composé en quelques jours à la campagne, après une conversation. […] L’ouvrage que M. de Meilhan publia à Hambourg en 1795, intitulé Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France avant la Révolution, avec le caractère des principaux personnages du règne de Louis XVI, est d’un homme en qui les ridicules cessent dès qu’il tient la plume et qui mérite toute attention par la modération et les lumières. […] Craufurd, un Anglais ami de la France et de notre littérature, sur laquelle il a publié des Essais, acheta pour cent louis, de M. de Meilhan, je ne sais quels manuscrits : c’est sans doute ce qu’il a publié depuis, des anecdotes originales sur M. de Choiseul, sur le Dauphin, sur cette cour de Louis XV que M. de Meilhan avait connue près de son père et par les escaliers dérobés.

291. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

Il venait de publier son imitation d’Homère en vers français, c’est-à-dire un Homère abrégé, corrigé et perfectionné à la mode des Parisiens raisonneurs de l’an 1714, Homère tel qu’il aurait dû être s’il avait eu l’honneur de vivre aux dernières années du règne de Louis le Grand. […] Il publia, dans les premiers mois de 1714, une Lettre à M.*** sur L’Iliade de M. de La Motte. […] Gacon, un chétif et déshonorant défenseur des anciens, s’était mis en effet du jeu : sous le titre d’Homère vengé, il publia en 1715 le livre le plus incohérent et le moins solide, mi-partie de vers et de prose, folâtre de ton, tout bariolé de fables et de rondeaux, le tout à l’honneur du père de la poésie et contre son moderne détracteur. […]  » C’est ce qui motiva la lettre de l’abbé de Pons, qui courut Paris sous ce titre : « Dénonciation faite à Mgr le chancelier d’un libelle injurieux qui, revêtu de l’autorité du sceau, paraît dans le monde sous le titre d’Homère vengé. » Elle fut publiée dans le Mercure galant de mai 1715. […] Dès le mois de janvier 1717, Le Nouveau Mercure publiait de l’abbé de Pons une Dissertation sur le poème épique, contre la doctrine de Mme Dacier.

292. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Quelques lettres de Wagner et du roi Louis II de Bavière Voici deux volumes qui viennent de paraître, l’un en français, une petite plaquette de 54 pages : Richard Wagner et le Roi de Bavière, lettres traduites par Jacques Saini-Cère, à Paris, un franc ; c’est le recueil des lettres publiées dans le Figaro du 16 avril dernierz. […] Depuis, nous avons lu le texte original de ces lettres, qui a été publié dans la Deutsche Runschau de février et mars 1887. […] Jacques Saint-Cère soit plus spécialement mauvaise que les traductions qu’on publie couramment des œuvres de Wagner, nous ne pouvons pas le dire. […] Errata à distribution de Lohengrin que nous avons publiée : le rôle d’Ortrude devait être tenu en double par Mlle Janvier ; les chœurs comprenaient 72 chanteurs (16 soprani, 16 alti, 20 ténors, 20 basses). […] Il est intéressant de voir que Wagner n’a jamais condamné l’homosexualité et porte même l’amour grec des athéniens au plus haut étant hors procréation, donc «  non égoïste  » dans son texte L’Œuvre d’art de l’avenir publié en 1849 (III-2 chapitre sur la sculpture).

293. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « X. M. Nettement » pp. 239-265

Alfred Nettement vient de publier. […] Alfred Nettement n’avait donné l’exemple de ce mouvement, de ce relief, de cet entrain et de cette rondeur de discussion qui caractérisent aujourd’hui l’histoire littéraire qu’il publie. […] Alfred Nettement publia son Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet. […] Nettement, c’est-à-dire, à la cause de l’autorité, de l’Église, de la Monarchie, eussent trouvé, dans le livre qu’il publie aujourd’hui, une mémoire si ingrate, et les autres…, les ennemis déclarés ou hypocrites de cette cause, des respects serviles ou des admirations inconséquentes ? […] Nettement, cet Épiménide qui n’a pas dormi et qui a toujours l’air de s’éveiller, reproduit contre le moraliste et l’écrivain toutes les objections de la petite critique de 1837, à laquelle, depuis, Balzac répondit si magnifiquement, quand il démasqua l’ensemble de son monument (la Comédie humaine), et quand il publia cette fameuse préface des Œuvres Complètes, que M. 

294. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 512-518

Non seulement il a su, quoique jeune, se garantir de la contagion des travers littéraires de notre siecle, mais encore il a eu le courage de se déclarer pour le bon goût ; & les différentes critiques qu’il a publiées, prouvent qu’il en connoît les principes, & qu’il est capable de les rappeler avec succès. […] Clément a publié depuis les premieres éditions de notre Ouvrage, plusieurs volumes de Lettres à M. de Voltaires, qui confirment de plus en plus le témoignage que nous avons rendu à la sagacité de son jugement & à la sûreté de son goût.

295. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 26, que les jugemens du public l’emportent à la fin sur les jugemens des gens du métier » pp. 375-381

Les livres de parti et les poëmes écrits sur des évenemens récens n’ont qu’une vogue, laquelle s’évanoüit bien-tôt quand ils doivent tout leur succès aux conjonctures où ils sont publiez. […] Mais ceux de ces poëmes, ceux des écrits de parti, dont le public fait encore cas un an après qu’ils sont publiez, ceux qu’il estime indépendamment des circonstances, passent à la postérité.

296. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Je tire ce passage d’une brochure anonyme de lui, publiée en 1792, lorsque déjà la conciliation était très-compromise ; on y recueille sa dernière parole aux approches du 10 août, et comme son dernier cri d’alarme. […] Daunou, qui était devenu garde des Archives depuis décembre 1804, publia, par ordre du gouvernement et avec tous les soins d’éditeur, l’Histoire de l’Anarchie de Pologne, que Rulhière avait laissée manuscrite et inachevée. En 1810, il publia, par ordre également, son Essai historique sur la Puissance temporelle des Papes. […] Il faut oser le rappeler : tous les écrits que publia à cette époque l’honnête homme légèrement intimidé payent le tribut obligé d’éloges au dominateur tout-puissant, et ils portent à une certaine page le contreseing impérial pour ainsi dire. […] Ces deux premières parties sont publiées, et le septième volume, le dernier paru (qui traite de la manière d’écrire l’histoire), forme l’introduction de la troisième.

297. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Jean Site de Joinville publia l’histoire de St. […] C’est la bonne édition de ce recueil publié par M. […] Venons à présent aux Mémoires publiés sur l’histoire du dernier regne. […] Il publia en 1636. les deux premiers volumes de cette collection. […] François du Chesne, son fils, publia en 1641. les tomes III.

298. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G. […] Il faut se souvenir avant tout que, le 15 mai 1840, la Revue des deux mondes publia, avec une notice de George Sand qui y servait de préface, un magnifique fragment d’un poète mort l’année précédente à vingt-neuf ans, Georges-Maurice de Guérin. […] La vie de Guérin, qui fut tout entière dans les luttes et les orages du rêve intérieur, n’est marquée par aucun événement, même littéraire ; il ne pensa jamais à rien publier. […] Le succès du fragment publié par la Revue des deux mondes l’avait avertie qu’il y avait pour Maurice un groupe fidèle, un public d’élite tout préparé : Ne soyez pas en peine pour le cours de notre poète, écrivait-elle à quelqu’un qui lui exprimait quelques doutes ; son lit est creusé dans les pentes où coulent les fleuves d’or, et il n’a qu’à jaillir.

299. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Correspondance de Buffon publiée par M.  […] (On vient de publier un recueil très amusant de lettres qui sont entre les deux manières, qui tiennent à la fois de l’étude et de la libre causerie, de la préméditation et de la verve, celles de Béranger.) […] Flourens, et la Correspondance aujourd’hui publiée, nous apprennent là-dessus de curieuses choses. […] La Correspondance que nous annonçons est publiée et annotée par M. 

300. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »

Quant à Maine de Biran, très-peu de ses écrits furent publiés de son vivant. […] Cousin publia les œuvres de Maine de Biran, il semble que le moment était déjà passé où le germe philosophique déposé dans ces œuvres eût pu fructifier. […] Cousin avait publié quatre volumes d’œuvres inédites ; ce n’était pas tout. […] Je dois cependant rappeler deux travaux publiés dans la Revue des Deux Mondes : celui de M. 

301. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de la Révolution » pp. 73-87

mais que ce mot de femmes miroite dans le titre du livre qu’on publie, et les hommes s’y jetteront… quittes à être attrapés. […] Le livre qu’il publie aujourd’hui comme pourraient être publiés les plus mauvais et les plus chétifs par le talent et par la forme, n’en est pas moins relativement dangereux.

302. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

Introduction I Ces deux études sur Gœthe et Diderot ont été publiées séparément, à des époques assez distantes, — et dans un journal, ce mode de publication inventé par un siècle qui pulvérise tout, jusqu’à la pensée, — mais par leur double sujet elles exigeaient impérieusement l’ensemble et l’unité du livre. […] Publiée immédiatement après nos défaites, l’étude sur Gœthe fut regardée par les journaux allemands de ce temps-là comme une vengeance tardive de vaincu ; mais les opinions qui y étaient exprimées n’étaient pas de la veille à l’état fixe dans la tête de l’auteur, et pas n’était besoin de la guerre pour les en faire sortir. […] Blaze de Bury, écrivain de la Revue des Deux Mondes (cela pèse un professeur), y publiait un article sur Goethe qui serait sans excuse si M. 

303. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217

I Le livre publié par Eugène Pelletan sous ce titre, vague et trouble et détestable pour un livre, qui doit porter radieusement son idée dans son titre : Les Uns et les Autres, est-il bien un livre, en réalité ?… N’est-ce pas plutôt un long article de journal, ou peut-être une mosaïque d’articles déjà publiés ? […] Devenu superficiel par le fait de ce journalisme qui diminue les facultés des hommes, quand il ne les tue pas après les avoir dépravées, Pelletan, qui n’a plus rien de sérieux dans la pensée, ne s’en est pas moins donné la peine du diable qu’est obligé de se donner tout journaliste pour enlever son publie, tout en l’amusant.

304. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

Maurice de Guérin28 I Était-il un seul de nos lecteurs qui eût jamais entendu parler de Maurice de Guérin, quand on en publia les œuvres ? […] II Du reste, et quoi qu’il soit de ces deux volumes, les amis de Guérin qui les ont publiés ont cru être habilement modestes. […] Avant Vigny, qui devina André Chénier par le génie, nous eûmes La Touche, qui le publia, et qui nous ébrancha ce beau platane grec avec sa petite serpette de jardinier français et d’homme de goût.

305. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Je ne crois pas qu’en fait de coloristes on pût remonter beaucoup plus haut qu’à l’historiographe Mathieu, un artiste énorme et oublié, dont Lemerre, qui a eu la hardiesse d’éditer un Agrippa d’Aubigné intégral, et qui publie la Chronique de Diaz del Castillo, devrait bien éditer le Louis XI, lequel, par le pittoresque, ferait pâlir le Louis XI de Michelet. […] Il lui faut, à ce peintre de masses, à ce maître de la fresque qui procède toujours par de magnifiques accumulations de détails, et qui, pour les entasser, a besoin d’espace, il lui faut, pour jouer dans sa force, le pourtour d’un peuple, l’hémicycle d’une société ou d’une époque, et je ne connais guères que Macaulay, dans plusieurs de ses beaux Essais historiques, publiés dans La Revue d’Edimbourg, qui ait cette étendue et cette largeur d’embrasse ; mais Macaulay, bien plus littéraire que plastique, n’a pas la couleur de José-Maria de Heredia, quoique Macaulay, comme Heredia, ait été un poète avant de devenir un prosateur ! […] José-Maria de Heredia se contentera-t-il de publier le second volume de sa traduction, — de cette traduction dont il n’a pas eu besoin de nous donner le texte original, tant elle est pénétrante et tant nous sentons dans notre âme, en la lisant, qu’elle est exacte et sincère ?

306. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »

Les Poésies qu’on vient de publier ne sont pas seulement un livre inédit qui a couru peut-être chance d’être oublié, c’est toute une Mme Valmore inédite et inconnue ! Comparez-les, — ce sera un rapprochement curieux, — aux Poésies publiées en 1819 et en 1820, et dites si cette Négligée qui n’était pas naïve, car elle imitait, le croira-t-on ? […] IV Et s’ils doivent être oubliés, ces vers, pour leur peine de n’avoir pas tout à fait assez oublié les autres, disons pourtant avec justice et avec sympathie ce qu’ils sont, et retardons l’oubli auquel la femme qui ne les a pas publiés s’était peut-être résignée.

307. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »

Nous avons cru deviner, quand nous rendîmes compte des Lettres parisiennes 7, la cause du retard de ce volume de poésies qui aurait dû, selon les us et coutumes de la librairie, être publié le premier, puisqu’il fut chronologiquement le premier livre de Mme de Girardin. […] Et puisque nous tenons une épave de ce qu’elle a perdu, dans ce volume de poésies, publiées aujourd’hui, voyons si son naufrage, comme poète, est un si grand malheur à déplorer. […] Parmi les poèmes qu’elle a laisses, deux surtout me frappent ; Magdelaine, d’une largeur de touche étonnante avec la tendresse du sujet, et parfois d’une vigueur d’invention encore plus étonnante pour un cerveau de femme, dont le destin est d’imiter, et Napoline, poëme personnel publié, il est vrai, en 1833, à l’époque où Mme Delphine Gay était devenue Mme Émile de Girardin, mais qui fut composé, croyons-nous, lorsqu’elle était jeune fille, et dans lequel, d’ailleurs, si elle ne l’était plus, elle exprimait des sentiments de jeune fille pour la dernière fois.

308. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

L’attention publique qu’il avait frappée au début, cette attention qui n’est jamais ni profonde ni durable en France, se détourna de l’homme qui, coup sur coup, publiait Les Colifichets, L’Enfer et Paris, trois chefs-d’œuvre qui auraient dû la lui ramener. […] On se rappelle les vers qu’il publia, peu avant sa mort, dans le journal La Liberté, et avec lesquels il recommença le tour de force de Barthélemy, qui publiait chaque semaine un numéro de sa Némésis.

309. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

— Je disais récemment que l’on n’en publiait pas et que le néant littéraire s’affirmait… Mais en voici un, cependant, et dans lequel l’imagination et l’observation sont bien pour quelque chose. […] Jean Richepin a publié deux livres, l’un en prose, l’autre en vers, dans lequel le faucon n’avait pas enfoncé sa griffe au même degré de profondeur. […] Le violent, l’intempérant, l’extravagant (pour les bourgeois), l’indécent Richepin, l’impie Richepin, ce Capanée qui fourbit actuellement et damasquine ses Blasphèmes, se resserre tout à coup, se ramasse, se froidit, se simplifie, se métamorphose, et produit un roman d’analyse impartiale et patiente, — patiente… à impatienter le journal dans lequel il l’avait publié d’abord en feuilleton, et qui, lui, l’a raccourci, haché et châtré, ne voulant pas en perdre tout, puisqu’il l’avait payé à l’avance, et disant comme ce grand poète, qui n’est pas le Père prodigue, à son fils qui n’avait plus faim : « Mange donc cette côtelette encore, puisqu’elle est payée. » Le public, moins despotisé, n’a mangé qu’une partie de la côtelette de M. 

310. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Je me suis pourtant décidé à publier ces quatre causeries telles quelles. […] Ils songèrent naturellement aux publications analogues des poètes leurs ancêtres, et ils publièrent le Parnasse contemporain, comme Théophile de Viau avait publié le Parnasse satyrique, comme d’autres lyriques avaient publié d’autres Parnasses. […] Il publia les Vignes Folles. […] On pourrait peut-être trouver quelques renseignements là-dessus, si la chose en valait la peine, dans un procès-verbal publié par les journaux du temps. […] Lemerre a publié des poèmes !

311. (1874) Premiers lundis. Tome I « Œuvres de Rabaut-Saint-Étienne. précédées d’une notice sur sa vie, par M. Collin de Plancy. »

Il publia vers le même temps le Vieux Cévenol ou la Vie d’Ambroise Borély, personnage fictif, sur la tête duquel sont accumulées toutes les persécutions exercées contre les protestants depuis la révocation de l’édit de Nantes. […] Nommé par Nîmes aux États généraux, Rabaut publia des Considérations sur les droits et les devoirs du Tiers état qui partagèrent avec l’écrit de Sieyès l’attention publique, et dans toute la durée de l’Assemblée constituante, il se montra égal à sa mission, ferme autant que modéré, sans d’autre passion que celle du bien, n’ambitionnant pas les succès de la tribune, mais n’en fuyant pas les assauts quand sa conscience l’y appelait.

312. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

Quel Homme de goût ne mettra pas ses Réflexions sur les divers Génies du Peuple Romain, au dessus de tout ce que ce Littérateur Géometre a écrit dans les cinq volumes de Mélanges qu’il a publiés ? […] Au reste, il est essentiel d'avertir que les Philosophes se sont empressés assez légérement de réclamer Saint-Evremont comme un Membre de leur Secte, & qu'ils se sont servis de son nom pour publier, soixante ans après sa mort, un Libelle infame contre le Christianisme, intitulé Analyse de la Religion ; Libelle aussi atroce, que peu conforme à sa maniere d'écrire.

313. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Gustave Geffroy vient de publier sous ce titre : l’Enfermé. […] Henry Rabusson vient de publier sous ce titre : Vaine rencontre. […] Henri Lavedan vient de publier sous ce titre : les Petites Visites. […] Verchin publie sous le titre d’Heures tristes. […] » Les héritiers de M. de Talleyrand ont publié ses Mémoires cinquante ans après sa mort ; je publie ceux-ci cinquante ans peut-être avant la mienne.

314. (1774) Correspondance générale

Rousseau, ses amis et ses ennemis, correspondance publiée par MM.  […] Publiée t.  […] Publiée, ainsi que la suivante, dans la Lettre de M.  […] Publiée sans nom de destinataire dans l’édition Belin. […] Publiée par M. 

315. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Les nièces de Mazarin et son dernier petit-neveu le duc de Nivernais. Les Nièces de Mazarin, études de mœurs et de caractères au xviie  siècle, par Amédée Renée, 2e éd. revue et augmentée de documents inédits. Paris, Firmin Didot, 1856. » pp. 376-411

Il n’avait rien publié alors, mais on savait (et l’archevêque de Sens, qui le recevait, le lui dit) qu’il avait composé certaines Réflexions sur Horace, où il le comparait avec Despréaux et Jean-Baptiste Rousseau. […] Il a été publié de ses lettres ou dépêches durant ces années un assez grand nombre pour qu’on puisse se faire une idée nette du caractère et des qualités qu’il y montra. […] Ce n’est là qu’un premier aperçu, et l’ambassadeur poursuit dans cette lettre même une analyse, qu’il a dû reprendre encore et approfondir bien des fois dans les dépêches qui ne sont pas publiées. […] Si l’on publie un jour les dépêches du duc de Nivernais durant cette mission laborieuse et délicate, je ne doute pas qu’elles ne fassent beaucoup d’honneur et à son bon esprit et à son patriotisme. […] Chateaubriand dans son Essai sur les révolutions, publié à Londres en 1797, où il ramassait tant de disparates, a cité une fable de Nivernais, Le Papillon et l’Amour, à côté d’un fragment d’élégie de Solon : « Outre son immortel fabuliste, disait-il, la France en compte un autre qui a vu de près les malheurs de la Révolution.

316. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Nous donnerons donc ici la lettre entière, qui n’a été publiée qu’assez récemment ; elle ne porte avec elle aucune indication de date ni d’endroit. […] A-t-elle pu penser de l’homme qui l’avait tirée du vil état d’esclave, et de la femme qui l’avait élevée, le mal que l’on trouve dans le recueil que l’on vient de publier ? […] Philippe Le Valois, marquis de Villette, chef d’escadre, dont M. de Monmerqué vient de publier les Mémoires (1844). […] Les deux volumes in-8° publiés en 1809. […] Les lettres qu’on a publiées de Mme de Tencin au duc de Richelieu ne sont pas faites pour diminuer l’idée qu’on a de son ambition effrénée et de ses manéges, mais elles sont propres à donner une assez grande idée de la fermeté de son esprit.

317. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLV » pp. 176-182

Laprade, dont la Revue indépendante a publié plusieurs pièces recueillies dans le volume que nous indiquons, a de l’élévation surtout, de l’harmonie, une langue en général pure, une forme large, brillante et sonore ; sa poésie respire un sentiment vrai et profond de la nature : il y mêle peut-être un peu trop de sacerdotal et d’hiérophante. […]  — M. de Ravignan, jésuite et prédicateur célèbre, vient de publier une brochure qui obtient un grand succès et qui le mérite : c’est le premier écrit sorti des rangs catholiques, durant toute cette querelle, qui soit digne d’une grande et sainte cause.

318. (1874) Premiers lundis. Tome I « Bonaparte et les Grecs, par Madame Louise SW.-Belloc. »

Ce vieillard aveugle, ruiné par les frais de route qu’on ne lui remboursa pas, se réfugia en Angleterre où il publia, pour vivre, une relation de son voyage. […] Et que le rossignol, de sa voix pure et belle, Me raconte que mai fleurit encor nos champs. » Le précis de la guerre durant ces quatre dernières années est un résumé, un peu oratoire, des nombreuses relations récemment publiées.

319. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

[Les Poètes français, publiés par Eug.  […] Édouard Fournier Quand vint la guerre des Hellènes, Lemercier y apporta ses hymnes de combat ; il publia une belle et fière traduction des Chants héroïques des montagnards et matelots grecs.

320. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »

Il y a du talent dans ses paysages de Berri, qu’il a publiés voilà trois ou quatre ans, sous ce titre : Les Brandes. […] Il a publié le premier recueil de tout nourrisson des muses : Dans les brandes.

321. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre V. Un livre de Renan et un livre sur Renan » pp. 53-59

Gabriel Séailles, poursuivant ses travaux monographiques, après un premier volume sur le Vinci, publie un Ernest Renan, sous-intitulé, comme déjà le précédent tome : « Essai de biographie psychologique ». […] La forme de sa biographie rappelle dès lors constamment celle des Études, si intéressantes, mais si partiales, publiées par les P. de la Société de Jésus.

322. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface et note de « Notre-Dame de Paris » (1831-1832) — Note ajoutée à l’édition définitive (1832) »

Une fois que le livre est publié, une fois que le sexe de l’œuvre, virile ou non, a été reconnu et proclamé, une fois que l’enfant a poussé son premier cri, il est né, le voilà, il est ainsi fait, père ni mère n’y peuvent plus rien, il appartient à l’air et au soleil, laissez-le vivre ou mourir comme il est. […] S’ils n’ont pas été publiés dans les précédentes éditions du livre, c’est par une raison bien simple.

323. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Costar, transporté de joie, se félicita d’avoir réfuté Girac, lui fit faire des remercimens de lui avoir ouvert le chemin de la fortune & de la gloire, & publia qu’il avoit plus d’obligation à son adversaire qu’à tous ses amis. […] Elles composèrent ce gros volume qu’il publia sous le nom de Repplique.

324. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Cette célèbre Lyonnaise a obtenu un honneur que n’ont pas eu bien des noms littéraires plus fastueux, on n’a pas cessé de la réimprimer : l’édition de ses œuvres publiée en 1824, avec notes, commentaires et glossaire, était la sixième au dire des éditeurs, ou plutôt la septième, comme l’a prouvé M. […] Victor Pavie faisait, il y a peu d’années, à Angers, pour Joachim Du Bellay : il vient d’en publier une charmante édition de luxe, tirée à 200 exemplaires, avec notice de M. […] Celui-ci faisait en quelque sorte école, une école intermédiaire ; et lorsque Pontus de Thiard qui écrivait dans le Mâconnais, c’est-à-dire dans le rayon ou ressort poétique de Lyon, publiait en 1548 ses Erreurs amoureuses, qui devançaient les débuts de la pléiade à laquelle il allait appartenir, c’est à Maurice Sève qu’il adressait le premier sonnet. […] Cependant l’ode d’Olivier de Magny, publiée en 1559, et dans laquelle le gracieux poëte, un des adorateurs de Louise Labé, parle très-lestement de ce mari que jusque-là on n’avait vu nommé nulle part ailleurs6, donne à soupçonner qu’il n’y a peut-être pas lieu de se mettre tant en frais pour sauver le décorum. […] J’ai sous les yeux de très-agréables poésies publiées avant juillet 1830, et qui n’ont pas fait un pli, je vous assure ; de touchantes élégies dans lesquelles une jolie femme du monde écrivait : …..

325. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

C’est à Paris où venait de paraître René, c’est à Berlin où elle retourna bientôt, et où elle recevait à chaque courrier des caisses de parures nouvelles, c’est là, et pendant que Mme de Staël de son côté publiait en France Delphine, que Mme de Krüdner, rassemblant des souvenirs déjà anciens, et peut-être aussi des pages écrites précédemment, se mit à composer Valérie. […] Il paraît qu’à cette époque elle avait composé d’autres ouvrages qui n’ont jamais été publiés ; elle cite dans sa lettre à Mlle Cochelet une Othilde, par laquelle elle aurait voulu retracer le dévouement chevaleresque du moyen-âge : « Oh ! […] Elle publia quelques petits écrits en allemand, dont on peut voir les extraits dans la notice de M. […] Plus d’un an auparavant, le Mercure avait déjà publié d’elle des Pensées (10 vendémiaire an xi). […] M. de Bonald commençait de la sorte : « Mme de Krüdner a été jolie, elle a publié un roman, peut-être le sien ; il s’appelait, je crois, Valérie ; il était sentimental et passablement ennuyeux.

326. (1875) Premiers lundis. Tome III « Nicolas Gogol : Nouvelles russes, traduites par M. Louis Viardot. »

Avant la traduction que publie M.  […] Des nouvelles aujourd’hui publiées, et que M.  […] Sainte-Beuve, antérieurs aux Causeries du Lundi et aux Nouveaux Lundis, et qui n’avaient jamais été publiés en volume.

327. (1895) Histoire de la littérature française « Avant-propos »

Assez de textes ont été publiés, assez d’éclaircissements fournis, pour qu’il ne soit plus permis au simple lettré d’arrêter sa curiosité au seuil de la Renaissance. […] Il va sans dire qu’il ne s’agit pas de conserver, de lire et de faire lire toutes les œuvres du moyen âge qui ont été publiées. […] Pour le développement de ces idées, je ne puis que renvoyer à l’Avant-Propos du recueil d’études morales et littéraires que j’ai récemment publié sous le titre Hommes et Livres (Lecène et Oudin, in-18).

328. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »

Elle a déjà publié anonymement quatre livres et l’anonyme y est resté. […] Est-elle, dans l’ouvrage qu’elle publie, au niveau de son nom ? […] Lisez aujourd’hui le livre ambitieux qu’elle publie et dont elle n’a plus pudeur comme de ses autres livres, qu’elle ne signait pas, puisqu’elle signe celui-ci avec faste, et vous y verrez tous les caractères de cette folle vanité du bas-bleuisme que je viens de vous énumérer !

329. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVIII. Souvenirs d’une Cosaque »

C’est même de cette façon qu’on pait au blanc forcé, il y a plusieurs années, le linge des demoiselles Lola Montès et Céleste Mogador, qui, elles aussi, mais pour de plus joyeuses raisons que la dame cosaque d’aujourd’hui, eurent la fantaisie de publier leurs Mémoires… Seulement, si cet honnête M.  […] Et voilà le reproche que je fais à ce livre tout d’abord, — sans préjudice des autres qui viendront après, — parce que les autres regarderont plus le temps où de pareils livres se publient, que la femme ou les femmes qui osent les publier… Je ne suis pas assez niaisement pédant pour parler morale à une Cosaque qui fait sauter son désir, — comme son cheval, — par-dessus toutes les barrières, sous lesquelles les autres femmes, qui ne sont pas Cosaques, coulent parfois subtilement le leur.

330. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Émile de Girardin » pp. 45-61

Μ. de Girardin allait publier une pièce de théâtre ! […] — si on ne la joue pas, on la publie. […] La pièce qu’il a publiée, tout le monde pourrait, mais ne voudrait pas l’avoir faite.

331. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »

Dans la correspondance publiée par M. de Baillon, Walpole, entouré des plus délicieuses femmes de France, qu’il met, pour ce qu’il en veut faire, bien au-dessus des hommes de leur temps, n’en voit qu’une qui le fait rêver ou dont il voudrait rêver pour une nuit, et, le croira-t-on ? […] Voilà ce que les nouvelles Lettres publiées nous montrent de cet homme, qui avait en lui du signor Pococurante, du cousin Pons, alors inconnu, et du dandy qui commençait à poindre. […] Encore une fois, ces Lettres de Walpole — et c’est leur bon côté — sont mortelles au xviiie  siècle, et c’est peut-être pourquoi le xixe en a si peu parlé depuis qu’elles sont publiées.

332. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin »

Le roi Stanislas Poniatowski et Madame Geoffrin Correspondance inédite du Roi Stanislas-Auguste Poniatowski et de Madame Geoffrin, publiée par M.  […] Charles de Mouy a publié une édition des lettres de Stanislas-Auguste Poniatowski et de Madame Geoffrin. […] Aussi, l’intérêt de la Correspondance publiée par M. de Mouy n’est pas là.

333. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVIII. Lacordaire »

Parmi ces titres peu nombreux et encore plus nombreux qu’aperçus, il a glissé ce livre sur Marie-Madeleine, et s’il ne l’a pas publié pour les besoins de son élection, puisqu’il était nommé quand le livre a paru, on peut cependant très bien croire qu’il l’a publié pour la justifier ou pour en témoigner à qui de droit sa reconnaissance. […] Lacordaire n’a passé, en brillant, dans le livre qu’il publie aujourd’hui !

334. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXX. Saint Anselme de Cantorbéry »

Et si cela est d’une manière absolue, si les circonstances ont sur le sort des livres, une influence plus grande que le talent qu’ils attestent, on peut assurer qu’à l’heure présente, M. de Rémusat est placé dans la situation la plus favorable au rayonnement de tout ce qu’il publie, que ce qu’il publie soit, d’ailleurs, vrai ou faux, médiocre ou supérieur. […] Le Saint Anselme d’aujourd’hui est bien de la même main qui écrivit l’Abailard, et il y a quelques années, cet Essai de philosophie en plusieurs volumes qui, erreurs à part, accusait plus d’aperçus et de verve cérébrale que les livres publiés depuis par l’auteur.

335. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Roger de Beauvoir. Colombes et Couleuvres. »

I Lorsque le temps n’est pas aux poètes, il faut sentir qu’on l’est deux fois pour oser faire des vers et les publier. […] Roger de Beauvoir vient de publier. […] L’autre jour encore, il publiait des vers adressés à un païen de la forme, dans lesquels les qualités exclusivement solides du rythme étaient mises en saillie avec luxe.

336. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

Au début de sa vie, il avait publié cette chanson ou cette romance de L’Hirondelle : Hirondelle gentille, Voltigeant à la grille Du cachot noir… etc. […] De temps en temps, une Revue, à laquelle il faut rendre cette justice qu’elle n’a pas cessé d’être littéraire quand la littérature véritable, la littérature désintéressée n’avait pas une pierre pour reposer sa tête, L’Artiste, publiait des vers charmants à faire presque croire qu’Alfred de Musset vivait toujours… Ces vers, qui, d’ailleurs, ne jouaient ni au pastiche, ni au mystère, ces vers sincères, étaient sincèrement signés de ce nom euphonique de Saint-Maur, qui, du moins, n’écorchera pas la bouche de la gloire, si cette renchérie se donne la peine de le prononcer ! […] Saint-Maur ne débuta pas précisément à l’heure où les autres finissent, pourtant, car, avant son Dernier Chant, il avait, ce poète de tant de cordes à sa lyre, publié une traduction des Psaumes d’une étreinte de texte et d’une sévérité d’exécution qui étonnèrent beaucoup ceux qui s’imaginaient ne trouver eu lui qu’un délicieux poète, gracieux et coloré.

337. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Honoré de Balzac » pp. 1-15

Eugène Poitou, a publié sur le plus grand romancier du xixe  siècle un long travail, qui peut-être sera un livre demain. […] … Nous avons lu avec l’attention que mérite toute tentative hardie le travail qu’il a publié, et nous n’y avons trouvé ni une observation inconnue, ni un reproche qui n’ait été déjà et bien ou mal à propos articulé. […] Cette Revue qui fait dire à ses écrivains que M. de  Balzac est de la plus profonde immoralité, ce qui est faux — (il a répondu lui-même à ce reproche dans sa magnifique préface de La Comédie humaine, qui restera sur sa mémoire comme un bouclier de diamants), la Revue des Deux-Mondes a publié les romans de Balzac, — et ceux-là que M. 

338. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Paul Féval » pp. 145-158

Il n’est pas un romancier comme Richardson, par exemple, quoique Richardson ait été le premier ou l’un des premiers feuilletonistes de l’Angleterre et que Clarisse ait été publiée par chapitres dans un journal, ni plus ni moins que Le Fils du Diable ou Le Capitaine Fantôme. […] Il a enfin écrit le roman d’aventure, — à proprement parler le roman de feuilleton, quoique le feuilleton puisse en publier d’autres, mais avec moins de chances de succès que celui-là, en raison même de son infériorité. […] Ce chapitre était publié dans Le Pays, où M. 

339. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

Des savants italiens, notamment le comte Tiepolo, ont adressé à l’auteur et publié des « Observations critiques » dont plusieurs paraissent fondées sur une connaissance plus exacte des mœurs et sur l’autorité de documents particuliers, mais dont un grand nombre sont évidemment dictées par un esprit de nationalité plus louable que juste. […] Daru publia en 1826 (3 volumes), eut moins de succès ; elle ne manque pourtant ni de mérite d’abord, ni d’intérêt. […] [NdA] On se rappelle, sur ce même sujet, les fragments de Mémoires du duc de Bellune, publiés dans Le Moniteur (13, 14 et 21 mai 1853). […] [NdA] Le poème ne fut publié qu’après sa mort, en 1830, et par les soins de M. de Pongerville, que l’estime et la confiance de M. 

340. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Et en effet, lorsque Buffon âgé de quarante-deux ans publia en 1749 les premiers volumes de son Histoire naturelle, malgré les dix années qu’il avait mises à la préparer, il avait beaucoup à apprendre : il n’était nullement botaniste, il n’était point anatomiste ; il avait contre la méthode et contre toute classification scientifique des préventions qu’il exprime tout d’abord d’un air de bon sens, et qui soulevèrent bien des réclamations fondées. […] Mais puisque ces lettres existent, pourquoi ne les publierait-on pas, au moins en partie ? […] Dans l’introduction d’un livre récemment publié (Histoire naturelle générale des règnes organiques), M.  […] Dans un volume assez récemment publié de son estimable Histoire de France (le XVIIIe volume), M. 

341. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

Disons qu’un homme qui en 1688, vivant à côté de La Bruyère, invente de telles choses et les publie, n’est pas un auteur du grand siècle ; sa littérature, ingénieuse d’ailleurs, est une littérature d’avant et d’après. […] Sénecé publia, en 1695, un petit volume anonyme intitulé Satires nouvelles, et qui ne contient que trois pièces. […] Il a fait aussi de nombreuses et trop nombreuses épigrammes, publiées en un volume en 1717 par les soins du spirituel jésuite du Cerceau, avec qui il entretenait une correspondance poétique et marotique. […] [NdA] Œuvres choisies et Œuvres posthumes, publiées par MM. 

342. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Lammenais » pp. 22-43

Correspondance de Lammenais Publiée par M.  […] Nous nous en allons vers notre vraie patrie, vers la maison de notre père : mais, à l’entrée, il y a un passage où deux ne sauraient marcher de front, et où l’on cesse un moment de se voir : c’est là tout. » A Mme de Senfft encore, au moment où il agitait de publier les Paroles d’un Croyant (19 février 1834) : « Vous allez entrer dans le printemps, plus hâtif qu’en France dans le pays que vous habitez (Florence) : j’espère qu’il aura sur votre santé une influence heureuse : abandonnez-vous à ce qu’a de si doux cette saison de renaissance ; faites-vous fleur avec les fleurs. […] Les Lettres de Lamennais publiées déjà ou encore à publier, corrigeront heureusement ce que ses derniers excès de parole en 1848 avaient pu laisser de trop défavorable dans les esprits à son sujet ; elles le montrent au naturel, avec tous ses défauts, avec ses compensations et ses avantages.

343. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Joseph de Maistre a certainement gagné aux deux ou trois recueils de lettres qu’on a publiées de lui, lettres hardies, mordantes, familières et même affectueuses, très libres toujours de vues et de ton, inconséquentes parfois à l’idée qu’on se faisait du théoricien, et qui, en définitive, si elles n’ont pas grandi le personnage, ont accentué de plus en plus l’individu. […] Ainsi, au lendemain du premier signal d’opposition donné par Benjamin Constant au sein du Tribunat, pourquoi n’avoir pas indiqué, puisqu’elle a été publiée ailleurs43, la lettre inquiète, tumultueuse, adressée par Mme de Staël à Rœderer (9 janvier 1800), pour s’expliquer, pour se justifier, pour offrir encore la trêve et la paix, pour dire que ce n’est pas la guerre qu’on a entendu déclarer. […] de cette conversation merveilleuse de Mme de Staël, dont aucune des lettres publiées ici, trop courtes, ou coupées et morcelées comme elles sont, ne saurait donner idée, je veux rassembler encore quelques témoignages qui tous s’accordent, mais qui sont cependant un peu plus variés de ton que ceux que je trouve réunis dans le livre de Coppet et Weimar. […] Voir au tome Ier, page 189, des Œuvres d’Auguste-Guillaume de Schlegel, écrites en français et publiées par Édouard Bocking (Klincksieck, rue de Lille, 11).

344. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Le premier et le plus ancien exemple qu’on ait d’une production dramatique en français, en dialecte anglo-normand, est celui d’Adam, publié pour la première fois en 1854 par M.  […] Le Mystère du Siège d'Orléans, publié pour la première fois d'après le manuscrit conservé à la bibliothèque du Vatican, par MM.  […] Voir, dans le volume qu’il vient de publier, et qui a pour titre : la Littérature indépendante et les écrivains oubliés (Paris, libraires Didier, 1862), le premier chapitre sur les origines du drame en France. […] — Les travaux du Père Cahour peuvent se lire dans les Études de Théologie, de Philosophie et d’Histoire, recueil publié par les Pères Daniel et Gagarin, septembre 1859, mars et juin 1860. — Mais, avant tout, il faut se reporter à la source et au puits d’érudition, aux Origines latines du Drame moderne, par M. 

345. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »

Armand Lefebvre sur le même sujet et sa conception très-juste en général, très-ferme, et que les documents publiés depuis sont venus en grande partie vérifier. […] Il lui appartient, disions-nous, d’achever, de corroborer l’œuvre de son père, à l’aide des documents nouveaux qui se sont produits depuis et qui se publient chaque jour. […] Mais surtout il y a à étudier aujourd’hui à neuf et à fond la grande insurrection européenne de 1813 et la coalition des peuples, en se servant des nombreux documents publiés à l’étranger. […] Dans les Lettres du général Gneisenau, récemment publiées par M. 

346. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »

La première partie du roman, publiée en 1715, a été écrite dans les derniers temps de Louis XIV : ce ne sont que des scènes de la vie privée. […] Lesage publie en 1733 la fin de son roman : il répète la vie politique de Gil Blas, et le présente avec Olivarès dans les mêmes rapports où il était avec Lerme. […] La composition du roman est faible : il est difficile qu’il en soit autrement dans une œuvre publiée en trois fois, de dix ans en dix ans. […] Ce petit chef-d’œuvre fut écrit en dehors de toute influence anglaise, plusieurs années avant que Richardson eût publié Paméla.

347. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. de Lamartine. (Les deux premiers volumes. — Pagnerre.) » pp. 389-408

Les deux volumes actuellement publiés le prouvent déjà. […] Lubis a publié, en 1837 et dans les années suivantes, une Histoire de la Restauration, préparée avec soin et qui n’est pas une compilation, mais une composition étudiée et faite d’après les sources. […] Lubis qui se trouveront dans les volumes non encore publiés de M. de Lamartine, car les mêmes indications à l’encre annoncent qu’elles ont dû être transcrites comme les précédentes. […] On lit dans L’Indépendance belge, vers la date du 15 août 1851 : Une lettre de M. de Lamartine fait connaître, dit-on, à quel point il a été blessé de l’article publié par M. 

348. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Guizot a mis en ordre et rédigé cette dernière série d’anciennes leçons, qui n’avaient jamais été publiées avec l’étendue et le soin convenables. […] Guizot, depuis deux ans, n’a cessé, indépendamment de ses écrits historiques, de recueillir et de publier, en les revoyant, d’anciens morceaux très distingués15, qui vont former toute une bibliothèque morale et littéraire : Méditations et études morales ; — Études sur les beaux-arts en général ; — Shakespeare et son temps ; — Corneille et son temps. […] Qu’on lise les huit articles qu’il a publiés dans le Journal des savants (août 1851-avril 1852), et qui ne sont pas finis ; les deux articles qu’il a publiés dans la Revue des deux mondes (1er août 1851 et 15 mai 1852) : c’est une peinture toujours nouvelle, toujours recommençante, et ne craignant pas même de se recopier (il n’y a pas de redites en amour)16, de cette personne « aux grâces immortelles », et à qui il ne reconnaît plus de défauts.

349. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Quand je commençais à publier ce fut parmi les étudiants que je trouvai mes premiers lecteurs. […] C’est dans un haut dessein qu’il publie son erreur éphémère et le démenti qu’il se donne ; c’est pour que les poètes parnassiens (il ne s’adresse pas à d’autres) qui le liront, sachent qu’il faut obéir aux règles dans leur esprit et non dans leur lettre ; c’est pour leur faire comprendre qu’il n’est point de règles immuables, que demain peut toujours bouleverser hier. […] J’entre donc dans le détail théorique et pour ce faire je vous citerai ce que je publiais sur la question en 1888 dans la Revue Indépendante 1 : « Il faut bien admettre que, ainsi des mœurs et des modes, les formes poétiques se développent et meurent, qu’elles évoluent d’une liberté initiale à un dessèchement, puis à une inutile virtuosité ; et qu’alors elles disparaissent devant l’effort des nouveaux lettrés préoccupés, ceux-ci, d’une pensée plus complexe, par conséquent plus difficile à rendre au moyen de formules d’avance circonscrites et fermées. […] Des mélodies furent chantées par le compositeur Michel-Maurice Lévy, poèmes et mélodies accompagnées de quelques commentaires inutiles à publier ici, Puis vint la conclusion de la conférence.

350. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Gabriel Naudé »

Cette longue suite d’opérations critiques est coupée par mon expédition de Lausanne en 1837-1838, où je fais Port-Royal et le bâtis entièrement, sauf à ne le publier qu’avec lenteur. […] En 1848, je fais ma campagne de Liège (de Sambre-et-Meuse, comme me le disait Quinet assez gaîment), ma seconde comme professeur : de là sortent Chateaubriand et son Groupe, publié plus tard.

351. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

Cet Ouvrage est un des plus piquans qu’on ait publiés contre les Auteurs systématiques de nos jours. […] Avant de publier les Lettres Helviennes, M. l’Abbé de Barruel avoit enrichi notre Littérature d’une Traduction du Poëme latin sur les Eclipses, par M.

352. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Dédicace, préface et poème liminaire de « La Légende des siècles » (1859) — Préface (1859) »

Plus tard, nous le croyons, lorsque plusieurs autres parties de ce livre auront été publiées, on apercevra le lien qui, dans la conception de l’auteur, rattache la Légende des Siècles à deux autres poëmes, presque terminés à cette heure, et qui en sont, l’un le dénouement, l’autre le couronnement : la Fin de Satan, et Dieu. […] Il publie aujourd’hui un premier carton de cette esquisse.

353. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 31, que le jugement du public ne se retracte point, et qu’il se perfectionne toujours » pp. 422-431

Or, tout le monde sçait bien que l’éneïde est de ces ouvrages qu’on appelle posthumes, parce qu’ils ne sont publiez qu’après la mort de l’auteur. […] Parlons des préjugez sur lesquels on peut, non pas attribuer, mais promettre à des ouvrages publiez de nos jours et de ceux de nos peres, la destinée d’être égalez aux anciens par la posterité.

354. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Il rendait pleine justice à sa merveilleuse intelligence ; « J’ai l’avantage de trouver à Coppet une critique impartiale ; c’est aussi un art de tirer parti de la critique ; souvent je persiste dans mon opinion ; mais Mme de Staël est si libre de préjugés, si claire, que je vois mes tableaux dans son âme comme dans un miroir. » Le Voyage dans le Latium, publié à la fin de 1804, eut du succès, et décida de la rentrée de Bonstetten dans la littérature française. L’intention première de l’auteur était de publier trois autres voyages : l’un à la campagne d’Horace, l’autre à Préneste, et le troisième à Antium, avec une description des ruines sous-marines, de ces jetées massives qui règnent le long des côtes, et qui faisaient dire à Horace que les poissons se sentaient à l’étroit dans la mer : Contracta pisces aequora sentiunt, Jadis in altum molibus… Bonstetten les avait fait dessiner par Gmelin. […] Il publia en 1815 un volume de Pensées sur divers objets de bien public, et une brochure toute politique, du Pacte fédéral ; c’était poser sa candidature pour le nouvel ordre de choses. […] Mais pourquoi chercher dans ses écrits publiés des pensées et des pages, lorsque j’ai sous les yeux une correspondance inédite, un trésor d’esprit et d’affection, sa dernière grande effusion d’amitié, son dernier gage, et qui me permet d’ajouter quelque chose à ce que d’autres ont dit ? […] Plus que je n’ai maintenant d’années : quatre-vingt-dix. » La tâche d’écrire tant de notices, et puis de les lier dans la trame d’une narration personnelle, était évidemment au-dessus des forces d’un octogénaire : toutefois le cahier par lequel Bonstetten commença, le seul qu’il lui fut donné de publier, offre encore un grand intérêt.

355. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

Mlle de Scudéry publiera ses Conversations et entretiens. Le chevalier de Méré publiait, en 1669, ses Conversations avec le maréchal de Clérembaut, l’un des spirituels amis de Saint-Évremond. […] Cousin, qu’au moment où Mme de Sablé réfutait cette idée, que l’amitié est une sorte de trafic, La Rochefoucauld n’avait pas encore publié ses Maximes ni celle-ci en particulier, et probablement qu’il n’en était pas encore coupable ; mais, de plus, que, depuis 1647, il y avait en circulation dans la société un petit écrit volant de Saint-Évremond touchant cette maxime qu’on ne doit jamais manquer à ses amis, et dans lequel on lisait en toutes lettres : « Cependant il est certain que l’amitié est un commerce ; le trafic en doit être honnête ; mais enfin c’est un trafic. […] Cousin croit reconnaître à travers le papier de Mme de Sablé ; c’est pour répondre à Saint-Évremond qu’elle composa cet écrit sur l’Amitié, écrit perdu pendant longtemps, et retrouvé et publié par M.  […] Souvenirs du président Bouhier, publiés par MM. 

356. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE BALZAC (La Recherche de l’Absolu.) » pp. 327-357

qu’a-t-il publié ? […] Dans le temps d’ailleurs qu’il publiait ces productions de troisième ordre, productions peu authentiques, où il ne trempait souvent que comme collaborateur et auxquelles il n’attacha jamais son nom, M. de Balzac ne s’en exagérait pas la valeur, et trouvant un jour un de ses récents volumes aux mains d’un ami qui le lisait : « Ne lisez pas cela, lui dit-il ; j’ai bien dans la tête des romans que je crois bons, mais je ne sais quand ils pourront sortir. » Nous avons eu la curiosité de retrouver et de feuilleter la plupart de ces romans oubliés, espérant y saisir quelque trace du brillant écrivain d’aujourd’hui. […] M. de Balzac à cette époque ne se contentait plus d’écrire ; son esprit d’entreprise l’avait poussé à des opérations de librairie et d’imprimerie ; les Annales romantiques, où il insérait les vers dont je parle, étaient, je crois, imprimées par lui, et il publiait une édition de La Fontaine à laquelle il ajoutait une notice. […] La Peau de Chagrin, publiée en 1831, ouvre la nouvelle et la véritable série des romans de M. de Balzac. […] Il y avait dans la première édition de la Femme abandonnée, publiée par la Revue de Paris, une charmante page qui, à l’aide de quelques retouches habiles, est devenue tout à fait belle dans une édition suivante.

357. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Mais jamais un nouveau Sainte-Beuve ne trouverait maintenant à publier sans réductions, sa copie, à moins d’être propriétaire du journal où il voudrait la voir paraître. […] Quant aux grands magazines… eh bien, les Français qui voudraient être renseignés sur le mouvement poétique des quinze dernières années n’auront qu’à apprendre l’espagnol, pour lire les articles impartiaux, intelligents, documentés, que le bon poète et romancier Francisco Contreras publie dans les magazines de l’Amérique du Sud. […] Pour préjuger l’accueil qui serait aujourd’hui réservé à un Sainte-Beuve, il suffit de se rappeler que les Promenades littéraires de Remy de Gourmont, qui supportent le parallèle avec les Causeries du lundi, ont été publiées dans Le Temps et que, réunies en volumes, quoique n’ayant pas rencontré le large public qu’elles méritaient, elles sont toujours lues. […] Jacques Morland : « Mon journal, monsieur, est une affiche. » Jamais, dit encore Mlle Charasson, « un nouveau Sainte-Beuve ne trouverait maintenant à publier sa copie, à moins d’être propriétaire du journal où il voudrait la voir paraître. » Elle souhaiterait que les journaux eussent « un courrier littéraire quotidien, ne contenant que des notes brèves, rédigées par plusieurs mais sous le contrôle d’un seul, et deux feuilletons critiques hebdomadaires, l’un réservé aux romans et aux livres de poèmes les plus remarquables, l’autre aux livres de critique littéraire, histoire, philosophie, sociologie, etc. ». […] Mandin nous exhorte à apprendre l’espagnol pour lire, dans les magazines de l’Amérique du Sud, « les articles impartiaux, intelligents, documentés, que le bon poète et romancier Francisco Contreras publie » sur le mouvement poétique dans la France contemporaine.

358. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre II. Des poëtes étrangers. » pp. 94-141

M. de Mirabaud en publia une traduction en prose en 1724. […] Pierre Perrault, frere de l’Académicien de ce nom, publia en 1678. en deux vol. […] C’est ce qui engagea M. le Sage a publier en 1700. […] Sans parler du Choix des Poésies Allemandes, publié par M. […] Amiot, Missionnaire à Pekin, & publié par M. de Guignes, à Paris in-8°. 1770.

359. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

Aujourd’hui qu’on annonce ses œuvres complètes, on publie un premier volume qui ne donne pas un grand appétit pour ceux qui vont suivre. […] On l’avait déjà publiée plusieurs fois, mais en la mutilant. […] Quant à son siècle lui-même, j’attendais, pour en parler mieux, l’Introduction annoncée pompeusement à la première page des Œuvres complètes qu’on publie. […] C’est de là qu’il a écrit les lettres à mademoiselle Volland du volume d’aujourd’hui, qui s’arrête à la date de 1760, car la correspondance qui reste encore à publier va jusqu’en 1774. […] De tous les volumes de l’édition publiée jusqu’ici c’est incontestablement le plus médiocre, parce qu’il y a dans ce volume le plus de bourgeois.

360. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Poquelin Molière, découverts et publiés par M.  […] Paul Lacroix découvrit en 1822, a été publié dans la Collection Moliéresque. […] Publié d’après l’édition de Paris, 1670. […] Publié par M.  […] Publié par M. 

361. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Publier et introduire en une littérature corrompue ces Nouvelles genevoises, de l’air dont Tacite a donné ses Mores Germanorum, ce serait les compromettre tout d’abord. […] Quelques-unes des nouvelles mêmes qu’il a publiées depuis le Col d’Anterne, la Vallée de Trient, me paraissent rendre assez bien l’effet de Sandfort et Merton adultes, d’une saine et noble jeunesse ayant l’assurance modeste et la délicatesse native, comme les Morton de Walter Scott. […] Il n’avait rien publié, lorsqu’en 1826 il eut l’idée de dire son mot sur le salon de Genève, sur l’exposition de peinture. […] L’année suivante, il publia la première partie du Presbytère 118 ; après quoi il se délecta, non pas, dit-il, à faire des suites à ces deux parties, mais à compléter le tableau dont elles étaient pour lui un fragment. […] Je dis le premier livre uniquement, parce qu’il a d’abord été publié à part, parce qu’il fait un tout complet, parce qu’il ne nous donne du sujet que la fleur, et que c’est précisément cette fleur qui était en question et que l’on contestait à la littérature de Genève.

362. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Ces conférences avaient été sténographiées pour un journal de cette ville qui a renoncé, après avoir donné la première, à publier les autres ; c’est pour suppléer à cette lacune que nous avons entrepris de les publier en volume. […] Les éditeurs n’aiment pas beaucoup à publier des vers, parce que les vers, ça ne se vend pas. […] Ce fut lui qui se décida à publier. […] Victor Hugo s’était accoutumé à publier ses deux volumes ; la mort est survenue, et ça été un accident négligeable. […] Doumic sont publiées d’après le rapport sténographique de MM. 

363. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Gustave Toudouze vient de publier chez Victor-Havard, est un de ces rares et bons livres que je demandais tout à l’heure. […] Guy de Maupassant vient de publier chez Victor-Havard. […] Je vous prie, monsieur, de publier cette réclamation dans votre numéro de demain et d’agréer, etc. […] C’est le plus beau et le plus complet ouvrage qui ait été publié sur Paris. […] Eugène Guillaume, de l’Institut, vient de publier chez Perrin un livre que les artistes devront lire et relire.

364. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425

Cousin donne le billet que j’avais déjà publié, en y mettant les quelques mots assez insignifiants que j’avais remplacés par des points, et il continue) » : La Rochefoucauld prit au mot Mme de Sablé ; il usa très librement de son article, il supprima les critiques, garda les éloges, et le fit mettre dans le Journal des savants ainsi amendé et pur de toute prévention à l’impartialité. […] Cousin fait une allusion vague à son prédécesseur quand il parle de ce billet d’envoi de Mme de Sablé « dont on a donné, dit-il, quelques lignes. » Cet on, c’est moi-même ; et comme s’il en avait trop dit, il a l’air tout aussitôt de se repentir de cette vague et inintelligible allusion en faisant entendre qu’il va lui-même publier le billet fidèlement, comme si ma reproduction n’avait pas été absolument fidèle et comme, si elle laissait rien à désirer.

365. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Hartley »

Ce fut en 1749, que Hartley, alors médecin à Londres, publia ses Observations on Man, his frame, his duty, his expectations. […] D’ailleurs un opuscule anonyme publié à Lincoln, en 1747, sous ce titre : An enquiry into the origin of human appetites and affections, shewing how each arises from association, written for the use of the young gentlemen at the Universities contient déjà une formule très nette de la loi d’association, de « l’union inséparable » et des « latent impressions. » Cette dissertation a été rééditée par le docteur Parr.

366. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 17, quand ont fini les représentations somptueuses des anciens. De l’excellence de leurs chants » pp. 296-308

Cependant notre roi Charles IX fut encore obligé de la défendre dans l’édit qu’il publia en mil cinq cens soixante et un sur les cahiers et doleances des états generaux assemblez dans Orleans. L’article vingt-quatriéme de cet édit, porte : défendons à tous joüeurs de farces, bâteleurs et autres semblables… etc. ce qui prouve que cette loi ne fut point exactement observée, c’est qu’elle fut renouvellée dans l’édit que publia le roi Henri III sur les remontrances des états géneraux assemblez à Blois en mil cinq cens soixante et seize.

367. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Jules Claretie, par un prodige d’activité, a pu remettre en ordre les pages d’un roman des plus intéressants, publié il y a deux ans dans l’Illustration. […] — Autrefois, me disait-il dernièrement, je me contentais de prendre des notes pour moi tout seul, n’ayant aucune idée qu’elles seraient publiées jamais. […] Paul Hervieu vient de publier chez Lemerre. […] On vient de publier, chez Charpentier, un nouveau roman de M.  […] Guy de Maupassant vient de publier chez Marpon et Flammarion, n’a rien d’un roman.

368. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

On avait lu le Monde-Nouveau que publiait Charles Cros. […] Mais Mallarmé avait publié une traduction chez un éditeur, et l’éditeur de Mallarmé s’appelait Rothschild. […] De là, le manque de concessions, même typographiques, dans mes premiers écrits publiés. […] Ce furent les Déliquescences d’Adoré Floupette, publié chez Lion Vanné, bibliopole à Byzance. […] À ce moment, où Vicaire publiait, le Parnasse avait reçu le premier heurt.

369. (1857) Articles justificatifs pour Charles Baudelaire, auteur des « Fleurs du mal » pp. 1-33

La Revue de Paris, la Revue des Deux Mondes, l’Artiste, la Revue française, ont publié avant l’apparition du livre quelques-uns des morceaux qui le composent, et aussitôt quelques clameurs discrètes mais concertées se sont fait entendre. […] Baudelaire qui, de génie, semble le frère puîné de son cher Edgar Poe, avait déjà éparpillé, çà et là, quelques-unes des poésies qu’il réunit et qu’il publie. […] Longtemps avant que les Revues eussent publié des vers de M.  […] Lorsque la Revue des Deux Mondes publia, l’an dernier, quelques-unes des poésies de M.  […] La Revue française s’est conduite plus franchement : elle a choisi, c’était son droit ; mais, son choix fait, elle l’a publié sans commentaire.

370. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

On a publié dans ces derniers temps un Journal de la santé et du régime de Louis XIV ; ce n’est rien auprès des relations qu’on a du régime et des maladies de Charles-Quint. […] Gachard, dans deux Introductions de la plus exacte analyse qui précèdent les pièces et documents publiés par lui et tirés des archives de Simancas, et dans ces pièces mêmes, nous a donné et distribué, en les interprétant, les éléments positifs à l’aide desquels chacun peut désormais se former un jugement propre. […] Mignet ; 1 vol. in-8º, cinquième édition 1862 ; — Retraite et mort de Charles-Quint au monastère de Yuste, lettres inédites, tirées des archives de Simancas, et publiées par M.  […] Commentaires de Charles-Quint, traduits du portugais et publiés pour la première fois par le baron Kervyn de Lettenhove ; 1 vol. in-8º, 1862.

371. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

Il publiait ses Nouvelles en 1613, des Comédies et intermèdes en 1615 ; il donnait en 1614 son Voyage au Parnasse, satire en vers imitée de l’italien, et qui n’a d’intérêt pour nous qu’au point de vue biographique. […] Mais cette aimable vierge ne veut pas être maniée, ni traînée dans les rues, ni affichée dans les carrefours, ni publiée aux quatre coins des palais… Il ne faut la vendre en aucune façon… Elle ne doit jamais tomber aux mains des baladins ou du vulgaire ignorant ; et quiconque ne sait rien, fût-il seigneur et prince, doit être mis au rang du vulgaire… La conclusion de mon discours, seigneur hidalgo, c’est que vous laissiez cheminer votre fils par où l’entraîne son étoile… Grondez-le, s’il fait des satires qui nuisent à la réputation d’autrui, punissez-le et mettez son ouvrage en pièces ; mais s’il fait des discours à la manière d’Horace, où il gourmande les vices en général, avec autant d’élégance que l’a fait son devancier, louez-le alors… Si le poëte est chaste dans ses mœurs, il le sera aussi dans ses vers. […] La préface de ce dernier roman, que sa veuve publia après lui, contient la preuve de sa fermeté d’âme en prévision de sa fin toute prochaine. […] A peine publié en Espagne, on eut le livre à Paris, et il fut vivement goûté.

372. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Mémoires de madame Roland »

Mémoires de madame Roland Publiés d’après les manuscrits. […] Évidemment ce qu’on a retrouvé et ce qu’on publie aujourd’hui doit déranger et contrarier un peu les anciens amis et admirateurs de Mme Roland, ceux du moins qui étaient restés à son égard dans la ligne correcte et pure, dans la ligne girondine étroite. […] (Les Mémoires du comte Beugnot ont été depuis publiés par son petit-fils, 2 vol., 1866.) […] Cette tragédie de Salles a été publiée depuis par les soins de M. 

373. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

La Librairie internationale a entrepris de nous donner une collection de tous les grands historiens contemporains étrangers ; on a déjà, en tout ou en partie, ou l’on possédera très-prochainement l’Histoire de la Civilisation en Angleterre par Buckle, l’Histoire du xixe  siècle par Gervinus, l’Histoire de Philippe II par Prescott, la Révolution des Pays-Bas au xvie  siècle de Motley, l’Histoire romaine de Mommsen une autre traduction que celle qui se publie concurremment en France) ; enfin on va pouvoir lire cette Histoire de la Grèce par M.  […] Un savant français des plus érudits, mais de plus de savoir encore que de discernement, d’Ansse de Villoison, avait découvert en 1781, dans la Bibliothèque de Saint-Marc à Venise, et il avait publié en 1788 un texte de l’Iliade avec un immense cortège de scolies grammaticales qui initiaient les doctes lecteurs à tout le travail intérieur et, pour ainsi dire, à la cuisine des critiques d’Alexandrie ; on assistait à leurs dissidences, à leurs doutes touchant l’authenticité de tel ou tel vers ; on était introduit dans le cabinet même et le laboratoire d’Aristarque. Ce savant Villoison, qui avait publié le manuscrit de Venise, croyait n’avoir fait qu’apporter un dernier trésor, et le plus riche de tous, dans le temple consacré au vieil Homère ; en réalité il avait apporté un arsenal, un brûlot, une machine de guerre : de cette édition comme du cheval de bois sortit toute une année d’assaillants. […] « Son intempérance, dans le boire et le manger, fut une des principales causes de la maladie de foie dont il mourut. » (Voir le Choix de Lettres de Wittenbach, publié par Mahne ; Gand, 1830.)

374. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M.  […] Camille Rousset, indépendamment de ceux qu’il publie, nous parle d’autres mémoires encore du maréchal, ou dressés par ses soins, notamment sur les finances, qu’il estime des mieux faits et des plus instructifs par les exposés qu’ils renferment. […] Lettres inédites de François de Noailles, évêque de Dax, publiées par M.  […] Nombre de ses lettres d’affaires ont été publiées par M. 

375. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth Deuxième édition92 Lundi 5 mars 1866. […] Il publie, à la fin de son volume, des fac-similé de lettres de Marie-Antoinette (année par année) depuis 1770 jusqu’en 1780. […] Les lettres qu’on publie sont faites pour rétablir un peu sa réputation. […] Elle me dit quelquefois : « On ne manquerait pas de publier que vous me dictez mes lettres. » Cette crainte n’est pas sans fondement ; je ne pourrais pas hasarder d’écrire en présence et sous la dictée de Mme la dauphine, ni même de lui dire ce que j’aurais écrit chez moi.

376. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61

On était à la veille de la Révolution, quand ce charmant volume fut composé ; en 93, à Londres, au milieu des calamités et des gênes, l’auteur le publia. […] Elle avait publié, dans cet intervalle, Émilie et Alphonse en 1799, Charles et Marie en 1801. […] Eugène de Rothelin, publié en 1808, paraît à quelques bons juges le plus exquis des ouvrages de Mme de Souza, et supérieur même à Adèle de Sénange. […] Mme de Souza est morte à Paris le 16 avril 1836, conservant jusqu’à son dernier moment toute la bienséance de son esprit et l’indulgence de son sourire. — On trouvera dans un volume publié depuis peu (1863), par M.

377. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Ce serait bien incomplétement connaître Mme de Duras que de la juger seulement un esprit fin, une âme délicate et sensible, comme on le pourrait croire d’après son influence modératrice dans le monde et d’après une lecture courante des deux charmantes productions qu’elle a publiées. […] Édouard vint ensuite ; puis deux ou trois autres petits romans non publiés, mais qui le seront avant peu, nous aimons à le croire29. […] On trouvera quelques lettres de Mme de Duras dans l’ouvrage publié par M. de Falloux : Madame Swetchine, sa Vie et ses Œuvres (1860), tome I, pages 207 et suiv. […] Elle arrange un peu les choses et explique son malheur à sa manière dans ses lettres à Mme Swetchine. » On n’a plus à espérer de voir rien paraître des autres productions inédites de Mme de Duras, auxquelles elle attachait pourtant bien du prix, dont elle avait par son testament désigné l’éditeur, et que la circonspection excessive de la famille a retenues assez longtemps pour que l’heure de les publier soit passée : les ouvrages d’esprit ont aussi leur saison.

378. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

Mme du Châtelet publia des Institutions de physique, où elle s’est plu à exposer les idées particulières de Leibniz ; mais son grand titre est d’avoir traduit en français le livre immortel des Principes de Newton ; elle y a joint un Commentaire algébrique, auquel Clairaut a mis la main. […] Ces lettres, publiées en 1806 par M.  […] Dès le mois de février 1735, durant ce séjour qu’il fait en Hollande, elle a à se plaindre de lui ; il a bien plus à cœur de publier ses livres et sa philosophie, coûte que coûte, que de revenir vers l’amie qui l’appelle et qui l’implore : Il est affreux d’avoir à me plaindre de lui, écrit Mme du Châtelet à d’Argental ; c’est un supplice que j’ignorais. […] Dans un remarquable travail sur Mme du Châtelet, Mme Louise Colet a publié quelques lettres d’elle à Saint-Lambert, ainsi que des réponses de celui-ci.

379. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Vauvenargues. (Collection Lefèvre.) » pp. 123-143

Cet homme rare mourut à trente-deux ans, après avoir publié un court volume de réflexions et de maximes qu’on a grossi depuis plus ou moins heureusement, mais où il était déjà renfermé tout entier avec tous les germes qui indiquent le génie. […] Et c’est alors qu’il y a tout lieu de dire vraiment avec lui : « Les maximes des hommes décèlent leur cœur. » Il n’avait rien publié encore lorsqu’il s’annonça à Voltaire par une lettre écrite de Nancy (avril 1743), dans laquelle il lui soumettait un jugement littéraire sur les mérites comparés de Corneille et de Racine. […] Ce fut au printemps de 1740 que fut publiée, sans nom d’auteur, Introduction à la connaissance de l’esprit humain, suivie de réflexions et de maximes. […] Il trouva des correspondances fort intéressantes, et les publia dans une édition faite avec grand soin (2 volumes, Furne, 1857).

380. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. […] Detcheverry, archiviste de la mairie à Bordeaux, a trouvé et publié (1850) une lettre de Montaigne, encore maire, aux jurats ou échevins de cette ville, du 30 juillet 1585. […] Achille Jubinal a trouvé dans les manuscrits de la Bibliothèque nationale, et il a publié (1850) une longue et remarquable lettre de Montaigne au roi Henri IV, du 18 janvier 1590, et qui se rejoint heureusement à celle qu’avait déjà trouvée M.  […] Payen, disait : « Qu’il se décide enfin à publier le fruit de ses recherches, il n’aura rien laissé à faire aux montaignologues futurs. » Montaignologue !

381. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

I Les Mémoires de Saint-Simon, tels qu’on les a récemment publiés, sont un véritable événement en littérature. […] Fragments d’abord, publiés en 1818, il donnèrent assez de jouissances inattendues à l’imagination contemporaine pour qu’elle ressentit soudainement l’amour d’un livre qui faisait si largement immerger la vie dans l’histoire, et pour qu’elle désirât ardemment connaître l’ensemble et l’effet intégral de cette vaste fresque, comme l’a dit si heureusement M.  […] Chaque volume qu’on a publié séparément (et nous sommes au treizième) est un rideau relevé qui permet de mieux apercevoir, dans sa fourmillante perspective, l’immense multitude historique rangée par l’étiquette sur les gradins de l’hémicycle si magnifiquement ordonnancé qu’on appelle le xviie  siècle. […] VI Et le dernier volume des Mémoires qu’on vient de publier atteste une dernière fois cette profonde et singulière inintelligence.

382. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Désormais, au lieu de ces poëmes flottants, rattachés les uns aux autres sous l’agrafe d’un même nom et d’une même pensée, paysages bretons, peints à la sépia, un peu tremblés par la main du peintre, mais qui nous pénètrent pourtant de leur touchante couleur brune, Brizeux publiera des vers ouvragés et creux, sous des titres tout à la fois ambitieux et vulgaires. […] VIII Depuis sa mort, les amis de Brizeux ont publié ses Œuvres complètes. […] Le portrait que MM. ses éditeurs publient à la tête de ses Œuvres doit être ressemblant, mais il trompera l’imagination de plus d’un ou de plus d’une, qui a rêvé de l’auteur de Marie. […] Le poème de Marie, qui fut publié là pour la première fois et qui est resté le chef-d’œuvre de son auteur dans l’opinion générale, ne fut qu’un succès de nuances.

383. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »

Jamais les difficultés, cherchées et multipliées à plaisir d’artiste, de la prosodie et du rythme n’ont été mieux déguisées par la simplicité mélodique du sentiment ; et jamais la banalité du sentiment éternel n’a été mieux relevée par la recherche, la complication adroite de l’art… Aujourd’hui, M. de Banville, après avoir publié deux livres de poésies remarquables, et répandu dans les journaux, dans les revues, de nombreuses pages d’une prose savante, correcte, pleine de nombre et de mouvement, est encore considéré par bien des gens comme un jeune écrivain dont le talent promet. […] Lorsque morions ou salades Coiffaient pédaille et chevalier, Furent faites maintes ballades Par le très joyeux bachelier Que le temps ne peut oublier ; J’ai lu cent poèmes sublimes Qu’hier on a vu publier. […] Anonyme Le vénérable M. de Banville a cru devoir réunir en un volume ses hebdomadaires vaticinations de l’Écho de Paris (journal des poètes, dit-on, ce qu’on ne croirait guère, vu la copieuse quantité de mauvais vers qui s’y publient).

384. (1890) L’avenir de la science « Préface »

Ma naïve chimère de débutant était de publier ce gros volume sur-le-champ. […] Je me disais que le vieux manuscrit serait publié après ma mort, qu’alors une élite d’esprits éclairés s’y plairait et que, de là peut-être, viendrait pour moi un de ces rappels à l’attention du monde dont les pauvres morts ont besoin dans la concurrence inégale que leur font, à cet égard, les vivants. […] Un gros embarras résultait du parti que j’avais pris d’imprimer mon vieux pourana tel qu’il est ; c’étaient les ressemblances qui ne pouvaient manquer de se remarquer entre certaines pages du présent volume et plusieurs endroits de mes écrits publiés antérieurement.

385. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »

Pour tout ce qui touche à cette théorie, j’ai suivi en une large mesure la route qu’il a indiquée et qui me paraît la plus heureuse qui ait encore été faite sur ce sujet, dans ce pays. » L’influence des travaux allemands se remarque de même dans le recueil d’essais récemment publiés par M.  […] Au reste, les critiques anglais, et Bain à leur tête, viennent de reconnaître en lui « un psychologiste d’un ordre peu commun » ; et nous nous associons pleinement à leur jugement : « que ses traités sont des plus suggestifs que l’École de l’expérience ait publiés en Angleterre, dans ces dernières années. » Signalons encore M.  […] Nous nous proposons de publier prochainement un résumé de ces travaux.

386. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 4, de l’art ou de la musique poëtique, de la mélopée. Qu’il y avoit une mélopée qui n’étoit pas un chant musical, quoiqu’elle s’écrivît en notes » pp. 54-83

On vouloit qu’il publiât les loix avec la même aide, avec le même secours qu’avoient, comme nous le verrons, les acteurs qui parloient sur le théatre. […] On voit par exemple dans Plutarque que lorsque Philippe, roi de Macedoine, et le pere d’Alexandre Le Grand, voulut après avoir défait les atheniens à Cheronée, tourner en ridicule la loi qu’ils avoient publiée contre lui, il recita sur le champ même de la bataille, le commencement de cette loi, et qu’il la recita comme une déclamation mesurée et assujetie. " or Philippe (c’est Plutarque qui parle,) aïant gagné la bataille, … etc. […] Certainement Athénes et les autres villes de la Grece qui pouvoient avoir un usage semblable à celui des atheniens, ne faisoient point chanter leurs loix, à prendre le terme de chanter dans la signification qu’on lui donne communement dans notre langue, lorsqu’elles les faisoient publier.

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