M’est-il permis de dire que je crois qu’après examen attentif personne n’hésitera ? […] Il est des poètes dont la personne achève les œuvres inégales et incomplètes ; la personne de Rousseau réfutait et contrariait plutôt les siennes en ce qu’elles ont de noble et d’élevé. […] Chez Voltaire, les œuvres font défaut souvent ; mais tant que la personne est là, là aussi est le poète.
Mais jamais « ce doucet » n’a l’air meilleure personne que lorsqu’il a gagné de l’âge et de l’embonpoint. […] Il n’avance la patte qu’avec réflexion ; il ne la pose qu’en essayant le chemin ; il ne hasarde jamais « sa sage et discrète personne. » Il est propret, dédaigneux, méticuleux, et dans tous ses mouvements adroits au miracle. […] Il est trop coquet pour être sentimental, et personne ne le reconnaîtrait dans ces vers : Unis dès leurs plus jeunes ans D’une amitié fraternelle, Un lapin, une sarcelle, Vivaient heureux et contents Le terrier du lapin était sur la lisière D’un parc bordé d’une rivière. […] 140 Rien n’est plus amusant que de voir deux de « ces personnes » s’avancer l’une contre l’autre « pas à pas, nez à nez », avec une circonspection fière, les cornes baissées, et, roidissant le col, essayant de se renverser.
J’avais eu soin de ne pas me montrer, de peur qu’une exclamation du bon frère quêteur ne révélât involontairement ma ruse et ma personne au bargello. […] Hyeronimo me dit à son aise que le moine ne m’avait pas blâmée de ma ruse, qu’il ne la trahirait pas jusqu’après sa mort ; qu’il avait un faible espoir d’obtenir, non sa liberté, mais sa vie de monseigneur le duc, si ce prince, qui était à Vienne en Autriche, revenait à Lucques avant le jour marqué dans le jugement pour l’exécution ; mais que si, malheureusement, retardait son retour dans ses États, personne autre que le souverain ne possédait le droit de grâce, et qu’il n’y avait qu’à accepter la mort de Dieu, comme il en avait accepté la vie ; que, dans cette éventualité terrible, le père Hilario le confesserait au dernier moment, lui donnerait le sacrement et ne le quitterait pas même sur l’échafaud, jusqu’à ce qu’il l’eût remis pardonné, sanctifié et sans tache entre les mains de Dieu. […] CCXL — Prenez bien garde, avait dit à nos parents le père Hilario, de rien révéler ni au bargello, ni à sa femme, ni à personne du secret qui se passe entre Hyeronimo, Fior d’Aliza, vous et moi ; un seul mot, un seul geste perdrait, non seulement la vie, mais le salut même de votre cher enfant, s’il doit mourir. […] Jugez donc ce que quatre personnes qui ne font qu’une, et qui sentent le cachot sous leurs pieds et la mort sur leur tête par le supplice prochain d’un seul d’entre eux, prêt à les tuer tous d’un seul coup, peuvent se dire !
Des bras arrondis, charnus, rappelaient la vigueur paysanesque des montagnards de sa patrie ; la gorge était riche ; la taille, massive sans flexibilité et sans affaissement, avait trop d’aplomb pour le poids d’une femme ; sa stature courte et virile ne donnait ni élégance ni noblesse de race à sa personne. […] La passion de la célébrité qui possède également ces trois personnes devient leur châtiment ; cette célébrité attire de loin les regards du monde sur la fille et glace de près ces trois cœurs qui éprouvent la rivalité dans leur propre sang. […] Il ne fut troublé que plus tard par des séparations de fortune dans l’intérêt des enfants, séparations de biens qui amenèrent des séparations de personnes ; mais, quoique relâchés et peu intimes, les rapports entre deux époux si disproportionnés de nature, d’âge et d’opinion, conservèrent toujours la décence, cette seule vertu que le monde avait le droit de demander alors à ces unions de convenance. […] répliquai-je, « il ne s’agit pas de ce que je veux, mais de ce que je pense. » J’ignore si cette réponse lui a été rapportée, mais je suis bien sûre du moins que, s’il l’a sue, il n’y a attaché aucun sens ; car il ne croit à la sincérité des opinions de personne, il considère la morale en tout genre comme une formule qui ne tire pas plus à conséquence que la fin d’une lettre ; et, de même qu’après avoir assuré quelqu’un qu’on est son très-humble serviteur, il ne s’ensuit pas qu’il puisse rien exiger de vous, ainsi Bonaparte croit que lorsque quelqu’un dit qu’il aime la liberté, qu’il croit en Dieu, qu’il préfère sa conscience à son intérêt, c’est un homme qui se conforme à l’usage, qui suit la manière reçue pour expliquer ses prétentions ambitieuses ou ses calculs égoïstes.
Son entreprise doit plaire à tous et n’alarmer personne ; car il s’occupe encore plus d’attacher l’âme que de forcer la conviction. […] « Il est vrai qu’Amélie et moi nous jouissions plus que personne de ces idées graves et tendres, car nous avions tous les deux un peu de tristesse au fond du cœur : nous tenions cela de Dieu ou de notre mère. […] « Pour bien sentir quelle dut être dans la suite l’amertume de ma douleur, et quels furent mes premiers transports en revoyant Amélie, il faut vous figurer que c’était la seule personne au monde que j’eusse aimée, que tous mes sentiments se venaient confondre en elle, avec la douceur des souvenirs de mon enfance. […] On me dit qu’elle ne recevait personne.
Puis, avec une exagération qui marque mieux la nouveauté du dessein, Chartier élimine de son discours les faits, les circonstances de temps et de personnes pour se tenir dans les idées générales : il pousse l’amour du lieu commun jusqu’à la plus vague amplification. […] Mais il a le don du style : il renouvelle ces thèmes usés, à force de grâce imprévue, d’images fraîches ; ce que tout le monde a dit depuis trois siècles, il le dit, mais comme personne. […] La foi ne manquait pas aux Maillard, aux Menot, à ces fougueux va-nu-pieds de cordeliers, qui disaient leurs vérités à tout le monde, durement, impudemment, ne ménageant personne, ni la coquette bourgeoise, ni le prince luxurieux ; mais c’était une étrange éloquence que la leur, tandis qu’ils livraient leurs auditeurs, âme et corps, à Satan, et qu’à la chair joyeuse, éclatante de vie, ils donnaient le frisson de la mort soudainement découverte, le dégoût apeuré de la pourriture inévitable et prochaine. […] Il a bien vu, avant Bossuet, au moment même où le monde féodal s’écroule et où naît la royauté absolue, il a eu le grand mérite de voir que l’unique frein et contrepoids de cet absolu pouvoir, l’unique garantie contre les accidents de l’individualité dans la personne royale, était le sentiment religieux, amour de Dieu, ou peur de l’enfer137.
Il est arrivé quelques personnes de tous les mondes, qui, le dîner fini, ont pris place autour de la table. […] Là, viennent le Président du Tribunal, des juges, un sous-préfet dégommé, le commandant de gendarmerie, le receveur particulier, un forestier, des avoués, de petits jeunes gens, et tout le monde cancane, potine, parle de l’article du Nouvelliste de l’endroit, ridiculise le commissaire de police… Puis, le soir, dans le petit cercle, où l’on monte par une espèce d’échelle, et qui a pour garniture de cheminée de son salon, des chandeliers représentant Robert Macaire et Bertrand, en galvanoplastie, ce sont les mêmes potins et les mêmes cancans qui remplissent, dans la bouche des mêmes personnes, les heures de la soirée jusqu’à minuit. […] Aujourd’hui, elle porte une robe rose, et sa longue et gracieuse personne fait un effet charmant dans la verdure foncée des chênes de la forêt en son marcher lent, en ses accroupissements légers, pour cueillir une fleur… Et la femme est, pour ainsi dire, toute vêtue de chasteté. […] Une demi-heure s’est passée, sans que personne apparût.
Matérialiste de fond, je n’oserais pas dire de doctrine (je ne crois guères à ce qu’on peut appeler des doctrines en Flaubert), l’auteur de Madame Bovary se révéla matérialiste dans la forme comme personne, avant lui, ne s’était peut-être jamais révélé. […] Il n’a été ni Rabelais, ni Voltaire, ni Callot, ni Sedaine, ni Gouffé, ni personne, ni même Flaubert, le chirurgien de race et de procédé, qui avait relevé, avec le cynisme de la science, les jupes de sa fameuse Bovary pour l’opérer devant nous. […] C’est là, en effet, toute l’explication qu’on puisse donner d’une œuvre à laquelle personne n’entendrait rien si on ne la donnait pas, et après laquelle on n’a plus qu’une ressource, c’est de renvoyer l’auteur, avec son paquet de cure-dents, à l’Académie des Inscriptions, qui a peut-être des dents encore, et, avec son paquet de vignettes, à l’imagerie d’Épinal. […] Et quand, après le long temps qu’il mettait à tout, il écrivit Salammbô, et fit de l’archaïsme carthaginois d’une science plus ou moins incertaine, personne, à l’exception d’un seul que je ne nommerai pas, ne vit, dans ce tour de force d’antiquaire et de lettré, l’épuisement d’un romancier tari au premier jaillissement de sa source… Et, depuis comme alors, quand le travailleur obstiné qui était en Flaubert, n’en voulant pas avoir le démenti, revint de Salammbô au roman pour nous donner ces compositions hybrides et sans nom de L’Éducation sentimentale et de La Tentation de saint Antoine, il y eut encore des timbrés de Madame Bovary qui soutinrent que le Flaubert de Madame Bovary vivait toujours.
Montesquieu, ami de la civilisation et de l’avancement humain autant que personne, n’avait pas sur l’origine des sociétés de ces hypothèses dites les plus honorables, mais qui s’interposent ensuite, pour les fausser et les faire dévier, jusque dans les résultats directs de l’observation. […] Il y avait donc autour de sa personne un groupe qui s’isolait un peu, et qui se distinguait par des traits particuliers entre les divers groupes de la jeunesse d’alors.
Et notez que, connaisseur des Anciens comme personne et versé dans toute religion classique, il restait ouvert et des plus sensibles aux découvertes et aux merveilles du génie moderne. […] Mais l’expression de son visage et l’allure de sa personne étaient, presque jusqu’à la fin, restés jeunes.
Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, est-il bien permis encore de nommer de la sorte Homère comme un seul poëte, comme une personne, et n’est-on pas tenu d’ajouter immédiatement qu’on ne le nomme ainsi que par forme provisoire et comme qui dirait, sous bénéfice d’inventaire ? […] Personne n’est plus là pour arrêter à temps et redresser.
On a dans ces lettres le véritable Rancé tout pur, parlant en personne, simplement, gravement, avec une tristesse monotone, ou avec une joie sans sourire qui ressemble à la tristesse elle-même et qui ne se déride jamais. […] Gonod sont de différentes dates et adressées à plusieurs personnes ; sauf un très-petit nombre, elles se divisent naturellement en trois parts : 1° celles à l’abbé Favier, l’ancien précepteur de Rancé ; 2° celles à l’abbé Nicaise, de Dijon, l’un des correspondants les plus actifs du xviie siècle, et qui tenait assez lieu à Rancé de gazette et de Journal des Savants ; 3° celles à la duchesse de Guise, fille de Gaston d’Orléans et l’une des âmes du dehors qui s’étaient rangées sous la direction de l’austère abbé.
Francisque Sarcey Personne ne rend plus justice que moi à la prodigieuse habileté que M. de Banville déploie dans l’art de faire le vers. […] Par quel prodige, au milieu de ce siècle de critique et tout en subissant comme un autre les misères de ce siècle, dans ce pays de censure et d’académie, un homme de ce temps et de ce lieu a-t-il pu se ressouvenir de la vraie, pure, originelle et joyeuse nature humaine se dresser contre le flot de la routine implacable et non pas écrire ou parler, mais « chanter » comme un de ces bardes qui accompagnèrent au siège de Troie l’armée grecque pour l’exciter avant le combat et ensuite la reposer, — toutefois, en chantant, ne point sembler (pour ne blesser personne) faire autre chose qu’écrire ou parler comme tout le monde, et, avec une langue composée de vocables caducs, usés comme de vieilles médailles, sous des doigts immobiles depuis deux siècles, donner l’illusion bienfaisante d’un intarissable fleuve de pierreries nouvelles ?
Vous ne ressemblez à personne (ce qui est la première de toutes les qualités). […] Assurément, il l’eût mieux dit lui-même, avec plus de pleurs dans la voix, et je ne sais quoi de plus navré, de plus abandonné, de plus démissionnaire dans toute sa personne ; mais enfin, si ce serait un scandale, ou plutôt une espèce d’obscénité, que de voir un Baudelaire en bronze, du haut de son piédestal, continuer de mystifier les collégiens, il faut bien que quelqu’un le dise.
Le Dr Toulouse a soumis plusieurs personnes, en particulier MM. […] Mais l’enquête biographique ne sert pas seulement à obtenir une seconde épreuve de la personne qu’on étudie.
Je ne pouvais même traverser une allée de jardin public où se trouvaient plusieurs personnes rassemblées. […] C’est surtout celui de Cyrano de Bergerac, qui fut (tout le monde le sait aujourd’hui) l’occasion de plusieurs duels : car le porteur n’entendait pas qu’on raillât cette partie trop remarquable de sa personne.
Or l’enfant peut, comme toute autre personne, exciter en nous ces sentiments. […] C’est un fait d’expérience journalière que nous venons à aimer une personne à qui nous avons fait du bien fréquemment.
La critique de détail, en ce qui concernait les moindres artifices de style et de diction, prenait chez les anciens une importance dont personne ne songeait à se railler. […] Je n’ai vu personne entendre si bien saint Paul parmi ceux qui goûtent si bien Collé.
Le Rhin est le fleuve dont tout le monde parle et que personne n’étudie, que tout le monde visite et que personne ne connaît, qu’on voit en passant et qu’on oublie en courant, que tout regard effleure et qu’aucun esprit n’approfondit.
Quant à M. de Montlosier, ce gentilhomme d’Auvergne qui, dans l’Assemblée constituante, eut un mot sublime pour défendre le clergé, et auquel le clergé, à sa mort, refusa la sépulture, il est aussi ennemi que personne du pouvoir absolu ; il veut que l’on fonde l’ancienne société avec la nouvelle ; il accuse de folie toutes les revendications des émigrés contre les faits révolutionnaires : il comprend et admire la gloire militaire de la nouvelle France ; il combat avec une énergie qui ne fut pas pardonnée les empiétements du clergé dans l’ordre politique. […] Il fallait l’entendre parler de la Révolution, personne ne faisait mieux comprendre la grandeur de ce temps.
Ézéchiel, prophétisant la ruine de Tyr, s’écrie : « Les vaisseaux trembleront, maintenant que vous êtes saisie de frayeur ; et les îles seront épouvantées dans la mer, en voyant que personne ne sort de vos portes114. » Y a-t-il rien de plus effrayant que cette image ? […] » Joseph ne pouvant plus se retenir, et parce qu’il était environné de plusieurs personnes, il commanda que l’on fît sortir tout le monde, afin que nul étranger ne fût présent, lorsqu’il se ferait reconnaître de ses frères.
Ce n’est donc que par l’habitude où nous sommes de nous prêter à toutes les suppositions établies sur le théatre par l’usage, que nous entrons dans celles qui font le noeud de l’Amphitrion et des menechmes, et je ne conseillerois à personne de composer une comédie françoise toute neuve dont l’intrigue consistât dans un pareil embarras. […] Julius Pollux qui composa son ouvrage pour l’empereur Commode, nous assure que dans l’ancienne comédie grecque, qui se donnoit la liberté de caracteriser et de joüer les citoïens vivans, les acteurs portoient un masque qui ressembloit à la personne qu’ils représentoient dans la piece.
Le roi n’avait de compte à rendre à personne ; c’est devant Dieu seul qu’il péchait, selon le langage de l’Écriture. […] L’autre observation que j’ai à faire consiste dans l’importance que j’attache à une question aussi abstraite et aussi ténue que celle dont nous sommes occupés ; car enfin il ne s’agit plus, au point où nous en sommes venus, que de prouver que si, à présent, l’union de la pensée et de la parole n’a plus cette sorte de simultanéité qui lui est attribuée par quelques personnes, elle n’a pu s’en passer pour l’établissement de toutes choses.
Comme la Katidija de l’Homme de La Mecque, elle avait cru au pauvre pilote génois, alors que personne n’y croyait ; mais même pour un jour, même pour une heure, Katidija n’aurait pas douté de son Prophète, parce qu’elle aimait Mahomet, comme Isabelle aimait Ferdinand. […] Vice-roi des pays qu’il avait découverts, voulant faire chrétiens des milliers de sauvages, d’un temps où l’ardeur du zèle se souciait peu que quelques gouttes de sang se mêlassent à l’eau du baptême, le révélateur de l’Amérique ne fit jamais tomber un cheveu de la tête de personne, et la colombe remporta au ciel, sans aucune tache, son blanc plumage !
Jules Simon et Saisset, traités respectueusement et affectueusement « de maîtres et d’amis », nous avons naturellement pensé que le Rationalisme contemporain allait, sans être un aigle, avoir beau jeu du bec et des griffes contre le mysticisme pris à partie, pour l’exécuter mieux et plus vite, dans la personne de Saint-Martin. […] Ce livre qui, de la personne très peu connue jusqu’ici et maintenant plus étudiée de Saint-Martin et de ses idées, s’élève jusqu’à la hauteur d’une discussion et d’un jugement sur le mysticisme en général, est une œuvre qui veut être impartiale et sévère.
Cousin, Thiers et Proudhon, et qu’ils ne l’ont nullement troublé dans ce piétinement de cadavres, par la très excellente raison que les philosophes ont le droit de se battre entre eux, comme Sganarelle et sa femme, sans que personne y trouve à redire. […] Il tourne et patine autour de la question en effaçant sa personne et sa pensée, mais en le lisant on ne voit pas clairement (quoiqu’on ait peur de le deviner) vers quelle opinion il se range, en matière de perfectibilité ou d’imperfectibilité sociale.
Calomnie ou vérité, est-ce que le fait éternel, implacable, ineffaçable, qui s’exprime avec un seul mot : « Clément XIV a aboli les jésuites » peut être changé ou diminué par personne ? […] Après l’avoir lue, personne, excepté le père Theiner, ce singulier écrivain en l’honneur et au profit de la papauté, qui parle pour elle précisément comme ses ennemis, ne pourrait douter du mal immense produit par la condescendance de Clément XIV aux cabinets qui lui demandèrent l’abolition des jésuites.
Je n’opère plus sur le cœur d’une personne qui aima, et le mien reste en paix, puisqu’il ne s’agit plus que d’un livre, et d’un de ces livres qui sont, chez les femmes, toujours plus ou moins inspirés par une vanité à contresens de leur nature. […] J’avais la prétention d’apprendre au monde, qui n’écoute jamais que ses propres instincts, la publication inespérée des lettres de la dernière princesse de Condé, la sœur du duc d’Enghien… Et je n’appris rien à personne.
Que de gens pour qui le roman qu’ils écrivent n’est qu’une confidence à la troisième personne ! […] Il y a deux sortes d’esprits : les Intuitifs, les Divinateurs, les Inventeurs qui, dans un fond de sac, inventeraient, devineraient, et verraient, et les Descripteurs, pour lesquels il faut que la vie vienne en aide à la pensée et qui, sans de certaines rencontres d’événements et de personnes, n’auraient pas une idée à leur service… M.
Un roman aussi étonnant que son titre, dans lequel le bout de l’oreille du diplomate qui n’est pas un âne perce sous la peau du romancier qui n’est pas un lion, car nous y avons une petite cour d’Allemagne et l’histoire de cœur d’un souverain qui abdique, non par amour de son peuple, mais par amour d’une petite personne de sa cour, absolument comme il le ferait dans un opéra-comique de M. de Saint-Georges. […] N’excluons personne.
« — J’avais donné au peuple le pouvoir qui lui suffit, n’abaissant et n’élevant trop personne. […] Vieillissant, il est illustre parmi les citoyens ; et personne ne veut le blesser ni dans sa dignité ni dans son droit.
Parce que la Terreur est un objet de répulsion historique, au lieu que beaucoup de personnes soupirent encore : « Ah ! […] Cette Tanagra était une jeune personne assise, censée nue, dans le saindoux onctueux de ses propres formes, n’appartenant à aucune catégorie du corps féminin. […] Aux personnes qui croiraient que j’exagère, je recommande la lecture des œuvres philosophiques de Quinet, ainsi que de ses Révolutions d’Italie. […] Elle est associée à la trame de l’être et souvent en lutte avec ce qui constitue sa personne, avec ce que j’ai appelé son soi. […] Il n’est personne qui ne puisse citer quelque exemple d’une affection, réputée incurable, et qui a cédé à tel traitement d’un empirique renommé, ou même contesté.
Le clergé est organisé, actif et zélé, la société indifférente, mais avide d’émotions et de quelque chose : personne ne lui offre rien.
C’était l’époque des grandes batailles romantiques au théâtre, et il n’était que trop naturel que les amateurs-admirateurs de 1825 cédassent le pas, dans l’action, aux jeunes admirateurs plus effectifs et plus utiles, qui payaient de leur personne.