L’humanité s’y agrandit aux proportions de l’amour divin du Créateur pour l’universalité de ses ouvrages.
C’est l’âme hellénique que beaucoup d’artistes et d’écrivains de nos jours ont réveillée de préférence en eux et dans leurs ouvrages. […] Des hommes distingués ont bien voulu écrire pour eux des ouvrages pleins de choses et quelquefois originaux sous une forme modeste ; et plusieurs ont su apporter, soit dans l’explication des textes classiques, soit dans l’exposition des sciences ou de l’histoire, tout le meilleur de leur esprit et de leur expérience. Cela peut se dire en toute vérité d’un ouvrage récemment paru : la nouvelle édition des Oraisons funèbres de Bossuet, par M. […] L’impression que laisse la lecture de ses ouvrages est complexe et ambiguë. […] Mais ici il faudrait d’abord distinguer entre ses ouvrages de critique ou de polémique et ses romans.
Le mot de poète a été pris à l’origine dans un sens assez restreint, pour désigner l’auteur d’un ouvrage en vers. […] Guyau, dans tous ses ouvrages, a fait une large place à la poésie (Voir par exemple, dans l’Irréligion de l’avenir, l’allégorie de la fiancée toujours déçue qui tous les matins revêt sa robe blanche, ou du voyageur épuisé de fièvre qui suit des yeux l’onduleuse caravane de ses frères en marche vers les pays inconnus ; dans la Morale, sans obligation ni sanction, la page vraiment sublime qui dans les flots en mouvement nous montre le symbole du roulis éternel qui berce les êtres). […] Voir aussi dans le reste de l’ouvrage un grand nombre d’observations très intéressantes sur les procédés intimes de l’invention littéraire.
Dès le second ouvrage de Sidney, la Défense de la poésie, on voit paraître la véritable imagination, l’accent sincère et sérieux, le style grandiose, impérieux, toute la passion et l’élévation qu’il porte dans son cœur et qu’il mettra dans ses vers. […] Elles m’ont réjoui ; je veux vous donner de l’ouvrage. […] Son second ouvrage, Euphues and his England, parut l’an suivant, 1581.
Chargé par une confiance qui m’honore de remplir ici une place vide depuis quelques mois, mais occupée longtemps avec éclat, et étant donné le dernier ouvrage de M. […] Et tenez — j’aime mieux ne pas insister sur la riche palette de Pierre Loti, et sur cette merveilleuse puissance de rendre (ce qui a été signalé déjà vingt fois à propos de chacun de ses ouvrages), mais indiquer ou hasarder ce qui me semble une vue plus neuve, — ne quittons pas encore ces morues. […] Nous nous expliquons ainsi comment, dans cette première série, il a passé rapidement sur les ouvrages de second ordre pour aller droit aux chefs-d’œuvre. […] Cette scène suffirait à sauver l’ouvrage, qui se sauvera d’ailleurs par la mise en scène, la beauté des décors, le mouvement extérieur et la fièvre ou la tarentule qui tient toujours éveillées les pièces de M.
Ses Lettres de la Montagne avaient déchaîné contre lui le fanatisme protestant : Messieurs de Berne interdisaient l’ouvrage ; le Grand-Conseil de Genève le condamnait au feu.
Les hommes sont tenus de fournir les matériaux de l’ouvrage : à cet effet, le duc de Lauzun donne à Mme de V… une harpe de grandeur naturelle recouverte de fils d’or ; un énorme mouton d’or apporté en cadeau par le comte de Lowendal a coûté deux ou trois mille francs et rapportera, effiloché, 500 ou 600 livres.
Et Brierre de Boismont, ouvrage cité, 388.
Si, par quelque action éclatante ou par quelque ouvrage important, il mérite bien de la patrie, il ne fait pas valoir ses services dans la vue d’en être récompensé ; il attend modestement et avec patience que la libéralité du prince se déploie en sa faveur ; et s’il arrive que, dans la distribution des grâces, on l’ait oublié, il ne s’en plaint pas, il n’en murmure pas.
Le plus grand artiste en tout genre n’est donc pas celui qui manie avec le plus d’habileté technique la phrase, le son, le pinceau, le marbre, mais celui qui exprime le plus de cette essence divine, le beau, dans ses ouvrages.
Ce sentiment, confus et non analysé dans l’âme de Robert, se révèle cependant, dans ses grands ouvrages à cette époque de sa vie intérieure, par deux symptômes de l’art qui sont en même temps deux symptômes de la passion.
Son imagination seule s’était échauffée en le composant ; son cœur était resté tiède et dans ce parfait équilibre qui permet à l’écrivain de juger son ouvrage.
Legouvé se rencontra chez madame Récamier peu de temps après l’apparition de mon Histoire des Girondins, ouvrage qu’il ne m’appartient pas de juger, mais de défendre ; le bruit que faisait alors ce livre allait jusqu’au tumulte dans les salons politiques ou littéraires du temps.
Quelques lignes d’abord sur sa vie, que nous avons écrite dans un autre ouvrage.
Qui de vous n’a été témoin de ces bruyantes occupations, de ces repas, de ces jeux après l’ouvrage de nos jeunes femmes occupées du soin de blanchir ?
Toutes les fois depuis que j’ai entrepris de traiter des sujets déjà traités par d’autres modernes, je n’ai voulu lire leur ouvrage qu’après avoir esquissé et versifié le mien ; si je l’avais vu au théâtre, je cherchais aussitôt à ne plus m’en souvenir, ou si malgré moi je m’en souvenais, je m’attachais à faire, autant que possible, le contraire en tout de ce qu’ils avaient fait.
Le temps les effeuille comme leurs actes et leurs ouvrages à chaque période de leur existence, à chaque année de leur vie.
Ceux qui rient cruellement de ces folies m’irritent ; car ces folies sont, en partie, leur ouvrage.
L’ouvrage paraissait solide, ayant été construit par les Égyptiens, ces manœuvres des hypogées et des pyramides.
Il faut au public des corps d’ouvrage solides et compacts, où il revoit des gens qu’il a déjà vus, où il entend des choses qu’il sait déjà.
L’Empereur lui disait : — Moi qui aimerais tant lire… Je n’ai pas le temps… Je suis accablé sous le faix des affaires, sous le poids des papiers… Devinez cependant ce que j’ai lu aujourd’hui… C’est ce volume qui était là, je ne sais comment, et qui m’est tombé sous la main : Madame de Pompadour, par… par… Mais comme c’est singulier, elle est fort laide dans le portrait qui est en tête de l’ouvrage… Est-ce qu’il y a un portrait d’elle ?
Il nous conte que, dans la soirée de Magenta, son corps, qui n’avait pas donné dans la journée, fut placé dans un endroit couvert de morts et de blessés, et que ce contact de douze heures avec l’horreur des cadavres et, que toute cette nuit passée, l’arme au bras, sur le démoralisant ouvrage d’une grande bataille, fit que le matin une partie de ce corps, à la première canonnade, se laissa aller à la débandade.
Dans un ouvrage décadent, au lieu que la partie soit faite pour le tout, c’est le tout qui est fait pour la partie ; non seulement la page, comme dit Paul Bourget, devient indépendante, mais elle acquiert plus d’importance que le livre, le paragraphe que la page, la phrase que le paragraphe, et, dans la phrase même, c’est le mot qui l’emporte, qui saillit.
Déviant au préjudice de nous tous, qui ne compterons pas de sitôt un artiste si prêt d’être complet, de la description objective de la vie, impuissant à en reproduire toutes les manifestations les plus malfaisantes, comme les louables, Tolstoï a passé de la grande épopée de La Guerre et la Paix à l’œuvre plus réduite et plus fausse d’Anna Karénine, pour verser dans les petits contes moraux de ces derniers temps et pour en venir enfin aux ouvrages doctrinaires : Ma Religion et Que faire ?
Bien qu’il soit impossible de savoir de quel tirage sont les édifions de la bibliothèque à 1 fr. de la maison Calmann-Lévy, il paraît douteux qu’elle ait écoulé de nombreux milliers de cet ouvrage et quant aux Nouvelles histoires extraordinaires, au Voyage d’Arthur Gordon Pym, la vente a dû en être moindre encore, puisqu’on trouve parfois leurs éditions originales.
Mystère aussi que le nom de cet occultiste : on le sait Américain ; mystère que le nom du traducteur ; tout cela enjolive d’étrange ce déjà intrigant ouvrage.
Ainsi Dieu a su réunir dans son ouvrage la durée absolue et la durée progressive.
Cet ouvrage, c’est la vie de l’auteur, moins le suicide. […] Je fais une appréciation de la manière de l’écrivain et non l’examen détaillé de ses ouvrages.
On dit aussi que Cypris, la déesse, a puisé des vagues dans l’Ilissus aux belles ondes et qu’elle les a répandues dans le pays sous forme de zéphyrs doux et frais, et que toujours la séduisante déesse, se couronnant de roses parfumées, envoie les Amours pour se joindre à la Sagesse vénérable et pour soutenir les ouvrages de toute vertu6. » Ce sont là de beaux mots de poëte, mais à travers l’ode on aperçoit la vérité. […] Boutmy, ouvrage d’un esprit très-exact, très-consciencieux et très-délicat.
Qu’est-ce à dire, sinon que le mot de Buffon sur les ouvrages bien écrits, les seuls qui passent à la postérité, n’est pas entièrement juste quand il s’agit des poètes, ou du moins doit être mis au point ? […] Fromentin Eugène Fromentin, peintre de son métier, a écrit trois ouvrages (dont un en deux volumes) : un récit de voyages, un roman d’analyse, un livre de critique d’art, trois genres où il a eu l’élégance de ne pas redoubler, et où il est assez généralement regardé comme un maître et un précurseur. […] Comparez le style du Journal intime d’Amiel au style du Journal intime de Maine de Biran (les deux ouvrages présentent bien des analogies).
Il fournit au vieil Ekdal de l’ouvrage, des copies à faire, et qu’il lui paye beaucoup plus cher que cela ne vaut. […] Elle possède les notes du grand ouvrage détruit ; elle passera sa vie, s’il le faut, à le reconstituer. […] Cette façon de présenter les meilleures choses par leur côté ridicule, cette préférence accordée à la vulgarité bourgeoise sur la noblesse intellectuelle, parfois peut-être affectée, a toujours de graves inconvénients dans un pays comme le nôtre, où le ton est la règle à peu près souveraine de l’opinion, et je ne m’étonne pas que les sociétés distinguées de 1672 aient fait tous leurs efforts pour arrêter à sa naissance ce dangereux ouvrage. […] Et c’est pourquoi nul grand dramaturge peut-être n’a été si malmené par la critique et n’a soulevé, à chaque ouvrage nouveau, tant d’objections ou de chicanes ; mais c’est également pourquoi, en dépit des mille petites résistances de détail que nous lui opposons, nous sentons que cet homme est une force, qu’il est un des plus beaux tempéraments dramatiques de ce siècle, aussi grand amuseur et aussi grand ouvrier de théâtre que Scribe et Dumas père, et qui, dans le tragique, a atteint deux ou trois fois à la grandeur et presque à la beauté.
Il est poète, c’est-à-dire qu’il façonne des vers comme un ouvrage audacieux, utile et bien calculé. […] De même que son style tend à devenir de plus en plus concret, de même ses ouvrages de plus en plus s’en prennent à la vie. […] Il nous faudra considérer séparément ces ouvrages, sans vouloir leur imposer aucun enchaînement.
Thiers était éminemment propre, on pourrait dire prédestiné, à ce grand ouvrage de sa vie d’écrivain.
Et puis en général un ouvrage fini m’était assez indifférent ; je ne m’en occupais plus et je pensais à quelque chose de nouveau.