Michaud, un de ces récits attachants et légers comme il les aimait. […] Ami de ces deux dames, je ne sais s’il a été amant ; mais surtout il a été aimé ; Mme Cottin l’appelait du petit nom de Ferdinand. […] Le journaliste du temps du Directoire avait gardé des guerres de plume de la Révolution et de sa persécution de Fructidor un certain goût pour la liberté de la presse ; il l’aimait comme un Vendéen qui aurait continué d’aimer la guerre des haies et des buissons. […] Michaud aimait fort à causer avec ceux du parti royaliste qui avaient du mouvement et de l’indépendance. M. de Vitrolles, qu’il croyait un homme d’État et qui n’a pas eu son jour, était un de ceux avec qui il aimait le mieux s’animer et remuer les dés de la politique.
Il s’abandonnait à un mauvais ton de société ; le fond de son âme était sérieux ; il aimait la solitude et la méditation. […] Je vous avoue que je suis de ces personnes qui aiment à partager la gloire des autres, et que, sans la philosophie, je verrais avec inquiétude tant de grandes actions sans y assister. […] Toutefois ma fermeté triomphera, car une grande et consolante espérance me soutient, l’espérance inébranlable que tout ce qui fut créé pour aimer rentrera un jour dans la source inépuisable et éternelle de tout amour. […] Je viens d’apprendre la mort de Suhm, mon ami intime, qui m’aimait aussi sincèrement que je l’aimais, et qui m’a témoigné jusqu’à sa mort la confiance qu’il avait en mon amitié et dans ma tendresse, dont il était persuadé. […] Toutefois ne calomnions point la réalité : Frédéric, quoi qu’en ait dit Voltaire et qu’il nous en ait donné à accroire, était un ami solide et sûr ; on le retrouvait le même le lendemain d’une défaite ou le lendemain d’une victoire ; ceux qu’il avait d’abord aimés, il les aima toujours, et ce n’est que quand cette première génération d’amis véritables lui manqua, qu’on le vit, faute d’avoir à qui parler, se complaire trop souvent à des sarcasmes piquants avec des parasites d’esprit.
Il aimerait moins Sénèque, s’il le lisait. […] aimez-vous Homère ? […] Charles IX, qui jouerait ici le rôle d’Auguste, n’est qu’un enfant maladif et gouverné ; il aime les vers, il est vrai, et il en commande volontiers à son poète ; mais une Saint-Barthélemy jetée à la traverse fait un terrible contre-temps. […] Il aime à suivre dans les portions de Ronsard qu’on lit le moins, et qui ont peu prêté jusqu’ici aux extraits, dans les discours, les hymnes, les poèmes moraux, des preuves de cette disposition altière et généreuse qui appartenait proprement au tour d’esprit et au talent du poète. […] C’est même un faux sens dans l’esprit de la pièce ; car il n’est pas précisément agréable à un vieillard de se souvenir qu’il a couru là où maintenant il marche à peine ; mais il peut aimer à se dire qu’il s’est traîné tout petit enfant là où il se traîne encore.
De tous les jeunes poëtes qui ne meurent ni de désespoir, ni de fièvre chaude, ni par le couteau, mais doucement et par un simple effet de lassitude naturelle, comme des fleurs dont c’était le terme marqué, Millevoye nous semble le plus aimé, le plus en vue, et celui qui restera. […] Il aimait beaucoup les chevaux, et les plus fringants159. […] Il aimait tendrement sa mère ; quand elle venait à Paris, elle l’avait tout entier. […] Il y a certes dans ces accents comme un écho avant-coureur des premiers chants de Lamartine, qui devait dire à son tour en son Invocation : Après m’avoir aimé quelques jours sur la terre, Souviens-toi de moi dans les cieux. […] Il aimait la France, mais il n’avait, de bonne heure, ravi aucune des flammes de nos orages ; le Dieu pour lui, comme dans l’Églogue, était le Dieu qui faisait des loisirs : en tout, un poète élégiaque.
Les défauts, il y en a beaucoup ; qui le sait mieux que lui, lui qui aime les anciens, qui les lit et relit à plaisir, et sait les goûter pour eux-mêmes ? […] Il a de la gaieté, du naturel, il aime Molière : ce sont là des garanties. […] Il est, d’esprit aussi, comme de toute sa personne, bien portant et réjoui, un peu comme ces personnages gaillards de Molière, ces Dorine et ces Marton qu’il aime à citer, et qui disent des vérités le poing sur la hanche. […] que je ne voudrais pas être ainsi loué par lui, et que j’aime mieux de sa part un jugement plus sobre, plus motivé, où ce n’est plus le Janin du rôle, mais le Janin de l’entracte qui parle, le Janin véridique et franc du collier ! […] Il fut ordonné sous-diacre le 22 décembre 1646, c’est-à-dire neuf jours après le mariage de celle qu’il aimait.
L’auteur veut prolonger, jusqu’à l’arrivée d’Amélie, l’explication qui doit apprendre au duc de Foix que Vamir est aimé d’elle, et qu’il n’a pris les armes que pour la lui arracher. […] On dirait que d’un amour extrême, Violent, effréné (car c’est ainsi qu’on aime), Ton cœur depuis trois mois s’occupait tout entier. […] J’aime : la renommée a pu le publier. […] … elle vous aime ? […] … elle vous aime ?
Cet homme rare, qui n’était bien connu que de ses amis, a rendu dans sa vie de grands services aux Lettres, mais des services qu’il se plaisait en quelque sorte à ensevelir : il aimait à perdre ses travaux dans la renommée de ses amis. […] Maintenant surtout que le charme de ses surprises est passé, il est difficile de l’aimer comme on l’admire. […] Le bienfait de ces hommes rares est loin d’égaler le bruit, l’éclat, le tapage qui fait la gloire, — ce dont on aime mieux à entendre parler. […] Toutefois, si j’avais beaucoup l’occasion de vous voir, indépendamment du goût que j’aurais à causer après la pièce de ce que j’aime mieux penser comme vérité, — je m’attacherais dans votre intérêt au point de vue de la prudence qui, sans exiger de vous le sacrifice de vos opinions, doit vous conseiller beaucoup de mesure, en proportion même des applaudissements que recevez. […] Et puisqu’il est si avare des avances d’une vraie et abondante bienveillance, je me rejette sur la conviction qu’il aimera à parer son prochain Rapport à l’Académie d’une tirade sur le De Oratore, qui sera de meilleur aloi que l’inexacte réminiscence sur Bernardin de Saint-Pierre.
Elle a trouvé le remède aussi : dans l’extrême vieillesse, elle apprend à aimer, à pleurer ; elle guérit l’ennui par la souffrance. […] Elle a senti d’abord le besoin d’être aimée ; puis elle a aimé, d’un amour absurde, ridicule, tourmenté ; toutes les sécheresses de son cœur se sont fondues : jamais elle n’a plus vécu, et plus délicieusement, que depuis qu’elle est hors de la raison, hors de toutes les convenances, depuis qu’elle a ouvert en elle d’intimes sources de tendresse et de douleur. […] « Il n’y a que la passion, disait-elle, qui soit raisonnable. » Et il n’y avait que l’infini qui la satisfit : « Je n’aime rien de ce qui est à demi, de ce qui est indécis, de ce qui n’est qu’un peu. » Elle manifesta magnifiquement l’essentiel idéalisme de l’amour, par la disproportion de ses inassouvibles passions aux éphémères ou médiocres objets qui en étaient l’occasion. Quand elle eut perdu M. de Mora, quand elle eut mesuré M. de Guibert, l’univers, l’art, pas même la musique n’offrirent rien à son âme qui la contentât ; elle ne sentit plus de raison de vivre, et elle aima la mort.
Isabelle découvre à Flavio qu’elle est énamourée de lui ; Flavio doucement la console en s’excusant de ne pouvoir répondre à son amour, parce qu’il aime Flaminia12. […] » Pantalon, attendri, l’embrasse, lui donne pour mari Oratio qu’elle aime, et lui-même répare ses torts envers Olympia. […] Cependant Oratio, qui poursuit Flaminia, bien qu’il soit aimé d’Isabelle, obtient de Pantalon la main de sa fille Flaminia. […] Celle-ci, après avoir obtenu grâce pour la vie de celui qu’elle a aimé et qu’elle n’aime plus, lui ordonne d’aller vivre dans la solitude, et quant à elle, elle épouse Cinthio.
Toutefois, sans gratitude, nous aimons toujours l’Homme libre et le Jardin de Bérénice. […] Sans doute, l’association se fait du style au ton, et l’on se méprend à lire la même ironie, chez ceux qui simplement aiment les mêmes tours discrets. — Seulement, cela ne pardonne pas. […] Il faut aimer la littérature des voyages. […] Et j’ai dit souvent comme il faut aimer la maestria facile de Paul Adam. […] » Deux opinions répondent : « Je l’aime beaucoup » ; « je ne le sens pas du tout ».
Aujourd’hui nous redisons ce noble nom d’un homme doué de facultés éclatantes et que beaucoup d’entre nous ont aimé, nous le disons parce que l’air de notre temps vibre encore des coups de feu sous lesquels il s’est si magnanimement abattu. […] Il a une patrie, il aime mieux tout perdre, il aime mieux périr, que de se dénationaliser, comme le lui proposait le gouvernement mexicain. […] Mais la Madelène, qui est de son temps, et de plus écrivain, n’a pu s’empêcher de découvrir ce petit côté de poésie et de phrase que le xixe siècle aime à choyer dans les plus mâles et les plus réels d’entre nous. […] Il nous l’a montré fuyant le château maternel à la moindre contradiction, quittant la maison des Jésuites, qu’il aimait pourtant, parce qu’on avait voulu le faire mettre à genoux un jour de punition.
« Le prince qui aime les hommes, dit-il ailleurs, aura toutes les vertus ; il domptera surtout la colère, mal sans bornes dans un pouvoir qui n’en a pas. […] « Avant Socrate, on disait : faisons du bien à qui nous aime, et du mal à qui hait. […] Cyrus n’aimait que les Perses, Auguste les Romains, Alexandre les Grecs ; aucun n’aimait les hommes, aucun n’était vraiment roi. […] La colère de son prince lui a paru préférable à l’humanité d’un rebelle ; et pouvant être heureux et libre en devenant coupable, il a mieux aimé rester vertueux et attendre la mort.
Elle est aimée par un brave ouvrier zingueur, Coupeau, qui l’épouse. […] J’aimerais mieux mourir ! […] Ils s’aimaient parce qu’ils étaient jeunes, parce qu’ils étaient libres. […] Que ceux qui aiment la nature et qui ne sont pas attendus à heure fixe le suivent ! […] Son fils Philippe aime la petite fille de la victime.
Il chante simplement celle qu’il aime, très simplement, avec une ardeur simple et une ferveur latente, sans romanesque, ni sentimentalité, ni emphase, car son amour est simple. Le beau jardin, l’éternel Éden les entoure, son amante et lui, et il dit doucement la beauté, la bonté de l’aimée ; il la remercie d’être venue à lui ; il énumère les joies de cœur et de chair qu’elle lui donne ; il célèbre le bonheur qu’ils goûtent tous deux à « être fous de confiance ». […] Ces accents sont vraiment universels, vraiment inentendus, et le rythme, d’une sûreté absolue, traduit magnifiquement l’allégresse d’aimer. […] La maladie a bien laissé sa flétrissure, creusant des rides en sillons où le désespoir est semé, mais l’âme se reprend soudain à aimer.
Il faut aimer son esprit ; c’est le diable, cet homme qui ne croit à rien, qui sait tout, et dont l’art ensorcelé, sauf aux jours qu’il écrit le Lys rouge. […] Il aime le roman fantaisiste et les dévergondages épisodiques. […] la comtesse et son sculpteur s’aiment pour leurs peaux ? Mais pourquoi voulez-vous qu’ils s’aiment après six mois d’amour ?
Swift29 I C’est le traducteur de Burns qui traduisit pour la première fois les Opuscules humoristiques de Swift, et quoique nous eussions mieux aimé qu’il eût traduit les œuvres complètes, cependant son travail mérite d’arrêter l’attention de la Critique ; car ce travail donne une idée, très vive et très nette, de l’esprit de Swift. […] On sait que, vieux, cet anglais, chez qui tout fut si anglais, fut aimé de deux femmes, dont l’étrange passion ne pouvait aussi exister que dans deux cœurs de femmes anglaises. […] Cela lui apprit tard la fatuité : « Le plus beau jeune homme de la terre — dit-il — « n’a jamais que vingt-quatre heures d’avance sur moi. » Du reste, il n’avait jamais aimé les femmes, et il avait pour elles un mépris qu’il ne pensait pas à recouvrir d’ironie. […] La toilette, pour ce bœuf qui écrit, dans ses Résolutions pour l’époque où il deviendrait vieux, cette ligne affreuse : Ne point aimer les enfants , la toilette était ce qu’est le rouge pour le taureau.
Mais je n’en aime pas mieux pour cela le titre qu’on lui a donné. […] Roger de Beauvoir ne l’aime pas non plus, à ce qu’il paraît, mieux que moi. […] — J’aime mieux le cri qui termine cette poésie que toute cette poésie : Mais non ! […] IV L’idéal entrevu, auquel je n’ai pas renoncé tant que Beauvoir vivra, m’a empêché d’appuyer sur tous les détails d’un talent que j’aime trop peut-être, et avec lequel, pour cette raison, je crains de manquer de force et de justice.
M. de Laprade aime à s’élever sur les montagnes, absolument comme M. Théodore de Banville aime à danser sur la corde. […] Il est du Forez, qui touche aux Cévennes, et c’est au Forez qu’il dédie son livre : car il aime sa patrie. […] Pour ronger une chose, il faut l’aimer !
Il aimait à se sentir entouré de sympathie et d’amitié, d’admiration. […] Camille Rogier et Nanteuil eussent aimé son talent. […] M. de La Pouplinière aimait le spectacle et celui du monde devait le divertir. […] Oui, j’aime votre Venise et la façon dont vous l’avez aimée, et j’admire comme vous n’y avez pas perdu votre temps. […] Vous aimiez les arts, mais celui de la musique avait vos préférence.
En vérité, j’aimerais autant que l’on attribuât à Scribe l’honneur de l’invention. […] C’était la monographie d’un mollusque, si vous voulez, ou d’un poisson, si vous l’aimez mieux. […] Elle ne blesse pas alors ; elle venge, et elle console, parce que, au travers du mépris déversé sur tout ce que l’on hait d’une juste haine, elle nous permet d’entrevoir ce qu’on aime ou ce qu’on aimerait. […] Il aimait l’art, dira-t-on, et je répète obstinément : Qu’est-ce qu’aimer l’art sans aimer l’homme ? […] Et ce n’est pas que je ne les aime, mais à leur place et en leur temps, c’est-à-dire au théâtre !
Bonaparte n’aimait pas les taquins. […] Il n’aimait pas les gens éclopés. […] Richelieu aimait beaucoup à écrire. […] J’aime mieux vous le dire tout de suite. […] Il a aimé le peuple russe.
aurait-on pu répliquer ; mais n’est-ce pas que, lorsqu’ils ne se présentent point, on aime à croire que c’est que les choses et les idées n’étaient pas encore mûres ? […] « Ce n’est pas, sans doute, cette absolue prévoyance de tous les temps, cette création précise de chaque événement, auxquelles le vulgaire aime à croire comme aux sorciers. […] Prêt, en tous temps et en tous lieux, à soutenir cette cause avec qui et contre qui que ce soit, j’eusse mieux aimé son influence et sa magistrature que toute autre au monde : là s’est arrêtée ma préférence. […] Tout en profitant avec plaisir, comme lecteur, de ces instructives et continuelles confrontations, j’aime mieux La Fayette insistant sur les inconséquences opérées par corruption. […] Il aimait beaucoup et goûtait la musique, la métaphysique aussi, on le sait, et pas du tout le travail, à proprement parler.
Diderot est à peu près en tout l’opposé de Voltaire, et il le fait aimer ; premier crime. […] L’imitation, cette gâteuse, y est tellement visible, que Naigeon, qui aime Diderot comme le chien aime son maître, Naigeon, le Laridon de ce César, n’ose pas la nier… C’est du Sterne, mais quelle patte à la place de cette main ! […] Mais j’aime mieux Sapho et je la regrette davantage ! […] Diderot n’y parle pas seulement à celle qu’il aime du sentiment qu’elle lui inspire. […] En effet, il aima sa femme et sa fille, et il eut des maîtresses, tout en les aimant… Si le génie était une anarchie intellectuelle, Diderot pourrait prétendre à être un génie.
La Clef d’or nous montre une jeune fille enthousiaste et confiante, au moment où elle vient de s’unir à un homme qu’elle aime et de qui elle se croit aimée. […] J’aime bien mieux répéter que M. […] En vérité, si ce spirituel comte de Narbonne, qui aima tant Napoléon et que M. […] J’aime donc mieux recommander comme une attrayante lecture les récits merveilleux de M. […] car il suffit de les avoir aimées pour ne plus pouvoir aimer rien, et il suffit de t’avoir connue pour mêler sans cesse à l’envie de te maudire le regret de vivre loin de toi et le secret désir de te retrouver !
Plus de séparation radicale entre ce qui aime et ce qui est aimé : Dieu est présent et la joie est sans bornes. […] A travers Dieu, par Dieu, il aime toute l’humanité d’un divin amour. […] Pourquoi aurait-il besoin de nous, sinon pour nous aimer ? […] On pourrait encore hésiter à l’admettre, si l’on tenait pour accidentelle l’apparition, parmi les animaux et les plantes qui peuplent la terre, d’un être vivant tel que l’homme, capable d’aimer et de se faire aimer. […] Des êtres ont été appelés à l’existence qui étaient destinés à aimer et à être aimés, l’énergie créatrice devant se définir par l’amour.
Pour ma part, j’aimerais mieux lui voir déraciner un arbre avec sa trompe. […] Et la petite cousine que tu aimais tant et que tu comptais épouser quand. […] Bonheur de posséder, regret d’avoir perdu, sont deux faces d’un même amour, et le vieillard, par ses plaintes, montre, à son insu, qu’il aime encore ce qu’il aimait à vingt ans. […] Cet homme, à mon avis, n’aimait pas les fleurs, malgré son beau jardin. […] Ce ne sont plus les bijoux qu’elles aiment, ce sont les pierreries.
Au milieu de ses dérèglements, elle ne passe pas un seul jour sans éprouver le besoin d’aimer et d’être aimée ; et c’est à cette soif inapaisable d’affection qu’il faut rapporter l’intérêt qu’elle nous inspire. […] Comme il aime pour la première fois, comme il n’a jamais été trompé, sa confiance est très naturelle. […] Mais à vingt ans un homme qui aime, qui se sent aimé, accepte son bonheur sans le discuter, et ne perd pas son temps à prévoir ce que l’avenir lui réserve de douleur ou de joie. […] Ils comprendront, en l’étudiant, qu’il ne suffit pas d’aimer pour être aimé, qu’il faut, pour exciter, pour nourrir l’affection, un dévouement ingénieux et qui sache se résigner tour à tour à la vigilance et à l’expansion. […] Sir Edward n’a pu voir Madeleine sans l’aimer ; il lui offre sa fortune et sa main.
. — J’aime cela ! […] Il aime à punir et à se venger. […] L’homme respira, se reprit, rapprit à s’aimer. […] J’aime M. […] Et, en effet, ils l’aiment, comme on aime à manger un bon dîner.
Tinchant aime trop Musset, car il l’aime à la folie.
Voilà une anecdote de sa vie de laboureur à Ustica, dont il fait la commémoration à son voisin Fuscus, et dont il profite pour faire une déclaration de constance à celle qu’il aime : c’était alors Lalagé. […] Cesse enfin de suivre ainsi pas à pas ta mère, toi déjà mûre pour être aimée d’un époux. » Ailleurs c’est une larme versée dans le sein de Virgile sur le sort d’un ami commun, Quinctilius. […] « Là où le pin élancé et le peuplier à l’écorce blanche aiment à entrelacer leur ombre propice sous leurs rameaux, là où la source vive et murmurante s’efforce de creuser un lit oblique à ses eaux légèrement agitées sur sa pente. […] Que tous ceux qui ont aimé le disent ; si le poète leur a arraché leur secret, c’est qu’il l’avait dans sa propre mémoire. […] Vous ajouterez que j’ai eu le bonheur d’être aimé, tant dans les camps que dans la ville, de ce que Rome a de plus élevé et de plus aimable.
« Aimer remplace presque penser. […] Et de temps en temps, comme dans l’Idylle de la rue Plumet, c’est Hugo qui pense et qui aime ; la rue Plumet est un Éden aussi délicieux que celui de Milton. […] Ces penseurs oublient d’aimer. […] Je n’aime pas le faste. […] Aimer la beauté, c’est voir la lumière.
Il aimait, tout enfant, tout ce qui touchait à la noblesse. […] Froissart n’aime pas la paix ; il ne se soucie guère non plus de la patrie ; il l’eût bornée à Valenciennes, ou aux États de Robert de Namur. […] Et qui peut accuser Froissart de n’avoir pas aimé, jusqu’à se mettre mal avec les gens, la vérité, qu’il lui était presque impossible de savoir ? […] Mais j’aime cet entassement et cette richesse, quoique sans goût et si mélangée, après la perfection bornée et stérile de la langue de Froissart. […] Comines aime l’adresse, ce qu’il appelle dans Louis XI sagesse, et qui n’était que l’art d’avoir l’avantage en toute affaire, par tous les moyens.
Au lieu de la fiction toujours froide, la mémoire des lieux aimés, toujours chaude, fut ma muse, comme nous disions alors ; elle m’inspira. […] Ces professeurs aimés me cultivèrent avec une tendre sollicitude, comme un enfant qui promettait au moins un amour instinctif pour les lettres : ils étaient idolâtres du beau dans le style. […] Tout le pays aime à la retrouver, le matin, où il l’a laissée le soir. […] Il avait les goûts élégants et nobles dans une misérable fortune ; il adorait mon père comme un modèle du gentilhomme loyal et cultivé, qui l’entretenait de cour, de guerre et de chasse ; il aimait M. de Vaudran, qui lui avait ouvert sa bibliothèque ; il commençait à m’aimer, tout enfant que j’étais moi-même, de cette amitié qui devint mutuelle quand les années finirent par niveler les âges alors si divers ; amitié restée après sa perte au fond de mon cœur comme une lie de regrets qu’on ne remue jamais en vain. […] J’aime mieux me fier au hasard qu’au choix ; je remue cette litière de livres, j’étends la main, et, sur quelque volume que je tombe, mon esprit noue conversation avec un esprit ; quand il m’a tout dit, je passe à un autre.
cela s’est évanoui ; il a presque écarté le voile sur l’horizon sacré, mais ne l’a pu maintenir glorieusement levé… Quant à Verlaine, je l’aime et je l’admire ; ah ! […] J’aimerai donc les vers libres de Mistral comme j’aime tous ceux qu’il nous a donnés jusqu’ici. […] Des baisers rythmant le vol de nos âmes Nous emporterons les échos à Dieu, En les prolongeant, ainsi qu’un adieu, Vers la Terre aimée où nous nous aimâmes. […] Les chemins sont ouverts à la rime assonante que l’auteur desPoèmes Saturniens déclare ne pas aimer. […] Se déclarant sans émotion pour l’évolution de Mistral qu’il aime pour lui-même et non pour sa forme, M.