/ 1873
261. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

Il faut brusquer les choses, et, par un acte de volonté, pousser l’intelligence hors de chez elle. […] Je sympathise alors avec son inspiration, je la suis d’un mouvement continu qui est, comme l’inspiration elle-même, un acte indivisé. […] Il faudrait que, se retournant et se tordant sur elle-même, la faculté de voir ne fît plus qu’un avec l’acte de vouloir. […] Elle est naturelle à notre intelligence, fonction essentiellement pratique, faite pour nous représenter des choses et des états plutôt que des changements et des actes. […] Ainsi, le progrès du système nerveux assure à l’acte une précision croissante, une variété croissante, une efficacité et une indépendance croissantes.

262. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Il ne peut tirer de la tragédie d’Euripide qu’un peu plus de deux actes. […] Hermione, au quatrième acte, lui jette ses exploits à la face. […] Et c’est le premier acte. […] Au quatrième acte, la « scène à faire ». […] Durant quatre actes sur cinq, Bajazet est gardé à vue.

263. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mourey, Gabriel (1865-1943) »

. — L’Automne, trois actes, en collaboration avec Paul Adam (1893). — L’Embarquement pour ailleurs (1893). — Passé le Détroit (1895). — Les Brisants (1896). — L’Œuvre nuptial (1896). — Trois Cœurs, un acte (1897). — Cœurs en détresse (1898). — Les Arts de la vie et le Règne de la laideur (1899).

264. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Truffier, Jules (1856-1943 ; acteur) »

. — Le Papillon, comédie en un acte, en vers, avec M. Bilhaud (1889). — Saint-Nicolas (1889). — Page d’histoire (1896). — Fleurs d’avril, comédie en un acte, en vers, avec Gabriel Vicaire (1890). — Le Nº 7 (1891). — Vendredi (1891)

265. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Pressé par le temps, Molière n’avait fait que deux actes de cette pièce commandée par le Roi ; le Roi voulut bien se contenter de ces deux actes et Molière n’avait pas, sans doute, pris assez de plaisir à écrire ces deux actes pour être d’humeur à terminer ; il n’était point du nombre de ces auteurs qu’il a raillés qui trouvent également bon tout ce qui est parti de leur main. […] Pourquoi donc ce second acte, dont la plus grande partie au moins est un pur remplissage ? […] Molière n’a écrit que le premier acte, la première scène du second et la première du troisième. […] Aussi les deux derniers actes au moins sont très languissants, mais enfin il y a partout de beaux vers. […] Elle le connaît tel qu’il a été, tel qu’il est et tel qu’il sera au dernier acte.

266. (1874) Premiers lundis. Tome I « M.A. Thiers : Histoire de la Révolution française Ve et VIe volumes — I »

Son premier acte est de dresser en huit jours une Constitution, qu’elle expédie et fait adopter aux départements, sous trois jours après la réception, mais qu’elle suspend presque aussitôt, en déclarant le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix. […] Et qu’on ne pense pas que cette unité de marche, que nous signalons, soit l’effet d’une illusion historique ; elle est empreinte dans chaque acte émané de cette Assemblée célèbre, dans ses allures brèves, dans ses sommations, ses ordres du jour et ses rigueurs ; elle est surtout explicitement professée dans les rapports de Saint-Just et de Barrère. […] Thiers, les choses ne se passent pas aussi simplement, et qu’il n’ait eu garde d’omettre les fréquentes perturbations qui ont altéré sinon dévié leur cours ; on lui a reproché d’introduire dans l’histoire une sorte de fatalisme systématique, qui subordonne les actes humains à des règles inflexibles, intercale les hommes dans le cadre d’une destinée toute faite, et, dès lors, dispense trop l’historien d’indignation contre les oppresseurs, de sympathie pour les victimes, et de tous ces sentiments qui donnent couleur et vie.

267. (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Deuxième tableau » pp. 196-209

Il faut d’abord faire valoir vos titres auprès du Ministre d’État, produire des actes authentiques, en un mot, prouver votre filiation. […] des actes ? […] Des titres, des actes brûlés en 93 ; — cet homme qui pue l’absinthe… Tout ça n’est pas naturel.

268. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »

Si pourtant le sentiment religieux, comme la philosophie spiritualiste l’enseigne, n’est pas une chimère ou une illusion, si Dieu n’est pas une pure fiction de l’imagination, si l’âme humaine va naturellement et nécessairement vers l’infini ; si d’un autre côté le sentiment religieux, comme tous les autres sentiments, ne se nourrit que d’actes, si les actes religieux sont nécessairement des actes sociaux, il faut une religion, même aux philosophes. […] La religion est un fait humain, un acte primitif de la raison et du cœur, qui naît spontanément et qui s’organise spontanément, tout comme la société, la famille, l’art, le langage.

269. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Mais Hamlet ou Hamnet, peu importe : on voit, dans divers actes, les deux noms couramment confondus ; seulement, comment voir dans cet acte de baptême la moindre trace d’intentions sombres ou de préoccupations poétiques ? […] La Harpe se défend d’avoir emprunté son troisième acte à Shakespeare. […] Un acte du Parlement y apporta alors quelque restriction. […] Élisabeth trouva que ce n’était pas là tenir parole, et exigea un nouvel acte de la vie du gros chevalier. […] Acte Ier, scène II ; — Acte II, scène II ; — Acte III, scène Ire — Acte IV, scène IV.

270. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438

Le Ballet extravagant, ainsi que le Secret révélé, deux autres petites Comédies en un Acte chacune, n’ont pour elles que le mérite de la vivacité du style, & le naturel du Dialogue, caractere principal de l’Auteur. La Prude du temps, Comédie en cinq Actes, la seule de toutes qui soit en Vers, n’eut aucun succès.

271. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Le Vieux Testament ; la Passion ; les Actes des Apôtres. […] Toutes les sources sont mises à contribution, sans critique, avec un égal respect, et un non moins égal sans-gêne : Bible, Évangiles canoniques, Évangiles apocryphes, actes de martyrs, vies de saints ; c’est un vaste et confus ensemble qui va de la création jusqu’à saint Dominique et saint Louis. […] La Passion sert de centre : rédigée par Arnoul Gréban avant 1452, elle s’est complétée par les Actes des Apôtres, que le même Gréban, avec l’aide de son frère Simon, a mis en drame. […] Quant aux Actes des Apôtres, ils ne sont qu’une œuvre artificielle, une sorte de découpage du Livre sacré, par lequel des auteurs avisés ont voulu compléter et exploiter un succès assuré. […] Le Mystère des Actes des Apôtres, à Bourges, en 1536, se poursuivit pendant quarante jours : il mit en action cinq cents personnages.

272. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

D’ailleurs l’institution de la censure, la police de la presse, la loi qui permet de déférer aux tribunaux les livres trop scandaleux sont autant d’actes de foi dans l’effet moral, ou, si l’on veut, immoral que peuvent avoir certaines œuvres. […] Ce fut, au moyen âge, un acte de piété envers Dieu et de charité envers les hommes d’exterminer les infidèles et les hérétiques. […] La bravoure ne se traduit pas seulement par des actes qui sont hors du vraisemblable ; elle éclate en mots héroïques, cornéliens. […] L’autre prétend que la littérature n’est pas seulement un jeu d’esprit et une amusette pour oisifs ; qu’elle propage des idées et des sentiments en les exprimant ; qu’elle suggère parfois des actes ; qu’étant une force considérable, elle peut et doit travailler au progrès moral et social, devenir un instrument de perfectionnement individuel et collectif. […] Il suffit que certains personnages, certains actes apparaissent plus sympathiques que d’autres (et comment pourrait-il en être autrement ?)  

273. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

Mill, d’accord avec Hamilton, fait remarquer que « cette théorie est renversée par ce fait qu’entre le phénomène de mouvement corporel dont nous avons conscience, et l’acte interne de la détermination, dont nous avons également conscience, intervient une nombreuse série d’actes intermédiaires que nous ne connaissons pas du tout ; qu’en conséquence, nous ne pouvons avoir conscience d’un lien de causalité entre les deux bouts de la chaîne, comme le prétend l’hypothèse97. » V Ainsi donc cette idée fondamentale de la causalité, impliquée dans les actes les plus vulgaires comme dans la connaissance la plus haute, base de toute science, « racine cachée » de toute induction (c’est-à-dire de tout raisonnement, selon notre auteur) s’explique par l’expérience pure et simple ; elle n’est que la succession invariable et inconditionnelle. […] Le partisan de la liberté dit : d’abord, j’ai pour moi le sentiment intime de mon libre arbitre ; ensuite mes projets, mes plans, les actes même les plus vulgaires de ma vie montrent que je ne suis pas esclave de la nécessité, que je n’agis pas comme un automate, mais que je participe à mes actions. […] Quand nous nous représentons par hypothèse ayant agi autrement que nous avons agi, nous supposons toujours une différence dans les antécédents de l’acte. […] Une puissance souveraine, un destin inexorable gouverne tous nos actes. […] Spencer et Bain, une théorie très complète et très remarquable la conscience ramenée à deux actes primitifs : perception d’une différence, perception d’une ressemblance.

274. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Holmès, Augusta (1847-1903) »

. — Héro et Léandre, symphonie en un acte (1874). — Andante pastoral (1877). — Lutèce (1879). — Les Argonautes (1880). — Les Sept Ivresses, poème symphonique (1883). — Irlande, symphonie (1885). — Ode triomphale, Patrie (1889). — La Montagne Noire, drame lyrique en quatre actes, paroles et musique (1895).

275. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

— L’Empereur, pièce en quatre actes (1898). […] Charles Grandmougin, le poète franc-comtois, nous a donné un drame épique en quatre actes : L’Empereur Napoléon.

276. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Ernst : l’auteur de la Danse macabre déclare ennuyeux le second acte de Tristan, et défend aux dames françaises d’admirer Wagner. […] Concert de la Société Wagner : Parsifal (prélude et 2e tableau du 1er acte, avec les solistes). […] Colonne, d’une reprise du deuxième tableau du premier acte de Parsifal, et chez M. Lamoureux, après Tristan, du premier acte de la Walküre. […] Candoni dans l’Encyclopédie Wagner, Actes Sud, 2009, p. 1799-1801).

277. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Si l’artiste qui représente Lohengrin n’est pas entraînant et surtout s’il n’est pas absolument remarquable au troisième acte, si le rôle d’Elsa n’est pas rendu d’une façon intéressante, rien ne peut sauver l’œuvre. […] Der Lonengrin ist nun bei weitem shwieriger als der Tannhaüser, wenn Lohengrin nicht anziehend, und namentlich im letzten Acte nicht sehr bedeutend ist, wenn ferner Elsa nicht durchweg sehr interessant dargestellt wird, so vermag nichts Oper zu halten. […] Pourvu que les émotions des personnages nous soient données en même temps que leurs paroles et leurs actes, qu’importe la manière dont nous les percevons ? […] Dans ces analyses, la pièce est suivie pas à pas, acte par acte, scène par scène ; c’est un compte rendu exact et détaillé, non une analyse d’ensemble. […] On se reportera aux articles de Nicolas Suthon sur les relations entre Wagner et la Russie dans Le Dictionnaire encyclopédique Richard Wagner, aux éditions Actes Sud.

278. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tiercelin, Louis (1849-1915) »

. — L’Abbé Corneille, un acte (1895). — L’Épreuve, un acte (1896)

279. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Le troisième acte n’est pas fini. […] Cela se voit mieux encore à l’acte suivant, l’acte IV. […] Au début du cinquième acte, le combat n’a pas encore eu lieu : on est revenu dans la maison de Chimène. […] Ce cinquième acte, quoique tout y aille si vite, a des longueurs. […] Ce sont là de ces va-et-vient superflus, et tels qu’on en demande généralement chez nous dans tout cinquième acte.

280. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Ernest Renan, le Prêtre de Némi. »

Renan, développer une pensée analogue à celle du messianisme hébreu, c’est-à-dire la foi au triomphe définitif du progrès religieux et moral, nonobstant les victoires répétées de la sottise et du mal. » Voyons donc sous quel aspect se présente l’acte de foi de M.  […] Mais il y a le rôle d’Antistius ; et, justement, si les faits n’étaient pas ironiques, déconcertants, cruels, ce rôle ne pourrait être ce qu’il est : un long acte de foi. […] Mais il y a encore dans son cri de désespoir un acte de foi : « Oui, une vérité n’est bonne que pour celui qui l’a trouvée. […] La prière d’Antistius n’est pas moins un acte de foi que la démarche des Aquicoles venant consulter l’oracle.

281. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

« Au second acte, on voit une jeune fille, Rosalba, qui pêche sur le bord de la mer. […] Arlequin ouvre le troisième acte par de nouvelles remontrances qu’il adresse à son maître. […] « Le dernier acte se passe en partie dans le tombeau du commandeur où celui-ci a invité à son tour Don Juan à venir souper. […] On se rappelle L’École des maris (acte I, scène v) et les salutations multipliées de Valère et d’Ergaste à Sganarelle.

282. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85

La Charte donnée par le roi n’est, à proprement parler, qu’une formule pour dégager l’inconnue, c’est-à-dire une méthode pour résoudre le grand problème de nos institutions nouvelles ; ce qui le prouve, ce sont les articles transitoires, les stipulations de circonstance dont cet acte est surchargé ; ce qui le prouve encore, c’est qu’on n’invoque point la Charte, mais l’esprit de la Charte. Au reste, ces articles transitoires, ces stipulations de circonstance, n’ôtent rien à l’importance de l’acte en lui-même ; il est ce qu’il doit être, l’expression de la force même des choses, et il deviendra bientôt le point de départ de toutes les institutions dans lesquelles l’Europe va chercher le repos. […] C’est ainsi qu’on s’est accoutumé à honorer du nom de loi tous les actes consentis par le corps représentatif. […] Les actes qui exigent le concours du roi et des deux Chambres ne peuvent être que les conséquences de la loi.

283. (1890) L’avenir de la science « VII »

Souvent même cette pru-dente abstention est un acte de vertu scientifique, et ceux-là sont les héros de la science qui, plus capables que personne de se livrer à de hautes spéculations, ont la force de se borner à la sévère constatation des faits, en s’interdisant les généralités anticipées. […] Celui-là a le plus vécu, qui, par son esprit, par son cœur et par ses actes, a le plus adoré ! […] Celui qui, avec nos besoins intellectuels plus excités, ferait maintenant un tel acte d’abnégation, serait un héros.

284. (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »

d) Personnages : a′) extérieur : * Simples ; beauté, laideur absolues ** Doubles ; beauté sinistre, laideur bonne *** Beaux costumes, belles loques, coloris b′) intérieur : * Âmes simples à répétition d’actes ** Âmes doubles à actes antithétiques *** Âmes doubles par volte-faces subites c) Sujets abstraits : a′) Vers à propos de rien, sujets nuls b′) Sujets indifférents, vers à propos de tout, versatilité c′) Développement de lieux communs d′) Humanitarisme, socialisme, optimisme, idéalisme et panthéisme vagues e′) Aspects grandioses, mystérieux ou bizarres, de la légende, de l’histoire ou de la vie. […] Faits de répétition de mots, d’actes.

285. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370

Dans l’acte de la mancipation les stipulations se représentèrent sous la forme des infestucations ou investitures, ce qui était la même chose. […] Avec ces cautelæ reparurent dans l’acte de la mancipation, les pactes que les jurisconsultes romains appelaient stipulata, de stipula, la paille qui revêt le grain ; c’est dans le même sens que les docteurs du moyen âge dirent d’après les investitures ou infestucations, pacta vestita, et pacta nuda. — On retrouve encore au moyen âge les deux sortes de domaines, direct et utile, qui répondent au domaine quiritaire, et bonitaire des anciens Romains. […] C’est que dans la sévérité des temps héroïques où la cité se composait des seuls héros, tout meurtre de citoyen était un acte d’hostilité contre la patrie, perduellio.

286. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Ouverture de Tannhaeuser, fragments symphoniques du troisième acte des Maîtres, préludes de Parsifal et scène du Vendredi-saint, Faust-ouverture, prélude du troisième acte de Tristan, le premier acte de la Walküre et la Chevauchée, puis le Waldweben v, la marche de Siegfried et l’entracte de Lohengrin, — bien des morceaux différents, différents de signification, d’époque, de manière … Que l’on eût préféré une exécution intégrale d’une seule œuvre, Tristan ou Goetterdaemmerung, soit ! […] … » Lorsque sa voix se joint aux autres, le septuor attaque un allegro entraînant et joyeux, dont la stretta entrecoupée par les fanfares des gens de la chasse termine le premier acte. […] Le duo entre Elisabeth et Tannhaeuser au second acte pourrait se comparer pour le sentiment et la beauté musicale, au duo d’Achille et d’Iphigénie dans Gluck. […] Ce qu’on appelle ici le Waldweben est un épisode du second acte de Siegfried désigné en France par « les murmures de la forêt ». […] On en fit ensuite une pièce symphonique reprenant les principaux thèmes du second acte.

287. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Dans l’édition de Neufvillenaine, qu’il faut bien considérer, par suite du silence de Molière, comme l’édition originale, la pièce est d’un seul acte, quoique plus tard les éditeurs de 1734 l’aient donnée en trois ; mais il y a lieu de croire que pour Molière, comme pour les anciens tragiques et comiques, cette division d’actes est imaginée ici après coup et artificielle. […] Beffara découvrît de nos jours l’acte de mariage qui dérange cette parenté. […] Fortin d’Urban a essayé d’infirmer, non pas l’authenticité, mais la valeur de cet acte, et, au milieu de beaucoup de raisons vaines, il a avancé quelques réflexions assez plausibles. […] Certes, la plus directe justification que Molière pût offrir au roi en cette circonstance fut l’acte de son mariage et la preuve que les deux Béjart n’étaient que sœurs. […] … Et cependant, malgré la difficulté de l’explication, c’est bien à l’acte qu’il faut croire.

288. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Manuel, Eugène (1823-1901) »

. — Les Ouvriers, drame en un acte et en vers (1870). — Pendant la guerre, poésies (1871). — L’Absent, drame (1873). — En voyage, poésie (1890). — Poésies de l’école et du foyer (1892). […] Francisque Sarcey La Comédie-Française a donné un drame en un acte et en vers qui se nomme : Les Ouvriers.

289. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

La Matrone d’Éphèse, ou Arlequin Grapignan, comédie en trois actes, par Nolant de Fatouville, conseiller au parlement de Rouen, 12 mai 1682. […] Les Promenades de Paris, comédie en trois actes, par Mongin, 6 juin 1695. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, comédie en trois actes, par Boisfranc, 12 juillet 1696. […] Les Promenades de Paris, acte II, scène iv. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, acte III, scène ii.

290. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre III. Le Bovarysme des individus »

Tous les actes positifs d’un être qui se conçoit autre qu’il n’est relèvent de cette théorie du rire telle que Schopenhauër l’a exposée. […] Il suit de là qu’aux yeux du spectateur mis au fait de la prétention du personnage, tous les actes de celui-ci font apparaître, au moyen d’une, intuition directe, la contradiction qu’il porte en lui, le défaut d’équilibre et d’harmonie dont son énergie est atteinte et qui la rend boiteuse. […] Celui-ci ne s’en tient pas aux gestes qui imitent l’extériorité du modèle : il exige que des actes réels lui témoignent de son identité avec ce modèle dont il diffère, il entreprend les tâches où celui-ci triomphait. […] C’est lui-même qu’il tient à convaincre de sa supériorité, et comme aucun de ses actes ne peut lui tenir lieu de preuve à cet égard, il cherche en autrui des témoignages. […] La franc-maçonnerie du signe remplaçant l’acte complexe de l’intelligence sera donc ici toute-puissante, et ce qu’il faut admirer c’est l’étrange puérilité des simulacres qui, fortifiés par la vertu de l’association, suffisent à pénétrer les snobs de la conscience de leur valeur.

291. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Ce soir, il me lit un acte de sa pièce (La Lutte pour la vie). […] Antoine est très bien dans Boussanel, et tout à fait supérieur dans l’acte de Fontaine près Lyon. […] » La pièce se relève, est très applaudie au troisième acte. […] Et chez ces gens pas deux sous d’intelligence : ce qu’il y avait à blaguer dans cet acte, à blaguer avec intelligence, c’était la résurrection de Perrin, et ils ne l’ont pas fait… Enfin arrive le cinquième acte, qu’on joue au milieu de l’égayement, amené par la figure de Pierrot, que s’est faite un détenu. Mais le dramatique de l’acte prend à la fin des gens.

292. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 421-423

Dave, il est vrai, fait tout dans l’Andrienne de Térence, il est l’ame de la Piece jusqu’au cinquieme acte : mais n’est-on pas forcé de convenir que ses démarches & ses ruses ne servent à rien, puisqu’il faut faire venir à grands frais d’Andros, un nouvel Acteur pour dénouer l’intrigue ? […] Sa Comédie de l’Egoïste, en cinq actes & en vers, prouve qu’il a les talens nécessaires pour réussir dans les Pieces de caractere.

293. (1898) La cité antique

L’acte sacré va commencer dans la maison. […] L’acte religieux y était de même nature que dans lafamille. […] On accomplissait un acte religieux au début de chaque séance. […] Dans certains actes, il fallait avoir les pieds nus. […] Le moindre manquement faisait d’un acte sacré un acte impie.

294. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Plus tard, marchant de moins près sur les pas de ces précurseurs étrangers, il ne laisse pas de leur demander ce qu’il dédaigne ou néglige d’inventer : les nœuds de l’intrigue et les surprises du dénouement ; par exemple, ces filles enlevées dans leur jeunesse qui retrouvent leurs parents à la fin du cinquième acte de L’École des femmes, de L’Avare, des Fourberies de Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci les avait léguées à celle-là, qui avait singulièrement grossi l’héritage. […] Dans la comédie de Molière, elle a une tout autre portée que dans L’Inavertito, parce qu’elle trahit les craintes et les remords du vieillard qui a sur la conscience un acte d’improbité. […] La scène excellente des aveux de Scapin, au deuxième acte de la même pièce, est aussi de la pure comédie de l’art.

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