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2251. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

C’était un rôle difficile à une époque où la noblesse inverse était odieuse, et où la démocratie mal comprise haïssait le gentilhomme et se vengeait de ses prétentions par une chanson de Béranger. […] Ce fut l’époque où je le connus.

2252. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Sur mon merci, il me répond, avec un aimable sourire : « C’est moi, qui vous remercie de m’avoir ouvert les yeux, d’en avoir fait tomber les écailles… j’étais tout à l’art ancien… c’est vous qui m’avez fait aimer le xviiie  siècle. » Il se refuse à me donner son nom, et cause jusqu’à Passy, d’une façon originale, en homme du métier, du bâtiment, déclarant qu’il n’y a que les époques ignorantes et pas éclectiques, pour produire de bonnes choses, des choses passionnées, tandis que dans les époques connaisseuses de tout, il y a une indifférence pour tout.

2253. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

En serait-il moins vrai qu’à une époque déterminée, sur les bords du lac de Génésareth, un homme a paru qui s’est dit, qui s’est cru, et que l’on a cru fils de Dieu ? […] Elle en diffère encore pour l’avoir précédée de quinze ou dix-sept cents ans dans le temps, et ainsi, à une époque où la « Science », n’existait pas, pour avoir pourvu aux besoins moraux de l’humanité.

2254. (1890) Les romanciers d’aujourd’hui pp. -357

Paul Adam, écrivait récemment ces lignes : « À l’époque des grands triomphes médaniens, une nuée de jeunes gens se groupèrent autour du Maître. […] En art, et dès cette époque, il avait sa théorie à lui, et il l’appliqua, l’année suivante, dans une petite nouvelle appelée Céline Lacoste 56 . […] Mais si elle ne se modifie pas essentiellement, elle se transforme avec le milieu, avec l’époque, avec le pays. […] Tous ses livres sont des confessions, poèmes brutaux, ou mieux encore affiches d’amour ; mais timbrées d’un sceau personnel et à la date de cette époque. » (Les Chroniques, nº de septembre 1887.)

2255. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Mais il se débat trop loin, trop confusément ; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l’insaisissable tourbillon de couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m’apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s’agit. […] Songez que toute fusée que je manquerai à lancer se soldera peut-être à la fin pour vous par une compréhension plus exacte, plus prochaine d’un auteur qui en définitive (bien peu de gens le contestent encore et bien peu de temps se passera avant qu’il cesse de se trouver quelqu’un pour le contester) est le plus important de notre époque. […] Je compris tout de suite que c’était la grande œuvre de notre époque et que son influence, son succès allaient être immenses. […] Je vous mets simplement en garde contre les photographies, qui sont presque toutes d’une époque bien antérieure à celle où naquit vraiment Proust l’écrivain, et qui donnent de lui une image beaucoup trop mièvre.

2256. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

A des époques plus voisines de nos temps, vous n’eussiez pas dit qu’il n’avait manqué à tel grand qu’un Tibère pour être un Séjan ; à telle femme, qu’un Néron pour être une Poppée, sans donner lieu aux applications les plus odieuses : que faire donc alors ? […] A la seconde époque de son règne, où l’on voit, par une foule d’actions atroces, combien l’autorité souveraine est ombrageuse  ; la pusillanimité, cruelle ; et l’imbécillité, crédule ; toute vertu n’est pas encore éteinte dans son cœur. […] Il faut distinguer trois époques dans la durée de l’institution de Sénèque, ainsi que dans l’âme de son élève. […] Dans ces temps voisins de la naissance du christianisme, et à l’époque de la fureur des tyrans déchaînés contre cette doctrine, n’accusait-on pas les chrétiens d’égorger un enfant dans leurs assemblées nocturnes, et de se repaître de ses membres sanglants ?

2257. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Une nouvelle époque commencera alors, et je ne l’aimerai plus, mais j’aimerai ses enfants, — un peu, il est vrai, à cause d’elle, mais cela ne fait rien… Et même cette menace amicale, il ne l’exécute pas ; la silhouette reste là suspendue comme par le passé.

2258. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Elle eut, à cette époque, une journée mémorable lorsque, s’associant au vœu de la France libérale, elle protesta, dans sa séance du jeudi 11 janvier 1827, contre le projet de loi sur la presse dû à M. de Peyronnet, et proposa une Adresse directe au roi.

2259. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

L’organisation et le système nerveux, en se transformant chez eux, amènent tour à tour sur la scène deux et trois personnes morales dans le même individu : dans la chrysalide, dans la larve et dans le papillon, les instincts, les images, les souvenirs, les sensations et les appétits sont différents ; le ver à soie qui file et son papillon qui vole, la larve vorace de hanneton avec son terrible appareil d’estomacs et le hanneton lui-même, sont deux états distincts du même être à deux époques de son développement, deux systèmes distincts de sensations et d’images entés sur deux formes distinctes de la même substance nerveuse. — Si un sommeil pareil à celui de la chrysalide nous surprenait au milieu de notre vie et si nous nous réveillions avec une organisation et une machine nerveuse aussi transformées que celles du ver devenu papillon, la rupture entre nos deux personnes morales serait visiblement aussi forte chez nous que chez lui. — Le lecteur voit maintenant les suites infinies de cette propriété des sensations et des images que nous avons appelée l’aptitude à renaître ; elle assemble en groupes nos événements internes, et, par-dessus la continuité de l’être physique que constitue la forme permanente, elle constitue, par le retour et par la liaison des images, la continuité de l’être moral.

2260. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Rousseau, flottant à cette époque entre le christianisme réformé, le catholicisme adopté, puis répudié, le calvinisme de son enfance professé de nouveau, l’illuminisme germanique effleuré, et le scepticisme philosophique si voisin de l’athéisme, longtemps fréquenté à Paris dans l’intimité de Diderot, de d’Holbach, de Grimm, pouvait fort bien se réfugier, pour son repos, dans cet éclectisme chrétien de mademoiselle Huber qui donnait satisfaction aux diverses aspirations de sa nature, et qui lui servait de thème pour cet hymne magnifique de Platon des Alpes connu sous le nom de profession de foi du Vicaire savoyard.

2261. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

. — Pour la même raison, le poète tiendra compte des différences que les climats, les époques, la civilisation mettent entre les peuples.

2262. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Racine en a prolongé seul la splendeur, dans une époque qui n’était plus capable que de l’opéra.

2263. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

C’est l’instrumentation seule qui ne fut terminée que le janvier 1882 ; ce retard était causé par la maladie, et par l’impossibilité de donner Parsifal avant cette époque.

2264. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

On sait que Arcésilas et Carnéade discutaient contre les Stoïciens, les dogmatiques de l’époque, sur la légitimité du critérium et en particulier sur cette question : Toute modification de l’âme correspond-elle exactement à l’objet externe qui la cause ?

2265. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

L’un et l’autre, ils peignaient l’humanité, la grande humanité, et non pas une époque enfantine regrettée par les romantiques comme une sorte de paradis perdu.

2266. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Ces sacrifices humains étaient fréquents en temps de siège, à ces hautes époques.

2267. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

N’oublions pas que Latouche avait vingt ans en 1805 : on ne saurait s’étonner que son adolescence et sa première jeunesse, passées sous le Directoire et le Consulat, aient souffert des études si négligées de cette époque.

2268. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Chamfort. » pp. 539-566

Mais ce qui était bien de lui et ce qu’il ne cessa de revendiquer comme un titre en pleine époque révolutionnaire, ce fut la petite comédie en un acte et en prose, Le Marchand de Smyrne, bagatelle qui amusa et réussit (janvier 1770), et dans laquelle on voit, disait Chamfort faisant son apologie en 93, « les nobles et aristocrates de toute robe mis en vente au rabais et finalement donnés pour rien ».

2269. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

Au seizième siècle, il y avait des hommes qui s’étaient adonnés au genre de la fable parce que, à cette époque, Esope était très connu et très estimé.

2270. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

que le roman va sortir de l’amnios qui l’enveloppe et devenir une chose nette et virile… Philippe, jeune noble de province, est un de ces mauvais sujets de notre époque qui ne sortent pas plus de leur amnios d’imbécillité et de mollasserie que, du leur, les romans de Feuillet.

2271. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Le roman, à certaines époques, les a dépeints complaisamment.

2272. (1879) L’esthétique naturaliste. Article de la Revue des deux mondes pp. 415-432

Elle est l’incarnation d’une époque tourmentée et fiévreuse ; elle a la fièvre et s’applique à nous la donner à tous.

2273. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

Et, de fait, on se souvient qu’à Rome, l’époque où l’idée d’un Droit naturel prend corps est aussi celle où, avec toutes les races, toutes les pratiques et toutes les croyances s’entrecroisent et se mêlent.

2274. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Causerie coupée par des ressouvenirs sur la batellerie de l’époque, sortant de la bouche édentée d’un vieux du pays, buvant un demi-setier de vin à une table voisine : ressouvenirs donnant toute la coloration de l’époque, en quelques mots.

2275. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Et elle ajoute qu’elle n’est pas attirée par le livre, mais bien par le théâtre, déclarant, du haut d’une vue assez profonde de l’époque, que dans ce moment, où tout se précipite, il est besoin du succès immédiat, qu’il n’y a pas pour les gens de l’heure présente, à attendre les revanches, que des oseurs, comme mon frère et moi, ont obtenues, que du reste, elle trouve, que le théâtre est un meilleur metteur en scène de la passion que le livre. […] Mais ce dîner, c’était l’hiver, où je ne voyais ma tante que pendant quelques heures, le jour de mes sorties, tandis que l’été, tandis que le mois des vacances était une époque, où ma petite existence, du matin au soir, était toute rapprochée de sa vie.

2276. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Puis, c’est le Droit, défini philosophiquement en trois mots : « bien de tous ;  » enfin la dernière divinité, celle qui se voile, celle qui est si loin de régner parmi les hommes, surtout à l’époque où le poète écrivait ses Contemplations, — c’est la Liberté. […] De là, chez le lecteur, ces antipathies ou ces sympathies qui ne se formulent pas toujours, mais qui n’en sont pour cela que plus fortes ; de là, parfois, ce mauvais vouloir apparent de toute une génération pour un poète, quelque grand qu’il soit d’ailleurs, au moment où il cesse de représenter exactement l’état intellectuel et moral d’une époque.

2277. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

On peut regretter que dans l’histoire du Moyen-Âge l’auteur n’ait pas gardé la même mesure et qu’il ait cherché à cette époque, avec un si long appareil de science, des ancêtres à nos réalistes1. […] Toute cette intéressante histoire littéraire et morale, entraîne avec elle, d’époque en époque, l’histoire des beaux-arts, laquelle ne forme pas un chapitre à part. […] Il y reste des vestiges d’architecture romane, et le gothique n’y est pas d’une seule époque. […] Suit une définition anticipée de ce qui se nomme aujourd’hui le document : « En peignant un personnage de l’époque que j’ai choisie, j’ai fait entrer dans ma peinture un mot, une pensée, tirée des écrits de ce même personnage : non que ce mot et cette pensée fussent dignes d’être cités comme un modèle de beauté et de goût, mais parce qu’ils fixent les temps et les caractères150. » Alexandre Dumas ne parle pas autrement dans la préface de Caligula : « Les souvenirs imparfaits du collège étaient effacés ; la lecture des auteurs latins me parut insuffisante, et je partis pour l’Italie afin de voir Rome : car, ne pouvant étudier le cadavre, je voulais au moins visiter le tombeau. » Après y avoir passé deux mois, hantant, le jour, le Vatican et, la nuit, le Colisée, il s’aperçut qu’il n’avait vu « qu’une face du Janus antique ; face grave et sévère, qui était apparue à Corneille et à Racine et qui de sa bouche de bronze avait dicté à l’un les Horaces et à l’autre Britannicus ». […] Revanche de la nature extérieure, du monde matériel, des métiers et des industries. — Description et portrait Pour suivre ces prescriptions, pour se conformer à la définition ébauchée par Duranty dans un des six numéros du Réalisme de 1856 : « le réalisme conclut à la reproduction exacte, complète, sincère du milieu social, de l’époque où l’on vit » ; pour faire mouvoir des personnages dans ce milieu réel et donner au lecteur un « lambeau de la vie humaine », il fallait recommencer contre l’idéalisme la campagne déjà entreprise à la fut du xviiie  siècle, et redescendre tous les degrés qui vont du général au particulier et de l’abstrait au concret.

2278. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Jocelyn (1836) »

Wordsworth pense avec Akenside, dont il prend le mot pour devise, que « le poëte est sur terre pour revêtir par le langage et par le nombre tout ce que l’âme aime et admire ; » et Lamartine nous dit quelque part en son Voyage d’Orient :« Je ne veux voir que ce que Dieu et l’homme ont fait beau ; la beauté présente, réelle, palpable, parlant à l’œil et à l’âme, et non la beauté de lieu et d’époque.

2279. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Il y a vingt ans, les fils des ducs, des ministres, des gens attachés à la cour, les parents et protégés des maîtresses, devenaient colonels à seize ans ; M. de Choiseul fit jeter les hauts cris en rejetant cette époque à vingt-trois ; mais, pour dédommager la faveur et l’arbitraire, il a remis à la pure grâce du roi, ou plutôt des ministres, la nomination des lieutenances-colonelles et des majorités qui jusqu’alors allaient de droit à l’ancienneté du service, les gouvernements et les commandements des provinces et des villes.

2280. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

À cette époque le salaire est de 7 à 12 sous par jour en été.

2281. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

C’est la vengeance du spiritualisme indigné contre le matérialisme qui déborde un peu notre époque.

2282. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

XII « Il y a un autre parti à prendre par le cabinet de la république : c’est de déclarer la paix à toutes les puissances qui ne se déclareront pas en guerre avec elle ; c’est de respecter les limites, l’existence, la forme, quelle qu’elle soit, de tous les gouvernements adoptés par tous les peuples ; c’est de déclarer la république française compatible avec toutes ces formes de gouvernement, dont elle n’a pas le droit de discuter la convenance avec d’autres idées, d’autres mœurs, d’autres intérêts, d’autres nationalités ; c’est de la déclarer héritière de tous les traités de limites établis, même contre elle, à d’autres époques, et de promettre au monde qu’elle ne revendiquera des rectifications éventuelles à cette géographie des puissances que de concert commun avec tous les autres peuples, lorsque des événements imprévus viendraient à motiver, en congrès général, le remaniement européen, en ajoutant que, ce qu’elle accepte pour la France, elle l’exige naturellement pour les autres, et qu’elle prendra fait et cause, si cela lui convient, pour toute nation qu’une puissance étrangère voudrait contraindre ou opprimer dans son libre développement d’institutions. » Ce fut cette diplomatie, unanimement adoptée par le gouvernement de 1848, qui jeta sur les matières incendiaires de l’Europe la poignée de cendre qui rassura et pacifia la France et l’Europe.

2283. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

À cette époque percent çà et là quelques mots qui font entrevoir un goût naissant, mais caché, pour un ami de son frère, M. d’Aurevilly, homme de même race, qui lui donne de temps en temps des nouvelles de son frère et qu’elle semble aimer par reconnaissance.

2284. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Les crocodiles et les boas sont maîtres du fleuve ; le jaguar, le pécari, l’anta et les singes à queue prenante parcourent la forêt sans crainte et sans danger : c’est leur domaine, leur patrimoine. » En un mot, ce que la géologie nous enseigne, que la terre, à l’époque où les fougères arborescentes croissaient dans nos climats tempérés, où le règne animal se réduisait à une classe d’amphibies monstrueux, où prédominait sans doute une atmosphère chaude et humide, saturée d’acide carbonique, n’était point encore prête à recevoir l’homme, cela est vrai aujourd’hui, dans une certaine mesure, des vastes forêts primitives de l’Amérique tropicale.

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