S’il fallait se prononcer et choisir entre des productions presque également charmantes, nous serions bien embarrassé vraiment ; car si Eugène de Rothelin nous représente le talent de Mme de Souza dans sa plus ingénieuse perfection, Adèle nous le fait saisir dans son jet le plus naturel, le plus voisin de sa source et, pour ainsi dire, le plus jaillissant. […] L’auteur de Lélia, qui a été également élevée dans un couvent, et qui en a reçu une impression très-profonde, a rendu avec un tout autre accent sa tranquillité fervente dans ces demeures.
N’oublions pas non plus que, de même qu’en sa période littéraire M. de Chateaubriand eut Fontanes pour conseiller assidu et fidèle, il eut, pour sa polémique politique aux Débats, un ami, homme de goût, et sévère également, M. […] Les remarques que je fais là sur le chapitre purement littéraire, on les appliquerait également à toutes les parties du livre.
Il l’admire et le salue, comme Vauvenargues bientôt également le saluera, sans rien entrevoir encore des défauts de l’homme, et d’après les seules beautés de son esprit et les grâces de son langage. […] Il composait également de la musique dans le goût italien, des solos par centaines, et il jouait, dit-on, de la flûte en perfection ; ce qui n’empêcha pas Diderot de dire : « C’est grand dommage que l’embouchure de cette belle flûte soit gâtée par quelques grains de sable de Brandebourg. » En Allemagne, où l’on disserte de tout, on a disserté sur les livres et les bibliothèques de Frédéric, sur les auteurs qu’il préférait, et on en a tiré des conséquences sur la nature et la qualité de ses goûts.
Le père de Florian avait été au service, dans la cavalerie ; un de ses oncles, qui avait servi également, grand amateur du beau sexe, épousa une nièce de Voltaire. […] Son Arlequin, toujours simple et bon, toujours facile à tromper, croit ce qu’on lui dit, fait ce que l’on veut, et vient se mettre de moitié dans les pièges qu’on veut lui tendre : rien ne l’étonne, tout l’embarrasse ; il n’a point de raison, il n’a que de la sensibilité ; il se fâche, s’apaise, s’afflige, se console dans le même instant : sa joie et sa douleur sont également plaisantes.
Payen est dédiée à un homme qui a également bien mérité de Montaigne, à M. […] Un jugement de Montaigne m’a frappé, en ce qui concerne les hommes de son temps, et il se rapporte assez bien également à ceux du nôtre.
Le premier roman qu’on a d’elle, et qui date de ce temps, porte également témoignage de ses opinions et de ses couleurs. […] De son côté, Anatole, le bel Espagnol, doué de tous les talents et de tous les charmes, et à qui il ne manque que la parole, se croit également sacrifié, et il est disposé à s’éloigner pour toujours, lorsqu’un soir, à l’Opéra (car sans Opéra point de roman), Valentine, qui a voulu le revoir, et à qui il croit aller faire du regard un éternel adieu, lui adresse de loin un signe qui veut dire : Restez !
Chlewaski qui lui avait demandé ce que c’était que le livre des Voyages d’Anténor, Courier répond que c’est une sotte imitation d’Anacharsis, c’est-à-dire d’un ouvrage médiocrement écrit et médiocrement savant, soit dit entre nous : Je crois, ajoute-t-il, que tous les livres de ce genre, moitié histoire et moitié roman, où les mœurs modernes se trouvent mêlées avec les anciennes, font tort aux unes et aux autres, donnent de tout des idées fausses, et choquent également le goût et l’érudition. […] Vers la fin de l’Empire, il me semble voir en Courier un misanthrope studieux et délicat, un mécontent plein de grâce et parfois de bonne humeur, une espèce de Gray plus robuste et plus hardi, mais également distingué, fin et difficile43.
Vieux, arrivé au terme d’une existence jusque-là des plus favorisées et des plus également douces, l’abbé Barthélemy se vit tout d’un coup privé par la Révolution de la fortune, de l’aisance et de la liberté ; dans ces instants d’ennui et de retraite, il eut l’idée d’écrire des Mémoires sur sa vie, restés inachevés, mais suffisants, et qui sont la source où l’on apprend le mieux à le connaître. […] Tout le monde l’aime, excepté son mari, qui lui préfère sa propre sœur, la duchesse de Grammont, espèce d’amazone, d’un caractère fier et hautain, également arbitraire dans son amour et dans sa haine, et qui est détestée. — Mme de Choiseul, passionnément éprise de son mari, a été martyre de cette préférence, mais, à la fin, elle s’est soumise de bonne grâce ; elle a gagné un peu dans son esprit, et l’on croit qu’elle l’adore toujours. — Mais j’en doute. — Elle prend trop de peine à le persuader !
Elle a le nez légèrement aquilin et très long, l’œil long, doux et fin, la bouche également longue, fine et souriante. […] Du temps de Marguerite, il ne manqua point de gens qui l’accusèrent pour la protection qu’elle accordait aux lettrés amis de la Réforme ; elle trouva des dénonciateurs en Sorbonne ; elle en trouva également à la Cour.
Les deux théories sont donc également logiques ? […] Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique, avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc Oui, je viens dans son temple et dont l’autre adorer l’Éternel serait également blanc, si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique.
Voir également B-F., Ballade de Diudi. […] Voir également Le mariage de Niandou.
On connaît d’ailleurs ses confréries et ses scandales, et ce mélange bizarre de superstition et de licence, où il trouvait l’art de se déshonorer également par ses vertus et par ses vices. […] Ces puérilités s’appelaient alors de l’éloquence ; et Duperron comme orateur, et Ronsard comme poète, sont aujourd’hui également inconnus.
Placé entre l’exagération de la Commune et la modération des dantonistes, craignant également d’être entraîné ou ralenti, le Comité, pour en finir, frappa des deux côtés et annula tourte résistance.
En Angleterre, les grands poètes sont également morts ou en train de se taire : Crabbe, Shelley, Byron, Walter Scott s’en sont allés.
L’écrivain est toujours assez facile à juger, mais l’homme ne l’est pas également.
Les guerres religieuses avaient fait naître un esprit de parti qui change plusieurs histoires en plaidoyers théologiques ; l’esprit de corps, différent encore de l’esprit de parti, mais non moins éloigné de la vérité, dénature également les faits.
Vers la fin de ce siècle, quand tous deux appartiendront également au passé, Lamartine réapparaîtra tel qu’il est, très grand.
Comme celui de Poe, il est également apte à la construction d’œuvres tangibles et saisissantes et à la spéculation abstraite, conciliation naturelle chez lui, et si difficile aux autres esprits : c’est l’intellectuel complet.
Molière fut également à même d’étudier de ses propres yeux l’art et les représentations théâtrales des comédiens de cette nation, puisque, de 1660 à 1673, la troupe de Joseph de Prado, entretenue par la reine Marie-Thérèse, alternait avec les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, tout comme les Italiens avec Molière au Palais-Royal.
Sa femme, Margharita Luciani, fut également engagée dans la troupe.
quelle indépendance, quelle légèreté, quelle gaîté, quelle folie devaient régner dans un camp dont les chefs étaient de la jeunesse des deux sexes, dans un camp où les relations étaient toutes militaires, où tous les dangers étaient communs, où le chagrin des revers et l’ivresse des succès étaient également partagés, où régnait la familiarité la plus dégagée des formes habituelles du respect, en un mot dans une armée de deux sexes qui, en révolte contre les lois de l’état, ne devaient pas s’assujettir bien strictement à celles de la bienséance !
On gronde l’ami (le roi) d’avoir trop d’amitié pour cette glorieuse. » Tout ce que madame de Sévigné dit, au milieu de 1675, des griefs de madame de Montespan, s’applique également à cette époque et à celle de 1673, puisqu’elle a dessein d’expliquer d’où vient cette brouillerie de deux ans.
Il prit le vent & l’enflure pour de la verve ; & ses contemporains se trompèrent également.
J’appelle également l’attention du lecteur sur quelques citations dont je n’ai pu retrouver l’origine précise ; et il y en a une dans cet Avertissement même.
J’ai relu ma réponse ; et j’ai vu avec satisfaction que les mêmes vertus qui servaient de base à la bonté, servaient également de base à la véritable grandeur ; j’ai vu qu’en travaillant à rendre mon enfant bon, je travaillerais à le rendre grand ; et je m’en suis réjoui.
Comme le dit Ciceron en parlant de quelques poëtes dramatiques illustres dans la Grece et à Rome, c’est sans se ressembler qu’ils ont réussi également.
Tels ont été parmi nous l’auteur du poëme de la Magdeleine et celui du poëme de saint Louis, deux esprits pleins de verves, mais qui n’ont jamais peint la nature, parce qu’ils l’ont copiée d’après les vains phantômes que leur imagination brûlée en avoit formez : tous deux se sont également éloignez du vrai, quoiqu’ils s’en soient écartez par des routes differentes.
Il est donc également important aux nobles artisans, dont je parle, de connoître à quel genre de poësie et de peinture leurs talens les destinent, et de se borner au genre pour lequel ils sont nez propres.
Puisque la loi de causalité a été vérifiée dans les autres règnes de la nature, que, progressivement, elle a étendu son empire du monde physico-chimique au monde biologique, de celui-ci au monde psychologique, on est en droit d’admettre qu’elle est également vraie du monde social ; et il est possible d’ajouter aujourd’hui que les recherches entreprises sur la base de ce postulat tendent à le confirmer.
Lebesgue exige des conditions compliquées : « Cela, d’ailleurs, ne suffit pas absolument à former l’écrivain ; il faut également savoir écouter, car c’est par l’harmonie, qualité rare, que les images s’évoquent, intégrales, dans le trame des phrases.
C’est un de ces esprits qui se tiennent sur la frontière de la littérature proprement dite et de la philologie, mais qui entrent également dans les deux pays.
Le Romantisme, qui n’eut jamais de gens d’esprit à son service (il n’eut que des gens de talent), le Réalisme, qui n’a ni les uns ni les autres, le Réalisme qui est le Romantisme du ruisseau lorsque le ruisseau n’est pas pur, sont deux faits d’ordre littéraire également mortels à plus d’une faculté de l’intelligence, et qui doivent, dans un temps donné, ruiner l’intelligence tout entière.
Remarquons également que si, pour la province, qui vit de la politique, qui pense politique, qui est la politique, qui n’a pas d’autres idées que les idées politiques, c’est pour les partis de gauche un avantage que de représenter les idées, il n’en va pas de même à Paris. […] À des points de vue différents, Stendhal et Flaubert retrouveraient là, également, un grand sujet. […] Herriot, la démocratie même, tenu pour tel par les militants, tirant de là son prestige et sa force dans son parti, ait succédé, dans la mairie de Lyon, à un administrateur également remarquable, mais type même du radical proconsulaire, et que Lyon ne connaissait que sous le nom de « l’Empereur » : Augagneur. […] On se rendra compte également de la situation sans issue, même oratoire, ou se trouvait Jaurès le 30 juillet 1914. […] Bourgeoises au premier chef, les deux idées politiques participent également à la crise et au discrédit des institutions bourgeoises.
Un autre, paralysé d’une main, également inspiré par le dieu, lui demandait de la presser de son pied.. […] L’indignation contre le méchant, la bienveillance pour l’homme de bien, sont deux sortes d’enthousiasme également dignes d’éloge. […] Le secret et le silence sont les conditions d’un pacte entre le bienfaiteur délicat et son obligé ; et ces conditions sont également sacrées pour tous deux. […] N’est-il pas également honteux de ne pas connaître vos esclaves, si vous en avez peu, ou d’en avoir un si grand nombre, que votre mémoire n’y suffise pas ? […] Digne d’estime ou de mépris, il serait également inutile de le défendre.