Avec le temps le blond de la chevelure avait tourné au châtain aigre. […] dit-il à l’Académie ; il est temps de songer aux romanciers. […] Cependant, depuis quelque temps, M. […] Champfleury est depuis quelque temps en butte à trop d’attaques pour n’avoir pas une valeur. […] À quoi cela répond-il de notre temps ?
Il s’y était décidé dans les derniers temps de sa vie. […] je n’ai pas le temps ! […] Je n’ai pas le temps ! […] Que les temps sont changés ! […] Espérons que cette passion n’aura qu’un temps.
Ils sont un peu longs ; tous les écrits de ce temps, français ou imités du français, partent d’esprits trop faciles ; mais comme ils coulent ! […] Les nobles et les dames du temps retrouvaient ici leurs mascarades et leurs tournois. […] Lorsque vous regardez une cathédrale du temps, vous sentez en vous-même un mouvement de crainte. […] Comme les écrivains de la décadence latine, ces gens ne songent qu’à transcrire, à compiler, à abréger, à mettre en manuels, en mémentos rimés, l’encyclopédie de leur temps. […] S’il y a une philosophie en ce temps, c’est celle-là.
L’écorce terrestre est un vaste musée dont les collections ont été rassemblées d’une manière intermittente et à des intervalles de temps immensément éloignés les uns des autres. […] mais si nous comprenons dans son ensemble tous les êtres des temps antérieurs, il serait, d’après ma théorie, de la plus stricte exactitude. […] Il résulta du principe de la divergence des caractères une sélection sévère des variations les plus extrêmes, procédé qui put produire, dans un laps de temps relativement assez court, plusieurs ordres rivaux. […] Elle peut même remonter au-delà des temps siluriens, époque à laquelle probablement les quatre types de vertébrés ou tout au moins les trois types inférieurs étaient déjà observés dans leurs traits généraux encore flottants. […] De sorte que ces formes transitoires entre les classes les plus tranchées du règne animal n’ont jamais dû exister qu’en petit nombre et durant une période extrêmement courte, relativement à la longue série des temps.
Pour ceux qui connaissent son caractère de droiture, d’énergie et de franchise, ou qui ont apprécié la haute portée de son talent, c’était un besoin de manifester les sentiments d’estime et d’affection qu’ils lui portent : ceux qui partagent ses principes politiques ont dû lui savoir gré de cette généreuse ardeur toujours prompte à relever les provocations ou à venger les injures qui s’adressent à la cause de Juillet ; les hommes de cœur, enfin, qui, sans être attirés vers lui par une communauté d’opinion aussi étroite, ont pris en dégoût les honteuses palinodies qui font le scandale de notre temps, n’ont pu refuser quelque marque de sympathie à un écrivain dont la foi politique, éclairée et persévérante, va jusqu’au sacrifice de la vie. […] Il savait bien que le jour de la lutte renaîtrait entre nous et la faction incorrigible, et pensant qu’il serait temps alors de lui faire bonne guerre, il attendait patiemment le juste milieu à cette épreuve.
Du moins l’a-t-on pensé de son temps, & le pense-t-on encore aujourd’hui. […] « C’étoit, dit M. de la Monnoie, un des hommes de son temps qui tournoit le mieux un vers.
L’on se rappelle, malgré soi, par contraste, une phrase que le plus honnête homme de notre temps, M. […] Nous revenons au temps où Rivarol disait à Chênedollé : « La Révolution est tout. […] Il y avait aussi un signe des temps. […] Peut-être aussi avait-il jugé son temps. […] Le traité de 1860 a été signé entre temps.
Becq de Fouquières, jeune officier, avait conçu cette idée d’homme de goût et d’érudit dans le temps où, « un André Chénier à la main, il trompait les longues oisivetés de la vie militaire » ; devenu libre, il s’est empressé de se mettre à l’œuvre, et, d’abord, de se pourvoir de tous les instruments indispensables à l’exécution, parmi lesquels il faut compter au premier rang une connaissance des plus fines de la langue grecque. […] Il vivait, après tout, de la vie de son temps, réservant sa muse pour lui et pour un petit nombre d’amis dans le mystère. […] Il a créé la satire du poëte honnête homme dans les temps de révolution.
Pour chacun de ces genres, il commence par l’Antiquité, analyse quelques-uns des chefs-d’œuvre, marque les transformations que le genre (si genre il y a) a subies à travers les temps et les lieux, en passant de la Grèce à Rome, puis dans le moyen âge et chez les nations modernes jusqu’à nos jours. […] Et n’apprennent-ils pas aussi, les hommes de ce temps, une autre égalité et moins lointaine ? […] J’ai de tout temps aimé à saluer ce qui commence, ce qui promet et qui tient déjà, et, grâce à Dieu, j’aime toujours à le faire.
Impression rare en ce temps de production surabondante et banale, de demi-habileté courante et d’imitation universelle. […] Certes, nombre de littérateurs du temps jadis écrivaient faiblement : ils n’écrivaient jamais mal. […] (J’ajoute et la remarque n’est pas inutile au temps où nous vivons que le livre de M.
Concevoir le monde comme un militarisme psychologique, à qui convient une théorie et une seule, envisager comme identiques les infiniment variées positions morales dont le nom seul est commun, et comme comportant une solution (qu’on va vous dire), imaginer qu’on a formulé la vie quand on a trouvé cinq ou six problèmes abstraits, est-ce le fait d’« une des plus hautes intelligences de notre temps » ou d’un Homais raisonneur et borné ? […] Ça pourrait tout le temps tourner autrement : il y a tant de manières de mal tourner. […] : 1º Les imaginatifs, à la façon de Cazotte ou de Coster, ou les fantaisistes, comme Bret Hart, — et vous ne songez pas à relever de leur genre, non plus que de celui des sentimentaux moutonneux ; 2º Les érotiques, de Beroalde de Verville à Crébillon ; mais ceux-là ont une connaissance du vice et de la volupté, aussi une verve ou une grâce en leur parler, — dont les passages mêmes où vos fillettes, à table, enfourchent les cuisses de leurs voisins, ne donnent qu’une maigre illusion ; 3º Les réalistes, la lignée de Le Sage, ceux qui nous documentent sur un temps et sur une société ; et pour cela il faut une acuité de vision, une audace de dire, une pénétration psychologique, que je suis confus de ne pas vous reconnaître.
Les écrits du temps n’indiquent pas les femmes qui faisaient partie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle la marquise avait atteint sa trente-cinquième année, et sa fille sa treizième. […] Une lettre que lui adressa Voiture, sous le nom de Callot, fameux graveur du temps, la félicite de son talent pour le dessin. […] Elle a enseigné la politesse à tous ceux de son temps qui l’ont fréquentée.
Que l’on mette en cause une conception de l’ordre moral, politique, social ou religieux, il ne s’agit plus de la comparer avec un modèle idéologique d’une valeur présumée absolue, dont on sait maintenant l’origine arbitraire, avec une idée divinisée de vérité ou de justice, dont on connaît qu’elle n’exprime autre chose qu’un état de sensibilité particulier et propre à un temps donné. […] On recherché quelles vérités, c’est-à-dire quels procédés présidèrent à la formation de cette réalité, durant combien de temps ces vérités eurent le pouvoir de sculpter ses contours, dans quel sens précis elles agirent. […] Quelque état de la substance phénoménale pour se réaliser doit durer, il faut donc qu’il se prête à une longue répétition de soi-même dans le temps ; mais il faut aussi qu’il ne manque de rompre son immobilité, de se modifier quelque peu, avant que la durée, le pétrifiant dans toutes ses parties, n’ait supprimé en lui la possibilité de varier.
Les mouvemens que se donne le monde auteur, connoisseur, amateur, & conduit par la partialité pour ou contre, ressemblent aux vagues d’une mer en fureur, qui vont & reviennent continuellement jusqu’à ce que le temps & le calme remettent les choses dans leur situation naturelle. C’est à la faveur de quelques clefs de meute, que Pradon eut la gloire de balancer Racine, & même de paroître quelque temps avec plus d’éclat. […] Le temps seul a vengé l’auteur ; mais il n’emporta point dans le tombeau la satisfaction de jouir de sa gloire.
La description de divers changemens que le temps amène dans la toilette de la veuve ; ce vers : Le deuil enfin sert de parure ; Et enfin le dernier trait : Où donc est le jeune mari ? […] Il s’en va temps…. Tournure un peu gauloise, mais qui n’est pas sans grâce, pour dire, il est bien temps.
On voit des tableaux modernes perdre leur accord en très peu de temps ; on en voit d’anciens qui se sont conservés frais, harmonieux et vigoureux, malgré le laps du temps. […] Pendant un temps infini, l’élève copie les tableaux de ce maître, et ne regarde pas la nature ; c’est-à-dire qu’il s’habitue à voir par les yeux d’un autre, et qu’il perd l’usage des siens.
Est-ce quand il détaille en vers faibles la faible philosophie de son temps, quand il se traîne languissamment sur les pas des autres ? […] Il nous apprend néanmoins qu’il eut des censeurs de son temps ; et sans doute ces censeurs eurent quelquefois raison ; croit-on que Zoïle même ne l’ait pas eu quelquefois contre Homère ? […] Le temps des hérésies théologiques, si orageux et si humiliant tout à la fois pour l’espèce humaine, est heureusement passé ; celui des hérésies littéraires, moins dangereux et plus paisible, est peut-être venu : peut-être même, dans ces matières frivoles abandonnées à nos disputes, ce qui serait aujourd’hui hérésie scandaleuse sera-t-il un jour vérité respectable.
Dante le gravit en moins de temps qu’on ne relire son doigt de la flamme, et Mahomet dans le temps qu’il faut pour ouvrir et fermer les yeux. […] La seconde est un lieu où Dieu châtie les pécheurs le temps qu’il lui plaît. […] Celui qui perd son temps se repent ensuite. […] À vrai dire elle nous met hors de l’espace et du temps. […] Ses personnages sont fabriqués, conventionnels, guignolesques ; ils disent des choses invraisemblables ; ils n’appartiennent ni à leur pays ni à leur temps, ni a aucun temps ni à aucun pays ; mais autour d’eux vous avez, plus ou moins forte, la sensation d’un pays et d’un temps.
Ils parlent du printemps et de l’amour, « du temps beau et joli » comme des trouvères, même comme des troubadours. […] Est-ce que pendant tout ce temps elle est demeurée stérile sous la hache normande qui a tranché tous ses bourgeons ? […] Mais cette parade sacrilége n’a qu’un temps, et Dieu met la main sur les hommes pour les avertir. […] Temps de Henri III. […] Temps de Henri II.
« Le temps de leur voyage vers les Burgondes approchait. […] Pendant ce temps fut baisée plus d’une bouche rose. […] « En aucun temps, je crois, elle ne siégea dans le Niderlant avec tant de guerriers. […] On n’avait pas mieux vécu chez les Hiunen du temps de l’autre reine. […] Pendant ce temps, la reine enfanta un fils ; jamais le roi Etzel n’eut plus grande joie.
Chose rare dans le temps où nous vivons, chose rare dans tous les temps, il n’a pas voulu plus qu’il ne pouvait ; il pouvait sans doute plus qu’il n’a voulu. […] S’il ne sait pas s’arrêter à temps, il arrive nécessairement à fatiguer l’attention. […] Il dispose à son gré de l’espace et du temps. […] Nous croyons, comme lui, que le temps ajoute beaucoup à la valeur des monuments ; mais le temps, qui combine si merveilleusement les éléments de la beauté, ne peut créer ces éléments eux-mêmes. […] Je regrette seulement qu’il n’ait pas su s’arrêter à temps.
Le temps n’est pas toujours vide. […] « Il réfléchit quelque temps. […] de son temps et ceux qui l’ont immédiatement précédé. […] » Mais cette question fait attendre quelque temps sa réponse. […] Moi, je n’ai pas le temps.
Quand Hamlet, désespéré, se rappelle la noble figure de son père, il aperçoit les tableaux mythologiques dont le goût du temps remplissait les rues. […] On devine bien que dans ce temps et sur le théâtre la décence est chose inconnue. […] Elles sont sans frein comme celles du temps et comme l’imagination du poëte. […] Le goût du temps était aux mascarades ; leur entretien est une mascarade d’idées. […] On l’arrête à temps, sans quoi il parlerait tout à l’heure d’une armée entière.
À la fin, il mourut dans le temps de la moisson. […] Mais pendant tout ce temps je cachai mon pardon, et ne lui en dis rien, l’exhortant seulement à avouer la vérité. […] Ô juste et bien-aimé Dieu, combien de temps encore viendrai-je ainsi encore confesser mes péchés, prier contre leur séduction, et pourtant retomber sous leur prise ! […] Ceci est un temps qui servira d’exemple aux temps à venir393. » Cromwell trouve dans la Bible des prédictions, des conseils pour le temps présent, des justifications positives de sa politique. « Je crois vraiment que le Seigneur a dessein de délivrer son peuple de tout fardeau, et qu’il est près d’accomplir tout ce qui a été prédit au psaume 113. […] Après qu’il l’eut considérée un peu de temps, il appela un homme pour la balayer.
Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.
Lisez encore ces choses, ni poèmes en prose (titre et forme bien affadis depuis ces maîtres, Aloysius Bertrand, Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud), ni contes, ni récits, ni même histoires, le Hareng saur, angélique enfantillage justement célèbre, et le Meuble, que j’ai toutes raisons d’environner de sympathies même intrinsèques pour ainsi parler, l’ayant possédé, ce meuble, du temps où je possédais quelque chose au soleil de tout le monde. Enfin fouillez les publications exclusivement consacrées aux belles et bonnes lettres, d’il y a quelque temps, la Renaissance, la Revue du monde nouveau, plus récemment, la Décadence, etc.
Arnaud : une humeur prompte à s’enflammer, une grande facilité pour écrire, &, plus que tout cela, le désir de la célébrité, désir dont on sait si rarement se garantir, le précipiterent dans les disputes de son temps, & consumerent des travaux qu’il eût pu rendre infiniment plus utiles. […] Mallebranche avoit raison de se plaindre : mais pouvoit-il ignorer que cette méthode a été de tout temps la ressource favorite de tous les Auteurs qui ont voulu établir leur réputation sur les débris de celle des autres ?
L’In exitu, arrangé par Rameau, est d’un caractère moins ancien ; il est peut-être du temps de l’Ut queant laxis, c’est-à-dire, du siècle de Charlemagne. […] Si l’on en croit une ancienne tradition, le chant qui délivre les morts, comme l’appelle un de nos meilleurs poètes, est celui-là même que l’on chantait aux pompes funèbres des Athéniens, vers le temps de Périclès.
La propriété des biens et celle de la personne, ou la liberté civile, supposent de bonnes lois et avec le temps amènent la culture des terres, la population, les industries de toute espèce, des arts, des sciences, le beau siècle d’une nation. […] Je ne pense pas qu’il soit encore temps, pour la Russie, de susciter cette espèce d’émulation parmi les grands ; s’il arrivait qu’elle les gagnât, peut-être faudrait-il l’arrêter.
Il n’en est pas de même pour la comédie : les caractères de la nouvelle comédie à Athènes furent tous imaginés par les poètes du temps, auxquels une loi défendait de jouer des personnages réels, et ils le furent avec tant de bonheur, que les Latins, avec tout leur orgueil, reconnaissent la supériorité des Grecs dans la comédie. […] Or, ces tableaux passionnés ne furent jamais faits avec plus d’avantage que par les Grecs des temps héroïques, à la fin desquels vint Homère…… Aristote dit avec raison dans sa Poétique, qu’Homère est un poète unique pour les fictions.
La reine est reçue par une sibylle, puis par des géants du temps d’Arthur, puis par la Dame du Lac. […] Mais ils sont trop de leur temps pour être d’un temps qui est passé. […] C’était là l’esprit du temps ; il fait effort pour être ingénieusement absurde. […] Le temps a épargné l’épitaphe du cheval d’Adrien et anéanti la sienne… Tout est folie, vanité nourrie de vent. […] Aheurtés à cette erreur, les penseurs de ce temps piétinent en place.
… Il a donc existé, il existera de tout temps des espèces sociales comme il y a des espèces zoologiques. […] Le Père de Grandmaison ne se sépare pas des problèmes de son temps. […] C’était le temps où les flottes de la République lui donnaient la première place dans la Méditerranée. […] Ses architectes et ses sculpteurs avaient déjà commencé aux temps de ses triomphes, puis de ses revers, à lui préparer cette revanche. […] Seulement ils aboutissaient tous à une réfutation par le fait, des hypothèses habituelles aux matérialistes de son temps.
C’est du temps de perdu. […] Mais de temps à autre l’image est une simple transcription, trait pour trait, des faits observés. […] C’est la Grèce du temps d’Alcibiade. […] Elle est d’ailleurs rare, étant omise la plupart du temps. […] Cependant, continuons à être de notre temps, c’est-à-dire à regarder les choses avec un sérieux démocratique.