Quel roman, si émouvant qu’il fût, aurait eu l’intérêt de ces scènes ? […] Jules Sandeau ne résistera pas à la tentation de mettre la Famille de Pénarvan sur la scène ; tentation malheureuse ! […] Il y a donc un peu de mise en scène dans la manière dont il se présente au lecteur sous son nouveau costume. […] Elle jouit un moment de la surprise de Maxime, et, dans une scène où elle déploie un peu trop de coquetterie pour une déesse, elle pose complaisamment en Velléda avec son chien Mervyn à ses pieds devant Maxime qui ébauche cette scène sur son album. […] Il s’agit de produire sur la scène Fantine, qui donne son nom à la première partie de l’ouvrage.
Pas une scène de l’Apollonide qui ne soit dans Ion ; et l’ordre des scènes est le même dans les deux ouvrages. […] » Ici, la scène tourne. […] Heureusement il y a la scène des dossiers. […] Et c’est ce qui s’appelle élargir une scène. […] La scène a quelque grandeur.
parbleu, répliqua Fielding, s’il y a une mauvaise scène, laissez-la-leur trouver. […] répliqua l’acteur, la scène que je vous avais conseillé de supprimer. […] Une pareille scène écrite par Schiller aurait eu un tout autre caractère. […] Les deux principales figures qui animent la scène sont Bolingbroke et Louis d’Orléans. […] N’est-ce pas à ces trois scènes que se réduit le dernier acte de cette tragédie psychologique ?
J’écrivis cette scène en deux jours. […] Il s’agit d’interpréter la grande scène qui avait été la base de l’édifice. […] Il faut couper cette scène… — Hein, m’écriai-je, couper cette scène ! […] Mais la façon dont j’amène ma scène importante ne me plaît pas. […] Je note en passant qu’une des scènes du roman s’imposa à G.
Il s’explique à travers des scènes familières qui sont en vérité curieuses et captivantes : est-ce roman ? […] Il n’y a pas de scène de roman moderne qui ait une vérité plus simple et plus forte. […] Naturellement les scènes grotesques ou familières eurent plus de succès à mesure que le public devint plus populaire. […] , III, 209, une autre scène d’amour maternel ; Renaud est reconnu par sa mère à une cicatrice qu’il porte au front ; la scène est plus sèche, plus fruste, d’un beau sentiment encore et sans verbiage ; elle a bien l’air de remonter aux temps épiques. […] Le début du Charroi de Nîmes est peut-être très ancien dans son fond ; mais tel que nous l’avons, c’est une très belle amplification littéraire ; le procédé appliqué au développement de l’idée est sensiblement analogue à celui de la fameuse scène des portraits d’Hernani ; c’est la traduction grandiose d’une idée grande.
III Le hasard semblait avoir préparé pour moi une scène digne de l’apparition. […] Cette scène n’a pas de mots, mais elle a des évanouissements, des vertiges, des tourbillons, des frissons et des pâleurs pour langage ; l’homme précipité avec le fleuve est pulvérisé avant lui, en tombant en idée dans cet enfer des eaux ! […] Rien ne ressemblait plus alors au poétique encadrement de l’apparition de Terni ; la scène avait changé, mais non la personne ; les années l’avaient embellie encore. […] Des vers tels que ceux-ci dans sa Cléopâtre ont le grandiose d’une scène de Racine. […] De grands succès sur la scène récompensèrent son courage ; elle en préparait dans le silence de plus importants et de plus durables.
» La crise éclate ; la scène est atroce. […] Jules Barbier, chœurs et musique de scène de M. […] Baron n’a eu qu’une scène, mais éclatante. […] Une délicieuse scène de famille ! […] La scène est d’une liberté bien piquante.
J’ai promis une anecdote littéraire, ou plutôt c’est toute une scène à laquelle Dangeau et Saint-Simon nous permettent d’assister, et j’en vais donner un compte rendu fidèle comme si elle s’était passée de nos jours, sans rien inventer, sans rien ajouter. […] Saint-Simon, en ajoutant à nos renseignements, charge un peu la scène, mais nous en fait sentir tout le comique et le dramatique. […] C’est le modèle classique du persiflage ; — une scène en prose du Méchant, et plus comique que la comédie. […] Malgré des principes si justement établis, il a été difficile que la scène de M. de Noyon et de l’abbé de Caumartin ne se renouvelât point quelquefois. Je n’ai garde de songer à ce qui a pu se passer de nos jours, et qui n’offrirait, je veux le croire, que de lointaines ressemblances ; mais une scène presque pareille à celle qu’on vient de voir a été la réception de La Harpe par Marmontel, le 20 juin 1776.
Puis je me suis mis à songer, non sans tristesse, à ce qu’il a fallu d’efforts, de bégayements, pour amener et rendre possible sur notre scène cette reproduction à peu près fidèle ; je repassais dans mon esprit et ces anciens combats et ces discussions si animées, si ferventes, dont rien ne peut rendre l’idée aujourd’hui ; ces-études graduelles qui faisaient l’éducation de la jeunesse lettrée, et par où l’on se flattait de marcher bientôt à une pleine et originale conquête ; je me redisais les noms de ces anciens critiques si méritants, si modestes et presque oubliés, de ces précepteurs du public qui, tandis que les brillants Villemain plaidaient de leur côté dans leur chaire, eux, expliquaient dans leurs articles et serraient de près leur auteur, le commentaient, pied à pied avec détail ; les Desclozeaux, les Magnin nous parlant dans le Globe, dès 1826 ou 1828, de ces pièces admirables dont bientôt nous pûmes juger nous-mêmes sous l’impression du jeu de Kean, de Macready, de miss Smithson, et nous en parlant si bien, dans une note si juste, si précise à la fois et si sentie. […] Sans parler des irrégularités sauvages dont elle abonde, le spectre tout avoué qui parle longtemps, les comédiens de campagne et le combat au fleuret, m’ont paru des ressorts absolument inadmissibles sur notre scène. […] » — « Il y a, ce me semble, de bien belles scènes. » — « Eh ! […] Sans doute il y a de belles scènes dans le Roi Lear, dans Hamlet, dans Roméo et Juliette, dans Œdipe chez Admète, et même dans ce Macbeth qui vient de tomber ; mais de belles scènes ne constituent pas seules un bel ouvrage. […] Ducis faisait une pièce comme il fait une scène, il serait notre premier tragique70. » Et dans ses moments de plus grande franchise La Harpe ajoutait encore : « C’est bien heureux que cet homme n’ait pas le sens commun, il nous écraserait tous. » Je voudrais insister sur les beautés de ces lettres de Ducis, dont la collection ferait un trésor moral et poétique ; on y joindrait les lettres de Thomas fort belles, fort douces et bien moins tendues de ton qu’on ne le suppose.
Chéruel semble admettre qu’en plusieurs circonstances Saint-Simon, pour mieux arranger le tableau, a sciemment altéré la vérité, — par exemple, dans le récit qu’il a fait de certaine scène célèbre au Parlement, dans laquelle il a joué un rôle : on lui oppose des récits contradictoires de témoins oculaires ou des procès-verbaux d’une teneur différente. C’est trop oublier, je pense, la différence des points de vue dans ces sortes de scènes, et combien la perspective est chose relative : chacun se fait centre, chacun voit de son foyer particulier, sous son angle, à lui, et avec son œil. La même scène, vue et racontée par un homme vif, bouillant, excessif, impétueux, tel que Saint-Simon, peut ne pas ressembler à celle qu’on lit racontée par Matthieu Marais ou par Buvat. […] Le génie humain n’a pas un si grand nombre de chefs-d’œuvre ; savez-vous que la scène des appartements de Versailles après la mort de Monseigneur est une œuvre unique, incomparable, qui n’a sa pareille en aucune littérature, un tableau comme il n’y en a pas un autre à citer dans les musées de l’histoire ? Je viens de relire cette scène, cette série de scènes avec leurs nombreuses péripéties et leurs changements à vue, dans leur ampleur, leur profondeur, leur sérieux, leur comique aussi et leur grotesque.
Les scènes de « La fenaison » offrent un tableau plein de charme et de grâce assurément, mais on y voit tout à côté cet éternel plaidoyer entre la société et la nature, entre les gens de loisir et les gens du peuple ou de labeur, ceux-ci ayant invariablement l’avantage. […] La scène un peu idéale de labour, que l’auteur oppose à l’allégorie d’Holbein, est d’une magnificence à faire envie à Jean-Jacques et à Buffon ; c’est là que le souvenir de Virgile et du labourage romain revient manifestement : l’artiste qui peint ici l’attelage d’une charrue du Berry se souvient encore des bœufs du Clitumne. […] Ici, dans deux chapitres intitulés « Sous les grands chênes » et « Prière du soir », on a une suite de scènes délicieuses, délicates, et qui n’ont leur pendant ni leur modèle dans aucune idylle antique ou moderne. […] On y rencontre des scènes dignes, pour la finesse et la gaieté d’expression, du joli roman de Daphnis et Chloé. […] En allant voir Champi transporté à la scène, j’avais une crainte ; je craignais l’invraisemblance, une certaine indélicatesse à cet amour filial converti en amour, même conjugal et légitime.
La scène à Londres, où il la revoit vingt-sept ans après, lui ambassadeur, elle veuve de l’amiral Sutton, et lui présentant ses deux enfants, serait belle et touchante, si quelques traits non moins choquants ne la déparaient. […] » On voit percer, même dans cette scène qui vise et touche à l’émotion, cette double fatuité qui ne le quitte jamais, celle de l’homme à bonnes fortunes qui veut rester jeune, et celle du personnage littéraire qui ne peut s’empêcher d’être glorieux. […] Qu’il y a loin de là, de cette volupté forcenée et presque sanguinaire, à Milton et à ces chastes scènes que lui-même, Chateaubriand, a si bien traduites ! […] Le Démon détourne la tête d’envie… Ce Démon, ce glorieux Lucifer, n’est-ce pas le même qui, avec tous les charmes de la séduction et sous un air de vague ennui, se glissant encore sous l’arbre d’Éden, a pris sa revanche en plus d’un endroit des scènes troublantes de Chateaubriand ? […] Tout cela est bon pour les lecteurs qui ne l’ont pas connu, ou pour ceux qui ne voient jamais de la scène que le devant.
C’est la grande scène, la « scène à faire ». […] Je veux réfléchir sur tout ceci. » La scène est très belle. […] La « scène à faire », la grande scène où Titus déclare à Bérénice qu’il ne peut pas l’épouser, où est-elle dans Bérénice ? […] Nous admettons volontiers cette donnée, qui peut fournir des scènes nouvelles. […] Cette scène est très belle.
Certains passages, comme le dialogue de Magnus et de la Dame à travers le huis du Manoir, les scènes de l’Université, du Carnaval, la Kermesse finale de la Mort, sont d’une haute inspiration, d’une sublime portée poétique. Le divin, l’abject, l’éclatant, le sombre, le rire, les larmes, l’espoir, le doute, le meurtre, l’amour, se partagent les multiples scènes de ce grand ouvrage qui en contient de superbes. Ainsi la scène III du sixième tableau où la Communion des Amants : Simples comme la brise des vallons et de la mer, Simples comme l’aurore et comme l’eau de source… Le style imagé, coloré, souple et neuf convient étroitement à ce sujet d’humanité large.
Le vrai drame se passe dans la coulisse, entre les actes et les scènes. […] Oubliez que ce sont des tragédies ; disloquez, démembrez ces actes et ces scènes. […] Sans goût et sans style, Hardy est homme de théâtre ; il voit les choses en scène. […] On les dit extravagantes ou obscures : c’est qu’on n’en comprend pas la mise en scène. […] Ce que Valleran et les Mondory ne pouvaient faire sur leurs étroites scènes sans coulisses et sans dessous, n’était qu’un jeu pour le metteur en scène d’Hernani ou d’Henri III.
Où se place la scène de Dubois ? […] Mais toute la scène même est manquée, ou une très grande partie de la scène, selon Rousseau. […] La même scène dont je viens de parler en fournit la preuve. […] On sait que la scène a été prise à la première représentation comme scène d’impiété et qu’elle a dû être retranchée. […] Avez-vous attaché à la scène de M.
Il semble que le lieu de la scène devait être un paysage écarté, silencieux, désert, mais riche ; que la beauté des déesses devait tenir le spectateur et le juge incertains ; qu’on ne pouvait rencontrer le vrai caractère de Paris que par un coup de génie. […] Il était bien loin de soupçonner l’effet sublime du lieu de la scène.
À cette condition seulement il pourra continuer de mettre l’histoire en scène. […] La lutte de M. de Belnave et de Marianna se trouverait réduite à ses éléments nécessaires, et, au lieu d’une scène qui manque de simplicité, nous aurions une scène rapide et hardie. […] Il y a dans cette scène un parfum de jeunesse dont rien, à mon avis, ne saurait surpasser la douceur. […] Ponsard une chicane puérile et sans fondement : l’analyse de sa tragédie, acte par acte et scène par scène, démontre surabondamment ce que j’avance. […] Je crois donc que le poète ne pouvait légitimement se dispenser de mettre en scène Ingeburge.
On a beaucoup ri de cette mise en scène de clair de lune, devenue fameuse par le Songe d’une nuit d’été, sans se douter que c’est là une sinistre indication de Dante. […] Le morisque, épiant si le moment d’entrer en scène était venu, ou le menton glabre d’un comédien jouant les rôles de femme. […] Le roi lui donne en souveraineté le pays qu’il a reconquis, et la scène change (Macbeth et Banquo). […] SCÈNE II Au même lieu. […] SCÈNE II Un autre appartement dans le palais.
Il y a dans l’Avare une scène qui côtoie le drame. […] Rappelons-nous son entrée en scène : « Laurent, serrez ma haire avec ma discipline. » Il sait que Dorine l’entend, mais il parlerait de même, soyez-en convaincu, si elle n’y était pas. […] Combien de scènes comiques, dans le théâtre de Molière, se ramènent à ce type simple : un personnage qui suit son idée, qui y revient toujours, tandis qu’on l’interrompt sans cesse. […] Ne faudrait-il pas rapprocher ainsi du rêve certaines scènes très comiques où un personnage répète systématiquement à contre-sens les phrases qu’un autre lui souffle à l’oreille ? […] Ne retrouverait-on pas cette confusion étrange dans certaines scènes comiques ?
Toutes les paroles, toutes les habitudes des personnes pieuses moqueusement employées sur la scène ! […] Amphitryon, acte I, scène i. […] Vers 44 de la ire scène. […] L’Impromptu de Versailles, scène i. […] Les Femmes savantes, acte IV, scène ii.
Fallex82, qui n’avait d’abord donné que de courtes scènes et des extraits, qui cette fois ne donne encore que des scènes, mais plus complètes, et qui travaille ainsi à nous initier graduellement, à nous apprivoiser à l’œuvre du plus puissant et du plus hardi des comiques de l’Antiquité. […] Après avoir réussi sur la scène, non sans bien des difficultés et quelques vicissitudes, jouissant de l’amitié du second Lélius et de Scipion Émilien (ce qui lui fit bien des envieux), possesseur d’une maison avec jardin sur la voie Appienne, il voulut voir la Grèce, y étudier de plus près ses sources et grossir son trésor : il partit et ne revint pas ; il mourut au retour du voyage, avant d’avoir revu l’Italie. […] La fin du récit n’est plus que pour dire que le mariage de Pamphile étant manqué par l’éclat de cette scène, et le beau-père Chrémès ayant retiré sa parole, le bon père Simon dissimule encore vis-à-vis de son fils, afin de l’éprouver jusqu’au bout, et bien déterminé à toute extrémité à le gronder d’importance, s’il le trouve rebelle à sa volonté. […] Théâtre d’Aristophane, scènes traduites en vers français, par M.
Dans L’Education sentimentale, Flaubert a mis en scène, avec un art singulier, des personnages qui, déformés par une fausse conception d’eux-mêmes, ne relèvent précisément ni du drame ni de la comédie ou qui, au regard d’une observation plus aiguisée, confinent à l’un et à l’autre. […] Frédéric Moreau sous l’influence du romantisme, s’est formé de l’amour un idéal qu’il veut réaliser en une mise en scène dont il sera le héros. […] Si donc Emma Bovary, telle que le romancier la met en scène, se montre en quelque mesure déterminée par les circonstances, il n’en existe pas moins, au premier plan de sa psychologie, une prédisposition personnelle à laquelle il convient d’accorder la première place. […] C’est ainsi que Homais offre, sur une scène beaucoup plus vaste, un spectacle analogue à celui que Molière inventa avec son bourgeois gentilhomme. […] Sous cette première allégorie que Flaubert au moyen de ses deux bonshommes a mise en scène avec une force comique incomparable, on trouve, a-t-on dit, un autre symbole plus élevé et d’un pessimisme en apparence plus définitif.
Le Guarini avoit sçu disposer le théâtre de façon, que, sans aucun changement de décoration, on voyoit le temple au-dessus de la montagne, la grotte au pied & le vallon où se passent toutes les scènes. […] Telles sont une infinité de comparaisons longues & par conséquent languissantes, des scènes dont l’excessive prolixité fatigue ; beaucoup de jeux de mots reprouvés dans notre langue. […] Quoique la scène soit en Arcadie, l’auteur fait ses personnages trop savans & trop instruits des grands systêmes de l’ancienne Philosophie. […] L’intrigue est naturelle, la scène animée par les actions qui s’y passent, les mœurs sentent l’antique ; le langage est noble & poétique sans être affecté, les personnages sont intéressans. […] Brumoi, a été lu avec plaisir & peut l’être avec fruit par ceux qui veulent travailler pour la scène.
Mais elle ne contient guère qu’une grande scène proprement dramatique : la scène entre Jocaste et ses deux fils. […] Il recule jusqu’au quatrième acte la grande scène, la scène capitale, entre, Jocaste et ses deux fils (comme, plus tard, dans Bérénice, il retardera jusqu’au quatrième acte la rencontre décisive des amants). […] À première vue, le sujet comportait, outre un ou deux monologues de Titus, deux grandes scènes seulement : la scène d’explication entre les deux amants, et la scène du sacrifice. […] Admirable scène ; tous deux souffrent tant ! […] Au quatrième acte, la « scène à faire ».
La scène des réceptions officielles, la description d’une émeute réprimée par la force armée, la scène d’amour (bien risquée !) […] Avant de fermer le volume, je transcris encore une scène toute charmante de vérité. […] Je reproduirai la scène d’atelier suivante, à l’appui de mon opinion. […] Maizeroy cette épouvantable scène. […] Je passe sur des scènes admirables de dignité, d’émotion, et j’arrive au dénouement.
« J’arrivai chez moi, dit-il, à minuit ; la scène de famille qui m’attendait était très propre à répandre une illumination joyeuse au milieu de quelque roman fantastique. […] C’est à cette époque qu’il écrivit son premier ouvrage pour la scène, les Brigands. […] Des lettres du directeur des théâtres de Mannheim le rappellent dans cette ville avec un traitement de cinquante louis par an, salaire exigu de ses travaux pour la scène. […] Or le copiste et l’imprimeur du théâtre de Weimar, nommé Vulpius, avait des rapports de service fréquents et habituels avec Goethe, à la fois ministre, auteur et directeur de la scène. […] Ils concertent ensemble les moyens de la faire dignement représenter sur la scène de Weimar.
— Vous, couper scène du chien, dit-il aux auteurs. […] Scène première… . » — Ah ! […] — un rôle où il y avait la scène de folie, cette fameuse scène favorable à l’exhibition des belles chevelures ; — un rôle à rires et à larmes. — Elle a refusé cette magnifique création. — Ô la petite malheureuse ! […] Mais ce rajeunissement de l’homme par la jeunesse d’une nature en floraison est une idée poétique, une fiction, si on veut, mais une fiction pleine de charme et qui amène une scène d’amour, une vraie scène d’amour comme on n’en avait pas entendu au théâtre depuis le dialogue de Valentin avec Cécile, dans Il ne faut jurer de rien ! Cette scène seule suffirait pour justifier le titre de la Jeunesse que M.
La scène était elle-même divisée en deux parties inégalement exhaussées. […] Le premier il mit en scène cette gracieuse féerie d’Obéron qu’a immortalisée Shakspeare. […] On nous excusera de citer cette scène. […] Dans Shakspeare, les scènes brusques et sans liaison offrent quelque chose de terrible et d’inattendu. […] Milton ne fut point mêlé à cette scène d’horreur.
CARLSRUHE 15 Février : Concert-Wagner : Scène finale du premier acte de Parsifal, scène finale de la Gœtterdæmmerung, troisième acte de Parsifal. […] 21 Mars : Concert du Palais de Cristal : Scène finale de la Walküre. […] Donner sur une scène française — ou, tout au moins, sur une scène de langue française — une des œuvres les plus hardies et les plus originales du hardi novateur ; la monter avec un soin jaloux des moindres détails de la mise en scène et de l’interprétation vivante ; commencer à mettre les chanteurs français, enclins à parader dans le style italien, aux prises avec la musique d’action ; obliger les chœurs à prendre part à la comédie, à y jouer franchement un rôle : ce n’est pas seulement plaire aux connaisseurs désintéressés, c’est aussi hâter l’avènement d’un art de sincérité, de liberté, d’émotion et de logique. […] Wagner ne vient-il pas à son heure succéder à Meyerbeer dont l’étoile pâlit sur toutes les scènes du monde, y compris celle de l’Opéra de Paris ? […] En Allemagne, il n’est guère de séance musicale sans une ouverture ou une scène de Wagner : le Mois Wagnérien ne notera, de l’Allemagne, que les concerts spécialement wagnériens.
Elle accepte l’époux que son père lui offre, et, dans une admirable scène, elle bénit le Hollandais agenouillé qui voit se rouvrir le ciel dans les yeux angéliques de Senta. […] Mais cette mélodie doit-elle être seulement chantée par les personnages indépendamment de l’orchestre, ou doit-elle être fournie par l’orchestre tandis que les personnages, surla scène, parlent et agissent ? […] Les personnages, sur la scène, parlent et agissent ; l’orchestre, quelque part, nous exprime leurs émotions : ces émotions, en effet, veulent, aujourd’hui, être exprimées par des complications polyphoniques et contrapuntiques que l’orchestre seul peut fournir ; et l’on peut ajouter des voix à cet orchestre si l’on juge nécessaires les timbres de ces voix humaines. […] Ce volume contient 305 pages : d’abord une préface où est expliquée l’intention des auteurs ; puis onze chapitres sur chacun des onze drames de Wagner ; trois chapitres spéciaux sur « le musicien, — le poète dramatique, — le metteur en scène » ; enfin, une conclusion sur l’avenir de l’art Wagnérien. […] Dans ces analyses, la pièce est suivie pas à pas, acte par acte, scène par scène ; c’est un compte rendu exact et détaillé, non une analyse d’ensemble.
Il faut pourtant bien convenir que, parmi ces pièces, un très grand nombre ne sont supportables qu’à la lecture, et que, même parmi celles qui peuvent être le plus aisé-meut transportées sur la scène, bien des parties nous étonnent et nous choquent. […] Jules Lacroix de nous avoir rendu possible, on les transportant au théâtre, les belles scènes du Roi Lear.
Un Mathurin Regnier, qui lui tomba sous la main, lui ouvrit une copieuse veine de style franc et nourrissant qu’il versa sans tarder sur la scène du corps de garde et du cabaret borgne dans Don Paez. […] Ce tableau d’alcôve au retour du bal, la blancheur de l’aube qui fait pâlir le croissant et l’ombre, tandis qu’une femme lasse, couchée et à demi sommeillante, livre aux yeux un bras nu qui pend ; le parfum qu’elle exhale, comme une fleur sous la brise des nuits, ce chant incertain accompagné de guitare au pied du balcon, toute cette scène mystérieuse qui aboutit au soupçon dans le cœur de l’époux, forme une ouverture d’un calme inquiétant, assez approchante, pour l’effet, du début de Parisina. […] Non ; cette main que voilà serait plutôt capable de rougir l’infinité des mers, changeant leur couleur verte en sang. » (Acte II, scène II.) — Et encore (acte V, scène ier ), lorsque lady Macbeth se parle dans son délire, en frottant la tache à sa main : « Il y a ici une odeur de sang toujours ; tous les parfums de l’Arabie ne sauraient purifier cette petite main. » — Et dans l’Œdipe-roi, acte V, scène i, sur les horreurs de la maison de Cadmus : Non, les eaux du Danube et du Phase épanchées Ne laveraient jamais les souillures cachées Dans cet abominable et sinistre séjour… 71. […] Le procédé d’exécution répond tout à fait à ce qu’on peut attendre : une simplicité parfaite, une force continue ; point de pomposo ni de bavardage ; point de réflexions ni de digressions ; quelque chose de droit qui va au but, qui ne se détourne ni d’un côté ni de l’autre, et pousse devant, en marquant chaque pas, comme un bélier sombre ; point de vapeurs à l’horizon ni de demi-teintes, mais des lignes nettes, des couleurs fortes dans leur sobriété, des ciels un peu crus, des tons graves et bruns ; chaque circonstance essentielle décrite, chaque réalité serrée de près et rendue avec une exactitude sévère ; chaque personnage conséquent à lui-même de tout point ; vrai de geste, de costume, de visage ; concentré et viril dans sa passion, même les femmes ; et derrière ces personnages et ces scènes, l’auteur qui s’efface, qu’on n’entend ni ne voit, dont la sympathie ni l’amour n’éclatent jamais dans le cours du récit par quelque cri irrésistible, et qui n’intervient au plus que tout à la fin, sous un faux air d’insouciance et avec un demi-sourire d’ironie.