Savez-vous où vous allez avec ce beau système ? […] Je ne sais si, comme on l’assure, M. […] je crois le savoir. […] Or, tout le monde sait, excepté M. […] Personne n’en savait davantage.
Je le saurai mieux après la guerre. […] Le bas-bleu ne saurait être chose si commune. […] Et, vous savez, ça y est. […] Nous ne savons plus du tout. […] Savez-vous comment l’époux apprend l’adultère ?
nous n’en savons rien, pas plus que les chrétiens ne savent sous quelle forme leurs âmes victorieuses et sauvées vivront après la mort. […] La première, je le sais, est une chose réelle ; la seconde, une idée imaginaire. […] Aucun conseil ne saurait être plus perfide. […] La vérité est qu’on n’en sait rien et qu’on n’en peut absolument rien savoir. […] Je n’en sais rien, je n’y suis pour rien.
Il ne sait plus de quel côté faire passer sa route. […] Je ne saurais blâmer M. […] Ainsi il était là tout près d’elle, et elle n’en savait rien, elle n’en pouvait rien savoir. […] nous voudrions en savoir moins encore. […] It is a knowing imp : c’est un petit nain qui en sait trop long.
On savait beaucoup de choses, mais on les savait mal ; c’était un ramas indigeste. […] On ne saurait clore le cercle sans ces deux éléments. […] Je ne saurais l’y voir. […] Comme on l’a dit, ce qui plaisait surtout dans Montaigne c’était son air cavalier ; en le lisant, on se savait bon gré d’en savoir autant que lui. […] Je ne sais ; mais, quoi qu’il en soit, le fait n’en est pas moins avéré.
On sait comment on sort, on ne sait pas comment on rentre. — Oui, répondait le petit lieutenant. […] Je ne sais pas où M. […] Elle seule sait ce qui peut nous rendre heureux. […] Je n’en sais rien. […] Nous ne le savons pas assez.
Personne n’a plus que lui réuni l’abondance des idées & des raisonnemens, la plénitude du savoir & de la raison, aux richesses de l’expression à la variété des tours, & sur-tout à ce sentiment intime qui sait mettre la justice & la vérité dans tout leur jour, les faire aimer même de ceux qu’il combat. […] De l’affaire la plus embrouillée, il sait tirer une proposition unique, qu’il développe avec une supériorité qui intéresse par la maniere, autant qu’elle instruit par le fond. […] Veut-on savoir comment il parvint à se rendre maître de ses talens & à les perfectionner ? […] S’appliquer de bonne heure à la lecture des Historiens & des Philosophes, pour apprendre des premiers l’origine & l’usage des loix, des seconds, la maniere de penser & de raisonner ; tels furent les moyens qu’il jugea propres à le mettre en état de fournir une carriere où l’esprit ne sauroit se soutenir lui seul.
Le talent particulier qu’il a eu de mettre à la portée de tout le monde les matieres les plus abstraites, de revêtir de la clarté & des agrémens du style les sujets les plus ingrats ; de répandre dans ses Ouvrages les connoissances les plus étendues sans affectation, avec ordre & dans la plus grande précision ; de dominer, par l’aisance de son esprit, tout ce qui se présentoit sous sa plume, dans les genres les plus opposés & les plus difficiles ; lui assure la gloire d’une intelligence prompte, fine, profonde, & celle du mérite rare d’avoir su communiquer aux autres, sans effort, ce qui paroissoit, avant lui, au dessus de la pénétration du commun des Lecteurs. […] L’Histoire de l’Académie, aussi bien que les Eloges des Académiciens, forment une espece d’Encyclopédie, où tous les genres de savoir se réunissent, & sont traités d’une manière conforme à leur objet. […] On ne sauroit donc lui refuser la qualité d’esprit universel. Il n’a rien inventé, il est vrai, mais il a su se rendre propres les découvertes des autres, en y ajoutant des traits de lumiere qui n’ont pas peu servi à les faire valoir. […] On sait que cette Traduction excita de grands débats, & que le P.
Dieu le sait ; quant à moi, je l’ignore. […] Tu sais, Orchel, ce qu’aime M. […] elle sait écrire, père Christel ? […] Vous savez que M. […] Non, mais bientôt, bientôt elle saura tout… Il faut que tout se sache !
Un seigneur géorgien avait fait savoir au roi qu’il avait une nièce d’une extraordinaire beauté. […] On la fit savoir au roi. […] Cette considération me fit résoudre à faire incessamment savoir au roi mon retour. […] J’ajoutai à cela de grandes promesses de récompense, comme je savais qu’il fallait faire. […] J’ai tâché plusieurs fois de savoir à combien tout cela se monte sur les registres, car il est marqué et on le sait très-exactement ; mais je n’ai pu le découvrir.
L’esprit positif du siècle apparaît ici, dans l’honneur que rend Froissart à tous ceux qui savent gagner ; c’est le règne de l’argent qui commence. […] D’autres savaient déjà le faire : il s’en dispense, par insouciance. […] Je ne sais combien de choses, du reste, et de gens il a en aversion : grogner est la disposition habituelle de son âme. […] Dans ces cadres convenus, que le siècle mettait à sa disposition, Gerson a su faire entendre des accents personnels. […] Il suit le prince Noire à Bordeaux (1336), le duc de Clarence à Milan (1368) : il voit la Savoir, Bologne, Ferrare, Rome.
Il ne sait pas rendre de monnaie ; veut-il riposter, il tire de sa poche de l’or et pas de sous. […] La religion, c’est savoir et aimer la vérité des choses. […] Quand on ne sait plus créer de cathédrales, on les gratte, on les imite. […] Je sais qu’il est un catholicisme plus adouci qui a su pactiser avec les nécessités du temps et jeter un voile sur de trop rudes vérités. […] Depuis qu’il a vu Dieu, sa langue est embarrassée ; il ne sait plus parler des choses terrestres.
Quelque temps après, un de ses autres collègues des finances, le contrôleur général M. d’Incarville, essaye de faire disparaître quatre-vingt-dix mille écus sur les cinq cent mille ; il ne sait pas que Rosny, depuis un mois, sans en avoir l’air, a pris note de son côté de toutes les dépenses. […] Le chevaleresque historien Froissart ne sait pas ce que c’est que d’être un Français. […] Henri IV, à ce mot, l’arrête et lui dit une vérité : Ce n’est pas là où il vous tient, car je sais que vous ne manquez pas de bonne opinion de vous-même, pour aspirer encore plus haut. […] Daru, que, tout comblé qu’était Sully, il faut lui savoir gré encore de cet unique refus. […] Un jour (1607), Henri IV, étant venu lui parler à l’Arsenal de quelque projet nouveau et s’étant vu désapprouver, sortit en grondant : « Voilà un homme que je ne saurais plus souffrir, dit-il tout haut ; il ne fait jamais que me contredire et trouver mauvais tout ce que je veux ; mais, par Dieu !
Il a de ces notions particulières sur beaucoup de choses ; mais, quant aux faits véritables, on ne saurait trouver plus naïf témoin. […] Sachons comprendre en lui-même chaque héroïsme, et ne rendons pas moins d’hommage à celui de l’ordre invisible. […] Or, la veille de Noël (de 1245) il fit savoir qu’il irait à la messe de grand matin : les seigneurs se trouvèrent de bonne heure dans sa chambre peu éclairée. […] Ce qu’ils savent de ce matin, ils ont l’air de le savoir de toute éternité ; on l’a dit de M. […] Ils savent la raison de tout ; ils ne sont étonnés de rien.
Pourtant, pour qui sait lire, il y a de jolies choses comme partout avec lui, et des aperçus d’homme d’esprit qui font penser. […] Le Rouge et le noir, intitulé ainsi on ne sait trop pourquoi, et par un emblème qu’il faut deviner, devait paraître en 1830, et ne fut publié que l’année suivante ; c’est du moins un roman qui a de l’action. […] qu’il a bien su énumérer les malheurs et petitesses de la province ! […] Beyle, vers ce temps, revenait de Rome, de Civitavecchia, à Paris, et dans le premier moment, craignant le ridicule, il fut tout confus d’un pareil éloge si exorbitant : il ne savait où se cacher. Cependant il vit Balzac et ne lui sut pas mauvais gré d’avoir été ainsi bombardé grand homme.
Le forgeron et sa femme, et l’un des enfants, vous regardent bien en face, mais le vieux père et un autre enfant qu’il a près de lui regardent ailleurs et ont l’air distraits ou occupés par je ne sais qui ou je ne sais quoi qui est de côté. […] Je ne saurais toutefois lui passer de dire que, dans leurs scènes rustiques, ils ont « l’austérité de Poussin dans ses grandes compositions. […] Les chansons, dans son Recueil, sont classées par provinces ; ce classement ne saurait être qu’approximatif, car les chansons voyagent et volent comme les graines à travers l’air. […] Ce joli chant, toutes les fois que je l’entends, air et paroles, me remet en souvenir quelqu’une des belles stances de Racan, ou je ne sais quel sonnet pastoral de Vauquelin de La Fresnaye, un écho de notre âge d’or gaulois. […] Il paraît que les archivistes l’ont découvert en effet ; on a retrouvé un acte notarié qui constate l’existence d’un quatrième frère dont on ne sait rien de plus.
En poétique comme en politique, peuple brillant, aimable et fragile, si engoué, si vite dégoûté, j’ai toujours des doutes, et je ne sais jamais, avec nous, si ce qui est acquis est acquis. […] C’est un prêtre qui ne sait pas le latin. […] Mais pourquoi, Monsieur, ne sais-je pas votre langue ! […] Sa femme ou ses filles, son ami Thomas à soigner, ses deuils fréquents, que sais-je ? […] on le sait de reste. » Le nom et l’amitié de Thomas viennent sans cesse se mêler dans la pensée de Ducis à ces soins affectueux pour Deleyre.
Charles Lenormant mériterait d’être cité aussi à côté d’eux, s’il avait eu autant de goût que d’avidité de savoir et de zèle. […] Celui-ci y joint et y apporte en sus un talent pratique, un art de description qui n’est qu’à lui. […] Lui aussi if est peintre, et il le sait. […] Le mot indicible n’est plus français, depuis que ce nouveau maître en fait de vocabulaire a su tout dire. […] Je sais tout ce qu’on peut dire, tout ce que peut-être j’ai dit moi-même, sur cette peinture écrite.
On ne saurait dire sans une grande impropriété de termes que le prince comte de Clermont ait été l’un des lieutenants du maréchal de Saxe dans ses guerres de Flandre : ce serait lui faire trop d’honneur. […] L’inconvénient pour les personnages en vue, c’est que leurs puérilités, comme leurs moindres fredaines, s’affichent et que tout leur est compté : on ne sait trop qui est le plus aux aguets, de la flatterie ou de la satire. […] L’on ne saurait être, Monsieur, etc. » Et c’est ainsi, en ce temps-là, que se menait la guerre entre adversaires qui savaient vivre : on se rappelle les saluts et les politesses des deux corps d’élite avant les coups de fusil de Fontenoy. […] On ne saurait de prince plus attentif et plus subordonné à son général en chef et le lui témoignant. […] Le gentilhomme fit cette réponse : « Dites-lui qu’elle peut être tranquille, je ne tire qu’aux culs-blancs. » Les culs-blancs, ou le sait, sont une espèce d’oiseau.
On sent que le kleptomane aveugle n’a rien su faire des matériaux volés. […] Il se vante lui-même, sans le savoir peut-être, quand il vante la finesse et l’ondoyance souriante. […] L’auteur sait admirablement tout ce qui peut s’apprendre. […] Le « piédestal » de cet avenir ne saurait être un piédestal ordinaire. […] J’en sais un qui tient à la main « l’inexpérience d’un petit instrument ».
Qui sait si quelque balafre à la joue, ou un œil crevé du côté qu’il nous a caché, n’eût pas totalement changé la physionomie ? […] Je ne sais comment j’appris à lire ; je ne me souviens que de mes premières lectures et de leur effet sur moi… Ma mère avait laissé des romans ; nous nous mîmes à les lire après souper, mon père et moi. […] La sensualité de pinceau, à ce degré, ne saurait déplaire ; elle est sobre encore et n’est pas masquée, ce qui la rend plus innocente que celle dont bien des peintres ont usé depuis. […] Aussi voyez comme, pour sa Julie et son Saint-Preux, il a su les naturaliser dans le pays de Vaud, au bord de ce lac autour duquel n’avait jamais cessé d’errer son cœur. […] Mais ces folies et ces vices de l’homme ne sauraient prévaloir sur les mérites originaux, et nous masquer les grandes parties par lesquelles il se trouve encore supérieur à ses descendants.
« En approfondissant les hommes, on rencontre des vérités humiliantes, mais incontestables », il le sait. Il sait, il sent, pour les avoir éprouvées, les misères de l’homme, et il échappe plus d’une fois à sa noble lèvre des mots trempés d’amertume. […] Et il les a d’autant mieux, notez-le bien, qu’il n’avait guère lu les anciens, ni grecs ni latins, et qu’il ne savait pas leur langue. […] On a discuté sur la religion de Vauvenargues : il me semble qu’à y regarder de bonne foi et sans prévention, on ne saurait pourtant s’y méprendre. […] Vauvenargues, dans tout ce qu’on lit et qu’on sait de lui, apparaît comme un esprit d’une forte trempe, comme une âme d’une grande élévation et un grand cœur.
Homme du monde et du très grand monde, tenant à passer pour tel, réservé, diplomatique et un peu enveloppé, très peu enclin aux confessions, on ne sait presque rien de précis sur ses débuts. […] Les Russes eux-mêmes, dans ce qui concerne leur histoire, et une histoire si contemporaine, ne sauraient avoir ni exprimer un avis indépendant. […] Et puis, il est bon que vous sachiez qu’il n’a jamais plus de force que lorsqu’il a tort. […] On ne sait, par moments, si c’est l’histoire de Russie ou celle de Pologne que retrace l’historien, tant il nous transporte d’abord alternativement de l’un à l’autre pays. […] Cet homme du monde, qui ne semblait qu’un spirituel épicurien, a montré qu’il savait se proposer l’élévation du but, et y diriger avec art tous ses moyens.
Pourtant ne nous inquiétons pas sur ce point outre mesure ; le jour où un grand poète naîtra, il saura se dénoncer lui-même et se faire écouter. […] On sait mieux alors à quelles sensibilités on s’adresse, et comme il est facile de blesser en ne voulant qu’effleurer. Si vous n’en avez pas fait vous-même, vous ne savez pas quel prix tout poète met à ses vers. […] La fable fleurit, comme on sait, et elle a dû même une sorte de reverdissement à l’intervention de M. […] Il a passé depuis dans la presse de province, non sans avoir glissé auparavant dans la petite presse parisienne, anonyme ou pseudonyme, et dans la chronique clandestine : j’en sais quelque chose.
S’il a pu souvent paraître accorder trop à l’esprit gaulois et à la gausserie gaillarde de toutes choses, il sait ici s’élever à un sentiment digne du spectacle qu’il a sous les yeux, et il s’inspire des mânes d’autrefois. […] Du Devin du village de Rousseau dont tout le monde raffolait alors, il juge sans hésiter et en homme qui sait de quoi il s’agit : « C’est une petite misère villageoise, qui est jolie et agréable la première fois, quand on ne la sait pas : quand on la sait, ce n’est plus qu’un lampon et un pont-neuf. […] Quel homme a jamais mieux su manier sa langue dans tous les tons, sublime, moral, tendre, noble ou badin ? Qui a su mieux peindre les situations, enchaîner les événements, perdre et retrouver d’une façon plus naturelle un si grand nombre de personnages, et, par une transition de deux vers, remettre son lecteur au fait de la suite d’une longue histoire racontée dans les chants précédents ? […] On ne peut quitter Rome quand on y est resté au-delà de quelques semaines ; c’est un charme connu de tous les voyageurs, et auquel de Brosses n’échappe pas : « Car il faut que vous sachiez, écrit-il aux amis de Dijon, que les gens ne sont jamais croyables quand ils disent qu’ils vont partir de Rome.
Mme Stern, tout le monde le sait, était une prêcheuse de liberté. […] Son esprit, à angles aigus plus qu’ouverts, n’a jamais su sourire. […] Elle sait l’allemand, cette langue qui dispense de toutes les autres et dans laquelle on peut apprendre jusqu’au sanscrit, comme la lourde Mme Dacier savait le grec. Si elle ne le savait pas, d’ailleurs, que saurait-elle ? […] Nous l’avons dit, malgré le bas-bleu, la blouse, la casquette, le cigare, les défis à, l’opinion chrétienne, Mme Stern, qui a tué son sexe autant qu’elle a pu dans sa personne, a pourtant gardé la chasteté de je ne sais quel goût ; elle n’a pu perdre je ne sais quelle aristocratie, et cette dernière marque de son origine doit la faire cruellement souffrir, quand elle reprend une thèse tombée si bas que personne ne la relève plus.
La poésie eut de bonne heure sa place dans ce concours universel : elle sut se rajeunir et par le sentiment et par la forme. […] Ayant eu l’honneur d’en faire partie à un certain moment et en des temps difficiles, je sais ce qui en est, et j’ai souvent réfléchi et à ce qui s’est fait et à ce qui aurait pu se faire. […] Théodore de Banville a réuni tous ses précédents recueils (moins un), je me suis dit avec plaisir : Voilà un poète, un des premiers élèves des maîtres, un de ceux qui, venus tard et des derniers par l’âge, ont eu l’enthousiasme des commencements, qui ont gardé le scrupule de la forme, qui savent, pour l’avoir appris à forte école, le métier des vers, qui les font de main d’ouvrier, c’est-à-dire de bonne main, qui y donnent de la trempe, du ressort, qui savent composer, ciseler, peindre. […] M. de Banville, dans cette pièce et ailleurs, n’hésite pas à nommer et à saluer, au rang de ses maîtres divins, un poète qui ne nous saurait être indifférent, le vieux Ronsard. « En ce temps-là, je ronsardisais », écrivait l’aimable Gérard de Nerval au début d’une de ses préfaces. […] Je ne sais rien d’aussi touchant dans son recueil, de mieux senti, que les stances de souvenir qu’il a adressées à une fontaine de son pays du Bourbonnais, la Font-Georges : elles me rappellent des stances de Ronsard à la Fontaine Bellerie et surtout celles qui ont pour titre : De l’élection de mon sépulcre.
Je savais que le séminaire d’Amersfoort, dépendant de l’église d’Utrecht, possédait un recueil complet des lettres de la mère Agnès. […] Je ne sais pas de lettre plus propre à faire comprendre le genre de raillerie et parfois d’ironie douce et riante de la mère Agnès que celle qu’elle adressa à son neveu, le célèbre avocat Le Maître, en réponse à ce qu’il lui avait écrit sur ses intentions prochaines de mariage36. […] Il y a une histoire de fabrique de cire et de bougie qui ajoute à ce qu’on savait déjà, et qui prouverait une fois de plus que cette mauvaise langue de Tallemant (lequel n’était qu’un curieux malin et nullement un atrabilaire) n’en a pas trop dit. […] Il faut savoir qu’autrefois du temps de ses guerres, au sac d’une ville, il avait trouvé un enfant abandonné sur un fumier, une petite fille ; il l’avait emportée dans son manteau et en avait pris soin depuis, la faisant élever dans un couvent. […] Nous avons su depuis pourtant qu’il eut quelquefois permission d’y entrer, les jours de Fête-Dieu, en suivant la procession du Saint-Sacrement.
Marle, de nos jours, a su rendre presque ridicule cette espèce de réforme qui, dans une certaine mesure, avait reçu l’approbation de plus d’un grammairien philosophe au xviiie siècle et même au xvie . […] Je crois savoir que M. Firmin Didot, qui n’est pas un utopiste et qui sait le grec, aurait fort envie d’imprimer ces mots plus simplement dans une nouvelle édition revue et corrigée du dictionnaire de l’usage, telle qu’on l’attend et qu’on l’espère bientôt de l’Académie française après un quart de siècle d’intervalle. […] Le Régent, auquel on déféra un moment cette affaire et qu’une députation de l’Académie alla trouver dix-huit mois après la sentence, pour savoir s’il y avait lieu à révision, envoya à peu près promener messieurs des quarante. […] c’est ce qu’on ne sait pas.
Il y fit tout d’abord révolution, et lors même qu’on ne se tiendrait pas aux résultats auxquels il s’est arrêté, il faudrait lui savoir gré d’avoir si puissamment remué le champ des esprits. […] A-t-il su réellement le faire aussi entier, aussi parfait que possible ? […] Il savait mon fonds d’admiration pour sa nature de talent, et qu’avec lui, dans les occasions, tout en me permettant parfois de le contredire, j’observais les rangs. […] On ne saurait dire qu’elle lui empruntait de sa modération et de sa sagesse ; elle eût été femme à lui en prêter. […] Croyez-bien, — ou plutôt laissez-moi être persuadé que vous le saviez déjà, — que votre pensée n’a cessé un moment de m’être présente pendant que je m’occupais de l’illustre ami que nous avons tous perdu.
Indirectement et à travers eux, un peu des singularités psychologiques que j’ai essayé de fixer ici pénètre jusqu’à un plus vaste public ; et n’est-ce pas de pénétrations pareilles qu’est composé ce je ne sais quoi dont nous disons : l’atmosphère morale d’une époque ? […] Assurément, il l’eût mieux dit lui-même, avec plus de pleurs dans la voix, et je ne sais quoi de plus navré, de plus abandonné, de plus démissionnaire dans toute sa personne ; mais enfin, si ce serait un scandale, ou plutôt une espèce d’obscénité, que de voir un Baudelaire en bronze, du haut de son piédestal, continuer de mystifier les collégiens, il faut bien que quelqu’un le dise. […] Henri de Régnier Non seulement Baudelaire fut un poète original et admirable, égal aux plus grands, avec je ne sais quoi d’une saveur captieuse et d’un tour magnifique, un linguiste excellent, mais encore un esprit qui eût, si l’on peut dire, de l’architecture. […] Gustave Kahn Tu sus le grand sanglot des jets d’eau, Les affres des absences loin des terrains bleus Tout parfumés d’essence et gais de pagnes bleus ; Tu sus ce qu’on peut savoir de nostalgique. […] Armand Silvestre Ô jardinier des fleurs du Mal, ô Baudelaire, Qui, des venins amers aux lis sombres cachés, Sus tirer la liqueur exquise des péchés.
Pour ceux-là, ce qui est bon pour une société ne saurait s’appliquer aux autres. […] Il faut pour cela un critère qui dépasse l’individu et que les monographies les mieux faites ne sauraient, par conséquent, nous fournir. […] Nous savons, en effet, que les sociétés sont composées de parties ajoutées les unes aux autres. […] On sait, en effet, que ces parties constitutives dont est formée toute société sont des sociétés plus simples qu’elle. […] Nous avons supposé, en effet, que chaque type supérieur était formé par une répétition de sociétés d’un même type, à savoir du type immédiatement inférieur.
On sait presque aujourd’hui, cependant, à quoi s’en tenir sur ce fonds de vérité depuis les indiscrétions épistolaires de Sismondi qui a arraché les masques. Je savais dès longtemps beaucoup de ces choses que nous a dites Sismondi : cela me met à l’aise pour le compléter. […] Intelligence supérieure, il se rendait compte de tout ; peintre incomplet, il n’eût su tout rendre, mais plume habile, déliée et pénétrante, il trouvait moyen d’atteindre et de fixer les impressions intérieures les plus fugitives et les plus contradictoires. […] Il a provoqué de sa part des sacrifices et un absolu dévouement dont presque aussitôt il ne sait que faire. […] On sait en effet qu’attaché de bonne heure à Mme de Staël par un sentiment plus vif encore et plus tendre que l’admiration, il avait voulu, à une certaine heure et quand elle fut libre, l’épouser, lui donner son nom et qu’elle s’y refusa absolument : il lui aurait semblé, à elle, en y consentant, déroger à quelques égards, faire tort à sa gloire, et, comme elle le disait gaiement, désorienter l’Europe.