C’est la situation de plus d’une fille d’Ève, carthaginoise ou non ; c’était un peu celle de Mme Bovary au début, les jours où elle s’ennuyait trop et où elle s’en allait solitaire à la hêtrée de Banneville : « Il lui arrivait parfois des rafales de vent, des brises de la mer qui, roulant d’un bond sur tout le plateau du pays de Caux, apportaient jusqu’au loin dans les champs une fraîcheur salée… » On se rappelle ce charmant passage. […] Spendius, qui méprise les dieux étrangers et qui ne croit qu’à l’oracle de son pays, lui persuade qu’une fois maître du mystérieux péplum, il deviendra presque immortel et invincible, et par conséquent possesseur aussi de Salammbô. […] Les ennuis du général gaulois durant ce siège insipide de Tunis, son dégoût de cette armée de nègres imbéciles qu’il commande, son regret de n’avoir pas déserté aux Romains avec ses compagnons en Sicile, son découragement moral et physique et son mal du pays, nous sont rendus également avec des couleurs et une harmonie fort savantes.
Autant le faux et fade inédit est méprisable, autant l’inédit qui en vaut la peine est curieux et amusant ; c’est un voyage dans un pays neuf : l’esprit ennuyé et fatigué de croupir sur les mêmes objets s’y renouvelle et s’y rafraîchit. […] Alfieri s’était enhardi enfin ; il avait été présenté à la comtesse et, depuis deux ans environ, il était auprès d’elle, selon les usages du pays, sur le pied de cavalier servant. […] Certes, cet homme de haut talent et, jusqu’à un certain point, de génie, de noble aspect et « d’une figure avantageuse » (ainsi en parlent ceux qui l’ont vu et qui ne songeaient point à faire, comme aujourd’hui, des caricatures à tout propos) ; cet homme à l’âme ardente, élevée, d’un esprit libre, d’un caractère indépendant et fier, qui n’avait pu se plier à la vie de Turin, et qui n’hésita pas, en renonçant à son pays, à sacrifier les deux tiers de sa fortune pour se mieux dévouer à l’objet de son culte ; le poète qui, dans la Dédicace de Myrrha, s’étonnant d’avoir tant tardé à nommer publiquement celle qui l’inspire, lui disait : « Ma vie ne compte que depuis le jour qu’elle s’est enlacée à ta vie » ; un pareil homme méritait que la comtesse d’Albany, déçue et frappée dans sa destinée, crût elle-même s’honorer par un tel choix, et ne pas perdre, même aux yeux du monde, en échangeant royauté contre royauté.
Dans toute la première partie de la campagne, qui se termine à la victoire d’Hastenbeck, le maréchal d’Estrées lutte contre les difficultés qui naissent de la nature du pays, du défaut des subsistances, et du propre désordre de son armée, surchargée d’officiers généraux inutiles, d’équipages fastueux et parasites. […] quelle influence eût-il exercée, le cas échéant, dans les futures destinées de son pays ? […] Dans une lettre du 18 juin à son père, cinq jours avant la bataille de Crefeld, M. de Gisors écrivait : « Je n’ai pu jusqu’ici vous parler à cœur ouvert ; vous verrez avec amertume que, si les choses demeurent dans l’état où elles sont, il n’y a pas le moindre succès à se promettre ; les plus grands malheurs sont à craindre, au contraire M. le comte de Clermont, dépourvu de toute connaissance du pays, incapable de former aucun projet par lui-même, ne veut être constamment gouverné par personne, et cependant se rend toujours l’avis du dernier.
Sa famille, comme le nom l’indique, était d’origine italienne30, mais depuis longtemps établie dans le pays de Vaud. […] Pendant ces travaux où il faisait preuve d’habileté pratique et de connaissance des détails, il avait l’œil aux grands événements qui se déroulaient et qu’il considérait de haut et d’ensemble comme d’un belvédère, ou mieux encore comme du centre d’une fournaise ; car la Suisse, en ces années d’occupation et de déchirement, devenue un champ de bataille dans toute sa partie orientale, offrait « l’aspect d’une mer enflammée. » Jomini y suivit de près les fluctuations de la lutte, les habiles manœuvres de Masséna pendant les sept mois d’activité de cette campagne couronnée par la victoire de Zurich, les efforts combinés de ses dignes compagnons d’armes, les Dessolle, les Soult, les Loison, les Lecourbe : ce dernier surtout « qui avait porté l’art de la guerre de montagne à un degré de perfection qu’on n’avait point atteint avant lui. » Mais, s’il estimait à leur valeur les opérations militaires, il ne jugeait pas moins les fautes politiques, et ce qu’il y avait de souverainement malhabile et coupable au Directoire à avoir voulu forcer la nature des choses, à avoir prétendu imposer par décret une unité factice à treize républiques fédérées, à s’être aliéné une nation amie, à avoir fait d’un pays neutre, et voué par sa configuration à la neutralité, une place d’armes, une base d’opérations agressives, une grande route ouverte aux invasions. […] C’était, selon lui, « l’unique moyen de poser le grand problème, de manière à le résoudre. » Son esprit juste, son jugement essentiellement modéré, en rabattront assez plus tard et bientôt, dès après Iéna et à partir d’Eylau, dès qu’il verra poindre et sortir les fautes et les exagérations du système nouveau et du génie qui l’avait conçu ; il dira alors, en rentrant dans la parfaite vérité : « Loin de moi la pensée de décider si le roi légitime de la Prusse, ne voulant que défendre son trône et son pays, pouvait provoquer, dès 1756, cette révolution immense dans l’art militaire qu’un soldat audacieux autant qu’habile introduisit, quarante ans après, par la force des événements qui l’entraînait !
Le digne et sincère amant de la gloire propose un beau traité au genre humain ; il lui dit : « Je consacrerai mes talents à vous servir ; ma passion dominante m’excitera sans cesse à faire jouir un plus grand nombre d’hommes des résultats heureux de mes efforts ; le pays, le peuple qui m’est inconnu aura des droits aux fruits de mes veilles ; tout ce qui pense est en relation avec moi ; et dégagé de la puissance environnante des sentiments individuels, c’est à l’étendue seule de mes bienfaits que je mesurerai mon bonheur ; pour prix de ce dévouement, je ne vous demande que de le célébrer, chargez la renommée d’acquitter votre reconnaissance. […] Enfin, l’on pouvait être étonné, par conséquent entraîné ; et des hommes croyaient qu’un d’entre eux était nécessaire à tous ; de là les grands dangers que courait la liberté, de là les factions toujours renaissantes, car les guerres d’opinions, finissent avec les événements qui les décident, avec les discussions qui les éclairent ; mais la puissance des hommes supérieurs se renouvelle avec chaque génération, et déchire, ou asservit la nation qui se livre sans mesure à cet enthousiasme ; mais lorsque la liberté de la presse, et ce qui est plus encore, la multiplicité des journaux rend publiques chaque jour les pensées de la veille, il est presque impossible qu’il existe dans un tel pays ce qu’on appelle de la gloire ; il y a de l’estime, parce que l’estime ne détruit pas l’égalité, et que celui qui l’accorde, juge au lieu de s’abandonner ; mais l’enthousiasme pour les hommes en est banni. […] Mais de quelque manière qu’on considère ces réflexions, je reviens aux considérations générales qui s’appliquent à tous les pays et à tous les temps sur les obstacles et les malheurs attachés à la passion de la gloire.
En me retournant, je fus surpris de voir le duc de Laforce en habit de garde national, la baïonnette au bout du fusil, marcher résolument et plein d’enthousiasme patriotique derrière mon cheval ; cela me frappa : je sentis qu’un pays où l’élite de la jeunesse opulente se dévouait ainsi par l’énergie du sang pour sauver l’ordre au risque de sa vie ne périrait jamais. […] Lefèvre, que j’avais connue et admirée dans ce pays de tous les prodiges. […] Il parut alors changer de principes en changeant de rôle : il émigra, non pas pour combattre son pays, mais pour se réfugier dans les larmes de ceux qui, en voulant faire beaucoup de bien, ont ouvert la porte à beaucoup de mal.
L’Écosse, durant tout ce temps, ne lui parut que comme un pays barbare et sauvage, qu’elle espérait bien ne jamais revoir, ou du moins ne jamais habiter. […] Deux fois il fut trouvé caché sous le lit de la reine, et, à la seconde fois, elle perdit patience et le mit entre les mains de la justice du pays. […] Elle l’aimait si follement (avril 1567) qu’elle disait, à qui voulait l’entendre, « qu’elle quitterait la France, l’Angleterre et son propre pays, et le suivrait jusqu’au bout du monde, vêtue d’une jupe blanche, plutôt que de se séparer de lui ».
Pourvu qu’on conserve le caractère du lieu, il est permis de l’embellir de toutes les richesses de l’art ; les couleurs et la perspective en font toute la dépense : cependant il faut que les mœurs des acteurs soient peintes dans la même scène, qu’il y ait une juste proportion entre la demeure et le maître qui l’habite, qu’on y remarque les usages des temps, des pays, des nations. […] Dites : Une jeune princesse est conduite sur un autel pour y être immolée ; mais elle disparaît tout à coup aux yeux des spectateurs, et elle est transportée dans un pays où la coutume est de sacrifier les étrangers à la déesse qu’on y adore. […] Quelques années après, le frère de cette princesse arrive dans ce pays ; il est saisi par les habitants et sur le point d’être sacrifié par les mains de sa sœur.
Babou est né entre Toulouse et les Pyrénées, dans ce pays où la domination romaine a laissé des traces aussi profondément enfoncées que les casques, les épées et les grands ossements — grandia ossa — qu’on y retrouve dans le sol, et ce sont ces vestiges d’une influence païenne, qui ont résisté à quatorze siècles de christianisme, que l’auteur des Païens innocents a voulu peindre. […] Si, un jour qui n’est pas très éloigné dans sa vie littéraire, il y eut pour Hippolyte Babou des Païens innocents, — dans le pays des romans, il est vrai, qui ne peuvent jamais (c’est sa théorie) être trop romanesques, — il n’y a pas à ses yeux de sots innocents sur le terrain de la réalité. […] Les Païens innocents ; Lettres satiriques et critiques, avec un défi, au lecteur (Pays, 17 novembre 1858 ; 8 août 1860).
L’envie et les autres passions se conservent en ces pays-là ; du moins, il me semble que Didon s’enfuit dès qu’elle aperçoit Énée ; quoi qu’il en soit, n’y allons que le plus tard que nous pourrons. […] Villars, âgé de plus de quatre-vingts ans, fut chargé d’aller commander en Italie contre l’empereur les armées combinées de France, d’Espagne et de Sardaigne ; les reines de ces trois pays lui donnèrent chacune une cocarde qu’il mit chevaleresquement à son chapeau.
On a vu quelles saines idées il a su remettre en vigueur dans le gouvernement de son pays ; mais on ne peut disconvenir qu’il ne poussât théoriquement un peu loin les conséquences de son excellente réforme républicaine, ou plutôt qu’il n’en restreignît les maximes à une simplicité trop élémentaire. […] Ce qui manque tout à fait à Jefferson, dans ses jugements sur notre pays, c’est, selon l’observation de M.
L’écrivain allemand, qui résidait presque officiellement chez nous durant la Restauration (car à toutes les époques nous avons eu en France un écrivain allemand qui a résidé), M. le baron d’Eckstein, homme de grand savoir et d’une véritable étendue d’esprit, tenait tout à fait par ses études et ses liaisons au parti des Stolberg, des Frédéric Schlegel, des artistes et philosophes catholiques de son pays. […] Heine est au fond poète et poète de son pays, nous donne un vif regret de ne pouvoir l’apprécier dignement par ce côté.
Aujourd’hui que le Globe est placé plus qu’il ne l’a jamais été depuis la révolution de Juillet sur un terrain solide et nettement dessiné ; aujourd’hui que sa nouvelle position en politique, en économie, en philosophie, en art et en religion, devient de plus en plus appréciable et notoire ; aujourd’hui enfin, pour tout dire, que le Globe est le journal reconnu et avoué de la doctrine saint-simonienne ; nous, qui ne l’avons abandonné dans aucune de ses phases, nous qui avons assisté et contribué à sa naissance il y a sept ans, coopéré à ses divers travaux depuis lors, qui avons provoqué et produit plus particulièrement ses transformations récentes ; nous qui avons suivi toujours, et, dans quelques-unes des dernières circonstances, dirigé sa marche ; qui, sciemment et dans la plénitude de notre loyauté, l’avons poussé et mis là où il est présentement, nous croyons bon, utile, honorable de nous expliquer une première et dernière fois par devant le public, sur les variations successives du journal auquel notre nom est demeuré attaché ; de rendre un compte sincère des idées et des sentiments qui nous ont amené où nous sommes ; et de montrer la raison secrète, la logique véritable de ce qui a pu sembler pur hasard et inconsistance dans les destinées d’une feuille que le pays a toujours trouvée dans des voies d’honneur et de conviction. […] Et d’ailleurs les circonstances politiques devenant de jour en jour plus pressantes, le principe, qui n’aurait dû servir que d’instrument à prendre ou à laisser, devenait lui-même une arme de plus en plus chère, un glaive de plus en plus indispensable et infaillible ; le but lointain d’association et d’unité s’obscurcissait derrière le nuage de poussière que soulevaient les luttes quotidiennes ; car le Globe s’y lança sans hésiter dès que les besoins du pays lui parurent réclamer une pratique plus active ; mais ses tentatives de science générale y perdirent d’autant ; ce sentiment inspirateur, cette tendance générale et ce but d’avenir que nous signalons plus particulièrement ici s’éclipsèrent devant une application directe à la situation politique du moment, et, dans la préoccupation naturelle des rédacteurs comme du public, notre journal parut se réduira au travail du principe de liberté jouant et frappant dans toutes les directions.
. — Souvent il lui est arrivé de se trouver à une courte distance de sa demeure et de ne pouvoir reconnaître son chemin qu’après de longs efforts de réflexion ; deux ou trois fois, il s’assit sur la route, désespérant de retrouver sa maison, et se mit à pleurer à chaudes larmes. » Un autre malade130 écrit : « J’avais horreur d’aller à Divonne, pays nouveau pour moi. […] Il faut distinguer cette première et profonde impression de toutes les autres qui vont suivre. » — En effet, dans ce premier stade, les sensations nouvelles étaient trop nouvelles ; elles n’avaient pas été répétées un assez grand nombre de fois pour faire dans la mémoire un groupe distinct, une série cohérente, un second moi ; telle est la chenille dont nous avons parlé, dans le premier quart d’heure qui suit sa métamorphose en papillon ; son nouveau moi n’est pas encore formé, il est en train de se former ; l’ancien, qui n’éprouve que des sensations inconnues, est conduit à dire : Je ne suis plus, je ne suis pas. — « Plus tard et dans une seconde période, dit notre observateur, lorsque par un long usage j’eus appris à me servir de mes sensations nouvelles, j’avais moins d’effroi d’être seul et dans un pays que je ne connaissais pas ; je pouvais, quoique avec difficulté, me conduire ; j’avais reformé un moi ; je me sentais exister, quoique autre. » Il faut du temps pour que la chenille s’habitue à être papillon ; et, si la chenille garde, comme c’était le cas, tous ses souvenirs de chenille, il y a désormais un conflit perpétuel et horriblement pénible entre les deux groupes de notions ou impressions contradictoires, entre l’ancien moi qui est celui de la chenille, et le nouveau moi qui est celui du papillon. — Dans le second stade, au lieu de dire : Je ne suis plus, le malade dit : Je suis un autre.
Jésus put voir ce culte se déployer avec toute sa splendeur dans le pays de Tyr et de Sidon, à Césarée de Philippe, et dans la Décapole 647. […] Je crois que les païens de Galilée se trouvaient surtout aux frontières, à Kadès, par exemple, mais que le cœur même du pays, la ville de Tibériade exceptée, était tout juif.
La France est alors offerte aux autres pays d’Europe comme le modèle des peuples paisibles et faciles à gouverner. […] Il n’est pas certain que la vitesse de l’évolution soit la même en tout pays ; les variations du goût peuvent avoir un cœfficient national.
C’est d’abord qu’on a employé une mauvaise méthode : on a étudié cette influence du monde extérieur sur les grands hommes, qui sont des êtres d’exception, qui ont le plus souvent voyagé, quitté leur pays, qui, par conséquent, appartiennent à plusieurs milieux. […] Les images qu’un écrivain préfère, les réminiscences qui viennent spontanément sous sa plume, montrent assez quel est le pays qui l’a le plus séduit, le plus ému.
Pour être rempli d’une manière satisfaisante, il ne falloit rien moins qu’un homme qui eût toujours vécu dans les meilleures compagnies, qui possédât parfaitement sa langue, qui la parlât sans laisser entrevoir le moindre défaut d’organe, de pays, d’ignorance & de mauvaise éducation. […] En voulant tous deux ramener l’orthographe à la prononciation usitée, ils ne la ramenèrent qu’à la prononciation de leur pays ; & ce qu’il y eut de plaisant, c’est qu’ils se la reprochèrent, & que chacun crut avoir de son côté la véritable & seule manière de bien prononcer.
Tout arrive en France, disait Talleyrand après La Rochefoucauld, mais qu’un descendant du saint du Poitou écrive une Histoire des maîtresses du Régent (de Lescure l’a annoncée) et se fasse l’éditeur de La Grange-Chancel, cela pourrait étonner même dans un pays où tout arrive, car ceci semble plus que tout. […] Les Philippiques, avec des notes historiques et littéraires par de Lescure (Pays, 22 novembre 1858).
Touchant aux lakistes contemporains par une extrémité de son talent, et par l’autre aux affectés de tous les temps et de tous les pays, il a du moins la passion mêlée à tout cela, et si on l’applaudissait chez les Cathos, les Madelons et les Philamintes des vieilles sociétés grimacières, il y étoufferait ! […] Dernières poésies (Pays, 22 décembre 1857).
Je suis persuadé que dans les pays scientifiques le socialisme se transformera. […] Je suis persuadé que dans les pays « latins », comme on dit, dans les pays de sensibilité et d’imagination, dans les pays littéraires, il se transformera aussi, mais moins, et restera une foi et une religion ; et que c’est précisément pour cela qu’il y restera fort. […] La pensée dernière qui s’en dégage, c’est que « les pays latins » sont les meilleurs bouillons de culture du socialisme ; mais que, de tous les pays latins, la France est celui qui est destiné à être le plus tard profondément envahi par lui. […] N’est-il pas vrai, Vendée, Ô vieux pays breton ? […] Les messieurs n’ont donc rien à faire dans ce pays-là ?
Dans un pays où il y a de la bonne conversation il se fait aussi de la bonne critique. […] Ne souhaitons pas, au pays de La Fontaine, que la critique-gland soit à la place de la critique-citrouille, et réciproquement. […] Un ministre dit : Le pays… Un parlementaire dit : Mon groupe… Un jeune écrivain dit : Ma génération… Et cela répond évidemment à une réalité. […] Pendant deux cents ans les écrivains eux-mêmes paraissent ignorer qu’ils sont d’un pays déterminé. […] Mais l’idée et le sentiment des pays et des racines sont restés ensuite incorporés durablement à la critique.
Le bon Dieu, lui aussi, fait parfois, pour se distraire, un tour dans ce beau pays de Gascogne. […] En effet, on la rencontre dans des chansons du pays messin et de la Bretagne et dans un conte chinois. […] Je viens de voir du pays. […] Il n’y a pas de chose qui, en tout temps et en tout pays, y soit aussi sujette que l’amour. […] On dit qu’il va, par le pays latin, suivi de cinquante poètes, ses disciples.
Voici la raison du phénomène qui me rend ce jeune feuilletoniste du Pays tour à tour insupportable et sympathique M. […] Albéric Second, en cette circonstance, me rappelle un bourgeois de mon pays, excellent homme, du reste ! […] Scudo, né au pays de M. […] C’est aussi l’une des qualités du critique du Pays et de la France musicale. […] Je suis Français ; mon pays avant tout !
Wismes, Gaëtan de (1861-1944) [Bibliographie] La Chanson du pays (1895). — Heures paisibles (1896).
Bientôt la Terreur qui rend la France inhabitable, le fixe dans son pays d’adoption. […] Élevée dans ce pays un peu sauvage, elle en avait beaucoup aimé la nature sévère et triste. […] Il a, d’ailleurs, laissé peu d’imitateurs dans son pays. […] Le caractère du pays qu’il habitait se prêtait à cette illusion. […] Un poète très apprécié dans son pays, M.
Ce Livre a eu plusieurs éditions, en France & dans les pays étrangers.
Victor Billaud ont été inspirées par les beautés naturelles ou les coutumes pittoresques de son pays natal et révèlent une rare délicatesse de goût et de sentiment.
La religion du colonel Wildman n’est pas la religion du pays. […] Pour atteindre ce but, il n’a pas craint de prodiguer l’or de son pays et d’engager l’avenir ; il a soudoyé l’Europe et déchaîné contre la France, rivale de l’Angleterre, des armées aussitôt réunies que dispersées. […] Jamais la philosophie, dont M. de Ségur voulait entretenir son auditoire, n’a parlé dans aucun temps, dans aucun pays une langue aussi confuse. […] Que le poète anglais s’adresse à l’histoire de son pays ou à l’histoire romaine ; qu’il peigne Henri VIII ou Coriolan, Richard III ou .Iules César, il se montre constamment un et varié. […] Si le pays se résigne à comprendre qu’il est dans une fausse voie, qu’il a besoin d’un sauveur, le poète transfiguré se résignera courageusement à l’accomplissement de sa mission.
Barbier, Paul (1858-1944) [Bibliographie] Le Pays natal (1899). — Le Soldat (1892).
Charles Fuster Ce petit livre (Les Matins roses) est né au pays du Morvan, dans la solitude de la campagne.
Talleyrand-Périgord, Maurice de (1843-1917) [Bibliographie] Au pays du silence (1895).
De tous les Voyageurs qui ont écrit sur les pays qu’ils ont parcourus, il n’en est pas dont les Mémoires soient plus curieux.