Il aurait pu danser son cours au lieu de le parler, et c’eût été la danse… du Chasles ! […] Il parle simplement, comme un homme du monde, spirituellement, comme il écrit… et malheureusement pour dire les mêmes choses à peu près. […] J’ai parlé plus haut de Sénèque comme d’un chrétien anticipé, et que saint Paul, pour qu’il le fût, n’avait pas besoin de convertir ; — de Sénèque, qui, par parenthèse, fut à son époque un éclectique et un sceptique comme M. […] On en parlait avec mépris, et on jeûnait le jour du Sabbat. […] Gaston Boissier en a, mais il faut une lumière surnaturelle pour parler des choses surnaturelles, et, aux yeux de ceux qui y croient, il est assis à l’ombre de la mort.
En vain le nouvel historien parlera-t-il de calomnies et de la nécessité d’en purifier une grande mémoire. […] Après l’avoir lue, personne, excepté le père Theiner, ce singulier écrivain en l’honneur et au profit de la papauté, qui parle pour elle précisément comme ses ennemis, ne pourrait douter du mal immense produit par la condescendance de Clément XIV aux cabinets qui lui demandèrent l’abolition des jésuites. […] Et quant à ce besoin des temps dont nous parle le P. […] ce n’est pas nous qui appuierons une supposition si terrible… mais ce qu’il est impossible de taire quand on parle du livre du P. […] Ce n’est point à nous de donner des leçons à un prêtre ; nous ne parlerons donc pas ici de l’outrageant langage dont le P.
C’est un plaisir que de l’entendre raisonner sur les horribles agitations d’un certain pays qu’elle connaît bien… (la cour)… c’est une plaisante chose que de l’entendre causer sur tout cela… Nous parlons très souvent de vous. […] Voltaire, qui, à la vérité, avait une bonne raison pour ne pas aimer que l’on décriât les femmes savantes (c’était son attachement pour la marquise du Châtelet), observe fort judicieusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, « Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni le peuple à qui ce ridicule paraissait être également étranger, et qu’elle fut reçue d’abord assez froidement. […] Madame de Sévigné ne parle pas une fois d’elle dans ses lettres. […] Madame de Sévigné n’en a parlé que comme eux. […] Nommant des personnes de la cour et de la ville à qui je n’ai jamais parlé, que je ne connais point, peuvent-elles partir de moi ?
Comme il y avait longtemps qu’on ne parlait plus de petites Comédies, l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut représentée ce jour-là, divertit autant qu’elle surprit tout le monde. […] Quoi qu’il fût très agréable en conversation lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût une estime particulière : cela faisait dire à ceux qui ne le connaissaient pas qu’il était rêveur et mélancolique ; mais s’il parlait peu, il parlait juste, et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde ; il trouvait moyen ensuite d’en faire des applications admirables dans ses Comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits sur des affaires de sa famille, et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique. […] Sa mort dont on a parlé diversement, fit incontinent paraître quantité de Madrigaux ou Épitaphes.
Courier, je crois, a été le dernier mécontent qui ait parlé, en grommelant, de Larcher, qu’on laissait en son pignon sur rue d’académicien et de traducteur d’Hérodote, attitré et accrédité. […] Le naïf, seul, n’aurait pas suffi… Rollin, qu’on appelle aussi le bon Rollin, et qui, dans son Histoire ancienne, a traduit bien des morceaux d’Hérodote, Rollin, l’âme simple, droite, ingénue, qui était un naïf par l’esprit, mais qui parlait la langue ordonnée et anti-naïve du dix-septième siècle, n’a jamais traduit que le sens général ou littéral d’Hérodote. […] Seulement, il n’aurait traduit Hérodote qu’à la condition de mettre à ses pieds la langue de son temps et de se servir de cette langue du seizième siècle, qu’il savait parler de par la force de l’esprit gaulois qui était en lui, tandis qu’au seizième siècle, sans exception, tous pouvaient, sans être des La Fontaine, traduire avec succès l’historien grec, comme Pa fait Amyot en divers passages et Pierre Saliat intégralement. […] Laissons-lui dire qu’avant Descartes et Pascal la langue française n’était pas fixée, comme si la langue fluviale de Rabelais ne valait pas le petit bassin d’eau filtrée sur lequel Racine mettait à îlot et faisait manœuvrer les petites galères d’ivoire de ses tragédies… Pascal, qui est un des fïxeurs de la langue française, pour parler l’incroyable jargon des pédants traditionnels et officiels, Pascal lui-même imite Montaigne, et c’est en réunissant la langue de Montaigne à son âme à lui, à cette âme si épouvantablement passionnée, qu’il fut ce miracle… ou ce monstre, qu’on appelle Pascal ! Jugez par là de ce qu’était cette langue générale du seizième siècle, qu’imitait Pascal, puisque le pauvre secrétaire gringalet d’Odet de Chatillon, resté obscur comme un insecte dans sa poutre, la parlait et récrivait aussi bien que Montaigne !
Villemain, dont nous parlerons, quand nous parlerons des critiques, y poursuit la poésie lyrique, M. […] Quant aux détails chinois du livre, ils sont pris à Duhald, au père Amyot, à Brosset, loyalement cités, du reste, et à notre courageux et impartial voyageur, le père Hue qui, lui, ne nous donna pas sur la Chine des idées de troisième main… Il y a bien ici par là deux ou trois manières assez inconvenantes de parler du christianisme et de son divin fondateur qui étonnent et détonnent dans l’auteur, athée discret qui surveille sa parole tout en laissant passer sa pensée, et qui, quoique badaud d’opinion, a quelquefois le sourire fin… M. Louis-Auguste Martin se permet de parler de Notre-Seigneur Jésus-Christ comme il parlerait d’un moraliste chinois.
Modeste, sans doute, en son propre nom, M. de Beauverger croit trop à la philosophie, pour l’être quand il parle d’elle. […] Qu’est-ce même à la Renaissance que ce Machiavel dont on ne peut dire encore tout à l’heure si, dans son Traité du Prince, il a parlé sérieusement ou s’il a raillé ? […] et il ajoute, par une opposition qu’il est difficile de comprendre : « La philosophie politique ne vogue pas sans boussole sur cette mer des destinées où Dieu lui apparaît comme pôle et la vraie liberté pour port. » Mais l’utopie aussi a parlé ce langage. Elle l’a parlé quand elle a manqué de tempérament ou de bravoure. […] Elles parlent toutes du bonheur des peuples !
Quand elle s’est servie de ce vague mot de société, c’est évidemment de nous qu’elle voulait parler, et Armand Hayem l’a bien compris ainsi, malgré les bouffées de métaphysique qui offusquent parfois son esprit, et qui embrouillent un livre qui pouvait être fort et rester sobrement et simplement un livre d’observation historique, sans mélange affaiblissant ou énervant d’aucune sorte. […] Ils n’ont pas vu que l’auteur du mémoire parlait leur langue et la parlait aussi bien qu’eux. […] … Le réveil des peuples, c’est aussi fabuleux que le réveil d’Épiménide, dont on ne parlerait jamais plus si les rhéteurs, dans leurs discours et dans leur néant, n’avaient eu besoin de cette figure de rhétorique. […] Et quand il s’agit de se prononcer sur la valeur du système représentatif qui règne à présent sur le monde, Armand Hayem, qui sera quelque jour un homme politique, se dérobe une fois de plus, si bien qu’en résumé et partout, sur toutes les questions, son Mémoire, fait pour une académie devant laquelle il savait bien qu’il parlait et dont il a fait un livre après coup, n’est absolument rien de plus qu’une vaste pierre d’attente à base tremblante, et pourrait s’appeler, pour la peine de l’avoir écrit, la philosophie et la politique de l’ajournement.
Mürger pendant sa vie, et qui, maintenant qu’il n’est plus là pour les entendre, ne voudront peut-être pas qu’on en parle, si l’on en dit un bien absolu ? […] Tous ceux qui avaient été étudiants pauvres, déchirés, dérangés, déboutonnés, et c’est à peu près tout le monde à un certain niveau social, furent touchés, du fond de la tenue qu’impose plus tard la vie, de toutes les bêtises qu’ils avaient dites ou faites, et qu’on leur montrait dans cette lanterne magique de leur libre jeunesse, et ils parlèrent de M. […] On oubliera demain ce Neveu de Rameau de la blague (je parle sa langue, en écrivant ce mot-là) et ce Bernardin de Saint-Pierre des Paul et Virginie du concubinage. […] Mais l’accompagnement parle d’un autre ton : Comme il est vif, joyeux ! […] On y trouve des manières de parler comme celles-ci : Vous la reconnaîtrez à ses cheveux ardents Comme un soleil du soir qui se couche dedans La pourpre et l’or d’un ciel d’orage.
Il a, — nous le reconnaissons, — une langue correcte et nette, du moins quand il parle en son nom, car il est parfois incorrect, nous dit-il, pour être plus réel, lorsqu’il fait parler ses personnages. […] Leur réalisme, pour parler comme eux, n’est pas, du reste, une invention de leur cervelle. […] Duranty ; je ne veux aujourd’hui que parler littérature. […] J’ai déjà parlé de M.
Les noms d’Hercule, d’Évandre et d’Énée passèrent donc de la Grèce dans le Latium, par l’effet de quatre causes que nous trouverons dans les mœurs et le caractère des nations : 1º les peuples encore barbares sont attachés aux coutumes de leur pays, mais à mesure qu’ils commencent à se civiliser, ils prennent du goût pour les façons de parler des étrangers, comme pour leurs marchandises et leurs manières ; c’est ce qui explique pourquoi les Latins changèrent leur Dius Fidius pour l’Hercule des Grecs, et leur jurement national Medius Fidius pour Mehercule, Mecastor, Edepol. 2º La vanité des nations, nous l’avons souvent répété, les porte à se donner l’illustration d’une origine étrangère, surtout lorsque les traditions de leurs âges barbares semblent favoriser cette croyance ; ainsi, au moyen âge, Jean Villani nous raconte que Fiesole fut fondé par Atlas, et qu’un roi troyen du nom de Priam régna en Germanie ; ainsi les Latins méconnurent sans peine leur véritable fondateur, pour lui substituer Hercule, fondateur de la société chez les Grecs, et changèrent le caractère de leurs bergers-poètes pour celui de l’Arcadien Évandre. 3º Lorsque les nations remarquent des choses étrangères, qu’elles ne peuvent bien expliquer avec des mots de leur langue, elles ont nécessairement recours aux mots des langues étrangères. 4º Enfin, les premiers peuples, incapables d’abstraire d’un sujet les qualités qui lui sont propres, nomment les sujets pour désigner les qualités, c’est ce que prouvent d’une manière certaine plusieurs expressions de la langue latine. […] Joignez-y le passage curieux où Salluste parle de la fameuse Ara des frères Philènes, qui servait de limites à l’empire carthaginois et à la Cyrénaïque. […] Les premiers coupables qu’on dévoua, primæ noxæ, étaient consacrés aux Furies, et ensuite sacrifiés sur les premières aræ dont nous avons parlé. […] Jamais les Latins ne parlent d’un bois sacré, lucus, sans faire mention d’un autel, ara, élevé dans ce bois à quelque divinité. […] Nous avons parlé de l’Asie et de l’Afrique, mais il en est de même en Europe, particulièrement en Grèce, en Italie, et maintenant encore en Espagne.
Parlez de façon à ce qu’on vous entende ; ou il fera rire Paris à vos dépends. […] Écoutez-le parler sur la dernière qu’il examine. […] qui le lui avait disputé dans le monde jusqu’au temps où Boileau parlait ? […] Parlerai-je des Précieuses ridicules ? […] il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre !
Il ne parle que de cadavres, mais lui-même, ce me semble, n’est pas une rose. […] L'auteur ne ménage personne, il parle des Saints-Simoniens et des Révélateurs comme des députés ; il les peint noirs et odieux, mais il en rit davantage. […] En un endroit, il parle des quatre religions principales qui s’en vont : 1° celle de la Chine ; 2° celle de l’Inde, brahmanisme et bouddhisme ; 3° celle de Mahomet ; 4° enfin le christianisme qui vaut mieux, mais dont la vérité en sa portion relative a fait son temps. Il oublie ce qu’il a été, lui prêtre, et parle comme ferait Voltaire ou Jean-Jacques.
Il y a, dans la langue française, dans celle que parlent les trois quarts des gens, tout un vocabulaire qui sert à ne pas penser ; ce sont ces mots mal définis, qui s’adaptent à tout, qui n’empruntent leur sens que de l’objet auquel on les applique, et qui signifient plus ou moins selon l’esprit de l’auditeur ou du lecteur. […] Cependant, si l’on se réduisait à de si sèches notations, on aurait vite fait de dire et d’écrire, et l’on croit de son honneur d’empêcher les autres de parler pendant un temps notable, de noircir ses quatre pages de papier. […] Si grande est notre paresse, inaccoutumés que nous sommes à chercher des idées ou des mots, que souvent nous aurions quelque inclination à penser d’une manière : nous parlons d’une autre, non par modestie, non par timidité, mais parce qu’il est plus commode de répéter une phrase apprise que de créer pour une pensée personnelle une forme originale. […] Au fond, on n’est pas méchant, ni même sot, on n’est que pauvre d’idées ; et, comme il faut parler, on médit.
Quand je parle ici de la vérité, sans doute je veux parler d’abord de la vérité scientifique ; mais je veux parler aussi de la vérité morale, dont ce qu’on appelle la justice n’est qu’un des aspects. […] Dans Science et Hypothèse, j’ai déjà montré combien leur valeur est relative ; ce n’est pas la nature qui nous les impose, c’est nous qui les imposons à la nature parce que nous les trouvons commodes, mais je n’ai guère parlé que de l’espace, et surtout de l’espace quantitatif, pour ainsi dire, c’est-à-dire des relations mathématiques dont l’ensemble constitue la géométrie.
Je ne parle point de l’avantage qu’il eût au collège d’être l’élève, & quelquefois même le rival & le vainqueur du P. […] Les deux poëtes se virent, se parlèrent, mangèrent plusieurs fois ensemble chez des amis communs. […] En remettant à M. de Voltaire, pendant son séjour à Bruxelles, un manuscrit du poëme de la Ligue qu’il avoit desiré de voir, il lui conseilla d’y faire jouer un rôle considérable au fameux Alexandre Farnèse, duc de Parme, le plus grand capitaine de son siècle ; celui-là même qui, dans la défection des Pays-Bas, en conserva une partie à Philippe II ; qui vint faire le siège de Paris en 1590, & celui de Rouen en 1592 ; qui se surpassa par sa retraite, une des plus admirables dont il soit parlé dans l’histoire. […] Un trait à sa gloire, & dont la postérité parlera, ce sont les regrets qu’il ne put s’empêcher de témoigner avec toute la France, lorsqu’elle apprit la mort de Rousseau.
Dans l’œuvre du Créateur, au contraire, tout est muet, parce qu’il n’y a point d’effort ; tout est silencieux, parce que tout est soumis : il a parlé, le chaos s’est tu, les globes se sont glissés sans bruit dans l’espace. […] Mais quand des congrégations de savants se formèrent ; quand les philosophes, cherchant la réputation et non la nature, voulurent parler des œuvres de Dieu, sans les avoir aimées, l’incrédulité naquit avec l’amour-propre, et la science ne fut plus que le petit instrument d’une petite renommée. L’Église n’a jamais parlé aussi sévèrement contre les études philosophiques, que les divers philosophes que nous avons cités dans ces chapitres. Si on l’accuse de s’être un peu méfiée de ces lettres qui ne guérissent de rien, comme parle Sénèque, il faut aussi condamner cette foule de législateurs, d’hommes d’état, de moralistes, qui se sont élevés beaucoup plus fortement que la religion chrétienne contre le danger, l’incertitude et l’obscurité des sciences.
Seneque, dans la satire ingenieuse qu’il écrivit sur la mort de l’empereur Claudius, parle de Junia Calvina en homme qui la tenoit réellement coupable du crime d’inceste avec son propre frere, pour lequel elle avoit été exilée sous le regne de ce prince. […] Il est parlé vingt fois des états de Berenice dans la piece, et cette princesse n’eut jamais ni roïaume, ni principauté. […] Notre poëte peche encore contre la verité, quand il fait dire à Paulin que Titus charge, comme son confident, de lui parler sur le mariage de Berenice : qu’on a vû des fers de Claudius Felix encore fletri de deux reines, seigneur, devenir le mari, et s’il faut jusqu’au bout que je vous obéisse, ces deux reines étoient du sang de Berenice. […] Qu’autrefois ce grand homme commença par son pere à triompher de Rome mais Titus Quintus Flaminius, celui à qui parle Nicomede, et qui avoit contraint Annibal d’avoir recours au poison, n’étoit pas le fils de celui qui perdit la bataille de Trasiméne contre Annibal.
Nous avons vu jusqu’à présent, que dès qu’un homme en place, roi ou prince, cardinal ou évêque, général d’armée ou ministre, enfin quiconque, ou avait fait ou avait dû faire de grandes choses, était mort, tout aussitôt un orateur sacré, nommé par la famille, s’emparait de ce grand homme, et après avoir choisi un texte, fait un exorde ou trivial ou touchant, sur la vanité des grandeurs de ce monde, divisé le mérite du mort en deux ou trois points, et chacun des trois points en quatre ; après avoir parlé longuement de la généalogie, en disant qu’il n’en parlerait pas, faisait ensuite le détail des grandes qualités que le mort avait eues ou qu’il devait avoir, mêlait à ces qualités des réflexions ou fines ou profondes, ou élevées ou communes, sur les vertus, sur les vices, sur la cour, sur la guerre, et finissait enfin par assurer que celui qu’on louait, avait été un très grand homme dans ce monde, et serait probablement un très grand saint dans l’autre. […] Dans tous les cas on veut avoir ou de l’éloquence ou de l’esprit, car il est juste que dans le public on parle du mort ; mais il est un peu plus juste (comme tout le monde le sent) qu’on parle de l’orateur.
J’en puis parler, car je les ai vues et touchées80. […] Je m’assis sur ce banc à tes côtés ; une émotion mêlée de respect, d’attendrissement et de tristesse m’empêchait de parler. […] Comment parler pertinemment d’une littérature et d’un peuple dont on ne sait pas la langue ? […] « Sans parler ici, dit le jeune auteur, de la compilation fort inégale de M. […] sans parler ?
Zarathustra n’a pas parlé pour les majorités. […] Et comme elles parlent à l’imagination ! […] Je vous ai longuement parlé de M. […] Sans parler des plus jeunes parmi ceux que M. […] Qu’on ne parle pas des Anciens !
Qu’il n’espere pas de réussir, s’il n’entretient point les françois des lieux fameux dans leur histoire, et s’il ne leur parle point des personnages et des évenemens ausquels ils prennent déja un interêt, s’il est permis de parler ainsi, national. […] Si l’on reprend Sannazar, L’Arioste et d’autres poëtes, d’avoir mêlé mal à propos la religion chrétienne dans leurs poëmes, c’est qu’ils n’en ont point parlé avec la dignité et la décence qu’elle exige, c’est qu’ils ont allié les fables du paganisme aux veritez de notre religion.
Aristides Quintilianus nous a laissé un excellent livre sur la musique, écrit en langue grecque, et cet auteur vivoit sous le regne de Domitien ou sous celui de Trajan, comme le conjecture sur de bonnes raisons Monsieur Meibomius qui a fait imprimer avec une traduction latine l’ouvrage dont je parle. […] J’ose entreprendre d’expliquer intelligiblement tous ces passages et principalement ceux qui parlent des representations théatrales. […] Je montrerai en troisiéme lieu, que les anciens avoient si-bien réduit l’art du geste ou la saltation, qui étoit un des arts subordonnez à la science de la musique, en methode reglée, que dans l’execution de plusieurs scenes ils pouvoient partager et qu’ils partageoient en effet la déclamation théatrale entre deux acteurs, dont le premier recitoit tandis que le second faisoit les gestes convenables au sens des vers récitez, et que même il se forma des troupes de pantomimes ou de comédiens muets qui jouoient sans parler des pieces suivies.
Tout enfants qu’ils sont encore, ils parlent d’amour, non pour l’avoir senti autrement qu’on peut le sentir à douze ou treize ans ; ils en parlent toutefois à ravir, soit par ouï-dire et sur parole, soit par un précoce instinct. […] Mais comme beaucoup de ceux qui seraient tentés de railler avec nous La Motte sur ce que son opinion a d’excessif pourraient bien être en partie du même avis plus qu’ils ne se l’imaginent, il est mieux de parler sérieusement et de reconnaître ce qui est. […] « Tout entière je devins plus froide que la neige ; du front la sueur me découlait à l’égal des rosées humides ; je ne pouvais plus parler, pas même autant que dans le sommeil les petits enfants bégaient en vagissant vers leur mère. […] elle lui a pris la main pour toute réponse ; elle sent d’ailleurs qu’il n’y a guère à insister sur ce qui suit, et elle semble craindre d’en parler trop longuement à la chère Lune elle-même. […] Lamartine, alors qu’il ne croyait encore qu’à la seule gloire des beaux vers, parlait à Elvire avec cet intime accent : Vois d’un œil de pitié la vulgaire jeunesse, etc., etc.
Vous reviendrez de votre étonnement quand je vous aurai parlé de la peinture comme vous en êtes revenus quand je vous ai parlé de la musique. […] Enfin est-ce que vous n’avez pas, dans tous ces artistes de l’oreille, de l’œil ou de la main, des écrivains en langue non alphabétique, mais des écrivains parfaitement analogues aux écrivains ou aux orateurs qui écrivent en lettres de l’alphabet ou qui parlent en paroles retentissantes ? […] Nous allons en parler bientôt à l’occasion de la littérature en marbre, la sculpture. […] Et puisque nous parlons ici de la peinture comme expression d’une littérature qui parle aux yeux, qui impressionne l’âme, qui communique de l’homme à l’homme des images, des sensations, des pensées, voilà une langue du pinceau qui se fait entendre, entendre non pas d’un cercle d’initiés comme la Corinne de Gérard, mais de tout le monde. Gérard parle une langue morte, Robert parle une langue vivante et vulgaire.
Les poètes, sans parler de leurs efforts rarement heureux pour reproduire par l’harmonie imitative les voix de la nature, se sont livrés à des recherches de sonorité ou d’euphonie qui les ont menés fort loin. […] Pour ne parler que de la France, elle se retrouve toujours dans le drame et dans la chanson. Au moyen âge, dans les miracles et les mystères, on entend parfois un trio composé d’une basse, d’un baryton et d’un ténor : c’est la Sainte Trinité qui est censée parler. […] On parle couramment du coloris, de la palette, du pinceau d’un auteur qui sait décrire. […] Mme de Staël, dans sa façon de marcher, de parler, de discuter, a une vivacité, une fougue, une exubérance qui suffit à prouver qu’elle a brillé au temps du régime impérial.
Il parle spirituellement de son impudeur à fourrer dans ses livres, tout ce qui lui fournit des observations littéraires, et se dit déjà presque brouillé avec une partie de sa famille. […] Là-dessus, Daudet se laisse aller à me parler de la prose, des vers de sa femme. […] … Du sang, on n’en trouve point, — c’est Claude Bernard qui parle — on ne saigne plus du tout. […] Puis il a encore un : « On a trouvé » un on si distingué, pour parler de ses propres découvertes. […] Le récit a un caractère de vérité, mais quelle est cette sœur, dont les biographes ne parlent pas.
Voltaire a beaucoup fait parler cette voix-là. […] Il me suffisait de parler, comme M. […] On parle beaucoup de « décadents » aujourd’hui. […] Et j’aurais voulu vous parler de M. […] Je ne parle pas des chansons scatologiques dont M.
Il faut savoir ce que parler veut dire. […] se récrie-t-elle, est-ce ainsi qu’on parle aux femmes ? […] Il comprenait qu’il faut parler à tous les sens à la fois. […] A défaut de son amour, sa gloire et sa puissance lui parleront de moi ! […] Voyons, Fanette, parle.
On parle de M. […] Elle parle de l’article de M. […] De ce qu’on a parlé d’eux à l’occasion de leurs vers qui ne parlent d’autre chose ? […] S’il n’est pas sérieux, que parle-t-il de désespoir ? […] On parle de rédemption : mais où est le rédempteur ?
J’en parlerai avec impartialité. […] Il me parla d’abord avec admiration de l’abbé de l’Épée, dont M. […] Celui qui parle sera sans doute accusé d’être l’ennemi des lumières et de la philosophie. […] La mélancolie rêve beaucoup, et parle peu. […] Il en parle en homme éclairé, dans une dissertation qui fait partie de ses œuvres posthumes.
Elle allait à ses soirées, y parlait et séduisait les vieux galantins. […] Il est difficile de bien parler d’un homme mort. […] Je vous avoue que je suis stupéfait qu’on en parle. […] parlons-en ! […] Je parle ici pour ceux qui ont pu le lire.
Jouffroy disait fréquemment d’une voix pénétrée : « Tout parle, tout vit dans la nature ; la pierre elle-même, le minéral le plus informe vit d’une vie sourde, et nous parle un langage mystérieux ; et ce langage, le pâtre, dans sa solitude, l’entend, l’écoute, le sait autant et plus que le savant et le philosophe, autant que le poëte ! […] Il commençait donc à parler ; il parlait du Beau, ou du Bien moral, ou de l’immortalité de l’âme ; ces jours-là, son teint plus affaibli, sa joue légèrement creusée, le bleu plus profond de son regard, ajoutaient dans les esprits aux réminiscences idéales du Phédon. […] Le malheur a voulu qu’avec sa facilité de parler et son indolence d’écrire, il ait improvisé ses leçons les plus neuves, et qu’elles n’aient nulle part été fixées dans leur verve délicate et leur vivacité naissante. […] Ce n’est plus de sa modestie qu’il semblerait à propos de venir parler aujourd’hui. […] Jouffroy, depuis, s’est décidé à parler, et il l’a fait avec le succès que nous présagions, bien que dans un sens un peu différent de celui qui nous semblait probable à cette date de décembre 1833, et que nous eussions préféré.