En mil six cens soixante et douze, la France declara la guerre aux états generaux, et les espagnols à qui les traitez subsistans, défendoient de se mêler de la querelle, ne laisserent pas de leur donner des secours cachez. […] Malgré ces secours le feu roi prit Mastrich, et portant ensuite la guerre dans les païs-bas espagnols, il y enlevoit chaque campagne un nombre des plus fortes places, par des conquêtes que la paix seule put arrêter. […] C’est l’image veritable de ce qu’on vit arriver dans cette guerre où les conquerans furent surpris eux-mêmes de leurs propres succez.
Cousin est une aristocratie, et la haute naissance, il est vrai, enseigne la fierté, parfois la grandeur d’âme, toujours l’élégance et les belles manières ; avec la richesse elle donne la sécurité, le loisir, le goût pour les occupations de l’esprit ; elle fait des hommes du monde, des hommes de guerre, des hommes de cour, et quelquefois des hommes de cœur. […] Ceux qui profitent de l’inégalité sont ses ennemis naturels, et, pour défendre de toute atteinte l’inégalité et l’injustice, ils font la guerre à la justice et au droit. […] C’était la mendicité à main armée, la guerre entreprise contre l’intérêt public, le vol pratiqué contre l’État par les défenseurs naturels de l’État.
Il fut président du Conseil de la guerre, membre du Conseil de régence, puis du Conseil du roi. « C’était, a dit Saint-Simon à qui je n’emprunte que cette peinture physique, un assez grand homme, brun, bien fait, devenu gros en vieillissant sans en être appesanti, avec une physionomie vive, ouverte, sortante, et véritablement un peu folle, à quoi la contenance et les gestes répondaient. » D’humeur gaie, l’air franc, spirituel et commode à vivre, il n’avait pas de près tout ce qui commande le respect ou ce qui concilie un entier attachement. […] [NdA] Je ne voudrais pas omettre d’indiquer une précise et fort bonne Étude sur Villars homme de guerre, qu’on peut lire au tome second des Portraits militaires de M. le capitaine de La Barre du Parc. — Enfin il y aurait désormais à contrôler et à compléter une histoire de Villars à l’aide de celle du prince Eugène, publiée à Vienne par M.
Il existe un petit nombre de lettres curieuses de Mme de Tencin au duc de Richelieu, écrites dans le courant de 1743 ; informée par son frère, le cardinal, de tout ce qui se passe dans le Conseil, cette femme spirituelle et intrigante en instruit le duc de Richelieu, alors à la guerre. […] » Elle rappelle au duc de Richelieu la démarche que tenta Frédéric au commencement de la guerre : ce prince engageait la France à attaquer la reine de Hongrie au centre, en même temps que, lui, il entrerait en Silésie.
Tandis qu’en effet les libelles incendiaires, les armes et munitions, les conspirateurs eux-mêmes, étaient continuellement versés sur nos rivages de Normandie et de Bretagne, il ne songeait pas un seul instant à user de semblables moyens contre l’Angleterre : ses guerres comme ses lois étaient empreintes de force et de dignité. […] » répondait-il en 1814 à une personne qui lui traçait la sinistre perspective d’une guerre prolongée.
L’abbé Desfontaines, toujours en guerre pour abbatre l’hidre du néologisme, tourna ; pendant quelque temps, sa plume contre le néographisme. […] Mais, ne s’obstant l’infaillibité que chacun s’attribuoit, ils ne furent pas moins en guerre pour sçavoir de quelle manière on prononceroit les deux mots quisquis & quanquam.
Nous ne répudions aucun de nos héritages, et ne faisons de guerre qu’aux bâtards. Et encore nous ne faisons pas la guerre : nous faisons des dénombrements et des discernements, voilà tout.
Pacifique, il l’était, d’ailleurs, bien plus de politique que d’humeur ; car la chasse, c’est la sœur de la guerre. […] Il entendait la chasse par masses, comme Bonaparte entendait la guerre.
Son style, qui ressemble parfois à une boucle de strass, mais sans ardillon, son style, taillé à facettes qui voudraient bien couper et qui ne coupent pas, a de vieilles lueurs connues, des images ressassées, empruntées presque toutes au langage de la guerre, puisque c’est la guerre, le pamphlet !
En cela rien d’extraordinaire et que les autres n’aient éprouvé avant moi ; mais, comme ma course se croisait avec tout ce qui se passait alors, avec les flottes alliées en station à Bérika et à Ténédos, avec l’armée ottomane qui demandait la guerre, avec les troupes égyptiennes qui s’exerçaient au combat avant de s’embarquer sur la mer Noire, j’ai dû associer presque involontairement mes sensations personnelles à celles des populations que je visitais… » Certes ! […] Quand on voudra en faire une boutique, fût-ce la boutique du monde, la Providence, qui est bien aussi spirituelle que nous dans les leçons qu’elle nous donne, lui enverra la nécessité d’une guerre ou la menace d’une famine, et on sera averti.
Aux âges qu’on dit barbares, les villes et les princes confiaient leur défense à des mercenaires qui faisaient la guerre en gens avisés et prudents ; il n’y avait parfois que cinq ou six morts dans une grande bataille, et quand les chevaliers allaient en guerre, du moins n’y étaient-ils point forcés ; ils se faisaient tuer pour leur plaisir. […] « Dans cette guerre maudite, il ne pouvait que trahir sa propre cause, il était toujours contre lui-même. […] Pour lui, la guerre étrangère avait toutes les horreurs de la guerre civile : il perdait deux patries. […] vous attendrez la guerre ! […] Il est temps que je rende guerre pour guerre !
On fait peu de cas de son Histoire de Louis XIII, à cause de l’inexactitude des faits, que l’envie de plaire au Cardinal de Richelieu lui fit dénaturer ; mais on estime son Histoire des Guerres, que ce même Monarque eut à soutenir contre ses Sujets Protestans, à cause des recherches & des anecdotes curieuses qu’elle renferme.
La Traduction de plusieurs Ouvrages Anglois, tels que l'Histoire d'Angleterre, par Smolett, celle de la Guerre de l'Inde, celle des Découvertes faites par les Européens, &c. l'ont fait connoître avantageusement dans la Littérature.
Les véritables prêcheurs de guerre sociale, les artisans de révolution violente, ce sont ses pareils. […] , Cependant la guerre est commencée. […] Coppée convie la France à se laver par la guerre des hontes du Panama. […] La guerre ! La guerre !
La guerre entre la foule et le génie, entre les partisans de la routine et le grand facteur de l’évolution humaine, le sublime architecte de l’idéal futur, cette guerre doit éclater inévitablement, violente, tragique, acharnée. […] Née après 1871, régénérée en quelque sorte par les désastres de la dernière guerre, elle désire ne plus user ses nerfs dans la pratique du dilettantisme, ne plus se stériliser dans les jeux puérils de l’idéologie. […] Le souvenir des grandes guerres impériales, la vision des révolutions, le spectacle des parades militaires, toutes ces choses avaient gâché, chez eux, le goût de l’eurythmie, avaient désaccordé leur lyre intérieure, dès les premiers instants de leur enfance. […] À quel moment avez-vous protesté contre l’abominable instruction secrète, contre les huis-clos en matière de délits d’opinion, contre l’existence illogique et scandaleuse des conseils de guerre en temps de paix dans un pays où chaque citoyen est soldat, contre l’immonde police des mœurs, contre la distribution automatique des mois de prison qui a lieu tous les jours à la Correctionnelle ! […] La guerre entre la foule et le génie, entre les partisans de la réaction et le grand facteur de l’évolution humaine, le sublime architecte de l’idéal futur, cette guerre doit éclater, inévitablement violente, tragique, acharnée.
Ceux qui en auront assez pour la parcourir, y verront le détail de ses Voyages, de ses Amours, & des Guerres où il s’est trouvé.
On sait que ses Ouvrages ont pour objet le Droit des Gens, de la Guerre & de la Paix.
Un enfant désiré de la France vient de naître ; une paix qui doit être glorieuse, pour répondre à une si noble guerre, vient couronner tous les souhaits et ouvrir une ère illimitée d’espérances. […] On était au lendemain de la guerre de Crimée.
. — La Guerre des femmes (1845-1846). — Michel-Ange et Raphaël (1846). — Le Chevalier de Maison-Rouge (1846). — La Dame de Montsoreau (1846). — Le Bâtard de Mauléon (1846). — Mémoires d’un médecin (1846-1848). — De Paris à Cadix (1848). — Le Véloce ou Alger, Tanger et Tunis (1848). — Dix ans plus tard ou Le Vicomte de Bragelonne (1848-1850). — Les Quarante-Cinq (1848). — Les Mille et Un Fantômes (1849) […] — La Guerre des femmes (1849). — La Jeunesse des Mousquetaires, drame (1849). — Louis XV (1849). — La Régence (1849). — Louis XVI (1850). — Le Drame de 93 (1850). — La Femme au collier de velours (1851). — Le Comte de Morcerf et Villefort (1851)
La faim, aux animaux, ne faisoit point la guerre ; Le bled, pour se donner, sans peine ouvrant la terre, N’attendoit pas qu’un bœuf, pressé par l’aiguillon, Traçât, d’un pas tardif, un pénible sillon ; La Vigne offroit par tout des grappes toujours pleines, Et des ruisseaux de lait serpentoient dans les plaines. […] Faites un Poëme sur la Peinture, l’Agriculture, la Déclamation, l’Art de la Chasse, l’Art de la Guerre, &c. ; ayez un génie vraiment poétique, & vous saurez ennoblir chaque terme pour exprimer chaque objet ; & vous traiterez les choses les plus difficiles d’une maniere aussi claire que poétique.
A l’égard de Gibert, ne pouvant plus continuer la guerre avec Rollin, il la fit avec un ancien professeur de philosophie en l’université de Paris, nommé Pourchot. […] Cette guerre ouverte entre les deux professeurs en alluma une plus grande parmi leurs élèves.
Il y est parlé du protestantisme et de ces guerres de religion qui n’ont été que la première phase de nos guerres révolutionnaires, et si l’auteur n’y a pas toute la justice qui devrait suivre l’indifférence, il y a au moins l’indifférence qui la précède.
Si Romulus tète la maigre louve dont le lait sauvage devint le sang de la plus féroce nation qui ait jamais planté des millions d’épées dans la poitrine, trop petite, du genre humain, Mahomet, qui avait goûté au lait savoureux et sacré de la Bible et de l’Évangile, n’en perdit jamais la douceur première, même lorsque l’heure de la guerre vint, de la guerre fanatique, prosélyte et terrible !
Son grand traité Sur le droit de la paix et de la guerre (1625), traduit dans toutes langues, apparaît comme le premier « code du droit international ». Grotius établit « qu’il y a un droit naturel des nations fondé sur l’instinct de sociabilité ». « C’est à lui qu’il faut attribuer l’honneur d’avoir le premier émis la grande pensée humanitaire d’une commission de tous les peuples s’entendant pour proscrire la guerre. » La science du droit international existait désormais encore humble et restreinte, mais contenant en germe toutes les larges idées de l’avenir.
Ce fut après la guerre de Samos, où il avait lui-même commandé et remporté plusieurs victoires, qu’il prononça cet éloge funèbre. […] Il prit en eux le courage d’un moment pour de la vertu ; et les précipitant dans une guerre au-dessus de leurs forces, il détruisit le dernier rempart d’Athènes, le respect qu’inspirait un grand nom.
. — La Guerre des frères (1867). — De l’aube à la nuit (1882).
On eût pu d’abord être tenté de croire que ce nom, placé à la tête de la premiere Edition de l’Histoire du Siecle de Louis XIV, étoit un de ces noms de guerre dont M. de Voltaire avoit coutume de parer le frontispice de ses Ouvrages ; mais il est très-assuré qu’il est celui d’un Auteur existant.
Pierre Encore une guerre ! […] Anatole France disait que les guerres civiles ont au moins cet avantage qu’on sait pourquoi l’on se bat. […] Je vous parle de la guerre des comités. […] Mais sans y viser directement et à brève échéance, des comitards d’un autre lieu ont bien imprudemment provoqué ce que vous appelez une guerre. […] Il n’y a de venin que dans celles de leurs coreligionnaires du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, parce que là elles deviennent une machine de guerre anti-française.
Homère, c’est la guerre et c’est le voyage, les deux modes primitifs de la rencontre des hommes ; la tente attaque la tour, le navire sonde l’inconnu, ce qui est aussi une attaque ; autour de la guerre, toutes les passions ; autour du voyage, toutes les aventures ; deux groupes gigantesques : le premier, sanglant, se nomme l’Iliade ; le deuxième, lumineux, se nomme l’Odyssée. […] Ce qu’Isaïe reproche à son temps, l’idolâtrie, l’orgie, la guerre, la prostitution, l’ignorance, dure encore ; Isaïe est l’éternel contemporain des vices qui se font valets et des crimes qui se font rois. […] Il déclare la paix comme d’autres déclarent la guerre. […] La sagesse est dans Homère et dans Job ; la raison, telle qu’elle doit être pour vaincre les préjugés, c’est-à-dire complète et armée en guerre, ne sera que dans Voltaire. […] Quoi qu’il en soit, l’avènement du bon sens est le grand fait de Cervantes ; le bon sens n’est pas une vertu ; il est l’œil de l’intérêt il eût encouragé Thémistocle et déconseillé Aristide ; Léonidas n’a pas de bon sens, Régulus n’a pas de bon sens ; mais en présence des monarchies égoïstes et féroces entraînant les pauvres peuples dans leurs guerres à elles, décimant les familles, désolant les mères, et poussant les hommes à s’entre-tuer avec tous ces grands mots : honneur militaire, gloire guerrière, obéissance à la consigne, etc., etc., c’est un admirable personnage que le bon sens survenant tout à coup et criant au genre humain : Songe à ta peau !
Violer cette base, ce n’était pas seulement une iniquité, c’était la guerre, c’était le meurtre en masse, c’était le sang humain jeté au hasard et à pleine main sur la terre d’Europe ! […] Du droit d’une opinion, d’un système, d’une fantaisie, d’une vanité, d’une boutade de Danton (et encore Danton lui-même ne proclamait que la guerre défensive et traitait avec la Prusse). […] J’écartais la guerre offensive de la république comme un crime envers l’humanité et envers Dieu ; je n’acceptais dans mes pensées pour la république que la guerre défensive et patriotique. […] XX Or que devait-elle faire en Italie, cette armée des Alpes, si la témérité inopportune de Charles-Albert déclarait la guerre à l’Autriche, si, comme j’en étais convaincu, Charles-Albert subissait des revers, et si l’Autriche victorieuse s’avançait pour envahir le Piémont ? […] XXIII Mais, reprennent les Italiens aigris par l’exil ; mais, disent les radicaux de la guerre révolutionnaire en France, pourquoi donc l’armée des Alpes n’est-elle pas descendue en Italie après le revers de Charles-Albert, pour y prendre le beau rôle de médiateur armé ou de combattant italien que vous aviez assigné à sa création, et que vous aviez ajourné à l’heure où le Piémont serait envahi par l’armée autrichienne ?
On y trouve toutes sortes de pièces très mélangées, des histoires d’amour, des lettres de famille, des discussions de procès, des relations de guerre et de campagnes, des maximes, des portraits : l’auteur y entre pour très peu ; c’est l’homme de société, le vieillard oisif et amusé, qui vide pêle-mêle ses portefeuilles. […] Au moment de partir, il écrivait naïvement à la maréchale de Schomberg ses raisons et ses excuses : Demeurer aux Incurables sans dévotion, lui disait-il, être à Paris sans voir le roi, porter une épée à mon côté sans aller à la guerre, passer ma vie avec des femmes sans être amoureux d’aucune, était une vie qui me rendait trop ridicule à mes yeux pour que je la pusse supporter plus longtemps. […] Les généraux allemands dans cette guerre étaient l’électeur de Bavière et, avant tout, le duc de Lorraine (neveu de celui qui avait autrefois voulu épouser Marianne).
La traduction de l’Iliade par Mme Dacier, publiée en 1711, amena une des guerres littéraires les plus vives et les plus curieuses qu’on ait vues, et comme il s’en produit quelquefois en France quand les esprits sont reposés et qu’on n’a rien de mieux à faire. […] Cependant celui-ci se décida à faire imprimer cette Iliade versifiée et réduite à douze chants ; elle parut pour la nouvelle année de 1714 avec un Discours sur Homère, où il déclarait tous ses sentiments ; et c’est alors, à ce moment de la paix d’Utrecht, la ville et la Cour étant de loisir, que la guerre littéraire éclata. […] Elle publia, avant la fin de cette même année 1714, son livre intitulé Des causes de la corruption du goût, une des productions solides de l’ancienne critique française, et où il y a plus d’esprit qu’on ne pense : La douleur, dit-elle en commençant, de voir ce poète si indignement traité, m’a fait résoudre à le défendre, quoique cette sorte d’ouvrage soit très opposée à mon humeur, car je suis très paresseuse et très pacifique, et le seul nom de guerre me fait peur ; mais le moyen de voir dans un si pitoyable état ce qu’on aime et de ne pas courir à son secours !
Aux époques cultivées, où les hommes d’État et de guerre sont instruits aux lettres et ont aisément la plume à la mainp, un autre écueil tout opposé, c’est qu’ils fassent trop les écrivains en se ressouvenant, et qu’ils ajoutent par la phrase aux circonstances de l’action. […] L’on y peut être plaisamment en paix, et sûrement en guerre. […] Ce joli lieu de Marans, qui nous a été dépeint tout à l’heure comme un séjour enchanté et tout propre à la félicité des amants, est devenu le théâtre de la guerre.