Et quand même nous nous serions doutés de quelque complot de ce genre, comment pouvions-nous nous en défendre ?
Dans son premier chapitre, l’auteur définit très-bien le genre d’apologie qu’il entreprend.
C’est là qu’il aboutit dans la poésie lyrique ; dans le genre épique, ou romanesque, aux fades fictions, à la prose plate de la Bibliothèque bleue ; dans la poésie satirique et bourgeoise, à la grossièreté cynique.
Le, défaut de Courier, c’est qu’on sent trop cet art, et l’effort de l’écrivain : nous aimerions un peu plus d’abandon ; et pourtant, en son genre, il fut un vrai artiste, et tout à fait original.
Il y a plus : le haut sentiment religieux dont elle paraît animée rend à peu près incompréhensible le genre de sacrifice auquel elle a consenti.
Les gens du monde qui croient qu’on se décide dans le choix de ces opinions par des raisons de sympathie ou d’antipathie s’étonneront certainement du genre de raisonnements qui m’écarta de la foi chrétienne, à laquelle j’avais tant de motifs de cœur et d’intérêt de rester attaché.
C’est aussi un effet de mon régime si exact, que, depuis que mon ouvrage a paru, je n’ai accepté aucun repas en ville, ni aucune partie à la campagne, quoique les invitations de ce genre aient été si nombreuses que je crois, sans exagérer, qu’il y aurait eu de quoi me substanter tout le reste de ma vie.
Un nouveau genre qu’il avait essayé avait fléchi sous sa main ; il n’avait atteint dans le drame qu’à la déclamation puissante, ses personnages ne vivaient pas ; quand il quitta la poésie, la poésie le quittait ; il alla chercher l’action en Grèce et n’y trouva que la mort. […] Quoi d’étonnant si les éléments de l’être, comme les éléments de la quantité, reçoivent de leur nature même des lois indestructibles qui les contraignent et les réduisent à un certain genre et un certain ordre de formations ?
S’il en est ainsi, je dois croire que Grymalkin a bien fait de me conduire chez vous… Mais, comme je ne sais pas encore quel bénéfice je retirerai de notre entrevue, je vous serais obligé de m’expliquer pourquoi vous suivez un genre de vie différent des principes que vous professez, à coup sûr, si vous êtes, en effet, lié d’amitié avec Jacques et Tranquille. […] Pour eux, je me « donne un genre » et j’essaie, ridiculement, de me distinguer. […] Enfin le poème récité par de Gloussat est tiré d’un volume qui s’intitule : Torrents vers le marécage ou quelque chose dans ce genre.
Nous préférions un mot d’éloge de d’Alembert, de Diderot, à la faveur la plus signalée d’un prince… Il était impossible de passer la soirée chez d’Alembert, d’aller à l’hôtel de La Rochefoucauld chez les amis de Turgot, d’assister au déjeuner de l’abbé Raynal, d’être admis dans la société et la famille de M. de Malesherbes, enfin d’approcher de la reine la plus aimable et du roi le plus vertueux, sans croire que nous entrions dans une sorte d’âge d’or dont les siècles précédents ne nous donnaient aucune idée… Nous étions éblouis par le prisme des idées et des doctrines nouvelles, rayonnants d’espérance, brûlants d’ardeur pour toutes les gloires, d’enthousiasme pour tous les talents et bercés des rêves séduisants d’une philosophie qui voulait assurer le bonheur du genre humain.
Comment des peuples pasteurs, nomades, aujourd’hui ici, demain à cent lieues, suivant les saisons, l’été sur les côtes, l’hiver dans les steppes, toujours à cheval, transportant sur leurs chameaux leurs familles et leurs tentes, comment de pareilles populations pourraient-elles se prêter au genre d’administration directe, uniforme et sédentaire de l’Europe ?
Ne faut-il pas en effet que le peuple existe, qu’il existe en sol, en population, en société, en connaissance de ses intérêts, de ses droits, de ses devoirs, en civilisation et en volonté, avant de convenir qu’il se rassemblera en comices pour délibérer sur son existence, sur son mode de sociabilité, sur ses lois, sur sa république ou sur sa monarchie, et de donner ou de refuser son consentement à ces juges tombés du ciel ou sortis des forêts, Moïse, Lycurgue, Numa, Montesquieu ou Rousseau, sauvages chargés d’improviser la société et de faire voter le genre humain ?
L’Italie retentit du nom de l’auteur, son succès créa un genre de composition littéraire dans l’Europe lettrée.
Excepté ses palefreniers et ses quatorze chevaux anglais, son seul souci sur la terre, il ne fait de bien à personne, et il meurt en rimaillant des épigrammes contre le genre humain.
On ne me fera jamais dire que le comique est un genre inférieur.
Mais la compagnie de Saint-Nicolas du Chardonnet ne fut pas, comme la société de Saint-Sulpice, mère d’établissements du même genre dans le reste de la France.
Je constatais, au Salon de 1886, l’absence de chef-d’œuvre, en aucun genre.
Comme la plupart des phénomènes de ce siècle, qui sont des exemples de dégénération, comme les a appelés Ray-Lankester, la mimique de nos opéras et nos opéras eux-mêmes en sont au même point qu’au dix-huitième siècle, lors de la splendeur de ce genre de spectacles, quand ce n’était qu’une série de tableaux vivants exécutés à Vienne, à Rome ou à Paris, pour un public blasé et riche.
— Soit, dit-on encore ; il y a des cas ou les rapports sont représentés eux-mêmes d’avance avec leurs termes ; mais il y en a d’autres qui échappent à toute représentation de ce genre.
. — Ce n’est pas mon genre… ……………………………………………………………………………………………………… — Mais Daudet, dit ingénument Flaubert, vous savez, je suis cochon !
De petits tableaux de genre qui rappellent Heine, de larges apostrophes qui rappellent Ronsard nous avertissent que ce n’était là que l’abandon partiel d’un instant.
— Genre de crustacés branchiopodes.
Naturaliste du plus immonde naturalisme, partant du pied de son moi isolé et individuel, il érige dans ce livre, qu’il appelle assez superbement « La Justice dans la Révolution et dans l’Église », l’opposition entre l’abstraction simple de la justice innée et la réalité, double et vivante, de la justice révélée divinement(comme l’enseigne l’Église) à la conscience du genre humain.
D’autres qui vinrent après eux se servirent du Diarium de Burchard et de celui d’Infessura, un anecdotier et un chroniqueur du même genre, et les altérèrent et les corrompirent… Ce fut encore l’anonyme de la Vie de Rodrigue Borgia, plus mauvais pour les choses scandaleuses que le Diarium de Burchard, et qu’un ami du protestant Gordon copia.
On voyait un homme hors de soi, qui s’extorquait une surface unie, et qui y succombait. » Ce genre d’esprit s’est déployé en Saint-Simon seul et sans frein ; de là son style, « emporté par la matière, peu attentif à la manière de la rendre, sinon pour la bien expliquer. » Il n’était point homme d’Académie, discoureur régulier, ayant son renom de docte écrivain à défendre.
Anarchie finale du genre humain. […] Au reste, pour qui aurait étudié de près, sans prévention d’aucun genre, toute la vie de cet homme funeste, je crois que l’observateur se serait assuré d’une chose nouvelle à dire, mais ancienne dans l’histoire : c’est que certains personnages historiques n’ont pas eu de libre arbitre et n’ont pas existé dans l’acception que nous donnons au mot d’existence comme conscience de la vie. […] À chaque instant, on se heurtait à une dissonance ; on éprouvait ce genre de sensation que cause à un mélomane une fausse note. […] C’est à ce jeu qu’ils aiment à exceller, et quand ils peuvent ajouter du précieux, de l’emphatique et un air grave plein d’affectation, l’auteur alors nage dans la joie : mais que le ciel donne patience au lecteur. — En outre, ils s’étudient tout spécialement à trouver toujours les expressions les plus indécises et les plus impropres, de sorte que tout apparaît comme dans le brouillard : leur but semble être de se ménager à chaque phrase une porte de derrière, puis de se donner le genre de paraître en dire plus qu’ils n’ont pensé ; enfin ils sont stupides et ennuyeux comme des bonnets de nuit ; et c’est justement ce qui rend haïssable la manière d’écrire des Allemands à tous les étrangers, qui n’aiment pas à tâtonner dans l’obscurité ; c’est au contraire chez nous le goût national.
Tout ce que le théâtre contemporain a produit de meilleur, dans le genre tempéré, voire dans la haute comédie, se retrouve chez nos auteurs. […] Pour conclure, il faut dire que si l’on détient des documents sur la personne d’un écrivain, qu’on les ait obtenus en fouillant des archives, des mémoires ou des correspondances, ou qu’ils aient été simplement fournis par la vie, on est tenu à un certain genre de critique, et c’est ce qui peut nous excuser d’avoir commencé cette étude par une sorte de portrait de M. […] Voilà ce qui explique que le roman d’aventures, quel que soit le talent ou le génie qui s’y puisse manifester, fasse figure d’un genre secondaire — aussi longtemps du moins qu’il demeure pur roman d’aventures (à la Dumas, par exemple) et que les événements qu’il rapporte n’y enroulent point leurs épisodes autour d’une grande donnée simple, comme c’est le cas dans les romans de Stendhal — ou bien pour revenir à notre auteur, comme c’est le cas dans la Belle Enfant.
Ce genre d’humour se traduit peu par des paroles ; la seule manière de le louer, c’est de le goûter et d’en rire.
Le point de départ comme le point d’arrivée de toutes ses pensées était la haine de la loi humaine ; cette haine qui, si elle n’est arrêtée dans son développement par quelque incident providentiel, devient, dans un temps donné, la haine de la société, puis la haine du genre humain, puis la haine de la création, et se traduit par un vague et incessant et brutal désir de nuire, n’importe à qui, à un être vivant quelconque. — Comme on voit, ce n’était pas sans raison que le passeport qualifiait Jean Valjean d’homme très dangereux.
Beaumarchais, avec une prescience vraiment extraordinaire, va jusqu’à dire : « Il m’a semblé qu’à l’Opéra, les sujets historiques doivent moins réussir que les sujets imaginaires. » Il ajoute : « Je penserais donc qu’on doit prendre un milieu entre le merveilleux et le genre historique », désignant ainsi la légende comme la source par excellence de l’opéra futur ; et enfin, dans un élan qui dépasse peut-être les limites accoutumées de sa vision intellectuelle : « Ah !
. — La science de la nature humaine est du même genre. » M.
On dit : « J’éprouve à la température de 30 degrés une certaine sensation de chaleur ; j’en éprouve une autre à la température de 20 degrés ; chacun de ces deux états de conscience forme une espèce distincte ; ils se ressemblent, ils appartiennent au même genre, qui est la sensation de chaleur.
Suis-je assez fou pour croire que je fondrai ou que je taillerai à moi seul en bronze ou en marbre une statue colossale du genre humain, quand Dieu n’a donné pour cela aux plus grands statuaires que du sable ou du limon pour la pétrir ?