Il est l’exilé des joies communes. […] Entre son génie propre et celui de poètes même plus grands que lui, nous perdrions notre temps à chercher une commune mesure. […] Du reste, le ces est commun chez nos acteurs. […] Brutalement, avec une phraséologie un peu commune (on sait que, parmi les innombrables personnages dont se composa le grand empereur, il y eut un Prudhomme), il lui reproche de déshonorer la cour par ses incorrections. « Cela ne peut pas durer, le divorce s’impose. » Elle répond, point trop troublée, comme Lefebvre avait déjà répondu. […] Mais, trop rapprochés maintenant par la vie commune, le bonhomme Pasquinot et le bonhomme Bergamin se découvrent réciproquement des défauts insupportables ; ils se disputent toute la journée, ils en viennent aux gros mots.
Non, heureusement, il n’y a rien de commun entre M. […] Jean Monteil habitait une maison de bonne bourgeoisie ; on obéissait, en ce lieu choisi, aux commandements de Dieu et aux commandements de son Église ; on y disait la prière en commun, chaque matin et chaque soir ; le travail, l’économie et l’ordre présidaient aux destinées de l’humble famille. […] Alors, pour que son fils échappât à cette misère, qui est regardée en notre pays d’égalité comme une honte, il fallut que ce malheureux père écrivît une humble supplique au bureau des pompes funèbres dans laquelle il représentait qu’il était impossible de laisser disparaître au fond de l’horrible fosse, la fosse commune, un jeune homme qui avait usé sa jeunesse et sa vie à rechercher les titres de noblesse de cette partie de la nation qui travaille et qui porte la chaleur du jour. […] Monteil écrivait l’Histoire du village de Cély, afin que, sur le plan de cette histoire modèle, ou pût dresser quelque jour l’histoire universelle des quarante-deux mille communes de France. […] Comme il connaissait, tout en la pardonnant, notre indifférence politique, il ne nous parlait guère que des passions qui nous étaient communes, à savoir : de belle prose et surtout de vers, des drames qui le faisaient pleurer, des livres qu’il trouvait bien écrits, des comédiens qui allaient à son âme, des tableaux qu’il aimait le plus, des grands artistes et des grands ouvriers dans tous les genres.
Quand on l’aurait présenté comme le narrateur le plus varié et le plus piquant des entreprises d’armes et de toutes les chevaleries d’alors, il y aurait à se garder encore de le trop circonscrire et de lui refuser l’intelligence du reste ; car, s’il entend par excellence le fait des chevaliers et gentilshommes, il a montré dans ses récits des affaires et des troubles de Flandre qu’il n’entendait pas moins bien le tribun du peuple, le factieux de la bourgeoisie et de la commune, le chef des chaperons blancs, c’est-à-dire des bonnets rouges de ce temps-là.
Si Villars rangeait dans cette troisième espèce d’hommes le prince Louis de Bade et le prince Eugène, il entendait bien s’y ranger également, et il se déclarait encore mieux lorsqu’il ajoutait : Ceux-là, à la vérité, ne sont pas communs : mais comment ne s’en trouverait-il pas sous le règne du plus grand roi du monde, et dans des armées toujours victorieuses ?
Il y a des préceptes communs à toutes les langues, et d’autres qui sont particuliers à chacune. » 17.
Il y avait, au milieu des vieillards, une jeune fille qui s’était cassé le bras huit jours auparavant ; faute de soins, le bras avait gelé au-dessous de la fracture : il fallait cependant qu’elle suivît la marche commune.
À l’époque où les armées campaient réunies sous la tente, il eût été le plus grand général de bataille de son siècle, parce qu’il aurait toujours vu l’ennemi enface ; de nos jours, où les mouvements compliqués se préparent dans le cabinet, il était sujet à faillir… » Ailleurs, parlant en son propre nom, Jomini a écrit : « Les qualités qui distinguent un bon général d’arrière-garde ne sont pas communes.
Ils ont tous (et ceux que je viens de nommer, et les autres qu’ils représentent, moins en vue et plus effacés aujourd’hui), ils ont tous ce point commun d’être gens du monde, de qualité, avant d’être écrivains.
Ce n’était là qu’un commencement, et le grand expiateur, comme M. de Chateaubriand l’appelle, s’essayait à peine, lorsqu’il fut encore retardé dans son ardeur et obligé par obéissance de se rendre à Paris à une assemblée de son Ordre, puis député à Rome pour y soutenir les intérêts communs.
Il n’a vu, il n’a voulu voir qu’un côté, le petit et le vilain, d’un grand règne ; il a parlé de Louis XIV en opprimé, presque en homme lésé ; il s’est mis passionnément de la cabale des gens d’esprit et des libertins contre le grand roi, il a fait cause commune avec Vardes, Bussy, Lauzun, Rohan, les Vendôme, avec tous ceux qui regrettaient ou qui appelaient la précédente ou la future régence ; durant une oraison funèbre de Bossuet, durant les chœurs d’Athalie ou d’Esther, il a continué de chanter à la cantonade quelque noël satirique.
Les résultats essentiels qui se tirent de ce mâle et simple récit sont passés dans le fond de leurs opinions et presque de leurs dogmes : cela fait partie de cet héritage commun sur lequel on vit et qu’on ne discute plus, et je doute fort qu’à mesure qu’on ira plus avant dans les voies modernes, et que par conséquent on trouvera plus simple et plus nécessaire ce qui s’est accompli, on en vienne jamais à remettre en cause les articles, même rigides, de ce jugement historique et à les casser.
Bien qu’étant de la même école en poésie, et ayant des ennemis communs, ils n’eurent pourtant pas entre eux de liaison particulière.
Ce désir, qui lui était commun avec tous ses camarades, se montrait en lui d’une manière plus ridicule et plus grossière, parce qu’à la bassesse plate et vile qui, comme je le dis, était la base de son caractère, il joint une bêtise et une bonne opinion de lui qui en fait l’ornement.
Elle n’a plus d’intérêt commun avec leurs succès ; ils ne lui font éprouver que le sentiment de l’envie.
Outre ces opérations qui nous sont communes avec les animaux, il en est d’autres qui nous sont propres.
. — Deux mois environ avant sa mort, Laurent, assis sur son lit, selon sa coutume, causant avec nous philosophie et littérature, me disait qu’il voulait consacrer le reste de sa vie à des études qui nous étaient communes, à lui, à moi et à Pic de la Mirandole, et cela loin du bruit et du fracas de la ville. « Mais, lui dis-je, les citoyens ne vous le permettront pas, parce que, de jour en jour, ils aiment davantage vos conseils et votre autorité. » Souriant alors, il me dit : « J’ai déjà délégué mes fonctions à votre élève et je l’ai chargé de tout le poids des affaires. — Mais, avez-vous, lui répondis-je, surpris assez de force dans ce jeune homme pour que nous puissions avec confiance nous reposer sur lui ?
Il évite le singulier, le monstrueux ; il s’applique à saisir et à manifester les caractères généraux, les lois communes et constantes de la vie, à découvrir par conséquent et à peindre des types, mais ces types ne sont pas pour lui des formes abstraites, ce sont des individus réels et vivants, dont la généralité consiste dans leur aptitude à représenter des groupes.
Il y eut ainsi pendant quelque temps entre le roi et Voltaire une sourde guerre de mots aigres, toujours colportés et envenimés par des amis communs.
D’ailleurs, quant à la question de date et d’origine, le russe n’est pas un dérivé du slavon, comme le romaïque, par exemple, est un dérivé du grec ancien ; ce sont deux dialectes issus d’une source commune, deux rameaux s’élevant de la même souche et qui ont pris en croissant chacun son développement particulier ; de même que le français et l’italien, provenant l’un et l’autre du latin, mais obéissant à des lois distinctes de transformation.
Pour goûter la raillerie dans Gil Blas, peut-être faut-il à la fois plus de finesse et de candeur que n’en a le commun même des gens d’esprit ; pour n’en rien perdre dans Voltaire, à peine est-il nécessaire d’avoir de l’esprit.
L’erreur commune des socialistes et de leurs adversaires est de supposer que la question de l’humanité est une question de bien-être et de jouissance.
Des comptes seront réclamés et seront rendus ; le roi rassemblera son peuple, et tous deux se mettront à l’œuvre du salut commun : — « Pour ce qui concerne la cité, nous en délibérerons ensemble dans l’Agora.
Il a des parties communes et des morceaux boursouflés, des phrases toutes faites et des mots redits.
Pendant qu’il est là, un comte Pepoli, ami commun d’Orsini et de Charles Edmond, le fait demander dans l’antichambre, lui dit qu’Orsini a consacré toute sa vie à la patrie italienne, qu’il n’y a pour lui de plus mortelle injure qu’une offense au drapeau italien… et, de fil en aiguille, Charles Edmond découvre qu’il venait comme témoin à cause du propos sur la polenta et le macaroni.
Nous avons songé aux préjugés d’éducation de quelques-uns d’entre eux, au cerveau peu développé de leur chef, relaps fanatique et obstiné des conspirations de 1804, blanchi avant l’âge sous l’ombre humide des prisons d’État, aux nécessités fatales de leur position commune, à l’impossibilité d’enrayer sur cette pente rapide où la monarchie s’était lancée elle-même à toute bride le 8 août 1829, à l’influence trop peu calculée par nous jusqu’alors de la personne royale, surtout à la dignité que l’un d’entre eux répandait comme un manteau de pourpre sur leur malheur.
On y trouvera aussi un grand nombre d’autres ouvrages dont il est inutile de faire le détail, parce que ce recueil est fort commun.
A l’égard de nous autres, hommes, Je ferais notre lot infiniment plus fort ; Nous aurions un double trésor : L’un, cette âme pareille en tous, tant que nous sommes, Sages, fous, enfants, idiots, Hôtes de l’univers, sous le nom d’animaux ; L’autre, encore une autre âme, entre nous et les anges Commune en un certain degré ; Et ce trésor à part créé Suivrait, parmi les airs, les célestes phalanges, Entrerait dans un point sans en être pressé, Ne finirait jamais, quoique ayant commencé.
Nous avons, chez les Grecs, les Fables Milésiennes, qui sont restées comme une espèce de réservoir commun où ont puisé successivement presque tous les conteurs ; nous avons l’Ane d’or d’Apulée, l’Ane de Lucien, etc.
Le partage des impressions premières leur avait constitué un sensorium commun indestructible.
Chez ce petit saint calviniste, le rêve prend une forme tout à fait singulière, mais où fermente l’ardeur commune à tous ces jeunes soldats de créer une France plus belle.
Sans donner notre acquiescement à cet amour commun et puéril de l’antithèse, il nous faut commencer par l’examen de ces deux maîtres français, puisque autour d’eux, au-dessous d’eux, se sont groupées et échelonnées presque toutes les individualités qui composent notre personnel artistique.
Derrière la salle commune était pratiquée une salle réservée aux repas de corps, un cabinet de société qu’occupait l’aristocratie des clients, et qui ouvrait sur un jardinet d’une pente assez forte, distribué en berceaux et en tonnelles où l’on servait du vin, de la bière et même de l’eau de Seltz ou de la limonade gazeuse pour les raffinés. […] Il s’était retiré du petit cénacle où il flamboyait et pérorait jadis, et l’on avait perdu sa trace, comme cela arrive trop souvent à ces jours de dispersion où s’écroulent les Babels du rêve qu’élèvent en commun les compagnons de l’idée quand ils ont vingt ans. […] Les grands maîtres à distance semblent isolés, mais ils n’en furent pas moins enveloppés de la vie générale, ils reçurent presque autant qu’ils donnèrent, et firent de larges emprunts à la somme des idées communes en circulation lorsqu’ils vivaient. […] Il était inquiet, fiévreux, passionné, amoureux de l’art et de la gloire, poursuivant son idéal à travers tout, ne craignant pas d’être choquant, ayant horreur du commun, âpre au travail malgré sa santé délicate, et fécond comme un véritable maître, car il laisse un œuvre immense. […] Quoiqu’on ne les voie plus, elles sont présentes, et l’on a peine à s’imaginer qu’elles subissent le sort commun.
Il ressemble à Panurge, « qui avait soixante trois manières pour trouver toujours de l’argent à son besoin, dont la plus honorable et la plus commune était par façon de larcin furtivement fait, malfaisant, pipeur, buveur, batteur de pavé, ribleur s’il en était à Paris, au demeurant le meilleur fils du monde ; et toujours machinait quelque chose contre les sergents et contre le guet. » Il n’est pas donneur de son naturel. […] Mais les moeurs et les délibérations varient suivant les communes.