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1212. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Je n’irai pas jusqu’à dire avec La Bruyère que « les enfants des dieux se tirent des règles de la nature, que le mérite chez eux devance l’âge et qu’ils sont plus tôt des hommes parfaits que le commun des hommes ne sort de l’enfance ». […] Il faut certainement un don spécial, une volonté, une confiance peu communes pour agir directement sur ces masses obscures.

1213. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

J’ose dire qu’au premier coup d’œil se présenteront à nous certains caractères communs à plusieurs de ces œuvres ; nous en remarquerons qui sont universels, d’autres généraux seulement, d’autres particuliers à quelques personnes, d’autres purement individuels. […] L’exposé des principaux caractères qui distinguent l’époque peut trouver sa place après ce travail préliminaire : théories régnantes, usages ou règles acceptés, conceptions du monde couramment admises, transformations subies par la langue, qui est l’instrument commun à tous ceux qui parlent ou écrivent, peuvent terminer cette partie générale.

1214. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

— Les femmes ont rendu sur le jeune Beaubourg un arrêt pareil : elles le déclarent « trop commun. » Il a la jeunesse, la gaieté, la fortune ; mais il lui manque la ligne, la race, le contour, le chic le je ne sais quoi. Ainsi marqué à l’estampille de la vulgarité, immatriculé dans le commun des martyrs, cet infortuné gentilhomme n’a plus qu’à se transplanter dans les climats étrangers.

1215. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Dans ses lettres à Ménage, il associe et mêle perpétuellement dans un même hommage et dans une commune admiration Mlle de Scudéry et Mme de La Fayette, c’est-à-dire celle qui égara et noya le roman dans les fadeurs, et celle qui le réforma avec tant de justesse et de goût. […] Elle roule sur les divers objets d’étude communs aux deux correspondants.

1216. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chansons de Béranger. (Édition nouvelle.) » pp. 286-308

Je dis rachète, car, du moment que nous ne chantons plus et que nous lisons, le faible, le commun, le recherché et l’obscur nous apparaissent même dans ces petites trames si bien ourdies. […] Et pourtant je ne puis m’empêcher de noter quelques mauvais vers, des expressions vagues et communes.

1217. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Broglie. » pp. 376-398

Nul n’a fait plus que lui usage de la réflexion et de la dialectique pour réagir sur lui-même et sur son idée, pour élever sa doctrine libérale première à une puissance plus haute, pour la couronner d’une idée religieuse qui la rendît sainte, pour lui trouver au-dedans de l’homme une base plus digne et plus intime que celle de l’utilité commune ou de l’intérêt bien entendu. […] le temps de ces exagérations est déjà passé pour les Français ; nous osons le prédire, il y a, dans le bon sens général, tel que les controverses qui s’agitent depuis quinze ou vingt ans l’ont développé et préparé, un obstacle invincible à ce que ces adorations individuelles gagnent jamais du terrain, et deviennent des opinions communes et des doctrines reçues.

1218. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « L’abbé Galiani. » pp. 421-442

Non, il ne disait pas de bêtises ; mais, à Naples, le genre de talent qu’il avait au plus haut degré était plus commun ; on y remarquait moins le jeu, l’action, chose plus habituelle, et on ne savait pas y discerner tout ce que Galiani mettait là-dessous d’excellent et d’unique. […] Il prétendait, selon sa façon demi-sérieuse, demi-bouffonne, et où la pensée se doublait du calembour, qu’il y avait trois sortes de raisonnements ou résonnements : 1º raisonnements de cruches ; c’était, à ce qu’il croyait, les plus ordinaires, ceux du commun des hommes ; 2º raisonnements ou résonnements de cloches ; c’étaient ceux de bien des poètes et orateurs, de gens de haut talent, mais qui s’en tenaient trop, selon lui, aux apparences, aux formes majestueuses et retentissantes de l’illusion humaine.

1219. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Mais la lettre est à peine écrite, que cette vieille amie meurt, et M. de Maistre répond au comte Golowkin, leur ami commun, qui lui avait appris cette triste nouvelle : Vous ne sauriez croire à quel point cette pauvre femme m’est présente ; je la vois sans cesse avec sa grande figure droite, son léger apprêt genevois, sa raison calme, sa finesse naturelle et son badinage grave (quel admirable portrait !). […] — Mais qu’est-ce que le commun des hommes ?

1220. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Lambert et madame Necker. » pp. 217-239

Elles ont de commun un goût prononcé pour l’esprit, et pour la raison relevée d’un certain tour distingué, concis et neuf, qu’il ne tient qu’aux personnes peu bienveillantes de confondre avec le recherché et le précieux. […] Dès ce premier écrit adressé à son fils, on distingue aisément en elle et on lui reconnaît des qualités mâles, fières et fines, une manière de voir qui suppose beaucoup de discernement et d’analyse, et une manière de dire qui sort toujours du commun.

1221. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Les jours de fête, il arrivait quelquefois à l’un des écoliers les plus favorisés quelque friand morceau ; ces jours-là le régal était en commun, et par une attention délicate, pour ne pas affliger les plus pauvres, celui qui avait reçu le morceau de préférence ne se nommait pas : « Lorsqu’il nous arrivait quelqu’un de ces présents, la bourgeoise nous l’annonçait : mais il lui était défendu de nommer celui de nous qui l’avait reçu, et lui-même il aurait rougi de s’en vanter. […] Nommé par le tiers état de la Commune de Paris électeur en 1789, avec Bailly, Target, Guillotin, etc., il fut d’abord l’objet d’une faveur marquée, et on peut dire qu’il tenait dans ses mains son élection aux États généraux ; mais, voyant au prix de quelles concessions il fallait l’acheter, il y renonça.

1222. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

Ou du moins, si l’instinct de la conservation y entra pour quelque chose, s’il se dit que c’était assez de sacrifice, s’il eut ce sentiment commun et naturel alors à toutes les grandes existences établies de surnager et de survivre, il l’eut certes moins nettement, moins sciemment que beaucoup d’autres maréchaux, et il ne méritait pas plus de blâme. […] Quand le duc de Raguse arriva à Lyon, la Terreur au pied de la lettre, c’est-à-dire la guillotine, régnait dans les communes avoisinantes.

1223. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

N’étant pas engagé directement dans la lutte, il échappa à la mort commune, et en fut quitte pour dix mois de détention dont il fut délivré peu après le 9 Thermidor. […] C’est l’éloge le moins commun, lorsque l’on parle d’un voyage, et c’est celui que doit chercher à mériter celui qui publie le récit des siens.

1224. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

Par sa puissance à briser les associations banales et communes, qui pour les antres hommes enserrent les phénomènes dans une quantité de moules tout faits, il ressemble à l’enfant qui commence la vie et qui éprouve la stupéfaction vague de l’existence fraîche éclose. […] Il y a de la poésie dans la rue par laquelle je passe tous les jours et dont j’ai, pour ainsi dire, compté chaque pavé, mais il est beaucoup plus difficile de me la faire sentir que celle d’une petite rue italienne ou espagnole, de quelque coin de pays exotique. » Il s’agit de rendre de la fraîcheur à des sensations fanées, « de trouver du nouveau dans ce qui est vieux comme la vie de tous les jours, de faire sortir l’imprévu de l’habituel ;  » et pour cela le seul vrai moyen est d’approfondir le réel, d’aller par-delà les surfaces auxquelles s’arrêtent d’habitude nos regards, d’apercevoir quelque chose de nouveau là où tous avaient regardé auparavant. « La vie réelle et commune, c’est le rocher d’Aaron, rocher aride, qui fatigue le regard ; il y a pourtant un point où l’on peut, en frappant, faire jaillir une source fraîche, douce à la vue et aux membres, espoir de tout un peuple : il faut frapper à ce point, et non à côté ; il faut sentir le frisson de l’eau vive à travers la pierre dure et ingrate. » Guyau passe en revue et analyse finement les divers moyens d’échapper air trivial, d’embellir pour nous la réalité sans la fausser ; et ces moyens constituent « une sorte d’idéalisme à la disposition du naturalisme même ».

1225. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

La liberté de penser est donc le droit commun de toutes les écoles philosophiques : elles ne sont philosophiques qu’à cette condition. […] L’un voit un côté des choses, l’autre en voit un autre ; l’un découvre un fait, l’autre une loi, un autre un sentiment : c’est pourquoi il est bon que tout le monde puisse dire son avis ; c’est de tous ces avis particuliers contrôlés les uns par les autres, c’est de tous ces laborieux efforts des raisons individuelles, que se forme la raison commune.

1226. (1694) Des ouvrages de l’esprit

Arsène , du plus haut de son esprit, contemple les hommes, et dans l’éloignement d’où il les voit, il est comme effrayé de leur petitesse : loüé, exalté, et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit avec quelque mérite qu’il a, posséder tout celui qu’on peut avoir, et qu’il n’aura jamais : occupé et rempli de ses sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles : élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme, et il n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent ; eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire ; il n’y a point d’autre ouvrage d’esprit si bien reçu dans le monde, et si universellement goûté des honnêtes gens, je ne dis pas qu’il veuille approuver, mais qu’il daigne lire : incapable d’être corrigé par cette peinture qu’il ne lira point. […] L’on n’écrit que pour être entendu ; mais il faut du moins en écrivant faire entendre de belles choses : l’on doit avoir une diction pure, et user de termes qui soient propres, il est vrai ; mais il faut que ces termes si propres expriment des pensées nobles, vives, solides, et qui renferment un très beau sens ; c’est faire de la pureté et de la clarté du discours un mauvais usage que de les faire servir à une matière aride, infructueuse, qui est sans sel, sans utilité, sans nouveauté : que sert aux lecteurs de comprendre aisément et sans peine des choses frivoles et puériles, quelquefois fades et communes, et d’être moins incertains de la pensée d’un auteur, qu’ennuyés de son ouvrage.

1227. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Mais le groupe toulousain comme le groupe naturiste n’était uni que par les liens factices d’une haine commune envers le Symbolisme. […] dans la poussière d’or, si tu sais méditer, t’enseignera des métaphysiques, etc. — »… Même ceux qui n’ont jamais mis les pieds hors de Paris, mais qui ont lu Mme de Sévigné (Lettre à M. de Coulanges. 1671, 22 juillet), n’ignorent pas que les faneuses sont des ouvrières qui tournent et retournent les foins fauchés pour en activer le dessèchement et empêcher la fermentation qui les aigrit et parfois les enflamme brusquement ; ce travail n’a rien de commun avec la moisson, qui est la récolte des blés et des orges et des seigles.

1228. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80

Marius-Ary Leblond comme l’auteur du Grand-Pan ont voulu mêler à l’aristocratie — un peu affectée — du style, la démocratie des idées ; ils ont oublié les pages amères des Goncourt et de Leconte de Lisle contre la Commune. […] Ses Portraits français intéressent surtout par le style gracieux et sûr, mais ses monographies de contemporains, bien que s’abstenant volontairement de dénigrer, n’en dénotent pas moins une clairvoyance peu commune, et, parce qu’il sourit souvent, il ne faudrait point conclure à l’indulgence aveugle de ce critique.

1229. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220

Mais une chose dont je suis bien curieux et que je saurai peut-être un jour, c’est si ce luxe de vêtement est commun dans les campagnes de Russie. […] Mais comment se fait-il que les esprits les plus communs sentent ces élans du génie et conçoivent subitement ce que j’ai tant de peine à rendre ?

1230. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339

En second lieu il arrive souvent que lors qu’on veut examiner deux vers alexandrins françois liez ensemble par une rime commune par rapport au temps que dure la prononciation de chaque vers, il se trouve une difference énorme entre la longueur de ces vers, bien que l’un et l’autre soient composez suivant les regles. […] Ainsi ces vers reciproques et liez ensemble par une rime commune perdront toute la cadence qui pourroit naître de l’égalité de leur mesure.

1231. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Avant lui, il est vrai, il s’était rencontré des écrivains dont le sens honnête et droit s’était soulevé d’indignation devant les crimes révolutionnaires, et qui n’avaient point partagé l’idolâtrie, maintenant si commune, pour son principe et ses excès. […] Ainsi, par exemple, on savait la rage de Marat, sa lâcheté, sa bassesse, la soif de sang de cet impur succube qui couva l’œuvre infernale sous un esprit plus fangeux qu’un ventre de harpie, mais c’était une opinion accréditée et commune que le fanatisme républicain faisait bouillonner ce cloaque et en volcanisait les immondices.

1232. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Et telles sont, en quelques mots, les nouvelles idées de cet homme, qui passa toute sa vie pour un talent aristocratique et original et qui meurt dans les idées communes, pires, pour un esprit de sa trempe, que le choléra qui l’a tué ! VI Et, en effet, mourir n’est rien, quand on meurt dans la logique de son esprit et l’honneur intellectuel de sa vie ; mais être traîné aux gémonies des idées communes qui ont fait, toute une vie, hausser les épaules de mépris, et s’y traîner soi-même, vivant encore, voilà vraiment ce qui nous autorise à dire que Philarète Chasles a vécu un livre trop tard !

1233. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Il a cela de commun avec un autre homme célèbre, que je ne veux pas nommer parce que les temps ne sont pas encore mûrs34, qu’il a tiré sa gloire exclusivement de la France et surtout de l’aristocratie du soldat. […] Cet homme, accident bouffon plus commun qu’on ne le suppose dans les castes excentriques, était très-mélancolique et possédé de la rage de l’amitié.

1234. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

« Lui prêtre, lui châtré, lui rejeté hors de l’amour et des communes besognes » s’approche inconsciemment du grand courant de nature et d’humanité, qui va tout à l’heure l’entraîner. […] Il faut au prêtre une dose peu commune d’orgueilleuse illusion et de fière ignorance pour s’estimer capable, lui, pauvre être malade et inquiet, de dominer la vie et les vivants, dont les douleurs et les joies lui demeurent inconnues.

1235. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »

Sans doute ils n’ont plus la même précision ; mais en revanche ils retrouvent beaucoup d’impressions « subjectives » qui passaient inaperçues pendant la veille, quand nous nous mouvions dans un monde extérieur commun à tous les hommes, et qui reparaissent dans le sommeil, parce que nous ne vivons plus alors que pour nous. […] Mais la phrase n’a pas de sens, et nous nous apercevons bien vite que le mot lu par nous n’était pas le mot imprimé : il y avait simplement entre eux certains traits communs, une vague ressemblance de configuration.

1236. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

si Philippe était mort, demain vous feriez un autre Philippe. » C’est dans la chambre des communes, c’est devant cinq cents hommes assemblés qu’un orateur anglais, dans une séance qui avait duré un jour entier, et où l’on proposait de remettre une affaire importante au lendemain, s’écria : « Non ; je veux savoir aujourd’hui, et avant de me retirer, si je me coucherai ce soir citoyen libre d’Angleterre, ou esclave des tyrans qui veulent m’opprimer. » C’est dans la même chambre qu’un orateur voulant décider la nation à la guerre, après une journée entière de débats, le soir, à la lueur sombre des flambeaux qui éclairaient la salle, peignit le fantôme effrayant d’une domination étrangère, qui voulait, disait-il, remplir l’Europe, et après s’être étendu dans le continent, allait traverser les mers, allait aborder sur leur rivage, et apparaître tout à coup au milieu d’eux, traînant après lui la tyrannie, la servitude et les chaînes. […] Qu’est-ce que nos orateurs, qu’est-ce que notre éloquence ont de commun avec ces peuples ?

1237. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Réception du père Lacordaire » pp. 122-129

Ils ne tiennent compte que des différences qui les choquent, et oublient trop cette grande cause commune et qui, sauf des nuances, après tant d’échecs et de mécomptes, devrait être la nôtre à tous, la cause d’une société forte et d’une France glorieuse.

1238. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Post-scriptum sur Alfred de Vigny. (Se rapporte à l’article précédent, pages 398-451.) »

Mais il est assez piquant de voir cette camaraderie, établie de plain-pied du premier jour, entre le capitaine de Vigny et un simple soldat de son régiment, au nom de la poésie, leur maîtresse commune.

1239. (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »

Ces membres qu’au premier coup d’œil on croirait rompus, épars, simplement pressés les uns contre les autres, un lien Invincible les unit, une vie commune les meut, un seul et même souffle de pensée les anime.

1240. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »

Il parle en fidèle de tous les temps, en interprète de la prière commune ; sa voix est générale et solennelle comme l’orgue d’une basilique.

1241. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — II »

Sans doute, et nous nous plaisons à le dire, il est aujourd’hui sur ces points d’autres interprétations non moins hautes, d’autres solutions non moins poétiques, qui, plus détournées de la route commune, plus à part de toute tradition, dénotent chez les poètes qui y atteignent une singulière vigueur de génie, une portée immense d’originalité individuelle.

1242. (1874) Premiers lundis. Tome II « Adam Mickiewicz. Le Livre des pèlerins polonais. »

Il craint ces aigreurs intestines, ces récriminations réciproques que le malheur fomente, et qui sont une maladie trop commune chez les plus nobles émigrés.

1243. (1897) La crise littéraire et le naturisme (article de La Plume) pp. 206-208

Que le lecteur veuille bien songer qu’entre les naissances des jeunes hommes qui commencent à écrire et celles des écrivains précédents, un grand fait de l’histoire contemporaine a eu lieu, la guerre de 1870-71, à laquelle succédèrent les ensanglantements de la Commune.

1244. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre V : Rapports du physique et du moral. »

L’opinion commune veut que la possibilité d’acquérir des connaissances nouvelles soit pour nous sans bornes.

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