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617. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11

Peut-être Molière, entraîné par cette sympathie si vive en lui, ne s’appliqua-t-il pas assez à discerner, dans les mœurs dont le public était disposé à rire, le vrai du faux, l’exagération d’avec le naturel noble et choisi, et les affectations hypocrites d’avec un juste éloignement pour l’impudence du vice.

618. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

Larcher fut choisi pour cette importante commission.

619. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre deuxième. »

La Fontaine, par ce mot de la bouche des dieux, indique leurs représentans, qui avaient soin de choisir les victimes les plus belles et les plus grasses.

620. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Table alphabétique des auteurs. » pp. 386-394

339 Chauffepié, 223 Du Chesne, 165 Choisi, 16, 84, 141, 162 Citri de la Guette, 118 Clairaut, 373 Claville, 359 La Clede, 174 Dom Clément, 214 Le Clerc, 177, 232, 276, 278, 374 La Combe, 105, 199, 202, 226 Comines, 142 Condé, 153 Condilhac, 335 Cousin, 128 Coyer, 365 Crebillon, 252 Crevier, 114, 125 Croiset, 82 Cronsaz, 334 D DAire, 284 Daniel, 131, 339 Dappers, 22 Davila, 145 Deidier, 371 Demanet, 20 Denesle, 361 Denina, 193, 217 Derham, 336 Descartes, 333 Desfontaines, 299, 304 Desgrouais, 306 Desormeaux, 161, 172 Diderot, 358 Diodore de Sicile, 87 Dion Cassius, 113, 122 Dinouart, 240 Domat, 322 Douchet, 278 Dubos, 138 Duclos, 142, 253, 363 Dufresni, 366 Dufresnoy, voyez Lenglet.

621. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 25, des personnages et des actions allegoriques, par rapport à la poësie » pp. 213-220

Ces divinitez sont même des personnages historiques dans les poëmes des écrivains modernes qui choisissent leur scene et leurs acteurs dans les tems du paganisme.

622. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Nicole, Bourdaloue, Fénelon »

Pour notre compte, ce n’est pas là l’expression chrétienne que nous choisirions.

623. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VI. Des éloges des athlètes, et de quelques autres genres d’éloges chez les Grecs. »

Remarquons que pour rendre hommage à ses libérateurs, le peuple d’Athènes avait choisi les fêtes de Minerve ; ce peuple généreux pensait que c’est honorer les dieux, que de louer ceux qui rendent la liberté aux hommes.

624. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Nous, la France, nous aurons à choisir, dans cette alternative, l’infamie ou la guerre. […] Mais Bernhardi réclame, pour son Allemagne, le droit de choisir et de poser en principes ses préférences. […] André Lafon, pour ainsi dire, a choisi les deux inconvénients. […] regardons-le qui se procure des idées : et il choisira. […] elle choisit.

625. (1923) Au service de la déesse

On dirait qu’il a rigoureusement choisi, pour les châtier, ses préférés. […] Il avait choisi son prête-nom ! […] D’habitude, les commentateurs s’éprennent des écrivains et des penseurs qu’ils ont choisis pour leur étude. […] Il a raison : ce n’était pas, en 1865, une prodigieuse nouveauté, de choisir ses héros dans la populace. […] Comme je choisis volontiers, parmi les idées de M. 

626. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Enfin, on choisit Arthénice, et Mme de Rambouillet adopta ce nom. […] L’Académie française, qui venait de se former, choisit ses membres parmi les familiers de l’hôtel de Rambouillet. […] Il choisissait des sujets scabreux et les traitait sans mesure et avec prétention. […] Lorsque Clotaire couronna son fils Dagobert roi d’une partie de ses États, il choisit Pépin comme le plus digne de guider sa jeunesse et son inexpérience. […] Pour son repas, le Cyclope avait choisi deux nouvelles victimes parmi les compagnons d’Ulysse.

627. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Il faut donc choisir parmi ces symptômes, non pas toujours les plus saillants, mais les plus contagieux. […] Son domaine propre est l’émotion, mais, dans ce domaine, il peut choisir tel genre d’émotion qui lui convient le mieux, qu’il sent plus sympathiquement et qu’il rend avec plus de force. […] On ne petit pas à la fois mettre en un tableau la mer et une fourmi courant dans l’herbe : il faut choisir. […] Toutes les vérités objectives ne s’équivalent pas au point de vue de l’art : il faut donc choisir dans la masse des choses vues celles qui peuvent être senties profondément, les détails capables de réveiller en nous une émotion endormie ou d’exciter une émotion nouvelle. […] Aussi, quand il veut transcrire un tableau de la nature, il peut choisir à son gré son centre de perspective ; il n’a pas, comme le peintre, son point de vue déterminé par la nature même des lieux, mais bien plutôt par la nature et les tendances de son esprit personnel : c’est la disposition de son œil qui fournit le plan du paysage, et il ne s’agit pas seulement de l’œil physique, mais encore et surtout de l’œil intérieur.

628. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Ainsi, ce sujet, il ne l’a pas choisi. […] Cette fois, Racine a choisi son sujet lui-même Pourquoi a-t-il choisi Alexandre ? […] Il gouverne fort bien ces années-là (avec Colbert, Le Tellier, Louvois, Séguier, Lionne, qu’il a choisis lui-même). […] Il choisit merveilleusement leur point de rencontre. […] Il s’agit de choisir entre une femme et l’empire du monde.

629. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Nous avoüerons, si l’on veut, qu’elle eût pû mieux choisir sa place ; mais par malheur elle n’a point à choisir. […] Le P. le Bossu veut que le sujet du poëme épique soit une vérité morale, présentée sous le voile de l’allégorie ; ensorte qu’on n’invente la fable qu’après avoir choisi la moralité, & qu’on ne choisisse les personnages qu’après avoir inventé la fable : cette idée creuse, présentée comme une regle générale, ne mérite pas même d’être combattue. […] Là tous les nombres que l’oreille s’est choisis par prédilection, dactyle, spondée, iambe, &c. […] Entre le pélican & l’araignée, entre Codrus & Néron l’alternative est-elle si pressante qu’hésiter ce fût choisir ? […] nous le sommes tous, vous n’avez qu’à choisir.

630. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Jules Sandeau » pp. 322-326

Il se laissa faire ; il s’y choisit un genre de vie délicieux, mais énervant, qui rappelait, en très petit, l’existence quasi mythologique d’un Voiture ou plutôt d’un Benserade.

631. (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »

quel front allait-il montrer à cette foule, bien tiède, bien étiolée, bien de loisir sans doute, mais enfin un peu curieuse et maligne, comme toutes les foules, même les plus choisies ?

632. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

Sous la voûte tournante et constellée du ciel, par-delà laquelle résident la Trinité, la Vierge, les anges et les saints, au-dessus de l’horrible et ténébreux enfer d’on sortent incessamment les diables tentateurs, au centre du monde est la terre immobile, « où se livre le combat de la vie, où l’homme déchu mais racheté, libre de choisir entre le bien et le mal. est perpétuellement en butte aux pièges du diable, mais est soutenu, s’il sait les obtenir, par la grâce de Dieu, la protection de la Vierge et des saints8 » : lutte tragique, où la victoire assure à l’homme une éternité de joie, la défaite une éternité de supplices.

633. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214

J’atteste qu’il y a vingt-cinq ans les brimades y étaient inoffensives, qu’elles affectaient une forme uniquement littéraire, encore que d’une littérature peu choisie.

634. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

Peut-être l’événement choisi ne s’y prêtait pas beaucoup.

635. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »

Mais aussi quelles amies il va choisir !

636. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

Il a noté aussi précisément qu’il l’a pu le genre d’action qu’Alexandre Dumas fils, Renan, Baudelaire et quelques autres ont eu, je ne dis pas sur tous leurs lecteurs, mais sur un groupe choisi de ceux-ci.

637. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247

Elle fut envoyée à Londres en qualité de Secrétaire d’Ambassade, & se rendit si agréable à cette Cour, que, contre l’usage, le Roi de la Grande-Bretagne la choisit pour porter à Louis XV, & à M. le Duc de Bedford son Ambassadeur à Paris, la Ratification du Traité de paix conclu entre les deux Nations.

638. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »

il faut qu’elle choisisse entre Dieu et un amant fidèle, dont elle a causé les malheurs !

639. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73

Si ce tableau prêtait à l’art et à toutes ses parties, on peut dire aussi que jamais sujet ne fut mieux choisi pour décorer le palais d’un roi de Pologne.

640. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 12, qu’un ouvrage nous interesse en deux manieres : comme étant un homme en general, et comme étant un certain homme en particulier » pp. 73-80

Si le parti que le poëte choisit est celui d’embellir son action par des épisodes, l’interêt qu’on prend à ces épisodes ne sert qu’à faire mieux sentir la froideur de l’action principale, et on lui reproche d’avoir mal rempli son titre.

641. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VI »

Il faut choisir : être artiste ou orateur… Il faut peindre « l’homme à la façon des artistes et en même temps le reconstruire à la façon des raisonneurs… Si cela est vrai, il faut donc changer de style.

642. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — I »

Ernest Renan dut se préoccuper vivement de se choisir une règle de vie.‌

643. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

La voici : N’admirez tant que la belle Cordière D’Amour en elle ait conçu tout le feu : Son bon mari qui n’entendoit le jeu Chez lui tenoit fabrique journalière, Grand magasin de câbles et d’agrès, Croyant le tout étranger à la Dame ; Mais Amour vint, la malice dans l’âme, Choisit la corde et n’y mit que les traits3. […] Et pour ce que les femmes ne se montrent volontiers en public seules, je vous ai choisie pour me servir de guide, vous dédiant ce petit œuvre… » Louise Labé se présente donc devant le public en tenant la main de cette demoiselle honorée dont elle se signe l’humble amie : voilà sa condition vraie et si peu semblable à celle qu’on lui a faite à distance. […] Puis l’audience solennelle commence : Apollon a été choisi pour avocat du plaignant par Vénus, « encore que l’on ait, dit-elle, semé par le monde que la maison d’Apollon9 et la mienne ne s’accordoient guère bien. » Apollon accepte avec reconnaissance et tient à honneur de démentir ces méchants propos.

644. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Il avait choisi pour maîtres de philosophie ces sages qui estiment que le seul bien est l’honnête, le seul mal le vice, et qui ne comptent la noblesse, la puissance, et tout ce qui est en dehors de l’âme, ni parmi les vrais biens, ni parmi les vrais maux. « Choisi pour gendre par Thraséa, de toutes les vertus de son beau-père, il n’en rechercha aucune autant que l’amour de la liberté. […] Il voulait qu’au lieu de tirer au sort les députés qu’on enverrait à Vespasien pour lui décerner l’empire, on lui envoyât des députés choisis au mérite et aux opinions, parmi les hommes les plus vertueux du sénat, afin, disait-il, que ce choix indiquât à ce prince ceux qu’il devait estimer, ceux qu’il devait éloigner, car, ajoutait-il, il n’y a pas de meilleurs instruments d’un bon gouvernement que des hommes de bien. » XXIX Tacite, après une longue et splendide digression sur la guerre de Civilis en Germanie, revient à Rome.

645. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

L’Église romaine, à Rome, reconnaît trois classes d’hommes parmi lesquels elle choisit ses serviteurs : Les laïques ; Les ecclésiastiques ; Et les prélats ou monseigneurs. […] Libre de choisir parmi les plus grands hommes d’État des gouvernements d’Italie l’homme qu’elle distinguerait de son amitié, elle avait distingué, il y avait plusieurs années, le cardinal, déjà connu d’elle en 1814 à Londres. […] On disait à Rome, à cette époque, qu’un mariage secret autorisé par les règles, les traditions de l’Église et l’autorisation du Pape pour les cardinaux diacres, les unissait ; d’autres pensaient que le prince royal et le gouvernement anglais, ne pouvant avoir d’ambassadeur accrédité auprès du souverain pontife, mais très intéressés cependant à s’y faire représenter, avaient choisi pour agent confidentiel la duchesse de Devonshire, pour protéger les intérêts britanniques, par l’intermédiaire d’une Anglaise sincèrement catholique et liée intimement avec le premier ministre de Pie VII.

646. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Ces ouvrages eux-mêmes ont été composés selon des poétiques auxquelles les auteurs s’étaient comme ajustés, par la conformité de leur tour d’esprit avec le genre choisi par eux. […] Après quelque hésitation entre la peinture et la poésie, qui tout d’abord l’avaient attiré en même temps, Théophile Gautier choisit la poésie comme offrant plus de ressources à son talent, le plus plastique qui ait paru dans l’histoire de notre littérature. […] La troisième sorte de critique choisit, parmi tous les objets d’étude qu’offrent les lettres, une question qu’elle traite à fond, en prenant grand soin de n’en avoir pas l’air.

647. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

Richard Wagner a dit : « Je ne prétends pas réformer l’opéra ; je le laisse tel qu’il est, et je fais autre chose. » Prenons cette devise ; rien n’est commun entre l’opéra et le drame musical ; l’un est un spectacle de concert, l’autre est l’œuvre dramatique pressentie par Rameau, Gluck, Weber, Beethoven, Lesueur, et comprise par Richard Wagner : il faut choisir, se décider. […] Les directeurs de l’Opéra paraissent avoir compris la nécessité de choisir ; s’exposant à un petit procès et à de grandes rancunes, ils ont refusé à MM.  […] Elle a été choisie par Cosima et Richard Wagner pour être la marraine de leur fils Siegfried.

648. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Parmi elles Luther, avec une merveilleuse intelligence théorique, choisit les premiers chants de son culte. […] Pour rendre ces émotions ; il a choisi des thèmes mélodiques clairs et brefs, tantôt reprenant un motif populaire, construisant tantôt lui-même des motifs pareils. […] Selon les promesses qui n’ont été faites, avec la plus chaleureuse sympathie de la part des premiers artistes de nos premiers orchestres et de chanteurs choisis dans les plus éminentes sociétés de chant, je puis en invitant les protecteurs de mon entreprise à assister à cette avant-fête, leur promettre une importante solennité artistique.

649. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Ainsi les œuvres orchestrales de Beethoven, au contraire des sonates et quatuors, expriment toujours des états très généraux, revivent l’âme de foules, non d’individus choisis. […] Un quatuor de Beethoven nous suggère des émotions définies ; mais le maître nous a laissés libres de choisir à ces émotions les causes, le siège, les accompagnements notionnels qui nous paraissent les plus propres. […] Entre les deux musiques, dont l’une exprime et analyse les émotions d’un individu, dont l’autre recrée les émotions collectives de masses humaines, Offenbach a, constamment, choisi la seconde : les personnages de ses opérettes n’ont point de nature propre : les plaies mélodies par eux débitées ne traduisent nullement des états d’âme personnels.

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