Le Bel Plusieurs paysages, sous le même numéro. je les ai tous vus, mais je n’en ai regardé aucun, ou, si je les ai regardés, c’est comme l’homme du bal à qui une femme disait : m’a-t-il de ses gros yeux assez considérée ? […] L’autre est une belle plaque de cuivre rouge ; terrasses, arbres, ciels, montagnes, lointain, campagne, tout est cuivre, beau cuivre ; si cela s’était fait de hazard en coulant du fourneau dans le catin, ce serait un prodige.
Quel beau programme, n’est-il pas vrai ! […] C’est une belle confirmation de ses théories. […] Beau spécimen d’art absolument individualiste ! […] Tant pis pour les belles dames qui font du genre ! […] reprend-on. — Belle difficulté !
C’est l’office des gens de bien, dit Montagne, de peindre la vertu la plus belle qui se puisse. […] Qu’il connoisse l’ordre & l’harmonie ; qu’il contemple le beau, empreint dans tous les objets de la Nature. […] Thomas, quel plus beau titre de gloire ! […] Que la carriere des Lettres semble auguste & belle, quand on forme le dessein de la parcourir sans blesser ses compagnons de voyage ! […] Beaux Arts, (a dit Voltaire) vous êtes des plaisirs.
La belle poésie française du xviie siècle n’était pas encore venue éclipser ces derniers restes brillants, ces jeux prolongés de la Renaissance. […] C’est l’abbesse de Caen, depuis abbesse de Malnoue, la célèbre Marie-Éléonore de Rohan, qui parle et qui lui fait son portrait selon la mode du temps : Vous êtes plus grand et de belle taille que vous n’avez bon air. […] Huet et Ménage étaient deux curieux en quête de toute érudition et de toute belle littérature. […] Huet souhaitait à Ménage de sortir de son Laërce, et il souhaitait lui-même d’être quitte de son Origène : « C’est une étude ingrate, disait-il, qui me dérobe les plus belles heures de ma vie… Si je me trouve délivré de ce fardeau quand vous le serez de votre Laërce, nous pourrons ensuite goguenarder tout à notre aise, et faire des vers à ventre déboutonné. » Je ne donne pas le mot pour élégant, mais c’est ainsi que parlaient les plus polis de nos aïeux, quand ils étaient savants et qu’avril les mettait en pointe de belle humeur. […] Le calme y est toujours ; la fraîcheur s’y trouve en été… Les objets n’y paraissent que de leur beau côté, et du côté qu’ils sont éclairés et dorés des rayons du soleil.
» Un jour, Goethe était déjà un beau jeune homme, le plus beau de ceux de son âge ; il aimait fort l’exercice du patin, et il engagea sa mère à venir voir comment il y réussissait. Il faisait un beau soleil d’hiver. […] il n’y a plus rien d’aussi beau ; j’en applaudis de bonheur ! […] Bettina a beau se faire Allemande autant que possible, elle ne peut se contenter tout à fait de cette vénération esthétique et idéale qui ne suffit pas à la nature. […] Il est évident que Beethoven fut touché au cœur par cette jeune personne qui savait si bien l’écouter et lui répondre avec ses beaux regards expressifs.
pas écrit, dans les Études d’histoire et de littérature, les pages sur Bossuet, Bourdaloue, Massillon, les plus belles pages, sans aucun doute, qu’aient encore inspirées ces grands hommes, car qui n’est que littéraire n’aura jamais le sens réel et profond d’hommes pareils. […] Plus tard, il envia à Ali pacha un lion magnifique, qu’il dit dans ses Mémoires avoir été, avec un ou deux paysages et autant de femmes, une des cinq à six choses absolument belles qu’il eût jamais vues. […] Trelawney (le Trelawney d’il y a trente-cinq ans), aussi beau que Byron pour le moins, ma foi ! […] En France, Byron a inspiré beaucoup de phrases poétiques et quelques beaux vers, mais de jugement sensé et élevé, je ne connais que M. […] La pensée, chez madame de Staël, aurait été plus trouble et les mots auraient plus brillé… Il faut louer sans réserve le beau travail de M.
Monti, Pindemonte, Manzoni, combien de noms encore honorèrent les arts dans ce beau pays, sinon reconstitué, du moins relevé par le maître de la France ! […] Déjà imitée dans notre langue, et dépouillée de ses plus belles strophes par quelques vers de Lamartine, cette ode peut résister même à la faiblesse de la prose. […] « Parmi les triomphes qu’a remportés la belle, l’immortelle, la bienfaisante foi, j’inscris encore celui-ci. […] Elle entra plus avant dans l’Espagne, habita Cadix et Séville, et sentit dans les beaux printemps de l’Andalousie quelque souffle de son climat natal ; elle retrouvait avec le soleil l’enthousiasme et la poésie. […] « Élevez-le, tel qu’il apparut, pacifique et beau, pour ennoblir par la douceur du joug ceux qu’il plaît à la Providence d’émanciper dans la haute Amérique.
C’est fort beau ces vers qu’il nous a dits. » Et tâtonnant dans sa mémoire, il y rattrapait morceau par morceau et ajustait, comme on fait d’une porcelaine brisée, l’une ou l’autre pièce, par exemple, ce sonnet, que, quelques mois après, Catulle Mendès, le raffiné, notre hôte à son tour, admira autant que l’avait fait ce fils des sillons : Ta gloire évoque en moi ces navires houleux… Que de fiers conquérants aux gestes magnétiques Poussaient, dans l’infini des vierges Atlantiques, Vers les archipels d’or des lointains fabuleux. […] à peine se dit-il triste dans quelques vers (La Blessure étoilée, les Vaines rencontres) ; c’est « le beau roi Charles IX » et Henri III qu’il fait parler et pleurer. […] Quant à la forme du vers, — peut-être par trop classiquement arrêtée, — tant discutée et attaquée, je n’ai pas la prétention ridicule de la juger, raisonnant : L’œuvre est-elle belle ? […] Dans la première partie de son recueil des Héros et Pierrots, il s’enferme dans la tour d’ivoire de ses pensées, et nous donne des poésies grandes, belles, d’une ligne impeccable, dans lesquelles il chante les passions les plus hautes, mais aussi les plus personnelles.
Le Portrait de l’auteur, accompagné de sa sœur et travaillant au portrait de son père, est une très belle chose. […] N’est-ce pas une façon de juger bien étrange que de ne regarder les Anciens que par leurs beaux côtés, comme vous faites, et que de fermer les yeux sur leurs défauts, et de n’avoir au contraire les yeux ouverts que sur les défauts des Modernes, et que de les tenir opiniâtrement fermés sur leurs beautés [?] […] C’est un beau morceau ! […] Ce qu’il y a de certain, c’est que rien n’est plus rare qu’un beau pinceau, plus commun qu’un barbouilleur qui fait ressembler, et que quand l’homme n’est plus, nous supposons la ressemblance.
Il a beau dire : c’est l’instant où Jupiter, s’apercevant qu’on lui a servi à manger l’enfant de la maison, le ressuscite, le rend à sa mère et condamne le père aux enfers… je lui répondrai toujours : ce sont trois instans et trois sujets très-distingués. […] Cependant trouvez, si vous le voulez, le Tantale chaudement colorié ; dites que le Jupiter est beau, que sa tête est noble ; ajoutez encore que le tout n’est pas sans effet ; à la bonne heure. […] Ce dos est beau et l’artiste le sait bien, car c’est pour la seconde fois qu’il s’en sert. […] Beau sujet, digne d’un Raphaël.
La belle femme du Roi le pria de demeurer près d’elle. Cette nuit encore, elle serra son beau corps dans ses bras. […] Deux beaux enfants étaient en otages chez moi, lui et Walter d’Espagne. […] L’âme de la belle Kriemhilt fut affligée à leur vue. […] Les belles femmes auront d’autant moins à le plaindre.
le Brun, dans sa Critique des Géorgiques de M. l’Abbé Delille, sont réellement beaux, quoi qu’en ait dit un Journaliste célebre, mais pas toujours préférables à ceux de l’Auteur critiqué. […] le Brun ; il lui a adressé une belle Ode, & lui a procuré la gloire d’une belle action, en l’engageant à prendre soin de la niece du grand Corneille.
J’excepte ici la belle renommée de M. de Lamartine : elle n’appartient proprement à aucune école, et fut conquise, du premier coup, sur l’enthousiasme avec toute l’insouciance du génie. […] Le style, qui frappe et enlève le grand nombre des lecteurs, lui a surtout manqué ; et, chez elle, la pensée, souvent belle et vraie, n’a presque jamais pu se dégager de ses voiles. […] Mais après la chute de leur théorie, un rôle assez beau resterait encore aux jeunes talents qui, désabusés d’une vaine tentative, abjurant le jargon et le système, se sentiraient la force d’entrer dans de meilleures voies, et de faire de la poésie avec leur âme. […] De tous ceux qui formaient la tribu sainte et militante à ses beaux jours d’ardeur et d’espérance, le plus indépendant, le plus inspiré, et aussi le plus jeune, était M. […] L’auteur n’échappe jamais à ce défaut ; déjà dans la belle ode où il fait parler Louis XVII, il s’était mis à chaque instant à la place de son personnage.
Et il reste, Dieu merci, très capable d’en fournir les plus belles réalisations. […] André Fontainas L’action, sans surcharges d’inutiles ornements, court rapide et noble, en vers énergiques ou assouplis selon l’hymne qu’ils chantent ; de brutale fureur, de dédain hautain ou d’amour qui s’éveille, le drame est puissant et fort beau, en dépit d’un défaut d’unité trop apparent : de Swanhilde renonciatrice et superbe, de Swanhilde que l’amour attendrit, s’est, brusquement après l’épisode, déplacé l’intérêt pour se fixer au deuil et aux seules douleurs d’une mère. […] Edmond Pilon Durant une heure d’abattement, Jules Laforgue a écrit : « Je voudrais trouver des pensées belles comme des regards. […] Francis Vielé-Griffin, lui, a toujours trouvé des pensées belles comme des regards. […] Car il a toujours soumis ses libres dons d’image, de vie, de rythme et d’émotion, à une pensée souveraine, qui donne une raison à chaque création, chaque élan, chaque mot de sa belle inspiration momentanée.
Il est inquiet d’apprendre, inquiet de créer harmonieusement ; il aime le beau, il aime l’amour. […] * * * Une femme a dit au Maître : — Regarde, je suis belle. […] Laisse mon embonpoint se développer dans l’inaction et mes bras blanchir à l’ombre : tu auras à ton cou un collier plus beau et plus doucement caressant. […] Le Maître a répondu : — Tu es belle. […] La favorite l’a appelée : « Envieuse. » Le Maître a déclaré : « Il est juste que celle-ci, qui est belle, ait la meilleure part. » Il a dit encore : « Il faut que tout le monde vive. » Il a conclu : « Tout travail mérite salaire. » L’esclave laborieuse est partie persuadée par ces paroles.
Elles ont la propriété de favoriser la génération de beaux enfants. […] L’hélianthe, le safran sont de fort belles fleurs. […] Mais il a une belle avance. […] La nature est belle, l’art sera beau qui rendra la nature telle qu’elle est, avec ses caprices, ses violences, ses nonchalances, avec ses lois. […] Comme son mari, elle était très belle, si belle qu’on s’arrêtait, frappé d’admiration, pour la contempler.
Sa lettre en réponse est longue, abondante, difficile à couper : Vauvenargues n’est pas de ceux qui étranglent leur pensée, ou qui la gravent et la frappent en quelques mots splendides ; il aime à l’étendre, à raisonner ; il est proprement dans son élément quand il disserte ; il a une belle langue intérieure, mais un peu molle parfois, à demi oratoire, périodique, et qui se complaît dans ses développements. […] Vauvenargues se trompe sur un point, et il borne trop son regard à l’influence présente : de grandes pensées, de belles vérités écrites et fixées avec éclat, ne sont-elles pas aussi des actions, moins promptes il est vrai, mais permanentes et éternelles ? […] Il ne se peut de plus beau plaidoyer en faveur de l’ambition, considérée comme le déploiement des plus hautes facultés de l’être humain au complet. […] Je ne juge pas du fond ; mais on serait fâché que Vauvenargues n’eût pas fait sa belle déclamation sincère, sa noble profession de grandeur idéale. […] Voilà proprement la crise de Vauvenargues, cette belle folie de jeunesse qu’il est bon d’avoir ressentie dans l’intelligence, comme dans le cœur.
Tous les mérites en effet, tous les caractères distinctifs de ce beau talent, il les a reconnus, et on pourrait même lui emprunter des phrases pour les définir ; mais il ne se comporte pas avec lui comme avec les autres grands poètes qu’il a rencontrés jusque-là, il ne se complaît pas à le replacer dans son milieu ; il le déprime plutôt dans l’ensemble, il le réduit, et quand il est forcé de lui reconnaître une qualité, il ne la met pas dans son plus beau jour. […] Pope, en attendant, reste un vrai poète et, sous ses défauts physiques, une des plus fines et des plus belles organisations littéraires proprement dites qui se soient encore vues. […] Il est donc tout simple qu’en voyant l’Iliade de Pope, Bentley ait dit : « Il ne fallait pas intituler cela Homère. » L’ouvrage de Pope n’en est pas moins un merveilleux travail en soi, et celui qui l’a exécuté mérite qu’on parle de lui, même à cette occasion, avec tous égards et une belle part d’éloges. […] On ne sent pas le beau à ce degré de vivacité et de délicatesse, sans être terriblement choqué du mauvais et du laid. […] Voilà une belle fin. — Le grand ministre William Pitt, mourant en pleine lutte contre Napoléon, a pour dernier cri : « 0 mon pays !
Homme de lettres accompli et qui n’a été que cela, poëte à la fois populaire et modéré, d’une pureté inaltérable, habile et fidèle dispensateur d’un beau talent, bon ménager d’un grand renom, il eût offert en tout temps une existence littéraire bien distinguée et bien rare ; elle le devient encore plus, à la considérer aujourd’hui. […] C’est ainsi qu’en un temps où d’autres talents élevés poursuivaient et atteignaient, ou manquaient la gloire, en d’autres régions plus orageuses de la sphère et sur d’autres confins, lui, il suivait sa belle et large voie, populaire d’une popularité légitime, heureux d’un bonheur possible : en un mot il réalisait dans toute sa vie une sorte d’idéal tempéré et continu, sans aucune tache. […] il fallait que ce fût un bien beau cheval ? […] Un beau talent lyrique, si élevé qu’il soit, et souvent à cause de cette élévation même, devient difficilement populaire. […] Le poëte eut là de pleines et belles années.
Par la recherche de l’expression ornée et de l’agrément, par l’amour du régulier et du fini, s’explique que nous trouvions souvent les ouvrages classiques trop beaux et trop parfaits, du moins trop faits : il nous fâche que l’auteur ait mis tant d’art et de complaisance à nous plaire, et nous avons peur qu’il ne nous cache de l’objet pour nous éviter de la fatigue. […] Un seul axiome : rien n’est beau que le vrai ; axiome tout positiviste et qui fonde le caractère expérimental de la théorie. […] L’expérience individuelle et le consentement universel, voilà tout ce dont Boileau a besoin, une fois posée l’identité du vrai et du beau, pour donner des lois à la poésie. […] Le premier volume contenait déjà quelques indications précieuses : Pindare et Platon, n’ayant pas l’heur de plaire aux dames et d’en être compris, étaient vivement bousculés ; mais le troisième volume ne laissa plus rien à désirer, et par la bouche de son abbé, Perrault fit un bel abatis des gloires de l’antiquité. […] Et voilà comment Perrault trouvait Longin plus beau dans Despréaux que dans Longin même !
Qui mieux que lui, par exemple, a peint les vieux et les belles de l’Empire ? […] la belle affaire ! […] « Le beau en tout est toujours sévère », a dit M. de Bonald. […] Quand il était de loisir (et il trouvait souvent moyen de l’être, livrant ses journées à la fantaisie, consumant ses nuits au travail), il aimait à aller à la chasse de ce qu’il appelait les beaux morceaux. […] En un tout autre genre, mais avec une vue de la nature humaine qui n’est pas plus en beau ni plus flattée, M.
Il présage pourtant à cette littérature nationale de prochains beaux jours, et il les prédit : « Je vous les annonce, ils vont paraître ! […] Vers la fin, et tout en lui souhaitant des sentiment plus doux, il le saluait encore « comme le plus bel organe de la raison et de la vérité ». […] J’estime en vous le plus beau génie que les siècles aient porté ; j’admire vos vers, j’aime votre prose, surtout ces petites pièces détachées de vos Mélanges de littérature. […] Le temps n’était plus des soupers brillants de Potsdam, dont Voltaire avait vu et avait fait les derniers beaux jours : les convives familiers d’alors, les amis de jeunesse du roi étaient morts à cette seconde époque ou avaient vieilli. […] Les plaies du cœur sont les plus sensibles de toutes, et, malgré les belles maximes des philosophes, il n’y a que le temps qui les guérisse.
Baudelaire connut l’œuvre wagnérienne, l’illustra de belles pages, et Mendès très longtemps orna le wagnérisme. » On répondra que Baudelaire en 1862 — date de sa connaissance du Tannhauser et de son étude critique — était âgé de quarante ans, fatigué de son bel effort, qu’il pouvait éprouver des plaisirs esthétiques nouveaux, et les traduire, admirablement, sans que cela l’induisît à modifier une formule de vers qui était déjà une conquête sur le passé ; et si la même raison ne peut valoir pour Mendès, quoi d’étonnant à ce que celui-ci soit, car son éducation poétique, quoique moins avancée, était déjà faite, resté fidèle à un idéal technique, dont il ne pouvait encore percevoir la caducité, puisqu’elle n’existait pas encore, et qui lui laissait toute la place pour ses réalisations encore neuves. […] Elle a pourtant le mérite d’avoir présidé à de belles œuvres serrées, à de nobles tragédies ; elle suggère, par son existence, l’idée d’une étude de crise morale, sans péripéties, à beaux plis simples, brève, serrée comme la nature ; elle peut fournir au théâtre aussi bien que l’esthétique diverse et variée du drame. […] Les personnes que l’harmonie douce de Lamartine requiert ne pouvaient, en bonne justice, ne point admirer les beaux vers publiés dans le premier Parnasse, et la chuchotante, magique, illuminée harmonie de l’Après-midi d’un Faune. […] Ce sont, si vous voulez, de belles choses qu’on a voulu dire en petits vers, pour rester dans le comique aimable et l’apologue clair. […] L’existence de nouvelles œuvres très belles, hautes, complexes, venant s’ajouter au glorieux passé de l’alexandrin, n’objecteraient rien de concluant pour l’avenir.
Par les peintres prédécesseurs des nôtres, j’entends parler seulement des peintres qui se sont produits depuis le renouvellement des lettres et des beaux arts. […] On ne sçauroit donc asseoir sur les fragmens de la peinture antique qui nous restent, aucun jugement certain concernant le dégré de perfection où les anciens pourroient avoir porté ce bel art. […] Nous pouvons bien comparer la sculpture antique avec la nôtre, parce que nous sommes certains d’avoir encore aujourd’hui les chefs-d’oeuvres de la sculpture grecque, c’est-à-dire, ce qui s’est fait de plus beau dans l’antiquité. […] Nous ne sçavons pas même quelle comparaison on pouvoit faire autrefois entre les fragmens de la peinture antique qui nous restent, et les beaux tableaux des peintres de la Gréce qui ne subsistent plus. […] Une troupe d’amours en belle humeur badinoit dans un des coins du tableau avec les armes de ce prince.
Lucien Paté fait de bons vers et même de beaux vers ; la dernière page du Marronier de Bagatelle est d’un grand style ; mais il a plutôt la grâce classique, et, dans son recueil Lacrymæ rerum, j’aime surtout les petits vers. […] Lucien Paté vient de faire paraître un livre plein de beaux vers et de hautes pensées ; ce sont, pour la plupart, des pièces où il chante la France et ses gloires qui composent un volume dont je voudrais citer bien des morceaux… Parmi les pièces les plus émouvantes de ce recueil de belles inspirations, je signalerai, entre bien d’autres : Le Berceau, la Mort de Démosthène.
Il est de beaux poëmes sans vers, comme il est de beaux vers sans poësie, et de beaux tableaux sans un riche coloris.
Littré s’était marié, il était père : il entra dans les Droits réunis dès la fondation, grâce à une très belle écriture et à la bienveillance de Français de Nantes. […] Je ne puis cependant omettre de signaler quelques-uns de ces beaux articles qui montraient dès lors en M. […] Littré a là-dessus une belle page. […] Des niais qui n’entendent pas le premier mot à ces choses se sont enflammés d’un beau zèle. […] J’avais fait un beau rêve, moi et quelques amis.
On verra qu’il a été de tout temps jugé, et que les bons mots sur son compte ont été dits il y a beau jour. […] Il était fort bien fait, et aimait assez à voir un beau bas de soie noir dessiner sa jambe fine et bien tournée. […] Voltaire reçoit, jeune, des coups de bâton d’un grand seigneur, et il ne reste pas moins ami de la noblesse, du beau monde, et l’opposé en cela de Jean-Jacques. […] Il a une grande bouche, mais elle dit de beaux vers. […] Mais l’aspect des vendanges a beau être animé, vivant, agréable, on le voit toujours d’un œil sec.
Je vis aussi un des beaux enfants d’Ottilie, qui s’approcha sans défiance de moi et me regarda avec de grands yeux. […] « Vous vous plairez dans ce cercle, me dit-il, j’ai passé là de beaux soirs. […] On avait écarté de chaque côté les rideaux verts qui le couvrent, il était parfaitement éclairé, et je me plus à le considérer tranquillement. « Oui, me dit alors Goethe, les anciens ne se contentaient pas d’avoir de belles idées ; chez eux, les belles idées produisaient de belles œuvres. […] Cela pourrait devenir l’œuvre la plus belle de votre vie. […] Le bien a profité des pertes du beau.
J’y ai lu moi-même ses plus beaux vers, peut-être écrits sous les mêmes arbres, au bruit lointain des mêmes brises de l’Adriatique. […] Ces amitiés ou ces inimitiés d’hommes obscurs sont parfaitement indifférentes à la postérité ; elle aime mieux un beau vers, une belle image, un beau sentiment, que toute cette chronique rimée de la place du Vieux-Palais à Florence. […] Fiorentino a été un bel écho de l’Italie en France. […] On n’a pas voulu le traduire seulement, on a voulu le comprendre, et cet effort a produit le bel ouvrage de M. […] Écoutons dans quelques belles pages cette voix d’Ozanam si digne de parler des choses de l’esprit.
… » Cela est beau. […] Le beau passe-temps de m’apporter ici les morts du voisinage ! […] beau modèle à proposer à l’homme affligé ! […] Caton debout au milieu des ruines du monde, quoi de plus beau ? […] Quelle comparaison d’une belle ligne, quand je saurais l’écrire, à une belle action ?
Mais lisons d’abord ensemble les deux ou trois plus beaux de ses dialogues, en nous hâtant d’arriver au Phédon, le chef-d’œuvre de toute la philosophie de Socrate. […] C’est le plus bel hymne que l’homme puisse chanter à l’incompréhensible, c’est-à-dire à Dieu. […] « Demain, dit-il, ô Phédon, tu feras couper ces beaux cheveux, n’est-ce pas ? […] Ce qui est beau ici-bas, selon moi, c’est ce qui participe au beau absolu : les belles choses sont belles par la présence de la beauté en elle ; et c’est le reflet de la beauté primordiale et suprême qui les rend telles. […] Aussi remarquez combien Socrate, dans le Phédon, est plus beau quand il meurt que quand il disserte.
Léon Bailby L’auteur a choisi pour ses premiers vers un beau titre, simple, qui rappelle un peu le titre fameux des Méditations de Lamartine. […] Souchon la trouve tout naturellement, grâce à une langue souple et pure, à des images d’une belle et touchante sérénité. […] Et je ne sais pas de plus bel éloge.