Le quatrième Dialogue nous montre qu’il n’était pas homme à demeurer en chemin, ici notre analyse s’arrête. […] La marquise, au bruit, accourt et veut les arrêter ; elle ne peut modérer leur zèle, et, dans son angoisse, elle prend le parti de les suivre. […] Cette précaution était absolument nécessaire, disait-il, pour lui assurer un retour et fermer la bouche à ceux qui auraient pu débiter cette nouvelle assez tôt pour qu’on eût le temps de l’arrêter. […] C’est là qu’ils furent arrêtés l’un et l’autre, le 14 mai 1777, par ordre de leurs familles qui avaient fait agir les puissances.
L’homme ne s’arrête pas. […] Et c’est enfin dans la campagne elle-même qu’il s’avance, dans les pays de pâturage et de labour où le bruit du monde, autrefois, s’arrêtait. […] L’amour ne s’arrête jamais là. […] Le grand poète sait bien qu’il faut s’arrêter sur ces idylles brèves des vies misérables ; que la pitié de ceux qui lisent le lui demande.
Un char, traîné par des buffles, s’arrête à l’endroit que le maître a fixé pour dresser les tentes du campement. […] Voilà mon plan, qui est aussi arrêté qu’il est possible. […] Après que la pensée d’un tableau était trouvée et la composition bien arrêtée (ce qui lui avait causé bien des insomnies et des veilles), il éprouvait un vrai plaisir au détail de l’exécution ; et, à mesure que le tableau avançait, il avait des satisfactions d’artiste.
Au moment le plus critique de l’expédition, et lorsqu’il s’agit de savoir si après des mois d’attente au fond du Portugal devant les lignes inexpugnables de Torrès-Vedras, sans secours reçus, on passera ou non le Tage, et à quel parti on s’arrêtera, il y a un déjeuner chez le général Loison à Golgao, où, dans une sorte de conseil de guerre amical, on a en présence et en action la physionomie, le caractère et les idées des principaux chefs consultés par Masséna : c’est un récit des plus piquants, et qu’il n’eût tenu qu’à l’historien de rendre plus piquant encore ; mais M. […] Notre tentative manquée, au lieu d’un rembarquement à Lisbonne, lord Wellington revenait contre nous avec l’énergie d’un ressort refoulé ; et bien que ce fût avec lenteur et avec bien des gênes encore, c’était pour ne plus s’arrêter ni reculer. […] Il croit me mettre dans l’embarras ; il se trompe fort ; rien ne m’arrêtera ; mes desseins s’accompliront ; j’ai la volonté et la force nécessaires.
Involontairement on se demande, en lisant sa vie et en le voyant contenu autant qu’appuyé par Mme de Maintenon et par Louis XIV, ce qu’il serait devenu à une époque où la carrière était ouverte plus largement, et où il n’y avait pas de limites aux espérances : où se serait-il arrêté ? […] Agréé toutefois de Louis XIV au début de ses conquêtes de Flandre pour son expérience et sa bonne mine, et devenu l’un de ses aides de camp, il se reprenait aux grandes espérances, lorsque l’inimitié de Louvois, qui haïssait en lui l’allié du maréchal de Bellefonds, l’arrêta de nouveau, du moins dans son avancement militaire ; car le marquis de Villars eut depuis de grandes missions et des ambassades. […] Les grands hommes, les beaux caractères, tels que Bouflers, Catinat, sont modestes (ce qui n’est pas un mal), mais d’une grande circonspection, et semblent quelquefois fléchir ou du moins s’arrêter sous le poids de la responsabilité.
Averti qu’il se trompait et qu’il n’était pas avoué, il s’arrêtait devant l’obstacle, il s’inclinait devant l’arrêt rendu ; il souffrait, il se taisait, il priait. […] Et Guérin, au contraire, n’y résiste pas ; tous les accidents naturels qui passent, une pluie d’avril, une bourrasque de mars, une tendre et capricieuse nuaison de mai, tout lui parle, tout le saisit et le possède, et l’enlève ; il a beau s’arrêter en de courts instants et s’écrier : « Mon Dieu ! […] Il a des vers de détail très heureux, très francs, mais sa phrase traîne, s’allonge, se complique prosaïquement ; il ne sait pas assez la couper, l’arrêter à temps, et, après un certain nombre de vers accidentés, irréguliers, redonner le ton plein et marquer la cadence.
Arrêté, il se réclama de Monge, qui le reconnut pour un de ses meilleurs élèves, et le sauva. […] Elle n’y regardait pas, non plus que le vaillant soldat ne s’arrête aux morts dans la bataille, et elle continuait de travailler. […] Saussure, dans ses ascensions alpestres, aux rares instants où il s’arrête pour décrire, et où il quitte le baromètre ou le marteau du géologue pour le crayon, est bien autrement original dans sa sobriété ; Ramond, le peintre observateur des Pyrénées, avec moins de pureté sans doute, est bien autrement ému et coloré !
Bossuet a exécuté ce premier plan : il s’est arrêté à l’avénement de Charlemagne qu’il considère comme le terme de l’ancien Empire romain et l’établissement d’un nouvel Empire. […] Il énumère et apprécie successivement Justin, Florus, Eutrope, Sulpice Sévère, Aurélius Victor ; mais il s’arrête surtout sur Velléius Paterculus qui est son auteur favori. […] Il s’arrête sur Abraham et sur cette alliance mystique de l’Éternel avec le patriarche, père et tige de tous les croyants.
L’islamisme fut stationnaire dans ses effets ; il arrêta l’esprit humain, après l’avoir avancé de quelques pas. […] Avant d’analyser encore quelques autres avantages de la religion chrétienne, qu’il me soit permis de m’arrêter ici pour faire sentir un rapport qui m’a frappée entre cette époque et la révolution française. […] Arrêtons-nous cependant à l’époque qui commence la nouvelle ère, à dater de laquelle peuvent se compter, sans interruption, les plus étonnantes conquêtes du génie de l’homme ; et, comparant nos richesses avec celles de l’antiquité, loin de nous laisser décourager, par l’admiration stérile du passé, ranimons-nous par l’enthousiasme fécond de l’espérance ; unissons nos efforts, livrons nos voiles au vent rapide qui nous entraîne vers l’avenir.
Considérant, comme je l’ai dit ailleurs, le crime et ses effets comme un fléau de la nature qui dépravait tellement l’homme, que ce n’était plus par la philosophie, mais par la force réprimante des lois qu’il devait être arrêté ; je n’ai examiné dans les passions que leur influence sur celui même qu’elles dominent. […] Une belle cause finale dans l’ordre moral, c’est la prodigieuse influence de la pitié sur les cœurs ; il semble que l’organisation physique elle-même soit destinée à en recevoir l’impression ; une voix qui se brise, un visage altéré, agissent sur l’âme directement comme les sensations ; la pensée ne se met point entre deux, c’est un choc, c’est une blessure, cela n’est point intellectuel, et ce qu’il y a de plus sublime encore dans cette disposition de l’homme, c’est qu’elle est consacrée particulièrement à la faiblesse ; et lorsque tout concourt aux avantages de la force, ce sentiment lui seul rétablit la balance, en faisant naître la générosité ; ce sentiment ne s’émeut que pour un objet sans défense, qu’à l’aspect de l’abandon, qu’au cri de la douleur ; lui seul défend les vaincus après la victoire, lui seul arrête les effets de ce vil penchant des hommes à livrer leur attachement, leurs facultés, leur raison même à la décision du succès ; mais cette sympathie pour le malheur est une affection si puissante, réunit tellement ce qu’il y a de plus fort dans les impressions physiques et morales, qu’y résister suppose un degré de dépravation dont on ne peut éprouver trop d’horreur. […] Enfin, la pitié est encore nécessaire pour trouver un terme à la guerre intérieure ; il n’y a point de fin aux ressources du désespoir, et les discussions les plus habiles, et les victoires les plus sanglantes ne font qu’augmenter la haine ; une sorte d’élan de l’âme, tout composé d’enthousiasme et de pitié, arrête seul les guerres intestines, et rappelle également le mot de patrie à tous les partis qui la déchirent.
Suspendue pendant dix-huit mois après l’apparition des deux premiers volumes, puis reprise et menée avec ardeur, la publication de l’Encyclopédie venait d’être arrêtée de nouveau par le Parlement (1757) : l’un des deux directeurs de l’entreprise, Dalembert, ami de son repos, s’effrayait, se retirait ; ni Diderot ni Voltaire ne pouvaient le faire revenir sur sa décision. […] Nous devrons nous arrêtera Diderot, à Voltaire, à Buffon. […] On aimerait à s’arrêter sur d’Holbach, Condillac, Turgot, Condorcet : nous sortons d’eux autant que de Voltaire, de Diderot, de Rousseau, de Buffon.
L’amour du gain hâte le pinceau et compte les heures ; l’amour de la gloire arrête la main et fait oublier les semaines. […] L’impression générale de ce morceau est forte, et arrête surtout le connaisseur. […] Mon avis serait donc qu’on renvoyât Durameau à Rome, jusqu’à ce que son style fût tellement arrêté qu’il pût s’éloigner des grands modèles sans conséquence.
Cela fait, et quand vous m’aurez prouvé que tout est bien faux et bien niais dans ces principes, qu’il n’y a plus que les « badauds » qui s’arrêtent devant sans hausser les épaules, — je m’empresserai de donner mon buste de Hugo à mon portier. […] Où donc était Francisque pour t’arrêter sur la pente de cette dangereuse confession ? […] Voici ce qui arriva : Un matin de janvier, Banville-l’Ingénu s’en allait — insoucieux — corriger ses épreuves, lorsque Sarcey-le-Farouche l’arrêta par la basque de son habit et lui demanda de quel droit il publiait des Odes funambulesques, puisque Voltaire ne s’était jamais permis de rien faire sous ce titre ?
Si la curiosité, toujours maligne, du lecteur, regrette par endroits tant de mesure de la part d’un témoin qui a si bien regardé du dedans, elle a d’ailleurs de quoi raisonnablement se satisfaire en ce qu’il raconte ; si l’on se trouve arrêté souvent plus vite qu’on ne voudrait, on sait du moins qu’on a été guidé constamment dans une voie consciencieuse et véridique. […] Desmarest, le pouvoir de faire ses idées, c’est-à-dire de les arrêter au point d’y soumettre ses actes et jusqu’à ses impressions.
Un lévite passe et ne s’arrête pas. […] Arrivé dans la route, au point où s’ouvre sur la gauche la vallée de Sichem, il se trouva fatigué, et s’arrêta près d’un puits.
Je dis que ces considérations l’arrêtent peu quand l’ouvrage est bon ; je dis que nos académiciens se soucient bien autrement du talent que la décence. […] Le pauvre philosophe a arrêté la prussienne vingt fois sur le seuil du fort-l’évêque, le pauvre philosophe a calmé la furie des créanciers de la prussienne attachés aux roues de sa chaise de poste.
Ne nous arrêtons pas davantage à ce qui n’a arrêté personne.
Même celles qui semblent les plus petites sont quelquefois les plus grandes ; car des moindres il peut jaillir tout à coup, raccroc inattendu, le rayon qui éclaire intégralement enfin et arrête nettement la physionomie d’un homme ou d’une chose. […] À partir de ce Journal, les idées courantes sur Louis XVI seront prises au collet, mais par lui, et ne devront plus courir… Il s’arrêtera lui-même, comme Harpagon.
Ferjus-Boissard, et voilà pourquoi (je m’y arrêterai davantage. […] Magnier a évité le bord de tous les systèmes contemporains sur le Dante, et quoiqu’il promène, comme il le devait, sur le Moyen Âge, le regard qu’il arrête ensuite sur le poète, lui, du moins, il ne fait pas de ce grand poète, qui se sépare de son temps de toute la hauteur de son génie, une espèce d’incarnation et d’avatar du Moyen Âge.
Tant qu’on n’a regardé la conquête du monde occidental par les idées égalitaires que comme la fortune surprenante d’une théorie de philosophes qui, tombée du ciel dans le cerveau de quelques penseurs, en serait descendue de proche en proche jusqu’à l’âme des foules, on a pu croire qu’il suffisait pour l’arrêter, d’une discussion philosophique : réfutons Rousseau et l’égalitarisme est vaincu. Si au contraire le triomphe de l’égalitarisme s’explique, non plus seulement par l’invention d’une théorie, mais par la constitution même des sociétés qu’il soumet, alors les conditions du combat sont changées : morceler les États, raser les villes, barrer les routes, parquer les hommes en groupes fermés entre lesquels on empêcherait les imitations et à l’intérieur desquels on empêcherait les distinctions individuelles, voilà toutes les révolutions sociales qu’il vous faudrait préalablement achever pour arrêter l’élan démocratique de notre civilisation.
Comment, monsieur, vous vous arrêtez aux marionnettes… — Hélas ! […] Mais d’un signe de ses sourcils Ulysse les arrête et leur ordonne de s’embarquer. […] — Parce que ces statues, si elles n’ont pas un ressort qui les arrête, s’échappent et s’enfuient, au lieu que celles qui sont arrêtées demeurent en place. […] Il s’arrête pour regarder des bateleurs, pour écouter des empiriques. […] J’arrêtai là ma curiosité.
S’il ne sait pas s’arrêter à temps, il arrive nécessairement à fatiguer l’attention. […] S’il avait résolu de se faire arrêter, il ne s’y prendrait pas autrement. […] Des soldats entrent pour arrêter les fils de Toussaint ; Adrienne est mise en liberté par son geôlier. […] Or, s’il refusait d’écrire ces deux billets, la pièce s’arrêterait. […] Je regrette seulement qu’il n’ait pas su s’arrêter à temps.
En quoi Chaucer est Anglais et original. — Conception du caractère et de l’individu. — Van Eyck et Chaucer sont contemporains. — Prologue des Contes de Cantorbéry. — Portraits du franklin, du moine, du meunier, de la bourgeoise, du chevalier, de l’écuyer, de l’abbesse, du bon curé. — Liaison des événements et des caractères. — Conception de l’ensemble. — Importance de cette conception. — Chaucer précurseur de la Renaissance. — Il s’arrête en chemin. — Ses longueurs et ses enfances. — Causes de cette impuissance. — Sa prose et ses idées scolastiques. — Comment dans son siècle il est isolé. […] Et comme le jeune rossignol étonné, Qui s’arrête d’abord, lorsqu’il commence sa chanson, S’il entend la voix d’un pâtre, Ou quelque chose qui remue dans la haie, Puis, rassuré, il déploie sa voix, Tout de même Cresside, quand sa crainte eut cessé, Ouvrit son cœur et lui dit sa pensée188. […] Il s’est avancé de quelques pas au-delà du seuil de l’art, mais il s’est arrêté au bout du vestibule. […] Qui l’a arrêté et qui, autour de lui, arrête aussi les autres ? On démêle l’obstacle dans ses dissertations, dans son ponte de Melibœus, du Curé, dans son Testament de l’Amour ; en effet, tant qu’il écrit en vers, il est à son aise ; sitôt qu’il entre dans la prose, une sorte de chaîne s’enroule autour de ses pieds pour l’arrêter.
» Quand la censure de 1829 arrêtait Marion de Lorme, c’était par l’intermédiaire du baron Taylor, toujours, que Victor Hugo était admis à discuter, avec Charles X lui-même, les craintes de la royauté et les audaces de l’art. […] Quant à celui-là, il n’y avait pas une seule entrée ni une seule sortie arrêtée, et trois ou quatre répétitions étaient absolument nécessaires pour compléter sa mise en scène. […] Buloz a reçu mission d’arrêter l’essor de la littérature moderne, inquiétante pour le pouvoir, à cause des idées sociales et politiques qu’elle remue incessamment. […] Nous arrêtâmes le prix à cent francs la feuille ; six cent cinquante francs ou sept cents francs le volume. […] Ainsi, l’auteur des Trois Mousquetaires a pris l’héroïque résolution de limiter sa fabrication littéraire ; c’est ce dont il est permis de douter, et le torrent de ses produits, arrêté du côté des journaux, inondera bientôt le théâtre, etc., etc. » Comme c’est reconnaissant de la part du directeur des deux Revues auquel ma fabrication littéraire a livré, en dix ans, vingt ou vingt-deux volumes !
L’esprit est toujours fécond, quand l’imagination l’allume, & toujours monstrueux, quand il n’est arrêté par aucun frein.
Allez, mon ami ; ouvrez vos ailes, et sans vous laisser arrêter ni retarder par nos inquiétudes, filez d’un vol rapide vers les régions mystérieuses où se lève le soleil de la poésie nouvelle.
J’irai même jusqu’à reprocher à ce style ses formes trop savantes, trop arrêtées, qui n’ont jamais de défaillances gracieuses, de négligences irrégulières, comme Jean-Jacques ne se les permettait pas, comme Mme de Sévigné et tant d’écrivains du grand siècle en offrent délicieusement. […] Il est nécessaire à un auteur, en ces sortes de compositions, de s’arrêter souvent et de n’avancer que pas à pas, pour suivre sans écart le courant caché.
« Le caillou, la plante, ne sentent pas dans quel but ils existent ; ils n’ont ni bonheur ni malheur quand on favorise ou que l’on arrête leur développement ; brisez ou polissez le caillou, coupez ou arrosez la plante, ils ne souffrent ni ne jouissent, du moins nous le croyons. […] Il nous semble qu’au moins la haute impartialité de l’éclectisme devrait s’arrêter quelque temps devant cette solution nouvelle, quelle qu’elle fût, et ne la déclarer insuffisante ou inopportune qu’après un examen raisonné.
Cependant rien n’est moins arrêté, rien n’a moins d’ensemble que le code de morale des anciens. […] Les historiens grecs marchent avec les événements ; ils en suivent l’impulsion, mais ne s’arrêtent point pour les considérer.
Mais surtout elle l’obligea, une fois retiré à Bâle, à mettre par écrit la confession de sa nouvelle foi, arrêtée dans cet esprit avide de clarté : il rédigea en latin l’Institution chrétienne. […] Le style et l’éloquence de Calvin Je ne me serais pas arrêté si longtemps sur Calvin, si l’Institution française n’était un chef-d’œuvre, le premier chef-d’œuvre de pure philosophie religieuse et morale à quoi notre langue vulgaire ait suffi.
Tel qu’il est cet esprit, du reste, et nous dirons tout à l’heure ce qu’il est, c’est de l’esprit, c’est-à-dire quelque chose de fin et de prudent, qui s’avise, qui s’observe, qui s’arrête, qui a ses précautions, ses circonspections et ses partis pris… On glace les fruits pour les rendre meilleurs, et ils ne sont pas meilleurs, ils ne sont que plus froids. […] Les groupes qui le composent étant nombreux et surchargés de personnages ; l’auteur n’a pas la possibilité — avec les limites qu’il s’est imposées — de s’arrêter sur chaque figure qui mérite l’étude et le détail.
Nul ne se douta que cette enfant, qui venait d’Allemagne avec ses dix-huit printemps en fleurs, que cette délicieuse Étourdie, qui poussait l’étiquette devant elle et désespérait si spirituellement les maîtresses des Cérémonies, cachait un plan très habile et très arrêté sous ces légèretés apparentes, et réalisait, non plus un Traité du Prince, mais un Traité de la Reine, qui était le machiavélisme de la pureté quand même. […] Ils n’arrêtent pas, ils ne dessinent pas assez net cette gladiatrice de la beauté, de l’esprit, de la grâce suprême, cette jeune épouse qui ressemble à l’Archange du mariage chrétien, et qui vient engager le dernier combat contre le Démon des couches royales !
Nul ne se douta que cette enfant, qui venait d’Allemagne, avec ses dix-huit printemps en fleurs, que cette délicieuse Étourdie, qui poussait l’étiquette devant elle et désespérait si spirituellement les Maîtresses des Cérémonies, cachait un plan très habile et très arrêté, sous ces légèretés apparentes, et réalisait, non plus un Traité du Prince, mais un Traité de la Reine, qui était le machiavélisme de la pureté quand même. […] Ils n’arrêtent pas, ils ne dessinent pas assez net cette gladiatrice de la beauté, de l’esprit, de la grâce suprême, cette jeune épouse qui ressemble à l’Archange du mariage chrétien, et qui vient engager le dernier combat contre le Démon des couches royales !