Si vous n’entendez que les étoffes et l’ajustement, quittez l’académie, et faites-vous fille de boutique aux traits galants, ou maître tailleur à l’opéra. à vous parler sans déguisement, tous vos grands tableaux de cette année sont à faire, et toutes vos petites compositions ne sont que de riches écrans, de précieux éventails. […] Il faut que l’artiste soit encore plus malade cette année qu’il y a deux ans ; cela est d’une négligence, d’une mollesse de pinceau, d’une paresse de tête qui fait pitié. […] Je voudrais bien savoir ce que les artistes à venir dans quelques milliers d’années pourront faire de nous, surtout si des érudits sans esprit et sans goût les réduisent à l’observation rigoureuse de notre costume.
Chaque année, Monleau écrit un drame — qu’il fait représenter sur le théâtre de la ville pour flatter les instincts décentralisateurs de la population. […] Les mensonges de l’été Depuis nombre d’années, il circule à travers les Courriers parisiens un paradoxe assez bien constitué. […] Ces Espagnols qui paradent sur les allées d’Étigny (un cousin du secrétaire de la mairie me l’a confié sous le sceau du secret) sont tout simplement des paysans de la Haute-Garonne, dont les vignes ont été grêlées dans l’année, — et que M. le maire a organisés, à deux francs par jour, pour donner un peu de couleur locale à Bagnères — et suppléer la compagnie d’assurances !
Enfin, par cela même qu’il a abaissé tous les niveaux connus de l’histoire de la Révolution, l’auteur de l’Histoire des Causes a déplacé toutes les idées acceptées par l’opinion depuis tant d’années, il a repris en sous-œuvre l’éducation publique à cet égard, et a poussé dans l’avenir sa traînée de lumière. […] Après de longues années de grandes phrases et de pretintailles philosophiques, un esprit perçant, avisé, calmé par la critique et la science, conclut comme eux. […] ; 5º D’un emprunt échelonné sur quinze années, pour l’extinction du déficit.
En effet, la Restauration ne restaura pas… Ce qui nous sépare d’elle bien plus que les années, ce sont des ruines et des ruines de la plus triste espèce, — celles des monuments qui n’ont pas duré. […] nous n’entendons pas seulement un gouvernement, mais une époque, — rechercher comme le botaniste cherche dans la fleur le point noir qui doit la faire périr, rechercher le point d’erreur ou de faiblesse par lequel tout ce qui semblait si vivant devait s’altérer et durer si peu, qu’à quelques années de distance, c’était fini ou à peu près de ce qui paraissait éternel, n’est-ce pas là un magnifique sujet d’histoire, plus beau, selon nous, et plus tentant pour une forte pensée, que l’histoire d’une époque qui eût construit des œuvres durables et accompli tout son destin ? […] peut-être encore à ces relations de parti conservées pendant des années avec des hommes dont on ménage la gloire aujourd’hui comme hier on ménageait leur vie, et ceci nous apparaît surtout avec une grande clarté dans l’Histoire de la Littérature sous la Restauration, quand il est question de Châteaubriand.
Des années passent sans altérer sa puissante beauté. […] Après des années, l’adolescent retrouve la triste marraine et elle avoue « la vérité sur la Fée des Chimères ». […] Elle vient enfin, après des années, de triompher de cette pudeur excessive et qui privait douloureusement quelques amis du beau et du délicat. […] Pour intéresser les grandes demoiselles, on commence le récit à la dernière année de couvent. […] » Quand « l’année 1869 a remplacé l’année 1868 », la comtesse signale la mort du maréchal Niel, ministre de la Guerre, chargé de réorganiser l’armée.
Dans les années qui avaient suivi le coup d’État, M. […] Sarcey par le panégyrique absolu de Molière, de sa personne, de sa vie, du rôle politique et social qu’il a joué ou du moins du rôle politique et social que depuis une soixantaine d’années on s’est habitué à lui attribuer. […] Vous pouvez bien regarder ces dix dernières années de sa vie, si vous songez qu’il a écrit vingt comédies en dix ans, et que non seulement il les a écrites, mais qu’il les a fait jouer, qu’il a dirigé la troupe destinée à les jouer, et la direction d’une troupe n’est pas une petite affaire, qu’il les a jouées lui-même, vous ne trouverez pas un jour de relâche dans ces dix années. […] C’est dans cette même année qu’il prend à l’auteur de La Jalousie du Barbouillé et de Sganarelle la fantaisie de se marier avec Armande Béjart. […] Eh bien, maintenant, prenez-le dans ses années glorieuses : est-ce que vous croyez qu’il est plus heureux et plus tranquille ?
Ils échouent l’un et l’autre, et, le dernier jour de l’année, Guerino prend congé, reçoit les vêtements qu’il avait dépouillés à l’arrivée, et rentre dans le monde des humains. […] Et nul n’est contraint de rester passé la fin de l’année, si ce n’est que, chaque année, il faut qu’il en reste un de ceux qui y sont entrés. […] J’ai donc les anciens auteurs de nos annales pour garants qu’on l’a vu, dans plus d’un siècle, en Espagne, en Italie, en Allemagne, et qu’en cette année (1602 ?) […] C’est en cette même année que, d’après lui, le conte de l’oiseau servit à consoler dans sa tristesse le bon roi Louis IX. […] Il faut entendre : « près du sommet… » Car, bien peu d’années après la fondation de l’hospice, le Guide des Pèlerins nous le montre déjà là où il est encore aujourd’hui.
Ils mangent les années à venir, et comme ils font tout à la haste, ils ont bientôt tout fait. […] Des provinces, jusqu’aux premières années de ce siècle, gardèrent la tradition des unions précoces. […] La naissance de cette nouvelle unité sociale se marquerait, si on voulait bien la rechercher, à quelques années près. […] Aucun livre documentaire ne m’avait tant réjoui depuis bien des années. […] Telles, les abeilles qui depuis des milliers d’années ne savent pas encore qu’on leur vole leur miel, — et qui ne le sauront jamais.
Tout aurait été dit dans les cent premières années des littératures si l’homme n’avait le style pour se varier lui-même. […] L’idée d’art n’aura peut-être été dissociée que pendant un petit nombre d’années et pour un petit nombre d’intelligences. […] Depuis qu’on les instruit sérieusement, elles n’ont plus aucune influence ni dans la politique ni dans les lettres : que l’on compare à ce propos nos trente dernières années avec les trente dernières années de l’ancien régime. […] Mais vers ces années-là un livre parut qui soudain éclaira les intelligences. […] « Cette année le choix des conférenciers a été particulièrement heureux.
Quel est l’événement parisien de l’année dernière dont le retentissement dure encore, ou dont on puisse espérer, à tout le moins, de réveiller aisément l’écho ? […] Jules Claretie semble se borner, depuis quelques années, à vider, pour ainsi dire, périodiquement, des carnets de reporter dans le cadre d’une intrigue romanesque. […] Ce critique, ou plutôt cette espèce de cornac littéraire, depuis plusieurs années déjà, le naturalisme l’a demandé vainement aux échos d’alentour. […] Emile Montégut, il y a quelques années, dans l’une de ces études où son esprit si merveilleusement curieux soulève et remue tant d’idées, en a tracé le sommaire et dicté les conclusions. […] Il est vrai qu’on abuse un peu beaucoup, depuis quelques années, de la comédienne et du comédien.
… et moi je ne vis que l’âme… » Je n’eus jamais un sentiment plus religieux de ma mission que dans ce cours de deux années ; jamais je ne compris mieux le sacerdoce, le pontificat de l’histoire ; je portais tout ce passé, comme j’aurais porté les cendres de mon père ou de mon fils… » Et tout cela pour dire qu’il ne méritait pas l’outrage ; non, mais il méritait le sourire.
Pour moi, l’année entière, Dans sa succession muable et régulière, Ne m’offre tour à tour que diverses beautés, Toutes en leur saison. — Au déclin des étés, Ce feuillage, là-bas, dont la frange étincelle, Et qui, plus jaunissant, rend la forêt plus belle Quand un soleil oblique y prolonge ses feux ; Tout ce voile enrichi ne présage à tes yeux Que l’hiver, — l’hiver morne, aride.
Victor Hugo fut élu pat l’Académie française l’année suivante, le 7 janvier 1841.
Resté en France, il allait chaque année à Guernesey porter à l’exilé les nouvelles et les fleurs de la France.
Les années passées, le Salon avait, s’il m’en souvient, un air sombre, terne et grisâtre.
Malgré ces observations qui peuvent être très justes, je persiste à croire que les tableaux que ce peintre nous a montrés cette année sont d’une grande beauté et méritent mon éloge.
Ce qui fâche, c’est que ces talents naissans qui ont décoré notre sallon cette année iront en s’éteignant ; ce sont de prétendus maîtres qui auraient grand besoin de retourner à l’école sous des maîtres sévères qui les châtiassent.
On peut remarquer qu’avec les années les traits indiqués ici ont été plutôt en s’exagérant, c’est-à-dire en se raffinant. […] J’avais en effet, depuis la mort de De Vigny, écrit sur lui dans la Revue des Deux Mondes un article qui, par son caractère de vérité, n’avait contenté qu’à demi le petit cénacle de ses fidèles des dernières années (Voir Nouveaux Lundis, tome VI). […] Comme je n’ai en ce moment à cœur que de montrer l’inexactitude du mot de De Vigny m’accusant d’avoir, en 1835, parlé de lui à la légère et d’avoir porté l’analyse dans les procédés de son talent, en le connaissant à peine, je lui laisserai le soin de prouver jusqu’où allait notre connaissance et notre presque intimité (le mot n’est pas trop fort) depuis plusieurs années déjà. […] D’autre part, au contraire, redevenu moi-même d’humeur et d’habitude de plus en plus libre et jugeuse, le froid avec les années se mit entre nous.
Des écoles essaime chaque année un plus grand nombre d’intelligences fortes, hardies, disposées à se mouvoir librement, à user spontanément, sans contrôle de l’Église, de ce savoir et de cette méthode dont elles sont armées. […] Comme lui, il ne fut d’Église que pour avoir part aux revenus de l’Église, du reste l’esprit le plus laïque qu’on puisse voir : comme lui, il recueillait de toutes bouches l’exact détail des événements, à grands frais et fatigue de corps, aujourd’hui à Londres, demain en Écosse, cette année à Paris ou en Auvergne, l’autre en Avignon, en Béarn, en Hollande, toujours interrogeant et notant, et de loin en loin se reposant dans son Hainaut pour classer et rédiger ses notes : indifférent du reste aux intérêts vitaux des peuples et des temps dont il fait l’histoire, ni Anglais, ni Français, ni même Flamand de cœur et de sentiment national, clerc aujourd’hui de Madame Philippe reine d’Angleterre, demain chapelain de Mgr le comte de Blois, à l’aise dans tous les partis, sans amour et sans haine, parce qu’il est sans patrie, curieux seulement de savoir et de conter. […] Dans ses dernières années, il complète son ouvrage, et écrit son 4e livre. […] Dans le premier livre primitif, il suivait pour les années 1325-1356 la chronique de Jean Lebel, jusqu’à la retranscrire mot pour mot.
Les premières années du règne de Charles VII appartiennent surtout au troupe des humanistes qui commencent à épeler avec un accent nouveau les auteurs tant de fois compilés et cités parle pédantisme des siècles précédents. […] Dès les premières années du siècle, et peut-être plus tôt, un chevalier français attaché aux rois de Naples de la maison d’Anjou donne à sa dame en sa langue le roman de Troïlus, qu’il a tiré d’un poème de Boccace120. […] Elle perd de son prix si l’on songe que la chronique de Louis XI fut écrite dans les premières années de Charles VIII : il n’eût pas fait bon pour Commynes mettre trop en lumière son importance. […] Les dernières années du xve siècle, les premières du xvie , voient paraître au moins quatre grands Arts de rhétorique 141, où sont méticuleusement exposés tous les mystères et tous les effets des rimes batelées, brisées, enchaînées, équivoquées, à double queue, des rondeaux simples, jumeaux, doubles, virelais simples et doubles, fatras simples et doubles, des ballades communes, balladantes, fratrisées, et autres telles épiceries, comme dit Du Bellay.
Nul peut-être n’a parlé de façon plus soutenue « le parisien » des dix dernières années ; nul n’en a mieux connu le vocabulaire, la syntaxe, les images, le ton, le geste, et ce que roule cette langue dans ses petits bouts de phrases inachevées et baroques, et les divers argots superposés qui y transparaissent. […] Depuis quelques années, une double évolution, très intéressante, s’est accomplie dans le talent de M. […] Je reviens à son âme, qui était gracieuse et noble, et qui alla toujours s’embellissant. — Il faut se souvenir ici que les pages les plus douloureuses peut-être et les plus imprégnées de l’amour de la terre natale qui aient été écrites sur l’« année terrible » sont d’Alphonse Daudet. — Il ne faut pas oublier non plus que cet homme dont la sensibilité et l’imagination furent si vives et l’observation si hardie, n’a pas laissé une seule page impure ; qu’en ce temps de littérature luxurieuse, et même lorsqu’il traitait les sujets les plus scabreux, une fière délicatesse retint sa plume, et que l’auteur de Sapho est peut-être le plus chaste de nos grands romanciers. […] Émile Pouvillon, cet amoureux de la terre, qui nous apporte quinze jours à peine, chaque année, ses yeux bleus de faune et d’enfant dans une bonne figure cuite d’officier et qui, le reste du temps, rêve là-bas dans son Quercy, était tout disposé à comprendre la petite pastoure visionnaire.
Ayant pris part à toutes les menées et révoltes du parti qui signalèrent les premières années du règne de Louis XIII, mécontent des siens pour le moins autant que de la Cour, il jugea prudent à un moment de sortir de France et de se réfugier à Genève. […] Il y mourut le 9 mai 1630, dans sa soixante-dix-neuvième année.
Ces côtés un peu ternes et un peu difficultueux se trahirent dans les deux derniers volumes de La Démocratie en Amérique, publiés quelques années après (1840). […] Dans ses dernières années comme dans les premières, « le grand problème que présente l’avenir des sociétés modernes est sans cesse devant son esprit », et jusqu’à l’offusquer, jusqu’à l’empêcher de voir autre chose.
Le jeune abbé se contentait, en ces années fougueuses, d’obéir à ses passions, sans en faire parade par lettres : ce sont d’ailleurs de ces choses qu’on n’a guère coutume d’aller raconter à son ancien précepteur. […] J’y trouve assez de goût pour croire que je ne m’ennuierai point de la vie que je fais… » Mais, après cette sorte d’étape et ce premier temps de repos, Rancé se relève et se met en marche pour une pénitence infatigable et presque impitoyable, à l’envisager humainement : « Je vous assure, Monsieur, écrit-il à l’abbé Favier (24 janvier 1670), que depuis que l’on veut être entièrement à Dieu et dans la séparation des hommes, la vie n’est plus bonne que pour être détruite ; et nous ne devons nous considérer que tanquam oves occisionis. » A côté de ces austères et presque sanglantes paroles, on ne peut qu’être d’autant plus sensible aux témoignages constants de cette affection toujours grave, toujours réservée, mais de plus en plus profonde avec les années, qu’il accorde au digne vieillard, son ancien maître ; les jours où, au lieu de lui dire Monsieur, il s’échappe jusqu’au très-cher Monsieur, ce sont les jours d’effusion et d’attendrissement.
Préambule de l’année 1858. […] Aujourd’hui, je ne succombe pas, mais je chancelle sous le poids de beaucoup de choses plus lourdes que les années : je suis pauvre des besoins d’autrui ; sous ma fausse apparence de bien-être je ne suis pas heureux ; je n’éblouis personne de tous mes prestiges éteints ou éclipsés ; je dispute des proches, des amis, des clients, un berceau, un sépulcre, à l’encan des revendeurs de tombes ; je suis désarmé, je veux l’être ; il n’y a ni mérite, ni force, ni gloire à m’outrager ; il y en aurait à m’aider dans mon travail si l’on avait un autre cœur !
(Je dis imprimée et tomée, parce que des tirailleurs de ces dernières années les courts ouvrages à promesses sont nombreux, mais point les œuvres. […] Au degré près, c’est l’état d’âme des vendeuses du Bazar de la Charité, c’est celui du Bock Idéal qui nous réjouit tant l’autre année à cause du sérieux qu’apportait à le déguster le vicomte Melchior de Vogüé.
Préface L’année 1848 fit sur moi une impression extrêmement vive. […] L’Allemagne, qui avait été depuis quelques années ma maîtresse, m’avait trop formé à son image, dans un genre où elle n’excelle pas, im Büchermachen.
L’enquête est multiple, poursuivie durant des mois et des années, compliquée d’analyses et de vérifications nécessaires. […] Lorsque Lamartine18 écrit : « C’est Ossian, après le Tasse, qui me révéla ce monde des images et des sentiments que j’aimai tant depuis à évoquer avec leurs voix… Ossian fut l’Homère de mes premières années ; je lui dois une partie de la mélancolie de mes pinceaux… » — voilà une filiation poétique qu’il serait désormais bien hardi de contester.
Mais si vous venez à mieux connaître cet homme ; que son commerce, son esprit, son cœur, ses relations, soient pour vous la cause d’autant de plaisirs, et qu’ils soient répétés pendant de longues années, il se produira une affection solide, résultant d’une masse de sentiments d’affection résultant eux-mêmes d’une masse de sentiments de plaisirs. […] Bain ; quand on voit combien la dernière l’emporte en richesse de faits observés, en précision, en exactitude descriptive, on ne peut s’empêcher de concevoir une bonne opinion de la méthode expérimentale en psychologie, — d’une méthode qui, prenant la tache où les devanciers l’ont laissée, profite des résultats acquis, du progrès des années, des découvertes, en ajoute de nouveaux et accroît ainsi la science, au lieu de la recommencer toujours.
Il y a quelques années, un écrivain, celui qui trace ces lignes, voyageait sans autre but que de voir des arbres et le ciel, deux choses qu’on ne voit pas à Paris. […] C’est chez lui une ancienne habitude qui remonte à douze années.
Voilà pourquoi la prévention du genre humain, en faveur d’un systême de philosophie, ne prouve pas même qu’il doive continuer d’avoir cours durant les trente années suivantes. […] Ce dernier Theodoric dit en parlant au célebre Avitus, qui fut proclamé empereur l’année quatre cent cinquante-cinq de l’ère chrétienne, et qui le pressoit de s’accommoder avec les romains.
Les informations, les renseignements, les sources, les appuis, les encouragements, les années, sans lesquelles rien ne vient bien dans les travaux de l’homme, tout a favorisé le projet de l’historien. […] Les trois sommets de l’île de la Trinité, aperçus par lui et répétant à leur manière le nom projeté de cette île, qu’il devait appeler la Trinidad avant de l’avoir découverte, l’histoire de la croix plantée de sa main à la Vera-Cruz et dont le bois produisit pendant tant d’années des guérisons si extraordinaires et si désespérées, le compte inouï de tous les grands événements de la première expédition de Colomb, lesquels, tous heureux, tombèrent à point nommé le vendredi, depuis le vendredi du départ jusqu’au vendredi du retour, tous ces faits que le très commode hasard, inventé pour faire substitution et pièce « à la Providence », n’explique et n’éclaire plus, parce que le hasard est essentiellement solitaire et que des faits nombreux et continus lui ôtent son caractère de hasard, M.
La Conférence, ce ridicule ou ce vice du xixe siècle, la Conférence, qui doit tuer le livre dans un temps donné, — comme cette immonde invention des cafés chantants est en train de tuer le théâtre, — dispense un homme de faire un livre, ce terrible labeur qui demande parfois des années ! […] Il n’y a pas beaucoup d’années que je parlai avec enthousiasme de ces deux livres charmants et bien étonnants sous une plume protestante, tant le sentiment des plus pures et des plus brûlantes Mystiques de l’Église catholique les animait de son incomparable accent !