Trois ou quatre fois dans un seul volume (les Promenades dans Rome, II), Stendhal nous parle de Lafargue mystérieusement et d’un ton pénétré, comme le prêtre parle de son Dieu : « L’an passé, les tribunaux nous ont appris plusieurs assassinats commis par amour ; les accusés appartenaient tous à cette classe ouvrière, qui, grâce à sa pauvreté, n’a pas le temps de songer à l’opinion du voisin et aux convenances. […] Vienne, Milan, Rome arriveront-elles à la même élégance, à la même absence d’énergie ? […] Du-vergier de Hauranne, nous ont donné d’un coup dix millions d’électeurs dont les idées, pour les trois quarts, étaient juste au niveau de l’ancienne plèbe de Rome.
Ses adieux à la ville d’Arles, qu’on nous a conservés, donnent l’idée d’un Edgar Quinet adolescent : Adieu, petite vallée de Josaphat, terre imprégnée de cendres et de larmes humaines, toi qui réunis Rome et le moyen âge ; toi dont les femmes sont si belles, fille aimée de Constantin, si mélancolique sous le ciel flamboyant du Midi, toi qui serais avec tes ruines et tes tombeaux le théâtre le plus sublime de l’amour.
A Rome je ne vois à y ranger que Plaute, Plaute mal apprécié encore1, peintre profond et divers, directeur de troupe, acteur et auteur, comme Shakspeare et comme Molière, dont il faut le compter pour un des plus légitimes ancêtres.
Le Barbier de Séville de Rossini ne fut pas achevé à Rome le premier jour, et ne triompha que le lendemain.
Le grand-duc Ferdinand envoya ce sculpteur à Rome, où il fit une statue d’argile qui ressemblait parfaitement à Urbain VIII. — À Nauders (Tyrol) mourut, le 10 juillet 1853, Joseph Kleinhaus, qui à cinq ans était devenu aveugle de la petite vérole.
Mais à Rome, plus d’argent, et les voyageurs sans le sou, quand un peintre dont ils avaient fait connaissance, aide Raffaëlli à vendre un tableau, avec l’argent duquel il peut gagner Naples, où un hasard heureux le met en rapport avec une famille anglaise, qui lui demande des leçons pour deux grandes filles.
Le dogme, quel qu’il soit, juif ou grec, rapetisse à sa taille le vrai et l’idéal, la lumière et l’azur : « il coupe l’absolu sur sa brièveté. » Tous les cultes ne sont, à Memphis comme à Rome, Que des réductions de l’éternel sur l’homme 173.
Tout à coup, le secrétaire d’ambassade part pour Rome. […] Elle expire bientôt à Rome devant lui.
Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle ! […] Gutenberg, au xve siècle, sort de l’obscurité terrible, ramenant des ténèbres ce captif racheté, l’esprit humain… Chose lamentable à dire, la Grèce et Rome ont laissé des ruines de livres.
Les ruines du Forum, celles de l’Acropole, de Thèbes, ne disent-elles pas assez ce qu’étaient Rome, la Grèce et l’Égypte pour qu’on les devine et qu’on les reconstitue, sans qu’il soit nécessaire de connaître les autres merveilleux restes que le temps nous a conservés ? […] Lucien Muhlfeld, que le théâtre soit si près de sa fin et je pense qu’il vivra tant que la race latine prédominera en France ; nous tenons de nos ancêtres de Rome le goût des spectacles et un fait mis à la scène et bien raconté, une thèse éloquemment soutenue, nous captiveront toujours plus que toutes les spéculations philosophiques ou les déclamations poétiques ; le théâtre changera, c’est indubitable, car tout change, mais sa fin n’est pas, je crois, si prochaine.
De ce côté, hélas, le peuple de Paris n’a rien à envier à celui de Rome, il ne l’a que trop prouvé.
La voix du poète, faible d’abord, se raffermit bientôt ; il nous dit d’une façon infiniment tendre et spirituelle la fête de la bénédiction des cloches à Rome, au moment où toutes ces bouches de métal dans une envolée de sons s’agitent au-dessus de la ville éternelle. […] Nous n’avons plus à choisir telle ou telle époque privilégiée ; pour nous, l’édifice de l’art est formé de la réunion de toutes les formes : il n’y a plus de ligne de démarcation entre le Moyen Âge et la Renaissance, tout aussi peu qu’entre la Grèce et Rome, entre la chanson populaire et la poésie d’art. […] Un poète ne saurait travailler autrement ; il ne se laisse pas guider par les syllabes qu’il voit alignées devant lui sur le papier ; mais il obéit à l’inspiration des images qu’il a contemplées et des sons qu’il a entendu résonner à ses oreilles. » — « Le détour me semble un peu long », dit R… assez sèchement, lorsqu’après le départ de Moréas nous parlâmes du poème que nous venions d’entendre. « Prendre la route de la Grèce et de Rome, traverser la forêt des symboles et de la poésie Romane, pour arriver à une chose aussi simple qu’un militaire qui se promène au bois avec sa bonne amie au bras, — voilà qui dépasse ma compréhension.
Mais ce qu’elle aime surtout, c’est, debout sur les rivages parfumés de la mer Intérieure, nous raconter avec sa parole d’or « cette gloire qui fut la Grèce et cette grandeur qui fut Rome » ; et alors elle est bien « la vraie Psyché qui revient de la vraie Terre-Sainte ! […] Que dirons-nous du récit de Tannhäuser, de son voyage à Rome, où la beauté littéraire est si admirablement complétée et soutenue par la mélopée, que les deux éléments ne font plus qu’un inséparable tout ? […] Mais les quelques sifflets ont courageusement persisté, sans motif et sans interruption ; l’admirable récit du voyage à Rome n’a pas été entendu (chanté même ?
Il est chef de famille, maître de tous les siens, despote et ambitieux comme un patricien de Rome, et il veut fonder une maison.
Ma grand-mère était Anglaise… » Puis la causerie va sur About, que Taine défend comme son ancien camarade de l’École normale. « Un garçon, dit Sainte-Beuve, qui s’est mis à dos les trois grandes capitales, Athènes, Rome, Paris.
Ce n’est pas seulement parce qu’il sait au besoin chercher des points de comparaison à Rome ou en Grèce, citer Homère à propos de M. […] C’est à quoi je borne mon ambition et, cela dit, comme faisaient les poètes dramatiques de l’ancienne Rome en terminant le prologue de leur pièce, je tire ma révérence au public et je disparais, laissant la parole aux faits et à mon personnage.
C’est par là que la vieille Étrurie a grandi ; c’est par là que Rome est devenue la merveille du monde, et qu’elle a, dans un seul mur, enserré les sept collines… » Et cela n’est pas tout à fait un rêve.
Si l’on énumère tous ceux qui à Rome n’ont pas considéré l’art comme un simple délassement, mais l’ont voulu faire servir à la diffusion de quelque grande idée, on se trouve avoir nommé Lucrèce, Virgile, Horace, Lucain, Perse et Juvénal. […] Comme la scène est souvent un monde en raccourci, on se borne nécessairement à des indications sommaires pour marquer la place de Paris, de Rome ou de Jérusalem. […] Suit une définition anticipée de ce qui se nomme aujourd’hui le document : « En peignant un personnage de l’époque que j’ai choisie, j’ai fait entrer dans ma peinture un mot, une pensée, tirée des écrits de ce même personnage : non que ce mot et cette pensée fussent dignes d’être cités comme un modèle de beauté et de goût, mais parce qu’ils fixent les temps et les caractères150. » Alexandre Dumas ne parle pas autrement dans la préface de Caligula : « Les souvenirs imparfaits du collège étaient effacés ; la lecture des auteurs latins me parut insuffisante, et je partis pour l’Italie afin de voir Rome : car, ne pouvant étudier le cadavre, je voulais au moins visiter le tombeau. » Après y avoir passé deux mois, hantant, le jour, le Vatican et, la nuit, le Colisée, il s’aperçut qu’il n’avait vu « qu’une face du Janus antique ; face grave et sévère, qui était apparue à Corneille et à Racine et qui de sa bouche de bronze avait dicté à l’un les Horaces et à l’autre Britannicus ».
Cela n’est pas si loin des religions antiques, et l’on peut comprendre que le christianisme de de Maistre ne soit qu’un paganisme un peu « nettoyé. » C’est qu’il y a au moins deux grandes manières de comprendre le christianisme : les uns y voient surtout un principe d’individualisme, l’homme enfin un peu indépendant de la cité politique, à titre de membre de la cité de Dieu, l’homme, une fois quitte de ce qu’il doit à César, ayant à lui, libre et sans servitudes, le domaine de sa pensée religieuse ; et rien n’est plus éloigné de la pensée de de Maistre, qui a tout individualisme en horreur et tout droit de l’homme en suspicion ; — les autres y voient surtout un principe d’unité, une grande association humaine rattachant tous les peuples à un centre, et ramassant l’humanité, une Rome divine ; et de Maistre voit surtout cela, ne voit presque uniquement que cela. […] Figurez-vous un patricien romain du Ve siècle qui n’a rien compris à Jésus, mais que les circonstances ont fait chrétien, sans changer le fond de sa nature ni le tour de ses idées, qui apprend que l’empire est détruit, qu’il n’y a plus dans le monde que des souverainetés partielles et locales, qui, dans le trouble où le jette un tel désordre, s’écrie : « Il reste l’évêque de Rome pour représenter et pour refaire l’unité du monde ! […] Du moment que l’Église française cessait d’être indépendante, elle devait devenir ultramontaine, et, ne pouvant plus s’appuyer sur elle-même, elle devait s’appuyer sur Rome.
Grâce à la fréquence et à la rapidité des échanges de toute sorte, grâce à la solidarité croissante qui unifie le monde, il se crée de nos jours, au-dessus des préférences de coterie et de nationalité, un esprit européen, un fonds de culture, d’idées et d’inclinations communes à toutes les sociétés intelligentes ; comme l’habit partout uniforme, on retrouve cet esprit assez semblable et docile aux mêmes influences, à Londres, à Pétersbourg, à Rome ou à Berlin. […] Le voyageur parcourut diverses parties de l’Europe, puis il se fixa à Rome. […] V Gogol revint de Rome vers 1846. […] Il quitte Saint-Pétersbourg à la veille du 24 février, assiste en amateur aux révolutions de Rome et de Paris, et écrit de cette ville au Contemporain les Lettres de l’avenue Marigny ; en 1849, il collabore à la Voix du peuple de Proudhon, et publie son plus retentissant ouvrage, De l’autre rive, réquisitoire passionné contre le gouvernement de son pays ; mis au ban de l’Empire, dépouillé de ses biens, il devient membre pour la Russie du Comité révolutionnaire européen, avec Mazzini, Kossuth, Ledru-Rollin, Orsini.
Il avait trop vécu avec le xvie siècle et s’il entrait dans les somptueux et augustes palais élevés par les mains savantes d’Athènes ou de Rome, c’était par une petite porte dérobée que selon toute vraisemblance, il avait découverte en furetant dans les œuvres d’André Chénier.
Caractère si certain, que le procédé perpétuel et inévitable de Chateaubriand, et dans le Génie, et dans les Martyrs, et dans la Lettre à M. de Fontanes sur Rome, c’est de prêter pour cadre et pour repoussoir aux tristes images chrétiennes, les splendeurs de la vie et de l’art antiques, les grâces de la Fable. « L’humble étendard de la Croix w » ne donne tout son effet que planté sur les ruines de Rome. […] Si loin que soient pris les objets auxquels il donne du pathétique, ruines de Rome ou savanes américaines, il s’agit uniquement du pathétique de sa destinée propre. […] On connaît sa sépulture sur un rocher dans l’Océan et sans nom. « Il avait pensé dans un temps à placer son tombeau à Rome, il voulait y reposer dans quelque sarcophage antique95. » Vraiment, à travers toutes les poses et jusqu’au bout, cette âme avait gardé une fraîcheur sauvage.
La guerre et la paix, la religion et la politique, l’administration et la justice, la puissance aristocratique et la magistrature populaire, Rome et les provinces, tout revenait à ce centre unique. […] De là ces choix incroyables, ces monstres à face d’homme proclamés par des prétoriens ivres, ces inconnus, originaires de la Pannonie ou de la Perse, salués tout à coup empereurs de cette Rome qu’ils ne devaient jamais voir ; de là aussi cet affaiblissement immense, continu, dissolvant, accidenté de crises, aboutissant au partage du pouvoir impérial entre plusieurs Augustes et plusieurs Césars, et donnant à cette étrange époque le caractère d’une orgie, d’un rêve et d’une agonie. […] Deux siècles s’écoulent : le peuple s’est laissé peu à peu pénétrer par ces doctrines ; il en comprend mieux le côté vivifiant et consolateur ; il se sent porté par une attraction ineffable vers ce dogme qui, pour la première fois dans ce monde d’oppression, de servitude et de misère, réhabilite les petits, délivre les opprimés et relève les misérables ; et, à mesure qu’il se rapproche de cette foi, qu’il s’en imprègne, qu’il en redoute moins le contact ou le voisinage, il devient plus doux, il devient meilleur, il ne demande plus le sang et la mort des chrétiens : mais alors c’est la politique des empereurs qui s’effarouche de cette puissance, toujours grandissante pendant que leur empire se morcelle et que leur pouvoir s’affaiblit : c’est le vieil esprit de Rome sacerdotale et païenne qui se réveille une dernière fois en présence de ces ennemis dont les pacifiques conquêtes semblent une insulte à son dépérissement et à son déclin. […] Tout cela, c’est Constantin encore ; Constantin conquérant, empereur, législateur, catéchumène, théologien, fondateur, meurtrier, despote, faible, trompé, repentant ; Constantin qui nous représente le quatrième siècle fait homme ; car il en personnifie tout, le christianisme rencontrant ses premiers périls dans ses miraculeuses prospérités ; l’ardeur théologique se mêlant à des restes de grossièreté et d’ignorance ; la subtilité des imaginations orientales confondant l’arrière-goût de l’erreur avec la passion de la vérité ; le fantôme de l’empire romain changeant de place sans pouvoir revivre ; la nationalité romaine s’affaiblissant de plus en plus, abaissant peu à peu ses frontières, et la grande fraternité chrétienne se substituant aux hostilités implacables de peuple et de race ; l’importance énorme donnée aux questions religieuses, prouvant à la fois la puissance du nouveau dogme et le penchant des intelligences renouvelées ; les caprices sanguinaires de Rome impériale se combinant avec les instinctives affinités du barbare, et reparaissant tout à coup sous les mystiques aspirations du chrétien et la sincère ferveur du néophyte ; tout, jusqu’à la ville qu’il fonde, qu’il aime, qu’il baptise, qu’il crée avec cette préoccupation passionnée et ce défi contre l’impossible qui caractérise les architectes couronnés ; cette ville, fille de son génie, grande et incomplète comme toute la pensée de son règne ; placée, comme lui, à un point d’intersection dans l’espace et dans le temps, aux confins des deux parties du monde et des deux âges de l’humanité ; cette ville qui lui prend son nom et qui lui ressemble par son architecture, sa physionomie, sa destinée ; remplaçant à l’improviste l’ancienne métropole, dont elle doit transmettre le dépôt, mais non posséder l’héritage ; n’étant ni tout à fait antique, ni tout à fait moderne, et mêlant, dans sa civilisation troublée, les éléments de ce qui va périr aux germes de ce qui va naître.
si nous avions encore des esclaves, comme dans la Rome antique, il y a longtemps que ce serait fait. […] Il venait de prendre une telle importance par l’argent qu’il nous avait prêté pour faire face à l’indemnité de guerre (49 milliards, ce n’étaient pas les bas des paysans qui avaient fourni cette somme) ; il avait si bien et si vite trouvé moyen, nos troupes ayant quitté Rome, de supprimer la chaîne du Ghetto et de devenir citoyen romain et de posséder le sol, ce qui lui permettrait, s’il le croyait nécessaire, d’acheter Rome et de la faire passer par un troisième état, en prévision duquel il commençait par faire reléguer le Pape dans un coin du Vatican ; il venait de contribuer si puissamment au rétablissement de la République, forme politique où il a le plus de chances d’être le roi, que j’ai cru le moment venu de le signaler aussi rapidement que l’exige le théâtre.
Qu’on n’oublie pas surtout la sensibilité douloureuse, et, pour ainsi dire, ce don des larmes du poète qui a dit : « Sunt lacrymæ rerum » et qui a mérité d’être choisi par Dante pour compagnon de son voyage dans le royaume des douleurs ; et, à côté du mot de Virgile, qu’on place celui d’Ovide : « Est quædam flere voluptas. » On peut affirmer qu’il y avait à Rome encore d’autres esprits profondément souffrants, des hommes qui, sans avoir essuyé aucune adversité, éprouvaient un mal indéfinissable. […] Partie à l’automne de 1803 pour Rome, elle n’en devait pas revenir ; elle mourut le 4 novembre. […] « Ce qu’il aima seulement de Rome, ce fut ce sublime silence de mort quand on en approche ; ce furent ces vastes plaines désolées où plus rien ne se laboure ni ne se moissonne jamais, ces vieux murs de briques, ces ruines au dedans et au dehors ce soleil d’aplomb sur des routes poudreuses, ces villas sévères et mélancoliques dans la noirceur de leurs pins et de leurs cyprès. » Au Brésil, au milieu d’une splendide nature, il se sent envahi par une invincible mélancolie qu’il exprime dans la pièce intitulée Tristesse.
Parce que les deux tiers de À mon frère revenant d’Italie est fait « de chic », Musset n’ayant jamais vu ni la Sicile, ni les Abruzzes, ni Naples, ni Ischia, ni Rome, — ou plutôt parce que les deux tiers de À mon frère revenant d’Italie sont la mise en œuvre des conversations de Musset avec son frère, — on croit que d’autres détails sont d’imagination aussi et l’on sourit à ce vers sur Venise, L’as-tu vu [mon cœur] sur les fleurs des prés, Ou sur les raisins empourprés D’une tonnelle ? […] C’est le prêtre qui accepte la pénitence que Thérèse lui impose, aller à Rome ou en Terre Sainte à titre de pèlerin mendiant. […] Mais il a été à Rome et il en a reçu la même impression que Luther.
Did not Paul of Tarsus, whom admiring men have since named Saint, feel that he was the “chief of sinners ;” and Nero of Rome, jocund in spirit (wohlgemuth), spend much of his time in fiddling ?
Donc, dorénavant, tous les films italiens, qu’ils soient fabriqués à Milan ou à Palerme, devront être envoyés à Rome où une commission les fera défiler sous ses yeux ahuris, mais perspicaces.
Cependant, Wagner s’est fait largement pardonner ce péché dans ses vieux jours tristes, lorsque anticipant sur la tendance qui depuis lors a passé dans la politique, il commença sinon à suivre, du moins à prêcher le chemin qui conduit à Rome. » Au même ordre d’idées se rattache une vue qu’il développe largement dans Choses humaines : à savoir que la musique est un produit tardif de toute civilisation. […] Musicalement, l’européen se parle et se comprend de Paris à Saint-Pétersbourg et de Berlin à Rome, aussi bien que de Londres à New-York et de Madrid à Buenos-Ayres ou Rio.
L’honnête homme, à la manière que j’essaye ici de le définir, ressemble assez, en effet, à ce que pouvaient être ces esprits délicats de la Rome finissante. […] Il est vrai qu’on l’accuse à Rome d’être trop cartésien.
Voltaire ne sait « si les harangues méditées qu’on prononçait autrefois dans Athènes et dans Rome l’emportent sur les discours non préparés du chevalier Windham, de lord Carteret » et de leurs rivaux.
Et ce n’est que plus tard, avec Ménandre en Grèce, avec Plaute et Térence à Rome qu’elle prendra des types plus généraux, l’Avare, le Fanfaron, la Proxénète.
Ou Rome à ses agens donne un pouvoir bien large, ou vous êtes bien long à faire votre charge.