Je me ferai ton ange ou me ferai ta chienne, Et, tienne, Je consens à souffrir et consens à mourir Dans l’holocauste heureux de mon être asservi, Si la souffrance de mon âme doit t’orner de joie, Si la mort de ma chair doit te garder la vie !
Allez voir le laocoon tel que les sculpteurs l’ont exécuté, un père assis qui souffre, un enfant debout déchiré qui expire ; un autre enfant debout qui oublie son péril et qui regarde son père ; trois figures non groupées, trois figures isolées, liées par les seules convolutions d’un serpent.
Leurs corps peuvent souffrir la faim et soutenir de grandes fatigues.
Les mots traduits d’une langue en une autre langue peuvent encore y devenir moins nobles et y souffrir, pour ainsi dire, du déchet par rapport à l’idée attachée au mot.
Dieu m’en garde, puisqu’aussi bien je la pratique, quoique avec remords ; mais il ne faut pas lui souffrir trop d’ambition.
il n’y a que deux positions pour une femme que Byron, en l’aimant, a faite immortelle : c’est d’accepter fièrement et fastueusement cette immortalité — ou c’est d’en souffrir pudiquement en silence, puisque rien ne saurait jamais éteindre cette étoile, allumée sur un front qui peut en rougir… Dans le premier cas, ce livre ne serait pas assez et dans le second il serait trop… Mais la femme, la femme, hélas !
Du moins, il en souffrit trop pour un poète qui devait savoir que l’aumône, déshonorée par l’infernal orgueil moderne, n’abaisse, dans un pays chrétien, que ceux-là qui ne la font pas !
Après cela, que Clément XIV ait souffert ou non de cette abolition qu’il a signée ; qu’il y ait répugné longtemps ou bien qu’il y ait promptement consenti ; qu’il l’ait promise aux cabinets qui la demandaient avant ou après son élection ; qu’il ait pleuré en la signant, qu’il soit tombé par terre après l’avoir signée, ou qu’il soit resté calme et fort comme un homme qui vient de soulager sa conscience en accomplissant un devoir ; qu’il en soit mort fou ou repentant ou qu’il ait gardé la pleine possession de son intelligence et se soit éteint dans cette impénitence finale des pouvoirs qui, comme Œdipe, se sont crevé les yeux, et que d’autres Œdipes aux yeux crevés prennent, comme le P.
Déjà il en a souffert.
C’est madame de Staël qui a dit, je crois, au nom de toutes les femmes, que l’homme aimé d’elles est toujours l’Ange exterminateur qui vient les punir de leurs fautes… Eh bien, pour Réa Delcroix, Virgile d’Oult fut cet Ange exterminateur, qui ne vient pas toujours le glaive de feu à la main et les ailes étendues, mais qui n’en fait pas moins souffrir !
Nul ne saurait exprimer par la parole que de maux adviennent à ceux qui souffrent la honte.
— N’est-ce pas, vous comprenez tout ce qu’on souffre dans ces moments-là ? […] Mon oncle me laissait faire toutes mes volontés et ne souffrait point qu’on y mit obstacle. […] Quant à André, qui courait grand risque de mourir d’une indigestion d’amour, comme disait Musset, son cœur souffre plutôt d’inanition. […] Fressermann avait les dents mauvaises, et il souffrait parfois de névralgies insupportables, ce qui ne l’empêchait pas de faire son service avec une louable ponctualité. […] — Où souffrez-vous, chère enfant ?
Il n’a eu à souffrir ni de la vie ni de l’ordre social. […] C’est une contradiction qui n’est point rare, mais dont il est rare qu’on ait souffert plus cruellement. […] Ils en souffrent, mais ils en sont fiers, et c’est d’eux qu’on peut dire qu’ils ont aimé leur mal. […] Zola souffrent ou se réjouissent, la nature complaisante les fournit de décors appropriés à la situation. […] Les silencieux aussi et les résignés, ceux qui savent souffrir sans crier et se dévouer simplement.
Le théâtre anglais souffre de la censure ? […] Pareillement, à Rome, sous le règne de Tibère, Sénèque se plaint d’« un excès de littérature » : il aurait maintenant à blâmer tout le contraire et dirait que nous souffrons d’un trop grand nombre d’illettrés. […] C’est un usage que Jules Renard ne pouvait pas souffrir. […] Il hésite et il souffre. […] » Ce monde est baroque ; il est absurde ; il est amusant et il souffre.
« La vie est ainsi : homme, femme, il faut toujours, il faut tous souffrir et payer de beaucoup de larmes un peu de joie, et puis mourir. […] J’aurai du courage pour souffrir ta répulsion, ton oubli, et jusqu’à ton mépris, que je tiens pour mérité. […] Entre la crainte et l’espérance, l’homme fait sa demeure du désir, il vit par la pensée et meurt par l’oubli : pour lui, c’est bonheur que la tribulation soufferte par amour. […] … j’ai pour toi assez souffert ; je te demande une chose ; — aie pitié de moi, ne me dis pas non : — m’aimes-tu, Veranet ? […] C’est là aussi ce qui fait l’indiscutable supériorité vitale du mouvement de renaissance littéraire catalan, parce que le peuple, déplorant comme ses poètes la ruine de la nationalité catalane, pleure avec eux, souffre avec eux, espère avec eux, et comme eux ne dédaigne pas la langue de ses pères.
René n’est donc point un homme aigri comme Werther ; il a peu souffert, il cherche à souffrir ; son imagination seule l’a jeté hors des routes battues ; sa vanité n’est point vindicative, elle ne hait point, et l’on sent qu’il garde en lui de quoi reprendre aisément aux jouissances de la vie usuelle et même aux petites joies, aux petites émotions qu’elle prodigue. […] Sa raison n’en souffrira pas et rien n’est plus sain que son style. […] Mais il eut beau faire, l’amour vint, et il en souffrit plus qu’aucun autre, car il en mourut. […] Oui tu languis, tu souffres et tu pleures ; Mais ta chimère est entre nous. […] Alfred de Musset a naïvement souffert, et sur la fin de sa vie brisé, découragé, vaincu, il s’est plongé dans une misanthropie farouche et a cherché l’oubli dans les excès même au milieu desquels s’était épanoui son génie.
Quiconque a souffert comprendra la souffrance d’autrui. […] Combien le révolutionnaire de 48 aurait souffert dans la cellule ! […] Est-il heureux ou souffre-t-il ? […] L’exilé de Georges Renard souffre lui aussi vivement de cette atmosphère rigoriste. […] Quiconque souffre devient un univers, aux lois flexibles, aux crises précipitantes ou réparatrices.
Et souffrirais-tu de sauver un homme s’il te fallait pour le sauver perdre la Grèce ? […] Ce qu’a souffert Sédécie, c’est toute la pièce. […] Le voilà qui, avec une ironie amère, signe certain d’un cœur qui souffre, s’écrie : « Oh ! […] Souffre un peu de relâche à mes esprits troublés Et ne m’accable pas par des maux redoublés. […] Il démêle, à travers leurs excellentes parties, le défaut dont ils souffrent, le défaut par où ils prêtent le flanc aux coquins, et il le leur montre.
Tu ne peux rester plus longtemps ; je ne le souffrirai pas, je ne le supporterai pas, je ne le permettrai pas. […] « Mais surtout ces distinctions, ces honneurs, cette considération publique, en un mot tous vos bienfaits, quelque brillants qu’ils m’aient toujours paru, renouvelés aujourd’hui, se montrent à mes yeux avec plus d’éclat que s’ils n’avaient souffert aucune éclipse. […] Je demande pourquoi l’homme de bien, qui s’est résolu à souffrir tous les tourments plutôt que de trahir son devoir ou sa conscience, s’est imposé de si dures lois à lui-même lorsqu’il n’avait pour s’immoler ainsi ni motif ni raison.
qui ne le plaindrait, ce jeune et malheureux cœur, si on y lisait ce qu’il souffre ! […] et quel être heureux, s’il n’avait souffert lui-même, ne sourirait de pitié à ces petites joies que l’infortuné se fait en consolation d’une journée d’ennui et de marasme ; joies niaises à qui n’a point passé par là, et que dédaignerait même un enfant : prendre dans la rue le côté du soleil ; s’arrêter à quatre heures sur le pont du canal, et, durant quelques minutes, regarder couler l’eau, etc., etc. […] « Dieu donc et toutes ses conséquences ; Dieu, l’immortalité, la rémunération et la peine ; dès ici-bas le devoir et l’interprétation du visible par l’invisible : ce sont les consolations les plus réelles après le malheur, et l’âme, qui une fois y a pris goût, peut bien souffrir encore, mais non plus retomber.
Un critique influent déclarait que l’auteur des Rougon-Macquart « l’horripilait », qu’« il ne pouvait pas souffrir ce monsieur ». […] Gervaise, nature molle, indifférente, cherche en vain une planche de salut : son mari l’entraîne en tombant, elle veut d’abord le retenir, puis, quand elle ne peut plus, elle se laisse choir avec lui ; elle souffre tant de l’abrutissement de cet homme, qu’elle finit par l’envier : il ne sent rien lui, il est ivre ! […] Nous la raillons, l’infaillibilité du pape, et il y a, dans les lettres, dans les arts, un certain nombre de vaniteux qui se posent à eux-mêmes la tiare sur la tête et ne souffrent pas qu’on les discute.
Sans doute, il est plaisant de le voir dépiauter ces mauvais écrivains qui pullulaient déjà, mais on souffre un peu de le voir confondre avec la tourbe les Heine et les Renan. […] Pascal souffre d’un embarras d’entrailles qui provient d’une humeur mélancolique ; cette humeur, tandis qu’elle fermente, émet des vapeurs qui produisent des symptômes différents suivant la diversité des parties qu’elles atteignent ; elles fermentent parce qu’elles bouillent et cette ébullition provient de la chaleur… » D’où saignées aux quatre membres, ensuita purgare avec force séné, crème de tartre et pommes acides. […] Tout ce que l’on doit demander aux opérateurs, c’est de ne pas faire souffrir inutilement, bêtement les animaux qu’ils soumettent à leurs expériences, et je déteste, autant que les rédacteurs même de la revue, les amateurs imbéciles qui ouvrent un animal vivant pour voir ce qu’il y a dedans.
La folie de Rousseau a contribué à le faire souffrir énormément dans la vie ; c’est par là qu’elle a servi à son succès et à son influence, car ce qu’il y a d’original en lui, c’est précisément qu’il a souffert plus que tous les écrivains ses contemporains, et que cette souffrance a été assez poignante pour se faire jour dans ses œuvres, pour s’y traduire en un accent nouveau. […] C’est souvent une chance relative, quand on a du génie, que de souffrir beaucoup : cela inspire et dirige l’inspiration du côté réel.
Pour bien saisir les proportions des différentes parties d’un tout, le plus sûr est encore de regarder à une certaine distance, la netteté de quelques détails dût-elle en souffrir. […] Parmi nous, il n’en est pas comme dans les comédies, spécialement chargés de rire et d’être peureux, d’autres de souffrir ; la balance penche seulement pour quelques-uns un peu plus d’un côté que de l’autre ; ou tout simplement, peut-être, il en est qui se laissent affecter davantage par les tristesses inhérentes à l’existence. […] On voit par cet exemple combien la composition est essentielle au roman, malgré ce qu’en ont dit certains Critiques : « Le roman est le plus libre des genres et souffre toutes les formes.
On m’objectera sans doute que le danger de ce code réglé serait d’enchaîner les esprits créateurs qui ne souffrent pas de si étroites mesures : j’ai déjà répondu qu’il n’avait pas été infécond dans les beaux-arts si bien cultivés chez les Grecs : je réponds encore que les formules pratiquées dans les sciences n’opposent aucune entrave à la marche des découvertes, et ne les arrêtent point. […] « Les longs jours font les maux de l’homme infortuné ; « C’est pour souffrir qu’il reçut l’être : « Heureux pour lui de ne pas naître, « Ou de mourir dès qu’il est né ! […] eût-il fallu sacrifier un si brillant ouvrage à l’intérêt de n’y pas souffrir ces imperfections inévitables ? […] (A) Tout ce qu’il vous plaira, Monsieur : mais je tiens à la stricte unité de lieu comme aux deux autres, et je ne souffre pas qu’une seule coulisse bouge de sa place, dès qu’une fois la toile est levée. […] La pitié épurée apprenait aux Grecs à ne plaindre que ceux qui n’ont point mérité ces maux et qui souffrent injustement.
L’administration était très mauvaise ; mais quiconque ne niait pas le principe des droits de la dynastie souffrait peu. […] Les politiques qui soutiennent qu’il faut que le peuple souffre pour qu’il soit bon n’ont malheureusement pas tout à fait tort. […] Les pays dont l’existence est fondée sur la royauté souffrent toujours les maux les plus graves quand il y a des dissidences sur l’hérédité légitime. […] Si le pape reste dans Rome, capitale de l’Italie, les non-Italiens souffriront de voir leur chef spirituel ainsi subordonne à une nation particulière.
Cette bonté, jointe à la bonhomie de la province, empêcha le timide orgueilleux qui se cachait en Jean-Jacques de souffrir dans la société qui fréquentait chez sa protectrice. […] Que la contemplation du paysage soit pour Rousseau un narcotique, le baume d’un esprit que toute relation définie fait souffrir, les expressions mêmes le prouvent par où il nous initie à l’intimité de ses promenades et de ses stations solitaires. […] D’autre part, dans la condition où il fut créé, si l’individu souffrait de la dépendance à l’égard des choses (mais celle-ci, selon Rousseau, ne l’asservit pas, n’ayant aucun caractère moral)38, il n’en subissait aucune à l’égard des hommes, ce qui s’appelle être libre. […] D’où vient ce qu’il souffre ? […] Comme Obermann, il souffre d’une suprême ambition déçue mais c’est l’ambition d’omniscience.
Très-aisément son tact fin tressaillait offensé, irrité : son accent se faisait moqueur ; et, en même temps, sa veine de poëte sensible, et son imagination plutôt riante, n’en souffraient pas. […] Cependant j’ai souffert, comme si j’avais été légalement condamné, trente mois de proscription. […] Il resta donc attaché au seul pouvoir qui fût possible alors, s’efforçant en toute occasion, et dans la mesure de ses paroles ou même de ses actes, de lui insinuer, à ce pouvoir trop ensanglanté d’une fois, mais non pas désespéré, la paix, l’adoucissement, de l’humaniser par les lettres, de le spiritualiser par l’infusion des doctrines sociales et religieuses : Graecia capta ferum victorem cepit… Quand on lit aujourd’hui cette suite de vers où se décharge et s’exhale son arrière-pensée, l’ode sur l’Assassinat du Duc d’Enghien, l’ode sur l’Enlèvement du Pape, on est frappé de tout ce qu’il dut par moments souffrir et contenir, pour que la surface officielle ne trahît rien au-delà de ce qui était permis. […] N’est-ce pas surtout dans les gouvernements de majorité, si excellents à la longue pour les garanties et les intérêts, que le goût souffre et que les délicats sont malheureux ? […] M. de Fontanes souffrait beaucoup de cet abaissement de nos armes ; il n’aimait guère plus voir en France les cocardes que la littérature d’outre-Rhin154.
Donna Marie souffrira-t-elle ? […] Antoine Ferlier ne pouvait se soustraire aux exigences de son type littéraire, quand ses yeux, traduisant son désir, disent à Grâce, après trois années d’abandon : « Eh bien oui, je vous ai trompée, je vous ai trahie, je vous ai humiliée, je vous ai détestée, je vous ai quittée, je vous ai oubliée, autant qu’un être humain peut oublier un autre être… A présent je ne désire plus que vous… Je veux vous faire souffrir encore : en ce moment moi-même je souffre d’une profonde jalousie… Je suis votre maître, car vous ne chérirez plus personne comme vous m’avez chéri. […] Il souffre de la sentir réticente, réfractaire, et par d’innocents subterfuges, il s’efforce de lui arracher un aveu. […] Cette vie, elle la sait, autant que lui l’ignore, et bien qu’elle en ait souffert, elle ne l’a pas prise en dégoût.
Les vrais talents n’auraient pas à souffrir de ce stage. […] En souffrit-il ? […] Certes, l’écolier, transporté de l’atmosphère des champs dans celle de la classe, n’est point sans souffrir quelque peu du changement. […] Tout ce que l’on sait, c’est que Mallarmé y fut fort malheureux II y souffrit de solitude et de mélancolie. […] Elle souffrira donc en silence.
Voilà, à mon sens, ce qu’on ne devrait pas souffrir. » Lui-même, Voltaire, qui était le bon sens et le génie en personne, il eût voulu que le roi envoyât Fréron… aux galères ! […] Comment donc amuser toute une cour, avec le lamentable spectacle d’un bonhomme en robe de chambre, en bonnet de nuit, qui souffre ou, ce qui revient au même, qui croit souffrir toutes les maladies connues et non connues ? […] Bref, à tort ou à raison, il souffre mille morts dans une seule ; et cependant vous voulez que je rie aux éclats de ces misères ; vous prétendez m’amuser au récit de ces tortures, sous prétexte que cela fait toujours passer une heure ou deux ! […] Il n’a pas l’esprit chagrin d’Alceste, Philinte ne dit pas à sa maîtresse : Vous avez des plaisirs que je ne puis souffrir : Au contraire, il aime tous les plaisirs de sa maîtresse ; il est heureux de toutes les complaisances qu’il a pour elle, et il ne s’inquiète pas si ce sont là de molles complaisances. […] Il y a dans ce caractère si rempli de loyauté et de franchise, quelque chose de plus qu’un grand seigneur honnête homme, mécontent et frondeur ; il y a un homme de génie qui souffre, un philosophe qui attend, un cœur blessé et sans espoir ; il y a surtout un homme excellent, dévoué, méconnu, plein de bon sens, même dans les écarts de la passion la plus légitime et la mieux sentie.
Nous voulons de l’ordre et de la raison par tout, quand nous sommes hors d’intérêt ; et le courage ne nous paroîtroit qu’aveuglement et folie, s’il n’étoit apuyé sur des raisons proportionnées à ce qu’il souffre ou à ce qu’il ose. […] Nous allons même jusqu’à trouver de la grandeur dans ce que la vengeance fait entreprendre, parce que d’un côté le préjugé attachant l’honneur à ne pas souffrir d’outrages, et de l’autre, la raison faisant préferer l’honneur à la vie, nous jugeons qu’il est d’une ame forte d’écouter au péril de ses jours un juste ressentiment. […] Ce discours est d’un homme sensible et qui est frapé vivement des beautés : mais, souffrez que je le dise, on est la dupe de son plaisir, quand on en conclud qu’on est suffisamment instruit. […] On est bien plus touché quand on les voit que quand on parle d’eux, par la raison que les malheurs des absens ne font qu’une impression bien languissante, en comparaison de celle qu’on éprouveroit à les voir souffrir. […] Ainsi le plus sûr est de faire tomber l’intérêt sur deux personnes qui craignent réciproquement l’une pour l’autre, parce qu’alors je puis presque toûjours présenter aux spectateurs l’une des deux ; et qu’ainsi la pitié, loin de souffrir le moindre affoiblissement, va croître à mesure que le danger deviendra plus pressant.