Ces jours-ci, sur une demande directe d’en faire partie, et sur une aimable indiscrétion de Daudet, m’apprenant que je devais en être nommé président, je répondais à Toudouze par un refus formel, même brutal, lui déclarant que j’étais un individu vivant hors cadre, et pas du tout fabriqué pour faire partie d’une société. […] Comme je lui dis qu’il travaille trop, il me répond : « C’est vrai, mais que voulez-vous… Maintenant le travail est chez moi une maniaquerie… Quand je ne travaille pas, je me promène dans mon atelier, en remuant les bras et les jambes, comme un épileptique ! […] « Mais très bien, répond le fils de Sarah Bernhardt, mais vraiment, est-ce que vous pensez que ma mère puisse la jouer ? […] La lettre est polie, et je ne réponds pas. […] — Allez, lui ai-je répondu, c’est encore mieux de la mettre en pratique, comme nous le faisons.
Écoutez Tertullien, qui vous répond : “Eh ! […] Oserai-je répondre que je ne sais s’il ne faudrait pas s’en féliciter ? […] ‟En bien”, m’a-t-il répondu. […] » On lui répondit : « Un de nos camarades, honnête homme. […] On peut répondre hardiment que non.
C’est bien à quelqu’un qu’il s’adresse, il est en présence, il répond. […] Vitet s’est attaché à répondre à cette espèce d’étonnement du récipiendaire et à justifier l’Académie.
On se demande d’abord ce que l’auteur a voulu en retraçant son principal caractère, et l’on ne sait trop que répondre. […] que la menace de sa femme à son égard s’accomplisse et qu’il soit trompé par elle comme il le mérite, et il le sera, j’en réponds, le jour où elle trouvera quelqu’un d’un peu plus consistant qu’Octave.
M. de Goncourt sourit sans répondre. […] Je me suis refusé à répondre de suite à M.
On lui répond de Hallé ; et il ajoute vous en. […] Je vous jure que si j’étois, je ne vous dis pas le ministre ; je ne vous dis pas le directeur de l’académie ; mais pur et simple agréé, je protesterois pour l’honneur de mon corps et de ma nation ; et je protesterois si fortement que Mr Hallé garderoit ce tableau pour faire peur à ses petits-enfants, s’il en a et qu’il en exécuterait un autre qui répondît un peu mieux au bon goût, aux intentions, de sa majesté polonoise.
C’est qu’à un pareil abolitionniste chacun eût répondu : « Vous êtes orfèvre, monsieur Josse ! […] Renan ne répondit jamais aux injures dont il pouvait être l’objet et s’interdit même de prendre en faute ses adversaires.
Le poëte le pensoit apparemment ainsi, répondent hardiment ceux qu’on prétend déconcerter par cette objection. […] Complication de contre-tems : c’est dans la chaleur du combat, et on les fait à des morts qui n’entendent plus, et qui ne sçauroient répondre. […] Hector lui répond, que le meilleur de tous les augures est de combatre pour sa patrie. […] J’ai deux choses à répondre ; j’ai suivi de l’iliade, ce qui m’a paru devoir en être conservé, et j’ai pris la liberté de changer ce que j’y ai crû désagréable. […] Je réponds à cela que je ne sçaurois lui porter d’atteinte qu’autant qu’elle seroit injuste, et que les erreurs accréditées n’en deviennent pas plus respectables.
Wootton et Bentley s’égayèrent aux dépens de l’homme d’État qui, fort embarrassé de leur répondre, déclara qu’il ne se commettrait pas davantage avec la grossièreté des érudits. […] Mais, dit-on, cela ferait disparaître les partis parmi nous, on ne parlerait plus de Haute et Basse-Église, etc… Si l’on effaçait dans le dictionnaire, répond Swift, avec un admirable bon sens, les mots de débauche, ivresse, vol, serions-nous le lendemain chastes, tempérants et honnêtes, ou sains, si l’on effaçait les mots de pierre et de goutte. […] Celle-ci répondit à son infortunée rivale qu’elle était la femme de Swift, et elle envoya à ce dernier la lettre de Vanessa, en quittant Dublin. […] répondit spirituellement Carteret. […] Que, selon Sheridan, Swift, supplié par cette mourante de la déclarer publiquement sa femme, soit sorti sans rien dire et ne l’ait plus revue, que, selon Madame Whiteaway, il ait fini par céder, et qu’elle ait répondu : « il est trop tard », Swift n’en reste pas moins chargé de la plus cruelle et de la plus inexplicable conduite.
Il lui répond de toute son âme, avec une cordiale compassion : — « Calme-toi, n’aie plus de souci. […] » lui demandent les Océanides. — Il répond par ces mots d’une tristesse infinie : — « Je les ai empêchés de prévoir la mort. » — « Par quel remède les as-tu guéris de ce mal ? […] » — Mais Prométhée lui répond gravement : — « Le Temps qui va toujours aura raison de toute chose. » — « Il ne t’a pas appris à être sage », reprend l’insulteur. On voit le Titan se redresser sous ses chaînes, pour lui cracher à la face ce mépris sanglant : — « Non, certes, sans quoi le répondrais-je, esclave ? […] Job plie la tête sous les questions de Jéhovah lui demandant, « du sein de la tempête », s’il sait comment se forment « les arsenaux de la grêle » et de quel arc partent les éclairs. — « Je suis un néant, que te répondrai-je ?
Ainsi comprise, l’affirmation objective est, au point de vue psychologique et physiologique, la réaction attentive, appétitive et motrice qui répond à la sensation. […] Si vous placez côte à côte les deux images répondant à des groupes différents, vous êtes frappé de leur ressemblance. […] Binet lui répond qu’il est deux heures de l’après-midi, quoiqu’il soit en réalité neuf heures du matin ; aussitôt la malade ressent la faim la plus vive. […] Les écossais et les éclectiques, suivant leur habitude, répondent à la question par la question, en invoquant comme axiome la stabilité et l’universalité des lois de la nature, qui, au lieu d’être le principe de l’induction, n’est qu’une conséquence de l’induction même. […] L’identité logique de la pensée a pour contre-partie l’identité ou persistance de la force ; la raison suffisante répond à la continuation du mouvement commencé.
Le roi, indigné qu’on osât lui marchander sa vengeance, ne répondit qu’en avançant le jour de l’exécution. […] Celui qui était à cheval leur demanda s’il avait plongé ; ils répondirent : Signor si. […] » Ils répondirent : « Seigneur, c’est le manteau », Alors, l’un d’eux jeta des pierres, ce qui le fit enfoncer. […] Mais, comme son prédécesseur, le Pape répondrait sans doute : Et Petro, et mihi ! […] s’écria Borrow. — A quoi le Bohême répondit : — Oui, quelquefois ; mais, d’autres fois aussi, je la repousse.
Les paons familiers, perchés dès l’aurore sur ces parapets pour attendre le réveil des habitants du château, jettent par intervalles leurs cris rauques et sauvages pour demander les miettes de pain qu’on leur jette du haut des fenêtres ; les hennissements des poulains dans le pré, les gloussements des poules dans les basses-cours, les joyeux aboiements des chiens enchaînés dans leurs niches aux deux côtés du seuil, leur répondent. […] La France est inexorable : « Tu t’es mis en servitude pour ton pays, répond-elle à ceux qui lui palpent en vain le cœur ; tant mieux pour moi, tant pis pour toi ! […] je réponds : « Ce que j’ai ? […] Les chênes de ce bouquet d’arbres de Saint-Point ne s’étonneront pas d’entendre les bénédictions d’un étranger sur leur tête et sur leurs racines. » Comme pour lui répondre, les arbres frémirent par hasard d’un coup de vent du midi qui passait sur leurs feuilles. […] L’aïeul, à leurs propos, s’égaye et nous contemple : En mes leçons, toujours, je le prends pour exemple ; Mon récit en appelle à ses récits anciens ; Il parle, et de mes bras on vole dans les siens ; Avec des cris joyeux on l’entoure, on le presse ; À toute question répond une caresse ; Vers leurs lèvres son front se penche avec douceur… Et moi !
On n’entendit de lui qu’un seul mot, qui attestait encore un reste de fierté dans son âme, lorsqu’aux insultes du tribun militaire il répondit : — Et cependant j’ai été ton empereur ! […] « Burrhus lui répond que les prétoriens sont trop attachés à toute la famille des Césars, et surtout à la mémoire de Germanicus, pour oser se porter à aucun attentat contre sa fille ; que c’était à Anicétus d’accomplir ce qu’il avait promis. […] « Agrippine avait, longtemps avant l’événement, prévu et méprisé son genre de mort, car, ayant interrogé les devins de Chaldée sur son fils Néron, alors enfant, les Chaldéens lui avaient répondu qu’il pourrait régner, mais qu’il tuerait sa mère : — Soit, dit-elle, qu’il me tue, pourvu qu’il règne ! […] « Combien n’avait-il pas fallu d’efforts à son fils pour l’empêcher de pénétrer dans le conseil, et de venir répondre elle-même aux ambassadeurs des nations étrangères. […] Voyez, pendant qu’Agrippine blessée nage vers la côte, le tumulte de toute cette multitude qui sort de toutes les maisons avec des torches, qui s’appelle, qui se répond en cris inintelligibles, qui tend les mains, qui s’avance jusque dans les flots pour recueillir la nageuse dans les ténèbres.
À Fesch disant : “C’est le cardinal Pignatelli”, l’Empereur répond : “Napolitain”, et il passe outre, sans rien ajouter. […] “Napolitain”, répond l’Empereur, et il s’avance. […] “Espagnol”, répond l’Empereur. […] « Quoiqu’il fût bien suffisant de l’avoir contredit une fois, néanmoins, toujours animé des mêmes motifs, j’osai le faire de nouveau et lui répondre : “Que Votre Majesté croie bien que j’aurais fait mon devoir.” […] « Je supplie Votre Éminence de ne me point répondre, je l’exige comme une marque d’amitié.
— Oui, sposa, répondis-je d’une voix timide ; c’était la chaleur, et le long chemin, et la poussière, et la fatigue de jouer tant d’airs à midi devant les niches des Madones, sur la route de Lucques. […] non, répondit l’enfant ; ils vont revenir à la maison, et notre père, qui commence à se fatiguer de la charrue, va remettre à mon frère, à présent marié, le bétail et la culture ; il se réserve seulement les vers à soie, parce que ces petites bêtes donnent plus de revenu et moins de peine. […] — Je ne sais pas, répondis-je, sans souci apparent, mais en réalité bien inquiète de ce que ces braves gens allaient me dire. […] lui répondis-je, toute rouge de l’idée qu’elle allait peut-être me proposer la place du gendre qui venait de la quitter, et pensant à toutes les occasions que j’aurais ainsi de voir, d’entendre et de servir celui que je cherchais. […] — Soyez tranquille, madame, lui répondis-je, en pâlissant d’émotion, je ne rirai pas souvent en faisant mon métier ; je n’ai pas envie de rire en voyant la peine d’autrui et, de plus, je n’ai jamais été rieur, tout en jouant, pour ceux qui rient, des airs de fête.
Ténèbres, répondez ! Qu’Iavèh me réponde ! […] Elle répondra : Non ! […] Les larmes orientales de Xerxès, Hérodote les a pleurées. « Il m’est venu une pitié au cœur, dit le roi, ayant calculé combien est brève toute existence humaine, puisque de tous ceux-là, qui sont si nombreux, nul dans cent ans ne survivra Ce n’est pas là, répond Arbatane, ce qu’il y a dans la vie de plus déplorable ; car, malgré sa brièveté, il n’est point d’homme tellement heureux que pour un motif ou pour un autre il n’ait souhaité, non une fois, mais souvent, de mourir plutôt que de vivre. […] Par là la netteté du rythme répond à celle des images et les dessine en quelque sorte pour l’oreille ; et la régularité un peu monotone de la phrase musicale est encore, pour le poète, une façon d’exprimer à la fois et d’entretenir le calme de sa contemplation.
Sans doute il a répondu sur ce point en faisant le compte des conscrits réfractaires. […] C’est à ces deux chapitres que répond aujourd’hui le prince Napoléon. […] Il y a même celle du vieux Dupin, ce Chevreul des vaudevillistes, à qui l’on demandait s’il avait vu l’empereur : « Oui, répondit-il, je l’ai vu. […] Je ne parle pas de son caractère, qui est connu ; mais ses œuvres répondent pour lui. […] » On a déjà répondu : — Et le cabinet noir « Vives et spontanées ?
Aussi répond-il par un non très net et très décisif, et même il souligne son refus par l’accent aigu d’une fine ironie. […] Même il faut voir son étonnement lorsque son mari, auquel elle a demandé une conférence chez cette madame de Vernières, — l’enseigne est bien choisie, — répond à son recours en grâce par un refus dédaigneux. […] A quoi Suzanne lui répond : « Allons donc ! […] » répond-elle. […] A quoi Jean Giraud répond, en renfonçant son chapeau sur sa tête : « Vous m’ennuyez, à la fin !
Dans un tableau d’Hogarth, qui fait partie de la série de son Mariage à la mode, et qui représente un laboratoire ou un capharnaüm d’apothicaire, on voit un appareil d’une complication singulière et presque menaçante ; on s’approche pour l’étudier ; et on s’aperçoit, ou du moins on croit s’apercevoir, car il ne faut répondre ici de rien, que cet appareil si savant, dont on ne peut s’empêcher d’admirer l’inventeur, n’a d’autre usage que de servir à déboucher les bouteilles. […] « Plus s’est étendue notre connaissance des faits et des lois, écrivait récemment l’un des plus sérieux adversaires de la théorie de l’inconnaissable, plus s’est épaissi le mystère des forces dont nous mesurons au dehors les effets comme mouvemens, et qui répondent en nous à des sensations avec lesquelles nous ne pouvons leur imaginer aucune similitude de nature.Nous nous voyons bien plus loin que ne croyaient l’être les anciens savans ou philosophes de comprendre ce que c’est que la chaleur. […] A tout le monde et à chacun, répond l’agnosticisme, si de tous nos droits le plus certain est sans doute celui de demeurer, en tant qu’hommes, les maîtres de notre croyance et les ouvriers de notre destinée. […] Aussi bien, s’il les eût approfondis davantage, les eût-il trouvés tous entachés d’un vice primordial et irrémédiable à ses yeux, qui est, comme l’on dit, de « poser l’absolu » pour en déduire le relatif, ce qui s’appelle répondre à la question par la question ; et, en effet, ce que Comte a poursuivi sous le nom de « Métaphysique » en général, c’est précisément toute philosophie qui débute par l’affirmation de l’« absolu. » Mais au contraire la vraie « métaphysique », la bonne, la sienne ! […] L’Académie française a mis récemment au concours, pour le prix d’Éloquence à décerner en 1904, l’Éloge de Fontenelle ; et de ce concours nous espérons voir sortir le livre que nous n’avons pas, qu’il nous faudrait sur Fontenelle, et un livre dont l’intérêt, nous osons en répondre, passerait de beaucoup l’intérêt de ceux que nos docteurs consacrent aux Favart ou aux La Chaussée.
Par « petits poèmes » de La Fontaine nous entendons des poèmes qui, en vérité, sont plus longs que les Fables et que les Contes, mais qui, étant des poèmes didactiques et des poèmes épiques, sont moins longs que les poèmes épiques et que les poèmes didactiques que nous avons coutume de considérer dans l’histoire de la littérature ; c’est pour cela qu’on les a appelés « les petits poèmes de La Fontaine », ce qui ne répond pas à une idée très précise, mais vous comprenez ce que l’on a voulu entendre parla. […] » Se reprenant un peu, car il hésitait sur ses propres paradoxes, il disait : « Il n’y a pas un poème de La Fontaine qui ne contienne au moins de très beaux vers. » Je lui répondis : « Mais pourtant, pour ce qui est du Quinquina, je crois qu’il serait difficile d’y trouver de beaux vers Je vous assure, me répondit-il, qu’il y a de très beaux vers dans le poème du Quinquina. » Je me promis, dès ce moment, de relire ce poème, et, dès que j’eus quitté Moréas, je pris mon La Fontaine et m’adressai directement au poème du Quinquina. […] Il y a ceci, par exemple, ceci qui pourrait être mis en épigraphe, en tête des œuvres de La Fontaine, et l’épigraphe serait à demi menteuse comme la plupart des épigraphes, mais au moins elle répondrait à ce que La Fontaine a fait de plus beau, de plus charmant, de plus exquis. […] me répond mon vieil ami, je n’aime pas à recevoir des coups, des coups de pied, des coups de poing et des nasardes, je n’aime point…, etc. […] La bonne vieille, après avoir réfléchi, et probablement branlé un peu du menton, répond à son fils : Mon fils, bouleverser l’ordre des éléments, Sur les flots irrités voguer contre les vents, Fixer selon ses vœux la volage fortune, Arrêter le soleil, aller prendre la lune, Tout cela se ferait beaucoup plus aisément Que soustraire une femme aux yeux de son amant, Dussiez-vous la garder avec un soin extrême, Quand elle ne veut pas se garder elle-même.
Le clergé accepta les avances, y répondit par des phrases, et se tint sur la défensive. […] — Je sais bien ce que vous allez me répondre que s’il y a, hélas ! […] Je pourrai parcourir en curieux cette nécropole ; mais rien en moi ne s’éveillera au contact de ces squelettes tombés du mensonge dans le néant ; pas un sentiment qui réponde à ce que j’éprouve, pas une image qui réponde à ce que je vois. […] Plus tard, après la tempête apaisée, on le retrouvera seul, immobile, taciturne ; à qui lui demandera ce qu’il a fait, il répondra : J’ai vécu. […] C’est à cette dernière phase que répondent les Critiques et Récits littéraires de M.
répond l’Empereur ; où voulez-vous que j’en prenne ? […] Thiers répondant à toutes les objections et aux critiques soulevées dans l’intervalle, les discutant et faisant la part de chacune, ne laisse rien à désirer. […] L’acte répondait aux paroles.
Victor Le Clerc et précisément comme d’un candidat possible pour l’Académie des Inscriptions, le savant et pédant doyen lui répondit de sa voix la plus aigre : « Nous avons résolu à l’Académie de ne nommer personne pour de simples recensions de textes. » M. […] Après l’avoir remercié de sa communication et de ses remarques à la fois si parfaitement exprimées et si bienveillantes : « Laissez-moi vous répondre, lui disais-je, quoique moins compétent que vous, — infiniment moins compétent, — mais en généralisant un peu le débat. […] « Pardon, cher monsieur, de cette sortie et de cette boutade qui dépasse de beaucoup les points auxquels j’avais à répondre, et sur quelques-uns desquels je ne sens à très-peu près d’accord avec vous… » (16 octobre 1868.)
ce n’est qu’en vers qu’il faudrait répondre à un tel appel, cher et illustre confrère. […] D’ailleurs il était si modeste avec son humble volume ; il se montrait si docile aux conseils, si assidu auprès des personnes capables ; enfin il demandait si peu, qu’il obtint tout ; les journaux le louèrent à l’unisson ; c’était sans conséquence ; lui s’insinuait toujours, saluant, visitant, offrant son volume ; un jour, il frappa un petit coup à la porte de l’Académie ; on ne répondît pas ; il se dit : Je repasserai ; mit sa carte dans la serrure, et descendit l’escalier en rougissant. […] Nouveaux Lundis, tome X, page 108. — Et à propos de cette même page, à un ami qui lui écrivait : « Cette fois je vous y prends, je crois que vous êtes spinoziste… », Sainte-Beuve répondit : « Je ne me doutais pas de mon spinozisme ; vous m’avez fait relire ma page ; mais savez-vous que le spinozisme est quelque chose de beaucoup trop beau pour moi et de beaucoup trop artificiellement compliqué ?
Sollicité continuellement de retourner à celle de Berlin, il se contente de répondre au monarque, pour lequel son cœur n’a point changé : Je ne puis vivre avec vous ni sans vous. […] C’est , répondit il, que mes ouvrages s’en vendent mieux, & qu’il ne m’épargne pas dans un des siens, imprimé dernierement : mais je vais le réfuter avec des comminges. […] Comment M. de Voltaire a-t-il pu lui faire l’honneur de lui répondre ?
On lui répondit que la déclamation tragique, quoique chargée, ne détruisoit point l’illusion nécessaire au spectacle ; que l’imagination des spectateurs se prêtoit à ce langage comme à la mesure, à la rime & au chant de nos opéra ; que cette supposition, une fois admise, est une source de plaisir, pourvu que l’auteur ne la pousse pas trop loin, & qu’en conservant « la sublimité du ton de la tragédie, il suive, autant qu’il est possible, la nature, & ne fasse que l’élever sans la guinder, l’aggrandir sans l’enfler, l’ennoblir sans la détruire ». […] Ils veulent seulement que tout réponde à la dignité de la tragédie : ils s’appuyent de l’exemple de nos grands acteurs. […] Autant vaudroit, lui a-t-on répondu, qu’il y en eut une pour montrer le goût du chant.
Leuret répondait à cette objection avec beaucoup de bon sens. […] On la confondra avec le péché, comme le fait Heinroth, ou avec l’erreur, comme le fait Leuret ; mais je réponds que si l’âme est susceptible de deux sortes de désordres aussi différents l’un de l’autre que le péché et l’erreur, je ne vois pas pourquoi elle n’en admettrait pas un troisième, à savoir la folie, J’accorde qu’il n’est pas facile de définir et de distinguer la folie de ce qui l’avoisine ; mais M. […] Je sais ce que l’on peut répondre, et M.
L’olivier répondit : je ne quitterai pas le soin de mon huile pour régner sur vous. […] Enfin les arbres s’adressèrent au buisson ; le buisson répondit : Je vous offre mon ombre. […] Et puis cette longue période qui semble se prolonger comme les fausses espérances que la fortune nous donne, et l’adresse avec laquelle il garde pour la fin : Sans que l’effet aux promesses réponde.
Je répond. […] Je me contenterai de répondre ici, que l’art d’écrire les notes en geste, ou, si l’on veut, les dictionnaires des gestes (car nous verrons que les anciens avoient de ces dictionnaires là, s’il est permis d’user de cette expression) n’étoient point du ressort de la musique rithmique dont il s’agit presentement. […] Je répondrai que c’est une de ces choses dont saint Augustin dit qu’elles étoient connuës de tous ceux qui montoient sur le théatre, et que pour cela même il dédaigne de l’expliquer.
Frappé de l’état d’oppression et de servage dans lequel la femme et l’enfant ont été tenus jusqu’ici chez tous les peuples de la terre, et là où la civilisation s’est le plus élevée et grandit encore, Jobez, après avoir fait l’histoire de ces deux touchantes Faiblesses, l’enfant et la femme, se demande ce qu’il faudrait pour que l’oppression contre laquelle il s’indigne cessât entièrement, et pour qu’on vît s’ouvrir enfin la période d’affranchissement que doivent également provoquer l’homme d’État et le philosophe ; et il se répond sans hésiter, avec une simplicité légère, que la solution du douloureux problème est tout entière dans l’accroissement de la richesse. […] Et comment, en effet, un siècle qui a éteint en lui le sens lumineux des choses divines verrait-il dans le phénomène terrible de la misère, de l’oppression et de la douleur, autre chose qu’un fait matériel auquel on répond par un fait matériel contraire ? […] … Seulement, pour ceux qui ne croient pas que la solution du problème économique soit à fleur de terre, mais à fond d’âme, dire simplement et superficiellement que les maux qui affligent l’homme, et par l’homme l’enfant et la femme, viennent uniquement de ce que la richesse n’est pas encore montée au degré qu’elle atteindra plus tard et qu’elle doit nécessairement atteindre, c’est répondre à une question morale par une raison économique, et c’est là bouleverser, en les mêlant, toutes les notions.
En vain se cachait-il d’elle pour lui donner l’envie de le découvrir, et croyait-il faire étinceler, en rondes bosses d’or, toutes les lettres de son nom à travers les ternes pseudonymes qu’il écrivait au front de ses œuvres : la Gloire lui répondit en vraie femme qui a le caprice de ne plus faire de contradiction. […] Critique fin comme un lynx, — trop fin peut-être, — ayant ce ton détaché qui est à cent lieues en l’air du pédantisme et que Beyle aurait aimé plus que personne, spirituel, incisif, pénétrant, mais pénétrant comme une pointe, ayant sous chaque mot dont il se sert une aiguille d’or qu’il enfonce délicatement dans la tête des sots, Paulin Limayrac devait comprendre ce mélange de dandy, d’officier, d’artiste, d’homme du monde, de penseur original, d’humoriste, de touriste, d’excentrique et d’ironique que fut cette Chimère fabuleuse qui répondait au nom de Beyle… ou plutôt qui n’y répondait pas.