Bossuet sermonnaire et prédicateur, dans toute cette partie première et longtemps obscure de sa carrière oratoire, a été donné tout entier et remis sur pied par M. […] Sur la fin de ses études, il avait traduit en français une partie des livres d’Aristote touchant la Politique. […] Abbé de Jumiéges, le jeune Harlay n’en était pas plus riche ; car l’oncle retenait la plus grande partie des revenus. […] N’oublions pas que c’est ce même homme qui eut l’art de détacher, sur la fin, Nicole du Jansénisme et de le rallier en partie. […] Ces Mémoires, qui ont déjà été publiés successivement et par parties dans le Magasin de librairie, sont aujourd’hui réunis en un volume in-8° (Charpentier, libraire éditeur, 28, quai de l’École).
La Librairie internationale a entrepris de nous donner une collection de tous les grands historiens contemporains étrangers ; on a déjà, en tout ou en partie, ou l’on possédera très-prochainement l’Histoire de la Civilisation en Angleterre par Buckle, l’Histoire du xixe siècle par Gervinus, l’Histoire de Philippe II par Prescott, la Révolution des Pays-Bas au xvie siècle de Motley, l’Histoire romaine de Mommsen une autre traduction que celle qui se publie concurremment en France) ; enfin on va pouvoir lire cette Histoire de la Grèce par M. […] Des parties de l’Odyssée ont dû sans doute être récitées séparément, mais si l’on donne à un rhapsode plusieurs journées de suite, ou si l’on suppose (ce qui avait lieu dans les assemblées et les fêtes publiques) une suite de rhapsodes qui se succédaient et se relayaient pour la récitation, rien n’empêche de concevoir que, même sans écriture aucune, l’Odyssée ait pu se transmettre en entier, dans toute son intégrité, sauf peut-être tel épisode à tiroir et tel passage ou telle scène qui aura pu s’y glisser après coup : mais l’agrégation première, la cristallisation, pour ainsi dire, du poëme doit dater de la période légendaire, de l’époque créatrice et inspirée, de l’âge même des rhapsodes. […] C’était précisément à ces abus qu’il devenait urgent de remédier, en se reportant à un premier type général : il ne s’agissait pas, pour cette Commission, de construire pour la première fois une Iliade, ce qui eût été une innovation bien audacieuse, mais simplement de réunir « les membres en lambeaux d’un Homère sacré », les parties conspirantes d’un poëme préexistant. […] nous te retrouvons au moins en partie. […] Giguet, auteur d’une traduction d’Homère, et l’un des esprits les plus aiguisés et les mieux avisés sur la question, une lettre très-vive dont je citerai la partie essentielle : « Monsieur, veuillez ouvrir votre Iliade et lire : chant IV, les vers 512 et 513, — chant V, les vers 787 à 791, — chant VII, les vers 220 et 230 : — vous reconnaîtrez qu’entre les IIe et VIIIe chants, la colère d’Achille ne cesse pas un instant d’être le nœud du poëme. — Quant à l’ambassade conseillée (chant IX) par Nestor, rapprochez-la des vers de 105 à 110, chant XIII, et réfléchissez à ce qui fût arrivé si Agamemnon n’eût point montré de la bonne volonté, après la première défaite des Achéens.
Les affaires se tiennent par des liaisons qui les mettent dans une dépendance nécessaire les unes des autres, et ce n’est que par la combinaison de toutes les parties qu’on doit se décider sur ce qu’il est le plus avantageux de faire pour chacune d’elles en particulier. » Le maréchal de Noailles est âgé de soixante-quatre ans à cette date ; il représente une longue expérience acquise, il est un des rares demeurants du dernier règne ; il peut dire au roi avec autorité sur presque chaque sujet : « Le feu roi, votre auguste bisaïeul, pensait… le feu roi, votre auguste bisaïeul, disait… » Il s’offre pour ce genre de conseil avec un dévouement passionné, qui n’est pas sans dignité jusque dans son expansion : « Jusqu’à ce qu’il plaise à Votre Majesté de me faire connaître ses intentions et sa volonté, me bornant uniquement à ce qui regarde la frontière dont elle m’a donné le commandement, je parlerai avec franchise et liberté sur l’objet qui est confié à mes soins, et je me tairai sur tout le reste, toujours prêt, cependant, à vous exposer, Sire, lorsque vous le voudrez, etc., etc. […] On aura remarqué comme il parle de toutes ces intrigues et cabales, moins en roi qu’il est et qui d’un seul mot peut tout réduire à néant, que comme un homme qui se croise les bras et n’est aux premières loges que pour regarder. — La vérité, sur ce point historique, c’est que la pénitence du maréchal de Broglie ne fut que bien peu de chose ; on peut dire qu’elle ne compta pas et ne fut prise au sérieux ni à la Cour ni dans une partie du public : on vient d’entendre Mme de Tencin ; Barbier, dans son Journal, dit positivement : « On croit que la disgrâce n’est qu’une feinte. » De là l’erreur de Frédéric, très excusable. […] Je ne puis m’empêcher de lui dire qu’il y a, dans toutes les parties de l’administration du gouvernement, une sorte d’engourdissement, d’indolence et d’insensibilité à laquelle il faut apporter le plus prompt remède, sans quoi, Sire, votre royaume est menacé de grands malheurs. » Suivaient des considérations et des recommandations générales fort justes ; mais tous ces conseils, reçus avec bienveillance et discutés même avec bon sens par Louis XV, profitaient peu pour la conduite. […] Ces soins sont une partie essentielle de ceux de la royauté, et ne sont pas les moins difficiles à remplir ; mais ils ne le seront pas pour Votre Majesté, vu les talents que Dieu lui a donnés pour se faire aimer de ceux dont elle veut l’être, et pour discerner le mérite. » Un peu de flatterie, il en faut ; il faut le passeport au conseil. […] Louis XV, en effet, n’a pas une langue en rapport avec celle des grands écrivains qui l’entourent : il est comme puni par là de ne les avoir pas assez appréciés, et de n’avoir pas vu ni reconnu le génie de son siècle dans les parties véritablement supérieures où il se rencontrait en effet.
Il s’est rendu compte, en partie, des conditions faites par la misère des temps à la prédication chrétienne, et c’est à cause de cela que son Carême nous a paru intéressant. […] Tout le développement de cette première partie est remarquable par l’ordre et la clarté. […] Et notez que cet éclat survient dans une des parties les moins importantes du sermon, dans le développement d’un argument accessoire Le style, souvent excellent, n’est pas toujours d’une entière pureté (c’est une critique que l’on peut se permettre, puisque le Père Monsabré apprend par cœur et récite ses discours, comme Massillon et comme les neuf dixièmes des orateurs). […] § 2 La première partie du sermon est donc toute d’exposition dogmatique : je préfère la seconde où l’orateur a su mettre de l’émotion et parfois quelque finesse. […] La confession nous est si naturelle, continue le Père Monsabré, qu’avant de passer à l’état d’institution chrétienne « elle était partout connue, prêchée, pratiquée. » Et là-dessus il nous cite « un législateur chinois », Socrate, Sénèque, saint Jean-Baptiste et un missionnaire qui a trouvé la confession établie chez les sauvages Fort bien ; mais alors comment l’orateur a-t-il pu nous dire, dans la première partie de son discours, que la confession, si elle avait été inventée par d’autres que Jésus-Christ, eût paru « une nouveauté énorme, une obligation oppressive, la plus répugnante des humiliations ?
L’individu retrouve dans chacune d’elles, en partie les mêmes associés ou collègues ; il y retrouve surtout les mêmes sentiments, les mêmes idées, la même morale, les mêmes préjugés, les mêmes mots d’ordre. […] En chacun de ceux, ou du moins chez certains de ceux qui sont les représentants d’une pensée de groupe, une dissociation doit forcément se produire à de certains moments entre l’être social qui pense sous la loi du groupe et l’individu indépendant qui a conservé en partie ou qui recouvre momentanément sa liberté de jugement et se moque au fond de lui-même de l’opinion qu’il se croit tenu d’afficher en tant qu’être social. […] La théorie de Hobbes et de Machiavel n’est exacte qu’en partie. […] Celles-ci paraissent bien être en effet une « machinerie », une combinaison de mensonges de groupe dont l’origine doit être cherchée en partie dans des mensonges individuels qui se sont propagés et généralisés dans le groupe ; en partie dans le besoin naturel qu’ont les hommes vivant en société de se fabriquer des mensonges sociaux et de se duper les uns les autres.
Jésus vécut à un de ces moments où la partie de la vie publique se joue avec franchise, où l’enjeu de l’activité humaine est poussé au centuple. […] Le livre de Daniel, le livre d’Hénoch, certaines parties des livres sibyllins 148, sont l’expression juive de la même théorie. […] De tout temps, cette division en deux parties opposées d’intérêt et d’esprit avait été pour la nation hébraïque un principe de fécondité dans l’ordre moral. […] Le pays était néanmoins fort peuplé, couvert de petites villes et de gros villages, cultivé avec art dans toutes ses parties 193. […] VI, 13 ; VII, 10 ; VIII, 7, 11-17 ; IX, 1-22 ; et dans les parties apocryphes : IX, 10-11 ; XIV, 13 et suiv. ; XVI, 20, 24.
Il nous a rendu compte lui-même, dans des Mémoires agréables et très naturels, de ses premières années et d’une grande partie de sa vie. […] Les années bientôt eurent quinze et seize mois ; et, quand on déclara la guerre à l’Espagne, une grande partie de ces gratifications s’amortirent. […] Contre les savants de profession et ceux qui posent l’autorité avant tout en matière de belles-lettres et de beaux-arts, il est clair, à la façon dont le combat s’engage et dès les premières lignes, que Perrault aura en bonne partie raison. […] Il entend donc certaines parties du moins de la poésie ; mais ce qui en est le fond et la fin il ne l’entend pas. […] Un peu oublié et négligé, le bon Perrault mourut en mai 1703, à l’âge de soixante-quinze ans, léguant la meilleure partie de ses idées à Fontenelle, qui les fit valoir.
La première partie des Études de la nature est toute dirigée contre les athées. […] La dernière partie des Études est plutôt relative à la société, à ses maux, et aux remèdes que propose l’auteur. […] François de Neufchâteau de la prendre pour lui ; la première partie de son discours a été écoutée, et elle méritait de l’être. […] Je n’ai rien retenu de la dernière partie du discours qu’une longue nomenclature de noms et de personnages qu’on ne s’attendait point à voir paraître en cette occasion. […] Ce public d’académie, qui se composait alors, comme aujourd’hui, du beau monde, et qui sentait son faubourg Saint-Germain, avait bien mieux aimé applaudir, dans la première partie de la séance, un passage du discours de Raynouard où, parlant de je ne sais quel poète tragique puni de mort à Rome pour avoir mis dans une pièce d’Atrée des allusions politiques, l’orateur avait ajouté brièvement : « Tibère régnait !
Je ne veux point entrer dans des détails odieux pour les états et pour les particuliers, et je me contenterai de dire que l’esprit philosophique qui rend les hommes si raisonnables, et pour ainsi dire, si consequens, fera bien-tôt d’une grande partie de l’Europe ce qu’en firent autrefois les gots et les vandales, supposé qu’il continuë à faire les mêmes progrès qu’il a faits depuis soixante et dix ans. […] Je fonde ma supposition sur ce qu’ils ont raisonné aussi-bien que nous sur toutes les choses dont ils ont pû avoir autant de connoissance que nous, et sur ce que nous ne raisonnons mieux qu’ils ne raisonnoient que dans les choses où nous sommes plus instruits qu’eux, soit par l’expérience soit par la revelation, c’est-à-dire, dans les sciences naturelles et dans les differentes parties de la théologie. […] La plus grande partie de leurs connoissances s’est perduë avec les écrits qui la renfermoient. Quand nous n’avons pas la centiéme partie des livres des auteurs grecs et des auteurs romains, nous pouvons bien nous tromper en plaçant les bornes que nous marquons à leurs progrès dans les sciences naturelles, où nous les plaçons. […] D’ailleurs nous n’avons pas les explications de ces regles que les philosophes donnoient à leurs disciples, et nous y trouverions peut-être ce que nous nous flattons d’avoir inventé, comme il est arrivé à des philosophes célebres de trouver dans des manuscrits une partie des découvertes qu’ils pensoient avoir faites les premiers.
Je dirai tout d’abord qu’ils n’y répondent qu’en partie ; mais, tels qu’ils sont, ils achèveront de déterminer avec précision, vérité, et sans exagération aucune, dans tous les esprits qui se laisseront faire, les traits de cette belle et juste figure de Bossuet. […] L’abbé Le Dieu, dans cet ouvrage, se soigne, et il écrit comme en vue du public ; son style a de la facilité, du développement, des parties heureuses : on sent l’homme qui a vécu avec Bossuet et qui en parle dignement, avec admiration, avec émotion. […] Toute cette partie des mémoires de Le Dieu, où il parle de l’éloquence première de Bossuet et des études par lesquelles il la nourrissait, est d’un grand charme. […] Ces pages, où il entre évidemment plus de Bossuet que de l’abbé Le Dieu, sont égales, sinon supérieures, à tout ce que l’abbé Maury a dit de mieux sur la rhétorique du genre ; et elles vont se joindre, dans une bibliothèque raisonnée et bien composée, à ce qu’on lit de plus vivant dans les grandes parties du De oratore de Cicéron, et aux Dialogues de Fénelon sur l’éloquence.
À cette fin il visita une fois le Danemark, une fois la Suède et la Norvège, trois fois la Russie, six fois l’Angleterre, deux fois l’Espagne, trois fois l’Italie, une fois la Moravie, la Hongrie, la Turquie d’Europe ; il fit un grand voyage en Carinthie, dans le Tyrol ; il traversa nombre de fois l’Allemagne : bref, la Scandinavie exceptée, il a visité à peu près trois fois en moyenne chaque partie de l’Europe. […] Et c’est ainsi que la partie morale et sociale, menée de front avec l’étude scientifique et technique, prenait insensiblement le dessus dans son esprit. […] C’est le même langage uni et simple que dans son livre, avec l’abondance de plus, avec la particularité et un certain accent qui grave Il y a lieu de croire que la Révolution de 1848, les graves problèmes qu’elle souleva et les sombres pensées qu’elle fit naître, introduisirent un degré d’examen de plus dans quelques parties du livre, et tinrent plus constamment en éveil l’attention de l’observateur sur le principe moral qui maintient dans l’ordre certaines populations d’ouvriers, moins avancées et plus heureuses pourtant que d’autres. […] Poussé par la force de l’induction, il revenait à regretter, à désirer de grands propriétaires, d’utiles patronages, des influences d’élite, en partie désintéressées ; il aspirait à nous rendre des mœurs, tant à la ville qu’aux champs.
Verlaine ; mais d’assez grandes parties restent compréhensibles ; et puisque les ahuris du symbolisme le considèrent comme un maître et un initiateur, peut-être qu’en écoutant celles de ses chansons qui offrent encore un sens à l’esprit, nous aurons quelque soupçon de ce que prétendent faire ces adolescents ténébreux et doux… M. […] Il ne choisissait pas les sujets de ses poèmes ; il était inapte à disposer froidement les parties d’une œuvre en vue d’un idéal préconçu ; l’objectif l’émouvait peu. […] Charles Van Lerberghe La meilleurs partie de l’œuvre de Verlaine me paraît être celle oh il fut dans toute la candeur de son âme, dans toute sa simple grâce charmante, cette sorte de Villon ingénu et repentant qu’il sut être jusque dans la vie. […] Maurice Beaubourg Je ne saurais absolument vous dire quelles sont les meilleures parties de l’œuvre de Paul Verlaine.
Qui doutera qu’un angle peut toujours être partagé en un nombre quelconque de parties égales ? […] Si vous assistez à une partie d’échecs, il ne vous suffira pas, pour comprendre la partie, de savoir les règles de la marche des pièces. […] Comprendre la partie, c’est tout autre chose ; c’est savoir pourquoi le joueur avance telle pièce plutôt que telle autre qu’il aurait pu faire mouvoir sans violer les règles du jeu.
Lorsque viendra la seconde moitié du siècle, lorsque Jean-Jacques Rousseau aura paru, on s’enrichira de parties plus élevées, plus brillantes et toutes neuves ; on gagnera pour les nuances d’impressions et pour les peintures, mais la déclamation aussi s’introduira ; la fausse exaltation et la fausse sensibilité auront cours. […] Comment se fait-il que, dans les ouvrages d’esprit qui ont plu en naissant à de bons juges, il entre ainsi toute une partie qui se mortifie avec le temps et qui passe ? […] La première perte de jeu à Lyon avec le marchand de chevaux, la revanche du chevalier au siège de Turin, cette partie avec le comte de Caméran, où le prévoyant tricheur se fait appuyer sous main d’un détachement d’infanterie, ce sont des scènes de comédie toutes faites. […] L’espiègle Ariel se joue dans toute cette partie des Mémoires, et il se plaît souvent à embrouiller l’écheveau.
Chapitre II : Partie critique du spiritualisme On voit par ces développements comment Maine de Biran a pu dire que l’âme, considérée dans son absolu, c’est-à-dire dans son essence intime, est un x, une inconnue, un noumène, tout en soutenant que l’intuition du sujet par lui-même va au-delà du pur phénomène et atteint la force active et continue qui constitue le moi. […] Sans doute une pluralité de parties peut former une unité au point de vue de celui qui la considère extérieurement : la Grande-Ourse forme une constellation dont l’unité est constituée par l’esprit qui la contemple ; mais cette constellation n’est pas une unité pour elle-même. […] C’est surtout dans cette partie de la philosophie que le spiritualisme a le plus à faire pour se mettre au niveau des recherches scientifiques et philosophiques de notre temps. […] Avec lui, il enseigne que l’âme est, non un objet, mais un sujet, non un substratum mystérieux, mais une force libre, ayant conscience de soi, puisant dans le sentiment antérieur de sa causalité propre la conviction de son individualité, d’une unité effective et non nominale, identique d’une identité non pas apparente, mais essentielle, inexplicable enfin par toute hypothèse de collection, collection de modes ou de parties.
C’est principalement de cette partie de gens de lettres que nous devons prévenir les reproches. […] Ainsi, tandis que la plus grande partie des hommes, condamnés aux sueurs et à la fatigue, envie l’oisiveté de ses semblables, et la reproche à la nature, ceux-ci se tourmentent par les passions, ou se dessèchent par l’étude, et l’ennui dévore le reste. […] C’est elle qui nourrit et fait vivre toutes les autres parties de la littérature, depuis le bel esprit jusqu’au philosophe ; il faut l’encourager par les mêmes principes qui dans un État bien policé font encourager les cultivateurs. […] Une partie de votre âme se rassasiait jusqu’au dégoût, tandis que l’autre périssait d’inanition ; vous auriez dû pressentir qu’un plaisir unique, auquel on se livre sans réserve, est trop sujet à s’user, et que le bonheur est comme l’aisance, qui se conserve par l’économie.
Mais s’en tenir à cette formule eût été considérer globalement le rapport de tout à tout ; on ne pouvait obtenir une solution, fût-elle provisoire, des problèmes particuliers qu’en découpant et en isolant plus ou moins artificiellement des parties dans l’ensemble : or, dès qu’on néglige de la relation, on introduit de la force. Cette introduction n’était que cette élimination même ; elle exprimait la nécessité où se trouve l’intelligence humaine d’étudier la réalité partie par partie, impuissante qu’elle est à former tout d’un coup une conception à la fois synthétique et analytique de l’ensemble. […] Il est vrai que cette partie de l’œuvre d’Einstein est la dernière.
Le plus actif, le plus nécessaire et le plus méritant des cinq membres, vers cette époque du 18 fructidor et durant les vingt mois qui suivirent, celui qui représente du gouvernement directorial toute la partie bonne et honnête, de même que Barras en représente toute la partie cupide et honteuse, est La Révellière, au nom duquel se rattache, comme un ridicule, le souvenir des théophilanthropes, et dont jusqu’ici on s’est plu à nous faire une espèce d’abbé de Saint-Pierre, tour à tour occupé de sa botanique et de ses hymnes à l’Être suprême. […] Quant aux récriminations sur la rupture des traités, sur 16 degré de bonne ou de mauvaise foi des parties contractantes, elles ne sont pas moins vaines et futiles, que si l’on disputait pour savoir qui commença la première, de la Gironde ou de la Montagne au 31 mai, de la Montagne ou de la Plaine au 9 thermidor.
Une partie suppose l’autre ; et si un détail est vrai, tout est vrai ; car tout se tient d’un enchaînement nécessaire. […] Horstius, professeur en médecine dans l’Université de Helmstad, écrivit en 1595 l’histoire de cette dent, et prétendit qu’elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse, et qu’elle avait été envoyée de Dieu à cet enfant pour consoler les chrétiens affligés par les Turcs.
On peut appliquer la même remarque à l’histoire : l’humanité fait aussi partie de la nature. […] De plus, une société, après de longues et terribles secousses, arrive parfois ù un état d’équilibre qui donne aux contemporains l’illusion d’un repos indéfini ; c’est ainsi que, dans la première partie du règne personnel de Louis XIV, la plupart des Français crurent la langue, les règles de la poésie et du bon goût, le régime politique et religieux aussi bien que le régime littéraire fixés en France pour l’éternité. […] Il le divisa d’abord en deux parties : la première fut redivisée en quatre points ; puis, chacun de ces quatre points fut de nouveau subdivisé ; le quatrième seul contient huit vérités, et une seule de ces huit vérités est établie par douze arguments en l’honneur des douze apôtres.
Pour dire la même chose en d’autres termes, un être humain se développe dans trois milieux : l’un, le milieu psycho-physiologique, est l’ensemble des éléments qui composent sa constitution corporelle et mentale ; le second, le milieu terrestre et cosmique, est l’ensemble de la nature environnante ; le troisième, le milieu social, est l’ensemble de la civilisation humaine, qui, de toutes les parties de la terre et du passé, peut faire sentir et pénétrer son action . […] Il porte en lui tout un mystérieux passé qui contient en partie son avenir. […] Et puis avec les voyages qui nous transportent en quelques heures du Nord au Midi, de l’Orient à l’Occident, d’une partie du globe dans une autre, quel entrelacement dans les influences subies !
On a pris ainsi la partie pour le tout. […] Les langues, comme des urnes brisées dont on transvase la liqueur pour la verser dans d’autres urnes, se transmettent de l’une à l’autre une faible partie de la littérature sacrée ou profane qu’elles contenaient ; elles en laissent fuir la plus grande partie dans l’oubli ; puis naissent, de la décomposition de ces langues mortes, d’autres langues formées de leurs débris.
Ce modèle de tombeau est simple et beau, l’ensemble en est pittoresque, et l’on ne désire rien à la figure de l’amitié de tout ce qui tient aux parties de l’art ; la position, l’expression, le dessin, la draperie, sont bien ; mais qu’est-ce qui désigne l’amitié plutôt qu’une autre vertu ? […] Ouvrage commun dans toutes ses parties. […] Cette figure est bien modelée, et il y a, certes, de très-belles parties et du ciseau.
Vous quittez la partie. […] Albalat affirme que, dans le style, il y a une partie de métier à apprendre, une partie de procédés à savoir, tout un côté positif, réel.
Magnier a cherché à hiérarchiser par ordre de mérite les trois parties de ce poème prodigieux : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis, et il a montré une grande sûreté de tact et de jugement dans cette opération difficile. Selon lui, le Paradis est la partie la plus belle du poème, comme l’Enfer doit rester littérairement la plus populaire, et les raisons que le jeune lauréat a données de son opinion sont d’une solidité et d’une sagacité qui font bien présager de ce sens critique que je vois poindre en lui et qui est encore à l’état d’aurore. […] Ce sont ces deux qualités-là qu’il doit prendre à partie et développer.
Une partie de nos gens de lettres n’admire plus que les ouvrages étrangers, tandis que l’autre tient fortement à notre ancienne école. […] Le nouvel ouvrage de M. de Bonald est divisé en quatre parties. […] Les systèmes exclusifs qui mènent à de grandes choses et à de grandes découvertes, ont inévitablement des dangers et des parties faibles. […] Jusqu’ici nous n’avons cité que la première partie des Essais. […] Toutefois, il est des parties dans l’histoire qui ne demandent pas le même courage dans l’historien.
L’invention s’accompagne forcément d’un certain arrangement des parties et arrête certaines expressions : il est impossible de trouver les idées qui conviennent à un sujet, sans prendre déjà, une sorte de parti sur la place qu’on leur assignera et les termes qui les traduiront. […] Elle divisera l’acte unique de l’esprit, et, prêtant toute sa vigueur successivement à chacune des parties qu’elle aura séparées, elle rendra chaque opération plus efficace et plus féconde.
Une société est un être vivant dont toutes les parties sont solidaires les unes des autres. […] N’est-il pas nécessaire qu’il vienne un architecte pour coordonner les efforts et les travaux discordants, pour assigner leur place aux fondations, aux murs, aux piliers, pour ramener à des proportions justes ce qui est trop grand ou trop petit, pour construire enfin un édifice dont les différentes parties, comme les membres d’un corps, se fondent en un tout organique d’une harmonieuse complexité ?
Le géographe qui l’étudié sait bien que c’est toujours le même fleuve ; mais il est forcé, pour le bien connaître, de diviser sa longue étendue en différentes parties qu’il considère tour à tour. Le bassin du Rhône, par exemple, se découpe à première vue en trois parties qui ont chacune leur caractère particulier : la première, depuis le glacier d’où il sort torrent aux ondes grises et limoneuses jusqu’au point où il entre dans le lac Léman ; la seconde, depuis l’endroit où il y pénètre jusqu’à celui où il disparaît sous terre, étranglé dans une fente de rochers ; la dernière, depuis le moment où il revoit le soleil et peut porter de grands bateaux jusqu’à celui où il se mêle aux flots bleus de la Méditerranée.
Pour se connaître, il se divise, et c’est une partie de lui-même qui prend connaissance de l’autre partie.
Voilà ce qui compose en partie le Glossaire de Ducange. […] Cela n’est vrai qu’en partie. […] Le roi d’Aragon était suzerain d’une partie de la France méridionale. […] À quelle partie de l’Europe faut-il l’attribuer ? […] Plusieurs parties de cette littérature sont frappées d’interdiction pour nous.
Comme on ne conserverait que l’impression générale de son récit, on oublierait les parties défectueuses pour ne se rappeler que les belles et magnifiques parties. […] Venons à la partie technique. […] De quoi se compose en effet la troisième partie de ce journal ? […] Mais elle ne comprend pas bien la transition des parties. […] Il y a dans le dernier venu plus d’habileté dans les belles parties, mais aussi il y a plus d’accessoires inutiles.