/ 2510
429. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

Les Égyptiens complètent l’idée nouvelle de la grandeur de la terre, en naviguant par le golfe Arabique jusqu’au Gange, et chez les Scythes par le Bosphore de Thrace. […] « L’étoile nouvelle, continue Tycho, était pourvue de queue ; aucune nébulosité ne l’entourait ; elle ressemblait de tout point aux autres étoiles ; seulement elle scintillait encore plus que les étoiles de première grandeur. […] La nuit, par un ciel couvert, lorsque toutes les autres étoiles étaient voilées, l’étoile nouvelle est restée plusieurs fois visible à travers des nuages assez épais. […] Mille autres besoins de mes sens et de mon âme se partagent mon existence ; puis je meurs, c’est-à-dire que cette existence cesse ici-bas, que mon âme, mon souffle, mon principe d’être, s’évanouit dans la douleur, la douleur mortelle, preuve que l’immortalité est mon premier besoin, et que je vais chercher ma vie nouvelle et supérieure, avec des conditions parfaites ou meilleures, avec ceux ou celles que je quitte en pleurant et regrette dans ce monde. […] Un géomètre, un physicien plus avancé viendra, qui inventera une nouvelle puissance matérielle, et un télescope plus parfait nous montrera un Cosmos plus complet.

430. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Mais si nous devions le condamner pour cela, il nous faudra condamner avec lui nos pères qui ont rêvé une Humanité nouvelle, une Humanité plus grande. […] » …… Byron dans tous ses ouvrages et dans toute sa vie, Goethe dans Werther et Faust, Schiller dans les drames de sa jeunesse et dans ses poésies, Chateaubriand dans René, Benjamin Constant dans Adolphe, Senancourc dans Oberman d, Sainte-Beuve dans Joseph Delorme, une innombrable foule d’écrivains anglais et allemands, et toute cette littérature de verve délirante, d’audacieuse impiété et d’affreux désespoir, qui remplit aujourd’hui nos romans, nos drames et tous nos livres, voilà l’école ou plutôt la famille de poètes que nous appelons Byronienne : poésie inspirée par le sentiment vif et profond de la réalité actuelle, c’est-à-dire de l’état d’anarchie, de doute et de désordre où l’esprit humain est aujourd’hui plongé par suite de la destruction de l’ancien ordre social et religieux (l’ordre théologique-féodal), et de la proclamation de principes nouveaux qui doivent engendrer une société nouvelle. En face de cette école, fille directe de la philosophie du Dix-Huitième Siècle, est venue se placer une autre famille poétique. dont Lamartine et Hugo sont les représentants et les chefs en France ; école qui, au fond, est aussi sceptique, aussi incrédule, aussi dépourvue de religion que l’école Byronienne, mais qui, adoptant le monde du passé, ciel, terre et enfer, comme un datum, une convention, un axiome poétique, a pu paraître aussi religieuse que la poésie de Byron paraissait impie, s’est faite ange par opposition à l’autre qu’elle a traitée de démon, et cependant a fait route de conserve avec elle pendant plus de quinze ans, à tel point que l’on a vu les mêmes poètes passer alternativement de l’une à l’autre, sans même se rendre compte de leurs variations, tantôt incrédules et sataniques comme Byron, tantôt chrétiens résignés comme l’auteur de l’Imitation. » Quand nous écrivions cela, une femme de génie n’avait pas encore ajouté toute une galerie nouvelle à la galerie de Byron. […] « J’ai vu les mœurs de mon temps, et j’ai publié ce livre », écrivait Rousseau en tête de sa Nouvelle Héloïse. […] Ces Considérations furent écrites pour précéder une nouvelle édition de Werther, et elles roulent principalement sur cet ouvrage.

431. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

De là dans nos poètes modernes une veine nouvelle de sensibilité. […] Les grandes généralisations d’un Darwin, d’un Spencer, l’effort pour enfanter une théorie nouvelle qui explique l’univers, cette doctrine de l’évolution qui nous fait assister à la formation et à la transformation incessante des continents, des plantes, des animaux, de l’homme, qui s’applique au développement des sociétés comme à celui de la faune ou de la flore terrestres, tout cela a reculé notre horizon et en même temps nous a fourni un moyen de nous orienter dans la forêt touffue des détails. […] Les romans et le théâtre ont une teinte réaliste ; le décor, la mise en scène y prennent une importance nouvelle. […] Ce chapitre a été publié dans la Nouvelle Revue du 1er juillet 1898. […] Voir la Nouvelle Revue, numéros d’avril-mai, 1884 ; ou mes Études sur la France contemporaine, Paris, Savine, 1888.

432. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Ces deux recueils sont aussi connus sous le nom d’ancienne et de nouvelle Eddas. […] Quand le vieux Merlin des légendes traverse les forêts armoricaines, triste, désolé, voyant la science bardique déchoir et les anciennes croyances s’effacer devant une foi nouvelle, c’est l’oiseau qui lui crie, perdu en la profondeur des feuillages : « Merlin, Merlin, il n’y a d’autre dieu que Dieu. » S’inspirant du symbole, Wagner a fait de l’oiseau une « voix de la nature » : il lui a donné pour cela, légèrement modifiée, la mélodie que chantait Woglinde, la première fille du Rhin, su début de Rheingold. […] Vachot, témoignait une confiance médiocre dans les qualités scéniques de l’œuvre nouvelle qui, à son avis, manquait de cette chose indispensable : un ballet ! […] Le théâtre de la Monnaie restant réfractaire à la lumière nouvelle, c’est désormais à Bayreuth que l’on ira chercher les émotions qu’elle a le pouvoir d’engendrer. […] Beethoven et Wagner sont les deux grands-prêtres de la nouvelle religion. — Toutes les religions et toutes les philosophies de l’histoire nous annoncent une troisième époque pour l’humanité, celle de la paix et de la bonne volonté entre les hommes, dont Kant même a rêvé.

433. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Du conflit des idées elle tire une idée nouvelle, qui ne doit aux idées d’où elle sort que parfois les lettres qui forment leur commune armature ; la langue transporte à volonté l’idée de rouge au mot noir, ou l’idée de tuer au mot protéger : et cela est très clair. […] Créer une idée nouvelle, une figure nouvelle, c’est déformer une idée ou une figure connue des hommes sous un aspect général, fixe et indécis. […] Ne portant que sur les différences, nos règles sont nécessairement caduques ; nous comparons infatigablement l’orange nouvelle au fruit de l’an passé et nous sommes portés à condamner comme incongrue celle qui est encore à moitié verte et qui agace les dents. […] Changer un mot à une signification nouvelle, c’est, en somme, un autre mot.

434. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XIII] »

« Dès que cette mère désolée eut appris cette nouvelle, elle me prit la main, dit saint Chrysostome, me mena dans sa chambre ; et, m’ayant fait asseoir auprès d’elle sur le même lit où elle m’avait mis au monde, elle commença à pleurer, et à me parler en des termes qui me donnèrent encore plus de pitié que ses larmes. […] Les gouvernements, ils les réforment tous : la France doit devenir un état républicain, dont un géomètre sera le législateur, et que des géomètres gouverneront en soumettant toutes les opérations de la nouvelle république au calcul infinitésimal. […] IV, chap. 5] Voici ce que Montesquieu écrivait en 1752 à l’abbé de Guasco : « Huart veut faire une nouvelle édition des Lettres Persanes ; mais il y a quelques Juvenilia que je voudrais auparavant retoucher. » Sous ce passage on trouve cette note de l’éditeur : « Il a dit à quelques amis que s’il avait eu à donner actuellement ces Lettres, il en aurait omis quelques-unes dans lesquelles le feu de la jeunesse l’avait transporté ; qu’obligé par son père de passer toute la journée sur le Code, il s’en trouvait le soir si excédé, que pour s’amuser il se mettait à composer une Lettre Persane, et que cela coulait de sa plume sans étude. » (Œuvres de Montesquieu, tom.  […] » Vous m’apportez, Mylord, l’exemple de Pierre-le-Grand, qui a fait naître les arts dans son pays, et qui est le créateur d’une nation nouvelle ; vous me dites cependant que son siècle ne sera pas appelé dans l’Europe le siècle du czar Pierre : vous en concluez que je ne dois pas appeler le siècle passé le siècle de Louis XIV. […] Écoutez le récit des crédules hameaux : Un fantôme, à minuit, dans la vieille chapelle, Par d’affreux tintements a troublé leur repos, Et chaque nuit amène une terreur nouvelle.

435. (1890) Dramaturges et romanciers

Notre nouvelle littérature romanesque est empirique et expérimentale, et par ces deux épithètes nous résumons à la fois ses défauts et ses qualités. […] Je ne juge pas ces prétentions de notre génération nouvelle, je me contente de les exposer. […] Dans cette nouvelle, il n’y a rien de physiologique, tout se passe dans l’âme et découle de l’âme, et cependant comme les effets du remords y sont mieux saisis et mieux rendus que dans la nouvelle de M.  […] Octave Feuillet est un de ces écrivains de plus en plus rares dont chaque production nouvelle mérite l’attention de la critique. […] Cherbuliez est devenu romancier, c’est par elle au moins qu’il a su marcher d’un pas sûr dans la voie nouvelle qu’il tentait.

436. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

En 1726, il donne une nouvelle édition, très augmentée, de son Diable boiteux. […] Nouvelle conquête : Mlle Habert la cadette, en un tour de main, est devenue éperdument amoureuse de ce superbe laquais. […] On voudrait seulement qu’il eût affiché cette servitude nouvelle avec moins de naïveté, pour ne pas dire de cynisme. […] Et si dans notre siècle, et dans notre siècle seulement, on a reconnu tout d’une voix la supériorité de la petite nouvelle sur le long roman, en voici la raison. […] Richardson vint la fournir, et ainsi détourna le roman français de la voie qu’il avait jusqu’alors suivie vers une voie toute nouvelle.

437. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Les journaux annoncèrent la nouvelle, et aucune opposition ne se manifesta. […]   Cette note fut reproduite par d’autres journaux ; le 15 novembre, le Progrès artistique rapporta cette nouvelle : … Il s’est formé, à Paris, un comité qui aurait déjà recueilli pour 10 000 francs de souscriptions … On louerait des places pour les représentations de Lohengrin …   Néanmoins, le Temps du 14 novembre affirmait :   … M.  […] La Nouvelle Presse libre de Vienne, publie une lettre que M.  […] La Nouvelle Presse Libre fait suivre cette lettre, du certificat de M.  […] Elle fonda La Nouvelle Revue en 1879.

438. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

L’ancienne tradition s’étant rompue, la nouvelle n’ayant pris ni le temps ni le soin de s’établir, il en résulte une grande incertitude dans les jugements : une très belle œuvre, neuve et émouvante, saisirait sans doute et réunirait les esprits, mais de simples vers où il y a du talent n’ont plus ce pouvoir. […] En proposant tout net « la dissolution de cette fade compagnie de bavards » (car c’est ainsi qu’il parle), il a son projet d’une Académie nouvelle : il y veut faire entrer « des lexicographes, des poètes, des étymologistes, des romanciers, des historiens, des philosophes et des savants, qui recevraient la mission de faire un vrai dictionnaire, d’écrire les origines de la langue française (mais c’est ce qu’on fait aujourd’hui à l’Académie !), d’encourager toute tentative nouvelle et sérieuse (mais c’est là un souhait bien vague !)

439. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

C’est un problème qui se déplace, qui se pose à chaque instant en des termes nouveaux ; et chaque fois il s’improvise, dans la tête militaire la plus inventive qui ait jamais été, une manière de solution nouvelle. […] C’est que chacun, comme par enchantement, était revenu de 1840 à ses anciens sentiments de 1814 et jugeait de la nouvelle mesure par ses dispositions d’autrefois. […] Thiers, qu’une dernière bataille livrée et gagnée jusque dans Paris, une victoire qui eût rétabli d’un seul coup la France dans sa juste grandeur, n’eût pas été trop payée, même au prix des splendeurs du Paris d’alors ; tous ceux qui, l’année suivante, avaient saigné et pleuré de douleur à la nouvelle de Waterloo, ceux-là étaient tous pour qu’on fortifiât.

440. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

Mais il ne faut jamais dire cela au génie de l’homme, ni le mettre au défi ; car voici une édition nouvelle qui laisse bien loin en arrière toutes les autres ; elle est unique, elle est monumentale ; ce sont des étrennes de roi. […] Ainsi les souris qui sont changées en chevaux, dans Cendrillon, gardent à leur robe, sous leur forme nouvelle, « un beau gris de souris pommelé » Le cocher, qui était précédemment un gros rat, garde sa moustache, « une des plus belles moustaches qu’on ait jamais vues. » Il y a des restes de bon sens à tout cela. […] Il me représente cet âge où l’humanité encore nouvelle ressemblait à un enfant de trois ans, et où ce n’était, par toutes les peuplades errantes, qu’un immense gazouillis universel.

441. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »

Ancien officier de la guerre de Sept-Ans, comptant déjà quarante années de beaux services, il n’avait de fait que cinquante-sept ans d’âge, ce qui est bien assez pour qui va commencer une carrière toute nouvelle. […] Mais il en est en toute hâte rappelé, à la nouvelle que Mont-Louis est menacé par une division espagnole réunie à Olette : pour peu qu’il tarde, il est lui-même en danger de se voir couper la retraite. […] À la tête de sa nouvelle armée, Dugommier justifia l’espoir des gens de cœur comme au siège de Toulon.

442. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

Gœthe, tout en jouissant des primeurs de la nouvelle littérature française, s’apercevait bien, avons-nous dit, qu’on repassait à quelques égards par les mêmes chemins qu’avait récemment traversés le romantisme allemand. […] Je ressens là, sous une nouvelle forme, la vieille haine dont on me poursuit depuis des années et qui cherche à s’approcher tout doucement de moi. […] Puis, sur une nouvelle question d’Eckermann qui craint toujours que l’entretien ne finisse, et qui demande si le corps dans cette force d’action n’entre pas autant et plus que l’esprit, Gœthe répond : « Le corps a du moins la plus grande influence.

443. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377

Nouvelle et éclatante séparation du roi et de madame de Montespan. — Fables accréditées sur les motifs et sur les circonstances de cette séparation. — Le roi va en Flandre, madame de Maintenon à Barèges avec les enfants, madame de Montespan à sa terre de Clagny. — Dépenses de madame de Montespan à Clagny. — Rapprochement du roi et de madame de Montespan. — Mort de Turenne. — Nouvelle séparation du roi et de madame de Montespan. — Madame de Maintenon revient de Barèges. — Faveur de madame de Maintenon. […] Lisons madame de Sévigné qui en donne la nouvelle à sa fille, le 11 septembre 1675.

444. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Pensées de Pascal. Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M. E. Havet. » pp. 523-539

Édition nouvelle avec notes et commentaires, par M.  […] » Pascal considère cette même nuit brillante, et il sent par-delà un vide que le géomètre en lui ne saurait combler ; il s’écrie : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. » Comme un aigle sublime et blessé, il vole par-delà le soleil visible, et, à travers ses rayons palis, il va chercher, sans l’atteindre, une nouvelle et éternelle aurore. […] Il faut citer ce passage d’une souveraine beauté : Qui voit Pythagore ravi d’avoir trouvé les carrés des côtés d’un certain triangle, avec le carré de sa base, sacrifier une hécatombe en actions de grâces ; qui voit Archimède attentif à quelque nouvelle découverte, en oublier le boire et le manger ; qui voit Platon célébrer la félicité de ceux qui contemplent le beau et le bon, premièrement dans les arts, secondement dans la nature, et enfin dans leur source et dans leur principe, qui est Dieu ; qui voit Aristote louer ces heureux moments où l’âme n’est possédée que de l’intelligence de la vérité, et juger une telle vie seule digne d’être éternelle, et d’être la vie de Dieu ; mais (surtout) qui voit les saints tellement ravis de ce divin exercice de connaître, d’aimer et de louer Dieu, qu’ils ne le quittent jamais, et qu’ils éteignent, pour le continuer durant tout le cours de leur vie, tous les désirs sensuels : qui voit, dis-je, toutes ces choses, reconnaît dans les opérations intellectuelles un principe et un exercice de vie éternellement heureuse.

445. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Mieux eût valu dans ce cas ajouter ou le Nouvel Hamlet comme Rousseau fit pour Julie ou la Nouvelle Héloïse. […] On écrivait des « Suites » comme la Nouvelle Clémentine de Léonard, ou le Petit Grandisson de Berquin. […] Henri de Régnier : sa délicate nouvelle le Trèfle Noir porte simplement pour titre un trèfle imprimé en noir sur couverture blanche.

446. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

Plus tard, du moins, lorsqu’il voulut être l’artiste de la lyre romaine, comme il s’appelle, Romanæ fidicen lyræ , il médita les harmonieux lyriques de la Grèce avec la même ardeur qu’il étudiait Homère, Archiloque, Platon, et la comédie ancienne et nouvelle. […] « Déjà deux fois Monésès, deux fois la troupe de Pacorus brisa nos efforts mal propices ; et elle triompha d’ajouter à ses petits colliers une nouvelle proie. […] Je vais dire une chose grande et nouvelle, que n’a dite aucune autre bouche.

447. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Elle leur ordonnera, en mon nom, de réformer sur cela la nouvelle édition. […] L’inquisition ne fut occupée qu’à prévenir les fuites de la nouvelle doctrine. […] Sa manière de procéder est ingénieuse & nouvelle. […] Il ne connut ni l’art, ni l’antique, ni la nouvelle Rome, ni Venise, ni d’autre pays que le Modenois sa patrie. […] Le premier acte qu’il fait de sa nouvelle jurisdiction, est d’interdire ces nouveaux maîtres.

448. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

« Votre nouvelle démarche, lui écrivoit-elle, est une nouvelle douleur pour ceux qui vous sont véritablement attachés. […] La plus grande partie de la faculté s’opposa encore à cette nouvelle doctrine, & empêcha qu’on ne l’enseignât publiquement. […] Nouvelles plaintes, nouvelle matière de critique. […] Il apprend qu’on y brûle à la fois les partisans de Rome & ceux de la nouvelle religion. […] Ce sçavant vertueux & docile accepta ce tempérament : il fit une nouvelle édition de sa lettre, & Rome fut contente.

449. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

C’est bien à une religion qu’on a encore affaire, mais à une religion nouvelle. […] Mais rien de tout cela n’était essentiel : l’essence de la nouvelle religion devait être la diffusion du mysticisme. […] La société lui fournit, élaborées par ses prédécesseurs et emmagasinées dans le langage, des idées qu’il combine d’une manière nouvelle après les avoir elles-mêmes remodelées jusqu’à un certain point pour les faire entrer dans la combinaison. […] Mais s’il aboutit, c’est d’une pensée capable de prendre un aspect nouveau pour chaque génération nouvelle, c’est d’un capital indéfiniment productif d’intérêts et non plus d’une somme à dépenser tout de suite, qu’il aura enrichi l’humanité. […] L’écorce sautera, si le vieil arbre se gonfle sous une nouvelle poussée de sève.

450. (1864) Le roman contemporain

Les idées et les intérêts se jettent ardemment dans cette nouvelle lice qui leur est ouverte. […] La fièvre électorale qui a marqué le dernier mois de l’existence du gouvernement provisoire recommence avec une intensité nouvelle. […] Rencontrerait-il contre lui une nouvelle coalition ? […] Dans la pâte nouvelle il est encore resté beaucoup de vieux levain. […] Remarquez que l’idéal des romans de Jules Sandeau a baissé pendant cette nouvelle période.

451. (1802) Études sur Molière pp. -355

Delmire lui permet de lire la lettre entière ; nouvelle confusion, nouvelle promesse de rejeter désormais tout soupçon injurieux. […] Nouvelle XXIII. […] Nouvelle de Scarron. […] Nouvelle espagnole. […] Cette galanterie est nouvelle.

452. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIV. Moralistes à succès : Dumas, Bourget, Prévost » pp. 170-180

N’est-ce pas des conceptions idéologiques qui précédèrent la création artistique dans tous ses livres, c’est-à-dire dans tous ses romans, car la série la plus variée de romans est l’œuvre de Rousseau : Discours, Contrat social, Nouvelle Héloïse, L’Émile, Confessions, Rêveries d’un promeneur. […] Sa critique est d’une sincérité grave qui convainquit, et elle parut toute nouvelle et forte parce qu’elle exprimait avec un dogmatisme professoral des préférences assez modernes.

453. (1890) L’avenir de la science « XI »

Si les nations modernes pouvaient trouver en elles-mêmes un levain intellectuel suffisant, une source vive et première d’inspirations originales, il faudrait bien se garder de troubler par le mélange de l’antique cette veine de production nouvelle. […] Formée, d’ailleurs, par dissolution, la langue moderne ne saurait donner quelque vie aux lambeaux qu’elle essaie d’assimiler, sans revenir à l’ancienne synthèse pour y chercher le cachet qui doit imprimer à ces éléments épars une nouvelle unité.

454. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

On a fait honneur de cette somptuosité très déplacée au dessein de détourner le soupçon d’une nouvelle campagne. […] Le 20 octobre, elle écrit cette nouvelle à sa fille, en disant : « Il n’y a plus de chagrin présentement.

455. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Balzac, et le père Goulu, général des feuillans. » pp. 184-196

Le ton, l’emphase, les gestes, les mouvemens, avec lesquels il s’exprimoit là-dessus, l’amour-propre qu’il laissoit percer, & la critique dont ses ouvrages sont réellement susceptibles, étoient une nouvelle matière à satyres, à vaudevilles, & faisoient durer la comédie. […] Si la chose étoit nouvelle, il se peut que je ne serois pas fâché de la suppression du premier libèle qui me diroit des injures.

456. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre II. Qu’il y a trois styles principaux dans l’Écriture. »

De plus, comme dans l’Écriture tout a un rapport final avec la nouvelle alliance, on pourrait croire que les élégies de Job se préparaient aussi pour les jours de deuil de l’Église de Jésus-Christ : Dieu faisait composer par ses prophètes des cantiques funèbres dignes des morts chrétiens, deux mille ans avant que ces morts sacrés eussent conquis la vie éternelle. […] Tout l’esprit du christianisme est là : saint Pierre est l’Adam de la nouvelle loi ; il est le père coupable et repentant des nouveaux Israélites ; sa chute nous enseigne en outre que la religion chrétienne est une religion de miséricorde, et que Jésus-Christ a établi sa loi parmi les hommes sujets à l’erreur, moins encore pour l’innocence que pour le repentir.

457. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553

Je ne me souviens point d’avoir lû dans l’histoire grecque ou romaine rien qui ressemble aux duels gothiques, hors un incident arrivé aux jeux funebres que Scipion l’afriquain donna sous les murs de la nouvelle Carthage en l’honneur de son pere et de son oncle. […] C’est une des découvertes que la nouvelle philosophie a faites, il faut l’avoüer, sans le secours de l’expérience, et par la voïe seule du raisonnement.

458. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »

Dans ces premiers temps on loua la divinité au lever du soleil ; c’était une espèce de création nouvelle qui rendait l’univers à l’homme. On la loua aux approches de la nuit, parce que son obscurité et son silence inspiraient l’effroi ; on la loua de même au renouvellement de l’année, au commencement des saisons, à chaque nouvelle lune.

459. (1888) Poètes et romanciers

Sous cette influence nouvelle, un art, lentement développé, arrive après de longs essais à sa perfection ; c’est la peinture. […] Mais, encore une fois, quelle exigence nouvelle est-ce là de vouloir que Béranger nous expose une galerie de portraits ? […] Mais il le reprend d’une façon nouvelle, d’une façon plus légendaire, si je puis dire. […] Chaque loi nouvelle devient ainsi un élément plus précis et plus délicat de l’ordre. […] C’est là une forme nouvelle de son talent et une tentative intéressante où nous aimerons à le suivre.

460. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

La charité, dans son zèle ardent, a toujours été disposée à tenter l’impossible ; nous en avons ici une nouvelle preuve. […] Lorsqu’on décrète une nouvelle taxe, c’est apparemment pour se créer une nouvelle source de revenu, et c’est une hypocrisie qui ne trompe personne que de prétendre qu’on met un impôt sur un vice dans le but de le restreindre. […] Dans cette religion nouvelle, quels seront les prêtres ? […] Était-ce enfin dans la Nouvelle Carte d’Europe ? […] Dieu sait si la leçon, l’unique leçon qu’il lui ait été donné de faire du haut de sa nouvelle chaire a fait du bruit !

/ 2510