Le traité Etat et Religion (1864) pose nettement le rôle nouveau que Richard Wagner, avec son maître Schopenhauer, assigne à la civilisation. […] Comme je le disais à propos de Tristan avec tous les partisans de Richard Wagner, il faut subir ce nouveau genre et y goûter un plaisir extrême ou bien le repousser entièrement. […] Les Nouvelles (9 mars). […] 6° Communications officielles de l’Association wagnérienne, nouvelles, etc. […] Verdhurdt, le nouveau directeur de la Monnaie, se persuadera-t-il que le moment est venu où les opéras de Wagner s’imposent de force au public de Bruxelles et qu’il n’est plus guère de succès durable en dehors d’eux ?
Le nouveau maître des Heureux a forgé pour moi cette chaîne affreuse. […] La crainte des Dieux nouveaux est le commencement et la fin de toute sa sagesse. […] Rentre en toi-même, conforme-toi aux pensées nouvelles. […] le taon me pique de nouveau ! […] Nouveaux venus, vous vous croyez inaccessibles au malheur dans vos citadelles.
Gabriel de Chénier, nous ont permis de rechercher et de transcrire ce qui nous a paru convenable dans le précieux résidu de manuscrits qu’il possède ; c’est à lui donc que nous devons d’avoir pénétré à fond dans le cabinet de travail d’André, d’être entré dans cet atelier du fondeur dont il nous parle, d’avoir exploré les ébauches du peintre, et d’en pouvoir sauver quelques pages de plus, moins inachevées qu’il n’avait semblé jusqu’ici ; heureux d’apporter à notre tour aujourd’hui un nouveau petit affluent à cette pure gloire ! […] Depuis lors, dans l’édition de 1833, il a été jugé possible d’introduire de nouvelles petites pièces, de simples restes qui avaient été négligés d’abord : c’est ce genre de travail que nous venons poursuivre, sans croire encore l’épuiser. […] Mais la vérité seule est une, est éternelle ; Le mensonge varie, et l’homme trop fidèle Change avec lui : pour lui les humains sont constants, Et roulent de mensonge en mensonge flottants… Ici, il y a lacune ; le canevas en prose y supplée : « Mais quand le temps aura précipité dans l’abîme ce qui est aujourd’hui sur le faîte, et que plusieurs siècles se seront écoulés l’un sur l’autre dans l’oubli, avec tout l’attirail des préjugés qui appartiennent à chacun d’eux, pour faire place à des siècles nouveaux et à des erreurs nouvelles… Le français ne sera dans ce monde nouveau Qu’une écriture antique et non plus un langage ; Oh ! […] En somme, on y découvre André sous un jour assez nouveau, ce me semble, et à un degré de passion philosophique et de prosélytisme sérieux auquel rien n’avait dû faire croire, de sa part, jusqu’ici. […] Je veux qu’on imite les anciens, a-t-il écrit en tête d’un petit fragment du poème d’Oppien sur la Chasse 56 ; il ne fait pas autre chose ; il se reprend aux anciens de plus haut qu’on n’avait fait sous Racine et Boileau ; il y revient comme un jet d’eau à sa source, et par-delà le Louis XIV : sans trop s’en douter, et avec plus de goût, il tente de nouveau l’œuvre de Ronsard57.
Mais il y avait une élite qui, sortant de ce niveau de bon sens, de préjugés et de passions, s’inquiétait du fond des choses et du terme, aspirait à fonder, à achever avec quelque élément nouveau ce que nos pères n’avaient pu qu’entreprendre avec l’inexpérience des commencements. […] Sur la masse constitutionnelle et libérale, fonds estimable mais assez peu éclairé de l’Opposition, il s’organisa donc une élite nombreuse et variée, une brillante école à plusieurs nuances ; philosophie, histoire, critique, essai d’art nouveau, chaque partie de l’étude et de la pensée avait ses hommes. […] Jouffroy, disons-nous, a surtout le miroir ; dans sa première période, il se servait aussi du glaive qui simplifie, débarrasse et ouvre des combinaisons nouvelles ; il s’en servait avec mille éclairs, quand il tranchait cette périlleuse question, Comment les Dogmes finissent. […] Le public, qui aime à faire le moins de frais possible en renommée, et qui est dur à accepter des noms nouveaux, voyant le Globe surgir, tenta d’en expliquer le succès, et presque le talent, par l’influence invisible et suprême de quelques personnages souvent cités. […] Damiron publia de lui, peu après, un volume posthume de Nouveaux Mélanges philosophiques ; la haine et l’esprit de parti s’en emparèrent.
Il résolut de provoquer la bataille entre l’esprit nouveau et l’esprit ancien par un coup d’État. […] Madame Récamier s’aperçoit sans doute de cette éclipse, en devine les objets nouveaux, et, ne pouvant les éloigner de lui, se résout à s’éloigner elle-même. […] Chateaubriand profita de cette détente des opinions pour se réconcilier avec le roi nouveau et avec sa fortune évanouie. […] La situation trompée fut embarrassante ; ses compromissions trop éclatantes avec la légitimité lui rendaient impossible son adhésion au nouveau gouvernement. […] À de nouvelles inconséquences.
Chacun s’évertuait, soit à retrouver les principes de la société humaine, soit à imaginer des ressorts nouveaux, comme si tous les anciens eussent été brisés, ou que les principaux ne se fussent pas redressés d’eux-mêmes dans la société conservée par la même providence qui conserve la vie humaine. […] Le second a rendu sa pensée visible par un talent non moins nouveau dans l’histoire de notre poésie. […] Si la politique est venue ajouter aux causes générales d’erreur sur les écrivains contemporains les illusions de l’esprit de parti, en revanche elle a apporté dans l’histoire, avec de nouvelles lumières sur le passé, de nouvelles beautés littéraires. […] Je compte sur mes doigts celles qui se jouent aujourd’hui ; encore y faut-il un acteur, né tout exprès, un retour du goût passager qui les a fait réussir, une pénurie momentanée de pièces nouvelles. […] C’est l’étude passionnée de ces modèles, mêlés et comme identifiés à sa nature, qui inspirait à Ponsard, dans des pièces inégales, les belles scènes où il tire des beautés nouvelles du même cœur humain que Corneille et Molière ont fait parler, et où sa langue, hardie avec goût, neuve sans néologismes, est plutôt un heureux accroissement qu’un écho de la leur.
Il en est, il est vrai, de notre génération ou même d’une précédente, qui peut-être du heurt avertisseur (et qui doit à nouveau éveiller les dons prophétiques) dont les sommèrent les Sciences nouvelles, oui, sentirent qu’ils devaient des données du monde et de l’homme, dans l’Intellect. […] De quel double-mouvement essentiel de la Matière, de toute éternité s’assurent les innumérées transmutations, et la conservation d’Énergie : puisque de la condensation au point où les internes et multiples mouvements d’attractions s’alentissent, et des états nouveaux qui en résultent renaissent les explosives Forces, qui dilatent et remettent en activité* D’autre part, du même principe s’entend le phénomène d’amassement concentré et pesant des vitalités, suivi de délivrance, — d’où dépend la volition à deux pôles Mâle et Femelle, qui engendre, perpétue et améliore l’Espèce : en un troisième mouvement de l’unité-trinaire. […] Œuvre qui, retournant au primogène tact sensationnel la digression luxuriante des sensations, des émotions et des idées et les renouvelant dans la phonalité et l’idéogramme primordiaux, de nouveaux associés, — et reprenant tout ainsi qu’aux racines du Monde : d’une part (et tandis que son centre est situé en l’âme et le milieu modernes de l’Individu et des nécessaires agglomérats ethniques gardant le sens de Races, en notre instant), remonte à la Genèse cosmique et à la prime danse du Feu et du Serpent de l’être anthropoïde. […] Œuvre une et complexe, en laquelle nous les retrouverons, en rappels nets ou insidieux, multipliés, entrenués et évolués, se mêlant et se perdant, et à nouveau qui passent, dominent et s’évadent, orientés et gouvernés par l’Idée en progression. […] Avant l’Œuvre Or, à notre passé poétique dont allèrent leur devoir les Poètes, de qui l’âme d’Occident n’avait entendu le grand sens secret aux Livres des peuples sur qui le soleil se lève plus tôt, et qui n’entendirent pas qu’en avère les intuitions prodigieuses notre moderne Science : notre gratitude soit, tenter le nouveau devoir dont nous sommes instruit.
On trouve même chez les symbolistes des poètes comme Albert Samain et Laurent Tailhade, restés fidèles à la formule parnassienne, mais tous sont imprégnés du même esprit nouveau et se marquent initiateurs par un certain côté de leur doctrine. […] Ils ont entrepris résolument la conquête du Moi ; ils ont défriché des terrains nouveaux, projeté une lumière vive dans les arcanes de l’être, éclairé des dessous jusque-là inexplorés.
Tâchez de vous figurer le paysan d’alors, clos et parqué de père en fils dans son hameau, sans chemins vicinaux, sans nouvelles, sans autre enseignement que le prône du dimanche, tout entier au souci du pain quotidien et de l’impôt, « avec son aspect misérable et desséché731 », n’osant réparer sa maison, toujours tourmenté, défiant, l’esprit rétréci et, pour ainsi dire, racorni par la misère. […] Incapacité politique Comment les nouvelles politiques et les actes du gouvernement sont interprétés. […] « Au seul nom des nouvelles assemblées, dit une commission provinciale en 1787745, nous avons entendu un pauvre laboureur s’écrier : Hé quoi ! Encore de nouvelles orangeries ! […] De même une armée qui, entrant en campagne, casserait tous ses officiers ; les nouveaux grades sont pour les plus hardis, les plus violents, les plus opprimés, pour ceux qui, ayant le plus souffert du régime antérieur, crient « en avant », marchent en tête et font les premières bandes.
On raconte que, dès ce temps-là, il recherchait les productions littéraires nouvelles, et qu’il s’essayait même à la composition ; il avait une finesse singulière pour saisir certains travers de société, et il avait fait quelques petites comédies qui sont restées en portefeuille. […] Ce trait distinctif lui est commun avec les hommes distingués qu’on a compris sous le nom de doctrinaires, et qui ont essayé, en leur temps, de donner une nouvelle façon, un nouveau pli à l’esprit français. […] En 1764, il lut à l’assemblée générale de la Compagnie des Indes, au nom des actionnaires dont il était, un mémoire où il exposait un nouveau plan d’administration ; il y faisait, vers la fin, un portrait du véritable négociant, et l’on disait qu’il avait fait, sans le savoir, son propre portrait. […] Il y a des anachronismes frappants : il introduit jusque sous Louis XIV ce règne de l’opinion qui était en France une des puissances nouvelles du xviiie siècle, et il a l’air de supposer que Louis XIV n’a fait son choix que parce que « ce petit nombre d’hommes qui regardent et qui jugent, et dont l’opinion fait le mouvement public, avaient les yeux fixés sur Colbert ». […] Ce métier dispense la maîtresse de la maison de se lever entièrement ou de le faire trop vulgairement lorsque des personnes nouvelles entrent dans son appartement pour lui rendre visite.
Réalisme, si le mot est nouveau, la chose ne l’est pas. […] Ils murmurent, injurient d’abord, finissent par entrer dans la nouveauté et y restent ensuite jusqu’à ce qu’on vienne les déranger de nouveau. […] Cette charge a été imaginée par les amis du Rose, des Ris et des Grâces pour lesquels elle est un divertissement toujours nouveau. […] Max Buchon, traducteur d’Hebel et d’Auerbach, auteur de chansons et de nouvelles curieuses, a publié une brochure sur le Réalisme. […] Réalisme, si le mot est nouveau, la chose ne l’est pas.
Son ancien article, qu’il faut relire, n’aurait plus été qu’un commentaire du nouveau, un commentaire avant la lettre. […] Guizot183 eût trouvé de nouveau ici sa place avec une chaleur qu’entretenaient, au terme de sa vie, les convictions de sa vie entière. […] Nouveaux Lundis, tome X, page 108. — Et à propos de cette même page, à un ami qui lui écrivait : « Cette fois je vous y prends, je crois que vous êtes spinoziste… », Sainte-Beuve répondit : « Je ne me doutais pas de mon spinozisme ; vous m’avez fait relire ma page ; mais savez-vous que le spinozisme est quelque chose de beaucoup trop beau pour moi et de beaucoup trop artificiellement compliqué ? […] Nouveaux Lundis, tome IX, page 98.
Il y a en ce temps-ci un certain nombre d’esprits ardents, studieux, intelligents, qui, jeunes, après avoir passé déjà par des phases diverses, et avoir joint à un enthousiasme non encore épuisé, une maturité commençante, savent assez de quoi il retourne dans ces mouvements douloureux de la société, ressentent l’enfantement d’un ordre nouveau, y aident de grand cœur, mais ne croient pas qu’il soit donné à une formule unique et souveraine de l’accomplir : car le temps de ces découvertes magiques est passé ; un fiat lux social n’est possible qu’à l’aurore ; et aujourd’hui le progrès humain se fait sous le soleil, avec force sueurs, par tous, moyennant, il est vrai, quelques guides de génie, dont aucun pourtant n’a le droit de se croire indispensable. […] Nous avons sous les yeux un roman nouveau intitulé la Saint-Simonienne, par madame Joséphine Le Bassu. […] Les temples sont déserts et les trônes s’en vont ; à toi de saluer dans le linceul immense Le siècle nouveau né qui porte un signe au front ! […] La déclaration de la duchesse de Berri, qui n’a guère rien appris de nouveau aux personnes bien informées, atteste l’obstination presque violente qu’on a dû mettre à l’obtenir, et l’importance qu’on attachait à l’enregistrement solennel d’un tel aveu.
Quelques esprits s’alimentent du seul plaisir de découvrir des idées nouvelles ; et dans les sciences exactes surtout, il y a beaucoup d’hommes à qui ce plaisir suffit. […] Les esprits violents se servent des hommes éclairés quand ils veulent triompher du pouvoir établi ; mais lorsqu’il s’agit de se maintenir eux-mêmes, ils s’essaient à témoigner un mépris grossier pour la raison ; ils répandent sourdement que les facultés de l’esprit, que les idées philosophiques ne peuvent appartenir qu’aux âmes efféminées, et le code féodal reparaît sous des noms nouveaux. […] L’esprit révolutionnaire se trace une route, se fait un langage ; et si l’on voulait varier par l’éloquence même ces phrases commandées qu’exige l’intérêt du parti, l’on inquiéterait ses chefs : ils frémiraient en voyant s’introduire de nouveaux sentiments, de nouvelles pensées, qui serviraient aujourd’hui leur cause, mais qui pourraient s’indiscipliner une fois et se diriger vers un autre but.
Nos goûts romanesques trouvèrent aussi à se satisfaire dans la vaste collection des nouvelles pathétiques ou picaresques. […] La Correspondance de Grimm590 est le chef-d’œuvre du genre : les princes qui s’y étaient abonnés sous la promesse du secret absolu, recevaient chaque mois toutes les nouvelles littéraires, dramatiques, philosophiques, politiques, mondaines, le jugement et l’analyse de toutes les publications importantes, le journal détaillé en un mot de la vie de Paris, avec laquelle ils restaient ainsi en communication constante. […] Les Nouvelles de la République des Lettres de Bayle, l’Histoire des ouvrages des savants de Basnage de Beauval, les Bibliothèques de Leclerc, la Bibliothèque anglaise de M. de la Roche. […] Nouveau théâtre allemand, tr.
Son éditeur nous dit très sérieusement : « Nous ne possédons qu’une vingtaine de feuilles volantes qui se rattachent aux conceptions des romans et des nouvelles que Baudelaire porta vingt ans dans sa tête sans en confier rien au papier. » Les chef-d’œuvre qu’on prémédite vingt ans sans en écrire une lignée, je connais cela. Hélas l’œuvre posthume de Baudelaire se réduit presque à des titres de nouvelles et de romans, tels que : Le Marquis invisible, la Maîtresse de l’idiot, la Négresse aux yeux bleus, la Maîtresse Vierge, les Monstres, l’Autel de la volonté, le Portrait fatal… Evidemment ces titres lui semblaient très singuliers et très beaux. […] Or, il ne fait pas, pendant ces vingt ans, plus de dix mille francs de dettes nouvelles. […] On raffine sur les sensations ; on en crée presque de nouvelles par l’attention et par la volonté ; on saisit des rapports subtils entre celles de la vue, celles de l’ouïe, celles de l’odorat (ces dernières surtout ont été recherchées de Baudelaire) ; on se délecte du monde matériel, et, en même temps, on le juge vain, — ou abominable C’est encore, en amour, l’alliance du mépris et de l’adoration de la femme, et aussi de la volupté charnelle et du mysticisme.
Mais en les envisageant sous un biais nouveau, Maxwell a reconnu que les équations deviennent plus symétriques quand on y ajoute un terme, et d’autre part ce terme était trop petit pour produire des effets appréciables avec les méthodes anciennes. […] Il est encore, il est surtout de lui faire connaître l’harmonie cachée des choses en les lui faisant voir d’un nouveau biais. […] Pour la suivre, nous devons prendre des chemins que nous avions négligés et ces chemins nous conduisent souvent à des sommets d’où nous découvrons des paysages nouveaux. […] Chacune des théories physiques, celle de l’électricité, celle de la chaleur, nous présente ces équations sous un aspect nouveau.
Un ordre nouveau gouvernera l’humanité. […] Un ciel nouveau sera créé, et le monde entier sera peuplé d’anges de Dieu 351. […] Quand nous voulons aujourd’hui représenter le Christ de la conscience moderne, le consolateur, le juge des temps nouveaux, que faisons-nous ? […] Cette terre nouvelle, ce ciel nouveau, cette Jérusalem nouvelle qui descend du ciel, ce cri : « Voilà que je refais tout à neuf 358 !
Il faut quelquefois aux bonnes nouvelles une bouche de bronze. 93 est cette bouche. […] elle est la déduction logique du grand fait chaotique et génésiaque que nos pères ont vu et qui a donné un nouveau point de départ au monde. […] A temps nouveaux, devoirs nouveaux.
Nous ne nommerons dans la foule que Madame d’Aulnoi, auteur d’Hypolite, Comte de Douglas ; Madame de Gomés dont les Journées amusantes & les Cent Nouvelles, sont encore lues, malgré l’uniformité des aventures & la monotonie du style ; Mdlle de Lussan qui nous a donné les Anecdotes de la Cour de Philippe Auguste, & d’autres Romans écrits avec plus de chaleur que de précision ; Madame de Tencin qui s’est faite une réputation par le Siége de Calais. […] L’auteur du Nouveau Dictionnaire historique lui a assigné dans le genre romanesque la même place que Crebillon a obtenu dans le tragique. […] Il a depuis vêcu loin du grand monde, & il faut apparemment qu’il ait pris les plaisanteries de ses nouvelles sociétés. […] Aussi les Romans de Richardson, Pamela, Clarisse, Grandisson, ont été regardés chez nous comme un nouveau genre qui fournit beaucoup au touchant & au pathétique.
Mais quel contraste entre les nouveaux principes qu’on professe, et la manière dont on les annonce ! […] Les abus, les préjugés, les caractères même changent de formes avec des institutions nouvelles. […] Un nouveau siècle commence ! […] Sans doute on t’opposerait de nouveaux obstacles ; tu trouverais, comme jadis, des envieux sans pudeur et des critiques sans bonne foi ; mais ton courage serait encore digne de ton génie.
La question traitée dans ce chapitre se présentera encore par la suite ; toutes celles qui viennent d’être exposées se présenteront aussi de nouveau, sous différentes formes ; mais je ne ferai plus ni des unes ni des autres l’objet d’une discussion séparée. […] Mais j’espère surtout que ma pensée jaillira des nouveaux développements contenus çà et là, soit dans les Prolégomènes de la Palingénésie sociale, soit dans cette Addition, soit dans la Formule générale, objet du cinquième volume. […] Je pourrais, sans doute, aujourd’hui reproduire ces objections, afin de les discuter : ce serait une occasion que j’aimerais à saisir de rendre hommage à la mémoire d’un homme qui eût pu laisser un nom s’il eût voulu se mettre en rapport avec le public, et dont d’inexprimables chagrins ont causé la mort prématurée ; mais il faudrait discuter de nouveau les grandes et immenses questions relatives à l’institution du langage, à la formation des sociétés, aux traditions, aux castes : au point où j’en suis, je dois abandonner à ma pensée le soin de se compléter elle-même, et ensuite de se défendre. […] Le concours de 1826 n’ayant pas répondu aux espérances de la commission chargée d’examiner les mémoires, le prix fut prorogé à 1828 ; et de nouveaux développements furent ajoutés au programme, pour mieux expliquer les conditions du problème à résoudre.
— et ils finissaient par trouver que c’était bien jouer, même au point de vue du comptoir, que d’avoir de l’initiative, que d’oser mettre en avant des noms nouveaux ou ressusciter des noms anciens trop oubliés, que de publier enfin, à ses risques et périls, des livres vierges, ou de refaire sans peur une édition de quelque vieux livre épuisé. […] Or, si l’état de la littérature, c’est-à-dire la force intellectuelle d’une époque, se juge par le nombre et la distinction des livres qui sortent de la plume de ses écrivains, la librairie, qui est l’instrument et le véhicule plus ou moins intelligent de la littérature, se juge d’abord par l’état de cette dernière ; mais elle se juge surtout par ce qui est bien davantage son action directe, positive, réfléchie, personnelle, et nous n’entendons plus ici les livres nouveaux qu’elle édite, mais les livres anciens qu’elle réimprime. […] Mille motifs autres que son propre jugement peuvent influer sur lui quand il s’agit d’un livre nouveau qu’il publie : ainsi la nouveauté, les coteries, l’entourage, l’action plus ou moins éloquente de l’auteur, que sais-je encore ? […] Giraud, comme Didier, mérite qu’on tienne compte de son courage, ainsi que tout éditeur qui n’aura pas peur de relever un livre de talent tombé ou de soutenir un talent nouveau.
Mirèio, dont nous avons tant parlé, Mirèio et ses douze chants, ce poème de longueur à l’Énéide, est un poème écrit en provençal ; mais, en français, nul grand travail de poésie, de philosophie et d’histoire n’a révélé des noms nouveaux ou consacré des noms déjà connus. […] Voilà la question que Wey pose avec son nouveau roman et que la Critique, en rendant compte du livre, est appelée à examiner. II Je dis : son nouveau roman, car Francis Wey ne débute pas dans le roman, comme on pourrait le croire si l’on s’en fiait uniquement à la réputation qu’il s’est faite, grâce aux multiples tendances et aux multiples facultés de son esprit. […] L’homme de lettres, aux travaux considérables, a intercepté le conteur ; mais aujourd’hui, ramené par Christian de l’érudition des livres à l’érudition du cœur, plus intéressante et plus amère, Francis Wey, s’il persévère dans la route où il vient de faire un nouveau pas, devra plus tard effacer l’homme de lettres sous le conteur, — le conteur, plus cher que tout dans les vieilles littératures !
Il s’agissait de poursuivre sur le nouveau terrain désormais sans limites, ce qu’on avait entamé à l’autre bord au milieu des difficultés et des obstacles de tout genre ; on ne le fit pas. […] Lerminier passe outre ; renouant étroitement avec la philosophie du xviiie siècle et avec la Révolution française, seules origines fécondes et génératrices pour notre âge, il se pose en plein les problèmes sociaux qui, voilés durant quinze ans d’un rideau fleurdelisé de théâtre, ont été de nouveau démasqués par les trois jours. […] C’est à l’intelligence et au travail des générations qui surviennent d’y pousser vigoureusement et sans violence, de mener à bien l’œuvre tant de fois coupée et toujours reprise. à chaque halte nouvelle, de nouvelles questions surgissent et se dessinent.
Les Nouvelles de Prosper Mérimée sont toujours bonnes à lire, puisqu’elles sont parfaites, mais, à vingt ans, elles paraissent un peu sèches. […] On dirait que sa sécheresse la conserve. « La mort n’y mord. » Et, quand nous relisons ces ouvrages d’une aussi harmonieuse pureté, nous sommes étonnés de tout ce qu’ils contiennent sans en avoir l’air ; nous sommes ravis de cette exacte et précise traduction des choses, où rien d’essentiel n’a été omis, où n’a été admis rien de superflu ; nous en développons la richesse secrète ; nous nous apercevons que dans ces nouvelles, dont quelques-unes ont été composées voilà cinquante ou soixante ans, se trouvent déjà tous les sentiments, toutes les façons de voir et de concevoir le monde qui ont paru depuis et qui paraissent encore le plus originales. […] Préface d’une édition de Nouvelles choisies de Mérimée, chez Jouaust.
Ce sage publiera un nouveau drame philosophique intitulé le Dernier Pape. […] Les Dames de Croix-Mort appartenant au premier genre, il est évident que le roman de cette année réconciliera de nouveau la bourgeoisie et la noblesse. […] Ludovic Halévy… Mais cet académicien sera absorbé par un nouveau Grand Mariage.
Il a puisé à des sources mystérieuses et nouvelles. […] Ingres, le kaléidoscope des temps nouveaux. […] La confiance que l’on nous témoigne nous impose de nouveaux scrupules. […] C’est un état d’âme assez nouveau, indéfinissable, pour lequel il a fallu un nouveau mot : les snobs sont les snobs, voilà ! […] Ils se regardèrent de nouveau.
Alfred de Vigny, de ceux que tentèrent l’inaugural effort vers l’idéal nouveau, ne fut ni le plus grand ni le premier. […] C’est une jeune génération qui nous arrive avec un esprit nouveau, la France grandit, Messieurs ! […] Léon Deschamps s’est étonné de la légèreté des appréciations de Sainte-Beuve sur tout un groupe poétique alors nouveau. […] Néanmoins, plusieurs poètes, nouveaux en un temps pas encore lointain, constatèrent, en l’œuvre écrite de Stéphane Mallarmé, la réalisation de sa parole. […] Il nous fallait un monde nouveau, une vie nouvelle et nous avons trouvé tout cela… C’est à vous que nous parlons, ô jeunes et vaillants poètes !
Si la théorie n’a pas été confirmée, néanmoins c’est elle qui, en dirigeant l’esprit dans un certain sens, a conduit à la découverte du fait nouveau. […] Après cette opération on neutralise le liquide et on l’essaye de nouveau par le tartrate de cuivre. […] Le lendemain elle était achevée, et le liquide filtré fut soumis de nouveau à l’appareil de polarisation dans un tube de 508,85 mm. […] Elle se réveilla ensuite de nouveau, rendit de l’urine et des selles pour la première fois depuis le commencement de son sommeil, et le lendemain elle se rendormit encore pendant trois jours. […] Nous excitons de nouveau, et immédiatement après cette injection, la sécrétion salivaire en mettant du vinaigre dans la gueule de l’animal.
Un passage des Lettres semble indiquer qu’elle fut mise au couvent des Nouvelles Catholiques ; mais c’est surtout dans le monde qu’elle se forma. […] Je ne les ay cependant appris que par les nouvelles d’Allemagne. […] « J’ai reçu hier des nouvelles de Mme de Bolingbroke ; elle m’en demande des vôtres. […] Nous avions reçu de ses nouvelles le samedi et le mercredi, il y a huit jours. […] Un exprès est allé de ma part savoir de vos nouvelles : vous l’avez renvoyé en me mandant sèchement que vous vous portez bien.
Montrez-moi plutôt le changeant et le nouveau de la vie, ce qui se détache, émeut et fait réellement vivre. […] Balzac, dans une de ses nouvelles, a montré un peintre aux prises avec le dessin, et Zola, dans son roman, nous montre le sien désespéré devant la couleur, qui, depuis Delacroix est le tourment des peintres. […] Rousseau, on l’a remarqué souvent, introduit quelque chose de nouveau dans la littérature ; ce quelque chose, c’est tout simplement le cœur. […] Très peu d’années avant la Révolution, Buffon était à une soirée de MmeNecker ; on lut un petit roman nouveau d’un jeune disciple de Rousseau : c’était, on le sait, Paul et Virginie. […] Décrire, c’est faire revivre pour chacun de nous quelque chose de sa vie, non pas lui apporter des sensations entièrement nouvelles et étrangères.