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639. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

Maintenant, que l’hypnotiseur emploie la suggestion de l’idée : qu’il déclare à la personne, dans un certain nombre de séances, que telle irritation maladive va disparaître, que le mal n’est plus, qu’elle ne souffre plus. […] Dans la majorité des apparitions, « l’agent » qui apparaissait était en proie à quelque grande crise, et, dans le plus grand nombre de cas, c’était la crise suprême : la mort. […] Mais, quand nous avons répété une action un grand nombre de fois, les rails sont orientés, et il n’y a plus d’autre embranchement possible ; l’aiguilleur, — je veux dire la réflexion, devient inutile : on n’a besoin que de donner la première impulsion, et le reste se fait tout seul. […] Jules Janet la pique un certain nombre de fois à une de ses régions insensibles. — « Sentez-vous quelque chose ? » — Non, répond le personnage conscient et éveillé ; mais en même temps, suivant le signal convenu avec la partie subconsciente de la personne, avec celle qui avait été précisément en action dans l’hypnotisme, le doigt se lève pour dire oui et indique même exactement le nombre de piqûres faites.

640. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fursy (1867-1929) »

Horace Valbel Parmi ses chansons les plus connues, je citerai : Les Joyeux Fêtards, la Cause philanthropique, Lamentations d’un patineur, Nos concierges, Soireux, Repos à la mer, et au nombre de ses chansons d’actualité, toutes marquées au bon coin de l’ironie que, d’ailleurs, sa physionomie, son œil rieur et narquois indiquent à première vue… À un volume : Chansons rosses.

641. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article »

Ces Vies, au nombre de soixante-seize, peuvent jeter un grand jour sur l’Histoire de notre ancienne Littérature.

642. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 188

Garasse attribue un certain Parnasse satirique, Ouvrage rempli d’impertinences & d’obscénités, où l’on trouve un grand nombre d’Epigrammes & d’autres Pieces de la façon de Sicognes, de Motin, de Théophile, de Ménard, de Sarrasin, &c. si licencieuses, que ces Auteurs n’ont osé les insérer dans la collection de leurs Œuvres.

643. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 458

A ce titre ; il est en droit d’être admis dans le petit nombre des Littérateurs qui soutiennent parmi nous le goût de l’érudition.

644. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 253

Celui de ses Ouvrages qui fut le plus goûté, est un Recueil d’Arrêts d’amour, au nombre de cinquante, dont les Poëtes Languedociens ou Troubadours lui avoient fourni le modele.

645. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 323

Les Ouvrages de cet Auteur, qui sont en très-grand nombre, ont presque tous pour objet les Finances, le Commerce, & sont remplis d’excellentes vûes.

646. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

George Sand, Indiana (1832) On peut parler d’Indiana, quoiqu’il y ait déjà un certain nombre de semaines que le livre ait produit son effet et qu’il ait recueilli presque partout en abondance son contingent d’articles et d’éloges, son nombre d’acheteurs et de lecteurs, en un mot tout ce qui constitue la vogue. 

647. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Ces races héroïques et musicales qui faisaient de si grandes choses, restaient sensibles jusqu’au plus fort de leurs passions publiques à la moindre note du poëte ou de l’orateur, et l’applaudissement soudain n’éclatait que là où la pensée tombait d’accord avec le nombre, là où l’oreille était satisfaite comme le cœur. […] Théocrite, dans le très grand nombre de ses vers, fait sentir le mouvement de légèreté et d’allégresse que rend, par exemple, ce vers de Virgile : Huc ades, o Melibœe !

648. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »

. ; enfin je ne connais pas de philosophie qui ait pu réunir en société un certain nombre d’hommes ayant foi à la solution qu’elle leur présentait, et se dirigeant d’après cette croyance. […] Platon et Proclus, Descartes, Reid et quelques lambeaux de Kant, puis des préfaces, des notices et bon nombre de sublimes promesses ; et enfin cette étrange prophétie que tout l’avenir de l’humanité se trouvait dans le christianisme et dans la charte de la Restauration !

649. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Préface. de. la premiere édition. » pp. 1-22

Mais si la multitude est une fois instruite des ressorts qu’ils ont mis en œuvre pour faire réussir leurs Ouvrages, enfler leur réputation, accréditer leurs maximes, augmenter leur crédit, multiplier le nombre de leurs partisans ; si on lui fait voir une ligue offensive & défensive, établie dans leur Secte, pour la rendre dominante ; l’encens brûlant sans cesse, pour parfumer les Membres qui la composent ; des bouches gagées pour crier à l’apothéose en faveur de ses Chefs, & leur départir les triomphes de la gloire & du génie ; des nuages malignement répandus sur le talent capable de les offusquer : alors elle cessera bientôt de nous trouver extraordinaires. […] Quand bien même nous ne serions pas assurés du suffrage des honnêtes gens, dont le nombre est plus grand qu’ils ne pensent ; quand nous ne serions pas dans le cas de compter sur la protection du Gouvernement indigné des désordres qu’ils ont introduits ; quand nous n’aurions pas des amis vertueux & zélés, capables de prendre notre défense & de nous soutenir contre l’oppression, nous aurions assez de courage pour leur dire : « Philosophes, nous vous redoutons peu ; sans ambition, sans désirs, sans prétention, qu’aurions-nous à craindre ?

650. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

Quant au reproche de s’être approprié le plus grand nombre des Vers d’Horace, écoutons à ce sujet un Duc Littérateur, dont le suffrage doit paroître d’autant moins suspect, que dans le Parallele qu’il a fait du génie du Poëte d’Auguste & de celui de Louis XIV, ce n’est pas au Poëte François qu’il a prodigué le plus d’éloges. […] Qu’on lise les Mémoires de sa vie ; on y applaudira à la générosité de ses bienfaits, répandus sur les Littérateurs qu’il se croyoit obligé d’attaquer dans ses Ecrits ; on y apprendra qu’il a été le bienfaiteur de Liniere, qui ne cessoit de déclamer contre lui ; qu’il donna des secours à Cassandre, dont il estimoit peu les talens ; qu’il se réconcilia avec Perrault, en oubliant ses calomnies ; qu’il rendit justice à Boursault, en reconnoissant son mérite qu’il avoit trop méconnu ; qu’il conserva au célebre Patru sa Bibliotheque, en l’achetant plus cher qu’il ne vouloit la vendre, & en lui en laissant la jouissance ; qu’il osa refuser le paiement de la pension que lui faisoit Louis XIV, en disant à ce Prince, qu’il seroit honteux pour lui de la recevoir, tandis que Corneille, qui venoit de perdre la sienne, par la mort de Colbert, se verroit privé de ses bienfaits : ce qui valut à ce dernier un présent de deux cents louis ; qu’il eut un grand nombre d’amis dans les rangs les plus élevés, comme parmi les plus célebres Littérateurs de son temps, & qu’il les conserva toute sa vie.

651. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41

Il ne lui manque qu’un peu plus de nombre & de variété dans les tours ; car ses vers tombent presque un à un, deux à deux, sans former cet enchaînement si flatteur dans les Ouvrages de son pere. […] De plus, on a vu des Poëmes dans presque toutes les Langues, avoir un succès général, quoique l’intelligence n’en fût réservée qu’à un très-petit nombre de Connoisseurs.

652. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192

Sa négligence ne servit qu’à faire accroître le nombre des hostilités. […] Le grand nombre des premiers ne fut pas pour Gibert : le bénédictin Lamy, entr’autres, le combattit vivement.

653. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326

De plus, il grattait le papier chez cette noble canaille apostate de cardinal Odet de Chatillon, qui se fit protestant et que Pie IV raya du nombre des cardinaux ; mais rien n’indique qu’il fût, comme Rabelais, par exemple, la tête au-dessus de son métier et de son état. […] ne pense ouïr un David, un Isaïe, un Jérémie, ou quelqu’autre du nombre des Prophètes, plutôt qu’un Homère, un Hésiode, ou quelque autre poète ?

654. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333

Autant la multitude des plébéiens avait été dangereuse aux aristocraties, aux gouvernements du petit nombre, autant elle était capable d’agrandir les démocraties et les monarchies. […] La multitude des lois est, comme le remarquent les politiques, la route la plus prompte qui conduise les états à la monarchie ; aussi Auguste pour l’établir en fit un grand nombre ; et les princes qui suivirent, employèrent surtout le sénat à faire des sénatus-consultes d’intérêt privé.

655. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Siefert, Louisa (1845-1877) »

Paul Mariéton Une existence douloureuse secouée d’exaltations, de déceptions sans nombre faiblement compensées par la vision lointaine d’une gloire désirée et qui tarde à venir, voilà la vie, voilà la poésie de Louisa Sieffert.

656. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 260

Le grand nombre qu’il en publia, annonce un Ecrivain plus jaloux de la multitude des volumes, que de leur perfection.

657. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 361

Il a fourni une quantité prodigieuse de Dissertations au Journal de Trévoux, dont les unes ont pour objet la Théologie, les autres la Morale, quelques-unes la Physique, & le plus grand nombre, différentes matieres de Littérature.

658. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Drouais  »

Drouais Dans un grand nombre de petites compositions qui ne sont pas sans mérite, on distingue le Jeune élève de Mr Drouais.

659. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 315

Son imagination, il est vrai, n’étoit pas toujours réprimée par le jugement, & ses Sermons ne sont pas irréprochables du côté de l’affectation & de la singularité : malgré cela, on a su en extraire un grand nombre de pensées dont on a formé un Recueil, que les Orateurs Chrétiens peuvent lire avec fruit.

660. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 460

Il est une certaine classe d’esprits, & c’est le plus grand nombre, incapables de s’attacher à des lectures solides ; il leur faut des Livres qui ne demandent ni application ni étude ; mais le talent de les amuser n’a pas droit de prétendre aux honneurs dus aux talens réels & honorables.

661. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIII » p. 94

L'excellent Turquety, pour ses premiers volumes de vers, se vendait à Toulouse à un grand nombre d’exemplaires : Amour et foi, etc.

662. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Évrard, Laurent (1858-1911) »

Laurent Évrard, à la fin du court avertissement où il justifie son système rythmique, ajoute : « Ce n’est donc pas de la matière sonore ni du nombre métrique que le lecteur pourra se plaindre, mais du poète qui ne sait pas, dans les entraves d’or, marcher d’un pas agile ou boiter comme un dieu. » À quoi d’aucuns objecteraient que le poète eût mieux fait de ne se mettre aux chevilles nulle entrave, même d’or… Ce poète sait voir et exprimer ; il observe la vie latente des eaux, des pierres et des plantes ; l’obscur frisson des choses inertes ne lui a pas échappé.

663. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Legouis, Louis »

Louis Legouis a réunis sous le titre de : Les Sept Branches du candélabre, doivent être, à cause de leur égale et constante perfection, le résultat d’un choix judicieux et éclairé dans un plus grand nombre.

664. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 261

Il mérite en cela plus d’indulgence qu’un grand nombre de nos Auteurs, qui montrent plus de prétentions sur cet article, sans avoir fait des études aussi constantes & aussi digérées que les siennes.

665. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 442

Le grand nombre d’inepties qui se produisent tous les mois dans ce Journal, étoit un préjugé contre le mérite de ces Drames ; mais il est aussi difficile aux Rédacteurs du Mercure de décréditer un bon Ouvrage, que d’en faire valoir un mauvais.

666. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

Un autre déclarait « qu’il voyait les nombres sur lesquels il opérait comme s’ils eussent été écrits sur une ardoise ». — pareillement on rencontre des joueurs d’échecs qui, les yeux fermés, la tête tournée contre le mur, conduisent une partie d’échecs. […] Un grand nombre de mystiques17 se sont représenté la passion de Jésus-Christ avec une telle force, qu’ils ont cru ressentir dans leur chair la déchirure et la douleur des cinq plaies du Sauveur. — Chacun connaît la puissance de l’image, surtout quand elle est étrange ou terrible, dans un esprit surexcité et prévenu : elle est prise pour une sensation, et l’illusion est complète. […] Maury, en se faisant éveiller de temps en temps, a pu en noter un grand nombre. […] Je connais cet état par mon expérience propre, et j’ai répété l’observation un très grand nombre de fois, surtout pendant le jour, étant fatigué, et assis dans un fauteuil ; il me suffit alors de boucher un œil avec un foulard ; peu à peu, le regard de l’autre œil devient vague, et cet œil se ferme. […] Au bout de quatre semaines, leur nombre augmenta ; elles commencèrent à parler entre elles, à lui adresser la parole, et le plus souvent de petits discours agréables.

667. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

La métaphysique est le plus creux des romans quand on veut lui faire bâtir des systèmes surnaturels ; mais, quand on se borne à lui demander l’explication naturelle et rationnelle des faits dont nous sommes entourés et que notre légèreté nous empêche d’approfondir, la métaphysique n’est plus le roman du cœur ou de l’esprit, elle est la sibylle infaillible de la raison ; elle vous dit le mot de tout ; elle a la clef de tout ; elle ne vous mène pas bien loin, parce que, au-delà d’un certain nombre de pas dans l’inconnu, tout est mystère ; mais, ce petit nombre de pas dans l’inconnu, elle vous les fait faire avec sûreté, et, quand elle n’y voit plus clair, elle s’arrête et elle vous dit : Je ne sais pas. […] Dieu, dans son économie divine et pour des desseins que nous ne savons pas, n’a donné qu’un petit nombre de ces sens à l’âme pour la mettre en rapport de jouissance ou de souffrance avec le monde matériel. L’âme pourrait en avoir des milliers, et sans doute elle en aura un jour un nombre infini. […] En attendant, plus nos sens bornés à ce petit nombre communiquent d’impressions du monde extérieur à l’âme, plus l’âme est âme, c’est-à-dire plus elle perçoit, plus elle exerce de pression du monde extérieur sur elle-même et d’elle-même sur le monde extérieur. […] On en voyait un grand nombre à Paris, il y a quelques années, chez un opulent Mécène de la peinture, M. 

668. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Je ne manquai pas de faire remarquer d’un autre côté combien je devais appréhender une légation aussi scabreuse, dont le non-succès déplairait à beaucoup, et la réussite à un très petit nombre, — ce qui la rendait fort peu désirable et poussait même à la décliner, — et je terminai en déclarant que le choix de ma personne nuirait très sûrement à l’affaire par les motifs déduits plus haut. […] Ce qui me fait le plus de peine, c’est que vous soyez du nombre ! […] Ils nous firent asseoir en cercle, et alors le ministre des cultes commença un long discours qui ne fut compris que du plus petit nombre, car parmi les treize il y en avait à peine trois qui sussent le français. […] Alors on vit là ce qu’on voit d’ordinaire lorsqu’on se réunit en certain nombre, car il est impossible que plusieurs hommes aient tous les mêmes idées et envisagent au même instant une chose sous le même aspect. […] Pour qu’on ne mît pas d’entraves à notre sortie, je fis valoir l’ignorance de la langue française constatée chez plusieurs et même chez le plus grand nombre.

669. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — I. » pp. 1-19

Chaque développement chez Massillon, chaque strophe oratoire se compose d’une suite de pensées et de phrases, d’ordinaire assez courtes, se reproduisant d’elles-mêmes, naissant l’une de l’autre, s’appelant, se succédant, sans traits aigus, sans images trop saillantes ni communes, et marchant avec nombre et mélodie comme les parties d’un même tout. […] Les grands effets de l’éloquence de Massillon sont connus : le plus célèbre est celui qui signala son sermon Du petit nombre des élus, au moment où, après avoir longuement préparé et travaillé son auditoire, il l’interrogea tout d’un coup et le mit en demeure de répondre, en disant : « Si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, la plus auguste de l’univers, pour nous juger, pour faire le terrible discernement, etc… » Cette assemblée, la plus auguste de l’univers, était celle de la chapelle de Versailles ; mais ce ne fut point là que Massillon prêcha d’abord ce sermon : ce fut à Paris, dans l’église de Saint-Eustache, où se produisit l’effet imprévu, irrésistible. […] M. de Sacy, à qui l’on doit cette remarque, s’étonne que personne n’ait jamais indiqué ce sermon au nombre des meilleurs et des plus beaux de Massillon.

670. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

On en vit, et des plus braves, des héros sur les champs de bataille, trahir leur fatigue et leur commencement de faiblesse en s’irritant, en s’aigrissant ; d’autres, en petit nombre, demeurèrent fermes et stables. […] Des savants italiens, notamment le comte Tiepolo, ont adressé à l’auteur et publié des « Observations critiques » dont plusieurs paraissent fondées sur une connaissance plus exacte des mœurs et sur l’autorité de documents particuliers, mais dont un grand nombre sont évidemment dictées par un esprit de nationalité plus louable que juste. […] Dans l’épilogue qui termine le chant VIe et que je veux citer pour exemple du ton, l’auteur se représente comme ayant passé la nuit à méditer sur ces astres sans nombre et sur tout ce qu’ils soulèvent de mystères, jusqu’au moment où l’aube naissante les fait déjà pâlir et quand, à côté de lui, l’insecte s’éveille au premier rayon du soleil : Ainsi m’abandonnant à ces graves pensées, J’oubliais les clartés dans les Cieux effacées : Vénus avait pâli devant l’astre du jour Dont la terre en silence attendait le retour ; Avide explorateur durant la nuit obscure, J’assistais au réveil de toute la nature : L’horizon s’enflammait, le calice des fleurs Exhalait ses parfums, revêtait ses couleurs ; Deux insectes posés sur la coupe charmante S’enivraient de plaisir, et leur aile brillante Par ses doux battements renvoyait tous les feux De ce soleil nouveau qui se levait pour eux ; Et je disais : « Devant le Créateur des mondes « Rien n’est grand, n’est petit sous ces voûtes profondes, « Et dans cet univers, dans cette immensité « Où s’abîme l’esprit et l’œil épouvanté, « Des astres éternels à l’insecte éphémère « Tout n’est qu’attraction, feu, merveille, mystère. » Ce sont là des vers français qui me font l’effet de ce qu’étaient les bons vers latins du chancelier de L’Hôpital et de ces doctes hommes politiques du xvie  siècle s’occupant, se délassant avec gravité encore, dans leur maison des champs, comme faisait M. 

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