Un jour, il se rendit en visite à la tête des paysans de Blérancourt au château de Manicamp, chez le comte de Lauraguais, colonel des gardes nationales du canton, et un peu pour le braver : On nous dit que le comte était aux champs, raconte Saint-Just dans une lettre, et moi cependant je fis comme Tarquin : j’avais une baguette avec laquelle je coupai la tête à une fougère qui se trouva près de moi sous les fenêtres du château, et sans mot dire, nous fîmes volte-face. […] Une lettre écrite dans l’intervalle nous le montre en proie à une colère furieuse dont la cause première était dans sa défaite électorale, mais qui s’aigrissait encore de circonstances particulières, à nous inconnues. […] Ici, dans cette lettre qui est de juillet 1792, nous le surprenons en plein dans le désordre et comme dans le travail de sa frénésie. […] J’envoie par le même courrier à votre frère la deuxième (sans doute quelque lettre ou brochure).
Quelques-uns de vos lecteurs vous prenaient au pied de la lettre dans vos explications fatalistes ; ils disaient : Quel révolutionnaire terrible ! […] Mignet, qui est resté, de tout temps, homme de lettres, et qui a fait une honorable exception) elle s’est empressée d’abandonner les lettres mêmes, la philosophie, la pensée, pour occuper les premiers postes de l’État, que tous n’étaient pas également aptes à remplir.
Dans sa feuille périodique Le Spectateur français, parlant des Lettres persanes qui venaient de paraître, il les loue pour l’esprit, mais les critique sur un point. On ne s’attendrait pas à voir Marivaux faisant la réprimande à Montesquieu, et la faisant sur un chapitre sérieux dans lequel il a pour lui convenance et raison : Je juge, disait-il donc à propos des Lettres persanes, que l’auteur est un homme de beaucoup d’esprit ; mais, entre les sujets hardis qu’il se choisit et sur lesquels il me paraît le plus briller, le sujet qui réussit le mieux à l’ingénieuse vivacité de ses idées, c’est celui de la religion et des choses qui ont rapport à elle. […] Certes, Montesquieu devenu l’auteur de L’Esprit des lois aurait ratifié et signé cette critique adressée au jeune auteur des Lettres persanes.
La première lettre qu’il reçut de Paris était d’un homme déjà célèbre lui-même par ses voyages, par des fatigues de tout genre et des périls encourus pour la science : M. de Humboldt, sur ce qu’il avait entendu dire de son mérite et de ses malheurs, lui offrait son amitié. Par cette lettre d’avances et de bienvenue qui allait prendre le nouvel arrivé au port, le premier il semblait convier Arago à cette renommée scientifique universelle dont lui-même il n’a pas cessé d’être la personnification la plus illustre et par moments le maître des cérémonies un peu empressé, dont ils parurent quelquefois ensemble les deux consuls perpétuels, et qui a bien ses douceurs, mais aussi ses écueils. […] Son esprit était comme une bibliothèque encyclopédique bien ordonnée, qu’il suffisait d’ouvrir, à la lettre qu’on voulait, pour en faire sortir des richesses.
Ce qui manqua, en effet, à Marolles doué d’une grande facilité et de dispositions vagues pour les lettres, ce fut précisément un maître digne de ce nom, qui lui transmît quelque chose des fortes habitudes et de la méthode du xvie siècle, et lui apprît à étudier les anciens avec précision, ou qui du moins l’avertît des dangers du trop de sans-gêne avec eux. […] Dans un autre voyage et séjour à Forges, bien des années après, on le voit conversant de toutes sortes de sujets, et notamment de l’astrologie judiciaire, dans la chambre de la princesse avec les doctes visiteurs qu’il y rencontre : « C’est ainsi, ajoute-t-il après le résumé d’un de ces entretiens où il a brillé, que nous agitions tous les jours quelque belle question pour le divertissement de celle qui nous ordonnait de parler, et qui se plaisait en cette sorte d’entretiens. » Pendant vingt ans et plus (1623-1645) l’abbé de Marolles fut ainsi l’homme de lettres familier, le latiniste ordinaire, une façon de bibliothécaire de la princesse Marie ; sa curiosité y trouvait son compte. […] Il s’appliquait un conseil de Gassendi qui avait coutume de dire que, « dans le monde, la part des gens de lettres était encore la meilleure, parce qu’ils n’avaient pas le loisir de s’ennuyer, ni même de se plaindre de tout ce qui afflige les autres jusqu’au fond de l’âme ».
Delécluze est, à mes yeux, le bourgeois de Paris par excellence ; c’est le bourgeois de Paris fils de bourgeois, resté bourgeois lui-même, ni pauvre ni enrichi, ayant eu de bonne heure pignon sur rue, modeste et très-content, aimant les lettres, les arts, et en parlant, en jugeant à son aise, de son coin, — un bon coin ; — ayant gardé quelques-uns des préjugés et peut-être quelques-unes des locutions de son quartier ; s’étant formé sur place, rondement et sans en demander la permission au voisin ; ayant voyagé sans changer, s’étant porté lui-même partout ; ne s’étant guère perfectionné, mais ne s’étant pas corrompu. […] Delécluze, connu des gens de lettres et des artistes ne l’est guère du public ; car, bien qu’il écrive depuis tant d’années, il n’est pas, je le répète, un de ces écrivains qu’il suffit de nommer ; il n’a jamais eu de ces rencontres brillantes de plume qui éclatent aux yeux de tous sous forme de talent. […] C’est un nommé de Lavoipière, dont j'ai sous les yeux une curieuse lettre par laquelle il sollicite du Président de la République, le prince Louis-Napoléon, en juillet 1852, une place de conservateur des Musées.
Napoléon, à cette date, — on le voit par une lettre de lui à M. de Talleyrand, écrite du camp de Boulogne le 23 août, — eût pourtant préféré une garantie du côté de Naples, et on conclut même à Paris, par l’intermédiaire du marquis de Gallo, un traité de neutralité qui ne fut pas observé, M. […] Reinhard ne trouva rien de mieux que d’envoyer à Gœthe le passage transcrit de la lettre de M. […] Thiers qui, dans ses développements étendus et lucides, non-seulement riche des documents des Affaires étrangères, mais muni de la lecture des lettres mêmes de Napoléon, se portait en conquérant dans ce vaste sujet, y traitant tour à tour et indifféremment de l’administration, de la diplomatie, de la guerre, et promenant sur tous les points une intelligence ondoyante et diverse qui ne se laissait point gêner ni retarder par une trop grande exigence d’unité logique.
Comme le Traité de grande Tactique s’était imprimé sur ces entrefaites, et que les deux premiers volumes avaient paru, Jomini avait glissé ces volumes dans le paquet des dépêches du maréchal, en y joignant une lettre d’envoi qui appelait l’attention de Napoléon sur un chapitre capital où les dernières guerres, et notamment la campagne de 1800, étaient invoquées et comparées aux opérations du grand Frédéric. En se présentant à l’Empereur comme chargé des lettres de Ney, Jomini se garda bien de dire qu’il était lui-même l’auteur de l’ouvrage. L’Empereur, ayant jeté les yeux sur le rapport du maréchal et sur la lettre de Jomini, lui demanda : « Connaissez-vous l’officier qui m’envoie ce paquet ?
La protection des princes d’Italie a donc beaucoup contribué à la renaissance des lettres ; mais elle a dû mettre obstacle aux lumières de la philosophie ; et ces obstacles auraient subsisté, lors même que la superstition religieuse n’aurait pas altéré de plusieurs manières la recherche de la vérité. […] Les hommes de lettres d’Italie, pour retrouver les manuscrits antiques qui devaient leur servir de guides, ayant besoin de la fortune et de l’approbation des princes, étaient plus éloignés que dans tout autre pays du genre d’indépendance nécessaire à cette philosophie. […] Ainsi donc les mêmes causes qui faisaient renaître les lettres en Italie, s’opposaient au développement de la raison naturelle.
Le duc d’Orléans offrait de parier cent louis que les États généraux s’en iraient sans avoir rien fait, sans avoir même aboli les lettres de cachet. […] L’avènement de la sensibilité est marqué par les dates suivantes : Rousseau, Sur l’influence des lettres et des arts, 1749 ; Sur l’inégalité, 1753 ; Nouvelle Héloïse, 1759. — Greuze, le Père de famille lisant la Bible, 1755 ; l’Accordée de village, 1761. — Diderot, le Fils naturel , 1757 ; le Père de famille , 1758. […] Le Gouvernement de Normandie, par Hippeau, IV, 387 (Lettres du 4 juin 1789, par un témoin oculaire).
La marquise de Raigecourt, dont on vient de publier les Lettres, avait un titre sacré à l’amitié du roi Louis XVIII et au respect de tous les royalistes. […] Ses Lettres, que nous venons de lire, découvrent en elle des qualités de caractère que l’on ne croyait pas jointes à tant d’innocence. […] Elle avait trouvé moyen de faire porter par un domestique affidé une lettre à la poste prochaine adressée à sa mère à Paris.
Cet établissement illustré par le souvenir de Jules Vallès et de Séverine qui l’avaient fréquenté, était demeuré, par tradition, hospitalier aux étudiants et aux gens de lettres. […] Que de fois le voyait-on, au comptoir, déplier avec orgueil, aux yeux ébaubis ou indifférents de ses collègues, une lettre de félicitations anciennement reçue de Victor Hugo et qu’il épelait avec emphase bien qu’il la sût par cœur ! […] La lumière miroir tait aux façades, faisait chatoyer les vitres, les stores de coutil rose, les balcons aux lettres d’or, mettait à l’horizon un flamboiement d’apothéose.
Mme de Krüdener, qui n’était encore à cette date qu’une ambassadrice et une jolie femme, se mit à copier et à apprendre par cœur de longs passages d’Anacharsis ; Mme de Staël, qui venait d’écrire ses Lettres sur Jean-Jacques Rousseau et qui naissait à la célébrité, adressait à l’abbé Barthélemy, dans un souper, des couplets où résonnaient les noms de Sapho et d’Homère. […] » L’abbé Barthélemy devait avoir, au fond du cœur, moins de facilité à bien augurer de l’avenir : c’est lui qui avait écrit dans une lettre de Callimédon à Anacharsis, en parlant des préjugés et des superstitions populaires : « Mon cher Anacharsis, quand on dit qu’un siècle est éclairé, cela signifie qu’on trouve plus de lumières dans certaines villes que dans d’autres, et que, dans les premières, la principale classe des citoyens est plus instruite qu’elle ne l’était autrefois. » Quant à la multitude, sans excepter, disait-il, celle d’Athènes, il la croyait peu corrigible et peu perfectible, et il ajoutait avec découragement : « N’en doutez pas, les hommes ont deux passions favorites que la philosophie ne détruira jamais : celle de l’erreur et celle de l’esclavage. » Tout en pensant ainsi, il n’avait nulle misanthropie d’ailleurs, et n’était point porté à se noircir la nature humaine : « En général, disait-il, les hommes ont moins de méchanceté que de faiblesse et d’inconstance. » Les événements de la Révolution vinrent coup sur coup contrister son cœur, et détruire l’édifice si bien assis de sa fortune. […] Le ministre de l’Intérieur Paré, dans une lettre honorable écrite en style d’Anacharsis, s’empressa d’annoncer à Barthélemy, pour réparer cette rigueur d’un moment, qu’il était nommé garde général de la Bibliothèque.
Barthélémy Saint-Hilaire que nous avons été mis en possession d’une partie de sa correspondance philosophique avec Maine de Biran ; encore ne possédons-nous cette correspondance que par fragments, et toute une moitié précieuse nous fait défaut, à savoir les lettres de Biran lui-même. […] On ne peut donc jamais dire que la perception d’une chose externe soit immédiate, et Ampère, dans ses lettres à Biran, est tellement de cet avis, qu’il ne craint point d’appeler ridicule la théorie si vantée de Reid et des Écossais, celle de la perception immédiate et directe des objets extérieurs. […] On sait que Cabanis, si franchement matérialiste dans les Rapports du physique et du moral, est parvenu à une philosophie toute différente dans sa Lettre à Fauriel sur les causes premières.
À leur place, mettons des lettres ; nous les transformerons ainsi en quantités indéterminées, générales et abstraites : A ouvriers font H mètres ; combien B ouvriers en feront-ils ? […] Ici l’abstraction est visible, puisqu’elle se manifeste par la conversion des chiffres en lettres, et qu’elle constitue une science entière, l’algèbre. Et il est visible aussi qu’elle agit seule, puisqu’une fois les chiffres traduits en lettres, il n’y a qu’à leur trouver une position convenable, et à remplacer les expressions ainsi formées par des expressions équivalentes.
Parti d’abord pour le continent, avec un jeune lord dont il pouvait plus tard redevenir l’ami, mais ne voulait pas être le compagnon inégal, il avait vu la France et l’Italie en amateur passionné des lettres, écrivant la langue des Romains comme un érudit du seizième siècle et avec la pensée mélancolique d’un moderne. […] De retour dans sa patrie, dans la philosophique et opulente Angleterre, à l’époque même où les lettres accréditées y conduisaient au pouvoir, où les hommes d’État étaient de grands orateurs, William Pitt, Fox, Burke, où les lettrés se mêlaient partout aux affaires, Gibbon, Shéridan, Glover, Macpherson, il vécut loin du parlement, loin du monde, dans la modeste chambre d’un collège, où il semblait perpétuer la vie laborieuse d’étudiant, et d’où il s’échappait quelques mois, chaque année, pour voyager dans son pays, en étudier les beautés naturelles, les vieux monuments, et renouveler en soi la religion de la patrie comme celle de la science. […] Elle n’a pas été inutile, cependant ; elle n’a point passé stérilement sur la terre : elle y a donné à qui saura le chercher l’exemple de l’amour des lettres dans son pur et noble idéal ; elle y a relevé le culte de l’art, la statue de la grande poésie.
Sainte-Beuve, la lettre suivante qui nous a été communiquée par M. […] Nous n’avons point retrouvé, dans la Revue des Deux-Mondes, l’article sur les Reisebilder dont il est question dans cette lettre, mais il se peut bien (à moins que nous n’ayons mal cherché) que M.
Sa mère, dont le nom fait battre tout son cœur, dont l’image emplit son cerveau, qui est présente dans tous ses souvenirs et dans toutes ses espérances, lui a recommandé, dans des termes qu’il sait par cœur, dans une lettre écrite sur certain papier, qu’il a dans sa poche, et dont son esprit aperçoit sans cesse la dimension, la forme et la couleur, de ne pas dire ni à tel et tel, qu’elle nomme, ni à personne, qu’elle lui a envoyé cinq louis d’or, qu’il a tenus entre ses doigts et qu’il a fait rouler un peu vite : tout cela forme un ensemble unique et compact d’idées et d’images. […] Les lettres de Mme de Sévigné, les Fables de la Fontaine abondent en questions générales légèrement discutées et délicatement résolues.
Et qui veut voir ce que l’absence d’un plan réfléchi peut introduire dans un ouvrage de contradictions, de digressions, de répétitions, d’exagérations, n’a qu’à relire la spirituelle, originale, délicieuse causerie de la Lettre à l’Académie. Fénelon savait pourtant ce que vaut l’ordre, et dans cette même Lettre à l’Académie il en fait la plus rare et presque la plus essentielle des qualités de l’orateur.
Huysmans a le plus souvent choisi pour héros un homme de lettres, et, qu’il s’appelle André dans En ménage, ou Durtal comme aux derniers livres, il est le même être, en mouvement, et bien cousin de l’auteur… Maintenant, on voit mal M. […] C’est une conquête pour les lettres françaises.
Les petites revues Vers 1885, une violente effervescence se produisait dans le monde des lettres. […] La nouvelle série s’ouvre par un manifeste : la Décadence, où on lisait ceci : « Notre époque, fleurie de crimes habilement forfaicturés, de cabarets et de tavernes aux prétentions littéraires et aux vitraux peints, de prostitution étonnamment raffinée, de perversité cruelle et de blasement général, nous est l’image fidèle de l’ère des derniers Césars… Notre fin de dix-neuvième siècle, en notre Paris fait un peu de Rome, s’écartant de l’ornière creusée par le Roi-Soleil, dans les lettres, devait être taxée de Décadence.
Les lettres seules de madame de Sévigné ont parlé jusqu’au radotage de ce petit marquis de Grignan, la poupée cassée de sa grand’mère ; car, revenues à l’enfance, les grand’-mères ont toutes pour dernières poupées leurs petits-enfants… C’est aux barbouillages de sa tendresse, laissés sur son nom, oublié sans elle, que l’obscur Grignan doit, dans les ténèbres où il gît, cette lueur de phosphore. […] C’est surtout de madame de Sévigné qu’il est amoureux… Il a fait ses études dans ses lettres.
Philippiques ; Lettres sur la Liste civile ; Bilan du 15 mars 1831 ; Lettres sur la condamnation de la « Tribune » ; Pétition pour le droit électoral ; Rendez-moi mes lapins ; Questions scandaleuses d’un Jacobin au sujet d’une dotation (1840) ; Avis aux contribuables (1842) ; Ordre du jour sur la corruption électorale et parlementaire ; Défense de l’évêque d’Angers, de l’évêque de Périgueux, du cardinal de Bonald ; Feu !
Des jugements divins resta ce qu’on appelait la religion des paroles, religio verborum ; généralement les choses divines sont exprimées par des formules consacrées dans lesquelles on ne peut changer une lettre ; aussi dans les anciennes formules de la jurisprudence romaine, imitée des formules sacrées, on disait : une virgule de moins, la cause est perdue ; qui cadit virgulâ, caussâ cadit. […] Ce droit rigoureux fondé sur la lettre même de la loi, n’était pas seulement en vigueur parmi les hommes ; ceux-ci jugeant les dieux d’après eux ; croyaient qu’ils l’observaient aussi, et même dans leurs serments.
Elle cultivait les lettres discrètement, comme une délicatesse et un luxe de plus. […] La consonnance chez lui vient pleine et ronde, presque toujours avec sa lettre d’appui. […] Tous les jours arrivaient des lettres qui demandaient qu’on en finit On trouvait Balzac ennuyeux ! […] D’ailleurs il eût craint d’y mettre l’effort soutenu, la contention préoccupée et laborieuse de l’homme de lettres de profession. […] Toutes leurs lettres étaient signées Edmond et Jules.
Lettres inédites de Voltaire, recueillies par M. de Cayrol, annotées par M.
Il oublie qu’un gentilhomme, qu’un homme de lettres aussi, doit se trouver partout dans son naturel. […] C’est la nécessité du christianisme que Pascal prétend prouver ; et tous deux méprisent les hommes de lettres et les poètes, qui sont pour Chateaubriand les confesseurs et les témoins de la foi. […] Mais, à défaut de théorie, il a mieux : des vues instinctives toutes nouvelles, d’une portée infinie, et qui ont fait une révolution littéraire comme il n’y en avait pas eu de pareille depuis la Renaissance des lettres. […] Mais de vanité d’homme de lettres, aiguë, susceptible et ardente, très peu. […] En 1828, déjà illustre dans le monde des lettres, il donna sa démission.
Il écrivait presque toujours au crayon, sur des morceaux de papier sordide, sur la marge d’un journal, sur l’enveloppe d’une lettre. […] ses préférences avouées ont été moins fortes que le plaisir chatouilleux, auquel elle ne saurait résister, de faire une avance aux lettres ! […] si, guidé par le sens commun et remontant à l’analogie de l’image, il eût supprimé dans le dernier mot une lettre, une seule qui, au premier aspect, a tout à fait l’air d’être une coquille ? […] La fortune peut prêter aux gens de lettres, sans inconvénient sérieux : l’émulation ne gagnera personne ! […] Dennery primer Molière et le Médecin des enfants en être l’esprit et le Misanthrope la lettre morte !
Il était dans la place, et le malin Racine, dans ses deux lettres cruelles, fut, je crois bien, seul à le voir. […] Les journaux nous donnaient récemment le texte de la lettre fort aimable que Pie X a écrite à M. […] Le carnet d’Amédée Guiard, le recueil de lettres sans nom qu’a publiées et préfacées M. […] Tête droite et obstinée, il s’est attaché à la lettre de la religion, et la lettre l’a trompé. […] « Pourtant, lui demandait Courier, les Lettres provinciales ?
Il semblerait qu’il y en eût assez ; mais voilà que, quelques jours après, arrive une lettre de sir James Areskin, le propriétaire du cheval que lord Herbert avait emprunté. […] Quiconque a pu lui livrer un autographe, un dessin, une lettre inédite de Sterne, a été le bienvenu. […] Nous avons quelques-unes de ses lettres d’amour : ce sont de jolies lettres, fort bien écrites, toutes dans le ton de cette sentimentalité qui commençait à être dans l’air à cette époque et que lui-même devait tant contribuer à mettre à la mode, parsemées de quelques exagérations puériles qui font sourire. […] C’est une lettre en latin macaronique adressée à son ami Stevenson en 1767, par conséquent un peu moins d’un an avant sa mort8. […] Mais, cette réserve faite, il faut reconnaître que Sterne se montre dans ses lettres un très tendre père.
Il en sortait plus d’hommes de lettres que d’avoués ou d’avocats. […] Dans le temps, Gourd a écrit une lettre secrète à Germaine, lettre qui n’est que très honorable pour tous deux, mais qui peut être interprétée comme une preuve d’une intrigue entre elle et lui. […] De plus, lis cette lettre. […] Gourd d’expliquer sa lettre à Germaine, d’expliquer sa cohabitation avec Germaine. […] voilà la lettre expliquée.
À Perrault, oui, et aussi à Malherbe, en toutes lettres. […] Ses lettres sont plus enchevêtrées que ses chapitres. […] jamais il n’a de personnalité dans les lettres qu’il écrit. […] Ils se parlent exactement sur le même ton que dans les lettres précédentes. […] Elle est au fond même de notre esprit littéraire national depuis la Renaissance des lettres.