J’ai consulté avec fruit l’ouvrage si connu de Walter-Scott sur Swift, l’essai historique de Craufurd, un excellent article de la revue d’Édimbourg de septembre 1816, et la belle étude de M.
II Telles lois firent le développement historique de la littérature.
À l’égard des animaux, on pourrait citer plusieurs cas authentiques d’espèces qui, pendant la durée des temps historiques, se sont considérablement répandues des latitudes chaudes à des latitudes plus froides, et réciproquement..
Britannicus est la pièce qui se rapproche le plus de la vérité historique, parce que l’Auteur n’a pas fait un pas sans Tacite ; & si le jeune Prince étoit moins francisé, ce seroit un chef-d’œuvre. […] Une froide symétrie, des formes géométriques, des imitations, des redites, des invraisemblances, parce qu’on s’est écarté du tableau historique, & qu’on l’a coupé, pour ainsi dire, pour le faire entrer dans le cadre des règles.
Relisez, je vous prie, dans l’édition Despois et Mesnard tout l’historique de la pièce. […] Laissez-moi résumer en deux mots l’historique des débats pour les esprits inattentifs. […] Ces deux personnages n’étonneraient point dans un drame historique à la mode de 1830 ; mais justement la hardiesse de M. […] La Belle Hélène présente déjà un intérêt historique, un intérêt de document.
Madame Elliott ne voit la Révolution que par un côté très étroit, celui du Palais-Royal, et tout l’intérêt historique de son livre consiste dans l’impression très juste qu’elle donne du caractère du duc d’Orléans, — la seule chose qu’elle ait bien comprise dans la Révolution. […] J’ai vu le Courrier de Lyon, et j’ai compris qu’un procès pouvait être cent fois plus intéressant qu’un mélodrame ; j’ai relu l’Historique du procès Lesurques, par M. […] Et, toutes réflexions faites, eu égard au grand événement historique de l’abolition des tourniquets de la Bourse, je penche décidément pour Mercure.
Lefranc ne se rappelle pas que l’on ignore la vie et le personnage du « Stratfordien » ; et, après avoir dit tout ce que l’œuvre de Shakespeare lui révèle, il ajoute : « Rien de tout cela ne concorde avec la personnalité, ni avec le caractère de Shakespeare, tels que les données biographiques permettent de les concevoir. » Il y a, dans l’œuvre dite de Shakespeare, une série de drames historiques. […] En 1765, parut un Nouveau dictionnaire historique ou l’histoire abrégée, etc., par une société de gens de lettres ; et ces gens de lettres disent, à l’article de Louis Tiberge : « C’est ce pieux ecclésiastique qui joue un rôle si touchant dans le roman des amours de chevalier des Grieux. » Voilà Tiberge, conclut M. […] Pierre Heinrich, lequel ne prétendait pas découvrir la véritable Manon, le véritable des Grieux, mais a réuni dans sa brochure L’abbé Prévost et la Louisiane, étude sur la valeur historique de Manon Lescaut, divers documents relatifs à la déportation des « filles de joie » durant les années 1719 et 1720. […] Il paraît indispensable même pour mettre en jeu l’activité humaine : il est à l’origine de tous les grands événements historiques.
Il traduit bien cette sorte de disposition : « J’étais habitué », dit-il quelque part, « à me considérer, moi et les événements de ma propre vie, d’une maniéré historique… » Quand un de ces écrivains aborde le monde contemporain, il s’efforce donc d’établir d’une manière factice ce recul de l’histoire. […] Ce regard historique qu’ils prétendent jeter sur les choses n’est sincère chez eux qu’à la condition d’être en même temps scientifique. […] C’est ainsi que le poème épique et la tragédie, la comédie de mœurs en vers et le drame historique peuvent être aujourd’hui considérés comme des espèces à demi vaincues, tandis que le roman, par exemple, et le poème lyrique sont des espèces triomphantes.
Il a recueilli sur le pays quantité de renseignements historiques. […] L’évolution sociale, le progrès matériel ont créé d’autres visions, ont suscité d’autres émotions chez les êtres ; les émotions des uns ne sont pas les émotions des autres, et, pour pouvoir les comprendre toutes et les traduire, l’écrivain d’à-présent doit avoir la compréhension (je ne le répète pas trop) historique, scientifique, industrielle, pérégrinatrice de l’époque à laquelle nous vivons.
Quelques souvenirs historiques, quelques réflexions piquantes, où l’on voit déjà percer sa haine pour l’arbitraire, les préjugés, le fanatisme, ornent ce petit recueil, qui, du reste, n’a guère de prix que par le nom de son auteur. […] Sans doute l’opinion à laquelle nous sommes attachés semble, au premier abord, nous appartenir tout entière ; mais prenons la peine de remonter jusqu’à la source historique d’où elle découle, et nous verrons presque toujours que cette opinion individuelle a pris naissance en grande partie dans une opinion reçue.
(Voir le Cabinet historique, Revue publiée par M.
« — Ceci est Clochegourde, me dit-il, une jolie maison appartenant au comte de Mortsauf, le représentant d’une famille historique en Touraine, dont la fortune date de Louis XI, et dont le nom indique l’aventure à laquelle il doit et ses armes et son illustration.
Voyage historique, littéraire, religieux, à travers le monde alors connu des Grecs, ce serait le vrai nom de ce qu’on appelle son Histoire.
Ils plaisent cependant, même aux personnes mûres, par cette manière ingénieuse de mêler de sages préceptes à de curieux détails sur la vie des personnages historiques, et de faire converser et quelquefois se quereller les grands hommes sur les actions qui les ont rendus célèbres.
Lundi 18 décembre Barrès me fait l’historique de sa campagne électorale à Neuilly, impute à la police la tentative d’assassinat faite sur lui par les anarchistes, m’assure que dans cette bataille, sa vie était en jeu, qu’on voulait le jeter en bas de la tribune qui était très haute, et qu’il était obligé de se rendre aux assemblées, dans l’escorte de quarante domestiques, prêtés par ses amis, quarante domestiques qui lui servaient de gardes du corps.
Trottoirs, chaussées, tout est plein, tout est couvert d’hommes et de femmes, semblant s’être répandus de leur chez soi, sur le pavé ; un jour de fête de la grande ville, oui, un million d’êtres qui paraissent avoir oublié que les Prussiens sont à trois ou quatre marches de Paris, et qui, dans la journée chaude et grisante, vont à l’aventure, poussés par la curiosité fiévreuse du grand drame historique qui se joue. […] Si cependant cela arrive, quelle responsabilité devant l’histoire pour ce gouvernement, pour ce Trochu, qui, avec des moyens de résistance aussi complets, avec cette foule armée de 500 000 hommes, aura, sans une bataille, sans un avantage, sans une petite action d’éclat, même sans une grande action malheureuse, enfin sans rien d’intelligent, d’audacieux ou d’imbécilement héroïque, fait de cette défense, la plus honteuse défense des temps historiques, celle qui témoigne le plus hautement du néant militaire de la France actuelle !
En ceci, comme un grand politique qu’il était, Molière mettait à profit les circonstances historiques dont il était entouré. […] Mais le docteur Marphurius n’a rien d’historique.
une première fête chez Léon, toute la haute gomme républicaine y sera ; un spectacle unique et pour ainsi dire historique. […] Maintenant je vous dirai une chose incroyable et surtout que vous ne croirez jamais et qui venant après coup n’a plus qu’une valeur historique… Eh bien, c’est que moi aussi j’en avais assez.
N’est-il pas admirable que la même femme ait épousé ce misérable — et ce tout-puissant, ce phénomène de foire — et ce premier grand rôle historique, le plus bouffon des hommes — et le plus solennel, l’empereur du burlesque — et le roi de France, le roi Mayeux — et le Roi-Soleil, et qu’elle ait donné ses frais dix-sept ans au monstre et sa maturité sèche au demi-dieu ? […] Mais l’importance historique du chef-d’œuvre de Beaumarchais n’est pas à démontrer. […] Un drame ne se conçoit pas en dehors de toute justice historique, parce qu’il ne se conçoit pas en dehors de toute vérité humaine… Excusez ce qu’il y a d’optimisme dans ces considérations, et passez-moi ce qu’elles ont d’obscur. […] Il me semble que la lutte de Jacques et de Gerbert serait ainsi plus intéressante et que nous sortirions du vulgaire mélodrame pour entrer peut-être dans le drame historique.
Tout d’abord, nous ne ferons aucune difficulté de reconnaître que nous devons un avantage ainsi marqué sur nos prédécesseurs au goût des autographes, qui, à peine soupçonné il y a cinquante ans, a, de nos jours, presque renouvelé l’érudition historique et littéraire. […] L’affaire des religions est purement historique. […] Destinées à figurer dans le Recueil de la Société historique russe, elles sont jusqu’à ce jour inédites.
Ils balbutient gauchement et lourdement de sèches chroniques, sortes d’almanachs historiques.
Même de nos jours, en dépit du scepticisme historique qui rabaisse toutes les grandeurs et ravale toutes les gloires, il n’est pas un historien qui ne s’émeuve en retraçant cette partie de nos annales, pas un abréviateur dont le style ne s’anime en la résumant Boileau avait donc bien le droit de s’y donner carrière.
Au fond un public naïf sur lequel la pièce historique exerce une fascination.
C’est pourquoi, désespérant d’être jamais mis en scène, il s’est livré libre et docile aux fantaisies de la composition, au plaisir de la dérouler à plus larges plis, aux développements que son sujet comportait, et qui, s’ils achèvent d’éloigner son drame du théâtre, ont du moins l’avantage de le rendre presque complet sous le rapport historique.
La décomposition historique de ces trois éléments nous donnera le secret de ce qu’il y a eu de fugitif et de ce qu’il y aura de permanent dans la popularité du nom de Béranger.
. — Laclos, essai historique et critique.
Les études historiques, faites d’après des documents positifs, nous ont édifiés sur ce point.
Mais l’opposition des deux jugements ne correspond pas à la distinction des deux paroles : la reconnaissance ne sert pas à distinguer les paroles intérieures et les paroles extérieures ; elle sert seulement à distinguer, parmi les paroles, intérieures ou extérieures, celles qui ont une valeur verbale ou historique et celles qui n’ont qu’une valeur significative [§ 9].
Je ne voudrais pas refaire en détail l’historique trop connu des mouvements littéraires du grand siècle qui vient de finir.
Son meilleur poëme, Cooper’s Hill, est la description d’une colline et de ses alentours, jointe aux souvenirs historiques que cette vue réveille et aux réflexions morales que cet aspect peut suggérer. […] Voir toutes les pièces historiques de Shakspeare.
Ses dires historiques touchant les Juifs sont d’un aloi plus suspect encore. […] Des individus à bicorne et à gilet rouge qui persécutent le visiteur, sous prétexte de lui inculquer « des notions historiques » ; 2º Le parc dont les fleurs, obtenues à grand renfort de terreau, languissent sans parvenir à prendre un air officiel et dont les statues s’effritent sous une lèpre de lichen et de mousse ; 3º L’étang des carpes, bordé de feuillages admirables.
Plus loin Swann procède de la même façon, suivant la même méthode que Proust compare lui-même à la méthode historique et à la critique des textes, pour découvrir — bien tardivement, il est vrai — les goûts pervers d’Odette. […] Je me demandai si vraiment il était permis de peindre la vie dans ce qu’elle avait de plus superficiel, quand elle était susceptible d’aussi affreuses catastrophes que celle à laquelle je me trouvais mêlé ; je me demandai, plus généralement, s’il était permis d’adopter à son égard (quel qu’en fût le fond), une attitude aussi tranquille, aussi objective, aussi purement historique que celle que Proust avait choisie.