Il fut renvoyé à son père à Besançon ; mais d’actives liaisons avec les émigrés rentrants et avec les ennemis du Gouvernement en général le compromirent de nouveau.
Un jour il conterait à ses petits-enfants Les beautés de ces lieux, les moeurs des habitants, Et le gouvernement de la chose publique Aquatique.
VII Quelques jours après, Brutus, éloigné de Rome par un exil déguisé sous un gouvernement de Macédoine, passa par Athènes ; il fut reçu comme un vengeur divin de la liberté romaine ; il y connut Horace dans la société des jeunes Bibulus, Cicéron, Messala, ses amis.
Schœlcher et au gouvernement rallié à mes vues, finit par l’abolir ; elle eut seulement le tort de trop économiser sur l’indemnité, mais, malgré cette parcimonie de vertu, elle n’eut qu’à se féliciter de son courage.
Ce gouvernement occulte, mais sacré, de la créature, voilà le seul progrès et la seule transformation assurés de la destinée humaine ici-bas, car l’homme n’a qu’un moyen de transformer sa condition mortelle : c’est de la sanctifier ; l’homme n’a qu’un moyen de transformer sa nature : c’est de la diviniser ; l’homme n’a qu’un moyen de diviniser sa volonté : c’est de l’unir par l’humilité résignée et laborieuse à la volonté divine, et, d’homme qu’il est par la chair, de vouloir avec Dieu par l’esprit ce que Dieu lui-même veut en lui !
C’est la seule éloquence accessible au peuple sous les gouvernements qui n’ont pas de forum ou de tribune populaire.
La respiration des âmes, suspendue par les proscriptions de 1793, par la guerre et par le gouvernement militaire, avait été rendue à la France, on peut même dire à l’Europe : une nouvelle génération d’esprits élevés dans le silence et dans l’ombre était apparue sur toutes les scènes littéraires, à la fois monarchique avec M. de Chateaubriand, libérale avec Mme de Staël, théocratique avec M. de Bonald, féodale avec M. de Montlosier, sacerdotale avec M. de Maistre, classique avec Casimir Delavigne et Soumet, historique avec M.
Quelques personnes se souviennent peut-être avec quelle chaleur je développai le grand caractère de Caton et l’éloquence de ses harangues en faveur des lois du gouvernement établi, et contre l’audace de l’usurpation du parjure César. […] C’est un triste et pauvre sujet que la révolte d’une petite peuplade américaine et sauvage, punie dans les montagnes du Chili de ses vaillants efforts pour reconquérir son indépendance : il fallait que l’auteur, dans le conseil inquisitorial de Philippe II, qu’il servit, et dans les cabinets commerçants de Londres où il séjourna, se fût bien vicié l’âme aux leçons de l’injustice envers l’Amérique pour armer des troupes contre les dernières victimes ralliées par le ressentiment des barbaries de Fernand Cortès et de Pizarre ; car ne les imputons pas à l’invincible et généreuse Espagne : de graves exemples nous ont appris qu’il est absurde de noircir les nations des crimes de leurs gouvernements et de leurs généraux ambitieux. […] Ni les actions ni les discours de l’homme sauvage, ou récemment en société, ne seront pareils à ceux de l’homme policé : ces différences entre les individus existent entre les races humaines par la suite des temps, et entre les nations par l’empire dei gouvernements établis. […] « À ce vil prix furent vendus la personne de Camoëns, et l’honneur de Piedro Baretto. » Ce fut en 1569, après seize ans d’absence et de calamités, que Camoëns revint de Mozambique à Lisbonne, où régnaient deux fléaux, la peste, et le gouvernement insensé du jeune don Sébastien.
Né en 1601 au Havre, dont son père était gouverneur, Scudéry, d’une famille noble originaire de Naples, voyagea longtemps, puis entra au régiment des gardes, obtint le gouvernement de Notre-Dame à Marseille et mourut académicien. […] Le gouvernement daigne fixer un moment son attention sur lui, et s’occupe des moyens de faire élever un monument digne des chefs-d’œuvre des hommes de génie qui vous ont fait l’hommage de leurs veilles. […] Pénétrés de la plus vive reconnaissance pour les bontés dont vous daignez nous honorer, nous osons vous en demander la continuation sur la nouvelle scène que nous allons occuper. » Pendant la période de 1689 à 1770, la Comédie-Française eut à supporter quelques vicissitudes, malgré la protection dont elle était l’objet de la part du gouvernement royal.
., elle est entrée dans la cité et le gouvernement de la cité et a comme noyé en elle la race supérieure ; et c’en a été fait de la cité conquérante, civilisante, artistique, ascendante, de la cité honorant l’humanité et la conduisant vers des destinées brillantes. […] Les démocraties tendront naturellement à l’instauration du suffrage politique des femmes ; elles s’accommoderaient même très bien du suffrage politique des femmes seules, d’être gouvernées par les femmes, et ce genre de gouvernement leur serait vraiment très bon, leur assurerait très bien le genre de bonheur et de bien-être social qui a leurs préférences. — Ceci encore que les femmes, plus même que les hommes, ont besoin de moralité, ont besoin que le faible soit tenu pour sacré et le fort tenu pour suspect, et que le fort soit suspect à lui-même, bridé de scrupules, entravé et étouffé de conscience, hésitant sur son droit et rougissant de sa force même. […] Il reconnaît, avec raison, l’artiste, l’écrivain de race, par exemple, à ce qu’il sait « trouver la fin », s’arrêter juste où il faut, avec précision, sûreté et grâce (ce que Nietzsche lui-même sait rarement faire) : « Les maîtres de première qualité se reconnaissent en cela, que, pour ce qui est grand, comme pour ce qui est petit, ils savent trouver la fin d’une façon parfaite, que ce soit la fin d’une mélodie ou d’une pensée, que ce soit le cinquième acte d’une tragédie ou d’un acte de gouvernement. […] Elle acceptait d’être serve de n’importe qui ; elle acceptait de ne plus tirer de son sein un gouvernement de sa race et de sa tradition ; elle cessait d’être aristocrate et productrice d’aristocratie. […] Mais il collabore et, certes, activement, au gouvernement aristocratique, en ce qu’il lui obéit et avec ardeur, avec élan et avec passion.
Ils sont graves alors, ils sont sérieusement émus, (et en même temps, par une délicieuse, par une désarmante ironie (sur eux-mêmes), par un amusant retour sur soi-même ils appellent en effet cela, souriants de connivence, ou sérieux apparemment, être (un peu) émus.) ils sortent, non sans peine, des raisonnements serrés, des raisonnements invincibles, (alors tu vois ben), des raisonnements victorieux, des raisonnements généreux, des raisonnements sévères, des raisonnements éloquents sur le gouvernement des peuples, des raisonnements logiques, en tenant la rampe, des raisonnements prodigieux. […] Les gouvernements réactionnaires ayant pris soin de ne pas fiche par terre la colonne de Juillet, la concurrence est tombée. […] Cette sorte d’impudence et de gouvernement et de hauteur dans l’aisance. […] Une domination temporelle d’un parti intellectuel qui sans doute n’a point les têtes et les cœurs, qui n’y tient point, (mais) qui a (toutes) les chaires, qui a les honneurs, qui a l’argent, qui fait les mariages, comme les (anciens) jésuites, et comme les (anciens) rabbins, qui a les charges, qui a le gouvernement temporel, toutes les puissances temporelles.
La lutte contre un homme de génie qui connaît le monde et les hommes, le cœur humain, la nature de la société, l’action et la réaction des ressorts opposés qui la composent, la force de l’intérêt, la pente des esprits, la violence des passions, les vices des différents gouvernements, influence des plus petites causes, et les contre-coups des moindres effets dans une grande machine, est une lutte périlleuse, comme M. […] Quant à l’article des gouvernements, il y aurait bien de la folie à parler mal de celui d’un pays où l’on se propose de passer le reste de sa vie ; sans compter que je suis bon Français, nullement frondeur, et que la nature de l’ouvrage ne comporte que des textes généraux, connue Monarchie, Oligarchie, Aristocratie, Démocratie, etc., textes sur lesquels on peut prêcher à sa fantaisie, et cela, sans offenser ni se compromettre. […] — Je crois que quinze cents roubles me suffiront. — Je vous en donnerai trois mille. — Secondement, Votre Majesté m’accordera une bagatelle qui tire tout son prix d’avoir été à son usage. — J’y consens, mais dites-moi quelle est la bagatelle que vous désirez. » Je lui répondis : « Votre tasse et votre soucoupe. — Non, cela se casserait et vous en auriez du chagrin ; je penserai à autre chose. — Troisièmement, de m’accorder un de vos officiers qui me reconduise et me remette sain et sauf dans mon foyer, ou plutôt à La Haye où je passerai trois mois pour le service de Votre Majesté. — Cela sera fait. — Quatrièmement, de recourir à Votre Majesté en cas que je vinsse à être ruiné par les opérations du gouvernement, ou par quelque autre accident. » Elle me répondit à cet article : « Mon ami (ce sont ses mots), comptez sur moi, vous me trouverez en toute occasion, en tout temps. » Tu penses bien que cette bonté me fit pleurer à chaudes larmes, et elle presque aussi. […] Le comte de Munich a publié : Ébauche pour donner une idée de la forme du gouvernement de l’empire de Russie, Copenhague, 1774, in-12.
L’anonyme, qui paraît avoir connu depuis longtemps Delille, s’attache, en ennemi intime, à flétrir toute sa vie ; il fait d’ailleurs de la publication de la Pitié un crime d’État, et le dénonce au Gouvernement consulaire.
Ce qu’ils veulent conserver et ce qu’ils voudraient consolider dans une Alsace-Lorraine autonome, c’est ce qui existait sous le Second Empire français et ce que l’Allemagne avait maintenu par conservatisme politique : à savoir ce qu’on appelle en termes vulgaires le gouvernement des curés.
La pratique ne les gêne ni ne les guide ; un gouvernement et une Église officielle sont là pour les décharger du soin de mener la nation ; on subit les deux puissances comme on subit le bedeau et le sergent de ville, avec patience et railleries ; on ne les regarde qu’à la façon d’un spectacle.
Les gouvernements policés les poursuivent, les mœurs du pays ne les déshonorent pas.
Vainement fit-il notifier au cardinal secrétaire d’État l’arrivée du roi et de la reine d’Angleterre ; on n’était plus au temps de Clément XI, et le sage Clément XIV, assis alors sur le siège de saint Pierre, ne voulait pas exposer le gouvernement romain à des difficultés graves pour l’inutile et dangereux plaisir de protester contre les arrêts de l’histoire.
« Chaque jour, ou plutôt chaque nuit, c’étaient des arrestations arbitraires, selon l’usage de ce gouvernement qui n’en était pas un.
Dans le temps que dominent ces deux dates affreuses, Waterloo et Sedan, où la France diminuée, meurtrie, dépourvue de gloire militaire, était en proie à des révolutions stériles, soumise à des gouvernements instables et médiocres.
Mais il en est qui s’attaquent aux abus indestructibles : ceux-là ont gardé toutes leurs pointes ; ils font partie de cette morale éternelle qui tient les sociétés en défiance et les gouvernements en haleine.
Cela viendra, soyez-en sûrs — le jour où les inquiétudes extérieures seront tant soit peu calmées, le jour aussi où le gouvernement, la presse, le public relativement éclairé ne trembleront plus d’angoisse devant le premier Peyramont venu.
L’idole n’avait point en lui recouvert et absorbé l’homme : de là son gouvernement énergique et sa sagesse relative.
* * * — Un gouvernement serait éternel à la condition d’offrir, tous les jours, au peuple un feu d’artifice et à la bourgeoisie un procès scandaleux.
Vraiment, pour aller dans la société, le gouvernement devrait bien acheter une muselière à son ministre des Beaux-Arts.
De ce sentiment de désespérée impuissance, du mépris qu’il éprouve pour les pygmées qui le terrassent, naît en lui une immense haine de ses semblables, de la société, de la nation à laquelle il appartient, de la forme de gouvernement sous laquelle il végète.
Il semble que chez une nation libre, dans un gouvernement qui ne défend ni de penser ni d’écrire ce qu’on veut, la licence des mœurs devroit être extrême dans les livres.
Puis c’est le massacre de Jaffa et le sacrifice des pestiférés ; la scène quasi grotesque où Bonaparte bafouille devant les Anciens et les Cinq-Cents et crie qu’on le poignarde afin d’avoir un prétexte pour faire entrer ses grenadiers ; la lettre de Kléber, général en chef de l’armée d’Egypte, accusant son prédécesseur près de lui-même devenu le gouvernement. — Ces pages suffisent sans doute pour justifier leurs deux volumes présents des Mémoires de Bourrienne ; on les peut consulter avec fruit pour l’époque, et sous les réserves déjà faites nous devons convenir qu’un éditeur a bien fait de les reprendre. — Les additions et pièces justificatives, par contre, se montrent aujourd’hui d’un attrait médiocre.
Le gouvernement le favorisait sous main ; M. de Fontanes était le lien caché entre le trône nouveau et l’antique autel.
Ou bien encore faut-il croire que ni Molière ni Racine ne pouvaient s’accommoder d’une philosophie qui tarissait la poésie dans ses sources ; Bossuet et Bourdaloue d’un système qui non seulement rompait l’ancien accord de la foi et de la raison, mais les isolait l’une de l’autre, chacune en son domaine, et, finalement, qui transférait de la première à la seconde le gouvernement des choses du monde et de la vie ? […] « Lorsque la vertu cesse dans le gouvernement populaire, l’ambition entre dans les cœurs qui peuvent la recevoir et l’avarice entre dans tous. […] Car, l’interprétation n’a peut-être pas l’avantage, comme le croyait Laboulaye, de « rajeunir Montesquieu » — elle l’envieillirait plutôt, — mais elle peut servir à le justifier, entre autres critiques, de celles que l’on adresse à sa théorie des « principes » des trois gouvernements. S’il fait de la vertu le principe des gouvernements démocratiques, et de l’honneur celui des monarchiques, ce n’est pas qu’un démocrate ne puisse aimer l’honneur, ou que la vertu soit exilée nécessairement des monarchies, c’est tout simplement que l’honneur, c’est-à-dire le sentiment de la dignité personnelle, était, en son, temps, le principal ressort de la noblesse française, et la vertu, c’est-à-dire l’amour des institutions politiques de l’Angleterre, le principe effectif de la puissance britannique. […] Toutes ces considérations de droit public et de jurisprudence, toutes ces matières de politique et d’économie, la théorie des gouvernements comme celle du change, ou l’interprétation des lois civiles comme celle des lois pénales, enfouies jusque-là dans les livres savants et spéciaux des Cujas ou des Barthole, des Grotius ou des Puffendorf, des Domat ou des Pithou, l’Esprit des lois, pour la première fois, les faisait sortir de l’enceinte étroite des écoles, de l’ombre des bibliothèques, et, les mettant à la portée de tous, accroissait ainsi le domaine de la littérature de toute une vaste province de celui de l’érudition.
Le gouvernement prêtait un brick, et M. […] Et puis il y a une chose qui m’a été prouvée jusqu’à l’évidence, c’est que la plus grande partie des écrivains actuels visent à se faire un avenir dans la politique ou dans le gouvernement.
Puis il a été, en 1849, le maître du gouvernement ; il a calmé l’émeute, il a parlé noblement à l’Europe, au monde. […] Gouvernement, forme sociale, tout semble remis en question.
… Bref, on conçoit qu’il s’agit, ici, d’une entreprise d’affichage sans précédents, à responsabilité illimitée, au matériel infini : le Gouvernement pourrait même la garantir, pour la première fois de sa vie. […] Grave, appuyé par le concours d’un gouvernement éclairé, commencera ses importantes expériences. […] Les jeunes gens du pays latin publiaient peu de journaux littéraires ; ils avaient d’autres ambitions et c’est dans quelques-unes des feuilles éphémères, mais toujours renaissantes que fondaient de hardis étudiants en droit peu inquiets de l’amende certaine et de la prison possible, que se révélèrent pour la première fois les hommes qui depuis ont été le gouvernement de la République.