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1555. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

L’action était finie, et les Anglais continuaient de canonner. […] Ne pouvant à loisir tout embrasser, nous finissons, pour donner une idée des grandes perspectives qui s’y ouvrent fréquemment, par une citation sur l’avenir du monde, que la bienveillance de l’auteur nous a permis de détacher.

1556. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Si l’on essaye d’énumérer la quantité d’hommes honnêtes, recommandables par le talent, l’étude et des vertus de citoyen, que 89 avait fait sortir du niveau, qui avaient traversé avec honneur et courage les temps les plus difficiles, que la Terreur même n’avait pas brisés, que le Directoire avait trouvés intègres, modérés et prêts à tous les bons emplois ; si l’on examine la plupart de ces hommes tombant bientôt un à un, et capitulant, après plus ou moins de résistance, devant le despote, acceptant de lui des titres ridicules auxquels ils finissent par croire, et des dotations de toutes sortes qui n’étaient qu’une corruption fastueusement déguisée, on comprendra le côté que j’indique, et qui n’est que trop incontestable. […] Roland a fini, comme Valazé, comme Condorcet : est-ce donc de ce seul mot rapetissant qu’il convenait de payer sa digne mémoire ? 

1557. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

Ses études finies, il entra chez un procureur, M.  […] « Ou plutôt ce monument existe, mais par fragments ; et, comme un esprit unique et substantiel est empreint en tous ces fragments épars, le lecteur attentif, qui lit Diderot comme il convient, avec sympathie, amour et admiration, recompose aisément ce qui est jeté dans un désordre apparent, reconstruit ce qui est inachevé, et finit par embrasser d’un coup d’œil l’œuvre du grand homme, par saisir tous les traits de cette figure forte, bienveillante et hardie, colorée par le sourire, abstraite par le front, aux vastes tempes, au cœur chaud, la plus allemande de toutes nos têtes, et dans laquelle il entre du Gœthe, du Kant et du Schiller tout ensemble. » 89.

1558. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

. — Lorsque seul, dans le silence, demi-couché dans un fauteuil, je me laisse aller à la rêverie, et que, par l’effacement des sensations ordinaires, la fantasmagorie interne devient intense, si le sommeil approche, mes images précises finissent par provoquer des hallucinations véritables. […] Il croit une minute, puis il cesse de croire, puis recommence à croire, puis cesse encore de croire ; chacun des actes de foi finit par un démenti, et chacun des élans de sympathie aboutit à un avortement ; cela fait une série de croyances enrayées et d’émotions atténuées : on se dit tour à tour : « Pauvre femme, comme elle est malheureuse ! 

1559. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Mais il finit par rétablir une troisième fois la concorde de la paix en Italie. […] Elle vécut près d’un siècle, et finit dans l’indigence.

1560. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Publiquement attaché à Port-Royal417, il finit par se sentir moins agréable au roi. […] Ainsi la tragédie de Racine finit presque toujours mal : seul un miracle mythologique autorise le dénouement heureux d’Iphiyénie ; et, si Mithridate se termine bien, c’est par un miracle psychologique, qui n’est pas la meilleure partie de la tragédie.

1561. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Un peu d’argent qui lui arrive de sa famille, des travaux de librairie, des traductions le sauvent, le font vivoter, pendant qu’il compose et fait imprimer son confus et indigeste Essai sur les Révolutions : c’est alors, et pour cet ouvrage qu’il complète son instruction ; il lit les historiens de l’antiquité ; surtout il se nourrit de Rousseau, de Montesquieu, de Voltaire : il a encore l’esprit du siècle qui finit. […] À cette date la vie littéraire de Chateaubriand est finie : sa vie politique va commencer647.

1562. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

J’admire en toute ferveur néo-parnassienne la Pagode, qui fut jadis l’œuf d’un gros volume à finir, Mendès, à finir !

1563. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

(L’auteur des Exilées pousse un soupir lamentable et l’intermède finit.) […] Je finis, Monsieur et cher Confrère, en vous priant d’agréer l’hommage de mes meilleures sympathies.

1564. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Il y a une époque précise où elle commence et où elle finit, et l’objet peut en être clairement déterminé. […] Je sais bien que, dans les langues à inversion, la raison finit le plus souvent par trouver son compte.

1565. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Mais je me lasse bientôt de cette complaisance, qui, si je n’y prends garde, va me dégoûter de toute vertu demandant un effort, et je finis par la trouver moins conforme à ma nature, bien qu’elle en chatouille toutes les faiblesses, que l’autorité et la discipline qui me règlent et me châtient. […] On voulait en finir avec le Que sais-je ?

1566. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

31 mai … Alors Gavarni nous entretient de son dégoût et de son détachement des choses réalisées : « Je ne fais une chose qu’à cause de ses difficultés, et que parce qu’elle n’est pas facile à faire : ainsi mon jardin, quand il sera fini, j’en ferai volontiers cadeau à quelqu’un. […] 25 décembre Gavarni est en train de tripoter des eaux-fortes avec Bracquemond, d’essayer à la pointe sur le cuivre une série de célébrités, parmi lesquelles il nous fait voir un Balzac d’un admirable travail… La journée finie, nous allons, tous les quatre, dîner dans un bistingo, à la porte d’Auteuil.

1567. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Il y a des moments où l’on aimerait en finir, et où l’on appelle presque la cruelle certitude. […] … Oui, quoi qu’on dise, je crois que mon talent a grandi dans le malheur, dans le chagrin… Et oui, mon frère et moi, avons mené, les premiers, un mouvement littéraire qui emportera tout, un mouvement, qui sera peut-être aussi grand que le mouvement romantique… et si je vis encore quelques années, et que des milieux bas, des sujets canailles, je puisse monter aux réalités distinguées, c’est alors que le vieux jeu sera enterré, et que ni ni, ce sera fini du conventionnel, de l’imbécile conventionnel.

1568. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Shakespeare a exprimé avec une mélancolie profonde cette analogie finale de la réalité et du rêve, de la nature et de l’art, de la vie et de l’illusion universelle : « Nos divertissements sont maintenant finis. […] Les faits nous ont montré qu’au physique et au moral ils le sont souvent. » D’après M. de Quatrefages, quoiqu’elle soit forcément et constamment troublée, l’hérédité, si l’on embrasse tous les phénomènes qui marquent chez les individus une tendance mathématique, finit « par réaliser dans l’ensemble de chaque espèce le résultat qu’elle ne peut réaliser chez les individus isolés ».

1569. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Renan a commencé par nier le Dieu des chrétiens, il finit par nier le Dieu des déistes, et, à sa place, il met la science. […] Vous comprenez bien que je ne voudrais pas me réempétrer dans toutes ces affreuses bouillies allemandes dont je suis sorti, — et la France avec moi, — la France, qui a pétillé deux jours pour ces impiétés savamment sottes, mais qui a fini par les trouver ce qu’elles sont : impuissantes et ennuyeuses.

1570. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Mais les purs artistes savent où s’arrête le mouvement d’amour d’une âme qui voit ; ils savent où commence le métier d’auteur et où finit la poésie sentie et vécue, et ils ne franchissent pas la limite. […] Voyez-le, quand il veut exprimer le double caractère et comme la double personnalité d’un de ces Flamands qui avaient étudié en Italie, d’un de ces romanistes, comme on disait, qui allaient apprendre la peinture à Rome, à Florence, à Venise, et puis, de retour au pays natal, ressaisis par le génie si profond et si particulier de la race, finissaient par triompher de leurs maîtres latins, et par plier leur éducation méridionale aux rêves d’un idéal qui n’avait pas changé.

1571. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »

A l’aspect de cette poursuite opiniâtre, on finit, il est vrai, par compatir à l’angoisse du poète, et par démêler sous ses efforts ce je ne sais quoi d’ineffable auquel il aspire.

1572. (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »

On demandera particulièrement au xive et au xve  siècles tout ce qui se rapporte à la grande querelle des nominalistes et des réalistes, par laquelle a commencé et par laquelle a fini la scolastique.

1573. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479

Or, sans les femmes, la société ne peut être ni agréable ni piquante ; et les femmes privées d’esprit, ou de cette grâce de conversation qui suppose l’éducation la plus distinguée, gâtent la société au lieu de l’embellir ; elles y introduisent une sorte de niaiserie dans les discours et de médisance de coterie, une insipide gaieté qui doit finir par éloigner tous les hommes vraiment supérieurs, et réduirait les réunions brillantes de Paris aux jeunes gens qui n’ont rien à faire et aux jeunes femmes qui n’ont rien à dire.

1574. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »

L’ancien régime finit en idylle, dans la persuasion où est toute cette société, que rien ne résiste plus à la raison : la diffusion des lumières est accomplie ; le règne de la vérité et de la justice va venir.

1575. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »

» Et, si j’ai bien compris, il finit par se faire à lui-même cette réponse ou à peu près : « Si la vie a un sens, elle a celui que lui donnent les honnêtes gens et les braves gens, quels que soient, d’ailleurs, l’espèce et le degré de leur culture. » Seulement il a l’air de songer tout le temps : « Peut-être bien que la vie n’a pas de sens du tout. » Et c’est pourquoi son livre est triste, aussi triste, en vérité, que la Course à la mort.

1576. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231

Maintenant que le conteur a fini de rire, on peut causer.

1577. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207

La réflexion personnelle, la lucidité d’esprit, l’indépendance du jugement sont des hôtes mal accueillis dans ces séances qui finissent généralement dans la plus horrible confusion.

1578. (1890) L’avenir de la science « Sommaire »

Le temps des sectes est fini.

1579. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIX. Progression croissante d’enthousiasme et d’exaltation. »

A la veille de voir finir le monde, on regardait comme inutile tout ce qui ne sert qu’à continuer le monde.

1580. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Les grâces parurent encore sous les empereurs, mais elles parurent seules, car la majesté des paroles se perdit avec la liberté. » L’auteur rapporte les paroles de Cassius à Brutus avant les ides de mars : « Ces paroles, madame, sont les dernières que prononça la république avant de rendre l’âme… C’était le caractère de l’esprit de Rome, citait la langue naturelle de la majesté. » L’auteur finit par des observations sur les monuments qui restent de la conversation et des mœurs privées des Romains ; il exprime ses regrets sur leur rareté.

1581. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »

Les appétitions et les sensations se distribuent régulièrement selon leurs rapports de fait, si bien que, pour notre conscience, des centres divers se forment dont l’un finit par s’appeler moi, et les autres vous, lui, etc.

1582. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

La Mothe, après avoir passé toute sa vie à faire des vers, finit par les décrier.

1583. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre neuvième. »

L’avare rarement finit ses jours sans pleurs.

1584. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Toujours l’opinion a fini par gouverner ; mais autrefois elle avait une puissance lente et séculaire, à présent elle est rapide et presque instantanée : elle se forme quelquefois comme un orage ; et le pilote qui conduit le navire a souvent à peine le temps d’observer à l’horizon le point noir qui doit enfanter la tempête.

1585. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre II. Mme Le Normand »

Sainte-Beuve, ce critique si délicat et si fin, dit-elle, qu’un jour on finira par le trouver évaporé dans sa délicatesse et dans sa finesse : alors les plus fins seront attrapés !

1586. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

Enfin elle se fond tellement en son mari, ce modèle des femmes qui aiment le leur, qu’elle finit par dire notre esprit, du sien, comme la servante du vieux célibataire, dans Collin d’Harleville, dit notre maison.

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