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1044. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251

Elle a le talent facile, abondant, et cette simplicité coulante qui charme le bourgeois chez Rousseau ; mais l’esprit, l’esprit qu’avait Mme de Staël toujours, Mme de Girardin quelquefois, elle ne l’a jamais.

1045. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

Et nous ne pouvons retenir ces graves et tristes paroles en présence de livres que, chaque jour, le hasard de la publicité nous apporte… Tous romans, ou à peu près, qui font trembler de l’inanité de leur fond et de l’imitation facile de leur forme !

1046. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

Faibles et lâches envers leurs bienfaiteurs, ces mêmes hommes sont fiers et ardents avec leurs ennemis ; leur reconnaissance est glacée, leur haine est implacable. » Par le peu que j’ai cité, il est facile de connaître le ton et le mérite de Julien, dans ses éloges ; on doit les estimer par certaines vérités de détail, et des idées philosophiques qui sont de tous les pays et de tous les temps : mais il faut en convenir, le fond intéresse peu.

1047. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Le panégyrique du roi est fondé sur les faits qui se sont passés depuis 1744 jusqu’en 1748 ; et cette époque, comme on sait, fut celle de nos victoires ; ce qu’il n’est pas inutile de remarquer, c’est que l’auteur se cacha pour louer son prince, comme l’envie se cache pour calomnier ; mais les grands peintres n’ont pas besoin de mettre leurs noms à leurs tableaux ; celui-ci fut reconnu à son coloris facile et brillant, à certains traits qui peignent les nations et les hommes, et surtout au caractère de philosophie et d’humanité répandu dans tout le cours de l’ouvrage.

1048. (1894) Critique de combat

J’ai négligé d’admirer les chercheurs de brutalités faciles ou de saletés lucratives. […] je ne prétends pas que ces analyses subtiles et compliquées soient d’une lecture facile et aimable. […] » La vérité, c’est que les démonstrations ne sont pas faciles à suivre pour quiconque ne sait pas les mathématiques. […] La question est facile à élucider : il s’agit de faits, non d’opinions. […] Faguet serait-il trop simpliste pour saisir ce double mouvement si facile à constater ?

1049. (1896) Écrivains étrangers. Première série

La véracité, par exemple, ne nous apparaît comme une vertu que parce qu’elle est plus facile à pratiquer que le mensonge. […] Il n’y a jamais eu un poète dont il fût-plus facile de rire. […] Suivant eux, le passé est plus facile à bien connaître que le présent. […] Plus tard, à la vérité, le travail lui était devenu un peu plus facile. […] Mais peu à peu, l’on s’aperçoit que cette impression est due, somme toute, à des moyens faciles, et a vite fait de s’atténuer.

1050. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Point d’idée qui ne soit également commune, à la portée des ignorants comme des beaux esprits, facile à concevoir, plus facile à vérifier, générale ou universelle. […] C’est exactement le contraire qu’il fallait dire ; et, sans doute, je le répète, on n’avait pas la réponse de Bossuet sous les yeux, mais il était si facile de n’en pas supposer le contenu ! […] Mais l’intention polémique, et par suite aussi l’intention doctrinale, est sinon mieux marquée, du moins plus facile à saisir dans ce second sermon. […] Il y en a qui forment jusqu’à des chapitres entiers, comme celui qu’il a intitulé : Moyen facile de remonter à la source de la religion, et d’en trouver la vérité dans son principe. […] On aura certainement remarqué ce que Bossuet en disait lui-même : « qu’il attendait que les histoires en fussent éclaircies » ; et une fois éclaircies, j’ai tâché de montrer qu’il lui aurait été facile de les envelopper dans son Discours.

1051. (1864) Le roman contemporain

Il nous serait facile de pousser plus loin cette histoire de la grandeur et de la décadence des romans qu’on pourrait appeler les éphémères de la littérature. […] N’était-il pas facile de prévoir qu’on entrerait ainsi dans un déplorable tournoi littéraire duquel tous les combattants sortiraient meurtris ? […] La plupart des lecteurs aux mœurs faciles, qui ont lu la Fanny de M.  […] Il est facile de deviner l’effet que produit cette calomnie sur l’esprit de la jeune fille romanesque, défiante et déjà prévenue. […] Dès les premières lignes du livre, il m’a été facile de voir que mes inquiétudes étaient justifiées, et que M. 

1052. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

elles ne sont que trop faciles à exciter, trop difficiles à contenir ; et les gouvernements qui ont assez d’art et d’habileté pour leur opposer un frein puissant, sont ceux dont l’existence est la plus ferme et la plus durable, par la raison que les corps physiques qui éprouvent le moins de secousses et de troubles dans leur organisation, sont ceux qui vivent le plus longtemps. […] Racine, né avec un talent si heureux, si facile, si prématuré ; Racine, qui avait fait tous ses chefs-d’œuvre, à l’exception d’Esther et d’Athalie, à l’âge de trente-sept ans, tandis que Voltaire, à cet âge, ne comptait encore d’autre succès que celui d’Œdipe ; Racine mettait deux ans à composer une tragédie, et Voltaire se vante d’en faire une en vingt-deux jours ! […] Voltaire ne s’est pas cru assez fort pour corriger son siècle ; il a jugé qu’il était plus facile et plus sûr de le flatter. […] Les voltairiens ont répondu à la comédie de Palissot, comme les molinistes aux lettres de Pascal, en l’accusant d’avoir falsifié les passages, altéré la doctrine des casuistes philosophes : rien ne serait plus facile que de vérifier si l’auteur a fidèlement extrait leurs principes. […] Biais voici bien une bien autre fête : le flatteur manque de mémoire ; les juges, plus éclairés que ceux d’Athènes, deviennent tout à coup des badauds très faciles à se laisser surprendre.

1053. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Et le don Juan de Molière a fait des petits : le don Juan de Byron, celui de Mozart, celui de Musset, tous dons Juans qui ne sont guère plus faciles à définir que leur père. […] Mais cela n’est pas très facile ; nous n’y pourrons prétendre que dans un monde meilleur, après un large bain de Léthé. […] Mme Weber paraît et, adoucissant sa voix tragique, souhaite la bienvenue à tout ce petit monde en lui récitant de jolis vers faciles de M.  […] Il est toujours très facile, quand on n’est pas malade, de suivre certaines lois de la bonne nature. […] Les empêchements dont ils nous parlent sont de ceux qu’il est facile de lever.

1054. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Et, premièrement, c’est presque facile. […] Il importe de comprendre ; et ce n’est jamais si facile : comment faire, si nous avons l’esprit tout alarmé ? […] Il était facile de présenter l’hypothèse, non sur les originaux, mais sur des moulages, et de laisser les originaux tels qu’ils furent exhumés. […] Au surplus, dit le préfacier, l’ouvrage est imparfait : le temps était mesuré ; les circonstances n’étaient pas faciles. […] … Si l’on objecte à Émile Ollivier que c’était là trop de susceptibilité, la réponse lui est facile : la France a le droit d’être susceptible.

1055. (1923) Paul Valéry

Il n’a jamais admis ni compris le vers libre, qui n’est pas nécessairement un vers facile, mais qui donne l’illusion de la facilité. […] Imaginant que les plus grands hommes sont ceux qui meurent sans avouer, Valéry ajoute : « L’induction était si facile que j’en voyais la formation à chaque instant » Il suffisait d’imaginer les grands hommes ordinaires purs de leur première erreur. » Trop facile, je crois. […] Vous tirez de vous-même assez de sympathie, d’intelligence, pour animer la main, pour la comprendre dans son mouvement, pour y voir une réalité vivante qui va, croyez-vous, remuer et faire des gestes pourvus d’un sens, faciles à interpréter. […] Dans l’Ame et la Danse, Valéry fait dire à Eryximaque : « La raison, quelquefois, me semble être la faculté de notre âme de ne rien comprendre à notre corps. » La Jeune Parque figure un effort poétique pour écarter cette raison, cette facile intelligibilité qui nous empêche de comprendre le corps, de poser frais et nu le problème du corps. — Psychologique en un sens tout à fait opposé à celui que le théâtre, le roman, le langage courant donnent à ce mot lorsqu’ils en font l’épithète d’« analyse ».

1056. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Mais, au temps même de Platon, la victoire ne pouvait être aussi facile. […] On a souvent commis cette iniquité de soumettre les grands hommes du passé à la mesure du présent, et il a été facile de les convaincre d’erreur et de faiblesse. […] Tout le reste n’est qu’un facile développement de ces féconds principes ; et l’homme intelligent et libre, s’il a tout à craindre encore des abus de sa liberté, peut se reposer avec une sécurité imperturbable sur la bonté, la justice et la puissance de Dieu.

1057. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

L’endroit le plus faible est encore la correspondance rhythmique ; maintes fautes d’accentuation (faciles à corriger, peut-être) : « c’est moi … » pour « ICH bin’s … » des notes ajoutées et des notes retranchées à la partition ; des membres de phrases, même des mots, malheureusement coupés. […] Zola ne se résigne point à recréer les seules notions sensibles : il prend pour sujets des événements psychiques, et pour personnages des hommes supérieurs : il peuple ainsi de fantômes des œuvres qui pourraient être fort belles s’il les bornait à la description des couleurs et des gestes ; s’il variait, aussi, la musique trop régulière, et un peu facile, de ses phrases. […] J’excepterais les magnifiques poèmes en vers et quelques poèmes en prose d’Edgar Poe, inventeur, dans ses nouvelles, d’une sorte « le mélodrame psychologique assez facile : présentant, par exemple, une obsession, sans l’analyse des motifs, qui la défantastiseraient, mais la rendraient naturelle et vivante.

1058. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

L’attention consciente, en réalisant ainsi une partie des conditions nécessaires à la perception, rend la perception plus facile. […] Il est facile de voir combien ces distinctions sont artificielles. […] L’habitude, par la répétition, le fortifiera, augmentera même la cohésion des représentations de feu et de brûlure, le passage facile d’un mode de vibration cérébrale à l’autre.

1059. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Il ne doit point faire écrire des phrases de ce calibre, facile à reconnaître, en parlant de la Reine Élisabeth : « Cette marquise de Rambouillet qui avait pour ruelle l’alcôve impériale, cette femme savante ayant pour canif le glaive et le globe pour serre-papier, régnant non sur des cuisines, mais sur un empire, dirigeant non un ménage, mais une société, et donnant des ordres non pas à Martine, mais à tout un peuple. […] XIII Un des attributs du génie, mais du génie absolu comme l’avait Shakespeare, est la variété dans les chefs-d’œuvre, et c’est aussi l’embarras qu’ils causent, quand il s’agit d’établir entre eux non une préférence de sentiment, toujours facile, mais une hiérarchie de raison. […] Quant à l’idée même, quant à la racine même du sujet, si Shakespeare l’a prise aux mains secondaires qui l’avaient, avant lui, exploitée, Balzac l’a prise à Shakespeare, ce qui était un peu moins facile, s’il l’a prise pourtant, s’il ne s’est pas plutôt rencontré avec Shakespeare, dans ce sujet humain, fécond et éternel comme la famille et l’humanité.

1060. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »

Et comme des mouvements faciles sont ceux qui se préparent les uns les autres, nous finissons par trouver une aisance supérieure aux mouvements qui se faisaient prévoir, aux attitudes présentes où sont indiquées et comme préformées les attitudes à venir. […] Mais c’est cette égalité qui nous paraît contestable : il est facile d’expliquer, en effet, comment une sensation d’intensité lumineuse peut être dite à égale distance de deux autres. […] D’autre part, il nous serait facile d’assigner à chacune d’elles sa place dans la série.

1061. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Né dans le Midi, venu à Paris dans les premières années du siècle, et disciple studieux, ardent, de l’école républicaine et philosophique, de Garat, Ginguené, Chénier, il présente avec le jeune et facile rival qui, pour coup d’essai, le détrôna, des contrastes frappants, et dont tous n’étaient pas à son désavantage. […] Il y en a qui lui reprocheront d’avoir trop médit du fond actuel de la langue, de s’être trop méfié de ses ressources, d’avoir fait trop facile part à une dure nécessité de décadence.

1062. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384

Cela prouve que les enfants ont le sentiment du beau, et que par les œuvres de Dieu il est facile de leur inspirer la foi et l’amour. […] — « Maurice, tu me l’apprendras ; ce serait bien facile avec une Flore.

1063. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Dur aux idées plus qu’aux personnes, il ne croit pas plus licite d’être facile aux dépens de la vérité que libéral avec l’argent d’autrui. […] Nous avons vu l’histoire sous d’autres formes également goûtées, tantôt comme une ingénieuse et facile reproduction des chroniques140, tantôt comme une discussion approfondie et sévère des témoignages, où le récit n’est qu’un exposé lumineux des preuves ; tantôt avec les grâces d’un poème et les infidélités d’un roman141.

1064. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

Peut-être avait-il des doutes sur les qualités d’éternité de ses œuvres et crût-il avoir trouvé un moyen facile d’être immortel. […] non — car Nietzsche a des maîtres qu’il est facile de connaître et qu’on peut lui préférer, depuis Aristippe jusqu’à Voltaire, depuis Machiavel jusqu’à Hobbes et La Rochefoucauld.

1065. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Tous les chapitres sont écrits dans une langue facile, sans détails techniques, pour être lus et compris aisément et donner de l’œuvre Wagnérienne une idée claire, simple. […] Si nous considérons chez maints modernes compositeurs allemands, le désordre sans bornes, le gâchis des formes, par lesquelles si souvent ils nous gâtent la joie de beaucoup de beautés isolées, nous désirerions bien voir ces pelotes enchevêtrées mises en ordre par cette forme italienne fixe ; et en effet, si elle est, avec tous ses sentiments et sensations, entièrement coordonnée et saisie d’un ferme trait en une claire et convenante mélodie, l’instantanée et simple compréhension de toute une passion sera de beaucoup plus facile, que lorsque, par mille petits commentaires, par telle ou telle autre, nuance d’harmonie, par le timbre de tel instrument ou de tel autre elle aura été cachée et à la fin tout à fait subtilisée.

1066. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Après et malgré toutes mes objections, il m’est très facile de reconnaître l’intérêt du livre de M.  […] Mais il est plus facile de blâmer que d’expliquer et de comprendre.

1067. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

Personne, parmi les plus heureux d’une époque où les réputations étaient faciles, parce que l’amour des lettres, maintenant éteint, jetait sa dernière flamme, ne fut moins discuté et plus aisément accepté que Villemain. […] Depuis quarante ans, il est une de ses plus vieilles et de ses plus tranquilles compotes, et c’est un spectacle curieux offert par le temps, un spectacle triste ou gai, comme vous voudrez le prendre, mais curieux, que cette gloire facile, indiscutée, faite tout de suite et conservée à un homme qui n’a en lui pourtant, pour tout talent, que les feuilles du dictionnaire et une espèce d’art dans la manière de les tourner !

1068. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Le fatalisme, dont il fait à présent une profession si ouverte, est certainement la plus triste et la plus humiliante de toutes les erreurs de notre esprit, car c’est son aveuglement par le fait et non plus l’éblouissement par l’idée ; et ce n’est pas seulement une erreur absolue, c’est aussi une erreur facile, qui ne coûte pas plus à celui qui l’exprime qu’à celui qui l’accepte, et qui, descendue d’une tête qui pense, va, par le chemin le plus court, se mettre à la portée du premier venu. […] … De preuve facile à justifier ou invincible à repousser, il n’y en a donc pas à ce livre qui nous fait l’effet de je ne sais quel immense mirage, éclairé d’une lumière qui semble la vie de l’histoire, mais qui ne semble l’être que parce qu’elle passe devant nos yeux, comme un tourbillon !

1069. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Ernest Feydeau » pp. 106-143

Souple, facile et abondant, le talent de M.  […] Autrement, il serait trop facile de toucher avec des sentiments maternels !

1070. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Encore ici il est facile de voir que l’école expérimentale confond les conditions des phénomènes avec leurs causes. […] Toute lutte a cessé, et la volonté, heureuse d’un empire facile, gouverne presque sans y penser, et fait des prodiges avec un abandon plein de grâce.

1071. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

La subtilité en tout genre la choque et lui est antipathique ; et dernièrement, à propos des écrits fort vantés d’une femme d’esprit, mais alambiquée, mais subtile et étrangement mystique, elle se refusait à comprendre qu’il fallût être aussi parfaite pour bien vivre et bien mourir : « L’un, disait-elle, est facile à faire avec un bon cœur et de la droiture, l’autre avec la résignation et la confiance. » La princesse Mathilde passe régulièrement une moitié de l’année à Paris, et l’autre moitié à la campagne, au château de Saint-Gratien.

1072. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68

Je ne cherche à jeter de la défaveur sur personne, mais un jour chacun de ceux qui ont eu part aux événements devra rendre compte au gouvernement de sa conduite ; la mienne sera facile à connaître : le général Menou fut nommé par vous notre général en chef9 ; il avait votre estime, il eut votre confiance ; devais-je lui refuser la mienne ?

1073. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — I » pp. 219-230

Mais que le tour de ces moindres billets est facile, rapide, agréable, d’une galanterie naturelle, d’une familiarité qui se joue aisément sous le respect !

1074. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

Hommes, soyons ouverts à tous les sentiments d’humanité, de communication facile et libre, et, s’il se peut, fraternelle : nation, gardons intègre le nerf des nations.

1075. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

« Nous ne pousserons pas plus loin cette critique fastidieuse et facile ; ce n’est même qu’à regret que nous l’avons entreprise.

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