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688. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Parce qu’elle a cru trouver dans la Profession de foi du vicaire savoyard un fondement inébranlable à ses espérances de progrès, c’est pour cela qu’au lendemain de la Terreur, Mme de Staël a écrit tout un livre, pour y prouver « que la raison et la philosophie acquéraient toujours de nouvelles forces à travers les malheurs sans nombre de l’espèce humaine ». […] Sur les champs de bataille de l’Europe, vingt ans durant, il s’était fait un mélange de races comme on n’en avait point vu se brasser depuis des siècles, et une espèce de communauté européenne s’était en quelque sorte cimentée dans le sang. […] Mais s’il y a des familles d’esprits, s’il y a des genres, des espèces dans ces genres, des rangs dans ces espèces, nos impressions ne sont donc plus rien en critique, ni même nos jugements ? […] La Recherche de l’absolu ; Le Père Goriot ; Le Cousin Pons] ; — qu’il s’est même laissé plus d’une fois entraîner à pousser plus loin qu’il n’était nécessaire ; — et à traiter pour elle-même. — Sa grande ambition a été de décrire et de classer des « Espèces sociales » ; — considérées comme analogues aux « Espèces zoologiques » ; — et, comme celles-ci, pouvant se changer les unes aux autres ; — ce qui est, ainsi qu’on l’a fait justement observer [Cf.  […] Darwin, — l’Origine des espèces, 1858, dont le retentissement est considérable dans le monde entier. — On le traduit aussitôt [Mlle Clémence Royer] en français ; — et Flourens le réfute pitoyablement. — Mais les études d’histoire naturelle en reçoivent une extraordinaire impulsion ; — et par elles les idées « naturalistes » en critique et en art, — semblent avoir reçu un accroissement d’autorité. — En France comme en Angleterre, et comme en Allemagne, — le livre de Darwin substitue « la science biologique » à « la science mathématique » comme type de la science.

689. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Lesquels représentent le plus riche, le plus solide échantillon de l’espèce humaine ? […] Ils méconnaissent, semble-t-il, une troisième loi, celle des variétés, des espèces sociales, disait Balzac. « Il a donc existé », écrivait-il dans la préface générale de la Comédie humaine, « il existera de tout temps des espèces sociales, comme il y a des espèces zoologiques. » Ces espèces ont leurs types mal réussis et leurs types réussis. […] Il a donc existé, il existe donc de tout temps, des espèces sociales, comme il y a des espèces zoologiques. […] Elle n’offre aucune espèce de sens.

690. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXX » pp. 126-128

Les chefs de collége, à leur exemple, sont plutôt des administrateurs, des espèces de préfets qui font plus ou moins exactement leur devoir, mais tout cela sans que le sang circule et que le cœur s’en mêle.

691. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

Les divers on dit littéraires et politiques, les propos courants sur les personnes et les choses sont devenus depuis quelque temps matière à des publications légères, périodiques, qui, sous cette forme nouvelle, ont assez réussi pour qu’on s’en occupe en passant et qu’on en relève l’espèce d’influence commençante.

692. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guérin, Maurice de (1810-1839) »

L’auteur suppose qu’un être de cette race intermédiaire à l’homme et aux puissantes espèces animales, un centaure vieilli, raconte à un mortel curieux, à Mélampe, qui cherche la sagesse, et qui est venu l’interroger sur la vie des Centaures, les secrets de sa jeunesse et les impressions de vague bonheur et d’enivrement dans ses courses effrénées et vagabondes.

693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 163-165

En général, les Productions de cette espece, que nous devons à M.

694. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 90-93

Dans un autre Ouvrage, qui est aussi une espece de Rhétorique, publiée en 1666, cet Auteur donne cet avis à la fin de sa Préface : Ceux qui auront besoin de quelques Discours, Harangues, Lettres, Complimens, &c, pourront s'adresser à moi ; je loge dans la Place Dauphine, à la Renommée, deuxieme appartement.

695. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 162-165

La derniere des Productions connues de cet Auteur, est une espece de Comédie en trois actes & en prose, avec des Ariettes, intitulée Henri IV ou la Bataille d'Ivry, qui, à la faveur du Héros que tout le monde chérit, & de la Musique de M.

696. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Amédée Van Loo  » pp. 139-140

Est-ce que tous ces êtres bizarres là n’ont pas bien la physionomie de leur espèce capripède [?]

697. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. DE VIGNY (Servitude et Grandeur militaires.) » pp. 52-90

1835 Autrefois dans les temps antiques, ou même en tout temps, à un certain état de société commençante, la poésie, loin d’être une espèce de rêverie singulière et de noble maladie, comme on le voit dans les sociétés avancées, a été une faculté humaine, générale, populaire, aussi peu individuelle que possible, une œuvre sentie par tous, chantée par tous, inventée par quelques-uns sans doute, mais inspirée d’abord et bien vite possédée et remaniée par la masse de la tribu, de la nation. […] L’espèce de lenteur difficultueuse, qu’on peut remarquer dans l’auteur, tient plutôt même à ce procédé scrupuleux et à la qualité de l’exécution qu’à l’enfantement de l’idée ; car chez lui la conception est de longtemps préexistante ; la composition, l’ordonnance se dessine d’abord, et il réserve en portefeuille bien des plans tout tracés d’ouvrages et de poëmes, pour le détail desquels le temps avare devra souvent manquer. […] Il écrivit, en rentrant chez lui, le détail de ses impressions et une espèce de psychologie personnelle comme on dirait aujourd’hui. […] Chatterton est un ouvrage émouvant, mais pointilleux, vaniteux, douloureux ; de la souffrance au lieu de passion ; cela sent des pieds jusqu’à la tête le rhumatisme littéraire… » J’ai aussi entendu nommer très-spirituellement cette maladie d’espèce nouvelle dont sont atteints de jeunes talents, la chlorose littéraire.

698. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Il me semblait que les blés croissaient à mesure que j’avançais ; j’aperçus des plantes d’une autre espèce, et au troisième jour je vis des forêts où il croissait des chênes66. […] C’est une espèce de mulâtre aux cheveux rudes et noirs, portant la barbe. […] Quoique mon état me donne une espèce d’aisance, il s’en faut beaucoup que je puisse rien réserver pour l’avenir. […] Cet abrégé de sa traversée est une espèce de circulaire que Bernardin de Saint-Pierre adressait à ses amis d’Europe, sans y faire de variantes.

699. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Mais tel qu’il est, du reste, ce petit livre inachevé de Balzac est une véritable fortune pour tous les esprits — littéraires ou du monde — qui recherchent cette espèce de littérature dans laquelle on retrouve, sous des formes piquantes, les raffinements des excessives civilisations. […] Cependant, la Divine Comédie, le Paradis perdu, et Goetz de Berlichingen, avaient été écrits dans la langue qui les avait vus naître, tandis que Balzac, en ses Contes, espèce de Josué littéraire, a fait reculer le soleil de la langue de trois siècles. […] La Fontaine, Molière, Voltaire, Beaumarchais, ne sont pas, comme on a l’air de le croire, les seuls descendants de cette espèce de Magna parens de l’esprit français et de sa littérature. […] C’est dans l’art un hardi garçon, une espèce de roi des Ribauds (pour parler Moyen Âge), ce qui est toujours une royauté, en en attendant une autre meilleure, que nous désirons lui voir conquérir.

700. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VI. L’effort intellectuel »

Les éléments intellectuels sont-ils de même espèce et entretiennent-ils entre eux les mêmes rapports ? […] Pour simplifier l’étude, nous examinerons les diverses espèces de travail intellectuel séparément, en allant du plus facile, qui est reproduction, au plus difficile, qui est production ou invention. […] Le schéma est quelque chose de malaisé à définir, mais dont chacun de nous a le sentiment, et dont on comprendra la nature si l’on compare entre elles les diverses espèces de mémoires, surtout les mémoires techniques ou professionnelles. […] Nous avons une tendance à jouer extérieurement nos pensées, et la conscience que nous avons de ce jeu s’accomplissant fait retour, par une espèce de ricochet, à la pensée elle-même.

701. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — II » pp. 261-274

Marle, de nos jours, a su rendre presque ridicule cette espèce de réforme qui, dans une certaine mesure, avait reçu l’approbation de plus d’un grammairien philosophe au xviiie  siècle et même au xvie . […] Rousseau, s’autorisant de l’exemple donné par ce singulier ecclésiastique, nous dit : « Un célèbre auteur de ce siècle, dont les livres sont pleins de grands projets et de petites vues, avait fait vœu, comme tous les prêtres de sa communion, de n’avoir point de femme en propre ; mais se trouvant plus scrupuleux que les autres sur l’adultère, on dit qu’il prit le parti d’avoir de jolies servantes, avec lesquelles il réparait de son mieux l’outrage qu’il avait fait à son espèce par ce téméraire engagement.

702. (1874) Premiers lundis. Tome II « Hippolyte Fortoul. Grandeur de la vie privée. »

Arrivé de l’idée humanitaire à l’idée domestique par une sorte de réaction intérieure, il a été d’abord un peu outré comme on l’est dans toute espèce de réaction. […] Steven n’est plus qu’une espèce d’allégorie représentant l’héroïsme de la vie privée, qui se dresse de toute sa hauteur ; et Charles XII, stupéfait, n’a que raison, lorsqu’il lui dit (un peu tard) : « J’admire la complaisance avec laquelle je vous écoute. » Sans cette scène malencontreuse, Steven restait jusqu’au bout un excellent roman.

703. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

Les peuples libres ont un esprit de propriété pour tous les genres de gloire qui illustrent leur patrie ; et ce sentiment doit inspirer une admiration qui exclut toute espèce de critique. […] Il ne dit pas un mot qui n’atteste son mépris pour l’espèce humaine, et pense plus souvent encore à se tuer qu’à punir ; noble idée du poète d’avoir représenté l’homme vertueux ne pouvant supporter la vie, quand la scélératesse l’environne, et portant dans son sein le trouble d’un criminel, alors que la douleur lui commande une juste vengeance.

704. (1861) Cours familier de littérature. XI « Atlas Dufour, publié par Armand Le Chevalier. » pp. 489-512

Comptez les Grecs de la côte, les juifs de Samarie, ceux de Jérusalem, les Mutualis, amis ou ennemis de tous leurs voisins ; les Ansériés, tribu nomade, se glissant entre les groupes plus enracinés dans ces rochers, les Bédouins du désert, insaisissables par leur éternelle mobilité, les Arméniens, ces Génevois de l’Orient, tisseurs de tapis, brodeurs de soie, changeurs d’espèces monnayées, banque vivante de tout l’Orient, peuple qui s’enrichit d’industrie honnête, parce que l’industrie est travail, et que le travail règle et conserve les mœurs ; peuple plus épris d’ordre que de liberté, qui ne trouble jamais l’État par ses turbulences, comme les Grecs de Stamboul, qui n’intrigue point avec l’Europe et qui ne demande à l’empire ottoman que la liberté de son christianisme et la sécurité de son commerce. […] Quels sont les deux ou trois grands hommes qui ont signalé leur existence dans ces régions, par ces hautes vertus ou par ces exécrables crimes qui font vénérer à jamais ou détester les prodiges de bien ou les monstruosités de mal qui honorent ou déshonorent notre espèce ?

705. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « II  L’esprit scientifique et la méthode de l’histoire littéraire »

Disons-nous bien que toutes les opérations, qui pour la science des laboratoires sont réelles, ne peuvent être dans l’histoire littéraire que métaphoriques ou idéales, que l’analyse du génie poétique n’a rien de commun que le nom avec l’analyse du sucre, et se passe tout entière dans la tête qui la fait, que l’identification du genre littéraire qui se maintient par imitation, avec l’espèce vivante qui se perpétue par génération, est purement verbale, et qu’enfin tout ce qui est méthode dans les sciences de la nature, si on le transporte dans notre domaine, devient système. […] Chaque fait est unique en son espèce, non par accident, mais par essence : c’est ce qui fait la différence du texte littéraire et du document d’archives.

706. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108

La volonté d’un homme est seulement accessible ou surtout accessible à une espèce particulière de motifs. […] Nous pouvons distinguer ici, comme nous l’avons fait précédemment, à propos de l’intelligence et de la sensibilité, deux espèces d’individualisme.

707. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

On reproche souvent à certaines doctrines sociales de ne se préoccuper que des intérêts matériels, de supposer qu’il n’y a pour l’homme qu’une espèce de travail et qu’une espèce de nourriture et de concevoir pour tout idéal une vie commode.

708. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IV. La littérature et le milieu psycho-physiologique » pp. 126-137

Mais il n’est pas seul de son espèce. […] C’est, d’un côté, Charles VI, un fou couronné, avec son entourage fertile en modes bizarres, en mascarades macabres, en équipées, en désordres, en violences de toute espèce.

709. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Avertissement sur la seconde édition. » pp. 23-54

Au sujet de M. de Voltaire, en particulier, combien de fois ne nous sommes-nous pas dit, avec une espece de dépit : Ecce iterum Crispinus ? […] Non contens de s’être épuisés en injustices, en sarcasmes, en dérisions de toute espece contre les meilleurs Auteurs & tous ceux qui leur ont déplu ; au lieu de nous faire une guerre loyale & directe, ils ont sourdement employé contre nous les cabales, les intrigues, les manœuvres les plus avilissantes.

710. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »

Quelle est cette analogie d’Hercule et de Jésus qui frappait les Pères de l’Église, qui indignait Sorel, mais édifiait Du Perron, et qui fait d’Alcide une espèce de miroir matériel de Christ ? […] Dans quelles profondeurs se préparent ces espèces d’âmes ?

711. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276

Aussi trouvons-nous des esprits qui ne paroissent presque point de la même espece, quand nous venons à refléchir sur le génie des peuples qui sont assez differens les uns des autres, pour qu’on puisse remarquer cette difference dans le corsage et dans le teint. […] Les tigres, les singes, les chameaux, les élephans et plusieurs espece d’oiseaux ne multiplient point dans nos regions.

712. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

— entre le petit doigt et le pouce des peuples, et il dépense de vraies facultés scientifiques — de l’aveu des savants eux-mêmes — à faire la preuve approximative de sa thèse, engendrée d’Helvétius ; car Helvétius plaçait aussi la supériorité de l’homme sur les autres espèces dans la conformation de sa main. […] « C’est à ce mouvement qu’on dut en partie la victoire… » Maintenant, qu’il déclame tant qu’il voudra contre la guerre et s’enniaise de philosophie moderne, l’homme qui a écrit cette espèce de strophe, cette phrase presque plastique, ce tableau d’un si rapide mouvement et d’une si héroïque couleur, est, avant de se donner pour un Lavater de la main, un peintre militaire indestructible qui va se trouver partout : — il n’y a qu’un moment dans l’idéal, tout à l’heure dans la réalité.

713. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

C’est une espèce de Minotaure littéraire qui a son labyrinthe de difficultés, de chicanes, d’interminables discussions. […] La Revue de Paris était comme le vestibule de la Revue des Deux Mondes, une espèce de salle d’attente où les postulants à la Revue des Deux Mondes faisaient leurs premiers exercices.

714. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Charmant et détestable sorcier, espèce de Circé à sa façon qui changeait les hommes en bêtes, pour peu qu’ils missent le bout des lèvres dans la coupe de ses écrits, Voltaire, sur cette question de la Ligue comme sur tant d’autres questions d’histoire, a perverti le sens public pour un temps qu’on peut prévoir, mais qu’il est impossible de mesurer. […] Après la conversion d’Henri IV, l’insolence royaliste seule put regarder la Ligue comme vaincue, et ce vers si comiquement gascon sur un héros gascon : Il confondit Mayenne, et la Ligue, et l’Ibère, car la Ligue avait obtenu ce qu’elle avait voulu, un roi catholique, et Henri IV avait été obligé de communier, à son sacre, sous les deux espèces ; mais plus tard, de fait, oui, elle fut vaincue, et, sinon elle, qui n’existait plus, au moins cette nation qu’elle avait si grandement et si vaillamment représentée !

715. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

J’ai dit assez que le comte de Gasparin était protestant, mais je ne saurais dire, et peut-être, lui, n’aurait-il pas pu dire non plus, à quelle espèce de protestantisme il appartenait ; car il y a plusieurs espèces de protestantisme.

716. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Celui-là n’est point une déviation de la faculté religieuse, il en est l’exaltation, mais l’exaltation dirigée, l’enthousiasme ardent et profond, et cependant gouverné ; cette espèce d’enthousiasme qui a le regard clair au lieu de l’avoir ébloui et qui, multipliant pour la première fois son intensité par sa durée, ne défaille jamais parce qu’il se retrempe dans l’inextinguible flamme de l’Unité comme à la source vive de la lumière. […] C’était une intelligence recueillie, une espèce de sensitive de la pensée qui fleurissait pudiquement dans la solitude, la méditation et le mystère, et qui se rétractait avec trouble et presque honteusement sous le doigt si souvent familier, maladroit ou brutal, de la publicité.

717. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

bien lointaine, les vers faux m’infligent une espèce de choc tout à fait désagréable. […] C’est une espèce de sous-Courteline, ou de simple vaudevilliste. […] Dans l’ordre esthétique et intellectuel, c’est non seulement un maître, mais une espèce de saint. […] Barrès n’était certes pas de la première espèce : alors pourquoi cette absurde et inutile xénophobie littéraire ? […] Dans cette préface, où il conclut très sagement pour ce qui le concerne en l’espèce, M. 

718. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « V » pp. 19-21

Sextus Tarquin, espèce de don Juan romain-étrusque.

719. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIV » pp. 141-143

Cette Ève est une quakeresse, une espèce de Judith qui veut tuer un ennemi et un persécuteur de sa secte, mais qui s’attendrit.

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