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4219. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

On sent très bien que dans ces sortes d’ouvrages, on donne toujours un peu plus à l’appareil et à une espèce de pompe, qu’à l’exacte vérité.

4220. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « APPENDICE. — M. DE VIGNY, page 67. » pp. -542

Pourtant la franchise courageuse de mademoiselle de La Fayette donna à Richelieu quelque crainte d’un rapprochement entre le roi et la reine ; et, après la retraite de cette noble fille, il résolut, pour plus de sûreté, de remplir la place vacante par une créature de son choix.

4221. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »

Sans doute, en le lisant, il est bien vrai qu’on sent naître en soi une idée de nécessité qui subjugue ; dans l’entraînement du récit on a peine à concevoir que les événements aient pu tourner d’une autre façon, et à leur imaginer un cours plus vraisemblable, ou même des catastrophes mieux motivées ; la nature humaine, ce semble, voulait que les choses se passassent dans cet ordre, que les partis se succédassent dans cette génération ; étant donnée chaque crise nouvelle, on dirait qu’on en déduit presque irrésistiblement la suivante, et qu’on procède à chaque instant par voie de conclusion, du présent à l’avenir : non pas, au moins, que dans sa manière purement narrative ; M. 

4222. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »

Il convient aux hommes qui ont crédit et valeur dans la Compagnie de mettre fin une fois pour toutes à ces sottes prétentions, et de ne pas laisser interrompre cette série de choix graves et glorieux, qui d’abord donnent du lustre à l’Académie, et qui bientôt pourront lui assurer sur notre littérature une influence réelle, active et salutaire.

4223. (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »

Il n’y a nulle crainte et nul péril à continuer 89 par ce côté intelligent et pacifique, en y ajoutant tout ce qu’une expérience éclairée a pu donner depuis.

4224. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Guy de Maupassant »

Je ne vous les donne pas pour très neufs  ni lui non plus, je pense… C’est beaucoup de tristesse et de férocité à la fois.

4225. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »

Il y donna un grand festin, durant lequel Salomé exécuta une de ces danses de caractère qu’on ne considère pas en Syrie comme messéantes à une personne distinguée.

4226. (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »

Nous donnons cette sorte de schéma à titre d’éclaircissement, sans aucun développement et sans citations.

4227. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »

Rien ne le troublerait dans sa profonde et austère contemplation ; ni le passage bruyant des événements publics, car il se les assimilerait et en ferait entrer la signification dans son œuvre ; ni le voisinage accidentel de quelque grande douleur privée, car l’habitude de penser donne la facilité de consoler ; ni même la commotion intérieure de ses propres souffrances personnelles, car à travers ce qui se déchire en nous on entrevoit Dieu, et, quand il aurait pleuré, il méditerait.

4228. (1767) Salon de 1767 « De la manière » pp. 336-339

Les mouvements souples, gracieux, délicats qu’il donnait aux membres, écartaient l’animal des actions simples, réelles, de la nature, auxquelles il substituait des attitudes de convention, qu’il entendait mieux que personne au monde.

4229. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »

Mais il a surpris le trouble du jeune Antonin ; il lui fait avouer tranquillement qu’il est amoureux de sa femme, reçoit l’aveu du jeune homme, lui donne l’absolution, le retient dans sa maison quand il voulait fuir, lui trace un portrait à faire peur de celle qu’il adore, l’exhorte à faire de son amour un sacrifice à la patrie vaincue ; et, comme preuve suprême de confiance, il lui remet la clef du coffre-fort où il a déposé les papiers qui renferment le secret de son invention. […] Comme le dit madame Guichard, qui revient épanouie de joie : « Le Code est un bon garçon. » S’il ne permet pas toujours à ceux qui ont fait des enfants de les reconnaître, en revanche, il donne le droit à ceux qui n’en ont pas de reconnaître les enfants des autres.

4230. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Heine fut, entre tous les poètes, un analyste de lui-même ; il se divisa, s’examina et sous ses yeux perçants, moqueurs et tristes, se donna carrière dans tous les sens. […] Le détachement avec lequel il donne à son éditeur, dans des lettres d’affaires, le bulletin de ses décès partiels, est surprenant et admirable.

4231. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — I »

Ces petits enfants à genoux, qui prient Dieu pour leur aïeule, donnent des coups de pinceau à la Delille : … par degrés s’affaisse la lumière, L’ombre joyeuse danse autour du noir foyer.

4232. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »

Le soldat anglais à qui on eût adressé de pareilles phrases d’éloquence, ou s’en serait moqué, ou aurait cru qu’on lui avait donné un comédien extravagant pour général.

4233. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187

Il faut donner de l’amusement à l’esprit pour être lu par des hommes isolés entre eux, et dont l’ambition ne peut rien faire ni rien attendre de la pensée.

4234. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Deuxième cours des études d’une Université » pp. 489-494

Malgré les maux infinis que les opinions religieuses ont faits à l’humanité, malgré les inconvénients d’un système qui met la confiance des peuples entre les mains du prêtre, toujours rival dangereux du souverain, qui donne un supérieur au chef de la société et qui institue des lois plus respectables et plus saintes que les siennes ; elle est persuadée que la somme des petits biens journaliers que la croyance produit dans tous les États compense la somme des maux occasionnés entre les citoyens par les sectes et entre les nations par l’intolérance, espèce de fureur maniaque à laquelle il n’y a point de remède81.

4235. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Greuze » pp. 234-241

Oubliant pour un moment ses petites compositions qui me fourniront des choses agréables à lui dire, j’en viens tout de suite à son tableau de la Piété filiale, qu’on intitulerait mieux : De la récompense de la bonne éducation donnée.

4236. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 40, si le pouvoir de la peinture sur les hommes est plus grand que le pouvoir de la poësie » pp. 393-405

Un discours méthodique d’une heure, quelqu’attention que nous voulussions y donner, ne nous le feroit pas entendre aussi-bien que nous le concevons, pour ainsi dire, sur un coup d’oeil.

4237. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247

Qu’on se représente chacun des acteurs du choeur, faisant les gestes et prenant les attitudes convenables à ce qu’il vouloit exprimer actuellement, et propres encore au caractere particulier qu’on lui avoit donné.

4238. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

Toutefois le vénérable prisonnier ne fut-il pas sur le point de se laisser éblouir aussi par cette terrible fascination à qui il fut donné d’exercer jusqu’au dernier moment une si grande et si funeste influence ?

4239. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hebel »

À notre sens, il n’y a que le mot à mot de la traduction interlinéaire qui donne l’idée juste de l’œuvre poétique qu’on veut faire juger à ceux-là qui ne savent pas la langue dans laquelle cette œuvre a été pensée.

4240. (1874) Premiers lundis. Tome I « Diderot : Mémoires, correspondance et ouvrages inédits — II »

Cette belle raisonneuse de madame Legendre y prêtait assez ; c’était la sœur de mademoiselle Voland, prudente, sérieuse, réfléchie, de réputation sévère, ne méritant pas mal le sobriquet d’Uranie qu’on lui avait donné.

4241. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »

Le poète méditait de donner à un nouveau recueil le titre d’Élévation, qui, par une mystérieuse ressemblance des mots, impliquait l’idée d’un office divin.

4242. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47

Nous ne sommes plus au temps où Malherbe ne se donnait d’autre importance que celle d’un bon joueur de quilles.

4243. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

Que si elles avaient le défaut de faire de l’amour un délire de l’imagination, elles eurent aussi le mérite d’élever les esprits et les âmes au-dessus de l’amour d’instinct, et de préparer cet amour du cœur, ce doux accord des sympathies morales si fécond en délices inconnues à l’incontinence grossière, cet amour qui donne tant d’heureuses années à la vie humaine, appelée seulement à d’heureux moments par l’amour d’instinct.

4244. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 23-38

Content de ses douceurs, errant parmi les bois, Il regarde à ses pieds les favoris des Rois ; Il lit au front de ceux qu’un vain luxe environne, Que la Fortune vend ce qu’on croit qu’elle donne.

4245. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18

Ne craignez pas qu’il s’avise de dire au pauvre diable gagé, Mon ami, pose-toi toi-même, fais ce que tu voudras ; il aime bien mieux lui donner quelque attitude singulière que de lui en laisser prendre une simple et naturelle.

4246. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »

Dans un temps d’indulgence prostituée, où le mépris lui-même s’est fait bon enfant, c’est une locution commode et déjà vulgaire qu’on ne doit point, en parlant gravement de son livre, donner de l’importance à un homme qui par lui-même n’en a pas.

4247. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »

Entre lui et Sancho, il n’y a plus d’âme commune, — il n’y a plus ce lien sympathique, qui donnait, dans Cervantes, un charme si attendrissant à l’entrain pittoresque de leur Odyssée !

4248. (1824) Épître aux muses sur les romantiques

Il faut voir de quel air Despréaux est traité : Ce rimeur, se traînant dans l’ornière d’Horace, Prétendait à son tour régenter le Parnasse, Aux lois du sens commun soumettre l’art des vers ; Limiter le génie et lui donner des fers.

4249. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « EUPHORION ou DE L’INJURE DES TEMPS. » pp. 445-455

Meineke pour la première fois en 1823 ; il donne aujourd’hui l’ouvrage refondu et plus complet.

4250. (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »

Heine est au fond poète et poète de son pays, nous donne un vif regret de ne pouvoir l’apprécier dignement par ce côté.

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