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778. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

  Non seulement la plupart des princes vivent comme nous (et s’ils gardent autour d’eux quelque reste de cérémonial, c’est par nécessité ou par devoir, et les pompes mystérieuses de la cour de Louis XIV leur seraient à tous insupportables), mais ils sentent comme nous, ils ont toutes nos maladies morales.

779. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les snobs » pp. 95-102

Lorsque la jeune cour délaissa le vieux Corneille pour l’auteur d’Andromaque et de Bajazet, il y eut, n’en doutez point, les snobs de Racine.

780. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Addisson, et Pope. » pp. 17-27

Il représente son ennemi caché, entouré de ridicules beaux-esprits qui lui font habituellement leur cour, qui répétent à l’envi chacune de ses maximes, & qui vont partout rapporter, comme un bon mot, une sottise qu’il leur a débitée avec emphase.

781. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre quatrième. »

Les mouches de cour chassées : Les mouchards sont pendus, etc.

782. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265

Le respect et l’attention que la cour d’un roi de Perse témoigne pour son maître, doivent être exprimez par des demonstrations qui ne conviennent pas à l’attention de la suite d’un consul romain pour son magistrat.

783. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Jean-Jacques Rousseau »

Enfin il y a la portée des vrais brouteurs de thym, la portée des artistes, comme George Sand, à laquelle il faut en ajouter une autre tardivement arrivée, tardivement aperçue, mais charmante, celle des philologues comme Renan, laquelle commence à dresser de si jolies oreilles en faisant sa cour à l’Aurore.

784. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Nous avons vu jusqu’à présent, que dès qu’un homme en place, roi ou prince, cardinal ou évêque, général d’armée ou ministre, enfin quiconque, ou avait fait ou avait dû faire de grandes choses, était mort, tout aussitôt un orateur sacré, nommé par la famille, s’emparait de ce grand homme, et après avoir choisi un texte, fait un exorde ou trivial ou touchant, sur la vanité des grandeurs de ce monde, divisé le mérite du mort en deux ou trois points, et chacun des trois points en quatre ; après avoir parlé longuement de la généalogie, en disant qu’il n’en parlerait pas, faisait ensuite le détail des grandes qualités que le mort avait eues ou qu’il devait avoir, mêlait à ces qualités des réflexions ou fines ou profondes, ou élevées ou communes, sur les vertus, sur les vices, sur la cour, sur la guerre, et finissait enfin par assurer que celui qu’on louait, avait été un très grand homme dans ce monde, et serait probablement un très grand saint dans l’autre.

785. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »

Il alla souvent à la cour de Hiéron, roi de Syracuse, et sans doute aussi à celle de ses fils, souverains moins puissants de villes fondées par eux.

786. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

N’avait-il pas la papesse Jeanne, la cour pontificale des Borgia ? […] Suivez-le chez le bon Évandre, dans la cour du roi de Laurente, et chez les Rutules, vous admirerez la profusion de ces détails de mœurs, répandus avec autant de goût que de sage économie. […] La cour de Rome n’est point l’église, et la politique ultramontaine n’est point la religion ; le pape, successeur des apôtres et chef de l’église, et le pape, souverain temporel, sont deux hommes tout différents. […] Non seulement il n’y a point là-dessus de reproche à faire à l’auteur, mais (ajoute plus bas son défenseur) traitera-t-on de satire ce que dit Voltaire de la corruption de la cour de Rome ? […] « Le lys, né dans les champs, lui semble en un beau jour « Plus richement vêtu que les rois dans leur cour.

787. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Il traversa la cour, pas gymnastique. […] La cour de l’infirmerie était carrée, vide, sauf les deux abreuvoirs, pareils aux auges de la cour d’honneur. […] Enfin ils arrivèrent à la grande cour. […] Agnès, elle, laissait traîner un manteau de cour, filé de lumière, brodé d’étoiles. […] La cour de Rome, consultée, n’osa point accorder son autorisation.

788. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Il y a deux cents ans, une « fête à la cour », c’était, dans le palais de Versailles, un ballet mythologique du genre « pompeux », où le roi, les seigneurs et les grandes dames jouaient leur rôle. Aujourd’hui, une fête à la cour, ce n’est qu’une garden-party dans le petit parc bourgeois de l’Élysée. […] Un matin, à dix heures et demie, elle a été prise des premières douleurs ; une heure après, elle était accouchée et, à une heure et demie, elle redescendait dans la cour comme si de rien n’était. […] … c’est la cour d’assises. […] La cour d’assises ?

789. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

La foule s’est à la longue habituée à considérer Molière choyé des grands, accueilli à la cour et dînant à la table du roi, où vraisemblablement, malgré les anecdotes et les tableaux, il n’a jamais dîné. […] Ce fut le 24 octobre 1658 que Molière et ses camarades eurent l’honneur de paraître devant Louis XIV et devant la Cour. […] Louis XIV est charmé ; il applaudit, et la cour fait de même. […] Toujours est-il que l’âme haute de Molière était aussi lasse que le bilieux et superbe Saint-Simon, ou que le vigoureux La Bruyère, des intrigues et des bassesses de la cour. « Vous me félicitez du Tartuffe, disait-il à ses amis, que direz-vous donc quand vous aurez entendu mon Homme de cour ? 

790. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Et le roi et le prince, pas pris, de se mêler aux groupes de rhumatisants, d’ataxiques, de bacillaires, de grands et petits hystériques, de cardiaques, d’épileptiques, sans oublier les vénériens : blennorhagiques et autres blessés de l’amour (la cour est pleine !) […] Et roi, page et prince, nous regagnons la « cour ». […] La Cour d’assises particulièrement imposante, d’un imposant qui irait jusqu’au lugubre, n’était la majesté de la Loi toujours belle et harmonieuse, là impliquée dans toute sa puissance. […] Celle-ci s’ouvrit sur une cour (vraisemblablement la cour de récréation), sous la poussée d’un homme d’une trentaine d’années, au visage barré d’une forte moustache et encadré d’énormes favoris. […] La cour de récréation était assez semblable aux cours de nos écoles.

791. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

son bras se fût appesanti sur nos ennemis, les eût réduit en poudre, & la cour de Varsovie ne s’amuseroit pas à donner des fêtes & des bals. […] Pourquoi celui-ci est-il de préférence à la cour, pourquoi se voit-il appelé chez tous les grands ? […] Or, je vous demande, sans vouloir faire ma cour aux auteurs, & sans mendier leurs suffrages, s’ils ne remplissent pas les vœux du public. […] Mais ils sont comme la cour de Rome, dit celui qui les accusoit, on ne les a jamais vu se retracter. […] S’il parle de la cour, autre embarras.

792. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Toute l’Angleterre apparente, la cour du roi, les châteaux des nobles, les palais des évêques, les maisons des riches, fut française, et les peuples scandinaves, dont soixante ans auparavant les rois saxons se faisaient chanter les poëmes, crurent que la nation avait oublié sa langue, et la traitèrent dans leurs lois comme si elle n’était plus leur sœur. […] Encore au quinzième siècle104 plusieurs de ces pauvres gens s’emploient à cette besogne ; le français est le langage de la cour, c’est de cette langue qu’est venue toute poésie, toute élégance ; on n’est qu’un pataud tant qu’on est inhabile à la manier. […] Il y a une cour dans chaque comté où tous les francs tenanciers, petits ou grands, se réunissent pour délibérer des affaires municipales, rendre la justice, et nommer ceux qui répartiront l’impôt. […] Peu à peu ils voient se rapprocher d’eux les simples chevaliers, leurs collègues à la cour du comté, trop pauvres pour assister avec les grands barons aux assemblées royales. […] Il y a déjà longtemps que les exactions de la cour romaine ont provoqué les réclamations publiques161 et que le haut clergé est impopulaire ; on se plaint que les plus grands bénéfices soient livrés par le pape à des étrangers qui ne résident pas ; que tel Italien inconnu en Angleterre possède à lui seul cinquante à soixante bénéfices en Angleterre ; que l’argent anglais coule à flots vers Rome, et que les clercs, n’étant plus jugés que par les clercs, se livrent à leurs vices et abusent de l’impunité.

793. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Et, à la vérité, on ne lui donne encore ni pension, ni titre à la cour ; mais le grand écuyer, M. de Bellegarde, est prié de le coucher sur l’état de sa maison. […] Mais une autre question s’élève là-dessus ; car, où pense-t-on qu’il y ait le plus d’incrédules, à la ville ou à la cour ? À la ville, répond Bayle, quoique d’ailleurs il y ait plus de corruption à la cour. La cour le mène aux rois, parmi lesquels il choisit Louis XI pour en faire « une considération particulière ». […] Ils remplissaient la ville, et la cour même en était pleine.

794. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

à deux heures sa cour sera pleine de clients, et sa table environnée de parasites ; des dignités ? […] « Sa vertu fait peur… » C’est que sa vertu n’a ni l’afféterie, ni les petites grâces, ni les petites mines d’une femme de cour. […] A la cour la plus dissolue. […] A ma cour, la sévérité marche voilée, et la clémence se montre à visage découvert. […] Sénèque n’a été ni le corrupteur de Julie, ni l’amant d’Agrippine ; son exil en Corse fut amené par une intrigue de cour.

795. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Ils en approchoient avec autant de privauté, ils en étoient aussi-bien accüeillis que les mieux huppez de la cour. […] Il est de l’essence d’une cour d’entrer avec ardeur dans tous les goûts de ses maîtres ; et celle de France épousa toujours le goût des siens avec encore plus d’affection que les autres cours. Ainsi je laisse à penser si ce fut par la faute des causes morales qu’il ne se forma point un Moliere ni un Corneille à la cour des Valois ? Terence, Plaute, Horace, Virgile et les autres bons auteurs de l’antiquité, qui ont tant contribué à former les poëtes du dix septiéme siecle, n’étoient-ils pas entre les mains des beaux esprits de la cour de François I et de Henri III.

796. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Huet, son compatriote de Caen et son ami, eût bien voulu le ramener dans le giron de l’Église ; il se flattait d’y parvenir, et espérait par là s’ouvrir un champ plus commode pour lui rendre service en cour et pour utiliser ses talents. […] Dacier, antérieurs à leur mariage, les endroits où ils aiment à se citer l’un l’autre, et à se faire en quelque sorte la cour sous le couvert des anciens110.

797. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Le prince embellissait ses jardins, y créait des accidents heureux, y fondait des monuments commémoratifs avec des inscriptions longuement méditées pour les guerriers qui lui étaient chers ; il dessinait, peignait quelquefois, s’amusait à faire des vers, à écrire des pièces de théâtre qu’on jouait devant lui, ou inspirait les motifs de leurs opéras les plus applaudis aux compositeurs de sa petite cour. […] Frédéric en rapporta toujours à son frère l’initiative et la première idée : L’honneur des événements que nous prévoyons (il parle à son point de vue d’égoïsme national) vous sera dû, mon cher frère, lui écrit-il, car c’est vous qui avez placé le premier la pierre angulaire de cet édifice ; et sans vous je n’aurais pas cru pouvoir former de tels projets, ne sachant pas bien, avant votre voyage de Pétersbourg, dans quelles dispositions cette cour se trouvait en ma faveur.

798. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Il faut voir comme le gentilhomme Voltaire reçoit l’avis de ces messieurs, les hommes d’argent ; c’est à Mme de Bernières toujours qu’il écrit (1718) : Si j’avais eu une chaise de poste, madame, je serais venu à Paris par l’envie que j’ai de vous faire ma cour, plus que par l’empressement de finir l’affaire. […] Molière, louant le peintre Mignard, son ami, et célébrant ses grands travaux du Val-de-Grâce, lui disait, ou plutôt disait à son sujet à Colbert : L’étude et la visite ont leurs talents à part ; Qui se donne à la Cour se dérobe à son art.

799. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Merlin de Thionville et la Chartreuse du Val-Saint-Pierre. »

Une muraille très élevée en masquait et en fermait l’intérieur ; une porte, une vraie porte de ville, que surmontait un pavillon sans jour sur la campagne, donnait entrée sur une cour, ou plutôt sur une place magnifique. […] La porte donnait sur un péristyle élevé de douze marches au-dessus du sol de la cour, et au-dessus s’élançait un élégant clocher renfermant l’horloge et le carillon, qui, tous les quarts d’heure, se mettait en mouvement et sonnait des hymnes. » « Telle était, pour le dehors, cette somptueuse maison… » Cela, convenons-en, est d’une parfaite et sensible vérité, d’une sobre et magnifique description ; quoique sorti d’une plume conventionnelle.

800. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

Marbeau, un grave conseiller à la Cour royale, celui même dans le cabinet duquel, bien des années auparavant, s’est consommée à l’amiable la séparation du père et de la mère d’Aurélie. […] J’appelle cela de la fausse morale ; ce conseiller à la Cour royale n’est pas de ce temps-ci ; il est dur comme un Appius Claudius, comme un Caton l’Ancien.

801. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Né à Paris en 1709, d’un père procureur au Châtelet, au sein d’une famille nombreuse où il comptait quantité de frères et de sœurs, il était de pure race bourgeoise, et il fut très à même de très bonne heure de connaître la ville, tout ce monde de robins, de présidents et de présidentes singeant la Cour, une espèce dont il s’est tant moqué. […] Personne n’a badiné avec plus de grâce et de légèreté ; il semble qu’on entend un homme de la Cour : ses plaisanteries sont du meilleur ton.

802. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Chargé en 1754 de recevoir D’Alembert à l’Académie, il trouva moyen, à propos de l’évêque de Vence qu’on remplaçait, de faire une critique des prélats de cour qui ne résidaient pas ; l’occasion était mal choisie, et l’on dit que, lorsqu’il alla ensuite à Versailles pour présenter au roi son discours, Louis XV, qui le crut esprit-fort, lui tourna le dos. […] Cet Hamilton que Gresset, dans sa jeunesse, avait beaucoup lu, et qu’il prétendait continuer, ne vécut pas toujours, tant s’en faut, à Paris ou à Saint-Germain, et les délicieux Mémoires de Grammont sont donnés comme venant de la plume d’un campagnard, de quelqu’un qui se dit rouillé par une longue interruption de commerce avec la cour.

803. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre III »

En 1751, d’Argenson écrivait sur son journal : « Rien ne les pique aujourd’hui des nouvelles de la cour ; ils ignorent le règne… La distance devient chaque jour plus grande de la capitale à la province… On ignore ici les événements les plus marqués qui nous ont le plus frappés à Paris… Les habitants de la campagne ne sont plus que de pauvres esclaves, des bêtes de trait attachées à un joug, qui marchent comme on les fouette, qui ne se soucient et ne s’embarrassent de rien, pourvu qu’ils mangent et dorment à leurs heures733. » Ils ne se plaignent pas, « ils ne songent pas même à se plaindre734 » ; leurs maux leur semblent une chose de nature, comme l’hiver ou la grêle. […]  » L’argument leur semblait décisif ; rien ne put les en faire démordre  Il se forge ainsi dans les bas-fonds de la société, à propos du pacte de famine, de la Bastille, des dépenses et des plaisirs de la cour, un roman immonde et horrible, où Louis XVI, la reine Marie-Antoinette, le comte d’Artois, Mme de Lamballe, les Polignac, les traitants, les seigneurs, les grandes dames, sont des vampires et des goules.

804. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

La bergerie s’appuie perpendiculairement à cette chambre noire et se prolonge dans la direction du carrefour, terminée par un fournil aux crevasses lierrues… La barrière à claires-voies, qui donne accès du chemin dans la cour, est chargée d’un pavé massif à son extrémité fixe, de telle sorte que le battant, facilement poussé de dehors, revient tout seul à son point de départ par l’effet du contre-poids. Dans cette cour, les auges pour abreuver le troupeau, une brouette chargée de paille ; près du mur, une meule à aiguiser, et, au-dessus, un sabot cassé, servant de gaine aux lames usées.

805. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome IXe. » pp. 138-158

La sentence prononcée fut la dégradation, et un décret impérial ordonna que trois exemplaires manuscrits de la procédure tout entière seraient déposés, l’un au Sénat, l’autre au Dépôt de la guerre, le troisième aux Archives de la Haute Cour impériale. […] Le troisième exemplaire, destiné à la Haute Cour impériale (laquelle ne fut jamais organisée), était resté aux mains de M. 

806. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Et ce ne fut pas seulement à la tribune qu’il devint désormais l’homme de la monarchie constitutionnelle ; il paraît certain que Barnave, après le retour de Varennes, accepta et entretint, d’une manière ou d’une autre, quelques liaisons avec la Cour, et qu’il donna plus ou moins directement des conseils. […] [NdA] Je renvoie à la fin de l’article pour quelques détails qui me sont venus sur ces rapports de Barnave avec la Cour.

807. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

Elle exige pour elle et sait se conserver, en dépit de sa naissance et de leurs absurdes préjugés d’ici sur la noblesse, une grande cour et des égards soutenus. […] Elle a peu de goût et encore moins de savoir, mais elle protège les artistes et les auteurs, et elle fait la cour à un petit nombre de gens pour avoir le crédit d’être utile à ses protégés.

808. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485

4º Enfin un volume que je ne mentionne que pour ne pas être incomplet, un roman historique intitulé : La Cour de Marie de Médicis, mémoires d’un cadet de Gascogne (1830). […] Bazin, les Mémoires d’un cadet de Gascogne ou la cour de Marie de Médicis, indique qu’à cette époque de 1830 il s’occupait déjà de son grand travail historique ; il en détachait par avance quelques hors-d’œuvre, quelques tableaux en marqueterie comme on les aimait alors.

809. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

On était au fort des querelles entre le Parlement et la Cour : trente ans plus tard, des différends du même genre conduisaient à la Révolution de 89. […] Des propositions lui furent faites par une cour du Nord, qu’il ne nomme point, d’entretenir une correspondance avec elle : « Cette occupation me plaît, dit-il, et me convient fort en ce qu’elle me met à portée de montrer ce qu’on sait faire. » Il dut obtenir auparavant le consentement du duc d’Orléans, de qui il dépendait encore.

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