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481. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Cours de littérature dramatique, par M. Saint-Marc Girardin. (2 vol.) Essais de littérature et de morale, par le même. (2 vol.) » pp. 7-19

J’arriverais donc, comme il aime à le faire, aux modernes du jour, aux contemporains, à nous-mêmes, et je dirais : La critique semble, au premier coup d’œil, avoir fait beaucoup de progrès, en avoir fait autant que l’art en a fait peu ; elle semble avoir gagné ce que l’autre a perdu. […] Saint-Marc Girardin a comme découvert ce Stagyre, et il lui adresse à son tour beaucoup de vérités que la politesse l’empêchait alors de dire ; place à René lui-même.

482. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »

Il y a à cette heure beaucoup de bonne destruction de faite ; toute la vieille civilisation encombrante est, grâce à nos pères, déblayée. […] Pour beaucoup de trembleurs furieux qui ont la parole en ce moment, ces réformateurs sont les ennemis publics.

483. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

— En toute humilité, il faut convenir qu’il y a beaucoup de vérité dans cette boutade. […] Il faut savoir beaucoup de choses, aux temps présents, pour en apprendre un peu aux hommes, pour en mettre quelque essence dans ses écrits.

484. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178

D’ailleurs il faudrait beaucoup de temps et l’appareil de beaucoup de faits et de raisonnements.

485. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VI. M. Roselly de Lorgues. Histoire de Christophe Colomb » pp. 140-156

Mais M. de Humboldt, qui pourrait couvrir beaucoup de sottises de son grand nom, mais qui n’en couvrira pas une injustice, prit sur lui celle-là dans des travaux qui font trembler. […] Sur les mers de son temps, beaucoup de pilotes le valaient.

486. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Beaucoup de mythologie (qui plaisait aux Athéniens, puisque c’était la leur) ; beaucoup de pittoresque ; les récits et les descriptions sont d’une couleur extraordinaire ; Euripide s’y est particulièrement appliqué. […] Rotrou a besoin de beaucoup de faits et d’événements. […] comme les pays sont prospères, avec beaucoup de misères au fond). […] On parla beaucoup de la nouvelle tragédie. […] À cause de tout cela, il y avait beaucoup de gens qui ne pouvaient pas le souffrir.

487. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIV » pp. 141-143

Arthur Ponroy qui a publié incognito un volume de poésies intitulé : Formes et Couleurs, où il y a quelques beaux vers, mais de l’école de Victor Hugo, d’ailleurs avec beaucoup de prétention et d’emphase.

488. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIII » pp. 244-246

Laissez ici le Journal des Débats s’escrimer contre les Jésuites, et M. de Molènes relever le gant de Voltaire en y mêlant beaucoup de musc.

489. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « a propos de casanova de seingalt  » pp. 510-511

Même quand ils ne deviennent ni des fripons, ni des escrocs avilis, ni des hableurs impudents, quand quelque chose de l’honnête homme leur reste, et qu’on peut leur donner la main, il ne faut pas s’attendre à beaucoup de scrupules de leur part ; leur sens moral, chatouilleux peut-être et intact sur un ou deux points, vous paraîtra fort aboli et coulant pour tout le reste.

490. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

Quoique connu dans les meilleures Sociétés, par des Chansons, des Vaudevilles, des Parodies, des Amphigouris, & d’autres Productions marquées au coin de l’agrément & de la gaieté ; néanmoins une grande modestie, beaucoup de défiance de lui-même, une juste idée des difficultés de l’Art, l’empêchoient de se produire sur le Théatre de la Nation.

491. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 69-73

Elle promet beaucoup, & fait beaucoup de bruit ; Impuissante qu’elle est, elle est toujours sévere : Un peu de vin la trouble, un enfant la séduit, Et cependant par-tout on la craint & révere.

492. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 364-367

Il s’avança sur les bords du Théatre, & parla ainsi au Parterre : « Messieurs, il me revient de tous côtés qu’on trouve que le principal caractere de la Piece, que vous venez de voir, n’est point dans la vraisemblance qu’exige le Théatre ; tout ce que je puis avoir l’honneur de vous assurer, c’est qu’il m’a fallu diminuer beaucoup de la vérité, pour le rendre tel que je l’ai représenté ».

493. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 45-49

Son Traité de la sainteté & des devoirs de l’état monastique, est écrit avec beaucoup de chaleur.

494. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIII. Des Livres de Médecine, de Botanique, de Chymie, d’Anatomie, de Chirurgie, &c. » pp. 325-328

Tissot a traitée avec beaucoup de soin & de décence.

495. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Avant-propos » pp. 1-5

Non-seulement elle montroit tout ce que la notre montre, mais elle enseignoit beaucoup de choses que la notre n’enseigne point, soit parce que l’on n’étudie plus aujourd’hui une partie de ces choses là, soit parce que l’art qui enseigne les autres n’est point reputé faire une partie de la musique, de maniere que l’on ne donne plus le nom de musicien à celui qui le professe.

496. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Beaucoup de franche gaieté, avec le parti pris de toujours faire rire, voilà le fonds du théâtre de Regnard. […] Regnard y trouva la force d’écrire avec grand soin cette petite pièce, très librement imitée de Plante, où beaucoup de vers ont la franchise et la correction du maître. […] Beaucoup de choses dans ce roman sont mortes. […] Le bon ton des personnages, quantité de bons sentiments qui font ressembler ces pièces à des moralités, beaucoup de cet esprit qui fait plutôt estimer l’auteur que rire de ses personnages, une raillerie dont les pointes sont émoussées, un style coulant et flatteur, une correction superficielle, tout cela fut très goûté d’abord, puis délaissé. […] Imités du roman le plus populaire d’alors, Clarisse Harlowe, ils ont eu le sort d’une mode venue de l’étranger : après beaucoup de bruit, l’oubli.

497. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Dans beaucoup de phrases la suite des idées devra être identique, aucune inversion n’est admissible ; dans d’autres il faudra, coûte que coûte, que le mot vienne se placer sous le mot. […] Il n’y a qu’un fantôme monstrueux et grotesque qui s’agite sous ce nom, en faisant beaucoup de bruit, et en causant à l’art un tort considérable. […] Non ; le mal vient en premier lieu de ces quelques personnes, qui a beaucoup de talent et à beaucoup de zèle joignent une très malheureuse ignorance de ce qu’est le drame wagnérien. […] Nicolaus Oesterlein a eu, depuis son ouverture au mois d’avril passé, beaucoup de visiteurs.

498. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

« Il a lu des livres, beaucoup de livres ; et, miracle ! […] Il a beaucoup de talent et il en aurait plus encore s’il n’obéissait pas à son style. […] Il le fit avec talent, avec beaucoup de talent, se joua des phrases jolies qui donnent aux sentiments profonds des allures d’écoliers en maraude, et nous conta une petite histoire qui n’avait l’air de rien, et qui était toute la vie. […] Beaucoup de mélancolie, une sensibilité douloureuse, des traits à la Flaubert, un pessimisme attendri caractérisaient ce jeune homme. […] Après nous avoir prouvé qu’elles ont du talent, les femmes prouvent qu’elles ont de l’intelligence, peu de parti-pris et beaucoup de jugement.

499. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

National de l’Odéon : Beaucoup de bruit pour rien, comédie en cinq actes et huit tableaux, en vers, de M.  […] Aussi ne trouverez-vous pas, dans Molière ni dans ses contemporains, beaucoup de morceaux de cette couleur. […] J’ai eu beaucoup de peine l’autre soir à retrouver, dans le Misanthtrope, l’impression de la réalité. […] Ils l’ont fait avec beaucoup de bonheur, en développant une légère indication de M.  […] J’attends beaucoup de ce théâtre populaire.

500. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Silvain, qui a eu beaucoup de majesté avec une sobriété toute classique dans le rôle du pâtre. […] Comme le dit avec beaucoup de bon sens et de modestie M.  […] Ils ont montré beaucoup de goût dans leurs adaptations. […] Hippolyte vient de dire à Aricie qu’il l’aime, et que si elle l’aimait aussi, ça lui ferait beaucoup de plaisir. […] Mais n’est-il pas visible que la misanthropie a au long de la pièce fait beaucoup de chemin ?

501. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Stérile quoiqu’il paraisse abondant, comme beaucoup de bavards du reste, Gœthe est, en matière de femmes, de la plus radicale infécondité. […] Méthode de bonheur qu’il n’a pas eu beaucoup de peine à s’appliquer, — lui, le Pangloss, car il est Pangloss, que les circonstances ont dorloté depuis sa naissance jusqu’à sa mort, — mais qu’il appliquait à ses amis et connaissances. […] Le poseur que Gœthe n’était peut-être pas naturellement, mais que ses admirateurs ont fait de lui en l’admirant trop, cachait soigneusement le creux de son être sous l’air olympien, comme Talleyrand, qui n’était pas moins creux, cachait le sien sous sa : pose indolente et railleuse de grand seigneur blasé et qui en avait vu bien d’autres… Il y a, en effet, beaucoup de ressemblance entre Gœthe et Talleyrand, ces deux âmes de princes ! […] Il n’avait pas eu beaucoup de peine à trouver cette beurrière de tartines dans les femmes qu’il voyait à cette époque, pas plus que celle-là qui emporte partout son tricot dans Wilhelm Meister et qu’on peut appeler le « Tricot perpétuel ». […] Gœthe, qui fut plus petit que le talent qu’il avait, quoique ce talent ne fût pas, comme on l’a vu, très grand, n’a ni beaucoup de critiques ni beaucoup de biographes, et si cela étonne au premier coup d’œil avec sa célébrité, cela se comprend au second.

502. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alphonse Karr. Ce qu’il y a dans une bouteille d’encre, Geneviève. »

On pourrait parler de beaucoup de romans : celui de M. 

503. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Donnay, Maurice (1859-1945) »

Beaucoup de jolies filles ; mais je pense que la pièce de M. 

504. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dorchain, Auguste (1857-1930) »

Ce cas de conscience a son intérêt, sûrement ; mais c’est beaucoup de l’agiter durant deux cents pages.

505. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 451-455

Linguet dans une note ; je ne l’ai jamais vu ; je n’ai jamais eu avec lui de liaison d’aucune espece, & n’en aurai jamais vraisemblablement ; mais javoue que, sur la dénonciation authentique qui a été faite à l’Europe de ses opinions & de son Livre, j’ai été long-temps, comme beaucoup de ses ennemis sans doute, à le croire, sans l’avoir lu, un homme & un Ecrivain détestable.

506. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500

L’Elégie, dont le sujet principal est le combat de la Raison contre l’Amour, offre sur-tout de très-beaux Vers, beaucoup de morale, & des sentimens bien rendus.

507. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 285-289

Ses Vers Italiens sont infiniment meilleurs ; les Littérateurs d’Italie en sont beaucoup de cas, quoiqu’on assure que ce Poëte ne savoit pas parler leur Langue.

508. (1912) L’art de lire « Avant-propos »

Or lire en critique n’est pas un plaisir ou du moins est un plaisir très particulier, mêlé de beaucoup de sécheresse.

509. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Elles se résument toutes en ceci que, dans beaucoup de cas, la sensation nous semble située en un endroit où très certainement elle n’est point. […] La couleur n’est point dans l’objet ni dans les rayons lumineux qui en jaillissent ; car, en beaucoup de cas, nous la voyons lorsque l’objet est absent et lorsque les rayons lumineux manquent. […] Volontiers elle se taisait, ne sachant comment se reconnaître dans ce chaos d’impressions encore dépourvues de sens pour son œil inexpérimenté. — Deux semaines plus tard, elle disait toujours : « Je vois beaucoup de choses ; si seulement je pouvais dire ce que je vois ! […] Elle avait encore beaucoup de difficulté, et il lui fallait une infinité de tentatives inutiles pour diriger son œil vers un objet ; de sorte que, lorsqu’elle essayait de le regarder, elle tournait sa tête en diverses directions, jusqu’à ce que son œil eût saisi l’objet à la recherche duquel il s’était mis ». […] Seulement il ne faut pas que la conversation contienne beaucoup de noms propres qui lui soient inconnus ; car le mouvement visible des lèvres lui fait deviner les consonnes et non les voyelles.

510. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

Beaucoup d’hommes et beaucoup de peuples ne vont pas au-delà. […] Nous rassemblons beaucoup de cas qui présentent le caractère connu, et nous les choisissons aussi différents que possible. […] Elle a pour préalable le recueil de beaucoup de cas où le caractère connu soit donné. […] Propriétés chimiques, poids, molécules composantes, beaucoup de caractères et les plus importants de tous sont dans les deux cas exactement semblables. […] Pour le montrer, il faut et il suffit que l’expérience intervienne ; en effet, dans beaucoup de cas, en astronomie, en optique, en acoustique, elle constate que certaines choses existantes présentent les caractères requis, ou du moins tendent à les présenter, et les présenteraient si l’on pouvait pratiquer sur elles les éliminations convenables.

511. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Eugène Sue a, comme beaucoup de gens d’esprit, des travers et peut-être même des ridicules ; ainsi, son valet ne lui présente ses lettres que sur un plat d’argent. […] Chacun l’appelait tout simplement : George ; elle était fort simple ; et si simple même que beaucoup de son esprit passait inaperçu. […] C’est, dit-on, un homme de beaucoup de talent. […] Il a produit beaucoup de livres que nous ne connaissons pas, et qui, du reste, ne sont pas très haut placés dans l’opinion. […] Luchet annonce divers ouvrages qui tardent à paraître ; il passe pour paresseux comme le sont, parmi les hommes de talent, beaucoup de gens de lettres.

512. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

En revanche, il a beaucoup de goût pour la morale, pour un monde que tantôt il développe avec abondance et que tantôt il condense en un aphorisme. […] Ce sera pour un peuple la défaite, pour l’un et l’autre beaucoup de ruines. […] Il y a beaucoup de petites filles très bien élevées qui n’ont pas d’autre procédé que celui-là. […] Il y a beaucoup de gens pour qui le monde extérieur n’existe pas. […] Vous mettrez beaucoup de « a » dans le vers.

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