Oui, il est vrai que les jeunes gens découvrent des choses depuis longtemps découvertes ; que ce qui a paru le plus neuf dans l’anarchie littéraire des dix dernières années, cet idéalisme, ce symbolisme, ce mysticisme, cet évangélisme, et ce qu’on aime dans Tolstoï et Ibsen et ce qu’on leur emprunte, tout cela ressemble fort à ce qu’on a vu chez nous il y a cinquante ou soixante ans et que, par conséquent, les jeunes sont moins jeunes qu’ils ne disent. […] Pascal dit : « Le cœur aime l’être universel naturellement, et soi-même naturellement, selon qu’il s’y adonne ; et il se durcit contre l’un ou l’autre, à son choix. » Adonnons-nous à « aimer l’être universel », et refusons de nous « durcir » contre lui. […] Tolérez, mes chers camarades, notre maturité et ses circonspections : nous tolérons, nous aimons votre jeunesse et ses ardeurs et ses emportements.
Celui qui aime la laideur, dans un temps où mille chefs-d’œuvre peuvent avertir et redresser son goût, n’est pas loin d’aimer le vice ; quiconque est insensible à la beauté pourrait bien méconnaître la vertu. […] Que la patrie se lasse d’être ingrate, avant que nous nous lassions de l’aimer ; ayons le cœur plus grand que ses injustices. Si l’homme religieux aime sa patrie, c’est que son esprit est simple, et que les sentiments naturels qui nous attachent aux champs de nos aïeux sont comme le fond et l’habitude de son cœur.
C’est le même attrait qui fait aimer les inquietudes et les allarmes que causent les perils où l’on voit d’autres hommes exposez sans avoir part à leurs dangers. […] L’attrait du spectacle des gladiateurs le fit aimer des grecs aussi-tôt qu’ils le connurent : ils s’y accoutumerent, quoiqu’ils n’eussent point été familiarisez avec ses horreurs dès l’enfance. […] Il a mieux aimé que les criminels échapassent souvent aux châtimens que l’interêt de la societé civile demande qu’on leur fasse subir, que de permettre qu’un innocent pût être jamais exposé à ces tourmens dont les juges se servent dans les autres païs chrétiens pour arracher aux accusez l’aveu de leurs crimes. […] Mais nous avons dans nos annales une preuve encore plus forte que celle-là, pour montrer qu’il est dans les spectacles les plus cruels une espece d’attrait capable de les faire aimer des peuples les plus humains.
J’aime encore plus Cinna que je ne hais Auguste. […] Mais ce sont des choses dont l’experience a déja instruit tous ceux qui aiment la poësie. […] Dire simplement qu’il n’y a pas un grand merite à se faire aimer d’un homme qui devient amoureux facilement ; mais qu’il est beau de se faire aimer par un homme qui ne témoigna jamais de disposition à l’amour, ce seroit dire une verité commune et qui ne s’attireroit pas beaucoup d’attention.
La tolérance civile consiste à aimer ceux même qui ne nous aiment pas et à laisser en paix dans chaque état tous ceux qui se conforment aux lois, s’appliquant à ne point troubler la tranquillité publique Celle tolérance n’est point condamnée par l’Église. […] J’aurais donc mieux aimé dans le cas présent (et je le dis pour tous les cas analogues), j’aurais aimé voir l’État et la Commission du Sénat se placer à un point de vue plus élevé et plus indépendant, plus neutre ; on serait bien plus, ferme aujourd’hui pour maintenir et affirmer les conclusions. […] Le temps du moins est venu, pour qui aime son pays et le Gouvernement de son pays, de représenter le sérieux danger de la situation au Prince lui-même (si bien informé qu’il soit) et de donner un signal d’alarme. […] J’aime la liberté invoquée comme principe, mais je ne me paye pas de mots, et j’aime encore mieux la civilisation qui est le but ; je désire pour la jeunesse française, dans l’ordre des sciences, en présence des jeunesses étrangères, émules et rivales, le plus ferme, le plus sain et le plus viril enseignement. […] je n’aime pas la liberté et c’est vous qui l’aimez !
C’était l’heure des adieux suprêmes à tout ce qu’on a vu, touché, aimé, vénéré dans la vie. […] Nous aimions mieux le prendre sur nos jambes. […] Alphonse n’y soit plus et que ses compagnons d’enfance qu’il aimait tant soient dispersés en partie, mais les familles y sont encore. […] Aussi, ce peuple est si reconnaissant qu’il nous aime comme si nous étions des médecins ; il n’y en a point dans le pays, mais nous tâchons d’y suppléer. […] La femme rend son dernier soupir, mais ce soupir emporte avec elle tout ce qu’elle a aimé.
Il vous afflige, car il châtie ceux qu’il aime. Être aimée de Dieu, y a-t-il un bonheur comparable ? […] J’aurais été en prêtre ce que j’ai été en père de famille, très aimé de mes ouailles, aussi peu gênant que possible dans l’exercice de mon autorité. […] Villemain fut, parmi les laïques, l’homme qu’il a le plus aimé et le mieux compris. […] Dupanloup aimait trop peu son siècle et lui faisait trop peu de concessions pour qu’il pût lui être donné de former des hommes au droit fil du temps.
Mais je comprends que Virgile l’aimât. […] J’aimerais, ai-je dit, que nos éditions françaises des classiques anciens gardassent, tout en se perfectionnant, un caractère français. […] J’aimerais donc que, dans une édition de Virgile comme celle-ci, indépendamment de la partie philologique et critique proprement dite, il y eût et un peu de rhétorique (j’entends de la bonne, la seule dont M. […] J’aimerais qu’on en fît ainsi pour Virgile. […] J’aimerais, dans une édition complète de Virgile, que toutes ces neuves et agréables circonstances, qui achèvent de graver les beaux vers et de les rendre présents à l’esprit, fussent notées chemin faisant et rappelées.
Rivière tranquille et chérie, Que j’aime à suivre tes détours ! […] Les étudiants de Lausanne aiment à marier de beaux airs allemands à des chants poétiques souvent composés par quelqu’un d’entre eux. […] A l’enterrement d’un professeur fort aimé, on vit s’avancer au bord de la tombe un jeune homme (c’était M. […] La propriété parfaite et si précieuse des termes, où il se complaît, accuse quelquefois trop la vigilance à chaque mot, une véracité de détail qui ne se contente pas toujours d’être claire et distincte, mais qui veut être authentique, pour me servir d’une expression qu’il aime. […] Ces jours où ma jeunesse a fait souffrir les cœurs, Je n’en pourrai gémir que seul avec moi-même… Que lorsqu’il n’est plus temps de dire à ceux qu’on aime : « A genoux !
Mais ces Condé avaient tous quelque chose de supérieur dans l’esprit ; ils avaient de vastes connaissances, un goût exquis ; ils aimaient le talent sous toutes ses formes. […] La raison en est que dans ce moraliste il y a surtout un artiste, qui aime la vie et les aspects de la vie. […] Ce sont ces qualités-là qu’il aime aussi dans la poésie. […] Il aime et s’abandonne ; son secret, pour captiver, c’est de se donner. Il a la plus étendue, la plus inépuisable faculté d’aimer qu’on puisse voir.
Mucarade était un barbon grotesque, ayant la prétention d’être aimé pour lui-même, malgré ses rides et ses pattes d’oie. […] Comme toutes les femmes de son type, elle se prenait à aimer, avec la soumission d’une esclave, le mâle énergique qui lui faisait sentir sa force dans son mépris. […] Nous n’aimons pas qu’un poète se prenne à railler la passion, l’idéal, la rêverie, la nature, et se moque du clair de lune et des soirs d’été. […] demande le ministre irrité. — Parce qu’il en est un que j’aime ! […] Laffemas a reçu ordre du cardinal de découvrir celui que Diane aime ; car il lui faut la vie de celui qui a conspiré sa mort.
Je ne l’aime pas. […] lui et ceux qu’il aimait. […] J’étais enfant, j’étais petit, j’étais aimé. […] je l’aime. […] Il connut Vittoria Colonna et il l’aima ; mais il l’aima comme aimèrent les grands Poètes de son pays, d’un amour épuré.
Nous aimons la santé, c’est la pierre angulaire du bonheur. Il est tranquille ; nous aimons le repos. Il a l’air réfléchi et sage ; nous aimons la réflexion et la sagesse. […] Il faut avouer aussi que ces belles et grandes indolentes-là ne promettent pas beaucoup de plaisir, et qu’on les aimerait mieux en peinture à son chevet qu’en chair et vivantes dans son lit. […] C’est que la divinité ne parle pas dans le tumulte des villes ; elle aime le silence et la solitude.
Les Italiennes qu’il a tant aimées, les Lombardes dont il était fou, ne regardent pas plus dans leur cœur, avec leurs longs regards indolents et amoureusement tranquilles, que lui ne regarde dans le sien. […] pas de naturel véritable dans les lettres de cet homme dont l’esprit n’ondoie point, ne se contredit point, et qui aimait tant le naturel, — nous a-t-il dit et répété dans ses livres et sur tous les tons, mais qui l’aimait probablement comme les roués aiment les femmes candides ! […] L’énergie seule aime l’énergie. […] Mérimée, — ne craignait pas la mort, mais il n’aimait pas à en parler, la tenant pour une chose sale et vilaine plutôt que triste. » En se laissant saisir par la glace du matérialisme, un homme comme Diderot pouvait donc ne pas s’éteindre tout entier, tant il était bouillonnant !
On avait tout d’abord parlé de Mémoires, mais dans ces Souvenirs il n’y a guère qu’une dizaine de pages ébauchées de ces Mémoires projetés par Madame Récamier, et que cette main charmante, qui n’aimait pas à écrire, et qui avait bien raison, n’écrivit jamais. […] Elle faisait bien plus, elle désarmait les femmes, ces amies armées dont on a dit : qu’elles s’aiment avec un pistolet toujours chargé sur le cœur. […] Elle n’était probablement que ce que doit être l’idéal de la femme, simplement quelque chose de blanc et de mystérieusement lumineux, comme la robe et les perles qu’elle aimait à porter ! […] Pour ceux qui avaient du génie, car elle a été aimée à tous les degrés de l’intelligence, elle fut la Muse, la Muse dont le silence écoute et allume l’éloquence, sur les lèvres qui parlent, avec l’attention du regard. […] Je l’ai dit, elle savait régner, et Napoléon, qui n’aimait pas qu’on régnât sans lui, le savait bien.
Les Italiennes, qu’il a tant aimées, les Lombardes, dont il était fou, ne regardent pas plus dans leur cœur, avec leurs longs regards indolents et amoureusement tranquilles, que lui ne regarda dans le sien. […] pas de naturel véritable dans les lettres de cet homme, dont l’esprit n’ondoie point, ne se contredit point, et qui aimait tant le naturel, — nous a-t-il dit et répété dans tous ses livres et sur tous les tons, — mais qui l’aimait probablement comme les roués aiment les femmes candides ! […] L’énergie seule aime l’énergie. […] Mérimée, ne craignait pas la mort, mais il n’aimait pas à en parler, la tenant pour une chose sale et vilaine plutôt que triste. » En se laissant saisir par la glace du matérialisme, un homme comme Diderot pouvait donc ne pas s’éteindre tout entier, tant il était bouillonnant !
La position est difficile, on en conviendra, et si l’on aimait comme cela dans la vie, il semble qu’on n’aimerait ni beaucoup ni souvent. […] Nous aimons, comme tous les admirateurs d’Hoffmann, cette création de M. […] Nous l’aimons comme une enfant dont la beauté est plutôt piquante que parfaite et dont les propos ont plus de charme que de profondeur. […] Il est de ceux qui aiment à découvrir dans les œuvres, la personnalité plus ou moins complète de leur auteur. […] Il a beaucoup aimé André Chénier, et certes, il a eu raison ; mais ce poète charmant trompe aujourd’hui plus de gens qu’il n’en éclaire.
A coup sûr, ils auraient aimé d’une autre façon. […] Adolphe aime sincèrement Ellénore quand il s’empare d’elle. […] Ellénore aime Adolphe, elle en est aimée. […] Ô lumière qui m’as conduit à t’aimer, sois maudite ! […] J’aimerais mieux ne pas mourir, disait Marat.
. — L’Aimé, roman (1893) […] Romain Coolus Si, pour mon humble part, je n’aime guère le Chemineau dont le romantisme conventionnel, le touranisme d’imagerie et les paradoxes ruraux me déconcertent, je ne puis m’empêcher d’être joyeux du succès qu’il a obtenu, parce que les pires erreurs de Richepin sont encore des erreurs de poète, d’emballé, d’homme capable de se passionner pour un tas de choses indifférentes à un tas de gens ; et cela est extrêmement sympathique. […] Voilà bien longtemps que je dis qu’au théâtre, le Français n’aime au fond que le drame en vers et le vaudeville ! […] Seulement, c’est une bonne rhétorique, et j’aime mieux une bonne déclamation de rhétorique qu’une œuvre de génie manquée. […] J’aime moins les derniers actes.
On ne doit jamais écrire que de ce qu’on aime. […] J’aime le passé, mais je porte envie à l’avenir. […] Mais la liberté est comme la vérité : presque personne ne l’aime pour elle-même, et cependant, par l’impossibilité des extrêmes, on y revient toujours. […] En cherchant à augmenter le trésor des vérités qui forment le capital acquis de l’humanité, nous serons les continuateurs de nos pieux ancêtres, qui aimèrent le bien et le vrai sous la forme, reçue en leur temps. […] Mon frère Alain fut pour moi un ami bon et sûr ; il me comprit, m’approuva, m’aima toujours.
Castille a les opinions politiques de son genre d’imagination, et cette imagination, sauf erreur, doit être du midi, du pays où l’on aime le rouge et les combats de taureau. […] Lui qui ne devrait avoir de palpitations pour personne, et qui aime tant à écouter un peu enfantinement dans sa poitrine toutes celles que lui cause Mirabeau, en a une très noble pour Bouillé et presque une pour Marie-Antoinette. […] Nous aurions mieux aimé, pour notre compte, ceux que Castille aurait pu nous donner en restant dans la littérature non politique et dans le domaine de l’imagination avouée. […] Crois-tu qu’il puisse aimer ? […] Il peut aimer.
Il y a, en effet, pour nous autres Européens, qui n’émigrons pas et qu’on n’a point à ramasser au bout du chemin de toutes les révoltes, quelque chose d’assez insolemment orgueilleux dans l’attitude que l’Amérique, en toute occasion, aime à prendre vis-à-vis de l’Europe, pour la rendre moins facile aux admirations… Malheureusement, les publicistes ne sont pas si fiers ! […] Supposez, comme je le crois, que ces contradictions qui y pullulent et dont nous vous montrerons quelques-unes, sans pouvoir, à mon grand regret, donner un tableau intégral des autres, supposez que ces contradictions viennent de l’esprit de justice d’un historien qui aime et qui n’en dit pas moins ce qu’il voit contre ce qu’il aime, on est toujours en droit de se demander comment il se fait que le heurt, l’achoppement, les soufflets de ces contradictions à travers lesquelles l’historien intrépide s’avance sans broncher, ne l’avertissent jamais des dangers qu’il court dans ce Colin-Maillard auquel il joue entre les faits et les sympathies de sa pensée ? […] Il se contente de les raconter avec une grande bonne foi, je l’ai dit, mais, j’insiste, rougissant honnêtement, quand l’occasion s’en présente, pour ce qu’il aime, et faisant le plus qu’il peut feuille de figuier au péché dont l’Amérique n’a pas honte, mais dont il a, lui, honte pour elle ! […] J’aurais dit que souvent, dans son livre, Florian pille Salvandy… Mais j’aime mieux finir par un regret qui eût fait, s’il eût vécu, peut-être réfléchir l’auteur de La République américaine.
Fallait-il à sa main pensive, la feuille de laurier qu’en causant Mme de Staël aimait à tordre dans la sienne, ou le bouquet de roses quotidiennes que l’Amour fidèle offrait à Mme Récamier ? […] Mme Desbordes-Valmore, qui n’avait commencé qu’avec de l’âme et qui a fini par avoir réellement du talent, montre bien, par ce talent même, que la femme, dont la gloire est de refléter ceux qu’elle aime, ne peut jamais avoir de profonde ou de saisissante originalité. […] Elle est trop longue pour être citée tout entière, mais elle a toutes ses strophes dans ce goût, ce mouvement et ce rythme charmant : J’appris à chanter en allant à l’école, Les enfants joyeux aiment tant les chansons ! […] Si vous rencontrez un pauvre sans baptême, Donnez-lui le pain que l’on vous a donné, Parlez-lui d’amour comme on fait à vous-même, Dieu dira : c’est bien, voilà l’enfant que j’aime. […] J’appris tous ces chants en allant à l’école, Les enfants joyeux aiment tant les chansons !
Il s’est abstenu avec un chaste respect de jouer sur la viole du Sentiment les grands airs trop connus que la Vulgarité aime à y jouer en l’honneur du génie mort, assez heureux pour ne pas l’entendre. […] Tout ce qui est chétiveté d’amour-propre, banalité de pose, convention bête de vanités qui s’entendent comme larrons en foire, grosse manière de se faire valoir, était dédaigné par cet homme d’une distinction suprême et calme, à qui les tambourinades des gloires contemporaines avaient fait aimer le silence ; qui a vécu comme il a pensé, et qui n’avait pas deux manières d’être, comme tant de poètes, grands dans leurs vers, petits dans leur vie ! […] Lord Byron, qu’on ne m’accusera pas de diminuer, car je l’aime trop peut-être ! […] Mais il aima mieux toute sa vie se priver de ce revenu, que de toucher à une seule des branches de ce bois sacré, le luxe d’un poète ! […] Ce poète d’Anges, en effet, qui aima, dit-on, fort peu angéliquement la très peu angélique madame Dorval, n’était point un vaporeux Klopstock.
Aimait-on mieux pour la comédie la prose que les vers ? […] N’ayant pas son portrait, l’en aimerai-je moins ? […] Ils plaisent, on ne les aime pas. Mais, aimés ou non, ils vivent. […] Le voilà condamné à s’aimer tout seul.
Cette genèse est assez intéressante pour qu’on puisse en recommander l’étude même à ceux qui n’aiment point les dates. […] Et elle faisait, inconsciemment, tout ce qu’elle pouvait faire, car Lohengrin, dans sa théorie mystique du désir de la femme d’étreindre complètement ce qu’elle aime, disparaissait et devenait la légende intéressante du « Chevalier au Cygne », qui se développait derrière le bâton exact du bon chef d’orchestre. […] Nous pouvons placer ces trois écrivains sous la rubrique ce « sympathiques » : ils aiment Wagner et son œuvre, et tâchent de la faire aimer, et, comme le public n’est pas à la hauteur, il faut bien faire un peu descendre Wagner : là, M. […] Ce sont ceux qui ont pour unique ambition de réaliser le désir exprimé par Wagner ; ce sont ceux qui ont senti « le penchant à l’aimer et le besoin de le comprendre » et qui, pour le satisfaire, ont étudié l’œuvre, comme elle veut l’être, ils n’ont pas voulu faire ce départ de l’artiste et de l’homme qui est aussi insensé que la séparation de l’âme et du corps » ; ils ont voulu connaître à fond cet artiste qu’« inconsciemment au moins et involontairement » ils aimaient comme homme ; ils ont étudié aussi bien ses écrits théoriques que ses œuvres d’art et aussi ce qui pouvait être connu de sa vie. […] Jullien aime les petits faits, je puis lui apprendre que lorsque parut la biographie de M.
La Païva n’aime pas le feu. […] — Non je n’aime pas cette qualification pour célébrer un tableau. […] 4 mars La princesse disait ce soir : « Je n’aime que les romans dont j’aimerais à être l’héroïne ! […] Couchés dans le bateau de la princesse, sous le kiosque, Théo reprend : « Au fond il y a un grand mystère autour de moi… Je suis aimé, sympathique. […] Car nous appelons amoureux, celui-là seul qui se ruine pour la passion de ce qu’il aime : femme ou chose, objets d’art animés ou inanimés.
Randon permit-il dès cette première audition qu’on brouillât l’ordre du programme, laissant la foule humble et bénévole, mais qui aime le tout prêt, — sans guide-âme ? […] J’aime plus que bien des tableaux de son entière tahitienne exposition de chez Durand-Ruel ces deux femmes abstruses accroupies ; et derrière, l’indifférence des Idoles camuses, rideau des danses entrevues. […] De celui-là qui l’aime doit mieux n’en point parler, et dire : Allez-y voir. […] Il est vrai (très) que l’éternel est recelé en chaque particulier, que chaque particulier est l’éternel avec quelque épiderme de masque, et que j’aime mieux l’artiste qui, au lieu d’éternel abstrait offert, se contente d’accentuer — si peu — l’éternel âme versé : du ciel et de la mémoire ; dans ces transparents, corps de contingence. […] CHARLES MERKI — Sous ce titre : Jésus et la Femme, on eût aimé trouver quelques lyrismes sincères et sobres réclamant, à celui que M.
Nous aimons à rendre à toutes les races pensantes ce qui est à ces races, et à Dieu ce qui est à Dieu. […] Ce qu’il aime, on l’aime ; ce qu’il rejette, on le rejette ; son jugement a l’autorité d’un instinct. Or, qu’est-ce que le Français aime par-dessus tout et avant tout dans les productions de la pensée ? […] contempler le bûcher qui consume les dépouilles d’une épouse longtemps aimée, ou celles d’un frère ? […] ô champs aimés des cieux !
Il aimait ces espiègleries. […] Le prince de Ligne y mêle de ses jeux : « J’aime encore mieux les barils que les tonneaux », allusion aux Du Barry et à Mirabeau-Tonneau. […] J’étais victorieux, aimé et jeune ! […] Mes arbres croissaient ; ce que j’aimais était encore au monde, ou existait pour moi. […] La jeunesse des diplomates aimait à se grouper autour de lui, à l’écouter, à le prendre pour introducteur et pour guide, à faire écho à ses saillies qu’on se redisait : « Le Congrès ne marche pas, il danse… Le tissu de la politique est tout brodé de fêtes. » On le consultait sur la broderie.
Et nous aussi, nous avons vu comme on tombe dans une révolution, et comme on en sort ; comment tous, et les derniers, et les plus distingués, y poussent à l’envi, comment plusieurs même aimeraient à y rester, mais comment un seul, inspiré de plus haut, vous en retire. […] Je pourrais en rejeter la faute sur ma jeunesse, sur le délire des temps, sur les sociétés que je fréquentais : mais j’aime mieux me condamner, je ne sais point excuser ce qui n’est point excusable. […] Et encore, le vœu du retour dans la patrie est exprimé sans faste, comme on l’aime chez un naufragé : « Si la paix se fait, j’obtiendrai aisément ma radiation, et je m’en retournerai à Paris où je prendrai un logement au Jardin des plantes. […] Il savait que j’aimais mes parents, et que là était ma vanité : il m’en a privé afin que j’élevasse les yeux vers lui. […] Je suis à présent fort lié avec cet admirable jeune homme auquel vous me léguâtes à votre départ21 ; nous parlons sans cesse de vous ; il vous aime presque autant que moi.
Déjà l’année dernière les Alliés craignaient fort le paysan et les partisans ; cette année, ce sera bien autre chose ; ce sera comme nous étions en Espagne, où le soldat aimait mieux mourir de faim que de s’éloigner de dix pas de leurs troupes. […] Aimeriez-vous donc mieux qu’en écrivant à M. […] Qu’il eût mieux aimé gouverner autrement, cela ne saurait faire un doute ; mais son souverain bon sens, supérieur à ses goûts et à ses passions même, reconnut-il alors l’empire des faits et résolut-il de s’y soumettre ? […] J’aimerais à accepter l’augure, mais il n’y a que l’avenir pour savoir ces choses : je me borne à observer, non sans crainte, que le moment actuel est périlleux et critique pour cette gloire qui nous est chère. […] Les délicats aiment à avoir de ces occasions de placer leur délicatesse.