» Elle rappelle au duc de Richelieu la démarche que tenta Frédéric au commencement de la guerre : ce prince engageait la France à attaquer la reine de Hongrie au centre, en même temps que, lui, il entrerait en Silésie. […] On ne peut s’empêcher de penser, à bien regarder la situation de la France au sortir du ministère du cardinal de Fleury, que si le duc de Choiseul et Mme de Pompadour elle-même n’étaient venus pour s’entendre, et redonner quelque consistance et quelque suite à la politique de la France, la révolution, ou plutôt la dissolution sociale, serait arrivée trente ans plus tôt ; tant les ressorts de l’État étaient relâchés ! […] Le Dauphin, fils de Louis XV, quelque hommage qu’on soit disposé à rendre à ses qualités et à ses vertus, n’était pas de ceux desquels on peut dire autrement que par une fiction de poète : Tu Marcellus eris ; tout en lui révèle un saint, mais c’était un roi qu’il eût fallu à la monarchie et à la France.
On veut, par exemple, qu’en démêlant les styles, la France se soit privée pendant près de deux siècles de la sagacité, de la naïveté et de l’énergie de Montaigne. […] C’est que sous les deux rois que je viens de nommer, la France était gouvernée par des habitudes de respect, qui sont aujourd’hui perdues sans retour. […] La littérature anglaise n’a jamais présenté cette séparation des styles qui a été si rigoureusement observée en France, parce qu’elle n’a jamais connu comme les Français ce quadruple culte des prêtres, des grands, des rois et des femmes. […] Voici la liste des principaux ouvrages dont la France était en possession au milieu du xviie siècle, quand le règne de Louis XIV a effectivement commencé.
Pour notre compte, nous ne savions pas que la France eût besoin de chercher, en ce moment, une sève qui lui manque, et que toute notre vie d’État dût refluer dans le port de Marseille, parce qu’il est un des plus brillants entrepôts de commerce que nous ayons sur la Méditerranée. Et s’il n’y avait dans cette idée que l’influence d’un patriotisme exalté, nous ne relèverions pas une telle illusion ; nous la laisserions tomber d’elle-même… Mais le livre n’est, au fond, que l’expression éloquente, et par conséquent dangereuse, de cette forte tendance que Bonald, avec son génie positif, condamnait déjà il y a une trentaine d’années22, et qui consiste à sacrifier la France interne et agricole à la France externe et commerçante. […] La France est, avant tout, agricole, militaire et artiste.
Si j’ai pris la France comme type, c’est que je la connais et la sens intimement. […] La vraie France va naître hors du contact de la « Romanie » submergée. […] A cette minute la France triomphe, brutalement, incontestablement. […] S’il est une nation dans le monde qui devrait ne pas posséder de colonies, c’est bien la France. […] La France aura également son tour.
« J’avais pris sur mon habitation de Saint-Domingue et amené avec moi en France un jeune nègre nommé Aza, âgé de treize à quatorze ans. […] » Nommé ambassadeur en Russie, M. de Ségur quitta la France, et vit en passant Frédéric à Berlin. […] Ici s’ouvre un épisode diplomatique, qui nous mène, à travers bien des anecdotes, des portraits et des intrigues, à la fin du volume et à un traité de commerce conclu le 11 janvier 1787 entre la France et la Russie.
Et puis, aujourd’hui, sur les pentes du Calvaire de France, Israël est mêlé aux enfants du Christ. […] La France comprit l’unité de son cœur. […] Le lendemain des milliers de lettres, où ils avaient recueilli en hâte leurs émotions, venaient raconter à tout le pays comment les soldats de la France avaient entrevu le règne de Dieu sur le champ de carnage.
Comment eût-il épargné la France ? […] Je n’ai d’autre intérêt et d’autre sentiment que ceux que la France m’inspire. […] Pensez au Tableau de la France (dans le deuxième volume de l’Histoire de France, après les Carlovingiens). […] Qui a davantage aimé, exalté, idolâtré la France ? […] La France a puissamment contribué à l’édifier.
Principes de la civilisation en France et en Angleterre. — La conversation en France. […] Jamais l’Angleterre n’a regardé et imité davantage la France, ni la France l’Angleterre. […] En effet, c’est toujours ainsi qu’en France on a causé. […] C’est cette pensée qui rallie autour du christianisme toutes les forces que Voltaire tourne contre lui en France. […] Croisade contre croisade ; l’Angleterre effarouchée était aussi fanatique que la France enthousiaste.
La voix de l’honneur… le retour en France… l’émigration. […] « C’est, la France et l’Angleterre, dit M. […] Il fait partie de la France. […] M. France et M. […] Mais c’est que, dit Curtius, il y a aussi une France, la France des cathédrales avant la France des classiques, au xixe siècle la France de Comte et de Renan.
Ç’a été un des malheurs, une des inégalités du développement littéraire de la France, que ce qui est arrivé à plusieurs reprises à notre poésie. […] La funeste et désastreuse guerre de plus d’un siècle entre la France et l’Angleterre a interrompu tout progrès ; elle intercepte bien des traditions. […] Ô France ! […] Comme elle venait régner en France, il en aurait tiré un augure favorable pour les arts et la littérature de ce pays. […] Dieu nous conserve l’un et l’autre 1 Je ne crois pas qu’il y ait homme de bien en France qui ne fasse le même souhait.
Les Anglois ont été chassés de France autrefois, malgré les victoires les plus signalées ; parce que les rois de France ont sçû temporiser & profiter de toutes les occasions favorables. […] Le romain rustique, la langue romance prévalut dans la France occidentale. […] Ils ont à la cour de France les mêmes honneurs que les pairs. […] Ce ne fut en France que sous Charles VII. en 1454 qu’on rédigea par écrit les coûtumes de France. […] Ils répandent une grande lumiere sur l’histoire de France.
Que serait la France sans la Bretagne, la Guyenne, l’Alsace, la Franche-Comté ? […] Il ne se soutenait que par la dépouille du monde conquis et rançonné ; quand ces rançons et ces dépouilles, qui s’élevaient à trois cents millions dans ses caves, furent dépensées, il tomba, et, quand ses États, changeant de système après sa chute, eurent recours à l’emprunt, ils payèrent facilement la rançon de la France et la France fut sauvée et riche. Maintenant, il faut le reconnaître, l’État a adopté le système de l’emprunt et la France regorge d’opulence. […] Aujourd’hui, ce n’est qu’un nom illustre dans notre littérature ; il ne faut pas le délustrer ; mais il ne peut nous être utile que par la considération qu’il donne à la France. […] Qui voudrait, excepté Saint-Just et Robespierre, gouverner la France comme la Crète, ou Lacédémone, comme Jérusalem sous ses prêtres, ou l’Égypte sous ses Pharaons ?
Il ne faut désespérer de rien en France ; il y a lieu à tout en fait de ricochets. […] On aime et on aimera toujours en France ces sortes de comparaisons, de luttes littéraires et de tournois. […] M. de Ravignan n’arrivera pas à prouver que les jésuites soient une bonne chose en France ; mais il forcera ceux qui parlent en conscience à y regarder à deux fois et à distinguer ce qui est respectable.
Profondément estimé en France de tous ceux qui avaient lu quelques-uns de ses morceaux de morale et de critique dans lesquels une pensée si forte et si fine se revêtait d’un style ingénieux et savant, il laisse un vide bien plus grand que la place même qu’il occupait, et il serait impossible de donner idée de la nature d’une telle perte à quiconque ne l’a pas vu au sein de ce monde un peu extérieur à la France, mais si étendu et si vivant, dont il était l’une des lumières. […] On ne sait pas assez en France qu’il y a eu en février 1845, dans le petit canton de Vaud, une révolution du genre de celle dont Genève s’est vue le théâtre en octobre 1846, mais une révolution plus radicale et sans aucun contre-poids.
Jeté par sa position militaire dans le midi de la France, pendant les premières années de nos troubles, transporté tour à tour d’Uzès à Avignon et de Carpentras à Jalès, il aurait pu sans doute nous exposer avec clarté et franchise les déplorables agitations de ces provinces tant de fois ensanglantées ; nous dire comment la patrie des plus ardents fauteurs de l’ordre nouveau se trouva si proche du camp où le régime ancien se retrancha ; comment ces Cévennes, encore retentissantes de la voix des pasteurs proscrits, prêtèrent leurs asiles à la monarchie et à la religion déchues de Louis XIV ; comment, en un mot, les partis se caractérisèrent dans ces vives contrées, s’y constituèrent en présence l’un de l’autre, d’autant plus terribles et inexorables qu’ils s’alimentaient de rivalités plus immédiates et pour ainsi dire plus domestiques, que de vieilles haines inextinguibles se rallumaient aux haines récentes, et que les séductions étrangères les plus habilement ménagées s’y combinaient avec ce qu’ont de plus irrésistible et de plus spontané les mouvements populaires. […] Chérin, généalogiste de la cour. » Cette mesure partait d’on maréchal de France, et ce fut ensuite un cardinal qui l’appliqua en toute rigueur. […] Sans doute, en cette émancipation soudaine, des désordres, des délits furent commis par le grand nombre, et des crimes même par quelques-uns ; mais le mal était passager : ce qui dura, ce fut l’esprit national, je dirai presque l’esprit bourgeois de la milice régénérée ; ce fut cette fidélité au pays menacé, cette noble attache au sol envahi, sentiment irréprochable, qui triompha plus tard de tout l’ascendant des généraux les plus populaires, que ne purent égarer ni la pureté de La Fayette ni l’habileté de Dumouriez, et dont la tradition était certes affaiblie déjà, quand il fut donné à un homme de prévaloir par l’armée sur le peuple et sur la France.
Il composa donc plusieurs pièces de vers durant son séjour à Ischia ; il les envoyait en France à son excellent ami M. […] D’autres idées le prirent à cette époque : il avait dû aller en Grèce avec son ami Colin ; mais ce dernier ayant été obligé par des raisons privées de retourner en France, Farcy ajourna son projet. […] J’ai sacrifié tous mes goûts, l’espoir assez voisin de quelque réputation par mes vers, et, par là encore, d’un bon accueil à mon retour en France. […] Il adorait La France, la Poésie et la Philosophie. […] On est coupable en France, quelque intérêt qu’on allègue, si l’on manque, faute d’élan, certains moments de grandeur et de gloire qui ne se retrouvent plus.
Les plaisanteries galopent sur Lohengrin, un opéra sans mélodie, dirigé contre la France, peut-être ! […] Si nous acceptons cet échec de Lohengrin, nous devrons renoncer pour longtemps, à l’espoir de voir de nos jours en France quelque drame du Maître. […] Que le chant de Bellini charme en Italie et en France, cela est simple et naturel, car en Italie et en France on écoute avec les oreilles, de là donc, nos phrases de « chatouillement des oreilles », etc. […] « Accueillis avec cet esprit libre et tranquille, les opéras de Bellini ont été applaudis en Italie, en France, en Allemagne ; pourquoi ne le seraient-ils pas aussi en Livenie ? […] On se reportera pour plus de précisions sur ces événements au livre de Martine Kahane et Nicole Wild : Wagner et la France, Herscher, 1983.
N’est-ce pas en France que tous les ouvrages contre la religion ont été composés, vendus et publiés, et souvent même imprimés ? […] Regardez, je vous prie, un Cassini et un Huyghens, qui renoncent tous deux à leur patrie qu’ils honorent, pour venir en France jouir de l’estime et des bienfaits de Louis XIV. […] L’évêque Burnet avoue que ce goût, acquis en France par les courtisans de Charles II, réforma chez vous jusqu’à la chaire, malgré la différence de nos religions : tant la saine raison a partout d’empire ! […] Quelle nation ne suivait pas alors les modes de la France ? […] Les protestants, qui ont quitté ses États, ont porté chez vous-même une industrie qui faisait la richesse de la France.
. — Marins de France (1889). — Soldats de France (1892-1896).
Il se donnait à la France. […] La France lui apparut. […] La France s’ossifie ; ses jointures grincent. […] Il fut pair de France. […] Kipling seront bien accueillis en France.
Lequel Balzac disait aussi que, si la France, informée de son erreur, adoptait d’autres maximes, tout irait bien : la France n’a pas suivi le conseil de Balzac. […] Il y a une Société de graphologie de France. […] Giraudoux est de France. […] Du reste, il a connu Napoléon avant la France. […] Or, quel est donc le programme de la France ?
Ses travaux & ses recherches sur l’Histoire de France en ont épargné à ceux qui ont écrit notre Histoire. Les Savans estiment encore son Traité de la Loi Salique, celui des Régences & Majorités des Rois de France, & son Histoire des Templiers.
La France a le sien, Lyon ou Paris. […] Et il n’a pas empêché que la France n’ait pour l’éternité la plus séduisante des physionomies personnelles. […] Maeterlinck, c’est un peu comme Ambiorix, un génie qui s’impose à la France. […] Ils en revinrent persuadés que l’amour de la France persistait tenacement sur la terre annexée. […] Paris, Colin, 1902. — Études critiques sur la tradition littéraire en France.
Dans la France étatiste, ce mouvement n’a encore eu aucun succès. […] La France ne produit plus assez de jeunes gens. […] En France, par exemple, le jury inspire de sérieuses inquiétudes. […] Il apparaissait que la France n’était qu’un vaste quartier Mouffetard. […] On meurt davantage en France parce que la France est un pays de vieillards, un pays au contraire où la vie se prolonge souvent à son extrême limite.
En France, c’est Louis XII, gouverné par le cardinal d’Amboise. […] Il prépara l’Espagne à Charles-Quint, comme, plus tard, Richelieu prépara la France à Louis XIV. […] Il fallait rabaissement de la littérature française dans les dernières années du xviiie siècle et le prestige de madame de Staël, pour nous faire croire, autant qu’on y croyait en France, à la grande originalité des Allemands. […] En 1705, il avait déjà paru à Rotterdam un parallèle du cardinal Ximénès, premier ministre d’Espagne, et du cardinal de Richelieu, premier ministre de France.
Louvois, qui devait mourir foudroyé le 16 juillet et manquer irréparablement à Louis XIV, à la France et à Catinat, avait conçu, au début de cette campagne (M. […] Catinat, asservi à ses ordres, ne s’en écarta en rien, garda ses postes et points importants de Pignerol, Suse, Nice et la Savoie, mais n’entreprit rien d’actif pour inquiéter le duc et l’obliger à lâcher prise dans sa pointe en France. […] Il était en belle passe et à la veille d’être maréchal de France ; en vieillissant il était devenu un parti. […] Au moment où la campagne de 1693 allait s’ouvrir, le roi fit une promotion de sept maréchaux de France, et Catinat y fut compris. […] « Votre Majesté a donné un témoignage de sa puissance et de sa bonté en me faisant maréchal de France ; c’est une élévation qui ne me fera que mieux connaître qui je suis, et d’où elle m’a tiré.
Des officiers instruits et capables (et l’armée belge en compte de fort distingués) soulevèrent la question de l’abandon et de la démolition de la fameuse ceinture de forteresses érigées en 1815 comme un boulevard contre la France et qui n’avait d’autre résultat que de mettre la Belgique dans l’impossibilité de se défendre. […] Une rupture entre la Russie et la France était l’événement qui pouvait l’affecter le plus ; car une entente entre la France et la Russie a été jusqu’à la fin le plus caressé de ses vœux et de ses rêves. […] L’une de ses filles, mariée en France à un officier supérieur du génie71, le rattachait à nous, et d’autre part il était fier d’un fils digne de lui dans sa diversité de mérite, et qui remplit depuis plusieurs années un poste élevé au département des affaires étrangères à Saint-Pétersbourg. […] j’ai cru possible de montrer et de faire accepter son portrait vu de la France. […] Au tome XII, page 287, au sujet du décret qui renversa en 1800 le directeur La Harpe et le directoire helvétique, on lit : « Nous sommes autorisé à croire que la réaction qui l’exclût du gouvernement fut instiguée par la France. » 62.
On a cherché de ces disciples égarés de la Pléiade jusque hors de France. […] Dans une étude du Développement de la Tragédie en France (1862), M. […] Émile Chasles, dans une thèse sur la Comédie en France au xvie siècle (1862), a rendu plus de justice qu’on ne l’avait fait encore à l’effort tenté par quelques poètes de la Pléiade pour instituer une comédie qui ne fût plus celle des carrefours et qui tendait à devenir la comédie des honnêtes gens. […] Puis, ce premier travail étant terminé, ils se dirent un beau jour : « La France n’a pas d’épopée, il faut lui faire ce cadeau. » Ronsard alors écrivit la Franciade. » M. […] Après tout, le livret de Du Bellay a amorcé la voie qui, agrandie avec le temps et aplanie, et le génie de la France s’en mêlant, est devenue la route royale de Louis XIV.
C’est un fait que la détresse et le désastre de la librairie en France depuis quelques années ; depuis quelques mois le mal a encore empiré : on y peut voir surtout un grave symptôme. […] En général pourtant, surtout en France, dans le cours du xviie et du xviiie siècle, des idées de libéralité et de désintéressement s’étaient à bon droit attachées aux belles œuvres. […] Or, ce champ libre qui a formé jusqu’ici le principal honneur de la France, qu’en a-t-on fait ? […] C’est là sans doute une économie politique bien élémentaire et bien mesquine en fait de propriété littéraire ; elle doit faire pitié à bien des illustres ; il y a particulièrement de quoi faire hausser les épaules à plus d’un de nos douze maréchaux de France, comme les appelle le président actuel de la Société des Gens de Lettres dans une lettre récemment publiée135 ; car un maréchal de France en littérature, c’est un de ces hommes, sachez-le bien, qui offrent à l’exploitation une certaine surface commerciale. […] « Certes, si la France exerce une prépondérance si incontestable et si transcendante en Europe, elle le doit à dix ou douze hommes éminents, hommes d’art, d’intelligence, de poésie et de cœur…, parmi lesquels je suis. » Voilà le début nouveau de toute complainte : c’est à son de trompe qu’on entonne désormais sa pétition ; j’aimais mieux le flageolet de Marot.
La justification de Fénelon parut un crime contre l’autorité de l’oracle de l’Église de France. […] Les presses de la Hollande, de la Belgique, de l’Allemagne, de la France, de l’Angleterre, ne pouvaient suffire à multiplier les exemplaires du Télémaque au gré de l’avidité des lecteurs. […] Évêque et théologien, il compose plusieurs ouvrages, instructions et mémoires sur les sujets difficiles qui, en ce moment même, occupent l’Église de France. […] Les témoignages d’admiration dont il était l’objet servirent la France. […] Cet élève était devenu la perspective de la France ; elle attendait son règne comme celui de la vertu et de la félicité publique.
Ses défauts sont de ceux qui choquent le plus aisément en France, ce ne sont pas des défauts français ; et ses qualités sont de celles qui ne viennent trop souvent dans le monde qu’après les choses de tact et de goût, car elles tiennent à l’âme et au caractère. […] Mlle Suzanne Curchod était née vers 1740, dans le pays de Vaud, à Crassier, commune frontière de la France et de la Suisse. Son père était pasteur ou ministre du Saint Évangile ; sa mère, native de France, avait préféré sa religion à son pays. […] Pour énumérer tout ce qu’elle recevait alors dans son salon de Paris ou dans son parc de Saint-Ouen, il faudrait dénombrer l’élite de la France. […] La France lui doit Mme de Staël, et ce magnifique présent a trop fait oublier le reste.
Il retrouva de nouvelles difficultés à son retour en France. […] Hennin, alors résident de France à Varsovie, et depuis premier commis aux Affaires étrangères. […] Rentré en France (1766), sans ressources, chargé de dettes, il devient plus que jamais solliciteur auprès des ministres et de ceux qui les entourent. […] Après avoir beaucoup souffert et s’être trouvé si à l’étroit dans cette île qu’il devait immortaliser, Bernardin, revenu en France (mai 1771), se remit à tenter et à fatiguer la fortune. […] Assemblez toute la France, et l’on vous dira que votre dernière lettre à M. le comte de Vergennes est contraire à tous les devoirs.