Sully Prudhomme Ses qualités sont précisément celles qu’on rencontre le plus rarement chez les écrivains de son sexe : la vigueur de la pensée et l’éloquence de l’expression.
Les Ecrivains qui ont attaqué la Religion, se sont attachés à des faits particuliers qu’ils ont ajustés à leur maniere, pour en tirer parti en faveur de l’incrédulité.
Ne devroit-il pas leur défendre, en vertu de son autorité pécuniaire, de persister nos bons Ecrivains, pour applaudir aux corrupteurs du goût ; de recourir aux injures, aux mensonges, à la mauvaise foi, pour décrier les Auteurs qui écrivent contre les Philosophes, ou qui ne pensent pas comme eux ?
Quoique cet Ouvrage ne soit pas exécuté avec tout le soin, tout le discernement, & toute la précision qu’il exigeoit, une seconde édition, corrigée & réduite par l’Auteur, auroit pu lui procurer l’honneur d’avoir véritablement travaillé à l’utilité du Public, en lui présentant, en corps d’Histoire, ce qui ne se trouvoit auparavant que dans les Relations éparses de divers Ecrivains tant Nationaux qu’Etrangers.
L’Ecrivain l’accuse ensuite d’avoir voulu rentrer dans sa place après s’en être démis.
. : ouvrage bien fait, d’un écrivain justement célébre.
Ecrivain indigène à Kaolakh (Sénégal).
Conté par CLEVELAND, écrivain indigène.
Maï un peu en lambeaux, et reparues pour la première fois de nos jours, confirment assez la manière sèche attribuée à l’auteur ; — Pétrone, enfin, avant eux chronologiquement, Pétrone, le voluptueux, l’élégant, le corrompu et pourtant énergique écrivain, qui est né à Marseille, s’il n’est pas né à Naples, mais qui, dans tous les cas, est sorti du sein d’une cité amollie et pétrie par la Grèce, Qaam romanus honos et graeca licentia miscet ; — si l’on parcourt toute cette série, messieurs, on aura à peu près épuisé les noms principaux des Gallo-Romains célèbres dans les lettres, avant l’introduction et le succès du Christianisme dans les Gaules. […] Lyon aussi avait ses rhéteurs, et peut-être, avec un peu de bonne volonté, eût-on déjà pressenti en eux quelque chose de ces formes rondes, un peu molles, un peu émoussées, élégantes, qu’on reconnaît dans les périodes de tel écrivain lyonnais moderne (Ballanche, Camille Jordan, etc.). […] ) A moins de prendre ces paroles pour un insipide pléonasme qu’il n’est pas facile d’imputer à un écrivain élégant et soigné comme Sulpice Sévère, il faut y voir, conclut M. […] Il y avait aussi dans les villes des restes dégénérés du théâtre antique, des espèces de farces ou discours scéniques en latin, qui ne nous sont guère connus que par les déclamations et les invectives des écrivains ecclésiastiques qui les proscrivent : — petits théâtres où le peuple gallo-romain se précipitait avec fureur. […] Quoi qu’en dise Sismondi, Fauriel mena à terme quelques-uns de ses travaux ; mais il ne les acheva point, en effet, à titre d’écrivain : ce fut comme professeur qu’après 1830 il fut mis en demeure par ses amis, par M.
Jusqu’ici ce mouvement sympathique et honorable du cœur des nations s’était produit partout, en Angleterre, en Irlande, en France, toutes les fois qu’on avait fait appel à leurs sentiments ou à leur honneur en faveur d’un de leurs contemporains quelconque, serviteurs du pays, hommes d’État, orateurs, écrivains, poètes. […] « Le style seul dans lequel il est écrit, indépendamment de sa sagesse, en démontre l’antiquité à quiconque a lu les beaux ouvrages des écrivains de toutes les dynasties chinoises. […] Cette qualité de chef de la littérature les met dans le cas de connaître par eux-mêmes les plus savants hommes de l’empire, de suivre tout ce qui a rapport aux sciences, de faire accueil aux grands ouvrages et aux grands écrivains, et de les affectionner. […] Il n’était pas seulement grand politique, il était écrivain et poète renommé. […] Comme cette Encyclopédie n’est qu’une pure compilation, dans les premiers chapitres on cite les textes originaux des auteurs selon leur rang d’autorité, c’est-à-dire qu’on cite d’abord les King, grands et petits ; puis les livres de l’ancienne école de Confucius et des écrivains d’avant l’incendie des livres.
Enfin est-ce que vous n’avez pas, dans tous ces artistes de l’oreille, de l’œil ou de la main, des écrivains en langue non alphabétique, mais des écrivains parfaitement analogues aux écrivains ou aux orateurs qui écrivent en lettres de l’alphabet ou qui parlent en paroles retentissantes ? Est-ce que ces écrivains sans lettres ne vous représentent pas, dans leurs génies divers, dans leurs œuvres différentes, dans leurs manières distinctes, tous les genres, toutes les œuvres, toutes les manières de la littérature écrite ? […] XXIV M. de Lécluse, peintre et écrivain français de notre temps, qui a illustré souvent le Journal des Débats de ses études sur l’art, a droit de partager cet honneur.
Un écrivain français, explorateur pittoresque des littératures du Nord, M. […] C’est que dans ses œuvres l’écrivain se peint tel qu’il désire paraître et que dans sa correspondance il se peint tel qu’il est : les œuvres, c’est la volonté ; les lettres, c’est la nature. […] Il faut convenir aussi qu’à nous deux nous tenons un large espace dans le monde de l’intelligence en nous donnant la main et en faisant la chaîne. » Cependant à cette époque, 1795, ils dérogèrent tous deux à la noblesse et à la dignité de leur génie en publiant des livres d’épigrammes anonymes, mais mordantes, contre les écrivains et les poètes leurs contemporains et leurs compatriotes. […] XII C’est pendant cette longue intimité des deux écrivains, intimité favorable à leur fécondité littéraire, que Schiller écrivit Wallenstein, Marie Stuart, Jeanne d’Arc, Guillaume Tell, drames dont fut constitué son théâtre allemand. […] Les grands écrivains, les grands orateurs, les grands philosophes, les grands poètes, les grands critiques, où sont-ils ?
Caractères généraux des premiers, écrivains en vers. — § II. […] Caractères généraux des premiers écrivains en vers. […] Toutefois ; entre la chronique de Villehardouin et le Roman de la Rose, il y a cette différence, qui prête à litige, que Villehardouin est à la fois le premier par le choix de la France et le plus près du berceau de notre langue ; au lieu qu’un très grand nombre d’écrivains en vers ont précédé le Roman de la Rose. […] Cet écrivain si grave et si solide n’a pas échappé cette fois à la tentation, si ordinaire de notre temps, de substituer son jugement personnel à l’opinion commune. […] Aussi l’écrivain est-il monté de la vassalité de trouvère à l’indépendance du poëte.
Quand un écrivain s’est illustré par l’utopie d’une perfection chimérique, qui nous rend intolérables les imperfections d’autrui, en nous cachant ou en colorant les nôtres ; qui dans la politique nous dégoûte de tous les gouvernements, dans la morale nous rend incapables de toute vertu proportionnée à notre état, il faut être sans ménagement. […] Les défauts de l’écrivain dans J. […] Ce novateur dont la maxime est que tout le monde s’est trompé avant lui, n’est jamais meilleur écrivain que quand il a raison, à son insu, avec tout le monde, et qu’il descend de ses superbes rêveries dans le langage de l’expérience et de la pratique commune. […] Rousseau est un grand nom et un grand écrivain ; mais s’il y a des rangs parmi ceux qui sont hors de tout rang, il doit venir le dernier de nos grands noms et de nos grands écrivains.
Toute une école d’écrivains a fait de Luther et de Calvin les précurseurs de Robespierre et de la Convention. […] Ce n’est pas sa seule renommée ; en qualité d’écrivain, sa réputation est grande et mérite de l’être. […] dit un écrivain allemand. […] D’après notre point de vue, un écrivain politique a droit à être placé parmi les moralistes. […] Mais si les deux écrivains furent contemporains, une profonde ligne de démarcation les sépare.
L’écrivain. — Conciliation de la morale et de l’élégance. — Quel style convient aux gens du monde. — Mérites de ce style. — Inconvénients de ce style. — Addison critique. — Son jugement sur Le Paradis perdu. — Accord de son art et de sa critique. — Limites de la critique et de l’art classiques. — Ce qui manque à l’éloquence d’Addison, de l’Anglais et du moraliste. […] Ainsi s’est formé l’écrivain achevé, au contact de l’urbanité antique et moderne, étrangère et nationale, par le spectacle des beaux-arts, la pratique du monde et l’étude du style, par le choix continu et délicat de tout ce qu’il y a d’agréable dans les choses et dans les hommes, dans la vie et dans l’art. […] Si les écrivains veulent inventer, il faut qu’ils regardent non les livres et les salons, mais les événements et les hommes ; la conversation des gens spéciaux leur est plus utile que l’étude des périodes parfaites ; ils ne penseront par eux-mêmes qu’autant qu’ils auront vécu ou agi. […] En lisant ces essais, on l’imagine encore plus aimable qu’il n’est ; nulle prétention ; jamais d’efforts ; des ménagements infinis qu’on emploie sans le vouloir et qu’on obtient sans les demander ; le don d’être enjoué et agréable ; un badinage fin, des railleries sans aigreur, une gaieté soutenue ; l’art de prendre en toute chose la fleur la plus épanouie et la plus fraîche, et de la respirer sans la froisser ni la ternir ; la science, la politique, l’expérience, la morale apportant leurs plus beaux fruits, les parant, les offrant au moment choisi, promptes à se retirer dès que la conversation les a goûtés et avant qu’elle ne s’en lasse ; les dames placées au premier rang929, arbitres des délicatesses, entourées d’hommages, achevant la politesse des hommes et l’éclat du monde par l’attrait de leurs toilettes, la finesse de leur esprit et la grâce de leurs sourires : voilà le spectacle intérieur où l’écrivain s’est formé et s’est complu. […] Calculer les longues et les brèves, poursuivre partout l’euphonie, songer aux cadences finales, toutes ces recherches classiques gâtent un écrivain.
Ceci admis, rien de plus intéressant que de saisir Manzoni nous livrant ainsi le secret de ses scrupules et de ses anxiétés d’écrivain.
Chez lui, pas de ces hésitations et de ces tâtonnements par lesquels ont passé à leurs débuts tant d’écrivains en prose et en vers, qui plus tard sont devenus célèbres ; au contraire, il sut en un moment, comme d’instinct et par révélation, ce métier laborieux, compliqué et difficile de la poésie, si divers et si inépuisable, qu’on met toute sa vie à l’apprendre.
Les Ecrivains du Christianisme, en répandant la clarté dans l’esprit, font sentir en même temps une chaleur qui échauffe & remplit le cœur ; dans Bayle, c’est une lueur froide qui éblouit un instant les yeux, & vous laisse ensuite dans l’obscurité.
Linguet dans une note ; je ne l’ai jamais vu ; je n’ai jamais eu avec lui de liaison d’aucune espece, & n’en aurai jamais vraisemblablement ; mais javoue que, sur la dénonciation authentique qui a été faite à l’Europe de ses opinions & de son Livre, j’ai été long-temps, comme beaucoup de ses ennemis sans doute, à le croire, sans l’avoir lu, un homme & un Ecrivain détestable.
Peu d’Ecrivains, sans se faire un objet capital de l’étude des Belles-Lettres & des Sciences, ont acquis plus d’érudition, & ont su en faire un usage aussi estimable & aussi utile.
FRERET, [Nicolas] de l’Académie des Inscriptions, né à Paris en 1688, mort dans la même ville en 1749, Ecrivain également célebre & par l’étendue & par l’abus du savoir.
Ce Poëte, ajoute l’Ecrivain, étoit tout à la fois avide & insatiable de louanges, prêt à se jeter aux yeux de ses Critiques, & dans le fond assez docile pour profiter de leur censure.
Section 19, de la galanterie qui est dans nos poëmes Je vais encore rapporter aux françois ce que dit un autre écrivain anglois sur la galanterie de nos poëtes.
Carrière et Geffroy me parlent du projet de faire ensemble un Paris, par de petits morceaux amenés sous le coup de la vision, sans l’ambition de le faire tout entier : un Paris fragmentaire, où se mêleraient les dessins du peintre à la prose photographique de l’écrivain. […] Dans le livre des Maisons vertes, je voyais une planche représentant des femmes du Yoshiwara, en contemplation devant la lune, par une belle nuit d’été, et l’écrivain du livre affirmait que ces femmes avaient un très remarquable sentiment poétique. […] Je crois qu’à l’heure présente, il y a peu de fêtes d’écrivain, où l’on fête de si haute littérature, et c’était charmant, l’espèce de griserie poétique qui nous avait tous pris, hommes et femmes. […] Et je m’arrêtais à de plus humbles représentations, à celle de « l’écrivain de la maison des chanteuses » et aussi à celle de cet humble fonctionnaire de l’intérieur, Se-Kherta, qui dit : « J’ai donné de l’eau à celui qui avait soif et des vêtements à celui qui était nu. […] Alors je lui donnai le conseil de refaire le livre, comme si l’autre n’existait absolument pas, et vraiment la comparaison serait curieuse entre ces deux livres : l’un au moment où l’observation n’existait pas encore chez l’écrivain ; l’autre au moment où cette observation est arrivée à la perspicacité aiguë.
Raynouard et Andrieux, et tous les écrivains qui en avaient partagé les principes ; il n’épargna pas davantage les philosophes du dix-huitième siècle, dont les écrits, disait-il, avaient préparé la révolution. […] Bien loin que les critiques de Geoffroy aient obtenu ce résultat, elles ne servent au contraire qu’à mieux caractériser le plus beau génie qui ait illustré le dernier siècle ; et si Voltaire, attaqué pendant quinze années de suite par le plus habile de nos critiques, n’a rien perdu de sa gloire, si chaque jour paraît l’augmenter encore, s’il est constamment l’écrivain qu’on réimprime le plus souvent, et dont la lecture s’étend sur les deux mondes, il est donc sorti triomphant de la plus terrible épreuve qu’un écrivain ait pu subir. […] Cet écrivain, qui ne respirait que la liberté romaine, fut sur le point d’être chassé et disgracié pour avoir eu l’audace de changer quelque chose à l’acte qui lui avait été confié. […] Le problème fut très heureusement résolu par l’Académie : ses membres, à la vérité, pris séparément, étaient de mauvais poètes, des écrivains sans génie, et sans goût ; mais il y avait dans la compagnie de l’érudition, du jugement, une grande connaissance des règles de l’art. […] On va voir avec quelle bonne foi et quelle candeur cet écrivain sublime traite une pareille question.
L’étude des grands écrivains très éloignés de nous, nous fait sortir de nous. […] L’écrivain. […] Rabelais écrivain. […] Calvin écrivain. […] L’écrivain ne doit PAS imiter.
Riposte à Taxile Delord Un écrivain que je ne prétends nullement hostile par système ni méchant, mais qui s’est montré en ceci parfaitement léger, avait publié dans Le Siècle (fin de janvier 1864) une espèce de portrait-biographie de moi tout à fait inexact, et dans le dessein, avant tout, de faire rire aux dépens de celui qu’on dépeignait.
À la mort de M. de Staël, il veut l’épouser ; elle refuse ou du moins y met la condition de ne pas changer de nom ; elle voulait faire dans le contrat ses réserves de grand écrivain en face de l’Europe et de la postérité : preuve de chétif amour.
De la taille des plus hauts entre les écrivains de premier ordre, il a parfois sur eux ce quasi avantage et cette presque infériorité de se voir compris, mal, à la vérité, dans la plupart des cas, et c’est heureux et honorable, par des lecteurs d’ordinaire rebelles à telles œuvres de valeur exceptionnelle en art et en philosophie.
Il étoit né avec toutes les qualités qui forment les grands Ecrivains ; mais son esprit naturellement polémique, l’engagea dans des disputes qui aigrirent son humeur & dégraderent ses talens.
On en a de lui une intitulée, Esprit des Philosophes & Ecrivains célebres de ce siecle, à la tête desquels il a mis M. d’Alembert.