Ces amours débutent d’ordinaire par une paire de jarretières, que la malade demande à l’interne aimé, de lui acheter. […] On lui demande ce qui l’a frappé parmi les choses de l’Europe. […] Or, ce dîner en principe était donné à Gambetta, qui devait demander le chêne au dessert, mais il n’a pu venir qu’après dîner. Toutefois la demande avait été faite par lui, et moyennant ce dîner, et peut-être encore la création d’un consulat sur les côtes du Nippon, la carissima de mon ami aura son chêne. […] Depuis je ne l’avais pas revu, et ne pensais plus à ma folle envie, quand dans une de ces séances que je fais de 6 à 7 heures, chez les Sichel, je demandais vaguement à Tien-Paô, s’il avait vendu son vase.
demandait la jeune âme. […] Je demandai le silence. […] » demandai-je à voix basse à Cellarius. […] Si l’on demandait à l’innocent Marius lui-même : « Pourquoi êtes-vous là ? […] Le garde des forêts la voit et il en est épris ; il la demande en mariage.
Les détails que vous me demandez sur une vie si mobile et si cachée se réduisent à bien peu. […] Parlez, demandez grâce. — Vous ne savez pas ce que ce sang-là coûterait. […] La raison froide, la connaissance et la prévoyance des faits généraux, ne les lui demandez pas. […] On se promène à âne, et on rentre bien vite pour demander : Va-t-on dîner ? […] Comme on sent que cette jeune âme ne demandait pas mieux que de reprendre au soleil et à la vie !
À travers le corridor, se croisant, des académies biscornues, mal enveloppées dans les peignoirs, et les demandes du médecin : « Comment avez-vous dormi ? […] Lui demande-t-on : pourquoi il est si triste ? […] Fou d’inquiétude, je lui demandai s’il ne me reconnaissait pas. […] … » Aujourd’hui, je demande de le conserver, de le garder, aussi inintelligent, aussi impotent qu’il peut sortir de cette crise, je le demande à genoux. […] Je lui fais demander son nom.
lui demandai-je. […] demandai-je à Jermolaï. […] — lui demandai-je. […] — lui demandai-je. […] — lui demandai-je.
demanda le vieux. […] demanda-t-elle. […] demanda Élie. […] demanda-t-il. […] demanda Oblomoff.
Nous ne demandons pas qu’on attaque ces opinions, mais pour les respecter, jamais ! […] Je demande formellement que l’orateur revienne à la question, c’est-à-dire à la discussion de la loi ; il est plus que temps que l’incident soit clos. […] Nous demandons qu’on revienne à la question. […] Lacaze dans sa lettre : il demandait à M. […] — Aujourd’hui qu’on n’est plus sous un régime de répression, on ne demande pas qu’il soit interdit d’accuser, mais on demande qu’il soit permis de répondre.
D’autres enfin, qui seraient consciencieux, sincères et ne demanderaient qu’à prendre leur travail au sérieux, sont gênés sans cesse par l’attitude du directeur qui gouverne l’organe où ils écrivent. […] Demandez à tel classeur de fiches qui tient la férule dans tel grand journal sur quelles œuvres personnelles il appuie son « permis de conduire » et de critiquer ? […] demandaient Les Marges à leurs amis. […] Aux qualités que l’on demande à un critique, instinct littéraire et talent, M. […] « Demandez à tel classeur de fiches qui tient la férule dans tel grand journal sur quelles œuvres personnelles il appuie son “permis de conduire” et de critiquer ?
je ne demande pas mieux ; mettons sur le compte du temps tout ce que nous pouvons à la décharge du poète. […] C’est par impatience de toutes ces fades copies et de ces répétitions serviles qu’Alfred de Musset, dans le préambule de La Coupe et les lèvres, au milieu de cet admirable développement où il s’ouvre à cœur joie sur l’infinie variété et la riche contrariété de ses goûts, s’écriait : Vous me demanderez si j’aime la nature. […] Il se plaît donc à faire défiler devant nous le cortège des beautés illustres, des reines puissantes, des héroïnes, et il se demande : Où sont-elles ? […] Saint Bernard notamment, dans une psalmodie sur le mépris du monde (Rhythmus de contemptu mundi), qui se compose de quatrains formés eux-mêmes d’espèces d’alexandrins à césure marquée et se suivant sur quatre rimes plates, s’était dès longtemps demandé : Où est le noble Salomon ? […] Il y a dans Villon bien d’autres pièces dignes d’étude et qui demanderaient un peu d’effort pour être goûtées : je renvoie à M.
Ainsi, dès le camp de Boulogne, Jomini demandait à être assimilé aux officiers suisses qui avaient été conservés au service de la France. […] Je prie Son Exc. le ministre de la guerre de le placer près de moi comme aide de camp capitaine. » Les demandes de Ney devinrent plus instantes au moment où la campagne d’Ulm fut entamée. […] La première fois que le jeune Fezensac eut à commencer son service actif après l’entrée en campagne, le maréchal lui ayant donné un ordre de mouvement à porter au général Colbert : « Je voulus demander où je devais aller. […] Demander une escorte ne se pouvait pas plus que demander un cheval. […] « Et comme il n’y a pas d’explication à demander, ajouta l’officier à l’entorse, j’ai mon excuse, et je le laisse à porter à un plus habile que moi.
Lorsqu’à l’époque de la Révolution, trente ans après, la dissolution du mariage fut devenue possible, La Harpe demanda le divorce pour incompatibilité d’humeur, et l’obtint le 29 mars 1793. […] Étonnée de l’attitude de cette douleur profonde, elle en demande la cause ; c’est à travers mille sanglots que le saint homme lui dit : « Madame, comment n’aurais-je pas le cœur brisé ? […] On se demandait (ce que tout le monde se demandait alors) si sa conversion était aussi sincère qu’il le faisait paraître, et on résolut de l’éprouver. […] Toute une histoire avait été préparée pour motiver une intrusion aussi imprévue : « On arrivait de Paris, on avait un service pressant à demander, on n’avait pu se décider à attendre au lendemain, etc. » Bref, M. de La Harpe, le soir, se retire du salon et monte dans son appartement. […] La Harpe suppose que quelqu’un lui demande si cette prédiction est véritable, si tout ce qu’il vient de raconter est bien vrai.
Il est facile de concevoir comment les travaux du corps, même ceux qui semblent demander le moins d’application, ne laissent pas d’occuper l’ame. […] Il faut encore s’être appliqué dès la jeunesse à des études et à des occupations dont les travaux demandent beaucoup de meditation. […] Mais à force d’exercer son imagination on la dompte, et cette faculté renduë docile fait ce qu’on lui demande. […] L’inquietude que les affaires causent, ni les mouvemens qu’elles demandent, ne sçauroient plaire aux hommes par eux-mêmes.
À quelque temps de là, rencontrant Belot, et le souvenir du dîner Dentu se réveillant chez lui, Belot à sa demande s’il en était, lui répondait : « Tu as été retoqué, on t’a trouvé un talent trop personnel ! […] Il peint l’enrôlement, où on demande à l’enrôlé d’où il est, et où on écrit son lieu de naissance, sans y croire, où on lui demande son nom, et où il donne dix fois sur cent, le nom de Weber ou de Meyer, et où on lui dit : « Non, il y en a trop, tu t’appelleras Martin ou Lafeuille » : enrôlement où l’on n’écoute pas ce que l’enrôlé raconte de sa vie antérieure. […] Gille est un simple fumeur de cigarettes, un jour qu’il s’était laissé aller à fumer un gros cigare, il rencontre Callias boulevard de Clichy, et comme Callias lui demande comment ça va : « Ma foi, lui répond Gille, avec un commencement de mal de cœur ! […] Aujourd’hui, sur ma demande, on m’envoie de L’Écho de Paris un reviewer, que je charge de répondre à l’attaque de Renan, en lui remettant le canevas de la réponse. […] L’un de nous se demande rêveusement, si les morts n’y laissent pas de leur image, revenant à de certaines heures.
Il est bien entendu qu’en ces jours de solennité oratoire, il ne faut pas demander un jugement tout à fait exact et définitif sur l’homme qu’on célèbre. […] Guizot a commencé très spirituellement par se demander ce qu’un hérétique comme lui et un dominicain comme le récipiendaire auraient eu à se dire il y a six cents ans, s’ils s’étaient rencontrés face à face, dans la guerre des Albigeois, par exemple. […] Guizot a su si bien choisir les termes de ses éloges qu’ils impliquent la critique et la leçon. — Il a maintenu, en présence du religieux catholique, l’autorité supérieure et souveraine de l’Évangile ; et comme s’il estimait, par là, avoir suffisamment assuré son drapeau, il a cru pouvoir aller plus loin que le récipiendaire qui s’était borné à faire allusion, en passant, à la question romaine. — Ici je demande la permission de ne pas insister. […] Se reportant donc aux années des luttes parlementaires, l’ancien ministre s’est demandé comment il se faisait que M. de Tocqueville et lui, qui ne semblaient aujourd’hui, et dans ce raccourci de conciliation suprême, n’avoir jamais différé que sur des degrés et des nuances, avaient toujours été cependant en face l’un de l’autre et dans des camps opposés ; reprenant à son compte, exprimant à sa manière ce que M. […] Mais cette expérience toujours à propos et toujours renouvelée, que je demande ici, je vois que très peu d’hommes la possèdent, et beaucoup de ceux même qui passent pour sages sont tout prêts, en avançant dans la vie, à commettre et à recommencer, dans un ordre un peu transposé, précisément les mêmes fautes.
Contes de Noël Le Figaro a demandé des contes de Noël à nos romanciers les plus goûtés. […] Il se demande en trois pages ce que signifient ces larmes. […] C’est pour cela que je vous le demande : car, si vous saviez ce qui se passe en moi, vous vous en réjouiriez peut-être… À demain !… Claude se méfie bien encore un peu, étant psychologue de son état ; mais il continue à se demander : « Qui sait ? […] Il lui demande : — As-tu de la moutarde ?
Ce problème, au sens où on l’entend d’ordinaire, est fatalement insoluble, puisqu’on se borne à opposer deux substances inconnues l’une à l’autre, à se demander comment l’esprit (qu’on ne connaît pas) peut agir sur la matière (qu’on ne connaît pas). […] Mais si tous les faits psychologiques sont en même temps des faits physiques, on nous demandera peut-être ce que signifie un fait psychologique proprement dit. […] Si nous prenons un homme de constitution moyenne, chez qui le travail de la pensée et l’excitation mentale ne demandent qu’une petite quantité de force, nous trouvons un meilleur état physique, une force et une résistance musculaire plus grandes, une digestion plus vigoureuse, bref une plus grande aptitude à supporter les fatigues physiques. — Au contraire, si le travail mental demande une grande quantité de force, alors il doit se faire, chez cet homme, une dépense disproportionnée d’oxydation dans le cerveau : il en revient d’autant moins aux muscles, à l’estomac, aux poumons, aux organes de sécrétion. […] Si on prend pour base la division de l’esprit généralement reçue en sensibilité, intelligence et volonté, on peut se demander si ce qui est gagné par l’une de ces grandes subdivisions n’est pas perdu par les deux autres ou l’une des deux autres.
Qu’y a-t-il là, je le demande, de bon, de beau ou de vrai ? […] Mais, après avoir lu, on se demande quel but l’auteur s’est proposé. […] On ne se demande plus : Lisez-vous tel roman ? […] Si cela est vrai, je me demande si M. […] Il n’y a plus d’hommes, et il se demande où est Dieu.
Rosny, des plus vaillants soldats et des mieux payant de sa personne, était employé par Henri, même en guerre, aux emplois qui demandaient autre chose encore que du courage. […] Il a fort à faire dans son retour pour défendre sa capture et pour ramener trois sur quatre des prisonniers : le comte de Thorigny lui en a demandé un qui est son parent, et que Rosny lui cède par courtoisie. […] Peu après ce refus de Mantes, il demandera le gouvernement de la place de Gisors qu’il a contribué à recouvrer. […] En toute occasion, Henri lui demande de la patience, du temps, d’aller doucement, peu à peu et pied à pied : « Vous pouvez vous assurer que, si je puis un jour être roi et maître absolu, je ferai du bien et de l’honneur à ceux qui, comme vous, m’auront bien et utilement servi. […] Rosny, par manière d’épreuve, lui demanda de faire une tournée en province avec autorité de destitution et de remplacement sur les gens de finance.
Mon notaire m’a trouvé un débiteur, qu’il faut assigner tous les six mois, et tous les six mois, je suis à me demander si je ne serais pas forcé de quitter cette maison qui, seule, m’aide un peu à vivre. […] C’est ainsi qu’aujourd’hui, j’ai été demander à Marcelin un article sur notre Gavarni. […] Dans ces rues, je suis effrayé de la quantité des pharmacies nouvelles qu’a fait éclore l’Assemblée, et devant l’exposition de tant de pains de gluten, je me demande si les diabétiques qui sont renfermés dans ces murs, auront le courage moral. […] Puis au bout de cela, le médecin demanda aux Japonais s’ils trouvaient nos Françaises jolies. « Oui, oui, lui fut-il répondu, mais elles sont trop grandes ! […] L’homme parti je demande à Burty. « Qui est donc ce monsieur ?
Taine, dont l’ouvrage a obtenu le prix, a traité ce sujet avec un talent qui en est digne, et avec plus d’originalité même qu’on n’en demandait. […] On a les dix premiers livres, dans lesquels Tite-Live a dû accepter (et il en demande presque grâce) les fables et les on-dit de la légende, et couvrir de son talent les premiers âges si secs de l’histoire. […] Cicéron convient qu’un tel travail est ce qu’on lui demande et ce que tout le monde attend de lui ; mais il faudrait pour cela un complet loisir et une liberté d’esprit qui lui est refusée. […] Il faut se placer dans le point de vue intime de la conscience, et, ayant alors présente cette unité qui juge de tous les phénomènes en restant invariable, on aperçoit le moi, on ne demande plus ce qu’il est. […] Ici je me récuse ; je demande à ne pas entrer dans ces guerres de méthode, dans ces dissections délicates qui pénètrent jusqu’au vif, et à rappeler simplement que, à quelque point de vue qu’on se place pour le juger, M.
Ça pour venir quand même, à défaut d’innocence d’une époque, ça demande chez les nations, des illusions, des illusions comme il y en avait autour de l’année 1789, et comme il n’y en a pas autour de l’année 1882. […] Beaucoup de femmes demandent à la morphine un montant de l’esprit, un coup de fouet de la causerie. […] Un romancier, qui avait entendu parler de lui, songea à l’étonner, et lui demanda à se confesser. […] Il disait : « Aujourd’hui, malgré tout, j’ai fait ma tâche, oui, mes cinq pages. » Et comme je lui demandais ce que ça fait de lignes, il me répond : « Deux cent cinquante. ». […] Cette année-ci, il lui a demandé, si elle avait un calorifère dans sa maison.
demanda Sakaye. […] Il demanda au vieux à qui appartenait la case d’or et qui avait tué les propriétaires de tous ces crânes. Il lui demanda aussi pour quelle raison un homme aussi vieux que lui se trouvait seul dans cet affreux endroit car, d’après les apparences, il était le seul à y habiter. […] lui demanda Sakaye ».
Demandez à César la vérité sur les massacres qui suivirent la bataille de Munda, demandez à Alexandre les causes du meurtre de Parménion, demandez à Napoléon le secret de l’empoisonnement des pestiférés de Jaffa, de l’intrigue de Bayonne et des guerres d’Espagne ; ils ne vous répondront pas: les voyageurs sont des témoins, les héros sont complices. […] Tout ce qu’il demandera avec foi, de dessus cette porte, sera comme la flèche qui atteint le but, c’est-à-dire il sera exaucé. […] J’en demandai le sujet à un seigneur qui était là présent. « C’est par grandeur, me répondit-il, et pour garder davantage le respect de la majesté royale ; et puis, ajouta-t-il en riant, on se souvient de ce qu’un de ses compatriotes fit à une célèbre audience qu’il eut du feu roi. » Je demandai aussitôt ce que c’était. […] On mit sur le tapis les lettres qu’il avait présentées et le mémoire de ses demandes, et on lui demanda ce qu’il offrait en échange des exemptions de droits et des autres grâces qu’il prétendait. […] Elle m’avait fait demander les plus beaux qui me restaient, et j’avais fort estimé un collier de perles que je lui envoyai, qui était de dix mille écus.
Il demande au christianisme d’accepter les conditions nouvelles dans lesquelles la société est entrée depuis trois siècles, et qui sont la science libre, la conscience libre, la pensée libre. […] En revanche, il demande à la société moderne d’accepter le christianisme, non pas comme un joug qui s’impose par l’autorité, mais comme une lumière, comme une force à laquelle l’âme se soumet librement. […] Il est évident que l’esprit moderne, quand on n’en conteste pas les conditions légitimes, n’a aucun droit de se refuser à l’examen qu’on lui demande. […] L’homme demande à la religion autre chose que des jouissances nobles et pures : il lui demande la lumière en même temps que la sympathie. […] En apparence, c’est la preuve testimoniale que l’on demande ; en réalité, c’est la possibilité même du surnaturel que l’on nie.
me demandait-il quelquefois. […] s’écria-t-il, c’est tout comme sa mère à son âge, quand je la vis pour la première fois à ta noce avec mon frère, trois ans avant de la demander à votre mère. […] nous demanda froidement, la plume en main et le papier sur le genou, l’homme de loi. […] demandais-je au vieillard aveugle. […] Que pouvions-nous faire, que demander excuse et qu’offrir de réparer le dommage à nos dépens ?
Et encore : Tous les officiers de la garnison de Saint-Venant m’ont demandé en grâce de leur faire donner du pain, et cela avec modestie, disant : Nous vous demandons du pain parce qu’il en faut pour vivre ; du reste nous nous passerons d’habits et de chemises. […] Il demanda au roi la permission de les citer et de s’en décorer. Le roi rêva un moment et lui répondit : « On ne croira jamais que, sans m’en avoir demandé permission, vous parliez de ce qui s’est passé entre vous et moi. […] Mais sur cette entrée dans les conseils, le roi demanda du temps et se rejeta sur des arrangements futurs : apparemment il jugeait que Villars, avec ses éminentes qualités de capitaine et même ses utilités de négociateur, n’était pas précisément un conseiller. […] Au lieu de rien demander après de tels services rendus, il n’avait qu’à s’abstenir, à se renfermer dans le sentiment de sa juste gloire ; mais alors il eût été un autre ; et il était surtout un talent, un beau zèle et une fortune.
Une fois l’esprit habitué à ce procédé, vous n’aurez plus besoin de faire les demandes : les réponses précéderont les questions ; vous penserez naturellement selon la méthode que vous vous serez imposée, et votre réflexion conformera sa marche à l’ordre accoutumé. […] vous avez de quoi fournir à vos passions, et à vos passions les plus déréglées, tout ce qu’elles demandent : et vous prétendez ne point avoir de superflu ? […] » Cette scène, qui saisit l’imagination à la lecture, se réduit à cette pensée : « Vous me demandez, Sire, de déshonorer le nom que mes aïeux m’ont transmis glorieux et pur. » À l’idée des aïeux, de la race, le poète s’est contenté de substituer celle des individus : il a mis les unités à la place du groupe. […] Il avait suffi de se demander qui étaient ces prophètes, sans entrer autrement en frais d’imagination. […] L’orateur se demande donc, demande à son public ce que c’est qu’un jeune homme de l’âge qu’avait saint Bernard, quand il quitta tout pour s’enfermer dans un cloître.
Lui ayant demandé quel était l’opéra qu’elle préférait, elle se déclara pour Atys. […] Elle causa fort avec sœur Louise de la miséricorde (madame de La Vallière) ; elle lui demanda si tout de bon elle était aussi aise qu’on le disait. […] Enfin, sans rien demander de positif, elle lui fil voir les horreurs de son état, et la confiance qu’elle avait en sa bonté, et mit à tout cela un air qui ne peut venir que de Dieu. […] Demandez donc bien à Dieu ce que je dois faire ; et après qu’il vous l’aura inspiré, conduisez-moi ou il vous plaira… Mes compliments à M. […] ) Remarquez que madame de Maintenon ne dit pas à Gobelin : « Donnez-moi sur-le-champ votre avis sur ma retraite, mais : Demandez à Dieu ce que je dois faire, et prenez du temps pour me transmettre sa réponse. » Observez aussi que le même jour, elle écrit à madame de Saint-Géran, mais franchement, sans lui demander conseil ; elle lui dit positivement et vivement ce qu’elle sent.
Nous lui demandâmes confidentiellement la raison de cette disparition, qui avait contristé un moment la scène. […] Je me demande s’il n’y aurait pas moyen de tirer parti des circonstances en faveur du roi. […] « Je n’ai demandé, ajoute-t-il, qu’une simple conversation avec Napoléon comme simple particulier. […] Je n’ai rien à demander au souverain qui a détruit le mien. […] La grâce que je demande est donc absolument sans conséquence.
Je lui demandai s’il le connaissait personnellement. […] me demanda-t-il. […] « Je demandai à ce bon vieillard quel temps il faisait alors. […] On a trop demandé à mon activité, soit extérieure, soit intérieure. […] Il demande : « “— Quel âge avez-vous ?
» demande-t-il à une jeune femme, et il ajoute : « Pourquoi ? […] Il demande qui donne cette fête. […] Je lui demandais, si ses romans militaires étaient terminés ? […] demanda l’autre. […] On se demande pourquoi on continue à être et à quoi sert le lendemain.
Didot en son intéressante brochure, et il en ressort que, pour réussir à obtenir quelque chose en telle matière et pour triompher de l’habitude ou de la routine, même lorsque celle-ci est gênante et fatigante, il ne faut pas trop demander, ni demander tout à la fois. […] émotionner, dans ce cas-là, je le demande, n’est-il pas français et selon l’acception la plus juste ? […] dans un débat de cet ordre, je suppose qu’un des orateurs contendants, qu’un interlocuteur, apostrophant le rapporteur du budget, lui demande sur quoi il se fonde dans telle ou telle supputation qui aboutit à un nombre de millions ou de milliards : est-ce que le rapporteur parlant du haut de la tribune ne sera pas en droit de dire dans une langue parfaitement congrue et correcte : « Mon argumentation, messieurs, vous me demandez sur quoi elle repose : je la base sur une triple colonne de chiffres, tous exacts et vérifies… etc. » Est-ce que ce mot baser, avec son emphase, sa sonorité même qui remplit la bouche et qui porte jusque sur les derniers bancs de la Chambre, ne sera pas ici le mot oratoire plutôt que le mot plus sourd ou plus faible : je la fonde ou je l’établis ? […] Didot, pour revenir à lui, le sait bien : il demande le plus pour obtenir le moins. […] Didot n’obtiendra pas même le minimum de ses demandes.
Un jour un boucher vint demander à la vieille de lui vendre son taureau mais elle s’y refusa formellement « Takisé, dit-elle (elle avait donné ce nom à son nourrisson), « Takisé n’est pas à vendre. » Le boucher, mécontent du refus, alla trouver le sartyi134 et lui dit : « Il y a chez la vieille Zeynêbou un « gros taureau qui ne doit être mangé que « par toi tant il est beau. » Le sartyi envoya le boucher et 6 autres avec lui sous le commandement d’un de ses dansama135, chercher le taureau de la vieille. Quand la petite troupe arriva chez Zeynêbou le messager du chef dit à celle-ci : « Le sartyi nous envoie prendre ton taureau « pour l’abattre dès demain ». — « Je ne puis « m’opposer aux volontés du roi, répondit-elle. « Tout ce que je vous demande c’est de « ne m’enlever Takisé que demain matin. » Le lendemain, au point du jour, le dansama et les sept bouchers se présentèrent chez la vieille et se dirigèrent vers le piquet auquel était attaché Takisé. […] mon Takisé, lui demanda-t-elle, laisse-les te passer la corde au cou. » Le taureau alors se laissa faire. […] Un jour un gambari (marchand) se présenta chez elle et demanda à boire.
Mais le peuple ne voit de vérité et de vertu que dans ses passions ; il devait donc haïr Socrate ; il demandait un châtiment exemplaire contre ce philosophe. […] « Et maintenant, c’est donc la peine de mort que Mélitus, Anytus et Lycon demandent contre moi ! […] Échécratès demande à Phédon : « Étais-tu auprès de Socrate, le jour où il but la ciguë dans sa prison, ou bien en as-tu seulement entendu parler ? […] » demande Échécratès. […] Ésope aurait dû en faire une fable.” » Cébès, un des interlocuteurs, lui demande à ce propos pourquoi, depuis qu’il est en prison, il compose des fables, des poésies, un hymne à Apollon.
On demande qui est là. […] En arrivant, il demande une feuille de papier et y dépose de petites machines mathématiques, qui lui sont venues en route. […] Nous lui demandons s’il a jamais compris une femme ? […] » Nous lui demandons encore s’il a été jamais vraiment amoureux ? […] — « Et demandez la médecine et pas la chirurgie ?
On en a vu cependant assez pour se demander avec M. […] Et n’y eut-il pas même un moment, — sous Philippe II, — où l’on songea à faire de lui un saint et à demander sa canonisation ? […] quel don vous a-t-elle demandé ? […] Elle dit : « Seigneur, mille remerciements, car c’est là le comte que je demande. » Là on maria dona Chimène Gomez avec Rodrigue le Castillan. […] Jusqu’ici elle a demandé justice, et maintenant elle veut se marier avec lui !
On vous demandera aussi de raisonner et de démontrer. On vous demandera de prouver une vérité, de réfuter une erreur, de tirer des conséquences, de remonter à des principes. […] Le centenaire qui demande à vivre encore pour arranger ses affaires, prouve que l’homme ne pense pas à la mort et ne s’y prépare jamais ; les membres révoltés contre l’estomac prouvent que la plèbe romaine ne peut se passer du sénat. […] Quand Achille essaye de sauver Iphigénie, Agamemnon lui oppose son propre désir, l’empressement qu’il témoignait pour s’embarquer et pour faire le siège de Troie : c’est lui qui exige, avec tout le monde, la mort d’Iphigénie : AGAMEMNON Plaignez-vous donc aux dieux qui me l’ont demandée : Accusez et Calchas et le camp tout entier, Ulysse et Ménélas, et vous tout le premier. […] lui demande Philinte, qui le sait peu indulgent aux défauts des gens.
Nous lui commandons au nom de lois qu’elle ne peut récuser, parce que ce sont les siennes ; ces lois, nous ne lui demandons pas follement de les changer, nous sommes les premiers à nous y soumettre. […] Ce succès leur montrait que la Nature obéit à des lois ; il ne leur restait plus qu’à savoir à quelles lois ; pour cela, ils n’avaient besoin que de patience, et ils avaient le droit de demander que les sceptiques leur fissent crédit. […] Et alors ne pourra-t-on pas se demander si les lois dépendant de l’espace ne dépendent pas aussi du temps, si elles ne sont pas de simples habitudes, transitoires, par conséquent, et éphémères ? […] C’est donc l’Astronomie qui nous a montré quels sont les caractères généraux des lois naturelles ; mais, parmi ces caractères, il y en a un, le plus subtil et le plus important de tous, sur lequel je vous demanderai la permission d’insister un peu. […] Mais à la spectroscopie, nous devons un enseignement bien autrement précieux ; dans les étoiles les plus lointaines, elle nous montre les mêmes substances ; on aurait pu se demander si les éléments terrestres n’étaient pas dus à quelque hasard qui aurait rapproché des atomes plus ténus pour en construire l’édifice plus complexe que les chimistes nomment atome ; si, dans d’autres régions de l’univers, d’autres rencontres fortuites n’avaient pas pu engendrer des édifices entièrement différents.
Platon après avoir dit que les poëtes qui vouloient composer des tragedies et des comedies n’y réussissoient pas également, ajoute : que le genre tragique et le genre comique demandent chacun un tour d’esprit particulier, et il allegue même : que les acteurs qui déclament les tragedies ne sont pas les mêmes que ceux qui recitent les comedies. on voit par plusieurs autres passages des écrivains de l’antiquité, que la profession de joüer des tragedies et celle de joüer des comedies, étoient deux professions distinctes, et qu’il étoit rare que le même homme se mêlât de toutes les deux. […] Après avoir dit que Roscius declamoit exprès certains endroits de son rôlle avec un geste plus nonchalant que le sens des vers ne sembloit le demander. […] Un endroit devoit quelquefois se prononcer suivant la note plus bas que le sens ne paroissoit le demander, mais c’étoit afin que le ton élevé où l’acteur devoit sauter à deux vers de là frappât davantage. […] Racine aussi grand declamateur que grand poëte, lui avoit appris à baisser la voix en prononçant les vers suivants, et cela encore plus que le sens ne semble le demander. […] J’ai demandé à plusieurs musiciens s’il seroit bien difficile d’inventer des caracteres avec lesquels on pût écrire en notes la déclamation en usage sur notre théatre.
Puisqu’il apporte ici une parole dont il ne se servait plus depuis longtemps, nous lui demanderons où se tient cette Église dont il parle comme d’une force organisée et agissante ? Puisqu’il dit nous avec cette pompe, nous lui demanderons quel est le nombre des adhérents à la foi saint-simonienne qui soient prêts à la confesser ? […] prenez-en aujourd’hui toutes les forces vives, et demandez-vous ce qu’elles deviennent avec ce panthéisme charnel que M. […] Il se jette à genoux pour nous demander grâce en faveur des assassins, aimant mieux supprimer la morale que d’utiliser l’échafaud ! […] … Franchement, nous eussions aimé à le voir entrer en lice contre cette femme qu’il s’est attirée, lui qui demande l’émancipation de la femme et la dresse dogmatiquement, d’égale à égal avec l’homme.
Le prince, là-dessus, demanda au ministre de la guerre la croix de Saint-Louis pour dédommager son jeune protégé de cette déconvenue matrimoniale. […] Il pourvut tant bien que mal aux premières dispositions et demanda, dit-on, son rappel : il n’y avait qu’un cri de tout le pays de Hanovre contre lui, et les plaintes étaient allées jusqu’à Versailles. […] Balbi essaya de lui insinuer des propositions pour ramener la Cour de Versailles à des sentiments plus pacifiques et moins autrichiens, et voyant que le maréchal ne se croyait pas assez d’influence à Versailles pour s’y faire négociateur, il se rabattit à lui demander qu’il voulût au moins avoir quelque ménagement pour les provinces du roi où il faisait la guerre. […] On se disait qu’il aurait d’excellents et fermes lieutenants généraux, il avait demandé Chevert, Saint-Germain Contades : Chevert fut retenu à Paris par une maladie grave. […] C’était l’illustre Pitt qui, arrivé au pouvoir, avait persuadé au roi d’Angleterre de mettre le due Ferdinand de Brunswick à la tête de l’armée des alliés et de le demander au roi de Prusse, afin d’abolir toute trace d’une Convention honteuse.
. — La Demande, un acte, en collaboration avec Jules Renard (1895). — Paris sur le Pont, revue tabarinique (1895). — Le Petit Champ, farce tabarinique en vers (1896). — Pantomime de poche, récit animé (1896). — Lucas s’en va-t-aux Indes, farce tabarinique en vers (1896). — Compliment de la Parisienne à François Coppée (1896). — Le Pont aux ânes, farce en un acte, en vers (1897). — Théâtre bref, en collaboration avec Émile Coden (1897-1898). — Paris sur la route, revue, en collaboration avec Lucien Métivet (1897). — On demande un jeune ménage, un acte, en collaboration avec Em. […] En collaboration avec l’exquis ironiste Jules Renard, Docquois a écrit la Demande, œuvre en nuances sobres, en teintes fines, que nous fera savourer bientôt, je l’espère, une de nos scènes d’avant-garde, ou l’Odéon, à la rigueur ; le second Théâtre-Français ne pourrait que s’honorer et s’applaudir d’un tel choix. — Avant la fin du jour, un acte en vers, lumineux, souple, entraînant par la grâce des scènes et le cliquetis des gaîtés ironiques, vient d’être reçu aux « Escholiers » et sera joué au mois de février prochain.
Cela demanderait un chapitre à part. […] » C’était peut-être la première chose à demander à la victime. […] s’est demandé M. […] Ne leur demandez pas, le soir, ce qu’ils ont vu dans la journée. […] Regarder demande un effort et une intelligence qu’ils n’ont pas.
Flaminio, voyant venir le valet de Fabio, lui demande comment vont les amours de son maître. […] Ricciardo s’épouvante ; il demande ce que Fabio a fait. […] Ricciardo les arrête et demande à son fils pourquoi il est si bien armé. […] Fabio demande de qui il veut parler. […] Fabio demande si on lui donnera Virginia pour femme.
La première que je demandai fut celle de faire les fonctions de maître de chambre… » Il arrive, à force d’adresse, à obtenir cette faveur un jour de cérémonie, et à se la conserver par la suite, quoiqu’il y eût bien des envieux et un titulaire. […] Cependant Molière arriva et, ayant demandé qu’on lui payât au moins les frais qu’on lui avait fait faire pour venir, je ne pus jamais l’obtenir, quoiqu’il y eût beaucoup de justice ; mais M. le prince de Conti avait trouvé bon de s’opiniâtrer à cette bagatelle. […] Dès que Mme de Calvimont me vit, elle crut que je lui portais de bonnes nouvelles, me reçut avec un visage riant et me demanda avec empressement quand arriverait M. le prince de Conti. […] Ils demandaient à la France du secours et un prince, ils demandaient Monsieur. […] Il demande et obtient une audience de Louis XIV pour se justifier dans son esprit : Il me donna, dit-il de ce roi, une audience très favorable ; je lui rendis compte de toute ma vie, et je finis par la grâce que je lui demandais, de juger de moi par mes actions seulement, et non par le rapport de mes ennemis.
Les siècles qui ont précédé notre siècle ne demandaient à l’historien que le personnage de l’homme, et le portrait de son génie. […] Le xixe siècle demande l’homme qui était cet homme d’État, cet homme de guerre, ce poète, ce peintre, ce grand homme de science ou de métier. […] Demander à cette jeune fille d’échapper entièrement aux milieux dans lesquels sa vie se passe, de n’appartenir en rien à l’humanité de sa nouvelle patrie : c’est exiger de la Nature qu’elle ait fait un miracle, — et elle n’en fait pas. […] Mais l’imprimé ne lui suffira pas : il frappera à une source nouvelle, il ira aux confessions inédites de l’époque, aux lettres autographes, et il demandera à ce papier vivant la franchise crue de la vérité et la vérité intime de l’histoire. […] Cette histoire qui demande ces travaux, ces recherches, cette assimilation et cette intuition, nous l’avons tentée.
On se demande : La vivrai-je jusqu’au bout ? […] — Alors je demanderai à Sa Hautesse de voir le Harem. […] Alphonse Daudet est un si attachant causeur, un si fin mime des comédies qu’il raconte, qu’au moment, où je me lève pour demander s’il est onze heures, j’entends sonner une heure du matin. […] Chaque jour, où je m’assieds à ma table de travail, et où je me dis : « Allons, il faut encore m’arracher un chapitre de la cervelle », j’ai le sentiment douloureux, qu’aurait un homme à qui on viendrait, tous les jours, demander un peu de son sang, pour une transfusion. […] L’un déclarant qu’il s’est présenté aux élections sénatoriales, qu’on lui a demandé des engagements signés, qu’il s’est retiré.
Elles sont pour les êtres passionnés qui demandent aux poètes de leur faire éprouver toutes les délices et toutes les souffrances du cœur. […] Nous parlâmes de Manzoni, et je demandai à Goethe si à son retour d’Italie le chancelier n’avait apporté aucune nouvelle de Manzoni. […] Schiller n’avait pas eu cette idée ; il donnait tout simplement les dés au paysan, sans se demander comment il les possédait. […] demanda cette dame. […] … Il faut la ramasser. » Après un léger sommeil, il demanda un carton avec des dessins qu’il croyait avoir vus dans sa vision.
Dans la disette de toute nouveauté et quand on s’est demandé des nouvelles d’Espagne, on parle de la jeunette princesse de Joinville (la sœur de l’empereur du Brésil) qui nous est arrivée ces jours-ci. On se demande si elle est jolie, et ceux qui l’ont vue répondent qu’elle est très-agréable. […] Notre été, qui est détestable, lui fait l’effet d’un brouillard, et comme on disait devant elle qu’on ferait telle chose l’hiver prochain, elle a demandé avec effroi : « Quoi !
Je la vis hier chez M. le maréchal de Villars ; on lui demanda à quel degré elle était parente de la reine ; elle répondit que les reines n’avaient point de parents. » Besenval fut donc un Soleurois très nourri et acclimaté à Versailles. […] C’était trop demander et trop faire à la fois. […] En effet, quatre ans après, ses services envers le corps helvétique étant mieux appréciés, il fut rétabli à son rang dans la place qu’il occupait au conseil ; il eut des lettres honnêtes de son souverain, et si on ne lui rendit pas son amende, c’est qu’il crut qu’il était mieux de ne la point demander. […] Besenval excédait donc un peu le ton de Versailles par son feu et par une certaine liberté de paroles qu’il ne demandait pas mieux qu’on mît sur le compte d’un reste de franchise helvétique. […] On se demande comment, en jugeant ou plutôt en révélant si à nu son ami, Besenval ne s’aperçoit pas qu’il se décèle lui-même et qu’il se fait remettre aussi à sa véritable place, lui le confident de telles méchancetés et qui n’y voyait qu’un sujet de rire.
Le maître d’hôtel vient demander si je veux qu’on serve ? Il m’avertit que le salon est plein de monde, que monsieur est rentré, qu’il a demandé à dîner. — Allons donc, il faut finir. […] Il lui en demanda la cause, craignant que ce ne fût quelque mauvaise nouvelle. « Non pas. […] Je dis qu’on le fasse entrer : je vois un homme grand, assez bien mis, qui me demande si je ne le reconnais pas : — Est-ce que vous ne vous souvenez pas. […] Vous m’avez demandé un jour ce qu’il me faudrait pour me mettre dans mes affaires ; vous m’avez acheté un âne et une charrette ; ça m’a porté bonheur.
Mais je demande l’impossible : on voit bien que c’est un rêve. […] Le géomètre-machine, qui ne répond plus à rien dans son agonie, si vous lui demandez à l’oreille quel est le carré de douze, répondra encore comme par un ressort mécanique : Cent quarante-quatre. […] L’écrivain meurt en corrigeant ses épreuves ; le soldat s’enveloppe dans son drapeau ; Paillet demande sa robe d’avocat pour dernier linceul. […] Quelques parties de son xviiie siècle lui-même eussent demandé plus de développement. […] C’était aussi la théorie déclarée de Balzac qui n’admettait pas que Pascal pût demander à l’âme des grands hommes l’équilibre et l'entre-deux entre deux vertus ou qualités extrêmes et contraires.
La figure se détache plus décidément dans un ton plus clair et demande qu’on la regarde. […] Mais laissons parler l’exact chroniqueur : « Octobre. — Lundi 4, notre bonne reine a vu Paris ; elle est venue à Notre-Dame demander un Dauphin à la Vierge, et de là elle est allée à Sainte-Geneviève, à la même fin. […] Que ne nous dit-il pas, au reste, que ne nous apprend-il pas, de ces choses qu’on n’aurait jamais l’idée de demander ! […] Quand il s’agissait des dépenses de sa maison, il lui arrivait de demander : « Combien cela a-t-il coûté ? […] La reine demandait quelquefois au galant président et à Moncrif, les deux beaux esprits de son petit monde, de lui faire des Cantiques et des poésies chrétiennes qui se chantaient sur des airs assez voisins des romances profanes.
se demande d’abord M. […] Mais est-il vrai, demande M. […] Et souvenez-vous de moi dorénavant lorsqu’ici viendra, après bien des traverses, quelqu’un des hôtes mortels, et qu’il vous demandera : « O jeunes filles, quel est pour vous le plus doux des chantres qui fréquentent ce lieu, et auquel de tous prenez-vous le plus de plaisir ? […] remy veut bien nous demander si nous croyons que ces poésies, publiées aujourd’hui pour la première fois, occuperaient dans l’attention publique le rang qu’elles obtinrent il y a vingt-cinq ans. […] » Les critiques difficultueux peuvent se demander si, en procédant ainsi, en se livrant à ces délices de poésie qui d’ordinaire suivent les grands siècles, il se montrait rigoureusement fidèle à l’esprit de ces grands siècles eux-mêmes.
Quand on a eu ce courage, on comprend pourquoi ces Instituts ridicules demandent à cor et à cris la Décentralisation ; on comprend pourquoi ils fulminent contre la Centralisation, c’est-à-dire contre Paris. […] Paris ne demande pas à V. […] C’est alors, c’est à partir de ce moment seulement que l’écrivain de génie peut demander et recevoir la gloire : Paris-centre a seul la voix assez puissante pour faire entendre au monde entier le nom qu’il lui crie. […] Si Toulouse a ses littérateurs, Castelnaudary demandera les siens — et il les aura. […] Repoussés de Montpellier, ils courront demander des arcs de triomphe à Tarbes ou à Dax.
Je l’avoué, non comme un philosophe qui pose orgueilleusement des bornes à la science humaine,, mais en homme de bonne foi qui pense que la science humaine peut résoudre au moins la question de la critique littéraire, qui confesse sa propre ignorance sans y condamner l’univers, et qui ne demande pas mieux que d’être instruit. […] Prenons les hommes tels qu’ils sont, en bloc, avec leurs qualités et leurs défauts, comme manifestations d’une même puissance, et ne demandons pas la ruse au lion, la force au renard, ni la grâce au paysan du Danube. […] Ils sont excellents pour la plupart, et l’on n’a point coutume de demander à son maître d’écriture par quelle déduction rationnelle et en vertu de quel principe a priori, il veut qu’on étende bien ses doigts, qu’on ne mette pas son cahier de travers, qu’on ramène sa plume vers sa poitrine, et qu’on se tienne droit comme un I. […] Ce paradoxe demande quelque explication. […] Goethe, le poète de la réflexion, Goethe, le moins fou des hommes, a dit : — « Vous venez me demander quelle idée j’ai cherché à incarner dans mon Faust !
Je fais demander des chevaux pour Amiens. […] Je ne vous demande pas de penser bien de moi, mais pensez à moi. […] Tout d’un coup je me demandai : Mais qui est donc cette personne ? […] Il s’agissait d’une demande en mariage faite quelques jours auparavant. […] Je n’ai d’autre bénédiction à demander à Dieu que votre conservation.
Nous savons aussi combien elle est souvent cruelle et nous nous demandons si l’illusion n’est pas non seulement plus consolante, mais plus fortifiante aussi ; car c’est elle qui nous donne la confiance. […] Évidemment non, elle ne peut pas nous le donner, et l’on peut se demander si la bête ne souffre pas moins que l’homme. […] Autant demander si celui qui a vu, peut devenir aveugle et ne pas sentir la nostalgie de la lumière. […] Les hommes demandent à leurs dieux de prouver leur existence par des miracles ; mais la merveille éternelle c’est qu’il n’y ait pas sans cesse des miracles.
L’auteur de ce recueil n’est pas de ceux qui reconnaissent à la critique le droit de questionner le poëte sur sa fantaisie, et de lui demander pourquoi il a choisi tel sujet, broyé telle couleur, cueilli à tel arbre, puisé à telle source. […] Hors de là, la critique n’a pas de raison à demander, le poëte pas de compte à rendre. […] Si donc aujourd’hui quelqu’un lui demande à quoi bon ces Orientales ? […] Toutefois, sans espérer que l’on trouve dans ce qu’il a déjà bâti même quelque ébauche informe des monuments qu’il vient d’indiquer, soit la cathédrale gothique, soit le théâtre, soit encore le hideux gibet ; si on lui demandait ce qu’il a voulu faire ici, il dirait que c’est la mosquée.
Ne pouvant supposer que la grossesse de celle-ci durât depuis mon départ de Matakon, je demandai à Ali ce qu’était devenu l’enfant dont elle avait dû accoucher après mon départ et il me raconta l’histoire que voici : Vers le mois de mai 1899, Nâna avait donné naissance à un garçon, mais ce petit garçon ne ressemblait en rien aux autres enfants. […] se demandait le caporal-laptot. — Jette-le dans la brousse ! […] La vieille a demandé 7 œufs, du riz pilé délayé dans un peu d’eau jusqu’à consistance de pâte et une bouteille de tafia de traite.
» « — Voilà qui est bien, dit Yamadou aux Peuhl, mais, puisque je m’offre pour votre salut, je vous demande de consentir à votre tour à mes demandes ! […] Je demande que leurs descendants commandent aux Peuhl du Khasso.
La Cour pontificale, dans la plus vive anxiété, comptait les jours, en attendant la réponse de Paris à la demande du Saint-Père. […] Néanmoins je lui promis de transmettre ses raisons au Pape, et de demander l’audience réclamée afin qu’il pût lui-même entretenir le Saint-Père. […] Consalvi, sur sa demande, résuma, dans un mémoire rapide, les points sur lesquels on était d’accord, ceux sur lesquels on différait. […] Ma demande n’est donc que de pure politesse.” […] Je ne lui cachai point ce que nous avions fait pour éviter la publicité d’un pareil choc ; je lui communiquai notre demande afin de ne pas être invités, demande restée sans effet.
L’Empereur m’a demandé d’une voix émue des nouvelles de France. […] demandera-t-on : il n’y en a pas ; le héros de M. […] demande la vieille. […] demanda le docteur. […] Je demandai alors au canonnier s’il serait disposé à la supporter.
Ce fut à la langue latine que Pétrarque voulut demander la gloire. […] Je ne demande pas à M. […] La scène où Louis XIV vient enlever sa maîtresse, qui demande à Dieu de la protéger contre l’amour, aurait pu être belle, et ne demandait pas mieux ; mais M. […] Beauséant, ci-devant marquis, vient la demander en mariage. […] Est-ce moi qui demande à porter votre nom ?
Ce n’était pas sa faute, sans doute, mais ce fut son malheur ; sa tête charmante mais sans expérience n’avait rien du génie viril de gouvernement que demandait une telle époque. […] Ce furent les factieux et les ambitieux qui la demandèrent plus tard ; ce ne furent pas les grands révolutionnaires. […] « On ne peut pas demander alors à la loi d’agir contre la loi, à la tradition d’agir contre la tradition, à l’ordre établi d’agir contre l’ordre établi. Ce serait demander la force à la faiblesse et le suicide à la vie. Et d’ailleurs on demanderait en vain au pouvoir monarchique d’accomplir ces changements, où souvent tout périt, et le roi avant tout le monde.
Elle vient demander à ce jeune homme s’il veut l’épouser. […] Mais la dame revient de voyage, avec un projet bien formé ; elle lui demande s’il veut l’épouser. […] c’est ce que nous demanderons la permission d’examiner d’assez près. […] Durieu lui impose ; comme le suisse d’Hamilton, il demanderait volontiers pardon à la compagnie de « la liberté grande » qu’il a prise d’être millionnaire. […] Il ne demande qu’à faire la fortune de ceux qui l’entourent, l’aimable banquier.
Personne ne pensait à m’en demander compte. […] lui demandai-je. […] C’est un laissez-passer qu’ils vous demandent. […] demande-t-il. […] Il faisait bon alors avoir quelque faveur à lui demander.
Et l’on se demande l’effet produit dans les hautes et sages régions littéraires, par ce démasquement inattendu dans Le Figaro d’une petite levée de plumes, railleuses, blagueuses, batailleuses. […] Quant à lui qui continuerait à jouer, il ne demanderait qu’un traitement de douze mille francs, gardant jalousement la direction littéraire, mais abandonnant la direction financière à un comité. […] Il y a une vingtaine de jours, la même demande m’était faite par Paul Alexis et Oscar Méténier, et je leur avais donné l’autorisation sollicitée. […] Alors le père lui racontait, que l’entendant, une nuit, tout doucement pleurer dans son lit, il lui demandait ce qu’il avait, et que l’enfant lui répondait : « Ça m’ennuie de mourir ! […] Et n’est-ce pas vraiment curieux, la demande par cette droite, en termes injurieux, de la suppression de ma pièce, sur la dénonciation de M.
Tous mes amis m’engagèrent à ne pas perdre un moment et à la demander. […] Mais alors le plénipotentiaire de France demanda expressément au premier ministre du grand-duc de me renvoyer sans retard. […] Ce cardinal avait beaucoup de bontés pour moi ; il poussa l’amabilité jusqu’à me demander d’abord si j’avais l’intention de me mettre sur les rangs. […] Chiaramonti demanda un moment pour prier. […] « On lui demanda quel nom il désirait choisir.
Chanteclair ne demande pas mieux, mais il prie Renart de s’éloigner au moins un peu, et, à cette condition, il lui jure qu’il n’y aura voisin aux environs qui n’entende son fausset. […] Les ordres religieux du temps, les Jacobins et les Franciscains, viennent à l’envi lui demander d’être des leurs et de se mettre à leur tête. […] L’ordre des Templiers et celui des Hospitaliers lui adressent la même demande ; chacun des deux réclame et tire à soi Renart qui, cette fois, se décide et obtient du pape la permission d’appartenir aux deux ensemble. […] Lui, qui vient de s’avancer avec une sorte de jactance, il hésite et recule ; il demande à Beaumanoir de remettre la partie, d’en faire savoir la nouvelle à leurs rois, au gentil Édouard d’Angleterre et au roi de Saint-Denis […] Il revient donc vers son monde, et leur annonce que Bombourg voudrait changer le jour et qu’on s’en retournât sans frapper de grands coups ; il leur en demande leur avis.
Pourquoi ne demandez-vous pas aux peintres quelle influence le Cercle Volney a sur leur art ? […] La seconde question est indiscrète, car elle demanderait une réponse prolixe, à savoir la liste des quarante personnages en question, ce qui, de plus, est bien difficile. […] Demandez plutôt à S. […] » demande Jean de Gourmont. […] Eh bien, ce directeur, intelligent et lettré, comme il désirait publier un roman dans son journal, et que, pour m’éclairer sur le degré et le ton des ouvrages qu’il souhaitait, je lui demandais : « Voyons !
Monsieur Rabatjoie demande à vous parler. […] Monsieur, c’est votre receveur de Cotteronde, qui demande quittance des quatorze mille francs qu’il vous a apportés ce matin. […] C’est à eux à demander si vous êtes solvable. […] ) Monsieur Persillet se divertit ; il demande, messieurs, si vous le trouverez solvable pour douze cent mille francs. […] Comme ma vieillesse ne me permet pas de suivre ma fille dans l’empire de la Lune, oserais-je demandera Votre Hautesse de quelle humeur sont ses sujets ?
Mais Monsieur était si satisfait de pouvoir, tous les soirs qu’il passait à Paris, demander à dix ou douze personnes en particulier : « Eh bien ! […] Lorsqu’il eut été exilé dans son diocèse, Madame ne cessa de lui écrire et de désirer, de demander son rappel ; cette instance même allait contre le but : Le roi, dit Cosnac, crut que Madame ne pouvait pas conserver un si violent et si continuel désir de mon retour, sans que nous eussions ensemble de grandes liaisons, et sans que je lui fusse fort nécessaire ; et ces liaisons, selon les idées qu’on lui en avait données, lui paraissaient une cabale formée, qu’on ne pouvait détruire avec trop de soin. […] Dans le méchant libelle dont Cosnac avait envoyé chercher les ballots en Hollande, il y avait une phrase entre autres, qui n’était pas si mal tournée : « Elle a, disait-on de Madame, un certain air languissant, et quand elle parle à quelqu’un, comme elle est tout aimable, on dirait qu’elle demande le cœur, quelque indifférente chose qu’elle puisse dire. » Cette douceur du regard de Madame avait opéré sur l’âme assez peu sensible de Cosnac, et, sans y mêler ombre de sentiment galant, il s’était laissé prendre le cœur à celle qui le demandait si doucement et si souverainement. […] C’est trois jours après cette lettre écrite, que le 29 juin, sur le soir, vers cinq heures, Madame étant à Saint-Cloud, demanda un verre d’eau de chicorée à la glace ; elle le prit, et neuf ou dix heures après, à deux heures et demie du matin, le 30, elle expira dans toutes les douleurs de la plus violente colique. […] Il ne laisse éclater que sa douleur, et c’est ici que je demande à citer en entier une page qui fait honneur à celui qui l’a écrite, et qui complète bien le concert d’oraisons funèbres dont Madame a été l’objet : Je n’entreprendrai pas, dit-il, d’exprimer l’état où je me trouvai (en apprenant la nouvelle de cette mort).
Prendre et garder le Canada, c’était pour lui la conclusion favorite, comme de détruire Carthage pour Caton ; il le demandait non seulement en qualité de colon, mais aussi d’Anglais de la vieille Angleterre, ardent à travailler à la future grandeur de l’empire. […] La valeur diverse de chaque chose dans chaque partie du monde est en proportion, vous le savez, de la quantité de la demande. […] Après un séjour de cinq ans en Angleterre, ayant obtenu, sinon tous les points de ses demandes, du moins la reconnaissance du principe essentiel pour lequel il était venu plaider au nom de ses compatriotes, Franklin s’embarqua, à la fin d’août 1762, pour l’Amérique. […] » demanda-t-on encore à Franklin ; et il répondit : « À se servir des modes et des objets de manufacture anglaise. » — « Et à quoi mettent-ils maintenant cet amour-propre ? […] Le lendemain, il fut destitué de sa place de maître général des Postes en Pennsylvanie, pour laquelle on lui avait, à plus d’une reprise, insinué de donner sa démission : mais il avait pour principe de ne jamais demander, refuser, ni résigner aucune place.
Pourquoi faites-vous des demandes qui sont au moins déplacées ! […] Je vous demande son bonheur avec mille fois plus d’instance que je n’oserais vous demander le mien. […] Cette demande serait injuste. […] J’ai demandé le caractère qui me convenait. […] La demande est juste.
Je n’eus rien de plus pressé que d’aller avec lui la féliciter de sa libération ; nous allâmes à un hôtel garni des Champs-Élysées, nous donnâmes nos noms et nous demandâmes à voir madame de L… Après avoir attendu longtemps dans l’antichambre, une femme vint prier M. […] On se souvient que, pour presser le dénoûment de la catastrophe, un certain nombre de membres de la gauche demandèrent que les ministres du roi fussent décrétés d’accusation. […] Ils m’offrirent de signer cette demande, je la repoussai avec indignation. […] lui demandai-je. — Hélas ! […] « Auriez-vous de la répugnance, lui demandai-je, à entrer dans la diplomatie secondaire sous le gouvernement de l’empereur ?
Coquelin aîné racontait qu’étant tout jeune, et gagnant seulement dix-huit cents francs par an, et ayant, avec beaucoup de peine, mis de côté deux cents francs, il avait demandé à Diaz de lui faire un tableautin. […] Pélagie, dont la curiosité est éveillée, avise le sergent de ville, se promenant sous sa fenêtre, et lui demande ce que c’est que ça. […] Il se jette sur mes mains pour les mordre, quand je fais mine de lui ôter ce fouet, qu’il me fourre à la fin dans le derrière, en manière de me demander une cigarette. […] Ce sont des journées toutes noires, en proie à l’angoisse du matin, quand je demande à sa fille des nouvelles de la nuit, en proie à l’angoisse du soir, quand je rentre, et que je monte chez elle pour savoir comment elle a passé la journée. […] Et ce mot m’amène à demander qu’on veuille bien restituer à mon frère un autre mot, qui semble avoir été le mot épatant du roman de La Morte, tant il a été cité, et répété par tous les critiques.
Enfin, si tu vois encore quelque chose pour la quatrième fois, demandes-en le nom. […] » se demande-t-il, tout effrayé. […] Le gourgui demande à cet homme : « Comment t’appelles-tu ?
… L’auteur de cette biographie de Milton, de cette biographie inattendue, qui n’a été demandée, je vous en réponds ! […] M. de Guerle ne s’est pas demandé si le moment était favorable pour publier son volume : il l’a publié. […] Avec la largeur et l’élévation de son bon sens, M. de Guerle ne doit évidemment se fier ni à la théorie représentative, qui fait des grands hommes la représentation des petits, — de sorte qu’on peut se demander, dans cette théorie, combien de sots il faut pour faire un homme de génie, comme on se l’est déjà demandé pour faire un public, — ni non plus à cette théorie des milieux, ramassée partout, car elle triomphe partout, et que M. […] Sans le Paradis perdu, je vous le demande, que serait maintenant le secrétaire de Cromwell, le polémiste contre Saumaise, le républicain, le saint d’Israël de la République d’Angleterre, l’auteur de la Doctrine chrétienne retrouvée en 1823 et qui ne nous intéresse un peu que parce qu’elle est de l’auteur du Paradis perdu ; car que nous fait, à nous, hommes du xixe siècle, que Milton fût, aux regards de l’Église protestante, orthodoxe ou hétérodoxe, trinitaire ou unitairien ?
Je ne pouvais guère recueillir que des paroles d’intellectuels, mais ils ne valent pas moins, ceux qui se taisent depuis le commencement de la guerre, ce bourgeois, ce paysan, qui y vont avec courage, sans écrire trois lignes, et qui n’éprouvent pas le besoin de se demander pourquoi ils se font tuer. […] Voulez-vous que nous allions demander au curé un service à son intention ? […] « Il faut à la France de demain l’étroite collaboration du prêtre, de l’officier et de l’instituteur. » Je demande au prêtre, à l’officier et à l’instituteur qu’ils prennent sous leur protection la propagande pour le suffrage des morts. […] Voici la pétition que je demande à tous mes lecteurs de signer et de faire signer et qu’ils peuvent se procurer aux bureaux de la Ligue des Patriotes, 4, rue Sainte-Anne, Paris : Pétition pour le Suffrage des Morts soumise au Parlement par les familles des mobilisés. […] » En conséquence, nous demandons que la législation électorale soit modifiée de manière à donner satisfaction à la gratitude et à l’équité envers les familles décapitées et les régions décimées.
Harmand pour lui demander un rendez-vous. […] Charles Blanc demander la levée de l’interdiction de la vente sur la voie publique pour l’Histoire de la Révolution écrite par son frère. […] Nous lui demandions s’il était content des explications données par nous en tête de la pièce, que nous lui avions dédiée. […] Aussi le plaignons-nous seulement pour s’être trouvé dans une situation où il ne pouvait nous accorder cette dernière demande. […] Il se demande si les manuscrits n’auraient pas été remis directement aux examinateurs qui les auraient égarés.
On ne pouvait refuser sa demande à Boisrobert, grand favori du cardinal et son grand amuseur. […] Je ne lui demanderais, s’il réimprimait son livre, qu’un peu plus de curiosité et de complaisance dans l’anecdote. […] Je me figure en imagination Richelieu vivant, toujours présent : il aurait demandé à l’Académie son avis sur Phèdre par exemple, sur Athalie, au lendemain même des premières représentations de ces pièces fameuses, et dans le vif des discussions qu’elles excitèrent ; il l’aurait demandé et voulu avoir sur tout ce qui aurait fait bruit dans les lettres, et qui aurait soulevé en divers sens les jugements du public. […] Mais je m’aperçois que cette vue suppose et demande toujours une suite ou au moins une fréquence de Richelieux historiquement impossibles. […] Et puisque j’en suis sur ce sujet de l’Académie, un des sujets les plus nationaux en France, dont tout le monde parle, qu’il est, ce semble, si aisé de connaître, et dont pourtant on raisonne si souvent à faux, je demande à rappeler quelques faits et à présenter quelques observations sans beaucoup de suite et dans le pêle-mêle où elles me viendront.
J’ai sous les yeux quantité de livres qui demanderaient chacun un examen particulier et dont quelques-uns le méritent : une Histoire de la Terreur, par M. […] Quant à moi, je l’avoue, j’ai toujours le frisson quand j’ai à prononcer sur ces hommes, et, tout en étant sévère, je me demande si j’ai bien le droit de l’être. […] Ses paroles suprêmes y répondent : elle défend à ses amis de famille tout regret, elle ne leur demande qu’un prompt oubli : « Leur affliction, dit-elle, déshonorerait ma mémoire. » M. […] Le premier, à la tribune, il donne l’éveil sur les rassemblements armés qui se font à la frontière ; le premier, il demande, puisqu’on est en guerre, la confiscation, non plus la séquestration, des biens des émigrés ; il va plus loin et trop loin dans ses motions ; j’en omets, et des pires : il devance et il excède toujours. […] Dom Colignon y resta quelques jours ; mon père avait les yeux fixés sur moi : il semblait me demander des confidences… Je lui racontai les scènes scandaleuses des Pères capucins avec les sœurs de Richstroff ; je lui en exprimai mon indignation ; mais pas un mot des jolies filles de Valmunster.
Serai-je bien indiscrète si je vous demande deux places pour la première représentation de Lucrèce Borgia ? […] Vous avez demandé à M. […] Adieu ; donnez-moi quelquefois de vos nouvelles sans que je vous en demande. […] Maintenant, je viens vous demander non plus une marque d’indulgence, mais une preuve d’amitié. […] J’abuse bien de votre bonté en vous adressant ma demande, mais Buloz m’a fait espérer que vous l’accepteriez.
Bothwell avait insisté ; la reine, obstinée dans sa résistance, avait demandé à grands cris un poignard pour se tuer. […] Elle a demandé à lord Scrope un prêtre pour dire la messe. […] Elle ne cessait de demander à Madrid et à Paris des interventions armées contre l’Écosse et contre Élisabeth. […] Elle demanda l’argent et les bijoux qui lui restaient. […] » demanda la reine en se levant.
Mes amis m’ont représenté, monsieur, que les accusations de l’auteur des Cacouacs étaient trop graves et trop atroces pour que je dusse souffrir d’y être impliqué nommément ; je prends donc la liberté de vous porter mes plaintes du commentaire que Fréron a fait à mon sujet, et de vous en demander justice. Là-dessus, M. de Malesherbes, avec une patience exemplaire et en vrai juge de paix de la littérature, faisait avertir Fréron, et on lui demandait sur quoi il se croyait fondé pour attaquer si violemment l’Encyclopédie et si personnellement l’un des auteurs. […] Notez bien que l’irascibilité de d’Alembert ne l’empêche pas de demander à M. de Malesherbes, quelques mois après, une permission tacite pour imprimer à Lyon (sons la rubrique de Genève) ses Mélanges de littérature. […] Un jour, Marmontel, qui était rédacteur du Mercure, eut l’idée, pour être agréable à M. de Malesherbes, d’écrire l’éloge d’un de ses cousins, le président de Lamoignon, qui venait de mourir (mai 1759), et il lui demanda de lui procurer quelques détails biographiques. […] Mais, puisque vous me demandez ce que j’en pense, je ne crois pas que la vie de M. de Lamoignon ait produit des événements assez brillants pour intéresser beaucoup le public.
Non, c’était le poète, l’homme de premier mouvement, l’homme ennuyé des premiers dégoûts et des lenteurs inévitables de la carrière, le jeune homme encore enivré de la poésie des déserts, qui la voulait aller ressaisir sous d’autres cieux, et qui n’avait point tiré de lui toutes les œuvres grandioses auxquelles il demandait la gloire. […] le roi le met sur la nomination de Fouché, et, au lieu de dire ses raisons, de montrer les inconvénients et les suites, d’indiquer les moyens de se passer ou de se débarrasser de ce choix funeste, il demande d’abord à se taire ; puis il ne parle que pour dire : La monarchie est finie. […] Il commença par demander la suspension de l’inamovibilité des juges pour une année, afin de voir qui était royaliste en jugeant, et qui ne l’était pas. […] Je n’en demande que sept par département : un évêque, un commandant, un préfet, un procureur du roi, un président de la Cour prévôtale, un commandant de gendarmerie, et un commandant de gardes nationales. […] Mais elle a droit, cette société, de demander au moins le sérieux de leur ambition à ceux qui veulent être ses guides et ses pilotes.
On ne demandera plus : quel homme est-ce ? […] — Vous demandez pourquoi ? […] Bourget demande à être vu à la loupe. […] se demandait-on avec anxiété. […] a-t-on demandé.
Étonnée, elle demanda ce que cela signifiait : « Il me dit alors que ce rat avait fait une action criminelle et digne du dernier supplice, selon les lois militaires ; qu’il avait grimpé par-dessus les remparts d’une forteresse de carton qu’il avait sur la table dans ce cabinet, et avait mangé deux sentinelles, faites d’amadou, en faction sur un des bas-tions ; qu’il avait fait juger le criminel par les lois de la guerre ; que son chien couchant avait attrapé le rat, et que tout de suite il avait été pendu comme je le voyais, et qu’il resterait là exposé aux yeux du public pendant trois jours, pour l’exemple. […] Je me retirai et me retranchai dans mon ignorance, comme femme, des lois militaires : cependant il ne laissa pas de me bouder sur mon éclat de rire, et au moins pouvait-on dire, pour la justification du rat, qu’il avait été pendu sans qu’on lui eût demandé ou entendu sa justification. » En sa qualité de souverain du Holstein, le grand-duc aimait tout ce qui lui en venait, les gens et les huîtres. […] Il avait trouvé cela commode, et depuis ce jour il lui envoyait son secrétaire toutes les fois qu’il avait des oui ou des non à demander ; il signait de confiance ce qu’elle avait réglé. […] La disgrâce de Bestoucheff, avec qui elle se trouvait, à quelque degré en liaison et en intelligence, fit redoubler autour d’elle les précautions, les entraves, et la porta un moment à un parti qui semblait désespéré : c’était de demander tout net à l’Impératrice son renvoi de Russie et de mettre en quelque sorte le marché à la main à ceux qui la persécutaient. Sans doute elle comptait bien ne pas réussir dans sa demande ; elle se fiait sur un reste d’affection au cœur d’Élisabeth et sur le mépris souverain que cette princesse avait pour son neveu : elle ne se trompait pas et il y eut à cette occasion, et à la suite d’un d’ouble entretien, non pas un retour durable de confiance et d’amitié de l’Impératrice à elle, mais un replâtrage.
Il demande sa main, mais c’est à ce tournant du mariage que son état civil se démasque subitement devant lui. […] La grand’mère d’Hermine, qui est aussi sa tutrice, et qui se croit noble comme la reine de Pique, s’est d’ailleurs rebiffée, de toute sa hauteur, lorsqu’on est venu lui demander sa petite-fille pour le fils de Clara Vignot. […] C’est l’inviter à l’abdication, c’est lui demander de s’interdire lui-même. […] André ne s’est pas récrié, quoique cette déclaration imprévue l’ait atteint au cœur : il aime Hélène, il allait demander sa main. […] Un mari dont André, avant son mariage, a séduit la femme, vient lui demander raison de l’offense.
je demande si cela y est ; de l’ingénuité, de l’innocence et de la délicatesse dans le caractère de la tête ? je demande si cela y est. […] je demande encore si cela y est.
On se demande : « Qu’est-ce que cela veut dire ? […] Le lendemain, j’ai demandé aux vieilles gens ce que cela signifiait. […] Il lui avait demandé : « Mon colonel, c’est vous qui m’avez fait appeler ?
Nous ne nous demandons plus seulement s’il faut ou non traiter les hommes en égaux, et en quel sens, mais pourquoi il le faut ou non. […] — Seule l’expérience, méthodiquement consultée, donnerait ici une réponse indiscutable : en nous faisant connaître les effets différents des différentes formes d’institutions, elle seule nous permettrait de distinguer celle qui produit bien les résultats demandés par l’idéal défini. […] À côté des résultats qu’on leur demande pour la réalisation d’une certaine fin, les réformes sociales en produisent une infinité d’autres. […] Dans l’état actuel de ces sciences, serait-il méthodique de leur demander, dès l’abord, de pareilles solutions ? […] Préoccupés de l’action, et attendant de telles ou telles institutions certains effets exigés par une certaine fin, nous avons plus de chances d’oublier ou de négliger les effets non demandés, ceux justement qu’il serait le plus important d’apercevoir.
— Il ne demanderait peut-être pas mieux, dit Heredia ». […] » demandait-il. […] — Il ne demanderait peut-être pas mieux, dit Heredia ». […] » demandait-il. […] demande-t-il au gérant, avec son plus beau sourire.
Elle s’inquiétait beaucoup de ses dettes et de ses créanciers, ce que les grands ne faisaient pas toujours, et on a remarqué qu’elle n’était tranquille que lorsqu’elle avait assuré avant tout cet ordre de paiements, « prévenant les demandes, quelquefois les désirs, et toujours l’impatience et les plaintes ». […] L’un me présente un placet, l’autre demande que je m’intéresse pour lui, un autre sollicite une audience, etc. […] Dans le pressentiment de sa fin, elle ne demandait à Dieu que sa grâce pour elle-même et pour ses enfants, pour son fils en particulier : « Dieu veuille le convertir ! c’est la seule grâce que je lui demande. […] Elle a du cœur ; ne lui demandez pas l’agrément, mais dites : Il manquerait à cette cour une figure et une parole des plus originales si elle n’y était pas.
» Ici Montluc, soulagé enfin, dit qu’il avait bien entendu, mais qu’il demandait qu’il lui fut permis de donner aussi ses raisons, bien que sans espoir de faire changer la détermination qu’il voyait qu’on avait prise. […] Mais la nuit porta conseil ; le lendemain matin, deux autres compagnies demandèrent à y venir mettre la main, puis le surlendemain toutes les autres ; si bien qu’en huit jours la muraille fut achevée. […] La guerre se continuait avec succès en Piémont sous le maréchal de Brissac : cependant la ville de Sienne, en Toscane, ayant chassé les Espagnols, recouvra son indépendance et demanda secours au roi. M. de Strozzi, depuis maréchal, fut chargé de la protéger ; mais comme il avait en même temps à tenir la campagne, il demanda qu’on nommât un lieutenant de roi pour y commander durant son absence. […] Le jour suivant, il convoqua tous les grands de la cité pour leur faire en italien une déclaration semblable et leur demander de réduire la ration de pain des habitants à quinze onces, c’est-à-dire un peu moins que pour les soldats : car il était naturel qu’il y eût dans les maisons des bourgeois des ressources que les soldats n’avaient pas.
Le faible de Gœthe fut celui des grands esprits immodérés : en aspirant à un nom souverain dans les sciences, il demandait aux hommes plus qu’ils ne peuvent en accorder à un seul ; et de ce côté il prêta flanc. […] On a trop demandé à mon activité soit extérieure, soit intérieure. — À mes rêveries et à mes créations poétiques je dois mon vrai bonheur ; mais combien de troubles, de limites, d’obstacles n’ai-je pas rencontrés dans les circonstances extérieures ! […] Quand j’avais dix-huit ans, l’Allemagne aussi avait ses dix-huit ans, et on pouvait faire quelque chose ; mais maintenant ce que l’on demande est incroyable, et tous les chemins sont barrés. » Il est donné à ceux qui sont venus en troisième ou en quatrième ligne, à des époques encombrées et à des fins d’école, de sentir toute la justesse de cette observation. […] Il se sentait compris, deviné par des Français pour la première fois : il se demandait d’où venait cette race nouvelle qui importait chez soi les idées étrangères, et qui les maniait avec une vivacité, une aisance, une prestesse inconnues ailleurs. […] Il le supposait né dans une condition pareille, de parents tailleurs, à Weimar ou à Iéna, soumis à des traverses plus ou moins analogues, et il se demandait « quels fruits aurait portés ce même arbre, croissant dans un tel terrain, dans une autre atmosphère. » Gœthe rendait donc toute justice à l’air vif de Paris.
Mais il est toujours très-périlleux de faire parler Dieu ; on pourrait aussi bien, et sans plus de témérité, supposer qu’il vous demandera compte du talent spécial qu’il vous aura confié ; s’il y a diversité de dons parmi les hommes, il peut y avoir diversité de ministères, et cela semble surtout plausible, quand le signe est aussi glorieux et aussi évident que dans le cas de M. de Lamartine. […] et quelle est, je vous le demande, la vraie charité, ou celle qui jetterait du haut de son char une poignée de louis au nez du pauvre, ou celle qui s’approche de lui, passe et repasse deux fois, le considère et lui met dans le fond de la main un louis, un seul louis d’or, qu’elle y renferme avec étreinte, le laissant immobile et pénétré ? […] Il avait de tout temps ses défauts, ses inadvertances ; il faisait rimer ciel et soleil, il disait l’une après l’une ; on ne lui demandait qu’à peine de s’en corriger ; la grammaire souffrait plus que l’esprit ; il y avait encore une certaine mesure et comme une harmonie dans ses négligences. […] À deux pas du toasthumanitaire où l’on pourrait craindre que le sentiment individuel ne se noyât, on rencontre une pièce qui a pour titre : À une jeune fille qui me demandait de mes cheveux. […] De nos jours, le Louis XIV est descendu partout ; chaque Racine s’habille et se déshabille devant le public : et la perruque elle-même, dont ne se séparait jamais le roi, n’est plus restée au poëte, puisqu’on lui demande de ses cheveux.
Le lendemain, de bon matin, au Conseil auquel assistait Fouquet avec les autres ministres et secrétaires d’État, Louis XIV dit : « Messieurs, je vous ai fait assembler pour vous dire que jusqu’à présent j’ai bien voulu laisser gouverner mes affaires par feu M. le cardinal, mais que dorénavant j’entends les gouverner moi-même ; vous m’aiderez de vos conseils quand je vous les demanderai. » Fouquet entendit ces paroles sans y croire. […] Pellisson demande ce qu’on dirait si on lisait un jour dans une histoire, dans une de ces relations où l’on se plaît à faire remarquer combien les grands événements tiennent souvent à de petites causes : Cette année nous manquâmes deux grands succès, non pas tant faute d’argent que par quelques formalités des finances. […] Le roi lui répondit : « Oui, je vous pardonne tout le passé, et vous donne ce que vous me demandez. » Au lieu de profiter du pardon et de rentrer dans les voies de la rectitude, Fouquet ne songea qu’à redoubler d’adresse ; il présentait au roi de faux états de situation, que Colbert contrôlait et réfutait en secret. […] Ne demandez pas à Mme de Sévigné, une fois engagée dans ce récit, de l’impartialité, ni un jugement sur le fond ; elle est amie, elle est dévouée, elle est déterminée à trouver tout bien et admirable de la part de l’accusé. […] Le ministre Le Tellier, qui n’aurait pas été fâché que Fouquet eût été condamné à mort, laissa échapper un mot énergique et cruel à propos de ce procès où l’on demanda trop, et où, en exagérant certaines charges, on alla contre le but : « Pour avoir voulu faire la corde trop grosse, disait-il, on ne pourra la serrer assez pour l’étrangler. » C’est ainsi, en effet, que Fouquet échappa à tant de haines conjurées.
Il circulait même, dans le faubourg Saint-Germain, un refus très insolent de nous — une pure légende — à une demande de cantate de la part du gouvernement. […] Et cet homme qui avait de la fortune, qui avait beaucoup de mille livres de rente, allait demander le maximum de la peine pour un délit dont nous n’étions pas coupables. […] La colère fit trembler nos voix quand on nous demanda nos noms, que nous jetâmes avec un timbre frémissant comme à un tribunal de sang. […] Millet s’approche d’eux, fait la bête, demande si une faux ça coupe bien, et si c’est difficile de faire ce qu’ils font, puis prend la faux, et la lançant à toute volée, donne une leçon aux paysans éplafourdis. […] Vous avez bien pensé que je vous demanderais des explications ?
L’étranger lui (voyez Bernard Shaw et Dostoiewsky) demande à son théâtre autant qu’au livre. […] Ce spectacle demande la collaboration du poète, du musicien, du maître à danser et du peintre. […] Celle-ci demande un certain effort. […] Elle demande à ses lecteurs s’il n’eût pas été préférable de conserver chez nous le goût des livres. […] nous demande la revue Les Marges.
M. de Buffon regarda sa montre et demanda ses chevaux. […] demande M. […] Mais, je vous le demande en grâce, point d’analyse. […] Un jour qu’on lui demandait : « Quel est votre meilleur sermon ? […] Il n’y a qu’un moyen : c’est de le demander aux autres.
Ce soir, au chemin de fer, je demande mon billet pour Auteuil. […] Je me demandais si c’était une nouvelle émeute. […] On se demande si Trochu n’est pas un fou. […] » Je demande à la marchande de tabac ce que c’est ? […] On lui a demandé son nom.
Sieyès ne venant pas, Bonaparte demandait au Gouvernement « une Commission de publicistes pour organiser l’Italie libre. » C’est là-dessus que M. de Talleyrand proposait Benjamin Constant, à défaut de Sieyès : « Vous paraissez désirer, Citoyen général, qu’on vous envoie quelques hommes distingués, soit publicistes, soit philosophes, qui, amis sincères de la liberté, puissent, par les résultats de leurs méditations et par leurs conceptions républicaines, vous seconder dans les moyens de hâter et de combiner fortement l’organisation des Républiques italiques. […] Qu’un écrivain aimable et romanesque, un Nodier, par exemple, se joue à mille passions, à mille fantaisies et à des excès de tout genre, on le conçoit, on le lui pardonne, on l’en remercie même si son imagination et ses écrits en profitent ; mais si les passions à l’abandon débordent et font irruption dans l’existence d’un homme public, on lui en demande compte. […] Les mots de ce genre, frappants en eux-mêmes, ont l’inconvénient de tuer la conversation ; ce sont, pour ainsi dire, des coups de fusil qu’on tire sur les idées des autres, et qui les abattent. » Benjamin Constant avait de ces comparaisons spirituelles, qui jouent l’imagination : d’imagination proprement dite, il ne faut pas songer à lui en demander. […] Ce calcul journalier, qui fait d’une feuille un revenu, qui suppute les souscriptions, qui établit une rétribution pécuniaire, si positive et si détaillée, entre le lecteur dont on flatte l’opinion, et l’écrivain qui la flatte, ne laisse ni le temps ni l’indépendance que demande la composition d’ouvrages utiles. […] Molé rencontrait Benjamin Constant dans les derniers temps de la Restauration et lui demandait comment il allait, il en reçut cette réponse : « Je mange ma soupe aux herbes, et je vas au tripot »,
Je demandai seulement que dans ce rôle de conseiller royal on m’adjoignît, l’abbé de Montesquiou, mais pour l’ornement, entendez-vous bien ! […] Un jour qu’il entendait qu’elle refusait la porte à un visiteur, comme il était d’humeur à recevoir ce jour-là, il lui demanda pourquoi elle l’avait renvoyé : « Il n’en est encore qu’à sa quatrième », répondit-elle. […] J’ai présents à la mémoire en ce moment nombre de ces mots salés et d’une belle amertume, et qui ne demandent qu’à sortir ; il n’est pas temps encore de les donner ; presque tous ses amis politiques y passent ; il ne se gênait avec personne : d’un tour, d’un trait, sans y viser, il emportait la pièce. […] A chaque instant, quand il juge, sa probité scrupuleuse à l’excès hésite à demander à l’expression toute sa vigueur. […] Je vous demande un peu quelles obligations j’ai pu avoir dans ma vie à M.
Variez ainsi le chiffre, selon les noms, depuis un jusqu’à cinq ; demandez même au vieux siècle de vous donner les trois ou quatre dernières années de grâce auxquelles il ne tient guère, et vous aurez, en sept ou huit ans, toute la couvée réunie, tout le groupe27. […] Toutes les fois qu’un homme distingué me demande un habit, c’est toujours le même que je fais. » Cet arrêt du plus compétent des juges me rappelle ce jeune homme devant une glace dans la Vie de jeune homme (n° 14 de la série), et cet habit qu’il essaye, si bien ajusté, adapté, si bien endossé, et qui coûtera si cher à l’insouciant qui en est tout fier. […] Il est bon qu’il ait eu ce goût en lui, et en même temps que ce goût ait été combattu par celui du public et des entrepreneurs de journaux qui lui demandaient de la malice, du comique, et qui l’auraient bien Voulu pousser à la charge, s’il n’y avait résisté. […] Quand il débuta au Charivari, c’était la vogue de Robert Macaire ; on lui demanda de faire une Madame Robert Macaire. […] « Un soir que nous parlions à Gavarni de ses légendes, racontent MM. de Goncourt, et que nous lui demandions comment elles lui venaient : « Toutes seules, nous dit-il ; j’attaque ma pierre sans penser ‘a la légende, et ce sont mes personnages qui me la disent… Quelquefois ils me demandent du temps… En voilà qui ne m’ont pas encore parlé… » Et il nous montrait les retardataires, des pierres lithographiques adossées au mur, la tête en bas. » Ces mots décisifs, ces paroles stridentes qui ouvrent des jours soudains sur une action, sur un ordre habituel de sentiments, et qui sont comme des sillons de lumière à travers la nature humaine, font de Gavarni un littérateur, un observateur qui rentre, autrement encore que par le crayon, dans la famille des maîtres moralistes.
Méléagre vivait cent ans environ avant Jésus-Christ ; charmant poète lui-même, auteur d’idylles et d’épigrammes amoureuses remplies de grâce ou de flamme, il réunissait toutes les conditions pour réussir à un travail qui demandait une main heureuse. […] Évidemment Léonidas était connu pour son talent de versificateur, et on venait lui demander, lui commander des dédicaces dans tout son quartier. […] Les habiles critiques qui ont étudié et éclairé ses œuvres ont remarqué combien, en cela, il fut peu favorisé du sort, combien sa faculté poétique ne rencontra guère que de chétives occasions, et ils ont répondu pour lui, et à sa décharge, en alléguant l’exemple de Martial, à qui l’on demandait, sur des riens, des épigrammes pleines de feu : « Tu me demandes, ô Cæcilianus, des épigrammes toutes piquantes et toutes vives, et tu ne m’offres que des thèmes froids et morts. […] Il en a un grand nombre ; il n’était pas seulement un interprète poétique pour les ouvriers des villes : les chevriers, les laboureurs, les chasseurs, les pêcheurs, lui demandaient de traduire en vers élégants leurs offrandes. […] Mais pourquoi, demanderai-je, cette substitution de Mnaïs la bergère au berger Clitagoras ?
. — La dernière lettre en trio chantait tout ce que je demande à Dieu : l’espoir et l’harmonie ! […] Ma pensée est trop grave, trop appesantie, et je n’ai pu faire le conte demandé. […] C’est bien de la part du Christ que je te le demande, car il est impossible qu’il ne trouve pas tout ceci digne de lui, tant c’est triste ! […] Je l’ai priée aussi pour nous tous, je me suis jetée à sa miséricorde ; je lui ai demandé qu’elle te récompense de tout le bien que tu fais, qui est d’autant plus méritoire que ta position est bien difficile. […] ma bonne sœur, que je voudrais aller te demander tout cela moi-même et causer tout un jour avec toi !
Mais c’est au père de M. de Barante qu’il faut surtout demander compte de son influence directe et suivie sur l’éducation de son fils. […] Il y a ainsi un moment dans chaque vie distinguée où tout s’accumule et conspire, et ne demande qu’à éclore. […] En venant plaider dans sa préface contre l’histoire officielle et oratoire, il n’a jamais demandé, il n’a pu demander que l’histoire vraiment philosophique fût supprimée ; il n’a pas dit, à le bien entendre, il n’a pas cru que l’histoire morale, celle des Tacite, des Salluste et des grands historiens d’Italie, dût cesser d’avoir ses applications diverses, surtout à des époques moins extérieures et plus politiques, aux époques d’intrigue et de cabinet : mais, ce jour-là, il demandait pour le genre qui était le sien, pour cette méthode appliquée une fois à une époque particulière qui y prêtait, il demandait place au soleil et admission légitime, et, en homme d’esprit, il a trouvé à ce propos toutes sortes de raisons et de motifs qu’il a déduits ; et il en a su trouver un si grand nombre là même où l’on s’était dit qu’il y avait objection, qu’on a pu croire que les conclusions chez lui dépassaient le but. […] A voir combien il y a peu à mettre pour tirer cette conclusion et la faire sentir, on se demande avec le critique pourquoi cette discrétion extrême. […] Il se croit guéri, il la demande à son père qui la refuse.
De sorte que, demander quelle géométrie convient-il d’adopter, c’est demander ; à quelle ligne convient-il de donner le nom de droite ? Il est évident que l’expérience ne peut résoudre une pareille question ; on ne demanderait pas, par exemple, à l’expérience de décider si je dois appeler une droite AB ou bien CD. […] Et alors quand nous demandons : peut-on imaginer l’espace non-euclidien ? […] Et alors, nous devons nous demander s’il est possible de se représenter un point de l’espace. […] Je n’aurais que quatre sensations qualitativement différentes, et si l’on me demandait si elles sont liées par la proportion que je viens d’énoncer, la question me semblerait ridicule, tout comme si l’on me demandait s’il y a une proportion analogue entre une sensation auditive, une sensation tactile et une sensation olfactive.
C’est un service que cet aspirant gentleman vient demander à son camarade. […] Elle lui demande si elle croit être la première qui ait possédé et rempli son cœur. […] Elle lui montre la porte, elle va lui montrer la fenêtre, lorsque ce bon jeune homme lui demande humblement sa main. […] Interrompu aux premiers mots de sa tirade amoureuse, il déclare à la jeune fille qu’il ne prétendait pas la demander en mariage, mais qu’il venait simplement lui proposer un embarquement à Cythère. […] Il ne lui demande que de traîner en longueur un semblant de cour qu’il est censé lui faire pour qu’il ait le temps de s’amuser à Paris.
On sent partout sous sa plume les jets d’une nature forte et bouillante, et comme les éclats d’une voix qui ne demande qu’à gronder et à tonner. […] À la voir sur le papier, on a le temps de se demander ce que c’est que ces remords qui tapissent une avenue ? […] Cette méthode, qui n’est pas du tout celle de l’écrivain, me paraît, au contraire, assez naturelle et très utile à l’orateur, qui, ayant à parler à des foules et à improviser à chaque instant, doit avoir des amas de toute sorte, et à qui l’on ne demande jamais compte de ces répétitions, quand elles sont bien placées et qu’elles sont relevées par des traits d’un vif et soudain à-propos. […] Demander de la fidélité à Mirabeau libre et courant le monde, c’eût été en demander aux Thésée, aux Hercule, à ces héros volages et robustes de l’Antiquité. […] Il me demanda ce que je venais chercher de ce côté de l’Assemblée.
« Un idiome étranger, dit-il, proposant toujours des tours de force à un habile traducteur, le tâte pour ainsi dire en tous les sens : bientôt il sait tout ce que peut ou ne peut pas sa langue ; il épuise ses ressources, mais il augmente ses forces. » Ainsi ne demandez pas à Rivarol le vrai Dante ; il sent le génie de son auteur, mais il ne le rendra pas, il ne le calquera pas religieusement. […] Mais, dans le monde, l’esprit est toujours improvisateur ; il ne demande ni délai ni rendez-vous pour dire un mot heureux. […] On ne nous demande d’abord qu’un léger sacrifice ; bientôt on en commande de très grands ; enfin on en exige d’impossibles. » L’idée secrète, la passion qui donne à toutes les questions d’alors la fermentation et l’embrasement, il la devine, il la dénonce : Qui le croirait ? […] se demande Rivarol ; n’est-ce pas, au contraire, une ville de luxe et de plaisir ? […] On a dit qu’en mourant, il voulut qu’on remplît de fleurs sa chambre, et qu’il demandait, dans son délire, des figues attiques et du nectar.
Le soir d’une de ses premières (on venait de baisser la toile) je l’ai entendu demander avec des clameurs furieuses par une salle en délire. […] « Mais comment donc, demandai-je un jour à un de ses croyants, M. […] Il me tourna les talons — pour aller demander un cigare à Minoret : j’avais affaire à une conviction incurable. […] demandai-je. […] Elle va là-bas demander la main de M.
Scapin, qui a entendu les conventions que l’étudiant vient de faire avec Mezzetin, feint d’être brouillé avec Fulvio son maître qui l’a battu ; il entre au service de Cintio, qui l’envoie demander l’argent à Beltrame, et qui lui confie l’anneau à la vue duquel on lui délivrera Celia. […] L’étudiant Cintio commence à se décourager ; il a reçu une lettre de son père qui l’invite à demander à Beltrame la main de sa fille ; il s’y résoudrait peut-être s’il n’était pas piqué au jeu par la rivalité de Fulvio. […] L’étudiant Cintio, instruit de ce nouvel incident, s’empresse de demander à Beltrame la main de Lavinia. […] Quand le capitaine lui demande s’il aime Celia, Fulvio, sous l’empire de la même crainte, nie son amour ; il hésite à toucher la main de Celia qu’on lui donne et tourne toujours les yeux vers Scapin pour s’assurer qu’il n’a point mal fait.
C’est ainsi qu’il va demander son nom au scrutin en faisant des révérences, et c’est le cas de dire comme Éraste : « Que de coups de chapeau ! […] Évidemment, c’est là le retour dissimulé, mais complet, au régime parlementaire, au régime que les ennemis de l’Empereur demandent, eux aussi, pour des raisons moins vaines, — parce que l’expérience leur a appris qu’en France, avec un tel régime, on pouvait venir facilement à bout du gouvernement le plus fort ! […] Mais, quand on y regarde attentivement, est-il bien taillé en orateur, et quand il demande qu’on ouvre la fenêtre, est-ce un cri de Mirabeau comprimé que cet humble désir d’un peu d’air ? […] Et l’on fait la demande et la réponse, comme si on était Démosthènes.
En cachetant la lettre, Duruy dit qu’au Bois, aujourd’hui, on lui a demandé, si Drumont était « une épée » ? […] Elle est veuve, a une fille de trente ans, qui vient me demander de faire passer dans un journal, une petite nouvelle. […] On ne peut, n’est-ce pas, continuer à lui demander de jouer une pièce, qui a fait 700 francs hier, 1 000 francs aujourd’hui, et où il n’y a aucune location d’avance. […] Il lui écrit, et lui demande la permission de lui faire une visite. […] Après tout qu’est-ce que ça me fait, si j’avais une faveur à lui demander, ce serait de me rayer de la Légion d’honneur.
Qui a jamais demandé à Platon ce qu’il pensait de l’immortalité de l’âme ? Qui a jamais demandé à Aristote lui-même ce qu’il pensait de l’éternité du monde ? […] Est-il équitable de demander au siècle d’Alexandre tout ce qu’a pu tenir le dix-septième siècle, tout ce que le nôtre pourrait donner ? […] C’est exiger de l’enfance ce qu’on ne doit demander qu’à la virilité. […] Savoir d’où il vient, savoir ce qu’il est, savoir où il va, que demanderait-il encore ?
Sous Henri II, le cardinal de Lorraine demanda l’établissement en France de l’Inquisition ; le Parlement s’y opposa. […] La même semaine, Bossuet demandait qu’on lui remit les matériaux des temples de Nanteuil et de Mortcerf, situés dans son diocèse. […] Bossuet philosophe, politique, historien, polémiste, savant, écrivain, orateur… Je demande la permission d’examiner en détail ces faces différentes de son génie. […] Bossuet en a tiré des effets prodigieux qui stupéfièrent et qui stupéfient encore tous ceux qui ne demandent pas à être convaincus. […] Les Réformés ne demandaient qu’à vivre en paix dans le travail et dans l’étude, au sein de leur patrie qu’ils enrichissaient.
Vous me demandez un remède, le voici : accorder les félicitations du jury, sans l’argent, au meilleur ouvrage, et l’argent sans les félicitations au plus mauvais. […] Et lorsqu’il n’y va pas, celui qui l’obtient n’en est jamais indigne, que pouvons-nous demander de plus ? […] Ce n’est pas comme le piano ou la sculpture qui demandent l’entraînement manuel. […] Puisque vous me faisiez l’honneur de me demander mon avis, je tenais, en effet, quand même à vous le donner. […] Je me demande même si on ne pourrait pas étendre cette conception aux peintres, aux décorateurs, aux architectes.
Et puis venaient des sévérités : Vous me demandez mon avis sur la jeune littérature. […] Mais ce serait combattre dans les ténèbres, car je ne vois goutte à ces vers et à ces proses-là, et vous savez qu’Ajax lui-même, le plus brave des Grecs qui furent devant Troie, demandait à Zeus do combattre et de périr en plein jour. […] Sourds aux sollicitations du monde qui leur demande des beautés harmonieuses à l’idéal enfantin, ils passent, doux et graves, déléguant aux parvis célèbres les solliciteurs, et traversent dans l’exil de leur pensée les joies et les douleurs tumultueuses. […] Je vous demandais, Monsieur, à propos d’un livre ou je tâche de préciser le sens de la Littérature de tout à l’heure, votre sentiment sur la direction des efforts jeunes vers le beau, — quelle que soit sa nature. […] — « Soyons simples », dites-vous encore ; Ici, et pour conclure, laissez-moi vous demander, Monsieur, ce que vous entendez par la simplicité.
* * * — Nous qui avons passé notre enfance à regarder, à copier des lithographies de Gavarni, nous qui étions, sans le connaître, et sans qu’il nous connût, ses admirateurs, nous avons décidé Villedeuil à lui demander des dessins. […] Figurez-vous que Mlle B… est venue l’autre jour me demander 500 francs. Je lui ai demandé pourquoi ? […] La nuit, pendant que les esquisses du jour sèchent, on dort comme si on revenait de la charrue, et un matin j’entends la maîtresse de Murger, au milieu d’un doux transport, lui demander ce que rapporte la feuille de la Revue des Deux Mondes. […] » Gavarni nous dit aujourd’hui qu’il croit avoir trouvé une force motrice qui pourra, un jour, se débiter chez les épiciers, et dont on pourra demander pour deux sous.
Et, en effet, pour être juste il faut le reconnaître, l’amour du théâtre parmi nous n’est pas seulement le plaisir matériel des spectacles, le pain des yeux, le vin des sens, cher à tout peuple devenu intellectuellement une populace, et qui demande ses circenses. […] Demandez pourtant au christianisme, demandez à l’Église, et à la conscience qu’elle pénètre de son esprit, si elle ne voit nul inconvénient à ces amusements artistiques et littéraires, si c’est simplement insignifiant et destiné à nous faire passer agréablement quelques heures que ces comédies de société, qui tuent la société, et que des mères jouent devant leurs filles, quand elles ne les jouent pas en camaraderie avec elles ? Demandez à l’Église si cette mêlée des enfants et des pères, dans des amusements au moins frivoles, n’affaiblit pas l’autorité parmi les uns et le respect parmi les autres ? Demandez-lui enfin, à cette Église, qui se connaît en passions, qui jauge éternellement le cœur et les reins de l’homme de ses mains puissantes, si la pureté des cœurs et toutes les vertus de la famille ne sont pas menacées de périr dans ces comédies, qui chauffent à blanc toutes les vanités en concentrant le feu de tous les regards sur elles ?
« Ce n’est point en plaisantant que je vous ai demandé de m’aider dans mon travail sur les Sœurs de Charité. […] Il avait compté sur l’énergie de sa jeune compagne et lui demanda de faire sans lui, dont l’abattement serait trop visible, le lendemain dimanche, les honneurs d’un grand dîner qu’il importait de ne pas contremander, afin de ne pas donner l’alarme sur la position où l’on se trouvait. […] Récamier pour lui demander la rupture de leur union. […] Le sentiment amer des humiliations de son pays se mêle aux expressions de sa tendresse ; il sollicite l’accomplissement de promesses échangées, et demande avec instance, avec prière, une occasion de se revoir. […] Au moment de rendre cette transaction publique, Murat, extrêmement ému, vint chez la reine sa femme ; il y trouva madame Récamier ; il s’approcha d’elle, et, espérant sans doute qu’elle lui conseillerait le parti qu’il venait de prendre, il lui demanda ce qu’à son avis il devrait faire.
« Marius et Cosette ne se demandaient pas où cela les conduirait. […] demanda l’enfant. […] demanda le père. […] Demandez aux grabats de nos hôpitaux le secret de la panacée universelle ! Demandez à l’impotent de marcher, à l’aveugle de voir, au muet de parler, au vieillard de rajeunir !
Noble but, noble effort, et par lequel il réalisait un des vœux de sa première jeunesse, lorsqu’après le récit d’une de ses courses opiniâtres à travers les montagnes de la Sicile, il s’écriait en finissant : « Pour moi, je ne demande à Dieu qu’une grâce : qu’il m’accorde de me retrouver un jour voulant de la même manière une chose qui en vaille la peine ! […] Mon cher monsieur, je reçois de vous une lettre qui demande prompte et ample réponse. […] Mais je me permettrai de vous demander si vous croyez donc que vous serez plus libre d’engagement, si vous arrivez par les légitimistes, les républicains ou une nuance quelconque de la gauche que par le juste milieu. […] Je le demande, un critique de profession qui se serait occupé de Bourdaloue, un abbé Maury ou un Vinet trouveraient-ils mieux ? […] J’admirais autant que personne, tout en m’étonnant un peu de cette éloquence disproportionnée au sujet ; et, comme j’aime aussi la liberté à ma manière, je fus tenté de demander s’il y avait désormais une orthodoxie académique établie sur M.
Nous trouvons même dans l’ouvrage de Lucien, qui vient d’être cité, qu’un étranger voïant cinq habits préparez pour un même pantomime qui devoit joüer successivement cinq rolles differens, demanda si la même personne les porteroit tous cinq. […] S’il se formoit des pantomimes à Paris, ne conçoit-on pas qu’ils débuteroient par executer dans leur jeu muet les belles scénes du Cid et des autres pieces les plus connuës, en choisissant celles où l’action demande que le comédien prenne plusieurs attitudes singulieres, qu’il fasse plusieurs gestes faciles à remarquer, et qu’on puisse reconnoître aisément quand on les voit faire sans entendre le discours dont ils sont l’accompagnement naturel. […] Lucien raconte encore qu’un roi des environs du Pont Euxin, qui se trouvoit à Rome sous le regne de Neron, demandoit à ce prince avec beaucoup d’empressement un pantomime qu’il avoit vû joüer, pour en faire son interprete en toutes langues. […] On ne demandera pas s’ils toucherent les spectateurs. […] Nous voïons aussi que le peuple fatigué des désordres ausquels les pantomimes donnoient lieu, demanda lui-même quelquefois leur expulsion avec autant d’empressement, qu’il demandoit leur retour en d’autres temps.
A force de croire, ils ont pu ; ne leur demandez pas de n’être point mystiques : leur vertu politique, leur force est à jamais inséparable de leur mysticité. […] Ne leur demandez, cependant, aucune des diversités de génie qui distinguent le premier et divin César. […] Mais encore une fois, ce cachet singulier à part et ce vague éclair excepté, n’allez pas au fond, ne sondez pas trop avant, n’y cherchez rien de net ni de précis ; ils ont des aspirations plutôt que des desseins ; ne leur demandez surtout aucune des grâces, aucun des hors-d’œuvre charmants de l’autre, du grand et aimable César.
Agamemnon, il est vrai, exige d’Iphigénie le double sacrifice de son amour et de sa vie, et Lusignan ne demande à Zaïre que d’oublier son amour ; mais pour une femme passionnée, vivre, et renoncer à l’objet de ses vœux, c’est peut-être une condition plus douloureuse que la mort. […] A-t-il le droit de le demander, ce sacrifice ? […] Conduisez le peuple au théâtre : ce ne sont pas des hommes sous le chaume, et des représentations de sa propre indigence qu’il lui faut : il vous demande des grands sur la pourpre ; son oreille veut être remplie de noms éclatants, et son œil occupé du malheur de rois.
Quand on lui rappelait le temps passé, et qu’on lui demandait s’il ne regrettait pas l’emploi de sa fortune, il répondait en souriant et de l’air d’un chat qui vient de boire du lait : « Ah ! […] Cavé, directeur des Beaux-Arts, celui-ci lui demanda s’il lui serait agréable d’avoir la croix, et sur sa réponse affirmative : « Eh bien ! voilà de l’encre et du papier, écrivez votre demande. » — « Heim ! fit Gavarni, s’il faut la demander soi-même, je ne l’aurai jamais. » A quelques années de là, il la reçut sans avoir eu à y songer. […] Ô ligne aveugle et inflexible, ne pouviez-vous donc vous détourner un peu et vous laisser attirer doucement du côté de ceux (comme il y en a beaucoup) qui ne demandent qu’à être traversés de part en part, sauf à être ensuite largement guéris et dédommagés ?
Mais ne lui demandez pas l’esprit d’observation ni aucun esprit philosophique. […] Cette citadelle prise, Rochambeau, qui, au commencement de cette campagne, était aide de camp du duc de Chartres, demanda à ce prince, au moment où il repartait pour Paris à la suite du roi, de le laisser avec son oncle le comte de Clermont, à qui le maréchal de Saxe venait de donner des troupes légères et l’avant-garde de l’armée à commander. […] Je débutai par lui demander la permission d’aller, pour mon compte et pour mon instruction, à tous les détachements de hussards qui sortaient du camp. […] Celui-ci, outré, pensait déjà à quitter l’armée, lorsque Valfons, à force d’instances, arracha de lui une lettre adroite et polie, avec demande d’explication au maréchal : il se chargea de la remettre et plaida si bien que le maréchal, dans un fourrage qu’il faisait le lendemain non loin du quartier du prince, rabattit de son côté comme par hasard, et y trouva un dîner servi qui l’attendait et où tout s’oublia. […] Voyant enfin qu’il ne pouvait rien obtenir, il y vint lui-même : il dit avec vivacité à M. le comte de Clermont qu’il lui demandait permission de marcher, au nom de toute l’armée.
Il eut d’abord une modique place dans l’administration de ce bienveillant et universel patron, Français de Nantes, qui, l’ayant aperçu un jour dans ses bureaux, lui demanda : « Que venez-vous faire ici ? […] Un prince56 qui savait demander à la cause publique les sujets de ses propres choix, le dédommageait par son intérêt, j’allais oser dire par son amitié, d’une destitution odieuse. […] (car je ne nierai pas qu’il n’y eût quelque confusion en plus d’une demande), enfin des conditions un peu différentes de celles qui, la veille encore, suffisaient. […] Nous autres critiques qui, à défaut d’ouvrages, nous faisons souvent des questions (car c’est notre devoir comme aussi notre plaisir), nous nous demandons, ou, pour parler plus simplement, Messieurs, je me suis demandé quelquefois : Que serait-il arrivé si un poëte dramatique éminent de cette école que vous m’accorderez la permission de ne pas définir, mais que j’appellerai franchement l’école classique, si, au moment du plus grand assaut contraire et jusqu’au plus fort d’un entraînement qu’on jugera comme on le voudra, mais qui certainement a eu lieu, si, dis-je, ce poëte dramatique, en possession jusque-là de la faveur publique, avait résisté plutôt que cédé, s’il n’en avait tiré occasion et motif que pour remonter davantage à ses sources à lui, et redoubler de netteté dans la couleur, de simplicité dans les moyens, d’unité dans l’action, attentif à creuser de plus en plus, pour nous les rendre grandioses, ennoblies et dans l’austère attitude tragique, les passions vraies de la nature humaine ; si ce poëte n’avait usé du changement d’alentour que pour se modifier, lui, en ce sens-là, en ce sens unique, de plus en plus classique (dans la franche acception du mot), je me le suis demandé souvent, que serait-il arrivé ? […] Dès que le bruit du danger et, sitôt après de la mort de Casimir Delavigne se répandit, cette renommée établie, paisible, dont il jouissait sans contestation, se réveilla dans un grand cri : on se demanda s’il était possible que celui dont on se croyait si en possession, qu’on venait d’applaudir la veille et qui florissait dans la maturité des années, fût déjà ravi.
Je ne lui en demande pas davantage. […] Trouvant de la résistance à son rappel dans l’esprit de son petit-fils et de la jeune reine, il leur écrivit en père et en roi : Vous me demandez mes conseils, disait-il à Philippe V (20 août 1704), je vous écris ce que je pense ; mais les meilleurs deviennent inutiles, lorsqu’on attend à les demander et à les suivre que le mal soit arrivé… Vous avez donné jusqu’à présent votre confiance à des gens incapables ou intéressés… (Et parlant du rappel d’Orry et d’un autre agent :) Il semble cependant que l’intérêt de ces particuliers vous occupe tout entier, et, dans le temps que vous ne le devriez être que de grandes vues, vous le rabaissez aux cabales de la princesse des Ursins, dont on ne cesse de me fatiguer. […] Elle se serait demandé si cette perspective de la remplacer en France ne valait pas mieux que ce qu’elle allait retrouver en Espagne. […] Elle montre les troupes du pays telles qu’elles sont, les places d’importance dépourvues de tout, « suivant la coutume d’Espagne » ; elle réclame énergiquement de France des secours, des hommes, et, après avoir bien demandé dans le corps de la lettre les gros bataillons, elle ajoute en post-scriptum qu’elle a conseillé au roi d’Espagne d’ordonner des prières. […] Amelot n’approuvèrent pas ma proposition, ajoute Berwick ; et l’endroit le plus éloigné du péril était celui qu’ils avaient résolu de préférer. » Ce plan généreux toutefois ne semblait pas contraire à l’humeur de Mme des Ursins, qui est brave, impétueuse, qui attend et demande toujours de Berwick une victoire qui tarde et qui ne vint que l’année suivante.
Il a la curiosité de lui demander ce qu’il lit. […] Qu’est-ce que je demande ? […] de soulagement, tant le reste est embêtant… Verdi, vous me demandez ce que c’est. […] » Et la mère ajoute : « L’enfant demande-t-il quelquefois après moi ? […] Ils me demandent ce que c’est.
il lui demande si la résolution que son inconstance lui fait prendre est bien arrêtée. […] Ce début de la tragedie demande quelques réflexions. […] Il la fait demander à son pere, en la retenant toûjours captive, qui est le seul acte de violence qui fût suportable. […] Il devoit s’en tenir là : la raison n’en demandoit pas davantage : mais il va plus loin. […] Je ne demande qu’une simple tolérance pour ceux qui avec de grands talens pour la tragédie, n’auroient pas celui de la versification.
C’est comme une convention allégeante et salutaire que l’écrivain nous demande d’admettre un instant. « Il n’y a rien… absolument rien… La douleur même est un pur néant quand elle est passée… L’univers n’existe que pour nous permettre de le railler par des assemblages singuliers de mots et d’images… » Voilà ce que nous admettons implicitement lorsque nous lisons une page de Grosclaude ; et de là cette impression de déliement, de détachement heureux, que nous font souvent éprouver ses facéties les plus macabres. […] Je me demande en frémissant quel peut bien être l’état d’esprit d’un homme qui se livre tous les jours de sa vie à de pareils exercices. […] Le reporter lui demande son âge et fait cette réflexion aimable que « les locomotives n’ont jamais que l’âge qu’elles paraissent » ; il l’interroge sur son hygiène : « Vous transpirez, sans doute ? […] que le tabac fût inventé pour qu’un reporter demandât à une vieille locomotive : « Vous fumez ?
Et ici je demande la permission de laisser de côté le chef de l’école lui-même pour jeter un regard sur ses disciples. […] Mais on les lit ailleurs qu’au ciel, en des endroits où l’on est moins en état de les contrôler et où du reste on ne demande pas mieux que de les croire sur parole. […] Je ne demande pas aux Français de ne plus médire de leur pays, mais je crois qu’il serait patriotique à eux de ne pas le calomnier. […] nous avons été si souvent payés de mots que nous nous défions aujourd’hui de cette monnaie ; avant de l’accepter pour bon argent, nous demandons à l’essayer d’abord. […] Ce que demande notre société, c’est le calme ; ce dont elle a besoin, c’est la santé.
demande la voix de la censure. […] Demander à la poésie du sentimentalisme… ce n’est pas ça. […] On demande ici : « À qui ce chalet ? […] Gautier, telle “chambre” et ma demande. […] Gautier va demander le chloroforme à un interne de ses amis, et le lui apporte.
Autant vaudrait lui demander pourquoi il oublie souvent de coudre des rimes à ses vers. […] Il n’a pas demandé de cartes, et il a eu raison ; car il était sûr de retourner le roi. […] Je ne demande pas à M. […] Ce même Paolo partage avec Teresa le poison qu’elle lui demande. […] Hugo demande à féconder ?
On me demande sans doute un éxemple plus antique ; car les modernes ne font pas preuve. […] Et la religion ne demandoit-elle pas également et la confiance pour l’une et l’obéïssance pour l’autre ? […] Demande Me D. […] Il ne demande pas que sa femme soit délivrée de tant de maux ; il demande seulement de mourir avant que d’entendre ses cris, et de voir les violences qu’elle doit éprouver. […] On sentiroit encore d’autres choses que je n’ai pas senties ; mais je ne demande qu’à être jugé équitablement.
M. le Prince, qui lui demanda cet éloquent office pour la mémoire de la Palatine, n’eut pas l’idée, à ce qu’il paraît, quelques années auparavant, de lui exprimer le même désir à l’égard de sa sœur. […] Elle écrivait de Rouen pour demander conseil à Mme de Montmorency sa tante, à une amie intime, la sous-prieure des Carmélites de Paris, Mlle du Vigean168, à d’autres encore. […] Un jour, allant en chaise des Carmélites à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, elle fut abordée par un officier qui lui demanda je ne sais quelle grâce ; elle répondit qu’elle ne le pouvait, et cet homme, là-dessus, s’emporta aux termes les plus insolents. […] Il est un seul point sur lequel je lui demanderai la permission de ne pas le suivre, c’est lorsqu’il veut faire décidément de Mme de Longueville un esprit fort supérieur pour la trempe à Mme de La Fayette. […] Elle les voyoit et en gémissoit ; c’est presque tout ce que Dieu demande de nous.
Ils demandent l’hospitalité, non du toit, mais des bords de la meule de paille, pour passer la nuit. […] demande-t-elle avec prudence. […] Raymond l’agrée, fait venir Mireille ; mais Mireille demande du temps, pleure et se sauve. […] Je ne demande rien de plus pour me sevrer de mon nid. — Belle, alors, dit le bouvier, donnez-moi votre amour ! […] Nous ne te demandons pas d’où tu viens ni qui tu es : Tu Marcellus eris !
lui demande une mère. — Peu importe, répond Rousseau, pourvu qu’il ne soit point dur. […] Les actrices de l’Opéra lui demandaient des conseils pour vivre honnêtement. […] Quand Balzac se plaint des monceaux de lettres entassées sur sa table, qui demandent des réponses, et des réponses à montrer, il perce du contentement jusque dans son chagrin ; car ce qu’on lui demande, c’est de quoi parler de lui. […] Il y aura donc toujours opportunité à demander compte aux idées de J. […] Reléguée hors de leur vie, pour ainsi dire, elle parle encore par ce stérile amour pour une perfection qu’on ne leur demande pas.
Mais personne ne se demande, qu’est-ce que cela signifie. […] Je n’en aurois pas demandé davantage ; et je me suis quelquefois contenté de moins. […] Je l’ignore et je le demande. […] Je ne scais quel pape demanda à son camérier quel tems il faisoit. […] Ce sont des demandes ou folles ou ridicules ou incompatibles avec la beauté du technique.
Il se hasarde à demander si je suis changée. […] Ne vous inquiétez pas de ma figure, elle sera admirable ; je suis fraîche, demandez plutôt à maman. […] Quant au… renseignement dont j’ai besoin, je le demanderai à Celui qui m’a suggéré de vous le demander. […] J’attendrai que maman soit de retour et qu’elle ait fait ce que je lui demande. […] Oserai-je vous demander quels sont vos musiciens et vos peintres !
Celle-ci donc, toute puissante qu’elle est, craint qu’à l’aide d’une seule petite concession, le clergé ne se fortifie assez pendant peu d’années pour s’enhardir à de nouvelles demandes. […] On se demande même involontairement, quand on le lit, quand on l’a entendu à ses cours d’autrefois, ce qui lui manque pour être plus, pour atteindre à ce qu’on nomme proprement génie. […] … Pour nous, il nous semble que ce second cartésianisme restauré et artificiel, qui voudrait donner le bras aux stoïques comme du temps de Bossuet, ne serait en réalité qu’un compagnon habile qui, tout en respectant l’autre, finirait (j’en demande bien pardon) par. le dévaliser.
Il a obtenu un succès prodigieux, ce succès dure encore, il durera longtemps. » La prédiction est flatteuse, mais je continue à me demander comment le même livre peut être à la fois le meilleur, le plus pratique et avoir la prétention de donner du génie à tout le monde. […] Ernest Charles se demande comment cela peut se faire. […] Voici exactement ce que j’ai dit dans le passage auquel vous faites allusion : « J’ai tâché d’écrire simplement et sèchement cet ouvrage qui n’est qu’une tentative de démonstration, réservant mon effort d’écrire pour des ouvrages d’imagination ou de critique proprement dite. » Loin d’être immodeste, je m’excusais d’avoir trop négligemment écrit ; je demandais l’indulgence, je promettais de mieux faire une autre fois, de réserver mes efforts pour d’autres œuvres.
Un opéra ne demande pas à être compris, il demande à être senti. […] Je demande à les voir. […] Sarcey demande la disparition. […] Et moi, je demande qu’on montre l’homme tout entier. […] Je vous demande un peu à quoi rime la Fronde pour nous ?
» lui demande-t-on. […] me demanda-t-il. […] demanda Médard. […] demanda Babet effarée. […] demande Pantagruel.
Il nous reste à nous demander comment Lamartine, par une disposition spéciale de son esprit, a pu imprimer à certains sentiments un caractère qui lui est propre : il nous reste à nous demander quel est, chez Lamartine, le tour d’esprit qui lui appartient à lui et à aucun autre. […] Le reporter le plus indiscret, s’il allait chez un poète, ne lui demanderait pas de lui montrer sa lyre. […] Quand il entre au Parlement, on lui demande : « Où siègerez-vous ? […] Demandez-le aux peintres ; demandez-leur ce qu’ils pensent de la difficulté qu’il y a à faire un portrait d’enfant. […] Je me demande seulement si Coppée a toujours très bien vu ce qu’il y a vraiment de poétique dans ces humbles existences.
Je demande seulement qu’il en soit tenu quelque compte dans les pensées de régénération que des esprits très honnêtes consacrent à l’avenir de notre patrie. […] Cependant, le temps s’écoulait dans ce doux commerce ; les suppléments demandés n’arrivaient pas. […] Nous le demandons ; qu’eût fait de mieux, à sa place, le diplomate le plus consommé ? […] À peine arrivé, il se vit entouré de quatre cents brigands qui lui demandèrent l’aumône à bout portant. […] Après cette comédie, Neal-Sing laissa partir son prisonnier, non sans lui avoir fait, à voix basse, la demande d’une bouteille de vin.
Rentré à Paris, il y adressa au roi un discours du haut de la scène, pour lui demander l’autorisation de jouer devant lui des divertissements scéniques. […] Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait. […] Molière lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. […] tant mieux, c’est ce que je demande Ce m’est un fort bon signe, et ma joie en est grande. […] Madame va venir dans cette salle basse, Et d’un mot d’entretien vous demande la grâce.
— Schlachten, me demanda Goethe, quel est ce mot ? […] me demanda Goethe. […] lui demandai-je. […] demanda Goethe. […] Ils demandent beaucoup de chaleur.
« — Un renseignement, vite, lui demande-t-il. […] Demandez, plutôt au victimaire cruel du Massacre des Amazones. […] Ils conforment de tous points leur production à la demande supposée de l’acheteur. […] C’est ce que vous me faites l’honneur de me demander, et sur quoi je vous envoie brièvement mon opinion. […] Le public des feuilletons demande en première ligne le dénouement heureux.
Celui qui connaît à fond la langue et la littérature d’un peuple ne peut pas être tout à fait son ennemi. on devrait y penser quand on demande à l’éducation de préparer une entente entre nations. […] Mais il faut les regarder en face, et savoir à quoi l’on consent quand on demande la suppression des guerres. […] Mais il faudrait d’abord se demander si l’esprit d’invention suscite nécessairement des besoins artificiels, ou si ce ne serait pas le besoin artificiel qui aurait orienté ici l’esprit d’invention. […] C’est possible ; mais pourquoi demande-t-elle aux bras plus d’effort qu’ils n’en devraient donner ? […] C’est toujours l’arrêt qui demande une explication, et non pas le mouvement.
Quand elle revint quelques jours après, il lui demanda comment elle était avec ceux de l’endroit. […] Alors elle tendit de nouveau sa peau par un effort plus grand, et demanda qui des deux était le plus grand. […] Mercure, ayant pitié de lui, vint lui demander pourquoi il pleurait. L’autre l’ayant dit, Mercure descendit dans le fleuve, et, en retirant une cognée d’or, il lui demanda si c’était celle-là qu’il avait perdue : il dit que non. […] les pauvres captifs attachés à ces mêmes chars se plaignaient aux dieux dans leur coeur et leur demandaient justice. » (Radotage.
Danton ne leur demandait que de se taire, de laisser ces cadavres dans l’ombre et ces égorgeurs dans l’impunité. […] Si l’on me demandait un nom seulement qui ait eu l’initiative de telle ou telle circonstance de cette lutte, je déclare en conscience qu’il me serait impossible de le prononcer. […] J’ai demandé vingt fois aux républicains les plus notoires : « Le savez-vous ? […] Il ne lui demandait ni plus de lumière, ni plus d’éclat. […] Le corps du roi n’était pas encore refroidi sur l’échafaud que le peuple doutait de l’acte qu’il venait d’accomplir, et se demandait, avec une anxiété voisine du remords, si le sang qu’il venait de répandre était une tache sur la gloire de la France ou le sceau de la liberté.
Je lui ai demandé la faveur de l’entretenir après son audience, en particulier ; quand le monde a été dehors de sa bibliothèque, je lui ai demandé, à voix basse, s’il pouvait me donner des renseignements aussi secrets qu’en confession sur un certain scribe attaché au tribunal de Lucques, nommé Nicolas del Calamayo. […] Je lui demanderai de séjourner à la ville autant que ma présence pourra être utile au prisonnier pour ce monde ou pour l’autre ; je remonterai jusqu’ici dès que j’aurai une bonne ou une mauvaise nouvelle à vous rapporter d’en bas ; ne cessez pas de prier. […] Ils lui promirent d’envoyer un messager au monastère pour demander au supérieur de faire descendre le vieux camaldule et de l’autoriser à demeurer dans un autre couvent de la ville, ou même dans la prison, jusqu’au jour de la mort du meurtrier des sbires. […] Il s’en alla demander asile à un couvent voisin de son ordre, promettant à la femme du bargello de revenir tous les matins dire la messe, et tous les soirs donner la bénédiction au jeune criminel. […] m’a-t-il dit alors, tranquillisez votre pauvre âme malade, mon cher fils, ce que vous me demandez est bien difficile, impossible à obtenir des hommes peut-être, mais Dieu est plus miséricordieux que les hommes, et celui qui a emporté la brebis égarée sur ses épaules ramène au bercail l’âme blessée par tous les chemins.
que le vrai en tout genre demande de l’attention et de la précaution pour le bien démêler ! […] Demandez-lui le sacrifice de ses repas, de ses jours de congé, de ses nuits, elle les accorde, elle les prodigue avec joie ; mais ses heures de classe, elle n’y touche jamais. […] Lorsqu’il était malade, il lui demandait de venir le soigner : parfois, elle lui donnait des consolations (qui donc n’en a pas eu besoin ?) […] Celui à qui l’on demande beaucoup, donne beaucoup, et souvent il ne donne pas, pour cela, une œuvre moins bonne en qualité. […] Ces besoins, ces demandes de la société créent ou développent des genres autrefois fort resserrés et qui rendaient peu.
Sa famille immédiate se composait de cinq êtres les plus chers : un mari, la probité et la droiture même, qui souffrait en homme de son inaction forcée, et qui ne demandait qu’emploi honnête et labeur73 ; trois enfants de rare nature, un fils né en 1820, et deux filles, Ondine née vers 1822, et Inès née vers 1826. […] Enfin les beaux jours me la rendront tout à fait rétablie, j’espère, et je ne demande rien plus ardemment à Dieu. […] Ce qu’il faut dire à la décharge de sa mémoire, c’est qu’il avait de l’humanité ; que Mme Valmore n’avait jamais invoqué vainement en lui le compatriote et le pays ; qu’elle lui demandait chaque année des grâces pour étrennes, — des délivrances de prisonniers ; qu’elle avait une manière de les lui demander en glissant un mot de patois flamand (acoute’m un peo, écoutez-moi un peu !) […] C’est par son crédit que tu as obtenu ton humble place, après l’avoir demandée pour toi aux Invalides. […] Il y a au fond de moi-même une prière incessante qui demande à Dieu du bonheur qui puisse s’envoyer à ceux que j’aime.
Elle ne se demande pas si la scène qu’on lui montre est possible, mais si elle est intéressante ; ou plutôt elle ne se demande rien, elle est toute à son plaisir et à son émotion. […] S’il n’oblige pas le poète à louer ou à flétrir directement les bons ou les méchants, il lui demande au moins de faire bien sentir qu’il les distingue : il ne lui permet pas l’indifférence complète. […] Mais enfin ils demandent que le théâtre soit encore de la littérature. […] Certaines œuvres d’exception vous plaisent infiniment, parce que vous cherchez dans un ouvrage dramatique autre chose que le drame même ; mais c’est demander des dattes à un pommier. […] Pourquoi donc en demandent-ils au théâtre ?
Oui, si Dieu me demandait, pour lui épargner cette peine, d’éteindre ma pensée, de me condamner à une vie simple et vulgaire, j’accepterais. […] Il redouble encore quand, quelques heures après, on m’apprend que l’archevêque est venu lui-même au séminaire et demande à nous parler. […] Je n’en demandais pas tant. […] Je ne demande de réponse qu’au cas où cela ne vous fatiguerait pas. […] Que peut faire, je vous le demande, à la valeur morale d’un homme la croyance à tel fait, ou plutôt la manière d’apprécier et de critiquer tel fait ?
« Le public restera le juge. » » S’il ne s’agit que d’obtenir son estime, nous l’avons dit, elle est assurée à toute œuvre excellente ; mais si on lui demande avant tout son argent, il s’en faut bien que la récompense soit la mesure exacte du mérite. […] Il leur demande non d’être justes, mais d’être frappantes ; non d’exprimer une vérité, mais de produire une belle page. […] Je voudrais, je l’avoue, qu’il ne demandât pas son pain à sa plume. […] Toutefois, en supposant qu’une administration éclairée et bienveillante jugeât à propos de protéger les hommes qui écrivent, on conçoit, d’après ce que nous venons de dire, quel genre de bienfaits il faudrait lui demander pour eux. […] Passage supprimé à la demande de la commission.
S’ils étaient une seule et même chose, je ne demanderais pas : « Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de roman populaire ? […] Et si l’on répond que ce qu’on lui sert est précisément ce qu’il demande, je répliquerai qu’on n’en sait rien, puisqu’on ne lui offre rien autre chose, et qu’il n’est pas à même de choisir. […] Le grand poète sait bien qu’il faut s’arrêter sur ces idylles brèves des vies misérables ; que la pitié de ceux qui lisent le lui demande. […] L’employé leur demande s’ils ont un papier prouvant qu’ils vivent. « Mais non, répondent ces innocents. […] Et il y a devant nous tous, écrivains ou poètes, des millions de créatures aimantes, souffrantes, altérées de savoir et de croire, et qui demandent : « Pourquoi suis-je né ?
Il se propose de l’observer et de le décrire en détail, sous plus d’un aspect ; il veut demander à une nature neuve et grandiose des leçons qui ressortent moins vives des spectacles plus habituels auxquels sont faits nos yeux émoussés. […] Il se demande pourquoi ces oiseaux du pays natal et de la même espèce que les nôtres, perdus dans le Sahara, et pour qui ils chantent là, dans le voisinage des autruches et dans la morne compagnie des reptiles. […] Elle leur a dit que l’idée est légère et demande à être peu vêtue… Devais-je donc venir si loin du Louvre chercher cette importante exhortation de voir les choses par le côté simple, pour en obtenir la forme vraie et grande ? […] On se demande, en la voyant commencer à ses pieds, puis s’étendre, s’enfoncer vers le Sud, vers l’Est, vers l’Ouest, sans route tracée, sans inflexion, quel peut être ce pays silencieux, revêtu d’un ton douteux qui semble la couleur du vide ; d’où personne ne vient, où personne ne s’en va, et qui se termine par une raie si droite et si nette sur le ciel ; — l’ignorât-on, on sent qu’il ne finit pas là et que ce n’est, pour ainsi dire, que l’entrée de la haute mer… — J’ai devant moi le commencement de cette énigme. […] lui demandait-on, quand on le voyait partir pour le désert. — Je veux voir l’été, répondait-il. — Il l’a voulu voir, il l’a vu, il l’a bu par tous les pores.
Vers la fin de mai 1789, Malouet fut fort étonné de se voir recherché de sa part, Mirabeau lui fit dire par deux de ses amis genevois, Du Roveray et Dumont, qu’il lui demandait un rendez-vous. […] L’impression que me lit cette déclaration est difficile à peindre : je n’y retrouvais point l’homme que j’avais entendu, ni celui qu’on m’avait signalé, ni celui dont, je connaissais l’histoire ; mais je n’avais pas le droit de lui demander compte de sa conduite ; ses talents m’étaient connus. […] Mais ce ne sont pas des paroles vagues, c’est un plan arrêté que je demande ; et s’il est bon, je m’y dévoue. […] On s’en fait une assez triste opinion, et malgré son savoir, son vaste magasin de connaissances, traversées par un mouvement d’idées incontestable, on se demande s’il était autre chose, dans son siècle, qu’un infatigable moulin à conversation, — infatigable à coup sûr, mais aussi parfois très fatigant. […] Necker se tourna vers moi comme étant le seul Anglais présent, et me demanda s’il en était ainsi.
Je crois avoir eu l’honneur de vous mander qu’il n’avait point fait d’autre testament que pour demander sa sépulture dans le cimetière (des domestiques) de Port-Royal des Champs au pied de la fosse de M. […] Il affecta, dans un discours tout rempli de Racine et des mérites du nouvel académicien, de ne souffler mot de Despréaux, le premier auteur pourtant du choix de M. de Valincour, et qui l’avait demandé au roi. […] Despréaux qui a demandé lui-même ‘a Sa Majesté le premier ce nouveau collègue, que ce silence paraît très-affecté : car l’inadvertance en tel cas ne peut aller naturellement si loin. […] Je me le demande en me relisant : N’ai-je pas commis une impertinence en plein journal ? […] Vuillart, qui adressait une prière à Dieu par les mérites de saint Denis, ne manqua pas sans doute de demander pour cette année-là un petit été de grâce en faveur de son ami Despréaux.
Avant même de considérer quel est le sujet de ce roman, qu’il me soit permis de féliciter l’auteur de cette pensée honorable, qui lui a fait demander tout d’abord au travail et à l’étude une consolation. […] Il a beaucoup demandé à la fantaisie, aux hasards de la rencontre, à tous les buissons du chemin : les buissons aussi lui ont beaucoup rendu. […] Au sortir de là, il se mit à écrire le récit de cette visite où le philosophe, sans le connaître, sans l’avoir vu encore, n’eut pas même l’idée de lui demander son nom, lui parla d’abord de tout, comme à un vieil ami, s’ouvrit à lui de mille plans politiques, philosophiques et autres, faisant à la fois les questions et les réponses, et ne le quitta qu’après l’avoir serré avec effusion dans ses bras. […] Voilà un bien grave sujet, et on se demande de quel droit le roman y peut entrer. […] C’est ce saint évêque qui avait d’abord établi dans son diocèse des filles régentes pour l’éducation des personnes du sexe, et M. de Ciron lui avait demandé d’en envoyer quelqu’une à Toulouse pour y former d’autres maîtresses et y faire école.
Un soir, à Cirey, Mme du Châtelet lui ayant demandé par manière d’acquit si elle avait eu des enfants, Mme de Graffigny fut induite à entamer son histoire ; elle la conta si bien, si naturellement, que toute la compagnie fut émue, et chacun le témoignait à sa manière. […] Je ne demande qu’à vivre enseveli dans les montagnes de Cirey. […] Il demande des nouvelles de tous ses amis de Lorraine, y compris Saint-Lambert, qui, dix ans plus tard, devait le supplanter auprès de la dame du lieu ; mais alors ce n’était qu’une simple étoile qui se levait à peine à l’horizon. […] Quand Mme de Graffigny eut assez de force pour parler, elle expliqua les simples mots de cette lettre qu’on avait si mal interprétée et décachetée si indignement : « Je le dis à sa louange, ajoute-t-elle, dès le premier moment Voltaire me crut et me demanda aussitôt pardon. » Mais il n’en fut pas ainsi de l’altière châtelaine, qui ne lui pardonna jamais le tort qu’elle-même s’était donné. […] « Enfin le bon Voltaire, dit-elle, vint à midi ; il parut fâché jusqu’aux larmes de l’état où il me vit ; il me fit de vives excuses ; il me demanda beaucoup de pardons, et j’eus l’occasion de voir toute la sensibilité de son âme. » Depuis cet instant, Voltaire fit tout pour qu’elle oubliât la triste scène dont il était bien honteux.
Mon esprit était bouché, et je ne compris rien du tout à tout cela : elle m’embrassa, et me dit que si ces dames (les dames de l’intérieur et de la suite) me demandaient pourquoi j’étais si agitée, je devais dire qu’elle m’avait grondée et que je m’étais raccommodée avec elle. […] L’abbé Edgeworth, en leur donnant ses soins, avait contracté cette maladie, une espèce de typhus ; et c’est en ces circonstances extrêmes que Mme d’Angoulême ne voulut jamais l’abandonner : « Moins il a connaissance de ses besoins et de sa position, disait-elle, plus la présence d’une amie lui est nécessaire… Rien ne m’empêchera de soigner moi-même l’abbé Edgeworth ; je ne demande à personne de m’accompagner. » Elle voulait lui rendre, autant qu’il était en elle, ce qu’il avait apporté de consolation et de secours à Louis XVI mourant. […] » s’écrièrent les généraux en levant la main. — « Je ne vous demande pas de serments, répliqua-t-elle avec un geste de pitié dédaigneuse ; on m’en a fait assez, je n’en veux plus 12. » Ce mot altier, elle avait droit de le dire, et certes peu de personnes ont vu de leurs yeux plus qu’elle jusqu’où peuvent aller, selon les temps, ou la méchanceté ou la versatilité des hommes. […] Le 21 janvier et le 16 octobre, jours de la mort de son père et de sa mère, elle s’enfermait seule, ou quelquefois elle faisait demander, pour l’aider à passer ces journées cruelles, quelque personne avec laquelle elle était à l’unisson de deuil et de piété (feu Mme de Pastoret, par exemple). […] Ne demandez à cette âme, de bonne heure froissée et dépouillée, ni coquetterie d’esprit ni grâce légère.
Kahn et Vielé-Griffin, parmi bien d’autres, demandent l’entier rejet de règles imposant aux vers un nombre déterminé de pieds. […] On peut se le demander. […] Palsgrave remarquait qu’au xvie siècle une virgule, un repos, demandait la prononciation de la consonne finale. […] Et depuis lors, si l’on ne peut faire rimer désert avec mer, on peut faire rimer (je me demande pourquoi), déserts avec mers ! […] Je me demande ce qu’on trouve de choquant à des vers comme ceux-ci : Pourquoi, farouche, fuis-tu outre Quand je veux approcher de toi ?
Ainsi, pour ces trois mots qui viennent du grec et qui en restent tout hérissés en français : ophthalmie, phthisie, rhythme, quel mal y aurait-il d’en rabattre un peu et de permettre d’écrire, non pas oftalmie, ftisie, ritme, ce serait trop demander en une seule fois, mais au moins et par manière de compromis, ophtalmie, phtisie, rythme ? […] S’il avait été père, il eût été homme à répondre comme cet utopiste moderne à un ami qui, après une longue absence, lui demandait d’abord : « Comment va ta fille ? » L’utopiste, étonné et presque formalisé de la question, recula de deux pas en s’écriant : « Et tu ne me demandes pas comment va mon idée ! […] Ne lui demandez ni élévation ni profondeur ; ce n’est pas un Sieyès, ce n’est pas un Hegel que l’abbé de Saint-Pierre ; ce n’est pas un de ces penseurs difficiles à qui l’expression manque. […] » — On sait son mot à Mme Geoffrin qui, après une soirée passée entre eux deux en tête-à-tête, et où elle avait tiré de lui tout le parti possible, lui faisait compliment : « Je suis un mauvais instrument dont vous avez bien joué. » — Âgé de quatre-vingt-cinq ans et près de sa fin, il répondit à Voltaire qui lui demandait comment il considérait ce passage de la vie à la mort : « Comme un voyage à la campagne. » — Avec une suite de ces mots-là on ferait de lui un portrait agréable et un peu menteur.
Lorsqu’on leur demande comment le cerveau, qui est un organe matériel, peut produire la pensée, c’est-à-dire un phénomène essentiellement immatériel, ils répondent modestement que le comment des choses nous échappe, que nous ne savons pas plus comment le cerveau pense que nous ne savons comment le soleil attire la terre, comment une bille en pousse une autre. […] Puis, prenant l’offensive à leur tour, les mêmes philosophes demandent aux spiritualistes s’ils savent eux-mêmes comment l’âme pense, et si l’on est plus éclairé sur ce comment inconnu, en admettant un substratum occulte dont nul ne se fait une idée. […] Nous ne demandons donc pas aux matérialistes de nous expliquer comment le cerveau pourrait penser, de même que nous ne nous engageons pas à expliquer comment l’âme pense. […] Car si je demande comment un sujet composé peut parvenir à l’unité de conscience, les matérialistes ne peuvent répondre sans une manifeste contradiction ; tandis que je comprends sans difficulté qu’un sujet substantiellement un ait conscience de son unité. […] Il suit de là que la perception suppose précisément le conflit dont on demande l’explication entre un sujet simple et un objet composé.
Monsieur le Directeur, De la critique littéraire Vous m’avez fait l’honneur de me demander si je voudrais m’associer aux efforts que vous faites pour remettre dans son ancien crédit cette Revue qui a compté et compte encore parmi ses rédacteurs tant d’hommes distingués. […] Le bon sens que je vous demande, c’est la droiture de l’esprit, l’amour du vrai et le discernement pour le reconnaître. […] Il fallait, je crois, trente quartiers de noblesse pour obtenir l’ordre du Saint-Esprit ; mais ils ne suffisaient pas d’ordinaire : on demandait encore des services et du mérite. […] Portez à un théâtre une pièce nouvelle, on vous demandera si vous avez un nom. […] On s’abandonne à ce facile travail et l’on devient peu à peu incapable d’ouvrages qui demandent un plus grand effort d’esprit.
Patience d’insecte qui finira peut-être par triompher de la poutre, mais qui n’empêchera pas les abonnés de la Revue des Deux Mondes de demander, avec l’insolence de la victoire, combien il faut de Calonne pour composer un Buloz. […] Il a été et il a voulu être ce qui demande les facultés les plus littéraires, les plus délicates, les plus élevées, et il ne les avait pas. […] V Telle pourtant s’exerce, sans échouer jamais, depuis trente ans, la capacité littéraire de Buloz, de cet homme à la fois obscur et célèbre, que j’ai appelé une puissance, une puissance qui aurait pu être bienfaisante et féconde, et qui n’a été que malfaisante et stérile… Ne vous demandez pas quels sont les talents qu’il a distingués et formés, mis en évidence et en lumière, à qui on l’ait vu prêter généreusement l’épaule ou la main ! Ne vous demandez pas quel est le lord Macaulay français qui soit né de la Revue des Deux Mondes ! Demandez-vous plutôt combien de jeunes talents, qui comptaient trouver dans cette Revue une porte ouverte vers le public, ont été révoltés, dégoûtés, démoralisés.
Tant de mains que l’on croyait puissantes s’étaient blessées, comme des mains d’enfant, à pousser ce cerceau dans le vide, que nous nous demandions s’il fallait accuser la faiblesse maladroite des hommes ou la difficulté radicale du problème. […] après y avoir regardé, nous nous le demandons encore. […] Seulement, s’il la tire, comme nous, cette conclusion ; si, pour lui comme pour nous, la vérité sociale a été révélée à Moïse pour être complétée par Jésus-Christ, nous demanderons à M. […] Nous lui demanderons, enfin, s’il y a un christianisme transcendant, supérieur ; un christianisme de l’avenir, qui réalisera en ce monde une société parfaite, ainsi que l’ont cru tous les hérétiques, tous les illuminés et tous les utopistes de la terre ; et, s’il nous répond qu’il n’y en a pas, nous lui demanderons alors pourquoi le livre de M. l’abbé Mitraud ?
Quand on voit des choses si nouvelles, on est donc en droit de se demander quel but le P. […] Malgré soi, on se demandera quel est le dessein d’un tel livre, et si — comme il arrive quelquefois aux auteurs heureux — le dessein qu’il cache doit faire un jour sa destinée. […] Après cela, que Clément XIV ait souffert ou non de cette abolition qu’il a signée ; qu’il y ait répugné longtemps ou bien qu’il y ait promptement consenti ; qu’il l’ait promise aux cabinets qui la demandaient avant ou après son élection ; qu’il ait pleuré en la signant, qu’il soit tombé par terre après l’avoir signée, ou qu’il soit resté calme et fort comme un homme qui vient de soulager sa conscience en accomplissant un devoir ; qu’il en soit mort fou ou repentant ou qu’il ait gardé la pleine possession de son intelligence et se soit éteint dans cette impénitence finale des pouvoirs qui, comme Œdipe, se sont crevé les yeux, et que d’autres Œdipes aux yeux crevés prennent, comme le P. […] Eh bien, nous ne craignons pas de le dire et l’ignorance seule pourrait nous demander de le prouver, l’abolition de l’ordre des jésuites est la plus grande faute que le pouvoir pontifical ait pu commettre ! […] Après l’avoir lue, personne, excepté le père Theiner, ce singulier écrivain en l’honneur et au profit de la papauté, qui parle pour elle précisément comme ses ennemis, ne pourrait douter du mal immense produit par la condescendance de Clément XIV aux cabinets qui lui demandèrent l’abolition des jésuites.
Il nous a semblé qu’il y avait lieu de se poser le problème inverse, et de se demander si les états les plus apparents du moi lui-même, que nous croyons saisir directement, ne seraient pas, la plupart du temps, aperçus à travers certaines formes empruntées au monde extérieur, lequel nous rendrait ainsi ce que nous lui avons prêté. […] On se demande en effet si l’acte pouvait ou ne pouvait pas être prévu, étant donné l’ensemble de ses conditions ; et soit qu’on l’affirme, soit qu’on le nie, on admet que cet ensemble de conditions pouvait se concevoir comme donné à l’avance : ce qui revient, ainsi que nous l’avons montré, à traiter la durée comme une chose homogène et les intensités comme des grandeurs. […] Ou bien enfin on invoquera le principe de la conservation de l’énergie, sans se demander si ce principe est également applicable aux moments du monde extérieur, qui s’équivalent, et aux moments d’un être à la fois vivant et conscient, qui se grossissent les uns aux autres. De quelque manière, en un mot, qu’on envisage la liberté, on ne la nie qu’à la condition d’identifier le temps avec l’espace ; on ne la définit qu’à la condition de demander à l’espace la représentation adéquate du temps ; on ne discute sur elle, dans un sens ou dans l’autre, qu’à la condition de confondre préalablement succession et simultanéité. […] Recherchant alors pourquoi cette dissociation de la durée et de l’étendue, que la science opère si naturellement dans le monde extérieur, demande un tel effort et excite une telle répugnance quand il s’agit des états internes, nous n’avons pas tardé, à en apercevoir la raison.
demanda Myrrha à l’un des geôliers. […] … » et comme je demandais « de quoi » ? […] demande Hermès à Osiris. […] Je ne vous demande pas d’interprétation. […] demanda l’Émir.
Voici la première, qui exprimait mes plaintes pour certains propos qui me revenaient de Passy : « Mon cher Béranger, « Bien que j’eusse bien pris la résolution de me taire vis-à-vis de vous jusqu’à ce que le hasard me fit vous rencontrer, je crois pourtant sentir qu’il est mieux de vous demander franchement en quoi et comment j’ai pu avoir tort envers une personne que j’ai toujours fait profession d’honorer autant que vous. […] Je rougis presque d’avoir à entrer dans ces détails, s’il y avait à rougir de demander un éclaircissement d’amitié à une personne comme vous. […] On dit que Diderot, ayant un jour entendu vanter la campagne, se hâta d’aller vers le gouverneur de Meudon, qu’il connaissait, et retint une chambre au château ; mais voilà tout ce qu’il en fit ; il laissait passer les étés sans y aller, et comme Delille, sachant cela, lui demanda le logement pour quelques semaines : « Mon cher abbé, lui répondit Diderot, nous avons tous notre chimère, que nous plaçons loin de nous et que nous promenons à notre horizon ; si nous y mettons la main, elle se porte ailleurs ; je ne vais pas à Meudon, mais je me dis chaque jour : J’irai demain. […] Dans l’article du Moniteur qu’on me demanda pour ses funérailles, je n’ai rien dit que je ne pensasse (voir Causeries du Lundi, tome XV).
La porte était obsédée, il demanda qu’on lui fît passage ; la foule s’ouvrit, et tandis qu’il la traversait on lui criait : passe, foutu âne. l’élève injustement couronné parut ensuite. […] Pigalle, le chapeau sur la tête et de son ton rustre que vous lui connaissez, s’adressa à un particulier qu’il prit pour un artiste et qui ne l’était pas, et lui demanda s’il était en état de juger mieux que lui ; ce particulier, enfonçant son chapeau sur sa tête, lui répondit qu’il ne s’entendait pas en bas-reliefs, mais qu’il se connaissait en insolens et qu’il en était un. […] D’autres ont avoué que le bas-relief de Milot était excellent à la vérité, mais que Moette était plus habile ; et on leur a demandé à quoi bon le concours si on jugeait la personne et non l’ouvrage. […] Il me demanda le reste de la journée pour en délibérer avec lui-même et ses amis.
demandai-je. […] » lui demandai-je. — « Ho ! […] Demandez donc plutôt aux hêtres ce qu’ils en pensent ! […] demandai-je à M. […] demandai-je.
… Je demande peu. Je demande, quand mon cœur se soulève de dégoût, de pouvoir résister à l’exotisme sans être méprisé de mes contemporains, psychologues, impressionnistes ou simples snobs. […] Je le demande, mais je ne l’obtiendrai pas.
Tout en signalant consciencieusement mes livres34, il se demande un peu ironiquement à qui ils s’adressent. « Est-ce aux écrivains, est-ce à tout le monde ? […] Albalat a demandé le secret du stylo… Quel profit on peut tirer d’une pareille tâche ! […] Lanson se demande aussi à qui l’Art d’écrire peut bien s’adresser. « On ne sait, dit-il, (Revue universitaire, avril 1899), on ne sait pour qui ce livre est fait… S’il est pour les jeunes gens, alors il est dangereux en son esprit général… » Mon livre est, en effet, dangereux, mais surtout pour M.
Je demande si cela ne vaudrait pas mieux pour la gloire du poète et pour le plaisir du lecteur. […] Ni la jeune princesse ni personne alors ne lui en demandait tant. […] On n’en demandait pas tant à l’époque où vint Malherbe. […] On peut trouver qu’il demande un peu trop. Des Yveteaux, qui en parlait à son aise, disait de lui qu’il demandait l’aumône le sonnet à la main.
Grimm Voici à peu près ce que vous m’avez demandé. […] Je ne demandais pas mieux que d’être heureux et d’admirer…
Il fournissait aux comédiens la pièce qu’ils demandaient, et cela au bout de cinq à six jours. […] On l’assura que oui ; alors il demanda de la viande qu’on lui apporta, dont il mangea de bon appétit. […] Les acteurs étaient excédés de jouer cette tragédie que le public la demandait encore. […] L’Académie, dont Bois-Robert était membre, députa près du ministre pour demander son rappel, cette grâce fut refusée. […] Elle se lève, ordonne d’appeler son secrétaire Chevest, et l’envoie dans la lingerie demander aux femmes de l’empois.
Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s’enfuit. […] Aucune opération de ce genre ne nous est demandée avec Proust. […] Son dévouement pour ses amis, sa générosité étaient admirables ; il avait toujours à chacun quelque chose à demander pour un autre. […] Il me rejoignit et me demanda si « je n’étais pas fâché ». […] Texte d’une conférence, demandée par la Société de conférences instituée sous le haut patronage de S.
Alfred Edwards, s’approcha de moi et me demanda à brûle-pourpoint si je savais jouer au bilboquet. […] Je leur demande la permission de mêler leurs noms à ces souvenirs légers. […] … » Notre hôte devint légèrement pâle et nous demanda la permission d’aller voir ce que c’était. […] On ne lui demande pas sa conception de la littérature, mais quels sont ses gains et ce qu’il va faire de tant d’argent. […] Elle en a déjà assez avant que l’autre ait demandé sa main.
demanda Kondrate. […] demandai-je. […] demanda Lavretzky. […] demanda Lavretzky. […] demanda Lavretzky.
Je demande s’il est permis au peintre de l’avoir fait aussi droit, aussi ferme sur ses genoux ; je demande si malgré la pâleur de son visage, on ne lui accorde pas plusieurs années de vie ; je demande s’il n’eût pas été mieux que ses membres se fussent dérobés sous lui ; qu’il eût été soutenu par deux ou trois religieux ; qu’il eût eu les bras un peu étendus, la tête renversée en arrière, avec la mort sur les lèvres et l’extase sur le visage avec un rayon de sa joie.
Le duc de La Rochefoucauld, par tendresse, se mettait sur le pied, vingt ans durant, de ne jamais découcher du palais sans demander permission à son cher maître. […] il allait demander au ciel la guérison du roi ; il l’a trouvée en chemin : les âmes pieuses ont tout bonheur. […] Ils demandaient fort peu, certains que le secours Serait prêt dans quatre ou cinq jours. […] C’est qu’il est pris au piège et demande secours au rat. […] Le loup est procureur du roi, appelle l’âne « pelé, galeux », demande la tête du coupable, et veut sauver la société.
car c’est notre âme qu’il nous demande, et pour la précipiter dans un abîme d’illusions et de contradictions. […] L’auteur aurait pu obtenir cette pension, s’il avait voulu la demander à l’assemblée générale du clergé. On le lui fit même proposer, et pour lui offrir cette honorable récompense on ne demandait que son aveu. […] et je demande que son nom ne soit jamais prononcé dans cette enceinte ! […] Quand je demandais à Paul, égaré au milieu des plaines de Williams: « Où irons-nous maintenant ?
demande le commis. […] me demandez-vous une poignée de main ? […] Je demande un peu ce que je gagne à ce que vous me reconnaissiez ? […] Demandes, Lettres, Pétitions, Mémoires, Copies simples et de luxe, Généalogies illustrées. […] Lorsqu’il arriva chez moi, il me dit : “Vous ne me demandez pas pourquoi je suis de mauvaise humeur.”
« Pour tous ces êtres n’existe pas le problème moral de la destinée : ils naissent, ils vivent, ils meurent, sans se demander d’où ils viennent, pourquoi ils sont, où ils vont. […] Vous ne comprendrez jamais le sentiment religieux ; vous ne saurez jamais ce que c’est qu’une religion, si, par malheur, vous ne vous êtes jamais demandé d’où vous veniez ? […] Jouffroy nous a éloquemment peint ses souffrances quand elle doute, quand elle se demande avec anxiété d’où elle vient, pourquoi elle est venue, où elle va, et qu’aucune réponse ne lui est donnée à laquelle elle puisse croire avec amour. […] En vérité, après le démenti donné le 29 juillet à tous ces prophètes du passé, nous concevons leur peu de foi en eux-mêmes et dans leurs recherches futures, et nous avons droit de leur demander pourquoi ils passent outre à la recherche timide de ce problème social, lorsque déjà se sont élevés des hommes qui proclament l’avoir résolu.
Un journal alla jusqu’à demander que les toiles des P. […] » Nous nous demandons tous : « Qu’est-ce que Dieu ? […] Mais si tu me l’avais demandé, je t’en aurais donné la clef. […] Il rencontre quelqu’un et demande : « Où est Broek ? […] — Ce que j’ai pensé, ai-je répondu, pouvez-vous me le demander ?
Il avait auprès de lui sa famille, mais il n’osait encore se permettre les amis, ni demander pour eux les autorisations nécessaires. […] Il est dans mon cœur de le faire, mais ma situation ne me permet pas de le demander. […] La singulière douceur de cette philosophie tout horatienne demande grâce, un moment, pour la légèreté qui s’y mêle encore, et qui continuera de s’y mêler longtemps. […] Ce n’est pas une pédanterie que je vous demande, ni une capucinade, c’est l’ouvrage d’une âme honnête et d’un esprit juste. […] Sa Sainteté même, ses ministres, et par conséquent toute la gent subalterne, croient devoir à la France ce que son ministre demande ; et à son ministre, ce que la France a droit de demander.
Comment (et il se l’est demandé plus tard avec bien de l’énergie sous le masque de son d’Albert), comment, nourri dans le milieu domestique le plus calme et le plus chaste, dans une atmosphère pure et saine, allait-il deviner et choisir en tout de préférence le point gâté, faisandé, le ragoût épicé qui relève et qui est surtout fait pour plaire aux palais blasés ? […] Je me demande, — je commence à me demander (et cette question je me la ferai plus d’une fois en relisant Gautier poète) pourquoi, tandis que les poésies parallèles de Musset, les moindres couplets de Marcloche, de Namouna coururent aussitôt le monde, la jeunesse plus ou moins viveuse et lettrée, et finirent même par gagner assez tôt les salons, le succès de Gautier s’est longtemps confiné et se renferme encore dans un cercle d’artistes et de connaisseurs. […] Il a en lui l’orgueil et les ambitions d’un Dieu : tantôt il voudrait faire rentrer dans sa propre nature et absorber en soi, sentir soi tout ce qu’il désire, et il se demande par moments si le monde n’est pas une ombre et si rien de ce qui n’est, pas lui existe ; tantôt il n’aspire, au contraire, qu’à sortir et à s’échapper de lui-même, à traverser les autres existences, à les revêtir et à les user par une suite d’incessantes métamorphoses. […] C’est une suite d’évocations lugubres, après une promenade au cimetière le jour des Morts ; tour à tour Raphaël, Faust, Don Juan, Napoléon lui-même, apparaissent aux yeux du poète qui demande à la vie et à la tombe son secret ; nul de ces grands revenants ne le sait, chacun renvoie à l’autre. […] On ne saurait présenter et symboliser un amour douloureux sous un plus juste et plus ingénieux emblème. — Veut-il exprimer la quantité de fantaisies qui viennent chaque soir, à l’heure où le rêve commence, se former et s’assembler dans son imagination oisive, et qui ne demandent qu’à prendre forme et couleur chaque matin, il dira : LES COLOMBES.
Ces départements d’annexion nouvelle demandaient des ménagements tout particuliers et une conduite appropriée, ferme et prudente. […] Pendant tout ce temps, on ne le voit demander que deux congés, le premier en septembre 1802, et une seconde fois en août 1807 pour revoir sa ville natale et sa famille, et pour vaquer à ses affaires domestiques en souffrance34. Dans ce poste de Mayence si capital et si central pour les opérations de guerre, il se serait fait une délicatesse de demander à s’absenter pendant toute la durée des grands mouvements militaires qui donnaient à l’administration civile des devoirs extraordinaires à remplir. […] On raconte (et feu le chancelier Pasquier faisait ce récit fort vivement) qu’un jour, à une entrée de troupes, vers 1808, il y eut dans un faubourg de Mayence un grave désordre ; le préfet envoya aussitôt au maréchal Victor, commandant le corps d’armée, pour se plaindre et demander justice des soldats qui avaient vexé et violenté les habitants. […] Je ne quitterai point mon poste tant que j’y serai utile, et je redouble chaque jour d’efforts, parce que chaque jour les demandes qu’on me fait s’accumulent et deviennent plus urgentes.
Je ne demande pas mieux, en général, quand je fais un portrait de femme, et, en particulier, un portrait comme celui de Mme de Krüdner, de ne pas pousser à bout les choses, de respecter le nuage et de me prêter à certaines illusions ; je crois, en cela, être fidèle encore à mon modèle. […] Le roman de Valérie était à peu près achevé ; elle en confiait sous main le manuscrit, elle en faisait à demi-voix des lectures ; elle demandait des conseils et essayait les admirateurs. […] Là, avec la piété, la nature et l’étude, heureuse, etc., etc… Voilà, mon cher ami, ce que je vous demande pour elle, et je vous expliquerai pourquoi. » Cependant les vers arrivent ; elle en est enchantée, mais non satisfaite encore ; elle veut plus et mieux. […] Elle-même ne se fit pas défaut, et pendant plusieurs jours, se dévouant avec la plus persévérante ardeur à assurer son triomphe, elle courut les magasins de modes les plus en vogue pour demander incognito tantôt des écharpes, tantôt des chapeaux, des plumes, des guirlandes, des rubans à la Valérie. […] Il a raison assez souvent, je le lui accorde ; en deux ou trois cas seulement ; je lui demanderai la permission de ne pas me rendre à ses autorités.
France avait su ou voulu brider sa pensée, et ne lui demander qu’un moindre effort, ou plus d’audace réfléchie que de dilettantisme, sans doute n’eussions-nous eu aujourd’hui qu’à nous empresser de voir en lui, à côté de l’écrivain de race, un intellectuel sincère et digne d’estime. […] Serait-ce de ce que, le sachant plus qu’un autre en buttes à mille contrastes, auxquels ce ne peut être de son propre gré qu’il se rend ni, par conséquent, aisément qu’il se façonne, — nous demandons à un idéologue d’être plus neutre encore que M. […] Et l’on pourra se demander, en s’en convainquant, si, de ce qui convient à une pensée vraiment forte à ce que M. […] Qu’il faille n’être plus superficiel, et ne plus se borner à se demander, à propos de M. […] Nous n’aurions donc demandé à nos sens toutes les représentations, et, impatients d’élaborer notre formule de foi, nous ne nous serions épuisés pour la construction de notre édifice idéal, que pour y retrouver encore un résidu des tares physiques qui alourdirent notre marche et influencèrent nos jugements !
Mais il est infiniment plus probable que la civilisation moderne sera assez vivace pour s’assimiler ces nouveaux barbares qui demandent à y entrer et pour continuer sa marche avec eux. […] Que demandaient-ils ? […] bienvenu soit celui qui ne demande qu’à augmenter la famille des fils de la lumière ! […] Je me demande même si, un jour, on n’arrivera pas à une conception plus élevée encore. […] Mais je me demande si je ne la comprendrais pas mieux encore la tête excitée par une liqueur généreuse, paré, parfumé, seul à seul avec la Béatrix que je n’ai vue que dans mes rêves ?
— Je prétends que les wagnéristes ont plus que le droit, mais le devoir, de demander ou de faire la lumière. […] Ce peu d’autorité qu’a pu acquérir la Revue, le droit qu’après ces deux ans et demi on m’accordera d’avoir et d’exprimer une opinion, la confiance personnelle que mes amis veulent bien me montrer, je demande aujourd’hui, en une très grave circonstance, d’y faire appel. […] Lamoureux, sûr apparemment de terrifier la Revue Wagnérienne, m’affirma que de toute sa puissance il combattrait la Revue et par tous les moyens ; enfin à ses engagements personnels (dont hélas, je n’avais pas pris la simple précaution de demander un écrit) il répondait, ne les niant pas, par cet authentique mot : « je me mets en faillite avec vous37… » Ce qui, d’ailleurs, paraît n’infirmer aucunement « la probité bien connue », etc. […] La veille du jour où Lohengrin devait être représenté, on a demandé à M. […] Remarquez aussi que ceux qui ont demandé cela — hors M.
Ce que je relève, ce n’est pas telle ou telle de ces notes, c’est l’habitude et l’intention qu’elles témoignent dès l’origine, de se tenir à la disposition du premier écrivain mécontent, qui demandera raison d’être ainsi châtié et blessé d’une façon si directe. […] Un jour, présidant une réunion des défenseurs des Accusés d’avril, l’un de ces défenseurs, avocat de province, demandait la parole et, ne l’obtenant pas, s’en plaignait assez impérieusement à Carrel, qui se tourna vers lui, et lui dit d’un ton froid et significatif : « Quand vous voudrez, monsieur ! […] Il demande de la patience et du temps pour ceux qui gouvernent : Un ministère, quel qu’il soit, ne peut guère être aujourd’hui (6 septembre 1830) que l’inactif spectateur de cette sorte de refonte de l’esprit public. […] Il se hasarde (12 septembre) à demander la prorogation de la Chambre, disséminée à ce moment et incomplète. […] Il demande donc un progrès (qu’il définit du reste assez peu) dans la voie intermédiaire.
On y demandait, comme dans nos tribunaux, plus de raisons que de pathétique ; et les juges d’Athènes, ainsi que les nôtres, eussent fait perdre à Cicéron la plupart des causes qu’il avait gagnées à Rome. […] Aucune langue sans exception n’est plus sujette à l’obscurité (lue la nôtre, et ne demande dans ceux qui en font usage pins de précautions minutieuses pour être entendus. […] On demandera sans doute comment une langue sujette à ce défaut importun, timide d’ailleurs, sourde et peu abondante, a fait dans l’Europe une si prodigieuse fortune ? […] Demander s’il y a une harmonie du style, c’est à peu près la même chose que de demander s’il y a une musique ; et vouloir le prouver, est presque aussi ridicule que de le mettre en question. […] Mais il est dans l’harmonie une autre condition, non moins nécessaire que le choix et la succession des mots, et qui demande une oreille plus délicate et plus exercée.
Déclarer tous les citoyens égaux devant la loi, ce n’est pas demander qu’elle assure à leurs actions, si différentes qu’elles soient, les mêmes sanctions, mais au contraire qu’elle proportionne, à l’inégalité des fautes commises ou des services rendus, les sanctions dont elle dispose. […] Demandons-nous donc si, entre l’idée de la nationalité, et celle de l’humanité, l’opposition est irréductible et si par suite la Révolution, — dont, le principe des nationalités découle en même temps que celui de l’égalité des hommes, — a enfanté des frères ennemis. […] Toutefois demandons-nous s’il n’y a pas, entre ces deux idées, une parenté nécessaire. […] On demandera si du moins, entre ce principe général de l’égalitarisme et les moyens spéciaux qu’on emploie pour le réaliser, il n’y a pas quelque contradiction. […] Ils sont nombreux et de toutes conditions les Romains qui philosophent et demandent à la philosophie des maximes de conduite.
Cependant le refus de plusieurs partis avantageux m’a bientôt éclairée ; j’en ai demandé la cause et je l’ai, pour ainsi dire, révélée par cette question. […] » lui demanda-t-on aussitôt. […] Pourquoi, me suis-je demandé souvent, pourquoi donc suis-je un critique ? […] » — « Il me faudrait renvoyer tout cela à M. de Vigny », disait-il en montrant cette masse de demandes. […] En un endroit, on se demande ce que c’est que Le bon Sens qui se voit, la Candeur qui l’avoue, avec leurs majuscules.
Ménalcas demande quel prix on déposera pour le vainqueur : Daphnis propose un petit veau contre un agneau déjà grand. […] J’insisterai peu sur cette première partie de la scène qui demanderait plus d’une explication technique, et qui a été d’ailleurs si bien reproduite par Virgile. […] Il entre au bal chez les Capulets, il voit Juliette : « Quelle est cette dame, demande-t-il aussitôt, qui est comme un bijou à la main de ce cavalier ? […] » — « Je ne le connais pas. » — « Va, demande son nom ; s’il est marié, ma tombe pourra bien être mon lit nuptial ! […] Il ne me reste qu’à demander indulgence pour les essais de traduction que j’ai risqués.
Il demande à son poète un sujet qui comporte tous les tons, tous les accents, tous les cris de l’âme humaine. […] En causant un jour avec lui, il me demanda si je pourrais aisément réduire en drame la comédie de Beaumarchais intitulée les Noces de Figaro. […] Il désirait passionnément l’épouser à son retour ; il était revenu demander sa main à sa famille avec un espoir mêlé de doute. […] Le garçon vient m’apporter le punch que j’ai demandé ; il trouve ma chambre vide, la petite porte ouverte ; il me suit dans ma loge et me lance un regard équivoque. […] Si je devais renaître sur la terre, je demanderais de renaître avec le génie de Mozart ou de Rossini, et avec la voix de Malibran, préférant leurs notes aux plus beaux vers, et la langue de l’infini à la langue des mots.
Il me semble que c’est une des règles des classiques, et nous ne demandons pas autre chose à MM. […] Viennet, par exemple, et les gens qui ne veulent pas comprendre, demandent à grands cris une idée claire. […] Je lui demande quel âge à son fils, et je calcule à part moi à quelle époque ce fils paraîtra dans le monde et fera l’opinion. […] Que deviendraient alors, je vous le demande, vos froides pièces si bien écrites ? […] Vous ne demandez plus de cet homme que vous rencontrez dans la société à Dijon ou à Toulouse : Quel est son ridicule ?
Au duc Albert de Saxe-Teschen, qui venait de perdre la bataille de Jemmapes et d’être gravement malade, et qui lui demandait, en le revoyant à Vienne, comment il le trouvait : « Ma foi, monseigneur, répondit le prince de Ligne, je vous trouve passablement défait. » Il disait encore très joliment du prince royal de Prusse qui s’était trouvé indisposé et pris d’un étourdissement à une séance de l’Académie des sciences à Pétersbourg : « Le prince, au milieu de l’Académie, s’est trouvé sans connaissance. » Tout ceci est du meilleur : mais après une visite qu’il avait faite au cardinal de Luynes, archevêque de Sens, au sujet d’un procès, il outrepassait le mot, il le cherchait et le tirait de bien loin quand il répondait à M. de Maurepas, qui lui demandait comment il avait trouvé le cardinal : « Je l’ai trouvé hors de son diocèse », voulant dire hors de sens. […] Si on nous avait demandé quand on nous a vus monter sur nos grands ou petits vaisseaux, au nombre de quatre-vingts voiles, avec trois mille hommes d’équipage : Que diable allaient-ils faire dans ces galères ? […] On était allé fort loin et fort vite dans les projets anticipés de partage entre souverains, et, du milieu de ces enchantements de Crimée, on en était déjà à se demander : « Que diable faire de Constantinople ? […] Comme il ne croit pas que son souverain, l’empereur Joseph, soit en mesure de la commencer assez vite, il demande à être provisoirement au service de la Russie : « Après avoir fait quelques sottises dans ma vie, dit-il à ce propos, j’ai fini par faire une bêtise. » Le voilà donc sans rôle défini, en qualité de militaire à moitié diplomate, et d’officier général à demi conseiller et très peu écouté, côte à côte avec le prince Potemkine, qui le caresse et le joue : « Je suis confiant, moi, je crois toujours qu’on m’aime. » On assiège Otchakov ; Potemkine n’est rien moins que militaire, et il veut le paraître. […] Ce ne sont pas des prédictions, comme à un de Maistre, que j’irai lui demander, mais des saillies et des vues pleines de perspicacité et de justesse.
Le lecteur, s’arrêtant court sur des scènes déjà hardies, se demandait : Qu’y aura-t-il au-delà ? […] L’auteur ne semble pas s’être posé cette question ; il ne s’est demandé qu’une chose : Est-ce vrai ? […] Il ne demande plus rien que la durée de ce bonheur bourgeois et tranquille. Mais elle, qui a rêvé mieux, et qui s’est demandé plus d’une fois dans ses ennuis de jeune fille comment on faisait pour être heureuse, elle s’aperçoit assez vite, et dès sa lune de miel, qu’elle ne l’est pas. […] Cet enfant apportera dans sa vie un léger contrepoids, des retards au progrès du mal, des accès et comme des caprices de tendresse : pourtant ses entrailles de mère sont mal préparées ; le cœur est déjà trop envahi par les passions sèches et par les ambitions stériles pour s’ouvrir aux bonnes affections naturelles et qui demandent du sacrifice.
Il y avait bien dans ]’Institut une Classe qui répondait à ce qu’avait été l’Académie française ; mais cette Académie elle-même existait alors si peu comme un corps identique à l’ancien, qu’on a un mémoire rédigé par Fontanes vers cette date et en vue de son rétablissement : Napoléon, qui avait sans doute demandé le mémoire, ne donna pas suite à l’idée. […] Les chances, si vous me demandez, mon cher lecteur pour qui elles sont dans la première de ces deux élections, je serai fort embarrassé de vous le dire. […] Voilà trente ans et plus que cet homme de mérite, cet ancien rédacteur du premier Correspondant, suit sa voie, écrit des livres d’histoire bien étudiés, persévère dans ses principes, dans ses honorables travaux : il ne demande en récompense qu’une heure brillante qui les couronne. […] Après ce premier nom vaguement jeté, on en était à se demander qui encore ? […] A-t-il daigné se demander pourtant ce que ces mêmes titres seraient comptés à un homme tout à fait nouveau et uniquement fils de ses œuvres ?
Aussi Marie-Antoinette a beau faire et vouloir, pour la première fois, se mêler de politique, on élude, on ne le prend pas au sérieux avec elle ; on ne lui répond pas comme elle le désirerait et comme Marie-Thérèse le demande. […] Cette sorte de désaveu était significatif, venant d’un allié ; c’était le contraire de ce que demandait Marie-Thérèse. […] Mercy est chargé de parler clair et de demander conseil e(secours. […] » Mais c’est trop, je l’ai dit ; ne demandons pas l’impossible. […] On voit dans une lettre à sa fille, que celle-ci lui ayant demandé la mesure d’un de ses petits doigts pour une bague, elle répond : « Je vous envoie la mesure désirée du troisième doigt, et du petit, par un officier qui les remettra à Mercy ; vous serez étonnée de la mesure de mon doigt, et elle est « bien juste. » Le corps n’est pas ainsi chargé sans que l’esprit se ressente quelque peu du poids.
Écrire à Dresde et attendre une réponse eût demandé bien des jours, des semaines. […] Le maréchal demanda donc, avant tout, à la Cour de Varsovie qu’on ordonnât à la princesse de Holstein de déguerpir de Paris et de s’en retourner à Venise. […] Ce que l’on vous demande n’est rien ; et vous savez vous retourner, quand même vous promettriez plus que vous ne voulez tenir. […] J’en demande bien pardon au comte Vitzthum, mais j’en appelle à son esprit judicieux et je l’attends à une seconde révision. […] Le duc de Richelieu fut désigné pour aller en qualité d’ambassadeur extraordinaire faire la demande en toute cérémonie : on s’en serait bien passé à Dresde ; mais le choix avait été annoncé dès le premier moment, et il n’y avait pas à se dédire.
Il est assiégé de sollicitations, de demandes de toutes sortes. […] On ne pouvait supposer que Franklin ne venait pas, avant tout, pour solliciter de tels secours militaires et pour engager des officiers : Ces demandes, écrivait-il, sont mon perpétuel tourment… Pas un jour ne se passe sans que j’aie bon nombre de ces visites de sollicitation, indépendamment des lettres… Vous ne pouvez vous faire idée à quel point je suis harassé. […] Nogaret, menu rimeur infatigable et des plus oubliés, qui lui demandait son avis sur une traduction française du vers de Turgot, il répondait avec beaucoup de franchise : Passy, 8 mars 1781. Monsieur, J’ai reçu la lettre que tous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 2 courant, dans laquelle, après m’avoir accablé d’un déluge de compliments que je ne puis jamais espérer de mériter, vous me demandez mon avis sur votre traduction d’un vers latin qui m’a été appliqué. […] Son père m’ayant prié de lui donner les avis que je croirais pouvoir lui être utiles, j’ai pris occasion de lui citer la vieille histoire de Démosthène, répondant à celui qui lui demandait quel est le premier point de l’art oratoire : L’action. — Et le second ?
Le faux Démétrius, en effet, ne fut que la personnification de l’esprit populaire qui cherchait son objet, son libérateur, et qui se demandait de toutes parts : « D’où naîtra-t-il ? […] Aujourd’hui on peut se demander si son amour de l’ordre, et sa ferme volonté d’introduire d’utiles réformes dans son pays, ne furent pas les motifs réels de la haine que lui vouèrent ses contemporains. […] Chez l’honnête Prévost, au contraire, tout est naïf, et si coulant, si peu dépaysé, qu’on se demande encore aujourd’hui, à voir l’air de bonhomie du narrateur et son absence de sourire, si l’aventure n’est pas toute réelle et une pure copie de la vérité. […] Alfred de Musset, je me suis demandé en quoi ces deux talents si distingués de M. […] Ne leur demandez point d’ailleurs cette continuité dans les caractères, cette suite dans l’action et dans l’expression qui fait la force intérieure de ceux de M.
Aussi lui demanda t-il davantage : la foi ne lui suffit plus, il tomba dans la superstition. […] Il se demandait, en ce temps-là « Qu’est-ce donc que le mal ? […] Zola ne s’est rien demandé de tout cela. […] On peut discuter leurs tendances, on peut se demander si M. […] Dumas a pu exercer sur les mœurs, je me demande encore comment il a été jugé par l’opinion courante.
Parlez de principes et de cause à qui vous voudrez de nos directeurs, il vous demandera de quelle province vous arrivez. […] Maintenant on ne leur demande guère que de courtes fictions ; elles sont souvent bâclées, elles sont souvent excellentes, mais on ne lit guère plus celles-ci que celles-là. […] Un bonhomme de la Vie de Bohème, afin de s’épargner l’achat des gazettes, demandait chaque matin à son portier informé les nouvelles de la santé du roi, de la pluie et du beau temps ; c’est à peu près ce que chacun se contentera d’apprendre, surtout lorsqu’il n’en coûtera rien.
Ce Parocel que j’ai tant maltraité, ce Brenet sur lequel j’ai un peu exercé ma gaieté, obtiendraient peut-être de vous et de moi quelque éloge, si l’un né chaud, bouillant, se chargeait d’une décoration ou de quelques-uns de ces ouvrages éphémères qui demandent beaucoup d’imagination et de faire ; et l’autre, d’un sujet historique, si les besoins domestiques ne le pressaient point, et s’il n’entendait pas sans cesse à ses oreilles le cri de la misère, qui lui demande du pain, des jupons, des souliers, un bonnet. […] L’envie de tuer le tourmente, il se lève ; il demande ses armes.
Honneur au grand, au bon et habile Henri IV d’avoir su contenir pendant quelques années ces éléments contraires, restés ennemis et insociables, et qui ne demandaient qu’à s’entre-choquer de nouveau ! […] Or quelle est, si on me le demande, la définition du sens commun ? […] La fermeté et la persuasion agirent et obtinrent de sa part ce qu’en de semblables tumultes scolaires il est toujours excessif et odieux de demander à la force. […] Le médecin doit faire de la science exacte, expérimentale, constater des faits, sans se préoccuper aucunement des conséquences qu’ils peuvent avoir. — Je ne demanderai pas à mes adversaires, a dit ici le professeur, en insistant avec un accent particulier, ce qu’ils peuvent conclure et penser au fond de leur conscience, mais je demande qu’ils respectent la mienne : s’il y a quelque chose qui doive être muré, c’est la conscience. […] vous faites l’expédition de Rome ; il était à deux doigts de sa perte : vous le sauvez au temporel ; le lendemain vous lui demandez pour cardinal le plus raisonnable, le plus sage ecclésiastique de France ; vous son sauveur (après Dieu), vous le lui demandez par vos ministres, par vos ambassadeurs, — par un mot de votre main : il vous le refuse avec délices.
Ce but de la société politique ainsi défini, marqué, dignifié, sanctifié, et, pour ainsi dire, divinisé, je me demande : Qu’est-ce que le premier législateur ? […] Lisez le Contrat social, et demandez-vous, en finissant la lecture, si vous vous sentez une vertu de plus dans l’âme après avoir lu. […] On se demande si le droit d’aînesse, cette espèce de jugement de Dieu, qui tire au sort la propriété, ce droit du premier occupant dans la vie, doit être la loi de l’hérédité. […] On se demande si, quand l’état de mariage les fait suivre forcément hors du foyer de la famille un maître ou un époux qui les assujettit à son empire, elles doivent emporter dans des familles étrangères la propriété héréditaire de leur propre famille. On se demande si les fils nés après l’aîné du lit paternel, doivent être déshérités de tout ou d’une partie par le droit d’aînesse qui les prime dans la vie.
« — Revenons à l’explication que vous me demandez, dit le conventionnel ; où en étions-nous ? […] » (Remarquez que l’évêque, par charité, ne lui disait rien, ne lui demandait rien, et qu’il s’était contenté de jeter à voix basse un mot d’incrédule pitié, en réponse aux brutalités du terroriste malade.) […] « Monsieur l’évêque, lui dit-il avec lenteur (en lui faisant la confession de toutes ses vertus patriotiques et de sa sobriété d’aliment et de vin, en opposition avec sa prodigalité de sang)… maintenant, j’ai quatre-vingt-six ans, je vais mourir ; qu’est-ce que vous venez me demander ? […] Un jour, une douairière, de la variété impertinente qui se croit spirituelle, lui adressa cette saillie : « Monseigneur, on se demande quand Votre Grandeur mettra le bonnet rouge. […] Mais, si le prêtre n’a pas aussi un peu de superflu par son traitement, avec quoi fera-t-il la charité que tout le monde lui demande comme magistrat de la vertu ?
Mais le voilà déjà qui s’assombrit, se renfrogne et se demande s’il n’aurait fait qu’un mariage en croyant faire un marché. […] le bourgeois se risque ; il pose sa fille sur la table, la fait sonner, comme un sac qui vient de la Banque, et l’offre à brûle-pourpoint au jeune gentilhomme, sans lui demander de reçu. […] Ceci dit, le gentilhomme s’incline et sort ; et Roussel se demande s’il vient de rêver. […] Alors, ma foi, Olympe se démasque, jette par dessus les moulins son incognito, et ne demande pas mieux que de redevenir bonne fille, comme devant. […] Le vieux marquis demande à rester seul avec elle, et là, entre deux yeux, comme on dit, il lui ordonne de partir, de s’exiler, de quitter son nom.
À aucun moment, en effet, la règle n’intervient dans cette éducation abandonnée à la pure tendresse : Mon éducation était toute dans les yeux plus ou moins sereins et dans le sourire plus ou moins ouvert de ma mère… Elle ne me demandait que d’être vrai et bon. […] Pour me représenter M. de Lamartine et ses erreurs sans lui faire trop d’injure, je me suis demandé quelquefois ce que serait devenu un François de Sales ou un Fénelon, une de ces natures d’élite, qui n’aurait pas été élevée du tout, qui n’aurait connu aucune règle, et se serait passé tous ses caprices. […] C’est là que, Paul et Virginie en main, j’ose à mon tour faire la leçon à M. de Lamartine, et lui demander compte de ce qu’il m’a tout à l’heure si bien appris à sentir. […] Après l’épisode de Graziella terminé, il ne faut rien leur demander de plus ; elles offrent toujours de jolies pages, mais aucune suite, aucun ensemble, et elles n’ont pas assez de vérité pour inspirer confiance en ce qui est des faits ou même des sentiments. […] Je vous demande si, avant les banquets humanitaires, on avait l’idée de s’exprimer ainsi.
La cour a exprimé le désir de l’entendre avant que nous ayons demandé à être reçus. […] Est-ce de la philosophie qu’on demande au chant du rossignol sur son nid ? […] Celui-ci fit signe à Wolfgang, et lui demanda : Ne voudriez-vous pas en confidence me dire qui vous êtes ? […] Sur quoi Wolfgang lui demanda : N’êtes-vous pas le cardinal Pallavicini ? […] Je n’ai d’autre prière à vous faire que de vous demander de préparer le plus doucement possible mon pauvre père à cette triste nouvelle.
On ne demande pas de crédit. […] Il demande à l’hôtesse : Qui donc chante ainsi ? […] demandèrent les moines au prieur. […] lui demanda un jour Louis XV. […] Il demanda à la vie tout ce qu’elle peut donner, sans jamais lui demander l’impossible.
On ne se demande pas alors si les œuvres d’art admettent la morale ; à quoi bon discuter cette question ? […] Il feint une faiblesse, et lui demande sa main pour s’appuyer : il serre énergiquement cette main, jusqu’à ce que le jeune homme crie et demande grâce. […] Chimène Je demande justice ! […] On se demande ici comment fera Corneille pour monter encore plus haut. […] Mon père, je demande à genoux la mort, plutôt qu’une vie préservée par l’infamie !
Exemple à suivre, afin que chacun suive sa voie et ne demande à l’art qu’il exerce, que la chose même que son art peut rapporter. […] Richelieu faisant égorger le jeune duc de Montmorency, et se jetant aux genoux de la princesse de Condé, qui lui demande la vie du prince. […] Demandez à ce dernier « qui a renoncé publiquement aux tendresses de sa Bérénice ? […] À ces causes, il s’en va demander un bon conseil à son compère Géronimo, qui est un bourgeois de bon sens. […] Quant au personnage de Célimène, ne demandez pas s’il appartient à la cour ou à la ville ; il est moitié l’un, moitié l’autre.
Le poète avait vingt ans, et ne songeait pas à demander qui payait la toilette de sa maîtresse. […] Il ne demande pas pour eux la richesse et le loisir. […] Le poète vit librement sans que personne lui demande compte de ses journées. […] L’auteur ne le dit pas, et le spectateur ne songe pas à le demander. […] Je ne demande pas à M.
C’est pour cela qu’il ne cesse de demander un partage de la Turquie d’Europe entre la Russie et l’Autriche. […] On ne pouvait pas lui demander cela. […] Il les demande, seulement, au despotisme, et c’est sur le despotisme seul qu’il compte pour les obtenir. […] Ils songent à rendre des services à l’Etat, au lieu de songer à lui en demander. […] Elle demanda justice.
Dans mon enfance, j’avais l’habitude de lui demander dix fois par jour : « Maman, êtes-vous contente de moi ? […] Berthelot et moi, nous n’avons jamais eu l’un avec l’autre la moindre familiarité, mais nous rougirions presque de nous demander un service, même un conseil. Nous demander un service serait à nos yeux un acte de corruption, une injustice à l’égard du reste du genre humain ; ce serait au moins reconnaître que nous tenons à quelque chose. […] Quand je me laisse aller à de périlleux abandons, où ma conscience littéraire hésite et où ma main tremble, des milliers me demandent de continuer. […] L’existence qui m’a été donnée sans que je l’eusse demandée a été pour moi un bienfait.
Voici donc une multitude altérée qui demande à savoir, qui veut connaître. […] Tout promet, et jusqu’ici on demande encore. […] Mais la critique, demandera-t-on ? […] Il est subtil et chercheur, enquête avec le même soin (je demande grâce pour la comparaison) qu’un épagneul dans un fourré. […] Je ne terminerai pas non plus sans demander à M.
On aimait, on buvait, on jouait, on riait ; on n’en demandait pas davantage. […] Il était libéral, quand on lui demandait ; Mme Geoffrin disposait de sa bourse en faveur des pauvres : il ne refusait jamais, mais il n’offrait pas. […] Il demandait aux dames, pour comprendre sa Pluralité des mondes, tout juste la même somme d’attention dont elles ont besoin pour suivre la Princesse de Clèves. […] Demandées, dit-il, par le libraire pour assurer la vente.
Ils ne se soucient ni de paye, ni de butin, ni de récompense ; ils ne songent ni aux fêtes de Rome, ni aux délices d’Italie ; ils ne veulent, ils ne demandent que le général ; ils appréhendent la fin de la guerre, de peur de le perdre à la paix ; ils murmurent contre le sénat qui le rappelle, et ne se peuvent consoler de la victoire qui leur ravit le victorieux. […] L’auteur annonce, au début, qui y reprend ce qui a déjà été dit entre eux, pour en faire un tout avec ce qu’il va ajouter, « La gloire et les triomphes de Rome, lui dit, l’auteur, ne suffisent pas à votre curiosité ; elle me demande quelque chose de plus particulier et de moins connu ; après voir vu les Romains en cérémonie, vous les voudriez voir en conversation et dans la vie commune… Je croyais, en être quitte pour vous avoir choisi des livres et marqué les endroits qui pouvaient satisfaire votre curiosité ; mais vous prétendez que j’ajoute aux livres… La volupté qui monte plus haut que les sens, cette volupté toute chaste et tout innocente, qui agit sur l’âme sans l’altérer, et la remue ou avec tant de douceur qu’elle ne la fait point sortir de sa place, ou avec tant d’adresse qu’elle la met en une meilleure, cette volupté, madame, n’a pas été une passion indigne de vos Romains. […] Je demande si la nature de ces études n’était pas noble, élevée, de celles qui se prêtent le mieux à la conversation, qui y fournissent et en reçoivent davantage ? […] Mademoiselle de Rambouillet et Voiture eurent plusieurs conversations, et s’écrivirent deux lettres assez longues sur le mot car, dont plusieurs membres de l’Académie demandaient la suppression et la radiation dans le Dictionnaire.
… Je ne demande pas si elle est jolie. […] Les journaux, ces efféminés, qui ne demandent qu’à s’efféminer davantage, ont pris ses romans avec l’empressement qu’ils ont, en général, pour les œuvres des femmes, et d’ailleurs, disons-le pour les excuser, ces romans avaient un accent étranger, une saveur de terroir lointain, qui leur faisait une originalité, dans un temps où il n’y en a plus, ni petite ni grande… On jabotait que Mme Henry Gréville revenait de Russie. […] L’impartialité leur est inconnue… Quand donc je lis dans Mme Henry Gréville l’histoire de ces héros de roman qui sont tous des Grandissons russes, je me demande si cette femme aimable, cette peintre de portraits et de tableaux de genre, à l’étranger, n’a vraiment pas trop embelli la Russie ! […] Observation à bon marché qui ne demande que deux yeux ouverts.
J’en demande bien pardon à son impatience, mais il m’est impossible de la partager, et je crois que mort, comme vivant, Hugues de Lionne n’a pas à se plaindre de la Destinée. […] Cela peut être utile, à sa place ; mais cela est inférieur ; et, quand on exécute ce travail comme Valfrey a exécuté le sien, ce n’est plus guères qu’une relation assez plate, qui n’a pour tout relief que le pédantisme gourmé du renseignement… Sous prétexte de faire de l’histoire diplomatique, on ne fait plus alors que de l’histoire sans visage, et rien, au fond, n’est plus ennuyeux, quand rien, au contraire, ne devrait être plus intéressant, pour la curiosité et la réflexion, que l’étude des moyens ignorés jusqu’ici pour obtenir, en diplomatie, ces résultats qu’on admire et dont on se demande ce qu’ils ont coûté. […] En l’acceptant comme elle est écrite, on se demande si la diplomatie est plus qu’une alchimie de riens, — ou quelque obstiné travail d’insecte, quelque tissage de fils d’araignée, interrompu et recommencé dans des circumflexions, sur place, infinies, — et on se sent pris, pour ces petits travailleurs en grandes affaires, du mépris qu’avait pour la médiocrité des meneurs du monde le grand chancelier Oxenstiern, qui s’y connaissait ! […] Si l’on n’est pas un grand historien, on peut être plus facilement un bon commis… Je ne demande pas mieux que de voir l’auteur du Hugues de Lionne en devenir un, agrémenté de tous les ornements de cette fonction publique ; mais je ne veux pas qu’on nous donne, à nous qui nous occupons de la valeur des livres et de leur beauté, comme preuve de talent, un volume d’une confection aussi facile et de si peu de signifiance.
Demandez plutôt à tous les peuples qui ont perdu le sens des choses de l’âme, et qui tiennent comme maintenant à l’état d’axiome que l’histoire d’une prospérité politique quelconque s’écrit comme un livre de commerce et s’établit par doit et avoir. […] Il se fût demandé ce qu’était l’Europe au moment où Louis XIV risqua ce coup d’État qui l’a frappé lui-même devant une trop sévère et trop légère postérité, et si cet esprit, qui avait la vue et qui avait la position pour bien voir, ne discernait pas très bien ce qui allait éclater entre la vieille France catholique et l’Europe protestante soulevée par la Hollande et par l’Angleterre, et soulevée à propos de toutes les questions ! Il se serait demandé encore si, dans la prévision des événements qui allaient suivre, il ne valait pas mieux se séparer de tout ce qui pouvait entretenir dans le pays les antiques et effroyables divisions intestines, que de l’y garder en affrontant les éventualités les plus funestes ; car, à cette époque de l’histoire, la religion pesait plus dans les décisions des hommes que cette idée de la patrie qui, deux siècles plus tard, l’a remplacée. […] Il ne s’est pas demandé si cette manière de traiter l’histoire ne conduisait pas aux nomenclatures et aux sécheresses des statistiques, et si l’ennui ne naîtrait pas de tous ces noms propres qu’il tire pour la première fois de leur oubli et de leur silence, et qui ne sont, après tout, que ceux de beaucoup de comparses dans ce drame éparpillé de l’exil.
., 1859, page 177) : Pour soutenir et achever la comédie, La Rochefoucauld demanda à Mme de Sablé de lui faire un article dans le seul journal littéraire du temps, qui commençait à paraître cette année même, le Journal des savants, et la complaisante amie écrivit un article qu’elle lui soumit. […] Cousin met en note et en les présentant en regard le projet d’article et l’article imprimé, « afin, dit-il, qu’on en saisisse mieux les différences. » Je le demande à tout littérateur de bonne foi ou, pour mieux dire, à tout homme honnête, est-ce que lorsqu’on s’empare ainsi d’une remarque, peu importante sans doute, mais qui a son prix et son piquant dans l’histoire littéraire, il est permis de le faire sans indiquer et mentionner celui qui vous a précédé et à qui on la doit ? […] Je n’en demandais pas davantage.
On acquiesça à leur demande ; des ordres furent donnés pour qu’on hâtât la mort des trois condamnés, et qu’on les détachât de la croix. […] Une de ces personnes, Joseph de la petite ville d’Arimathie (Ha-ramathaïm 1204, alla le soir demander le corps au procurateur 1205. […] Après avoir reçu les assurances du centurion, Pilate accorda à Joseph l’objet de sa demande.
Il me fit demander ; je le reçus dans le jardin. […] Ils me disaient que cet homme, qui venait chaque jour me sommer de partir, leur rappelait ces temps de la terreur pendant lesquels les gendarmes venaient demander leurs victimes. […] Un matin, à huit heures, on m’éveilla pour me dire que le prince Louis-Ferdinand était à cheval sous mes fenêtres, et me demandait de venir lui parler. […] « On se demande maintenant quels ont été les motifs de cette terrible action, et je crois facile de les démêler. […] Ils y cédaient, elle lui résistait, et sa résistance est d’autant plus belle qu’on ne lui demandait qu’une ligne de sa main pour prix de la faveur et de la liberté.
Les enfants apprennent des jeux qui demandent plus de mémoire, de combinaison et de finesse que la géométrie. […] On peut demander, par exemple, quelle est la durée de l’absence après laquelle un citoyen peut être censé mort civilement. […] Et puis je demanderai : à qui ces langues anciennes sontelles d’une utilité absolue ? […] L’idiome de tous ces auteurs est très-difficile, et je demande si les choses qu’ils ont traitées sont fort à la portée de la jeunesse. […] Je demande si cette étude ne suppose pas des têtes plus mûres et des connaissances préliminaires ?
» demande-t-elle. […] Arlequin en demande sept et finit par toper à six. […] Vous allez me demander un baiser. […] demande-t-elle avec colère. — A quel titre ? […] (Il est vrai qu’il ne le lui a pas demandé !
se demanda le prince André. […] demanda Mornas. […] demanda Jean. […] demanda-t-elle timidement. […] demanda celui-ci.
Demandez les journaux de Paris ! […] Demandez l’Anguille. […] demanda M. le curé. […] demanda Mostyn. […] demanda Mostyn, intrigué malgré sa préoccupation.
Nous pourrions demander ici, où est la liberté qui doit régner dans la République des Lettres ? […] On auroit pu demander encore au Poëte inexorable, où sont la justice, la droiture, la sincérité ?
Si nous demandions au darwinisme des leçons de conduite, il ne nous en donnerait que d’abominables15. […] L’Église aussi bien ne le demande à personne ; et pourquoi le demanderait-elle, si ce n’est pas elle, mais si ce sont comme on l’a vu, les Haeckel et les Renan, qui dans le récit biblique de la création, par exemple, ont reconnu le plus pur esprit de la doctrine évolutive ? […] C’est ce que je demande à M. […] Je lui demande ce que répondraient, à ceux qui leur feraient ainsi toucher du doigt ce que leur coûtent les « progrès de la science », — les mineurs de Carmaux ou d’Anzin ? […] Vigné d’Octon, qui voyageait alors en Italie, s’avisa même de solliciter à son tour une audience du Pape, pour demander à Sa Sainteté ce qu’Elle pensait de la manière dont j’avais rendu ses idées.
J’ai demandé autrefois pour lui la dictature, je l’en croyais capable. […] Dans les desseins de Dieu, le temps paraît être un élément de la vérité elle-même ; demander la vérité définitive à un seul jour, c’est demander à la nature des choses plus qu’elle ne peut donner. […] On se demande, après la disparition de ce parti, quelle était son idée et s’il en avait une. […] demanda-t-il. — C’est pour te faire contempler ton palais, lui répondit l’ecclésiastique. […] « Si quelqu’un suivit en aveugle, mais avec invariabilité et constance, la marche de la Révolution, jusqu’au terme et sans demander où elle conduisait, ce fut le duc d’Orléans.
le bargello et sa femme, me dit l’enfant, ils ne nous appelleront pas de la journée, ils viennent de sortir tous les deux pour aller au tribunal entendre l’accusateur de ce scélérat de montagnard qui est ici couché, comme un louveteau blessé dans sa caverne, et pour demander aux juges à quelle heure ils devront le faire conduire demain devant eux, pour le juger par demandes et par réponses. […] On les délivre alors de leurs chaînes, on les laisse s’entretenir librement dans le cloître avec leurs parents, leurs amis, leurs femmes, et surtout avec les prêtres ou les religieux, de quelque couvent que ce soit, qu’ils demandent pour se préparer au grand passage. […] — Est-ce que vous ne donneriez pas beaucoup, lui demandai-je, pour que votre petit eût deux tasses de lait au lieu d’une ? […] Avez-vous vu de quel front tranquille et résigné il a entendu son arrêt sans vouloir ni confesser son crime, ni demander sa grâce, ni insolenter la justice ? […] demandai-je à l’aveugle, père de Fior d’Aliza.
Alors le roi appela les maîtres nautoniers devant les autres passagers principaux, dont était Joinville, et leur demanda leur avis sur le coup que le bâtiment avait reçu. […] Se tournant vers son chambellan, vers le connétable de France et autres seigneurs présents, le roi leur demanda ce qui leur en semblait, et chacun opinait pour faire selon le conseil des gens du métier et pour quitter le bord. Alors le roi dit aux nautoniers : « Je vous demande sur votre loyauté, supposé que la nef fût à vous et qu’elle fût chargée de vos marchandises, si vous en descendriez ? […] On y voit confirmé le bel éloge que Voltaire a fait du saint roi quand il a dit : « Prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s’il n’avait jamais été que malheureux. » À considérer cette réponse magnanime et si simple qu’on vient de lire, la pensée se reporte à d’autres monarques de renom, et l’on se demande ce qu’en pareille circonstance ils auraient répondu, ce qu’ils auraient fait à leur tour. […] Joinville en demanda une à Jean de Beaumont, chambellan du roi, qui avait ordre de la donner, mais qui la refusa.
En nous parlant du La Rochefoucauld de la fin, de celui qui n’était plus que l’auteur des Maximes et le plus aimable homme de la société, vous dites : « Il paraît aussi désormais s’être médiocrement occupé de la politique, quoique cependant il ait encore demandé, en 1666, la place de gouverneur du Dauphin… » Mais est-ce que c’était s’occuper de politique que de désirer la charge de gouverneur du Dauphin ? […] Tout ce monde-là parlait d’origine la même langue, et la parlait comme sienne, chacun avec sa légère différence d’accent, et sans en demander la permission au voisin. […] Battu en politique et en intrigue, malheureux à la guerre, finalement malheureux en amour, étant allé de mécompte en mécompte, M. de La Rochefoucauld n’avait plus de ressource véritable que du côté de l’esprit, et il demanda, en effet, au sien, tout ce qu’il put lui offrir de consolation, de dédommagement et de vengeance permise. […] Si cela même vérifie ma maxime que « chacun mesure le prochain à son aune », j’entends et je demande que ce soit du moins dans un sens un peu plus délicat. […] Ne questionnons pas trop La Rochefoucauld, ne lui en demandons pas plus ; jouissons de cette inconséquence, ou de ce qui semble tel, et tenons-lui compte de cet hommage muet, rendu à la nature humaine92.
Transportons-nous un peu en idée à ce moment-là et demandons-nous quelles étaient les conditions d’une publication pareille. […] De quel droit, je vous le demande ? […] Je le demande à tous ceux qui ont le sentiment et le culte de la famille : Mme Roland avoue qu’elle aima à la fin un autre homme que son mari, qu’elle l’aima en tout bien, tout honneur, mais enfin qu’elle l’aima d’amour et de passion ; elle confesse que son mari, à qui elle crut en devoir faire l’aveu, en souffrit, comme c’était bien naturel et en ressentit de la jalousie. […] franchement, si ami que je sois de la réalité, je regrette que Mme Roland n’ait pas obéi jusqu’à la fin au sentiment de répulsion instinctive qui lui avait fait ensevelir en elle ce triste détail, et qu’elle ait cru devoir consigner si au long un incident plus que désagréable ; pour l’excuser, pour m’expliquer cette franchise que personne au monde ne lui demandait à ce degré, j’ai besoin de me représenter l’autorité suprême et l’ascendant prestigieux que l’exemple de Rousseau avait pris sur elle et sur les personnes de sa génération. […] Il s’était donné en effet (c’était le mot) aux époux Roland, et il était, jusqu’au sein du foyer conjugal, un de ces amoureux discrets, silencieux, obéissants, dormant sous la cendre, qui désirent moins qu’ils ne le croient, qui espèrent peu et ne demandent rien, un Ballanche (moins la haute intelligence), un de ces êtres dévoués et doux, tels que les femmes honnêtes pourraient en garder près d’elles sans inconvénient pendant une éternité.
Le peuple, ce matin, nous demandait de rester. Je leur ai dit de la part du roi, qui était à côté de moi, qu’il dépendait d’eux que nous restions ; que nous ne demandions pas mieux ; que toute haine devait cesser ; que le moindre sang répandu nous ferait fuir avec horreur. […] Le mercredi il s’assembla beaucoup de monde sous mes fenêtres qui demandèrent le roi et la reine. […] Je suis prête à tout événement, et j’entends aujourd’hui de sang-froid demander ma tête. […] On aurait plus d’une explication de ce genre à demander… Mais nous ne sommes en ce moment qu’un simple lecteur ; les historiens à venir seront, j’en avertis, plus curieux et plus exigeants.
S’ils demandent des détachements, il doit les fournir sans autres ordres, sauf à lui d’en rendre compte au général ; mais pas un ne lui en demandera s’il possède sa confiance78… » Cette définition que nous donne Catinat, me fait revenir encore sur le mot du duc de la Feuillade à son sujet, et elle achève pour moi de l’éclairer d’une manière plus particulière. […] Comme Catinat diffère, hésite, demande et attend de nouveaux ordres pour consommer cette petite iniquité, Louvois s’impatiente et lui répond (2 janvier 1682) : « J’avais toujours espéré qu’après avoir lu la lettre de l’abbé Moréi, par laquelle il vous a dû apprendre que c’est par commandement exprès de Sa Majesté qu’il a sollicité M. de Mantoue d’envoyer ordre au marquis de Gonzague de vous remettre le château ; vous n’auriez pas hésité à lui en demander l’exécution. Cependant je vois avec beaucoup de surprise que vous attendiez les ordres de Sa Majesté, sur quoi vous êtes d’autant moins excusable que, si vous aviez cru avoir besoin desdits ordres, vous n’auriez pas dû manquer de l’écrire par un courrier exprès, qui vous en aurait apporté la réponse en huit ou neuf jours… Quoique j’espère que les dépêches qui vous ont été remises par le courrier La Neuville, il y a plus de quatre jours, vous auront porté à demander audit marquis l’entrée dudit château, je ne laisse pas de vous dépêcher ce courrier exprès pour vous témoigner la mauvaise satisfaction que le roi a du retardement que vous avez apporté, etc… » Louis XIV, pas plus que Napoléon, n’aimait qu’on se le fît dire deux fois ni qu’on lui fît répéter un ordre. […] Dans une mission de ce genre, où il fallait des coups de main improvisés et peu corrects, on éprouvait sans doute, à Versailles, l’inconvénient d’avoir pour instrument un homme à scrupules ; mais on avait aussi les avantages d’avoir dans un guerrier ferme un bon esprit, sage, respectant les mœurs et les usages des populations, ménageant les amours-propres, équitable, soigneux d’alléger les charges et de tempérer les rigueurs d’une occupation étrangère, sachant maintenir la discipline dans ses troupes, leur procurer des occupations, des divertissements même, sans licence et sans ennui ; assez habile pour aller, suivi de tous ses officiers, demander à l’évêque de Casal la permission de faire gras en carême, ce qui fut fort goûté des habitants, mais résistant d’autre part à toute ingérence ultramontaine au sein de sa garnison, et disant : « Je veux rester autant qu’il est possible dans nos mœurs. » J’en ai dit assez pour montrer déjà la réunion de qualités précieuses et rares qui firent de Catinat le plus admirable officier de guerre, si elles n’en devaient pas faire précisément un grand général.
Une librairie utile et vaste est en train de pourvoir à cette lacune, à cette demande intellectuelle. […] Je le demande, si nous avions perdu tout témoignage positif concernant Charlemagne, si nous en étions réduits pour le reconstruire, lui et son époque, aux romans de chevalerie, aux chansons de Geste des xie et xiie siècles, où seraient l’étoile et la boussole pour s’orienter ? […] Si le lecteur me reproche de ne pas l’aider dans cette appréciation, s’il me demande pourquoi je n’enlève pas le rideau pour découvrir le tableau, je répéterai la réponse du peintre Zeuxis à la même question qui lui fut faite, quand il exposa son chef-d’œuvre d’art imitatif : « Le tableau, c’est le rideau. » « Ce que nous lisons maintenant comme poésie et légende était jadis de l’histoire généralement acceptée, et la seule véritable histoire de leur passé que les premiers Grecs pussent concevoir ou goûter. […] A quoi bon de grands poëmes ordonnés et liés, là où il n’y a pas de public qui les demande, ni qui puisse les apprécier par cet aspect ? […] Un de nos généraux, disciple à la fois de Xénophon et de Virgile, M. de Fezensac, a une mémoire telle qu’il récitait au bivouac en Russie, aux officiers de son régiment, un sermon de Massillon qu’il avait retenu dès l’enfance ; et comme il racontait un jour l’anecdote dans un salon, on lui demanda s’il pourrait le réciter encore ; il assura qu’il le savait toujours par cœur : on alla immédiatement chercher le volume de Massillon dans la bibliothèque, et le guerrier lettré se mit à réciter cette prose harmonieuse, mais un peu flottante, sans faire une faute.
Elle achevait à peine de les poser qu’un jeune homme entra, et, se découvrant respectueusement derrière la grille, demanda si l’on n’avait pas de lettres à l’adresse qu’il nomma. […] Elle avait fini par lire couramment la pensée du cachet qui se variait sans cesse avec caprice, facile blason de coquetterie encore plus que d’amour, et qui ne demande qu’à être compris. […] Hervé passa bientôt sur la chaussée devant elles au petit trot ; il les regarda d’une façon assez marquée ; mais, ne les ayant jamais vues au dehors, ne s’étant jamais demandé apparemment ce que pouvait être Christel avec sa souple et fine taille en plein air, il ne les reconnut pas à temps et ne les salua pas. […] Il revint tous les jours suivants ; il ne demanda plus de lettres, et il n’en vint plus (du moins de cette main-là). […] Nulle explication ne fut demandée ni donnée.
Et si vous me demandez : Pourquoi le chant est-il une condition de la langue poétique ? […] Mais si vous allez plus loin, et si vous me demandez : Pourquoi la parole chantée est-elle plus belle que la parole parlée ? je vous répondrai que je n’en sais rien, et qu’il faut le demander à celui qui a fait les sens et l’oreille de l’homme plus voluptueusement impressionnés par la cadence, par la symétrie, par la mesure et par la mélodie des sons et des mots, que par les sons et les mots inharmoniques jetés au hasard ; je vous répondrai que le rythme et l’harmonie sont deux lois mystérieuses de la nature qui constituent la souveraine beauté ou l’ordre dans la parole. […] Les bergers, les pêcheurs et les matelots de la côte accoururent pour lui demander des oracles, comme à une voix des dieux sur la terre. […] Demander si un tel homme peut compter au nombre des moralisateurs du genre humain, c’est demander si le génie est une clarté ou une obscurité sur le monde ; c’est renouveler le blasphème de Platon ; c’est chasser les poètes de la civilisation ; c’est mutiler l’humanité dans son plus sublime organe, l’organe de l’infini !
Mais allez donc aujourd’hui demander l’hospitalité intellectuelle, l’accueil pour vos idées, pour vos aperçus naissants, à des esprits pressés, affairés, tout remplis d’eux-mêmes, vrais torrents tout bruissants de leurs propres pensées ! […] Il demandait un agrément vif et doux, une certaine joie intérieure, perpétuelle, donnant au mouvement et à la forme l’aisance et la souplesse, à l’expression la clarté, la lumière et la transparence. […] C’est dans le fond des esprits que sont les littératures. » Aussi, lui qui sent si bien les anciens, l’Antiquité de Rome, de la Grèce, et celle de Louis XIV, il ne nous demande pas l’impossible ; il nous dira de la sentir, mais non point d’y retourner. […] Joubert demande surtout aux modernes, c’est de ne pas insister sur leurs défauts, de ne pas verser du côté où ils penchent, de ne pas s’y jeter de toutes leurs forces. […] Je me suis demandé quelquefois ce que pourrait être une rhétorique française, sensée, juste, naturelle, et il m’est même arrivé, une fois dans ma vie, d’avoir à en conférer en quelques séances devant des jeunes gens.
Je demande à donner en peu de mots une idée de ce qu’est cet épisode chez Ferdousi. […] Mais, pour ne pas violer l’hospitalité, il envoie un homme grave demander la fille à son père. […] L’enfant, sentant sa force, alla fièrement demander à sa mère le nom de son père, et quand il le sut, il n’eut plus de cesse qu’il n’eût assemblé une armée pour aller combattre les Iraniens et se faire reconnaître du glorieux Roustem à ses exploits et sa bravoure. […] En entendant ces paroles qui semblent sortir d’une âme amie, le cœur de Sohrab s’élance, il a un pressentiment soudain ; il demande ingénument au guerrier s’il n’est pas celui qu’il cherche, s’il n’est pas l’illustre Roustem. […] lui demande-t-il ; comment t’es-tu levé ce matin ?
Il y a plus de deux siècles déjà, en 1624, Honoré d’Urfé (l’auteur du fameux roman de L’Astrée), qui vivait en Piémont, reçut une lettre très sérieuse qui lui était adressée par vingt-neuf princes ou princesses et dix-neuf grands seigneurs ou dames d’Allemagne ; les susdits personnages l’informaient qu’ils avaient pris les noms des héros et des héroïnes de L’Astrée, et s’étaient constitués en Académie des vrais amants ; ils demandaient avec instance la suite de l’ouvrage. […] Quand on lit Racine, Voltaire, Montesquieu, on n’a pas trop l’idée de se demander s’ils étaient ou non robustes de corps et puissants d’organisation physique. […] Je ne demande pas qu’on soit précisément comme Goethe et qu’on ait toujours son front de marbre au-dessus de l’ardent nuage ; mais lui, M. de Balzac, il voulait (et il l’a écrit) que l’artiste se précipitât dans son œuvre tête baissée, « comme Curtius dans le gouffre ». […] La nuit vient, nous allons demander l’hospitalité à un château. […] Je me suis demandé quelquefois l’effet que produirait un livre de M. de Balzac sur un honnête esprit, nourri jusqu’alors de la bonne prose française ordinaire dans toute sa frugalité, sur un esprit comme il n’y en a plus, formé à la lecture de Nicole, de Bourdaloue, à ce style simple, sérieux et scrupuleux, qui va loin, comme disait La Bruyère : un tel esprit en aurait le vertige pendant un mois.
La comtesse d’Egmont, fille du maréchal de Richelieu, et qui était la divinité de Rulhière, lui demanda d’écrire ce qu’il contait si bien : il lui obéit, et, une fois la relation écrite, l’amour-propre d’auteur l’emportant sur la prudence du diplomate, les lectures se multiplièrent. […] Mon homme est marié ; la femme qu’il a placée la troisième est sûrement la sienne, et il m’a appris son nom en la nommant. » En nous racontant cette preuve de la sagacité un peu méthodique et raffinée de Rulhière, Diderot donne à entendre que toutes ces choses déliées, conçues en des termes fort déliés, l’étaient trop pour lui, bonhomme tout uni et rond, et qui, à chaque fois, demandait des exemples : « les esprits bornés ont besoin d’exemples ». […] Et Rulhière, à qui Dusaulx demande conseil sur tout cela, et ce qu’il en pense : « Ce que j’en pense ? […] Cet écrit avait été demandé à Rulhière par le ministère pour venir en aide aux vues bienveillantes de Louis XVI en faveur des protestants ; il s’agissait de leur rendre simplement l’état civil. […] Mais ceux qui aiment à se rendre compte ne s’en tiendront pas à cet aspect de coloris un peu lointain, et ils se demanderont ce qu’il y a au revers de cette toile immense.
Cependant, au siège de Luxembourg, pendant la campagne de 1684, le roi étant venu en personne commander l’armée, « Sa Majesté, dit-il, me fit manger une fois avec elle, quoique sous-lieutenant, ce qui me fit un plaisir sensible : c’étaient autant d’amorces qui m’attiraient dans le piège dans lequel je ne demandais pas mieux que de tomber ». […] Au retour des campagnes, il ne bougeait de Meudon où était Monseigneur, et il réalisait le miracle d’être vu en plusieurs lieux à la fois ; car on ne rencontrait que lui à Versailles : « Je ne manquais à rien, à l’égard du roi, de tout ce que l’envie de plaire peut suggérer à un courtisan éveillé. » Pour mieux gagner dans l’estime du roi, il mettait sa délicatesse à ne lui rien demander, et visait, par une sorte de platonisme courtisanesque, à n’acquérir que la considération de son maître : c’était le but de toutes ses espérances. […] Mesdames, s’écria la duchesse de Bourgogne qui était présente, si le roi avait demandé nos têtes, M. d’Antin les aurait fait tomber de même. » Je n’oserais affirmer qu’un peu de légende ne se soit pas glissé dans ces deux histoires qui se répètent un peu, en renchérissant l’une sur l’autre. […] À la mort de Mansart, surintendant des Bâtiments, il demande au roi sa place, « sur le pied, dit-il, de m’être toujours mêlé de jardinage et d’avoir un peu de goût pour les maisons ». […] En peignant si à nu sa défaite et l’infirmité de la raison aux prises avec les inclinations les plus chères, il nous désarme nous-mêmes et nous force, par un retour secret, à nous demander : « Et qui donc d’entre nous sait assez résister à ses propres passions pour lui jeter la première pierre ?
Désormais, c’est à la vie réelle, à la vie moderne, qu’il demandera ses inspirations. […] Un vœu se présente naturellement à bien des gens en face de ce cercueil : demander que les obsèques d’Émile Augier, le plus grand dignitaire de la Légion d’honneur que comptent les lettres françaises, soient faites aux frais de l’État et deviennent l’occasion d’un deuil national. […] [Jules Claretie] On demandait, un jour, pour le Musée des familles, un portrait de Molière à M. […] [Victor Hugo] Cher directeur, Vous me demandez des détails sur les relations qu’a eues Augier avec Théophile Gautier et certaines grandes personnalités que j’ai connues. […] Fallières n’accorde l’autorisation qu’on lui demandera.
Il pouvait du moins demander et, qui sait ? […] Il est de rage, de sang et de bile tournée, de la couleur — comme il l’a dit lui-même d’un des personnages de ses Mémoires — d’une omelette dans laquelle il y a deux charbons qui flambent , et demandez-vous s’il peut avoir, ce tigre d’ambition trompée, la disposition sereine du juge, qui est de première nécessité pour l’historien ! […] Mais ici, en cet endroit suprême de ces Mémoires qui finissent, on peut demander à Saint-Simon quelque chose de plus que les invariables cruautés du mépris ; oui, on peut lui demander autre chose pour l’honneur de la vérité. […] Laissons pour un moment ses vices, qu’il laissa lui-même quand il fut ministre et cardinal, et demandons-nous s’il n’y a pas quelque chose qu’estimerait le cardinal de Richelieu dans ce petit homme bègue de soixante ans, à la santé en ruine, traînant après lui, a dit un historien, « une réputation telle que l’envie elle-même n’aurait pu rien y ajouter », et qui, sans être écrasé par la honte de ses premières années, met aux affaires une main assez vaste pour les embrasser et meurt dans le feu du pouvoir saisi, tué par toute sa vie d’avant le pouvoir. Laissons sa capacité scientifique et un esprit qui a beaucoup de rapport, pour la souplesse et le mouvement, et la grâce même, avec l’esprit de Voltaire ; laissons sa vaste littérature et ce qui l’empêcha d’être complètement vil, sa bravoure au feu, ce sens de l’épée, qu’il avait tout comme un héros ; ne voyons que l’homme politique, qui dura si peu, et demandons-nous ce qu’il fût devenu s’il avait duré !
En ces tristes journées on est tenté de se demander vraiment si l’on est une nation forte, sérieuse, ayant le caractère fait. […] Ce que je vais dire n’est pas un conte : je sais telle grande ville de province, siège de Facultés, dont la Bibliothèque possède un manuscrit d’Alfieri ; un jeune homme demande à le consulter : le bibliothécaire, gardien du trésor, s’effraie à cette seule demande : « Je puis bien vous le montrer, répond-il ; prenez le chiffre du format, le nombre de pages, si vous le voulez ; parcourez-le même, mais je ne puis vous en laisser copier une ligne. » Et pendant tout le temps que le manuscrit était en main, le malheureux homme en peine était là tournant, rôdant autour du pauvre curieux qui se sentait lui-même sur les épines de se voir ainsi épié.
On frémit à ce mot, on suspend l’exécution du décret, on demande le fondement des accusations intentées contre Démosthène, & l’on attend sa défense. […] Attaquant Démosthène dans la personne de Ctésiphon, il avance, dans son discours, que celui-ci, par sa demande, a violé les loix fondamentales de la république. […] Alexandre demandoit aux Athéniens qu’ils lui livrassent un certain Harpalus, dont il vouloit tirer quelque vengeance.
Tout ce qu’elle demande qu’on lui accorde, c’est que le principe de causalité s’applique aux phénomènes sociaux. […] Nous avons montré comment le sociologue devait écarter les notions anticipées qu’il avait des faits pour se mettre en face des faits eux-mêmes ; comment il devait les atteindre par leurs caractères les plus objectifs ; comment il devait leur demander à eux-mêmes le moyen de les classer en sains et en morbides ; comment, enfin, il devait s’inspirer du même principe dans les explications qu’il tentait comme dans la manière dont il prouvait ces explications. […] Quand, comme condition d’initiation préalable, on demande aux gens de se défaire des concepts qu’ils ont l’habitude d’appliquer à un ordre de choses, pour repenser celles-ci à nouveaux frais, on ne peut s’attendre à recruter une nombreuse clientèle.
Demandez plutôt à M. […] Je n’en demande pas tant. […] Demandez plutôt à M. […] Je me demande alors si, toujours par sympathie, M. […] On peut donc se demander lequel des deux a tort.
… venez sans façons me demander à déjeuner un de ces matins ! […] Ainsi, un éditeur va chez lui et lui demande deux volumes. […] demande le libraire. — J’ai toujours plusieurs ouvrages sur le métier ! […] On demandait déjà les voitures…… Minuit sonna. […] Hugo le ferait d’un confiseur qui viendrait lui demander des vers de rébus.
Voilà tout ce qu’on vous demande, et non pas des dissertations et de la rhétorique à perdre haleine. […] l’héliotrope, regardant le soleil, ne lui demande que sa lumière pour briller ! […] je m’agenouille devant toi, pour te demander espérance et merci ! […] Le roi appelle un des gens de madame de La Vallière, et il demande — « Du vin ! […] Le sacré pontife (M. l’archevêque de Paris) vous attends avec ce voile mystérieux que vous demandez.
Il demandera plus tard au nationalisme de sang et de boue la chère « petite secousse ». […] Le coassement de l’écœurante grenouille, avant de demander un roi, réclamait qu’un peu de plaisir lui grattât le ventre. […] Si j’osais — mais votre fumier se vend et il serait indiscret de vous demander du désintéressement — je vous supplierais même, le nez bouché, de ne plus rien faire en public. […] Ils se demandent « comment concilier l’implacable antinomie » du devoir français et du devoir humain.
Jourdain, de se connaître aux belles choses , demandait à un homme de lettres le moyen de se connaître en vers : Monsieur, lui dit celui qu’il consultait, vous n’avez qu’à dire toujours qu’ils sont mauvais ; il y a cent contre un à parier que vous ne vous tromperez pas. […] On dit et on nous répète partout, que le propre du poète est de peindre, que la poésie est une peinture parlante, et d’après cette définition, il n’y a point au bas de l’Hélicon de barbouilleur qui ne se croie un Raphaël : je demanderai d’abord ce qu’on entend par peindre ; c’est sans doute représenter l’objet à l’imagination, avec la même vivacité que si on l’avait devant les yeux. […] Je vous demande lesquelles de ces pièces vous préférez. […] Elle est bien simple ; quand on a lu des vers, on n’a qu’à se demander : voudrais-je les savoir par cœur ?
Supposez, comme je le crois, que ces contradictions qui y pullulent et dont nous vous montrerons quelques-unes, sans pouvoir, à mon grand regret, donner un tableau intégral des autres, supposez que ces contradictions viennent de l’esprit de justice d’un historien qui aime et qui n’en dit pas moins ce qu’il voit contre ce qu’il aime, on est toujours en droit de se demander comment il se fait que le heurt, l’achoppement, les soufflets de ces contradictions à travers lesquelles l’historien intrépide s’avance sans broncher, ne l’avertissent jamais des dangers qu’il court dans ce Colin-Maillard auquel il joue entre les faits et les sympathies de sa pensée ? […] Seulement, il y a ici une équivoque que je demande à lever. […] … N’est-il pas digne d’un véritable historien de se demander si jusqu’ici la viabilité de ce grand corps des États-Unis qui se désunira un jour et dont on a déjà entendu craquer les jointures, n’a pas été une viabilité trompeuse ? […] C’était là le livre que j’aurais demandé à Xavier Eyma.
Ici, je reviens à Mme Desbordes-Valmore, et je me demande si cette femme, d’une passion si grande et si naturelle, a réellement assez de langage pour faire fond de poète aux sublimités de l’émotion, et pour que sur l’art de son solfège brille mieux la poignante beauté de ses cris ? […] Quand on relit le volume de 1820, inouï de niaiserie et de platitude, mais où ça et là, pourtant, on rencontre un accent juste dans l’ardeur ou la profondeur de l’amour, on se demande comment le bruit put venir à ce nom de Valmore, si ce nom qui pouvait faire rêver « comme les orangers de Grenade » n’avait pas encapricé cette faiseuse de musique, la Gloire ! […] Quand vous respirez un parfum délectable, Ne demandez pas d’où vient ce souffle pur ! […] L’été, lorsqu’un fruit fond sous votre sourire, Ne demandez pas : ce doux fruit, qui l’a fait ?
Je n’avais jamais songé à demander qui en était le propriétaire. […] Je me demande parfois si nous, nous les intéressons. […] On envoya un parlementaire en demander aux Allemands. […] Un avocat estimé et un financier fort riche demanderont votre main. […] Une dame demanda : « C’est votre petit garçon ?
Un moyen qui ne demande argent, médecine ni sorcellerie. […] Où il la trouve, il ne demande rien de plus. […] Je ne demande rien pour l’avenir. […] — Tu es un fou, un enfant, s’écria le père hors de lui, tu demandes ma vie, tu demandes toute ma fortune. […] demanda-t-elle.
Un jour, je demandai mon compte, et je vins ici. […] On n’y vit que les rêves d’une âme pieuse ; on ne lui demanda pas compte des réalités. […] j’ai envie d’aller demander grâce à votre maître ; en vous voyant, il sera touché de pitié. […] Tu me demandes pourquoi tu m’aimes ; mais tout ce qui a été élevé ensemble s’aime. […] Je demande si instamment à Dieu qu’il ne t’arrive aucun mal !
Puis encore nouveau problème et nouvelle solution ; car on se demandait comment l’Humanité pourrait être sauvée. […] Vous demandez où est aujourd’hui la religion, et moi je vous demande où est aujourd’hui la société. […] Si vous leur demandez : Babylone ou Palmyre ont-elles existé, et sont-elles détruites ? […] Quel est, je vous le demande, le grand mot de la Régence ? […] Je demande aux philosophes qui gouverne le monde ?
On peut se demander (et il le faut même pour avoir une idée précise de l’homme) quels étaient les sentiments philosophiques de Vicq d’Azyr sur la mort, sur la vie, sur Dieu, sur la Providence, toutes questions que les hommes de son temps étaient si prompts et si décisifs à trancher. […] Il est tel passage singulier et significatif où Vicq d’Azyr semble même demander grâce autour de lui pour l’idée de Providence, et où il essaie de l’introduire. […] De même pour l’immortalité et pour l’avenir des destinées humaines : rendant compte, dans son Éloge de Buffon, des Époques de la nature et rappelant l’hypothèse finale du grand naturaliste lorsqu’il peint la lune déjà refroidie et lorsqu’il menace la terre de la perte de sa chaleur et de la destruction de ses habitants : Je demande, s’écrie-t-il, si cette image lugubre et sombre, si cette fin de tout souvenir, de toute pensée, si cet éternel silence n’offrent pas quelque chose d’effrayant à l’esprit ; je demande si le désir des succès et des triomphes, si le dévouement à l’étude, si le zèle du patriotisme, si la vertu même, qui s’appuie si souvent sur l’amour de la gloire, si toutes ces passions, dont les vœux sont sans limites, n’ont pas besoin d’un avenir sans bornes ? […] En janvier 1790, Morris a-t-il à faire parvenir au roi un avis sur la marche à suivre, en désapprouvant son idée de se rendre à l’Assemblée pour y déclarer qu’il se met lui-même à la tête de la Révolution, ce qui paraît à Morris d’une faible et dangereuse politique : « Cette note, dit-il dans son Journal, fut remise à la reine par son médecin Vicq d’Azyr. » Deux ans après, en janvier 1792, Morris est-il sur le point de partir pour Londres : « Vicq d’Azyr, le médecin de la reine, est venu ce matin, dit-il encore, pour me demander de la part de Leurs Majestés de communiquer au roi et à la reine tout ce que je pourrai apprendre en Angleterre de nature à les intéresser. » Ce ne sont que des indications, mais qui donnent le sens de tout un rôle suivi que l’on peut assez conjecturer.
On ne peut s’empêcher de regretter ici que Ramond n’ait pas écrit ses mémoires ; qu’il n’ait pas, un jour ou l’autre, raconté, et s’il le fallait, confessé toute la vérité sur cet épisode intéressant et mystérieux de sa vie, Toute part faite à la déférence, à l’obéissance qu’il devait aux ordres du cardinal, on se demande quelle était en ceci cette autre part, fort peu aisée à déterminer, mais assez active, ce semble, qui lui était personnelle et propre. Lorsque l’on sait à quel esprit sain, ferme, vigoureux, on a affaire en Ramond, lorsqu’on a pu apprécier ses qualités sûres comme savant, comme observateur, lorsqu’on voit Laplace avoir assez de confiance en lui pour adopter et enregistrer dans la Mécanique céleste la réforme numérique dont était susceptible le coefficient d’une de ses formules, on se demande quelle sorte d’intérêt et de zèle celui qu’on a connu en ces dernières années le moins mystique des hommes pouvait apporter dans cette intimité de chaque jour avec Cagliostro. […] Un jour Cagliostro lui envoya demander comme à son préparateur (car il en faisait quelquefois l’office) je ne sais quelle poudre nécessaire pour une opération : Ramond se contenta de prendre une prise de tabac et la mélangea de cendre, de manière à donner au tout l’apparence de la poudre demandée, et la poudre ensuite opéra comme si elle avait été la vraie. […] Ils montaient au Pic, et nous demandèrent si l’on voyait la plaine bien dégagée de vapeurs, car la curiosité seule les y conduisait, et ils venaient des montagnes du Béarn… Les Alpes ne m’ont point offert d’exemple d’une pareille curiosité : elle suppose cette inquiétude de l’esprit, ces besoins de l’imagination, cet amour des choses étonnantes, lointaines, fameuses, dont le bonheur paisible de l’habitant des Alpes ne fut jamais troublé, et dont le bonheur plus romanesque de l’habitant des Pyrénées se compose.
Je demande à rectifier sur quelques points l’injustice et l’outrage de ses assertions ; je suis certain que lui-même, mieux informé, ne s’y serait point abandonné de la sorte. […] Et la preuve, je ne la demanderai qu’à lui-même. […] de faire l’encyclopédie moderne (mais c’est à l’Institut en corps qu’il faudrait demander un tel travail !) […] et c’est ce que plus d’un académicien a déjà provoqué), afin de chercher le beau, le vrai et le bien par tous les moyens possibles. » On le voit, de tout ce que demande là M. du Camp dans son projet de réorganisation académique, une moitié est vraiment bien difficile à fixer et à saisir, l’autre moitié est tout admise et en voie de se réaliser. […] On ne demande pas à la poésie d’être équitable, mais d’être ardente et passionnée.
« Les Français, dans leur révolution poétique actuelle, disait Gœthe, ne demandaient rien autre chose d’abord qu’une forme plus libre ; mais ils ne se sont pas arrêtés là, ils rejettent maintenant le fond avec la forme. […] C’est là le plus grand malheur qui puisse arriver au talent ; mais cependant la littérature dans son ensemble y gagnera… » Le bon Eckermann avait quelque peine pourtant à se figurer comment ce qui nuisait à chaque talent, considéré en particulier, pouvait servir à la littérature en général, et il demandait des explications. […] Mais qu’on veuille y réfléchir : je le demande, Gœthe étant ce qu’il était par sa nature, par ses tendances, par la région élevée où habitait sa pensée, pouvait-il avoir une autre opinion sur le jeune et brillant poëte, dont il reconnaît d’ailleurs en maint endroit le grand talent d’imagination et la puissance ? […] Il ne faut pas renverser, il faut bâtir ; élevons des édifices où l’humanité viendra goûter des joies pures. » Ce sont là de bien nobles querelles faites à Byron, et que j’oserai dire magnanimes ; et.si les admirateurs du grand barde n’en sont pas satisfaits, que peuvent-ils demander de plus que de voir Gœthe revenir sans cesse sur son jugement et le modifier ? […] Puis, sur une nouvelle question d’Eckermann qui craint toujours que l’entretien ne finisse, et qui demande si le corps dans cette force d’action n’entre pas autant et plus que l’esprit, Gœthe répond : « Le corps a du moins la plus grande influence.
Elle demande d’abord les senteurs, « la plaisance du nez », — du baume égyptien et autres parfums. […] Elle attend des visites et, pour être sous les armes, elle demande son miroir, car il n’y a femme au monde qui lui soit comparable pour les « amignoncmens. […] Il est accueilli en ami ; on lui propose toutes sortes de jeux, la danse, le chant, les dés, les cartes : il préfère le jeu de conversation, des demandes et réponses sur des cas d’amour, en un mot, faire assaut de bel esprit. […] On y assiste ; dans un tête-à-tête avec son fils, elle lui adresse successivement quatre requêtes, et lui demande au moins de quatre choses l’une : 1° de ne point mourir, lui son fils, de ne point souffrir mort, s’il est possible ; 2° cette première requête refusée, et puisque cette mort est jugée nécessaire, de ne point la souffrir si amère, si honteuse et si cruelle ; 3° cette requête rejetée encore par Jésus au nom des Écritures et des Prophéties, de permettre au moins que sa mère meure la première et n’ait point à voir de ses yeux une mort si terrible ; 4° puisque cette troisième pétition n’est pas plus accueillie que les deux autres, de vouloir bien qu’elle perde au moins connaissance pendant la durée de la Passion, qu’elle soit ravie en esprit et demeure comme une chose insensible, privée d’intelligence et de sentiment. […] C’est alors que la Vierge, ainsi repoussée, en remercie presque son fils et le prie de l’excuser de ses faiblesses ; mais au même moment, tout en paraissant se soumettre, elle revient doucement à la charge en refaisant presque ses mêmes demandes, ses mêmes prières, en les faisant à mains jointes et comme les plus petites, les plus humbles, les plus attendrissantes supplications qui puissent, à pareille heure, sortir des lèvres d’une mère : Notre-Dame Au moins veuillez, de votre grâce, Mourir de mort brève et légère !
Voltaire, pressé par la duchesse du Maine qui y avait ses fils et qui lui demandait de célébrer Lawfeld comme il avait chanté Fontenoy, ne le fit pourtant qu’à son corps défendant et dans une mince Épître : il prétexta la dureté des noms, les deux Nèthes, Ilelderen ou Herderen, Rosmal ou Rosmaer : La gloire parle, et Louis me réveille : Le nom du roi charme toujours l’oreille ; Mais que Lawfeld est rude à prononcer ! […] Il se dit cadet au régiment de…, et a fini par me demander du service en France. […] Le prince était allé la veille à Versailles demander au roi son agrément, et le roi avait promis le secret. A l’ouverture de la séance, le maréchal de Richelieu, assis à côté du président Hénault, lui demanda à qui il donnait sa voix. […] Suivant les intentions de l’Académie française, Monsieur, j’ai demandé au Roi qu’il voulût bien permettre que l’Académie réunit ses trois prix en un.
Il ne se tient pas du tout à Gessner ; les anciens, Tibulle, Properce, lui fournissent des motifs à demi élégiaques qu’il s’approprie et paraphrase avec une grâce affaiblie ; il en demande d’autres à Sapho, à Bion et à Moschus ; il en emprunte surtout aux Anglais, si riches alors en ce genre de tableaux. […] Et demande aux Dieux que ton cœur Ne perde jamais ce qu’il aime. […] Ceux-ci tâchent de tirer de Versailles un secours d’argent pour les routes demandées. […] Léonard et moi eussions eu l’honneur de vous écrire et de vous demander si vous trouvez bon qu’il l’accepte. […] Sa réputation modeste, et qui eût demandé pour s’établir un peu de silence, s’est trouvée comme interceptée dans les grands événements qui ont suivi.
L’analyse interne d’une œuvre littéraire Comme le mot de « littérature » est pris souvent dans un sens très vague, il n’est peut-être pas inutile de se demander ici : l’qu’est-ce qu’une œuvre littéraire ? […] § 1. — Comme toutes les impressions qu’un homme peut recevoir du dehors passent nécessairement par ses sens, pi est bon de se demander tout d’abord à quels sens une œuvre parle, quel genre de sensations elle traduit. […] Il faut se demander ce qu’il voit. […] On peut se demander si une œuvre trahit quelque prédilection pour l’analyse ou pour la synthèse, ou bien si, comme c’est le cas pour un esprit complet, l’auteur a su équilibrer l’une et l’autre. […] Il suit de là qu’il faut se demander quels effets pratiques une œuvre littéraire aspire à produire, quel but elle poursuit.
Pour moi qui, en qualité de critique, suis de ce lendemain plus que je ne veux, je me demande, après avoir lu Raphaël non pas s’il y a assez de beautés pour nous toucher çà et là et pour ravir les jeunes cœurs avides et qui dévorent tout ; mais je me demande si les esprits devenus avec l’âge plus délicats et plus difficiles, ceux qui portent en eux le sentiment de la perfection, ou qui seulement ont le besoin du naturel jusque dans l’idéal, ne sont pas arrêtés à tout moment et ne trouvent pas, à cette lecture, plus de souffrance de goût que de jouissance de cœur et d’émotion véritable. […] Mais, après avoir parlé ainsi de Raphaël, M. de Lamartine n’a plus qu’une réponse à faire à ceux qui lui demanderaient si Raphaël ce n’est pas lui-même ; il devra répondre comme faisait Rousseau à ceux qui lui demandaient s’il avait voulu se peindre dans Saint-Preux : « Non, disait-il, Saint-Preux n’est pas ce que j’ai été, mais ce que j’aurais voulu être. » Le roman commence par une description des lieux, du lac et des montagnes qui vont être comme la décoration de cet amour : On ne peut bien comprendre un sentiment que dans les lieux où il fut conçu… Ôtez les falaises de Bretagne à René, les savanes du désert à Atala, les brumes de la Souabe à Werther, les vagues imbibées de soleil et les mornes suants de chaleur à Paul et Virginie, vous ne comprendrez ni Chateaubriand, ni Bernardin de Saint-Pierre, ni Goethe. […] Qu’on relise la pièce, ou plutôt qu’on se la redise par cœur un moment, et qu’on se demande si ce simple cri, ce vague et profond appel ne rend pas mieux la sincérité du sentiment que de venir nous dire : Nous visitâmes ainsi successivement ensemble toutes les anses, toutes les vagues, tous les sables du lac, toutes les cimes, toutes les croupes, toutes les gorges, toutes les vallées secrètes, toutes les grottes, toutes les cascades encaissées dans les fissures des rochers de la Savoie.
Bien qu’elle ne vît jamais toute l’étendue de ces inconvénients, elle en aperçut pourtant quelque chose ; elle sentait que là où elle cherchait le repos et le délassement du rang suprême, elle retrouvait encore une obsession intéressée, et quand on lui faisait remarquer qu’elle témoignait souvent trop de préférence à des étrangers de distinction qui passaient en France, et que cela pouvait lui nuire auprès des Français : « Vous avez raison, répondait-elle avec tristesse, mais ceux-là du moins ne me demandent rien. » Quelques-uns des hommes qui, admis dans cette intimité et cette faveur de la reine, étaient obligés à plus de reconnaissance et de respect, furent les premiers à parler d’elle avec légèreté, parce qu’ils ne la trouvaient pas assez docile à leurs vues. […] Sa lèvre inférieure était plus marquée et plus forte qu’on ne le demande à la bouche d’une jolie femme ; sa taille aussi était un peu pleine ; mais l’ensemble était d’un grand air et d’une souveraine noblesse. […] Nous ne sommes pas ici des puristes constitutionnels : ce qu’elle voulait, ce n’était pas la Constitution de 91 assurément, c’était le salut du trône, celui de la France comme elle l’entendait, l’honneur du roi et le sien, et celui de sa noblesse, l’intégrité de l’héritage à léguer à ses enfants ; ne lui demandez pas autre chose. […] Au moment où elle sortait du Temple pour être transférée à la Conciergerie, elle se frappa la tête au guichet, n’ayant point songé à se baisser ; on lui demanda si elle s’était fait du mal : « Oh ! […] Quand on pense qu’un siècle dit de lumières, et de la plus raffinée civilisation, aboutit à des actes publics de cette barbarie, on se prend à douter de la nature humaine et à s’épouvanter de la bête féroce, aussi bête que féroce en effet, qu’elle contient toujours en elle-même et qui ne demande qu’à sortir.
Et ce serait à la sociologie qu’il faudrait demander l’explication de la relation constatée entre la panmixie et la démocratie. […] Vous demandez pourquoi l’opinion publique devient égalitaire ? […] Pourquoi, demande un historien des théories morales48, chercher à toute force dans les idées des stoïciens un écho des idées chrétiennes, alors qu’on y peut voir un reflet de l’état social de l’Empire ? […] Bien loin d’expliquer tout à elle seule, l’imitation demande elle-même, dans les différents cas où elle agit, des explications spéciales. […] Ce n’est donc pas donner des mouvements des sociétés une explication suffisante que d’en demander tout le secret à la création, puis à la propagation des idées individuelles.
L’artiste Belle n’était pas bastant pour une composition de cette nature, qui demande de la verve, de la chaleur, de l’imagination, de la poésie. […] Ceux qui ont été assez bêtes pour aller demander à Belle un morceau de cette importance seront vraisemblablement assez bêtes pour admirer sa besogne ; laissons-les s’extasier en paix, ils sont heureux, peut-être plus heureux devant le barbouillage de Belle, que vous et moi devant le chef-d’œuvre du Guide et du Titien. — C’est un mauvais rôle que celui d’ouvrir les yeux à un amant sur les défauts de sa maîtresse ; jouissons plutôt du ridicule de son ivresse.
On se demande les uns aux autres : Où va-t-il ? […] demanda Julie. […] Ne peut-on demander de l’indulgence à ces messieurs, comme on nous demande des messes pour le repos de l’âme de N… ou de N… ? […] lui demanda Théodore. […] Je le demande, de quelle utilité est ma vie ?
Cet art était alors sur son déclin : et comment ce grand art, qui demande une âme libre, un esprit élevé, se soutiendrait-il chez une nation qui demande l’esclavage ? […] IV, § 2). « Ce que vous me demandez, leur répondit-il, ne dépend pas de moi. […] : on s’occupe à la calmer ; elle demande à voir son fils, elle le voit. […] Néron demande si Sénèque se dispose à mourir. […] Celui-ci, sans s’émouvoir, demande les tablettes de son testament.
demanda M. […] Un ami le prévint qu’un prêtre était là qui demandait à le voir un instant. […] demande le Parisien. […] Je me demande comment M. […] En revanche, je demande qu’on me laisse libre dans le goût que j’ai de lui.
Je ne pouvais approuver le langage révolutionnaire et propagandiste de la plupart des partisans de la guerre ; mais abonder dans le sens de ceux qui demandaient à grands cris et à tout prix la paix, était plus périlleux encore. […] A ce signal, une grande partie de la classe moyenne donnait l’exemple de la faiblesse ; elle demandait à grands cris qu’on pliât, qu’on évitât la guerre à tout prix : le sauve qui p. ut était général, parce que l’exemple était parti de la tête. […] Ne pourrait-on pas demander à l’auteur de la Démocratie (et c’est la seule critique que je hasarde) un peu moins d’amour-propre pour l’homme, un peu plus d’amour pour la démocratie elle-même, pour l’humanité en masse ? […] Dans l’intervalle des demandes et des réponses, tout le convoi resta immobile et comme suspendu sans deviner pourquoi. […] Henry Reeve : « Cet ouvrage est, en définitive, écrit principalement pour la France ou, si vous aimez mieux, en jargon moderne, au point de vue français… » Je vous demande un peu où est, en cela, le jargon.
» demande-t-il à son général Abner, « et que lui faut-il de plus pour être roi ? […] Il cherche à lier l’enfant par la reconnaissance à sa famille, il lui donne sa fille Michol pour femme ; mais il la lui donne pour sa ruine, dit-il lui-même, car il lui demande pour dot cent dépouilles d’ennemis, espérant qu’il périra dans tant de combats. […] Le jeune chef va demander asile au roi voisin des Moabites. […] Quel talion de miséricorde demande ainsi au coupable des larmes pour du sang ? […] Nous le demandons à Homère, à Virgile, à Dante, à Milton, au Tasse, y eut-il jamais une vie d’homme qui fut aussi naturellement un poème épique ?
Mais, lui ayant demandé s’il avait la résolution de remettre au peuple toscan la liberté anarchique dont il jouissait avant lui, Laurent ne daigna pas répondre. […] Peu de jours avant sa mort, il avait été réduit à demander à sa patrie la grâce d’un tombeau. […] Lorenzino, qui s’était évadé comme pour la recevoir et la conduire, plaça Scoroncocolo dans une antichambre d’où il pût venir à son aide au bruit de la lutte ; puis, étant rentré dans la chambre et croyant Alexandre endormi, il lui demanda à voix basse s’il dormait déjà, et, s’approchant du lit, il lui perça la poitrine de son épée. […] Laurent, en le voyant, et il le vit aussitôt, me rappela et me demanda, avec un surcroît de douceur, ce que faisait son ami Pic de la Mirandole […] Ainsi, à qui lui avait offert un peu de nourriture et qui lui demandait comment il se trouvait : « Comme un mourant », répondit-il.
Il serait de mauvais ton de se demander un instant si c’est vrai ; on l’accepte comme on accepte telle forme d’habits ou de chapeaux ; on se fait à plaisir superstitieux, parce qu’on est sceptique, que dis-je, léger et frivole. […] Il ne faut pas demander aux gouvernements plus qu’ils ne peuvent donner. […] Tout ce qu’on peut leur demander, aux époques comme la nôtre, c’est de maintenir tant bien que mal les conditions de la vie extérieure, de manière qu’elle soit tolérable. […] L’humanité fera le reste, sans demander permission à personne. […] Et celuy qui demanda à Cratès jusques à quand il faudrait philosopher en receut cette response : jusques à tant que ce ne soient plus des asniers qui conduisent nos armées. » (Montaigne, livre I, XXIV.)
Au milieu de cette existence, il a été à une noce où la demoiselle d’honneur était une femme qui fait tirer des loto dans les gargots, et où la mère de la mariée a fait apporter, pendant la promenade, des canons de chez un marchand de vin à toutes les personnes rassemblées dans cinq ou six fiacres, et buvant à la portière, et où la mariée, au repas de noce, lui voyant mettre de l’eau dans son vin, lui a demandé s’il avait une vilaine maladie ? […] Le garçon, après lui avoir énuméré tous les plats, lui demanda ce qu’il désirait : « Je désirerais, dit le vieillard, je désirerais… avoir un désir. » — C’était la Vieillesse, ce vieillard. […] C’est Flaubert, à qui on a dit que nous avions vu quelque part une masse à assommer, à peu près carthaginoise, et qui vient nous demander l’adresse de la collection. […] Pendant qu’il est là, un comte Pepoli, ami commun d’Orsini et de Charles Edmond, le fait demander dans l’antichambre, lui dit qu’Orsini a consacré toute sa vie à la patrie italienne, qu’il n’y a pour lui de plus mortelle injure qu’une offense au drapeau italien… et, de fil en aiguille, Charles Edmond découvre qu’il venait comme témoin à cause du propos sur la polenta et le macaroni. […] Nous demandons à voir le dessin.
Théophile Gautier commente la découverte qu’il vient de faire sur ce goût d’huile qui depuis si longtemps l’intriguait, dans les beefsteaks, et qui provient de ce que maintenant les bestiaux sont engraissés avec des résidus de tourteaux de colza ; Saint-Victor cause bibliographie érotique, catalographie de livres obscènes, et demande à emprunter aux bibliophiles qui sont là, Le Diable au corps d’Andréa de Nerciat. […] 6 mars Dans ce petit passage infect de l’Opéra, où est l’entrée des artistes, nous demandons : « La loge nº 3 ? […] Eux, les autres, pourtant vivent dans cette sécheresse comme dans leur élément natal… Oui vraiment, il y a surtout là, une certaine manière de demander aux gens comment ils vont, où la question est tellement et uniquement faite avec les lèvres, qu’elle est plus durement indifférente que le silence. […] Lamartine a dit qu’il avait de grosses mains, ce n’est pas vrai, il avait des mains de femme. » Et la conversation va à l’esprit, aux bons mots, et Sainte-Beuve cite ce mot de Mme d’Osmont abîmant la duchesse de Berry, lors de son arrestation en Vendée, et à laquelle on demandait pourquoi elle était si dure pour la princesse et qui répondait : « Elle nous a fait toutes cocues ! […] * * * — Saint-Victor, à propos de l’article de Sainte-Beuve sur Mme Swetchine, nous dit : « C’était assez gênant d’aller chez elle, elle vous demandait des nouvelles de votre âme, comme on demande aux gens s’ils vont bien… et s’informait si vous étiez en état de grâce, absolument comme si elle se fût informée si vous étiez enrhumé !
D’une manière générale, le perfectionnement de l’activité sociale entraîne, en même temps que la multiplication des associations, la limitation des demandes de chacune d’elles. […] Les modernes sont portés à demander, à tous les groupements, même à l’État, ce pour quoi ils sont constitués, et à mesurer en conséquence la part de liberté qu’ils leur aliènent. […] Ou encore, grâce aux autorisations qu’elles sont obligées de demander aux préfectures, on pourra relever, dans nos départements, la progression du nombre des associations constituées. […] La province dont je suis, le « monde » où je vis, le public du journal que je lis, sont des groupements dont la mainmise sur ma conduite, mes goûts, mes idées est manifeste, mais ils ne sont pas officiellement constitués, ils n’ont pas demandé d’autorisation pour vivre, la statistique les laisserait échapper. […] Pour le démontrer par la statistique, il faudrait que dans les dénombrements de la population, on pût demander aux citoyens et que les citoyens pussent déclarer, non seulement leur profession, mais tous les groupements auxquels ils tiennent.
Je ne pouvais plus la lâcher ; la tante Grédel demandait : « Qu’est-ce qu’il y a donc de peint sur le verre ? […] demanda M. […] Je me croyais déjà sauvé de la guerre, quand M. le sous-préfet me demanda : « Vous êtes bien Joseph Bertha ? […] » Puis elle me fit asseoir près du fourneau et me demanda : « Vous avez mal aux pieds ? […] demandai-je.
Il y a un thé splendide, mais demandez n’importe quoi absent du programme, c’est un aria pire que dans la plus petite et la plus pauvre maison. […] … On me dit que je ne demande pas… Ce n’est pas ça… Il y a quelque chose dont je ne me rends pas compte… Tenez, n’est-ce pas, je vous parle de cela, d’une façon toute théorique… tenez comme exemple : Sacy, qu’est-ce qu’il a fait pour être du Sénat ? […] Il lui a demandé de se laisser mouler les deux mains dans la pose, pour en donner une plus réelle et vivante image. […] Je lui écris aussitôt de n’en rien faire, en lui disant ce qui a été toujours notre pensée : qu’un homme de lettres a le droit de l’accepter, mais non celui de la demander. […] , une description de cheminée à bibelots japonais, fit demander par Edmond Texier notre internement à Charenton, comme des fous — en fait de goût.
Je me demande : Pourquoi cela est-il si beau ? […] « À mon réveil, au premier crépuscule du jour naissant, j’entendis mes petits enfants, qui étaient enfermés avec moi, pleurer en dormant et me demander du pain. […] Ils sont dans ce songe sanglotant des petits enfants endormis qui rêvent la faim avant de la sentir, et qui demandent en songe cette nourriture que la crainte de déchirer le cœur de leur père les empêche de demander éveillés. […] Dante rencontre là une religieuse de Florence, nommée Piccarda ; il lui demande si les âmes reléguées à ce dernier rang du ciel désirent monter plus haut pour mieux comprendre et mieux aimer. […] Maintenant avec des quolibets et des bouffonneries on s’en va prêcher, et, pourvu qu’on fasse rire, le capuchon s’enfle, et on n’en demande pas davantage !
se demande le passant ». […] L’étranger va avec eux et leur montre la tête : « La voilà, leur dit-il. — Tête, demandent les envoyés, est-il vrai que tu aies parlé ?
Je demandai : Qu’est-ce que la naissance ? […] Ne t’y fie pourtant pas : demande et pense. Non, ne demande à personne ; on ne t’entendra pas ! […] Meyer en est frappé ; il pâlit aussi sans savoir ; il lui demande pourtant de danser. […] demanda la baronne. — Dans votre pays même, en Allemagne, dit l’abbé. — Des Allemandes ?
Je lui demandai comment il avoit acquis cette science […] Monsieur, de son côté, prenant un visage riant, but à ma santé, et, me faisant goûter d’excellent vin, m’en demanda mon avis. […] » Ceci demande quelque explication et touche à un point très-fin de notre littérature. […] Qu’on soit Voiture ou Bolingbrock, la postérité vous demande ce que vous aurez laissé plutôt que ce que vous aurez été, et elle se montrera même d’autant plus exigeante que aurez eu plus de nom. […] Si on me demandait, en effet, ce qu’était proprement et par-dessus tout le chevalier de Méré, je n’hésiterais pas à répondre : C’était un académicien.
Et, dans cette recherche, nous demanderons compte aux hommes qui les ont accomplis, non-seulement de ce qu’ils ont fait, mais encore de ce qu’ils ont été. Nous demanderons à leur vie le secret de leurs œuvres : nous remonterons le cours du fleuve depuis son embouchure jusqu’à sa source, afin de découvrir la cause des variations et dans la rapidité de sa marche et dans la limpidité de ses eaux. […] Peut-être trouvera-t-elle dans le récit qu’elle lui demandera des principaux événements de sa vie, dans sa physionomie, dans son costume même, l’explication de la nature de son talent, de la forme de ses compositions, de la couleur de son style et du mouvement de ses idées. […] Aussi ne demandons point aux poètes du nord les molles et suaves harmonies du midi, ni au peintre qui vit au sein des tempêtes politiques le riant tableau d’une existence douce et paisible. […] Un troisième, élevant un peu la voix, demande Quel est le grand seigneur qu’il faut que l’on attende ?
Seulement alors il demandait qu’on l’injectât de morphine, mais à des doses infinitésimales, et qui lui donnaient le repos et le calme, pendant quelques minutes, puis il revenait à sa vie douloureuse, se secouait, et disait à l’ami médecin, qui se trouvait près de lui : « Faisons un peu de gymnastique intellectuelle, causons de… » Et il nommait une thèse médicale quelconque, voulant conserver intactes les facultés de son cerveau, jusqu’au bout. […] Comme je lui demande aujourd’hui où il demeure, il me répond : « 21, rue Visconti… J’habite la chambre de Racine : une chambre où il fait bien froid et où il y a si peu de jour, que j’ai toutes les peines du monde à m’y faire la barbe. » La chambre de Racine coûte 300 francs par an. […] Il y a un certain sérieux dans les paroles de Daudet, qui me fait lui demander, s’il y aurait quelque chose ? […] Dimanche 26 août J’ai des lâchetés de vouloir, quand les choses me demandent de la locomotion, des lâchetés, comme on en a dans le mal de mer. […] Puis l’on se demande, dans mon coin de table : Est-ce qu’il y aurait des animaux, créés pour toujours vivre, et qui, sans la mort accidentelle, seraient éternels ; et en des endroits cachés, en des fonds de mer, n’existerait-il pas des animaux, aussi vieux que le monde ?
Si Damiette avait tenu bon, on se demande ce que serait devenue tout d’abord cette multitude d’assaillants, guerriers ou pèlerins, débarqués avec femmes et enfants, et campant sur le rivage. […] Ses officiers principaux l’entourent, et Joinville ne le quitte pas qu’il ne l’ait reconduit jusqu’à sa tente : « Pendant le chemin, je lui fis ôter son casque et lui donnai mon chapel de fer pour qu’il pût avoir le frais au visage. » C’est alors qu’aux nouvelles qu’on lui demandait de son fière le comte d’Artois, le roi dit qu’il en savait et qu’il était bien certain que son frère était en paradis. […] Et lors je demandai à boire… — Notons la naïveté et la sincérité parfaite. […] Il y a de ces entretiens dont la forme et le sujet font sourire, comme le jour où saint Louis demande à Joinville « lequel il aimerait mieux d’être lépreux ou d’avoir fait un péché mortel » ; et Joinville, qui est naturel avant tout, répond à l’instant qu’il aimerait mieux en avoir fait trente, d’où suit une douce réprimande de saint Louis, mais en tête-à-tête pour plus de délicatesse et quand ils sont seuls. […] Et lors il leur demandait de sa bouche : « Y a-t-il quelqu’un qui ait partie (qui ait une cause à plaideral) ?
Les amis de Voiture songèrent aussitôt à recueillir ses lettres, et l’édition, qui demanda bien des soins, ne parut qu’en 1650, suivie presque aussitôt d’une seconde ; l’une et l’autre furent dévorées. […] La demande de Balzac à M. de Girac était en latin, et la réponse se fit de même. […] Or précisément le jour où lui arriva cette demande de Balzac de répondre à la dissertation de M. de Girac, Costar relevait d’un violent accès de goutte ; il était à jeun d’esprit, et empressé de verser sur quelque sujet le trop plein de ses tiroirs. […] Mais Costar est un copiste avéré et compassé, qui a étudié Voiture, s’est guindé jusqu’à lui, s’est rendu capable, plume en main, de lui donner la réplique, et ne demanderait pas mieux que de faire croire en province que les beaux cercles de Paris lui manquent ou qu’il y manque lui-même. […] Il indique ainsi avec goût les lettres qu’il distingue et qu’il préfère ; il les approuve à peu près sans réserve, et il ajoute : « Et haec omnia sane, facete, lepide, laute, nihil supra 33. » Que pouvait-on demander davantage ?
Quoi qu’il en soit de ces aperçus toujours sujets à conjectures et qui demanderaient bien des développements, tel était, dans le plus beau de son rôle et dans l’ensemble de sa physionomie, l’homme qui, à vingt-deux ans, se mit à causer de toutes choses par lettres avec Vauvenargues ; et ici nous n’avons plus qu’à les laisser parler l’un et l’autre. […] Oserai-je vous demander un peu d’amitié ? […] Ce n’est plus le temps où un homme de qualité rougit des talents que lui peut disputer un homme de rien… Peut-être ne fais-je qu’affermir ici chez vous une résolution prise ; il m’en est même transpiré quelque chose ; mais j’en demande l’aveu à votre amitié. […] Épargnez-moi, je vous le demande à genoux. » Le commentaire n’est pas de moi ; M. […] Est-il besoin de remarquer qu’il suffirait d’un mot lâché par lui sur sa plaie secrète, sur ce qui l’empêche d’aller à Paris, pour que Mirabeau, qui sans doute ne demanderait pas mieux et qui semble provoquer la confidence, lui offrît sa bourse ?