On a regretté parfois les erreurs de Ronsard dans la conception et l’exécution de sa Franciade : on a pensé que s’il les avait évitées, il eût pu faire une belle œuvre, et l’on allègue des fragments épiques, tels que le Discours de l’équité des vieux Gaulois. […] Le Discours de l’équité des vieux Gaulois en est lui-même la preuve. […] Et déjà la technique assure à ces œuvres une perfection qui les fasse durer ; je n’ai pas besoin de citer ce que tout le monde connaît : Mignonne, allons voir si la rose, ou Nous vivons, ma Panias, ou Quand vous serez bien vieille ou l’Elégie contre les bûcherons de la forêt de Gâtine et mainte autre pièce. […] Trésor des vieux poètes français (Baïf, 2 v. ; Jamyn, 2 v. ; Jean de la Taille, 4 v.).
Cependant son père Grandgousier voyait que son fils étudiait très bien, et qu’il n’en devenait que plus sot chaque jour ; il est fort étonné d’apprendre d’un de ses confrères, vice-roi de je ne sais quel pays voisin, que tel jeune homme qui n’a étudié que deux ans sous un bon maître, et par telle nouvelle méthode qui vient de se trouver, en sait plus que tous ces petits prodiges du vieux temps, livrés à des maîtres dont le savoir n’est que bêterie. […] On vient de voir le jeune Gargantua livré aux pédagogues de la vieille école, et les tristes résultats de cette éducation crasseuse, routinière, pédantesque et tout à fait abrutissante, dernier legs du Moyen Âge expirant. […] Eugène Noël : Il arracha, dit ce biographe, les hommes de son temps aux ténèbres, aux jeûnes formidables du vieux monde… Son livre, tout paternel, répondit à ce cri de soif universelle du xvie siècle : À boire au peuple ! […] On a fait ainsi pour Molière, et Camille Desmoulins, dans Le Vieux Cordelier, a dit : « Molière, dans Le Misanthrope, a peint en traits sublimes les caractères du républicain et du royaliste : Alceste est un Jacobin, Philinte un Feuillant achevé. »
Rigault s’est donné un plus ample sujet, la querelle des anciens et des modernes, qui occupa tant les esprits dans la seconde moitié du xviie siècle et au commencement du xviiie , et qui sous des formes diverses s’est renouvelée depuis ; querelle aussi vieille que le monde, depuis que le monde n’est plus un enfant, et qui durera aussi longtemps que lui, tant qu’il ne se croira pas tout à fait un vieillard. […] Mais des génies originaux, de puissants observateurs se sont mis à interroger et à sonder la nature ; ils ont laissé de côté les vieux livres et les explications creuses, ont considéré les faits en eux-mêmes et ont constaté les lois. […] À l’entendre, Homère n’est qu’une vieille idole, que La Motte a jetée bas de son piédestal, comme Descartes a renversé l’autel d’Aristote ; les homéristes sont taillés en pièces, comme autrefois les péripatéticiens de collège, et le genre humain est sauvé.
Mettons pour Hegel, qui est le plus fort de tous ces Allemands, mettons quelque chose comme quatre-vingts à cent ans d’influence malsaine sur le monde, quelque chose comme la beauté de Ninon qui, vieille, fit des conquêtes, jusqu’à l’épée dans le ventre, car on se tua pour ses beaux vieux yeux chargés de tant d’iniquités. […] Cet homme fameux, mais mal expliqué dans l’arcane de son texte, dont jusqu’ici on ne nous a donné que des déchirures, ce Vieux de la Montagne philosophique, compromis par les Cousins et les Proudhons et toute sa bande d’assassins littéraires ou politiques, M.
Or, comme il estime que la science doit faire, dans un temps donné, les destinées du genre humain, il se trouve que la religion et la morale, qui ne sont pas la vérité scientifique et sur lesquelles les philosophes ont pris l’avance, s’en iront un jour avec les vieilles lunes. […] Il n’y est pas formulé, mais il y est ; et sous les fleurs de la rhétorique et les roses à épines de la plaisanterie, sous les fadeurs et les fadaises de ce vieux pastel effacé, on sent l’infecte solfatare…. […] Aujourd’hui, après avoir lu les Philosophes français, nous l’avertissons qu’il est plus pressant que jamais de retourner au vieux Shakespeare.
Toujours est-il qu’on avait l’air de ne pas oser… On vivait, non sur les vieilles histoires, mais à côté des vieilles histoires (car on ne les lisait guères) d’Abelly et de Collet, ces modestes garde-notes historiques qui n’eurent jamais, du reste, la prétention de s’élever à ce que nous autres modernes appelons de l’histoire, nous dont le seul mérite devant la postérité sera d’en avoir élargi la notion. […] Étendre par terre la vieille soutane de Vincent de Paul, qu’on trouve assez touchante, et dire à l’abbé Maynard : « Voilà votre cercle de Popilius ; plantez-vous là, mais ne sortez pas de ce bout de soutane !
Nous la transcrivons tout entière : « Il peut y avoir vingt ans, — dit l’auteur, — dans l’église Saint-Étienne-du-Mont, un vieux prêtre faisait le prône à une grand’messe le dimanche ; l’auditoire était nombreux, attentif, ce qui n’empêchait pas tous les regards de se porter involontairement sur un grand jeune homme qui, debout en face de la chaire et les bras croisés, semblait suivre avec la plus grande attention tous les raisonnements du prédicateur. […] « Cependant, nous le répétons, son attention paraissait tout à fait captivée par les paroles du vieux prêtre, et chacun pouvait suivre sur son visage la marche et les progrès de la pieuse influence. […] Hallucinations, névropathies mystérieuses, monomanies, dans lesquelles l’homme paraît, d’après tous les témoignages de la science, être obsédé, ou possédé, ou dominé par « les esprits », toutes ces affections épouvantables qu’il a étudiées avec le sens exercé du médecin qu’ont-elles inspiré à la science moderne, si ce n’est des « hypothèses malheureuses pour remplacer un vieux dogme oublié » ?
Le roman, — nous l’avons dit souvent, — est la forme fatale et dernière des vieilles littératures qui finissent, — ainsi que les hommes, — par des contes, comme elles avaient commencé. […] était Mme Sand qui, dans Elle et Lui, se répétait elle-même, et qui nous resservait, sur une assiette de pâte très-peu tendre, son vieux Leone Leoni et son vieux Ralph.
Ainsi, sur cette vieille terre d’Europe si remuée et si travaillée, dans cette minière où sont usés tant de bras, un mouvement irrésistible, amené de loin et vainement attardé, fraye une voie nouvelle au triomphe de la religion et des arts. […] On croit voir reproduite et centuplée cette astucieuse et rude société décrite par le vieux satirique romain, où, du matin au soir, dans le forum, aux comices, au prétoire, les citoyens étaient sans cesse aux prises comme si tous étaient ennemis de tous. […] Ce puritanisme qui avait renversé dans le sang les distinctions et les pouvoirs de la vieille société anglaise, est devenu de bonne heure le ciment et le lien de l’égalité américaine.
— Va donc pour les procès, puisque le vieux feuilletoniste en raffole ! […] Taxile Delord, qui commandite pour un tiers la vieille gaîté française au Charivari, passe pour avoir une prétention sérieuse. […] Taxile Delord est venu se mêler à la manifestation du Gymnase et a fourré son vieux plumet dans l’œil de l’auteur du Demi-Monde. […] Sur le banc placé devant nous, une vieille femme suivait avec une fiévreuse attention la pantomime expressive des marionnettes. […] Les vieux auteurs et la vieille gaîté, qu’il a voulu détrousser au coin de la comédie, avaient été dévalisés déjà par Molière.
— Je reviens sur les vieux sujets déjà épuisés : c’est que le dada de la présente quinzaine n’est pas encore trouvé. […] Le vieux résidu d’abonnés philosophes s’est pourtant révolté, et l’on a une fois fait taire l’orateur.
Un vieux domestique qu’il a emmené avec lui à Jersey fredonne le Père la Victoire en lui servant son déjeuner. À une observation du général, le vieux domestique marmonne entre ses dents : — Eh !
L’éternelle révolte de l’homme contre les lois inéluctables est aussi vieille que le monde ; elle exhalera éternellement sa plainte inutile. […] Il trouvait la vieille terre adorable, il la contemplait avec des yeux d’amant.
Ponsard traînant sur la pourpre romaine du vieux Corneille et sur les diaphanes albâtres grecs d’André Chénier ! […] … On était las des excès du romantisme, et la vieille rengaine classique parut neuve.
Le christianisme de Fénelon est bien dépouillé de tout ce qui constitue, — non la vieille foi, — mais les vieilles formes de la foi de nos pères.
Plus souvent je rentrais à la campagne pour passer la mélancolique automne dans la maison solitaire de mon père et de ma mère, dans la paix, dans le silence, dans la sainteté domestique des douces impressions du foyer ; le jour, courant les forêts, le soir, lisant ce que je trouvais sur les vieux rayons de ces bibliothèques de famille. […] Les hymnes et les psaumes de David s’élevaient après trois mille ans, rapportés par des voix étrangères et dans une langue nouvelle sur ces mêmes collines qui les avaient inspirés ; et je voyais sur les terrasses du couvent quelques figures de vieux moines de Terre Sainte aller et venir leur bréviaire à la main, et murmurant ces prières murmurées déjà par tant de siècles dans des langues et dans des rhythmes divers ! […] Nous fûmes frappés de saisissement, et nous accompagnâmes des élans de notre pensée, de notre prière et de toute notre poésie intérieure, les accents de cette poésie sainte, jusqu’à ce que les litanies chantées eussent accompli leur refrain monotone, et que le dernier soupir de ces voix pieuses se fût assoupi dans le silence accoutumé de ces vieux débris. […] Ce noble et respectable vieillard était venu me chercher avec ses fils et quelques-uns de ses serviteurs, jusqu’aux environs de Tripoli de Syrie, et m’avait reçu dans son château d’Éden avec la dignité, la grâce de cœur et l’élégance de manières que l’on pourrait imaginer dans un des vieux seigneurs de la cour de Louis XIV. […] On n’apercevait que la porte surmontée d’une ogive vide où pendait la cloche, et quelques petites terrasses taillées sous la voûte même du roc où les moines vieux et infirmes venaient respirer l’air et voir un peu de soleil, partout où le pied de l’homme pouvait atteindre.
Juliette Adam Maître, vous avez la taille de ceux dont les vieux Grecs faisaient des dieux. […] Ambroise Thomas Je suis heureux de pouvoir offrir à notre cher Grand Poète l’hommage de ma vieille et profonde admiration. […] Et qu’un siècle nouveau, béni par toi, soupire Dans le vieux monde enfin apaisé sous ta voix ! […] Mais dans Victor Hugo doit-on compter les ans, Puisque sa gloire et lui sont vieux d’une vieillesse Que rajeunit chaque printemps ? […] Us ont éclaté comme un chant de clairon, au milieu des mélopées sourdes et balbutiantes de la vieille école classique.
On me dit : Qu’est-ce que c’est que cette invention qui ne consiste qu’à dénoncer une vieille habitude. […] C’est un vêtement d’occasion dans le neuf au lieu d’être un vêtement d’occasion dans le vieux. […] Homère est nouveau ce matin, et rien n’est peut-être aussi vieux que le journal d’aujourd’hui. […] Il y a des hommes qui réinventent, des êtres qui revivent, des pensées qui reconçoivent à nouveau les plus vieilles idées. […] Le bergsonisme est si peu contre la raison que non seulement il a fait rejouer les vieilles articulations de la raison mais qu’il en a fait jouer des articulations nouvelles.
Cette vieille France avait certes ses abus et ses insuffisances. […] Sans doute avait-il emprunté à cette vieille civilisation, mère de toutes les sagesses, ces détails de l’épreuve initiale. […] Ainsi cette page du Voyage en Italie, où, s’arrêtant sur la grande place de la vieille Pise, il se lamente devant tant de ruines : « Quel cimetière que l’histoire ! […] De vieilles familles bourgeoises voisinent et cousinent avec ces aristocrates. […] Je me revois le lendemain dans ce même Clermont, suivant pour lui rendre visite une vieille et paisible rue qui contourne l’ancien évêché.
On est ici dans les vieilles mœurs ; il faut s’y faire et ne point froncer les lèvres pour commencer. […] C’est, en vérité, une parodie burlesque, et à la Rabelais, de l’épreuve héroïque et terrible que fit un jour le vieux don Diègue, père du Cid, sur ses trois fils. […] Piron est, en politique comme en religion, un railleur du vieux temps, non un novateur à aucun degré ; quand il a lancé son trait, il est content, et il n’a pas la pensée de derrière, la seule dont la portée aille loin. […] « Elle se nommait de Bar ; elle était laide à faire peur ; moi qui la connaissais depuis vingt-trois ans, je l’ai toujours vue vieille. […] Quand le diable devient vieux, il se fait ermite ; c’est toute l’histoire de Piron.
mais le mot saveteur n’est pas français) a repris et remanié les vieux Faust pour en faire le sien, et les a jetés on ne peut pas dire dans le moule de Shakespeare, car la forme de Shakespeare n’est pas concrète, — et c’est même là que cet incommensurable Shakespeare trouve la borne de son génie. […] Goethe est tout à la fois dans ce portrait un vieux magnifique beau, un vieux amateur d’objets d’art, un vieux solennel secrétaire perpétuel d’un Institut quelconque, et un vieux impresario à la majesté consacrée pour ses pensionnaires. […] Qu’on cite de lui un mot, — un de ces mots qui retentissent le long des siècles une fois qu’un homme les a prononcés, comme le Qu’il mourût, du vieux Corneille, le Ventrem feri de Tacite, le « Il n’a pas d’enfants » de Shakespeare ! […] C’était un vieux peintre de beaucoup d’esprit et de talent, lequel gouvernait un musée : « Voyez-vous, — disait-il, tout pâle d’émotion, tremblant, chevrotant, mais sublime, parce qu’il était ému et vrai, — voyez-vous cette vieille main ? […] » Et il la baisait, cette vieille main ridée et sèche, comme un vieillard amoureux eût baisé la main rose de la jeune maîtresse qui l’aurait rendu insensé.
Quoiqu’il en soit, il y a là un vieux problème d’équilibre français, qui se résoud empiriquement, et vaille que vaille. […] Le point final des vieilles luttes n’est pas encore certainement bien mis. […] Ajoutons que son ministère comprenait trois vieux radicaux de sa formation, et, pour deux d’entre eux de sa génération, Sarrien, Lockroy, Bourgeois. […] Notez que son opinion sur l’Académie, qui d’un vieux cadre, venait du même fonds, se résumait en un : « Comique ! […] Le ministère du 11 mai se termina selon le vieux rite et le vieux rythme, par le retour de Poincaré.
Un petit vieux de seize ans ! […] Henry Bordeaux, qui est un jeune papa, tient compte de cette recommandation à peu près comme ferait un vieux grand-père. […] Lemaître qu’il serait un jour « la vieille bête » : entendons cela en tout bien tout honneur. […] Il cherche, dans les vieux livres, l’âme de ces vieux livres : il ne leur demande pas, ou leur demande moins, de nous révéler la sienne. […] Jeune ou vieille elle était l’envie, la méchanceté, une triste chose irresponsable que M.
La France est un vieux pays, mais la société française moderne est très jeune ; elle date de soixante-dix ans à peine. […] La pierre obéit à sa pensée, roule et va tuer une vieille femme pittoresquement accroupie près d’un chaudron. […] L’intérêt du lecteur suit ardemment le héros dans son voyage à ce vieux château de Bretagne où l’attendent de nouvelles luttes. […] À quoi sert l’exhibition de ce vieux scélérat, puisque M. […] Octave Feuillet est l’exemple le plus récent de cette vieille vérité.
Respect et gloire aux monuments de la vieille école ! […] Le voilà vieux ; si vieux, qu’il a vu le fleuve s’épuiser, les vieilles tours crouler en ruine, le granit s’effeuiller, les générations vivre et mourir sous son ombre, et il grandit toujours, et il ne peut atteindre le milieu de sa vie, et le temps de décroître n’arrive pas pour lui. […] La description du vieux Paris est admirable. […] Et, à la longue, des colonies entières ont quitté le vieux Paris, et l’ont entouré de faubourgs longs, étroits, symétriquement placés à l’origine de toutes les routes, et tournoyant autour de la vieille ville, comme les rayons autour d’une roue. […] Les deux amis du poète sont à Rouen, la ville aux vieilles rues ; il aurait bien voulu les y suivre, et aller avec eux raisonner de l’ogive et du cintre devant les vieux portails ; mais tout l’a retenu, soucis de famille, travaux.
Jeté par sa position militaire dans le midi de la France, pendant les premières années de nos troubles, transporté tour à tour d’Uzès à Avignon et de Carpentras à Jalès, il aurait pu sans doute nous exposer avec clarté et franchise les déplorables agitations de ces provinces tant de fois ensanglantées ; nous dire comment la patrie des plus ardents fauteurs de l’ordre nouveau se trouva si proche du camp où le régime ancien se retrancha ; comment ces Cévennes, encore retentissantes de la voix des pasteurs proscrits, prêtèrent leurs asiles à la monarchie et à la religion déchues de Louis XIV ; comment, en un mot, les partis se caractérisèrent dans ces vives contrées, s’y constituèrent en présence l’un de l’autre, d’autant plus terribles et inexorables qu’ils s’alimentaient de rivalités plus immédiates et pour ainsi dire plus domestiques, que de vieilles haines inextinguibles se rallumaient aux haines récentes, et que les séductions étrangères les plus habilement ménagées s’y combinaient avec ce qu’ont de plus irrésistible et de plus spontané les mouvements populaires. […] Selon le témoignage non suspect de M. de Dampmartin, les cœurs des vieux guerriers furent ulcérés ; cette discipline austère que jusqu’alors ils chérissaient leur pesa, et ils montraient avec amertume leurs cheveux blancs, auxquels on imprimait une si solennelle flétrissure.
« À toi, Lacoste, qui resteras peut-être dans l’ombre, simple et beau comme ce rosier que tu as peint au fond du vieux jardin triste. » M. […] Il aime les jeunes filles, les bons chiens, les cruches, l’herbe, l’eau, les maisons, les jardins, les puits, les coquillages, les coraux, les estampes démodées, les noms d’héroïnes des vieux romans, les Antilles, Paul et Virginie.
Signoret, lui, arrive et, sans se soucier des insanités qui purent contaminer la beauté des choses, il chante, les bois, les eaux, les nuages, les roses, toutes banales vérités qui ont cependant la sublimité éternelle de Dieu et qui sont les prototypes primitifs des fortes œuvres des hauts génies, depuis Virgile jusqu’au vicomte de Chateaubriand et au divin vieux maître Camille Corot. […] Signoret sont toutes pénétrées de cet amour intense de la nature qui fait qu’on s’identifie avec elle, qu’on la sent vivante et qu’on prête une âme, comme les anciens, aux vieux chênes, aux sources, aux rochers… Les divinités mythologiques sont ici bien chez elles, dans leurs paysages familiers ; on les y attend, et l’on serait étonné de ne pas les y voir.
Il craint seulement, et l’on pourra voir pourquoi au tome second de cette édition, que la sève ne se soit retirée de ce vieux sol de l’architecture qui a été pendant tant de siècles le meilleur terrain de l’art. […] Il a déjà plaidé dans plus d’une occasion la cause de notre vieille architecture, il a déjà dénoncé à haute voix bien des profanations, bien des démolitions, bien des impiétés.
Les deux vieux pères parlèrent d’abord du mariage, ensuite de la dot. […] Ayant ensuite joint ses deux vieilles mains, et levant les yeux vers le ciel : Seigneur, dit-il, je te rends grâces de tout mon cœur ; j’accepte avec joie le présent que tu me fais ; qu’il soit le bienvenu ! […] D’accord sur ce point, nous nous disions en marchant : Que vont dire, ce soir, nos vieux parents ? […] Alors elle me donna son lis de diamants, avec deux écus d’or, en me recommandant de lui garder le vieux or sur lequel ils étaient montés. […] Cet homme était le premier de son état ; mais il aimait le plaisir et la joie : c’était le plus vieux par les années, et le plus jeune par la gaieté.
c’est l’accent enlevant de cette vieille jeune chose dont Paul Féval a retrouvé dans son âme un rayon immortel. […] Quand la Philosophie déchristianisa la vieille France, elle la rendit sérieuse et pédante ; pédante ! […] », de ce vieux joyeux au rire divin. […] Paul Féval n’a point l’épique de Walter Scott, qui est épique jusque dans sa gaîté ; mais il a, dans la sienne, des soudainetés, des jaillissements, des étincelles, du vif argent et du phosphore que n’a point le vieux Walter Scott, dont le comique est profond et rassis. […] C’est Paris, la cour, Richelieu, Sartine, toutes les vieilles choses connues, qui ont fait échec au chef-d’œuvre possible ; et c’est surtout Paris, ce monstre de Paris !