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430. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

L’opinion courante pose le problème dans des termes plus simples. […] Je prends ce terme, bien entendu, dans sa légitime acception. […] Ce pouvoir d’indication des causes, pour reprendre le terme que j’employais tout à l’heure, M.  […] Au terme de ce récit, nous répéterions volontiers, en les appliquant au romancier, les termes dont il louange les récentes générations d’Alsace et de Lorraine et leurs sentiments à l’égard des vainqueurs. […] La maladie nerveuse est au terme de ce rire comme de cette émotion.

431. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IX » pp. 33-36

Un beau rôle est celui de Tullie, femme de Brutus, qu’elle a quitté pour Tarquin Sextus, femme adultère et galante, insultée par son amant, son don Juan, son Ramon de Ramière, et morigénée alors en termes touchants et sévères par son mari. — Ce rôle a été senti, applaudi, avec une intelligence morale que l’auditoire semblait retrouver après tant d’excès et de fatuités dramatiques dont on l’a rassasié jusqu’au dégoût.

432. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Sur les Jeune France. (Se rapporte à l’article Théophile Gautier, page 280.) »

Auguste Le Prévost, alors son ami intime, et qui le blâmait de tant de susceptibilité, me faisait confidence de cette zizanie en des termes qui ouvrent un jour sur l’intérieur romantique de ce temps-là : « J’ai joué de malheur avec notre ami Ulric.

433. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

Corneille, doivent à sa plume une touche qui les a réparés & modernés, si on peut se servir de ces termes.

434. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XII. Des livres de jurisprudence » pp. 320-324

Ce livre, souvent réimprimé, contient l’explication des termes de droit, d’ordonnances, de coutume & de pratique, avec des éclaircissemens sur les affaires qui peuvent survenir.

435. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

Mais le disciple favori, qui avait été plus lié qu’aucun autre à celui qu’ils regrettaient, recula ce terme jusqu’à la sixième année entièrement révolue ; et pendant tout cet espace de temps il s’enferma dans une cabane qu’il avait fait construire non loin du tombeau, et ne s’occupa qu’à étudier son modèle, pour se mettre en état de l’imiter quand les circonstances le lui permettraient. […] On a affecté de croire depuis en Europe que les Chinois, frappés de la sublimité de ce livre, avaient divinisé son auteur ; le Père Amyot proteste contre cette fausse idée en ces termes : « Je n’ai rien à ajouter à ce qui concerne Confucius. […] Un lettré d’un ordre inférieur osa lui présenter sur le chemin une requête conçue en termes irrespectueux, pour lui intimer le conseil de se retirer du trône et de se nommer enfin un successeur. […] Il reprend ensuite en ces termes : « Quant à moi, plus j’ai étudié et compris l’histoire, plus je me suis confirmé dans l’idée de ne pas laisser connaître, en mon vivant, le choix que j’aurai fait de mon successeur. […] Je serai parvenu au terme de ma vie, où je pourrai jouir sans remords d’un peu de tranquillité et où je pourrai connaître la véritable joie ; car jusqu’à présent je n’ai connu que le travail, la gêne, les inquiétudes et les soucis.

436. (1909) De la poésie scientifique

J’ai donc lutté, non en vain, pour lutter encore : car le développement de mon œuvre qui est loin encore de son terme, est un développement de lutte. […] Et qu’est donc l’Intuition, tout d’abord, sinon le point d’une synthèse si rapide que l’esprit n’a pu en saisir les immédiats termes analytiques ? […] Mais, puisque, virtuellement, le Cercle est sans limites, illimitée sera l’ouverture d’ellipse vers la ligne droite, terme d’évolution, — et éternellement, sans pouvoir se résoudre, la Matière évolue et va vers un Plus, vers un Mieux… Or, par quoi est mise en mouvement, selon cette ellipse, la Matière ? […] Avant de dire quelle sanction humaine ressort de ces principes, nous remarquerons en passant qu’ils peuvent mettre un terme à la vieille et longue querelle occidentale entre le Matérialisme et le Spiritualisme, avatar de l’antique antagonisme du Mal et du Bien, de la Nuit et de la Lumière, double direction de l’esprit humain partie de l’Inde depuis la méditation de Vyasa, et l’emprise générale de Kapila qui tient la pensée évolutionniste moderne   En notre pensée les deux termes s’unissent et l’antinomie se résout : car le spiritualisme, c’est-à-dire pour moi, le plus de conscience prise du Tout, sort perpétuellement de la Matière évoluante.

437. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Ponsard avait vu la Grèce, il aurait su que le mot de brutalité n’existe que pour le cyclope dans le monde d’Homère, et qu’un pareil terme jure et crie, appliqué à ces beaux génies harmonieux qui, même sous leur forme primitive, sont tout le contraire du barbare. […] En effet j’ai beau me hâter, ma seule crainte est de ne pas arriver au terme. […] Émile Michel, et dans des termes où la satisfaction se tempérait d’une modestie rare : « (Caen, 4 avril 1858.)… On n’a point paru mécontent de mes leçons ; je commence à les faire avec moins de peine, plus librement. […] Le même maître qui vient de le juger sans complaisance, avec la précision habituelle à nos écoles, rend témoignage de ses progrès en des termes qui sont à reproduire : « Sa vie de professeur à la Faculté des lettres, m’écrit M.  […] Après avoir tant fait pour arriver au terme, qui ne devait être pour lui qu’un point de départ nouveau, après tant et de si longues années d’apprentissage, au moment où il entrait dans la pleine maîtrise, il tombe.

438. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Je ne parle ici qu’en me réduisant aux termes mêmes de la lettre ; mais il y a plus, il y a mieux : le caractère d’Aïssé est connu ; sa noblesse, sa délicatesse de sentiments, sont manifestes dans ses Lettres et par tout l’ensemble de sa conduite. […] Lorsqu’elle parle de l’ambassadeur défunt, elle le fait en des termes d’affection qui n’impliquent aucun ressentiment, tel qu’un pareil acte aurait dû lui en laisser. […] A une date antérieure, le 4 février 1719, il est question, dans un autre billet de Bolingbroke à d’Argental, de je ne sais quel événement plus ou moins fâcheux survenu à l’aimable Circassienne ; je donne les termes mêmes sans me flatter de les pénétrer : « Je vous suis très-obligé, mon cher monsieur, de votre apostille ; mais la nouvelle que vous m’y envoyez me fâche extrêmement. […] Sans partager les vues religieuses de son amie, et pensant au fond comme son siècle, il consentait à tout, il se résignait d’avance à tous les termes où l’on jugerait bon de le réduire, pourvu qu’il gardât sa place dans le cœur de sa chère Sylvie , c’est ainsi qu’il la nommait. […] Du Lignon, datée de Soleure, octobre 1712, Jean-Baptiste s’était justifié de l’imputation en ces termes : … Pour l’ode qu’on a eu la méchanceté d’appliquer à Mme de Ferriol, pour me brouiller avec la meilleure amie et la plus vertueuse femme en tout sens que je connoisse dans le monde, vous savez ce que j’ai eu l’honneur de vous écrire.

439. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

Quel est le terme où s’arrêtera cette audace effrénée ? […] On rédigea sur son avis le décret du sénat, conçu dans les termes les plus forts et les plus expressifs, dont le résultat était que, toutes les fois qu’il s’était agi de l’intérêt du peuple romain, jamais la sagesse ni la fidélité du sénat n’avaient manqué à la république. […] » XVII Varron s’excuse sur la difficulté de se faire comprendre des esprits vulgaires en traitant en termes de l’école des sujets grecs dont les termes mêmes sont étrangers à la plupart des Romains. […] Vient ensuite une longue et magnifique discussion où toutes les philosophies disputent entre elles en termes admirables prêtés par Cicéron à la controverse. […] Pour nous, arrivés un jour à notre terme, nous vivrons enfin, car notre vie d’à présent, c’est une mort, et, si j’en voulais déplorer la misère, il ne me serait que trop aisé.

440. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre dixième. Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. »

Nous avons donc ici au moins trois termes en présence : l’idéal conçu et aimé par l’artiste, la langue dont l’artiste dispose, et enfin toute la société d’hommes à laquelle l’artiste veut faire partager son amour du beau. […] La poésie substitue à un objet un autre objet, à un terme un autre terme plus ou moins similaire, toutes les fois que ce dernier éveille par suggestion des associations d’idées plus fraîches, plus fortes, ou simplement plus nombreuses, de manière à intéresser non seulement la sensation, mais encore l’intelligence, le sentiment, la moralité. Aussi la poésie peut-elle très bien se servir de termes de comparaison non pas concrets, mais abstraits. […] Voici la transposition d’une sensation auditive en sensation visuelle, d’une ondulation invisible de l’air en ondulation visible et, par ce moyen terme, la transformation d’une chose inanimée en une apparence d’être animé, de témoin vivant : « … Dans l’air moite et odorant de la pièce les trois bougies flambaient… ; et, coupant seul le silence, par l’étroit escalier un souffle de musique montait ; la valse, avec ses enroulements de couleuvre, se glissait, se nouait, s’endormait sur le tapis de neige263. » La transposition de sons en images pour la vue, et en images animées, a rendu célèbres les vers d’Hugo : Le carillon, c’est l’heure inattendue et folle Que l’on croit voir, vêtue en danseuse espagnole, Apparaître soudain par le trou vif et clair Que ferait en s’ouvrant une porte de l’air… 2° Transposition du sentiment en sensation. […] Ce que Flaubert, en écrivant, voulait atteindre, « c’était le terme sans synonyme », qui est le corps vivant, le corps unique de l’idée.

441. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »

De là on pourrait conclure que c’est une force extra-rationnelle qui suscita ce développement rationnel et qui le conduisit à son terme, au-delà de la raison. […] Mais de quelque manière qu’on se représente le rapport entre les deux courants, l’un intellectuel, l’autre extra-intellectuel, c’est seulement en se plaçant au terme qu’on peut qualifier celui-ci de supra-intellectuel ou de mystique, et tenir pour mystique une impulsion qui partit des mystères. Resterait à savoir, alors, si le terme du mouvement fut un mysticisme complet. […]   Quand on prend ainsi à son terme l’évolution intérieure des grands mystiques, on se demande comment ils ont pu être assimilés à des malades. […] Elle montre en effet que l’âme du grand mystique ne s’arrête pas à l’extase comme au terme d’un voyage.

442. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Si nous commençons par un essai de définition et de distinction, ce ne sera que pour circonscrire notre objet et pour fixer le sens des termes dont nous aurons à taire usage. […] Quoi qu’il en soit, il nous donne, comme Phidias, Sophocle et quelques autres, un terme de comparaison, grâce à quoi nous voyons distinctement qu’avant ces hommes, comme après eux, l’art tend à reproduire la réalité. […] De là une communication constante entre ces deux termes dont le rapport change suivant les siècles : le goût du public et l’inspiration de l’artiste. […] Le premier dictionnaire de l’Académie en avait dédaigné les termes techniques ; mais Thomas Corneille les a recueillis, l’Encyclopédie les explique. […] La première édition du Dictionnaire de l’Académie refusa d’admettre les termes de métier.

443. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXII » pp. 328-331

Sainte-Beuve pour penser qu’il n’a point hasardé de telles opinions, et que s’il les attribue à Manzoni en des termes si explicites et si formels, c’est qu’il a eu entre les mains des témoignages aussi authentiques qu’on le peut désirer.

444. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alphonse Karr. Ce qu’il y a dans une bouteille d’encre, Geneviève. »

On y ferait à chaque pas, en se baissant, son butin de moraliste : « Chaque femme se croit volée de tout l’amour qu’on a pour une autre. » — « Madame Lauter, encore sur ce point, était comme toutes les femmes, — excepté vous, madame ; — elle ne plaçait l’infidélité que dans la dernière faveur. » — « On ne se dit : Je vous aime, en propres termes, que quand on a épuisé toutes les autres manières de le dire ; et il y en a tant que l’on n’arrive quelquefois à dire le mot que lorsqu’on ne sent plus la chose et que le mot est devenu un mensonge. » — « La justice du monde, comme la justice des lois, ne découvre presque jamais les crimes que lorsqu’ils n’existent pas encore, ou lorsqu’ils n’existent plus. » — Mais je m’arrête, de peur du sourire de l’auteur, pendant que je me baisse à ramasser ainsi les aphorismes qu’il sème en s’en moquant tout le premier : il me ferait niche par derrière.

445. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Préface »

La vérité n’est pas si simple ; elle est, elle doit être dans l’union des deux termes.

446. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Véron.] » pp. 530-531

Janin, dans un article des Débats du 7 octobre 1857, ayant parlé du docteur avec amitié à la fois et mesure, je lui en adressai mon compliment bien sincère en ces termes : Ce 7 octobre 1807.

447. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Riposte à Taxile Delord » pp. 401-403

Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.

448. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 157-161

Il ne craignit point de publier un Ouvrage sous ce titre : Dissertation selon la méthode des Géometres, pour la justification de ceux qui, en de certaines rencontres, emploient, en écrivant, des termes que le monde estime durs.

449. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 100-104

Les termes de vil Ecrivain, de Tigre, de Polisson, de Monstre, qu'on nous a prodigués dans cent Libelles, n'ont jamais déshonoré notre plume.

450. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84

Un jeune Anglais de distinction, lord Charlemont, se trouvant à Bordeaux en compagnie d’un de ses amis, fut invité par Montesquieu à l’aller voir à La Brède, et dans son journal de voyage il a rendu compte de cette visite en ces termes : Le premier rendez-vous d’une maîtresse chérie ne nous aurait pas tenus plus éveillés toute la nuit que ne fit cette flatteuse invitation ; et le lendemain matin nous nous mîmes en route de si bonne heure, que nous arrivâmes à sa campagne avant qu’il fût levé.

451. (1888) La critique scientifique « Avant-propos »

Le premier de ces genres peut conserver son appellation primitive puisqu’il est tout d’appréciation ; quant au second, il serait bon qu’on se mît à le désigner par un vocable propre ; celui d’esthopsychologie by pourrait convenir à un ordre de recherches où les œuvres d’art sont considérées comme les indices de l’âme des artistes et de l’âme des peuples ; mais ce mot est incommode, disgracieux ; nous nous excusons de l’employer parfois et nous le remplacerons le plus souvent par le terme critique scientifique que nous opposons à critique littéraire dans un sens à préciser.

452. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Ollivier » pp. 299-300

Cela va devenir plus clair ; si les termes me manquent, les choses y suppléeront.

453. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Édouard Fleury »

Édouard Fleury18 Édouard Fleury n’est point un écrivain de style ambitieux et chatoyant ; il est même parfois incorrect et n’a pas toujours le terme juste.

454. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

N’ai-je donc pas raison de dire qu’on atteint à peine les sublimités du poète grec, et que Virgile apprit de lui, pour me servir des termes ingénieux du traducteur, la savante généalogie des idées, et comment elles sont de proche en proche réveillées les unes par les autres ? […] puisqu’au milieu de tant de maux il est urgent qu’au moins votre protection ne me quitte pas, et surtout quand j’arrive au terme où se multiplient les exploits que je dois agrandir, accordez-moi, vous seules, votre faveur. […] Celle de l’inspiration secrète qu’on appelle divine, qui tantôt propre, tantôt figurée, ne doit jamais laisser refroidir le sentiment, ni tomber la pensée, ni s’obscurcir les peintures, ni s’avilir les termes, et qui, dans tout, porte le mouvement, la couleur et le feu. […] La précision n’est pas moins nécessaire aux épithètes qui appliquent les attributs aux termes abstraits, qu’elle ne l’est à ces termes propres eux-mêmes : elle établit aussi, par les analogies du son, de la pesanteur et de la légèreté des mots avec ce qu’ils expriment, cette harmonie qu’on a nommée imitative ; harmonie qui constitue vraiment le chant des vers, et dont ne peut se passer la haute poésie. […] Il faut deux vers à Delille pour exprimer ce que Lebrun dit en un seul, comme le latin ; en général, on notera que le premier allonge, dans une paraphrase ou par une circonlocution, ce que le second resserre eh des termes clairs et précis.

455. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre IV. Le développement général de l’esprit est nécessaire pour bien écrire, avant toute préparation particulière »

Le mot spirituel, ému, pittoresque, sublime, germe sans effort et s’épanouit sur le riche fond de la vie morale : c’est le prolongement extérieur et le dernier terme d’une longue série île sentiments intimes et d’idées inexprimées.

456. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

Non, le terme est trop noble pour cette nature farouche, entière, emportée par l’instinct sauvage de la brute.

457. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 260-264

Bourdaloue, comme un Conquérant redoutable, entraîne, subjugue, force de se rendre aux armes de la Raison : Massillon, comme un Négociateur habile, procede avec moins de rapidité, avec plus de douceur, quelquefois plus sûrement, & amene insensiblement au terme qu’il s’est proposé.

458. (1913) Le bovarysme « Deuxième partie : Le Bovarysme de la vérité — II »

Condamné, c’est le terme dont useraient les philosophes pessimistes, mais on dira ici que, par la vertu de cette illusion métaphysique, l’élan humain est assuré d’une ardeur toujours renaissante.

459. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Archiloque, et Lycambe. » pp. 7-11

Soit qu’il fût amoureux de la fille de Lycambe, soit qu’on eût accompagné le refus de termes offensans, il médita quelque vengeance éclatante.

460. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Ce n’est pourtant que depuis 89, depuis cette ère historique, où tout s’est retrempé et d’où nous datons, que le libre examen, l’exercice de la pensée, cet exercice non pas simplement intérieur, mais se produisant au dehors en des termes de discussion convenable et sérieuse, est devenu de droit commun ; il l’est devenu surtout pour les régimes qui se font honneur d’inscrire 89 dans leur acte de naissance et dans leur titre de légitimité. […] Sée, dès le premier moment où il lui fut donné de se faire entendre, a dit (et je redirai, pour m’en être bien informé, ses paroles mêmes dans leurs propres termes ou très-approchants) : « La médecine empirique, messieurs, a-t-il dit, a fait son temps. […] — Je sais qu’on établit des distinctions entre doctrine et doctrine, et qu’il s’est élevé, depuis une quarantaine d’années, une sorte de philosophie dont j’ai déjà indiqué le caractère, philosophie à double fin, en quelque sorte bâtarde et amphibie, tantôt dénoncée elle-même par le clergé, tantôt, selon les circonstances, accueillie par lui comme alliée et auxiliaire, laquelle prétend établir un moyen terme entre le symbole religieux et la recherche rigoureusement philosophique et scientifique, avec ses résultats quels qu’ils puissent être. […] Dans ces termes, je l’accepte. — Mais non ; vous voulez garder et acquérir ; vous voulez privilège sur privilège67.

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