Voyez aussi dans l’Examiner le pamphlet sur Malborough, désigné sous le nom de Crassus, et la comparaison de la générosité romaine et de la ladrerie anglaise.
25 janvier Lire les auteurs anciens, quelques centaines de volumes, en tirer des notes sur des cartes, faire un livre sur la façon dont les Romains se chaussaient ou mangeaient couchés, — voici ce qui s’appelle l’érudition.
Il y a là les Deux Amis, le Libertin puni, une tragédie romaine intitulée Terentia, une autre tragédie intitulée l’Infortunée.
Nos classiques n’ont pas dédaigné d’emprunter des sujets et des idées aux Grecs, aux Romains, aux Italiens, aux Espagnols, et voilà pourquoi M. […] Il n’entend pas non plus tirer du tombeau les Grecs et les Romains.
Mademoiselle du Vigean, quelques jours avant la Fronde, parle de la « patrie » en vieux romain. […] Tu m’en accables comme les Romains accablèrent cette pauvre Tatia de leurs boucliers. » Je possède un seul autographe de Mme de Witt, douze lignes datées de 1897 : les virgules les plus nécessaires y sont absentes.
Quand je revins dans le jardin, les chiffres romains étant pour moi indéchiffrables, j’annonçais une heure impossible et l’on m’accusa, pour être restée aussi longtemps, d’avoir fouillé dans le placard et chippé des confitures. […] … Sans doute on m’avait conduite dans quelque hippodrome de foire, où j’avais vu un triomphe romain, peut-être, et de là me venait ce souvenir.
Les Rosalia, fête du printemps, dont la trace se conserve dans nos fêtes de Pâques, les bacchanales du mois d’octobre étaient, pour le peuple romain, l’occasion de tous les débordements. […] L’abbé Roussin, vicaire du schismatique évêque Vilatte, disait : « Quoi qu’ils prétendent, je fais descendre Jésus-Christ sur l’autel, aussi bien que les Romains. » Rousseau écrivait à la marquise de Créqui, au mois de juillet 1764 : « Quoique je sois trop bon chrétien pour être jamais catholique. » Osez donc, vous autres, retourner le mot et dire : « Je suis trop bon catholique pour être jamais chrétien. » Vous admirez Polyeucte, les anti-païens qui renversaient les idoles ?
Les hommes de la Révolution revivaient les premiers temps de la république romaine. […] … A propos des historiens orientaux comparés à ceux d’Occident : Chez les Grecs, chez les Romains, l’histoire est une Muse. […] i’ sont artistes, ces Grecs et ces Romains !
Puis, « débordants de jeunesse », les Germains succèdent aux Romains. […] Les hordes germaines qui se sont ruées sur le monde romain cédaient plus naïvement à leur impulsion. […] La France leur dut de n’avoir à souffrir aucune invasion jusqu’en 1792 ; l’Europe leur dut une nouvelle « paix romaine », la seule paix possible en Europe, celle qui a pour condition l’éparpillement de la Germanie, celle qu’on attend désormais.
On leur apprit l’arithmétique, les capitales de l’Europe, les départements de l’Empire français, la chronologie des rois de France depuis Pharamond, les empereurs romains, le code civil et la botanique. […] Leur christianisme admet un mélange de naturalisme grec ou romain.
La littérature latine suivit un développement pareil à celui des lettres grecques, plus âpre seulement et plus rude, jusqu’au jour où la Grèce imposa aux Romains le désir de continuer son art. […] Tite-Live est éloquent, doué de cette vertu nouvelle que les Romains nous montrèrent, et que je crois le début d’une littérature spéciale, purement musicale. […] I Lorsque jadis, après l’effondrement de la société romaine, des races nouvelles advinrent à l’histoire, la vigueur physique fut le seul instrument nécessaire dans la lutte pour vivre, et les hommes les plus vigoureux s’imposèrent, par une naturelle loi, aux tribus naissantes.
M. de Laprade y développe cette idée que les Romains n’eurent pas de religion autochtone et, par conséquent, pas d’art vraiment original, que le seul culte vraiment romain fut celui de la cité, que le seul art de Rome, c’est le droit.
La morale antique, si noble qu’elle paraisse, et qui, à défaut de sciences exactes, emplit toute l’œuvre romaine et grecque, cette morale s’avère nulle aujourd’hui et ne correspond plus depuis longtemps à notre mentalité.
Dans les dessins, des dessins au crayon noir de Macari, des dessins de la Rome antique, de la Rome togata, où tous ces vieux Romains sont si bien saisis dans les plis et la tombée de la toge, dans leurs attitudes sur les sièges de pierre, dans leurs groupements debout, sont si bien saisis, qu’on croirait à des photographies du temps.
Voyez Shakespeare et Goetheh, tout barbares qu’ils sont par la race, ils s’efforcent de profiter, chacun selon ses moyens et les exigences de son temps, des modèles romains et grecs.
Il parle de Rome et des Romains sur un ton qui rappelle les colères indignées de Luther. […] Filopanti, le grand astronome, le courageux député à la Constituante romaine, je l’ai vu combattant seul avec un mousquet à la défense de Rome… » Garibaldi est si reconnaissant à Massimo d’Azeglio de s’être fait blesser à Vicence, qu’il s’oublie, je crois, jusqu’à admirer Niccolò de Lapi.
Par suite, l’empire romain, outre qu’il eût été privé de l’enseignement grec, eût trouvé de sérieux obstacles à son développement oriental. […] Et son enthousiasme, sa prédication ardente, ses supplications, ses insistances acharnées, que les injures et les rebuffades ne font qu’échauffer ; et les remous de la foule autour d’elle, et les rires et l’incrédulité des gens, puis leurs hésitations, et les premières adhésions qui entraînent les autres, et la contagion de foi qui s’empare de toute la foule…, cela est excellemment distribué, aménagé, gradué ; et tout, le tableau est comme emporté d’un large mouvement ascensionnel ; mouvement qu’arrête un instant le centurion sceptique et dédaigneux, proche parent du « procurateur romain » d’Anatole France ; mais qui repart ensuite plus irrésistible et pousse la ville entière, balançant des palmes, Photine en tête, vers le puits de Jacob où le Christ est assis. […] (Chez les Romains, où il n’était en effet qu’une institution sociale, il admettait légalement la forme plus libre du « concubinage. ») Or il se pourrait que nos contemporains fussent des chrétiens de plus en plus faibles, et aussi qu’ils trouvassent leur compte à être de moins en moins convaincus de leur libre arbitre.
Il en est différemment chez les Romains, qui, malgré leur rudesse native, ne sont pas non plus restés étrangers à cet état de l’âme. […] Que l’on songe aux impressions de terreur ou de pitié qui agitèrent les flancs des femmes romaines pendant qu’elles portaient ces hommes dans leur sein ! […] A propos de ce que disait son ami Albert, de ce quelque chose de sombre et de désenchanté qu’on trouve au fond de notre existence, il répondait (10 novembre 1821) : « Je commence à croire que toutes les joies n’en seront pas bannies… je pleurerai l’idéal impossible, sans méconnaître les biens réels » ; et l’année suivante (juin 1822), il écrit de Vanteuil à Mme Récamier : « Je ne me plais pas dans la sécheresse ; je ne demande pas mieux que d’être heureux. » Bientôt après, il reprend sur lui assez d’empire pour composer, du souvenir de ses exaltations juvéniles mêlé à des tableaux Teutoniques et Scandinaves, une nouvelle, intitulée Christian ou l’Année romaine.
Nette et concise, elle établit les rapports réciproques des trois éléments qui joignent les esprits et les mœurs : le principe fédératif gaulois, le principe unitaire romain et le principe libéral germain : Les trois alternent ou se mêlent ; par leurs jeux, leurs détentes ou leur silence, ils donnent à l’histoire de France un aspect vivant et dramatique où l’œil s’arrête rarement sur des périodes de calme et de bonheur dans le repos. […] Parmi les études suivantes, Images romaines et le Testament de Sylvanus fourmillent de trouvailles et de remarques justes.
Et encore, même idée sous une forme un peu différente et un peu meilleure : Les Romains s’estimaient heureux Avec du pain et des théâtres ; On a vu les Français joyeux S’en montrer bien plus idolâtres. […] Brutus dictant d’avance la sentence de mort de son fils, s’écrie : Mais quand nous connaîtrons le nom des parricides, Prenez garde, Romains, point de grâce aux perfides !
Mais je retrouve l’auteur de la Dryade, celui de Symétha, de la Fille de Jephté, même du Bain d’une dame romaine, dans l’auteur des Poèmes antiques. […] Nous donc, qui vivons aujourd’hui sous le gouvernement de la parole, dont on peut dire que nos intérêts quotidiens sont à la merci d’un discours ou de l’impossibilité d’y répondre, il nous faut apprendre à parler, et, comme les Grecs ou les Romains, nous avons de la rhétorique plus de besoin que n’en avaient nos pères.
Que si réellement je parus embarrassé, ce dut être pour lui et non pour moi, n’ayant pas été le premier à le rechercher au début de notre liaison, l’ayant connu prêtre et qui disait encore sa messe, ultramontain et pur romain de doctrine, lui ayant rendu dans un camp, alors si différent, autant de bons offices littéraires que j’avais pu, n’ayant jamais été démagogue et le voyant, dans sa pétulance, m’enjamber et, comme au jeu de saute-mouton, passer par dessus ma tête pour aller tomber tout d’un bond de l’absolutisme dans la démagogie.
L’architecture bâtit des villas romaines dans nos climats du Nord, et des tourelles féodales au milieu de la sécurité moderne.
Voulez-vous avoir, sur cette partie de l’ouvrage que j’examine, non pas le jugement d’un esprit fort ou d’un cœur profane, mais celui d’un prélat de l’Église romaine, du plus éloquent et du plus austère de nos évêques catholiques, le jugement de Bossuet sur Volupté ?
Flourens répond, sans même invoquer les faits récemment accomplis sous les yeux de l’Europe, que l’Empire en Russie ressemblant beaucoup plus à l’Empire romain, où tous les pouvoirs du peuple se trouvaient absorbés par un magistrat unique, qu’aux empires féodaux de l’Europe centrale, c’est une République authentique : les institutions républicaines n’ont donc rien qui choque et effraye les sentiments du peuple russe. […] Il ne faut pas s’exagérer la portée de cet incident de sa vie, la franc-maçonnerie était de mode et la princesse de Lamballe elle-même présidait une loge ; lui-même la traita de niaiserie et en revint à l’Église catholique et romaine.
— et, ce qui ne gâte rien, pacifique, — personne ne s’étant trouvé pour jouer le rôle de l’esclave insulteur des triomphes romains.
Nous vous dirons seulement : Si, comme il y a apparence, vous êtes vraiment catholique (et il faut l’être tout à fait où pas du tout ; la doctrine de l’Église romaine n’est point, ainsi que celle des Églises protestantes, un cercle flexible qui s’étend ou se resserre à volonté) ; si vous acceptez l’Immaculée-Conception et la damnation des enfants morts sans baptême ; si vous pensez qu’il faut rétrograder vers les croyances du moyen âge ; que, faute de pouvoir expliquer tous les mystères qui nous environnent, nous n’avons qu’à renier la raison et nous jeter, les yeux fermés, dans l’abîme du surnaturel ; que sainte mère Église, comme on disait jadis, doit être, pour les générations futures, l’instrument du progrès moral et social ; daignez, monsieur, le confesser clairement. […] Rollin, comme Montesquieu son contemporain, se prosterne devant les Romains et les Grecs ; comme Montesquieu, il les propose à ses lecteurs, non plus pour maîtres de style, mais pour modèles de vertu civique et d’austérité républicaine.
. — Farce d’intrigue, et tout à fait dans le genre des mimes grecques et romaines.
On a comparé cet énergique langage à celui du paysan du Danube en plein Sénat romain.
Quand l’acteur Talma, par une heureuse innovation, quittait la défroque ordinaire des histrions pour prendre le véritable costume romain, il faisait du réalisme.
Il se fit romain, stoïcien, « citoyen. » Après vingt-cinq ans d’absence et d’aventures, il se souvint que Genève était sa patrie. […] Fille un peu bien facile et pourtant romaine, maîtresse ensorcelante et prêcheuse calviniste, il y a, en effet, de quoi s’y perdre.